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Département énergétique et électrique

ENSA El Jadida

Travaux pratiques :

Caractérisation des propriétés des


matériaux par les essais mécaniques
Introduction :
Les essais sur les matériaux sont utilisés à différents stades dans l'industrie, que ce soit en
résistance des matériaux pour mettre au point de nouveaux matériaux et les caractériser, pour
effectuer des contrôles qualité sur ligne de fabrication, ou bien encore pour de l'expertise.

Les objectifs des essais sont :

 Se familiariser avec la machine des essais mécaniques (les pièces constitutives, mode
d’emploi ...).
 Bien maitriser les étapes qui mènent à l’élaboration des différents essais.
 Etudier le comportement des matériaux en fonction des contraintes : déformations,
contraintes limites.
 Savoir exploiter les connaissances théoriques acquises (Sollicitations et efforts de la
RDM).
 Tracer le diagramme des efforts…

Rappel sur la résistance des matériaux :


Définition :
La résistance des matériaux (ou RDM) est un outil de calcul des contraintes et déformations
des poutres (solides dont la longueur est beaucoup plus importante que les dimensions
transversales) permettant ainsi leur dimensionnement. La RDM s’appuie sur la mécanique des
milieux continus à laquelle s’ajoutent des hypothèses complémentaires simplificatrices.

Poutre est un élément structural allongé généré par le déplacement d’une figure plane A.
• G (centre de gravité de A) parcourt une courbe donnée appelée fibre moyenne.
• Le plan de A est orthogonal à la fibre moyenne.
• Les dimensions de A sont petites vis-à-vis de la longueur.

Figure 1: Poutre
Dimensions transversales de la poutre petites par rapport à sa longueur :
L’élancement (=hauteur de la section/ longueur) entre deux appuis successifs, pour une poutre
droite est le plus souvent compris entre 1/5 et 1/40.

Hypothèses sur le matériau :


• Élastique linéaire (déformations réversibles et proportionnelles aux contraintes).
• Homogène (même nature du matériau dans tout le solide).
• Isotrope (mêmes propriétés dans toutes les directions).

Sollicitations mécaniques :
1- La Traction :

Une poutre est sollicitée à la traction simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement
opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à l'allonger.

Figure 2: Poutre en traction

2- La compression simple :

Une poutre est sollicitée à la compression simple lors qu'elle est soumise à deux forces
directement opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à
la raccourcir.

Figure 3: Poutre en compression simple

3- Flexion simple :

Une poutre est sollicitée en flexion lorsque sa section S est soumise à une action au barycentre
composé d’une résultante T contenue dans le plan de symétrie et un moment Mfz
perpendiculaire à ce dernier. Mfz est appelé moment fléchissant, ou moment de flexion.
Figure 4: Poutre en flexion simple

4- Le Cisaillement :

Une poutre est sollicitée en cisaillement lorsque sa section S est soumise à une résultante T
appliquée en G (barycentre de la section) et contenue dans le plan (S). T est appelé effort
tranchant.

Figure 5: Poutre en cisaillement

5- La torsion simple:

Une poutre est sollicitée en torsion lorsque les actions aux extrémités se réduisent à deux
moments égaux et opposés, portés par la ligne moyenne Lm.

Figure 6: Poutre en torsion


6- Courbes de contraintes et déformation :

Pour un grand nombre de matériaux, comme les alliages, les courbes obtenues présentent une
zone, appelée domaine élastique où le graphe est une droite (segment OA). Pour tous les
points de cette droite, la déformation (ou l'allongement) est proportionnelle à la contrainte et
le matériau est élastique.

Figure 7: Courbe de contrainte/déformation

Module d'élasticité longitudinale E (N/mm²) ou Mpa :

Il caractérise la pente de la droite de proportionnalité précédente et l'élasticité du matériau


testé. Plus E est grand, plus le matériau est rigide et inversement.

Limite élastique Re (Mpa) :

Elle marque la fin du domaine élastique (au point A). Pour les valeurs supérieures le matériau
ne se déforme plus élastiquement mais plastiquement (l'éprouvette ne retrouve plus ses
dimensions initiales après "déchargement", il subsiste un allongement permanent).

