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Université Chouaib DOUKKALI

Ecole Nationale des Sciences Appliquée

Travaux pratiques :
Mécanique des fluides
Étude d’un venturi

Encadré par : Mr. LAASRI Said, Mme Fatima ezzahra


Préparé par : MOUDNIBI Aya
EL MARI Oumaima
LASFAR Said

Année universitaire 2023/2024

Filière: Génie civil


Sommaire

I. Manipulation : Étude d’un venturi…………………………………..……………………3


1. Introduction et description…………………………………..…………………… .3
1.1. Introduction…………………………………..……………………………………………….3
1.2. Objectif du TP…………………………………..…………………………………………….3
1.3. Description du banc d’étude…………………………………..…………………………….4
2. Partie théorique…………………………………..………………………………………..5
2.1. Effet Venturi et Théorème de Bernoulli……………………….………………………….5
2.2. Détermination du Coefficient de Débit (C) ……………………….……………………. 7
2.3. Coefficient de Débit Moyen……………………….……………………. ………...8
2.4. Calculs Adimensionnels de la Pression……………………….………………… ...8
3. Partie expérimentale……………………….……………………. ………………….9
3.1. Procédure…………………………………..………………………………….. .....9
3.2. Tableaux des résultats…………………..………………………………….... .....10
3.3. Courbe de la variation du débit volumique en fonction √ ΔH : ……..……….. .... ...11
3.4. La valeur moyenne du coefficient de venturi : ……………………………….. .....….11
3.5. Interprétation de la courbe du débit volumique en fonction √ ΔH……….. ......…11
3.6. Courbe de la variation du coefficient C en fonction de Qv……………….. .........11
3.7. Interprétation de la courbe du coefficient du débit c : ………………….. .....….. 12
3.8. Courbe de la variation du Qv et Qt en fonction de √ΔH : ………………….. .......…12
3.9. Interprétation des résultat : ………………………….. ....... ……………….. .......…… . 12
Conclusion : …………………………………..………………………………………….13

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I. Manipulation : Étude d’un venturi
1. Introduction et description
1.1. Introduction

Figure 1. Appareil d’étude d’un Venturi H5

Un Venturi est un système utilisé depuis de nombreuses années pour mesurer les pertes de charge dans
une canalisation. le Venturi permet une mesure du débit sans provoquer une modification de
l’écoulement, cequi fait qu’il est très adapté pour de nombreuses applications.

Le fluide s’écoulant dans la canalisation passe à travers une section réduite appelé « le col ». Le col a
une section inférieure à celle de la canalisation. Ainsi, en supposant un écoulement à débit constant,
la vitesse du fluide est donc supérieure au niveau du col que lorsqu’il est dans la canalisation.

Cette augmentation de vitesse est accompagnée d’une baisse de pression proportionnelle au débit : en
mesurant la perte de charge, on peut donc en déduire le débit du fluide. Après le col, le fluide décélère
dans une section légèrement divergente (parfois appelée diffuseur) : la pression augmente alors que la
vitesse diminue.
1.2. Objectif du TP

• Utiliser l’équation de Bernoulli pour comprendre et mesurer les changements de pression le


long du Venturi.
• Déterminer le coefficient de débit de ce débitmètre.
• Calculer le débit et étalonner le débitmètre.

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1.3. Description du banc d’étude

Figure 2. Schéma du système d’étude d’un Venturi

La figure 2 présente le banc d’étude d’un Venturi. L’eau en provenance du banc d’alimentation
hydraulique entre dans le Venturi à l’aide d’un tuyau flexible. Après la vanne de réglage située en
aval du Venturi, un tuyau flexible supplémentaire retourne vers le trou central du réservoir du banc
d’alimentation hydraulique.

En plusieurs points le long des différentes sections (convergente et divergente) du Venturi, des
prises de pression placées sur le haut du tube de Venturi, sont connectés à des tubes manométriques
fixés sur le panneau millimétré vertical. Les extrémités supérieures des tubes manométriques sont
connectées à un manifold commun dont la quantité d’air peut être contrôlée par une petite vanne
d’air placée sur un côté. La pompe à vélo permet à l’utilisateur de régler la pression d’air dans le
manifold et ainsi d’ajuster uniformément les niveaux d’eau dans les tubes manométriques,
augmentant ainsi la gamme de mesure.

Habituellement, sur les systèmes classiques de Venturi, les prises de pression sont situées
uniquement à l’entrée et au niveau du col, ces deux mesures suffisant à mesurer la perte de charge.
Les prises supplémentaires sur cet équipement ont pour but de montrer la distribution de la pression
le long des sections convergente et divergente.