Limite maximale Rm (Mpa) :

C'est la contrainte maximale que peut supporter le matériau avant d'atteindre la zone de
striction. Utilisé dans le calcul des organes de sécurité. Souvent appelée résistance à la
rupture.
Description de la machine d’essais :

La machine d'essais de capacité 20 KN permettant d'effectuer des essais sur des éprouvettes
métalliques. La machine permet selon les accessoires optionnels d'effectuer des tests
mécaniques. L'acquisition des courbes contrainte - déformation est obtenue à l'aide d'un
extensomètre et d'une interface d'acquisition de données avec le logiciel.

Figure 8: Machine d’essais

Le banc d’essai permet de réaliser les essais (TP) suivants:

Essais de traction sur différents types de matériaux métalliques


Essais de compression sur différents types de matériaux
Essais de dureté Brinell
Essais de dureté Vickers
Essais de flexion
Essais de cisaillement
Essais de cisaillement non symétrique
Essais d'emboutissage
Manipulation :
1- Essai de traction :

On Souhaite mettre en évidence des analogies de comportement des matériaux lors de test de
traction : Zone élastique, plastique,...
Les éprouvettes sont toutes de sections identiques mais de nature de matériau différente :
Plastique, Bois (sens des fibres et perpendiculairement aux fibres), Acier, Composite (fibre de
carbone)…

Figure 9: Outils de la traction

Travail demandé :

 Réaliser l’essai sur plusieurs matériaux.


 Définir les caractéristiques des matériaux : Limite élastique, Module de Young, ...
 A partir d’un test destructif des éprouvettes, on récupère les courbes Force de traction
en fonction du déplacement.

2- Essai de la flexion

Figure 10: Poutre en flexion simple

L’essai de flexion 3 points permet également de mesurer la résistance à la rupture d'un


matériau. Une barrette du matériau à tester est placée sur deux appuis et l'on applique au
centre de la barrette une force croissante jusqu'à rupture. Comme l’essai de compression,
l’essai de flexion ne permet généralement pas d’atteindre la rupture des matériaux ductiles.
L’essai de flexion est surtout adapté aux matériaux fragiles. Cet essai se caractérise par la
simplicité du montage de l’éprouvette et sa géométrie simple (peu ou pas d’usinage). Lors du
test, la partie supérieure est en compression et la partie inférieure en traction.

Travail demandé :

 Réaliser l’essai sur plusieurs matériaux


 Tracer du diagramme contrainte-déformation dans le domaine élastique et plastique.
 Déterminer le module d'élasticité.

3- Essai de la dureté de Brinell

La méthode consiste à appliquer sur la surface du matériau dont on veut mesurer la dureté une
bille en matériau dur d'un certain diamètre D avec une force m donnée mesurée en
kilogramme-force pendant une durée t. Après retrait, on mesure la taille de l'empreinte
laissée, une calotte sphérique de diamètre d. La dureté Brinell ou nombre de Brinell est notée
HB ou BH, le sigle complet est BHN pour Brinell Hardness Number.

Les formules permettant d'obtenir une valeur sur l'échelle de Brinell sont les suivantes :

HB = Dureté Brinell.
F = Force appliquée [N]
D = Diamètre de la bille. [mm]
d = Diamètre de l'empreinte laissée par la bille.[mm]

g = Accélération terrestre. [m s-2] (9.80665)

La dimension de HB est celle d'une pression : F/S une force divisée par une surface. C'est la
force appliquée rapportée à la surface de la calotte sphérique de la déformée, c’est-à-dire la
pression de contact hors déformation élastique comme dans les autres essais comme Rockwell
(HRB ou HRC) ou Vickers (HV). Les différents essais donnent les valeurs approchantes les
uns des autres, à l'influence près, de la forme du pénétrateur.
Travail demandé :

 Réaliser l’essai sur plusieurs matériaux.


 Calculer la valeur de la dureté HB.

4- Essai de dureté Vickers

La mesure de dureté Vickers se fait avec une pointe pyramidale normalisée en diamant de
base carrée et d'angle au sommet entre faces égal à 136°. L'empreinte a donc la forme d'un
carré ; on mesure les deux diagonales d1 et d2 de ce carré à l'aide d'un appareil optique. On
obtient la valeur d en effectuant la moyenne de d1 et d2. C'est d qui sera utilisé pour le calcul
de la dureté. La force et la durée de l'appui sont également normalisées.

HV = Dureté Vickers.
F = Force appliquée [N]
d = Moyenne des diagonales de l'empreinte [mm]
g = Accélération terrestre. [m s-2] (9.80665)

Travail demandé :

 Réaliser l’essai sur plusieurs matériaux.


 Calculer la valeur de la dureté HV.

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