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2. Partie théorique
• Notation

Symbole Description Unité

𝑢, 𝑢1, 𝑢2 et 𝑢𝑛 Vitesse et débit m.s-1

D Diamètre de la conduite m

ℎ, ℎ1, ℎ2et ℎ𝑛 Charge m d’eau

Δh Charge différentielle (h1-h2) m d’eau

Q Débit volumique m3.s-1


Surface de la section
𝑎, 𝑎1 et 𝑎2 m2
transversale
C Coefficient de débit -
g Accélération due à la gravité 9.81 m.s-2
Tableau 1. Ntotation

• Conversion d’unités
Débit Volumique et Massique
Débit volumique : 1 m3.s-1 = 1000 L.s-1 = environ 1000 kg.s-1 (en supposant la densité de l'eau = 1
kg par litre).
Vitesse de l’écoulement (u)
𝑸
𝒖=
𝒂
(Toutes les unités sont en mètres et en secondes)

Donc, la vitesse au niveau du col (𝑢2) est égale au débit volumique divisé par la surface au niveau de
la col (𝑎2).
𝑸
𝒖𝒏 =
𝒂
2.1. Effet Venturi et Théorème de Bernoulli
L'effet Venturi a été découvert par physicien italien du 18ème siècle - Giovanni Venturi. Il a déterminé
que la pression d'un liquide mobile chute lorsqu’il passe au travers d’un conduit comprenant un
rétrécissement. A peu près à la même époque, un mathématicien Hollandais-Suisse - Daniel Bernoulli
a effectué des études en dynamique des fluides conduisant au principe de Bernoulli. Ce principe établi
qu'un changement de la vitesse du fluide est directement lié à un changement de sa pression (ou de
son énergie potentielle).

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Le principe de Bernoulli suppose que le fluide n'a aucune viscosité. En réalité la plupart des liquides
possède une valeur de viscosité.
Selon les lois de la dynamique des fluides d’un liquide incompressible, la vitesse du fluide augmente
lorsqu’il traverse un rétrécissement de section, en conservant ainsi sa masse. Si le débit reste constant,
sa pression doit diminuer, en conservant ainsi l'énergie.
La figure 3 montre un fluide incompressible s’écoulant le long d'un conduit convergent et divergent
avec trois prises de pression. Une prise de pression mesure la pression en amont de la section 1, la
deuxième mesure la pression au niveau du col (la section 2) et la troisième mesure la pression en aval
(la section 3). La section de la veine en amont 1 est a1 et la section de la veine au niveau du col 2 est
a2. Toute autre surface d’une section arbitraire n est an. Les tubes piézométriques (ou tubes
manométriques) situés au niveau de ces sections mesurent les hauteurs ℎ1, ℎ2 et ℎ𝑛.

Figure 3. Conditions idéales dans un Venturi

En supposant que les pertes de charges le long du tube sont nulles et que la vitesse et les hauteurs
manométriques sont constantes en tous points

On a d’après la relation de Bernoulli :


𝑢2 𝑢2
𝑃1 +ρ.g.𝑧1 +ρ 21 = 𝑃2 +ρ.g. 𝑧2 +ρ 22

Et puisque a1 et a2 ont la même hauteur donc la relation de Bernoulli devient :


𝑢2 𝑢2 P1− P2 𝑢12 𝑢2
𝑃1 +ρ 21 = 𝑃2 +ρ 22 ρ.g
=(2.𝑔 − 2.𝑔2 )
Et on a :
𝑃1 =Patm+ρ.g. ℎ1 et 𝑃2 =Patm+ρ.g. ℎ2
Donc 𝑃1 - 𝑃2 = ρ.g.( ℎ1 - ℎ2 )

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Où 𝑢1, 𝑢2 et un sont les vitesses du fluide aux points 1, 2 et n.
L’équation de continuité suppose que le débit volumique est constant le long du conduit, d’où :

𝑢1 𝑎1 = 𝑢2 𝑎2 = 𝑢𝑛 𝑎𝑛 = 𝑄 (2)

Où Q représente le débit volumique du fluide.

En substituant dans l’équation (1) 𝑢1 extrait de l’équation (2) :

Et résoudre cette équation pour 𝑢2 conduit à :

Alors le débit volumique, à partir de l’équation (2) devient :

En pratique, il y a une perte de charge entre les points 1 et 2 et la vitesse n’est pas totalement constante
au niveau de ces deux points. C’est pourquoi les valeurs mesurées de Q sont légèrement inférieures
à celles calculées par la théorie dans l’équation (3) et qu’il est coutume de traduire cet écart en
écrivant :

Où C est le coefficient de contraction ou Coefficient de débit de l’organe qui peut être évalué par
l’expérimentation. Sa valeur varie légèrement d’un appareil à l’autre et, même pour un appareil
défini, elle peut varier légèrement avec le débit. Mais habituellement, elle est comprise entre 0,92 et
0,99 pour un Venturi convergent-divergent.

2.2. Détermination du Coefficient de Débit (C)

L’équation 4 peut être réarrangée pour donner :

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Comme les dimensions du Venturi (𝑎1 et 𝑎2) et l’accélération due à la gravité (g) restent
constantes,le milieu de l'équation peut être simplifié par une constante (k), afin que :

D’ou:

𝑄 = 𝐶 × 𝑘 × √ℎ1 − ℎ2 (6)

Et donc :
1 𝑄
𝐶= × (7)
𝑘 √ℎ1 − ℎ2

Indiquant une relation linéaire entre le débit, le coefficient de débit et la racine carrée de la différence
de charge.

2.3. Coefficient de Débit Moyen

A partir de l'équation 7, en supposant que C et k restent constants, le graphique représentatif de


√ℎ1 − ℎ2 en fonction de Q (voir la figure 4) devrait établir des résultats linéaires. Vous pouvez alors
utiliser l’inverse de la pente des résultats afin d’avoir une valeur moyenne que vous pouvez substituer
dans la partie droite de l'Équation 7.

Figure 4. Utilisation du graphe pour déterminer la valeur moyenne de C

2.4. Calculs Adimensionnels de la Pression

La différence de pression entre n’importe quel point et la pression d’entrée peuvent être calculées à
partir de l’équation de Bernoulli sous la forme :
𝑢12 − 𝑢𝑛2
ℎ𝑛 − ℎ1 =
2𝑔

Pour comparer plus facilement les résultats expérimentaux avec les valeurs théoriques, il est pratique
d’exprimer ces termes en calculs adimensionnels.
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A l’aide de l’équation de continuité (2), substituez les rapports de surfaces à la place des rapports
devitesses, et l’on obtient :

Donc, le calcul des rapports de surface permet d’obtenir la différence de pression adimensionnelle
théorique ou 'idéale', plus connue sous le nom de Coefficient de charge piézométrique idéal :

Et la distribution de pression adimensionnelle réelle (plus connu sous le nom de Coefficient de


charge piézométrique réel) est déterminée à partir de l’équation :

3. Partie expérimentale
3.1. Procédure

1 Q
On sait que 𝐶 = ∗ ;
k √ℎ1−ℎ2
Donc pour étudier le coefficient de débit C du Venturi, on doit obligatoirement relever la
différence des hauteurs piézométrique entre 1 et 2 pour différentes valeurs du débit Qv.

Tout d'abord, nous avons positionné notre système Venturi sur le banc d'alimentation
hydraulique. Ensuite, nous avons divisé le tuyau de volume en plusieurs sections, à savoir
2,5 litres, 3,5 litres, 5 litres, 10 litres, 20 litres, 25 litres.
Avant de permettre à l'eau de circuler, nous avons vérifié que la vanne de purge était fermée
au niveau du collecteur. Une fois l'eau en circulation, nous avons observé une montée d'eau
dans les tubes.
En ajustant la pression à l'aide d'un sous-pape ou d'une vanne d'air, nous l'avons variée
jusqu'à atteindre 260 mm. En effectuant des essais et en utilisant des vibrations manuelles
pour éliminer les bulles d'air, nous avons ensuite réglé la hauteur minimale selon le tube D,
en notant les valeurs. Voici un tableau illustrant ces observations.

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3.2. Tableaux des résultats

∆t(s) M(kg) HA(mm) HB(mm) HC(mm) HD(mm) HE(mm) HF(mm) HG(mm) HH(mm) HJ(mm) HK(mm) HL(mm)
6.5 2,5 260 260 210 110 130 185 210 230 240 250 252
9.2 3,5 260 260 210 90 115 175 210 230 240 250 260
13.33 5 260 260 190 38 70 152 198 225 242 255 260
25.5 10 260 260 190 30 70 150 195 225 242 255 260
32.75 15 260 260 185 28 62 145 192 225 245 258 260
39.44 20 260 260 185 10 55 142 190 222 245 258 260
55.03 25 260 260 80 0 45 135 190 222 245 260 260
0 260 260 260 260 260 260 260 260 260 260 260

Tableau 2. Tableau de résultats pratique

S1 0,00053093
S2 0,00020106
M(kg) ∆t(s) H1(mm) H2(mm) (ΔH)(mm) √(ΔH)(mm) Qm (Kg/s) Qv (l/mn) QT (l/mn) C
6,5 2,5 260 110 150 12,2474487 2,6 156 22,5816571 6,90826185
9,2 3,5 260 90 170 13,0384048 2,62857143 157,714286 24,0400097 6,56049177
13,33 5 260 38 222 14,8996644 2,666 159,96 27,4717715 5,82270423
25,5 10 260 30 230 15,1657509 2,55 153 27,9623776 5,47163772
32,75 15 260 28 232 15,2315462 2,18333333 131 28,08369 4,66462919
39,44 20 260 10 250 15,8113883 1,972 118,32 29,1527939 4,05861615
55,03 25 260 0 260 16,1245155 2,2012 132,072 29,730133 4,44236156

Tableau 3. Les résultats obtenus en termes de h1 et h2

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3.3. Courbe de la variation du débit volumique en fonction √ ΔH :

Débit volumique Qv en fonction de √(ΔH)


180
160
140
120
Qv (l/mn)

100 y = -6,4119x + 169,66


80
60
40
20
0

√(ΔH)(mm)

3.4. La valeur moyenne du coefficient de venturi :

2.g.∆h 2.g
On a : Qv=√ 1 2 12
donc Qv =√ 1 2 1 2.√∆ℎ donc Qv =Kthéo. √∆ℎ
− −
a2 a1 a2 a1

2.g
Avec Kthéo=√ 1 2 1 2

a2 a1

Le débit théorique est :


AN : Kthéo=9,71.10-4 (m5/2.s-1)
Et on sait que Q=C x k x √𝒉𝟏 − 𝒉𝟐 et d’après le graphe C x K représente la pente donc on
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒
peut déduire la valeur moyenne du coefficient c du débit qui vaut : C= 𝐾 =
0,5343.10^−3
=0.29
60∗√10^−3∗9,71.10^−4

3.5. Interprétation de la courbe du débit volumique en fonction √ ΔH


D’après la courbe obtenue de la variation du débit volumique en fonction √(h1−h2), on
constate que les points de mesure sont plus ou moins dans le voisinage de la droite de
régression linéaire d’équation y = y = -6,4119x + 169,66 ce qui nous permet de dire que le
fluide possède une certaine viscosité induisant des pertes d’énergie par frottement, donc
nous somme dans le cas d’un fluide réel.

3.6. Courbe de la variation du coefficient C en fonction de Qv

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Coefficient de débit C en fonction de Qv
8
7
6
C
5
4
3
2
1
0

Qv (l/mn)

3.7. Interprétation de la courbe du coefficient du débit c en fonction du


débit volumique Qv :

On constate que le coefficient du débit varie en fonction du débit volumique Qv.

3.8. Courbe de la variation du Qv et Qt en fonction de √ΔH :

Qv et QT en fonction de √(ΔH)
180
160 y = -6,4119x + 169,66
140
120
Qv et QT

100
80
60
y = 1,153x + 22,391
40
20
0

√(ΔH)(mm)

𝑄𝑣
Pour calculer le coefficient Kv, on utilise la relation :𝑄𝑇 , et pour le calcul des erreurs, on
utilise pour l’erreur absolue la relation ∆Kv=|1-Kvi|, car dans le cas idéal Kv=1, avec les
Kvi sont les valeurs expérimentales, et pour l’erreur relative on utilise la relation
|1−Kvi|
er= 1 *100
Les résultats obtenus sont représentés dans le tableau suivant :

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M(kg) ∆t(s) H1(mm) H2(mm) (ΔH)(mm) √(ΔH)(mm) Qm (Kg/s) Qv (l/mn) QT (l/mn) Kv ∆Kv Erreur
6,5 2,5 260 110 150 12,2474487 2,6 156 22,5816571 6,90826185 5,90826185 59%
9,2 3,5 260 90 170 13,0384048 2,62857143 157,714286 24,0400097 6,56049177 5,56049177 55%
13,33 5 260 38 222 14,8996644 2,666 159,96 27,4717715 5,82270423 4,82270423 48%
25,5 10 260 30 230 15,1657509 2,55 153 27,9623776 5,47163772 4,47163772 44%
32,75 15 260 28 232 15,2315462 2,18333333 131 28,08369 4,66462919 3,66462919 36%
39,44 20 260 10 250 15,8113883 1,972 118,32 29,1527939 4,05861615 3,05861615 30%
55,03 25 260 0 260 16,1245155 2,2012 132,072 29,730133 4,44236156 3,44236156 34%

3.9. Interprétation du résultat


On remarque que l’erreur entre les valeurs théoriques et les valeurs expérimentales sont très
important. Cela signifie que le fluide utilisé dans l’expérience n’est pas parfait.

Conclusion :
L’étude sur le théorème de Bernoulli effectué dans ce TP nous permet de vérifier sa validité

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