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Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction


en régime permanent

1. Introduction

Dans le chapitre précédent, nous avons présenté les lois fondamentales régissant le transfert de
chaleur par conduction, ces lois sont : la loi de Fourier généralisée et l’équation générale de la
conduction de chaleur.

Dans ce chapitre, nous présentons la résolution de l’équation générale de la conduction de chaleur


en régime permanent pour des systèmes unidirectionnels et multidirectionnels.

2. Transfert unidirectionnel
2.1. Les structures simples
2.1.1. Mur simple
2.1.1.1. Mur simple sans source de chaleur
On considère un mur constitué d’un matériau homogène et indéformable de conductivité
thermique constante 𝜆, d’épaisseur 𝑒. On suppose que la hauteur et la largeur du mur sont très
grandes devant son épaisseur 𝑒. On impose sur les deux faces de ce mur des températures 𝑇1 et 𝑇2
avec : 𝑇1 > 𝑇2 .

𝑻𝟏

𝑻𝟐

𝒆
0 𝒆 𝑿

Figure 3.1. Mur simple sans source de chaleur


a) Profil de température
La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées cartésiennes pour

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 21


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒 est :

𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝜕𝑥 ) + 𝜕𝑦 (𝜆 𝜕𝑦) + 𝜕𝑧 (𝜆 𝜕𝑧 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.1)
𝜕𝑥 𝜕𝑡

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑥,𝑦,𝑧,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ =0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- Aucune source de chaleur ⇒ 𝑞̇ = 0 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥).
Puisque 𝜆 ≠ 0, donc l’équation de la conduction de chaleur devient :

𝑑2 𝑇(𝑥)
=0 (3.2)
𝑑𝑥 2

C’est-à-dire que :

𝑑𝑇(𝑥)
=𝑎 (3.3)
𝑑𝑥

Ce qui implique que :

𝑇(𝑥) = 𝑎 𝑥 + 𝑏 (3.4)

Avec : 𝑎 et 𝑏 sont des constantes.

Déterminons les constantes 𝑎 et 𝑏 :

Les conditions aux limites :

- 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇1 ;
- 𝑇(𝑥 = 𝑒) = 𝑇2 .
Pour la première condition, on a :
𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇1 = 𝑎 × 0 + 𝑏 = 𝑏 (3.5)
Pour la deuxième condition, on a :
𝑇(𝑥 = 𝑒) = 𝑇2 = 𝑎 𝑒 + 𝑏 (3.6)
Nous obtenons le système suivant :
𝑎 𝑒 + 𝑏 = 𝑇2
{ (3.7)
𝑏 = 𝑇1
La résolution de ce système nous permet d’écrire :
𝑇2 −𝑇1
𝑎=
{ 𝑒 (3.8)
𝑏 = 𝑇1
Finalement, nous trouvons pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒:

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 22


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑻𝟐 −𝑻𝟏
𝑻(𝒙) = 𝒙 + 𝑻𝟏 (3.9)
𝒆

Nous constatons que la loi de répartition de la température dans un mur simple est linéaire.

𝑻𝟏

𝑻𝟐

𝟎 𝒆 𝑿

Figure 3.2. La répartition de la température dans un mur simple sans source interne de chaleur
b) Calcul du flux

Nous avons déjà vu dans le chapitre 1 que le flux de chaleur est donné par :

𝜙 = ∬𝑆 𝜑 ⃗⃗⃗⃗ = ∬ 𝜑
⃗ 𝑑𝑆 ⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ (3.10)
𝑆

D’après la loi de Fourier, on a :

𝜑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑇)
⃗ = −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑 (3.11)

Donc :

𝜙 = ∬𝑆 −𝜆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) 𝑑𝑆 𝑛⃗ = ∬𝑆 −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) 𝑛⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ = −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) ∬𝑆 𝑑𝑆 (3.12)

C’est-à-dire que :

𝜙 = −𝜆 𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) (3.13)

Puisque la température est monodimensionnelle (𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥)), le flux de chaleur en


coordonnées cartésiennes devient :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙 = −𝜆 𝑆 (3.14)
𝑑𝑥

Remplaçons l’expression de la température dans cette dernière équation, nous obtenons :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 23


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑑 𝑇2 −𝑇1
𝜙 = −𝜆 𝑆 (𝑎 𝑥 + 𝑏) = −𝜆 𝑆 𝑎 = −𝜆 𝑆 ( ) (3.15)
𝑑𝑥 𝑒

Finalement, le flux de chaleur et sa densité pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒 sont :


𝝀𝑺
𝝓= (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (3.16)
𝒆

𝝓 𝝀
𝝋= = 𝒆 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (3.17)
𝑺

On constate que le flux de chaleur dans le cas d’un mur simple sans source de chaleur ne dépend
que de la différence de température 𝑇1 − 𝑇2 . Puisque cette différence est constante, le flux est donc
constant.
c) Analogie électrique-thermique
Dans cette partie, nous essayons de déterminer la résistance thermique du mur simple.
D’après l’équation (3.16), le flux de la conduction de chaleur dans le cas d’un mur simple sans
source de chaleur peut être donné par :
𝑇1 −𝑇2 Δ𝑇
𝜙= 𝑒 =𝑅 (3.18)
𝜆𝑆 𝑡ℎ

Avec :
- Δ𝑇 = 𝑇1 − 𝑇2 est la différence de température qui donne naissance au flux de chaleur 𝜙;
𝑒
- 𝑅𝑡ℎ = 𝜆 𝑆 est la résistance thermique d’un mur simple.

𝜙
𝑇1 𝑇2
𝑒
𝑅𝑡ℎ =
𝜆𝑆
Figure 3.3. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un mur simple sans source interne de
chaleur
2.1.1.2. Mur simple avec source de chaleur
On considère un mur constitué d’un matériau homogène et indéformable de conductivité
thermique constante 𝜆 et d’épaisseur 𝑒. Le mur est le siège d’une production de chaleur 𝑞̇ .
On suppose que la hauteur et la largeur du mur sont très grandes devant son épaisseur 𝑒. On
impose sur les deux faces de ce mur des températures 𝑇1 et 𝑇2 avec : 𝑇1 > 𝑇2 .

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 24


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝒒̇
𝝀

𝒆
0 𝒆 𝑿

Figure 3.4. Mur simple avec source interne de chaleur


a) Profil de température
La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées cartésiennes pour
0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒 est :

𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝜕𝑥 ) + 𝜕𝑦 (𝜆 𝜕𝑦) + 𝜕𝑧 (𝜆 𝜕𝑧 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.19)
𝜕𝑥 𝜕𝑡

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑥,𝑦,𝑦,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ = 0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥).
L’équation de la conduction de chaleur devient :

𝑑2 𝑇(𝑥) 𝑞̇
+𝜆=0 (3.20)
𝑑𝑥 2

C’est-à-dire que :

𝑑2 𝑇(𝑥) 𝑞̇
= −𝜆 (3.21)
𝑑𝑥 2

Ce qui implique :

𝑑𝑇(𝑥) 𝑞̇
= −𝜆𝑥 +𝑎 (3.22)
𝑑𝑥

Donc :
𝑞̇
𝑇(𝑥) = − 2𝜆 𝑥 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏 (3.23)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 25


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Avec : 𝑎 et 𝑏 son des constantes.

Déterminons les constantes 𝑎 et 𝑏 :

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇1 ;
- CL2 : 𝑇(𝑥 = 𝑒) = 𝑇2 .
Pour la première condition, on a :
𝑞̇
𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇1 = − × 02 + 𝑎 × 0 + 𝑏 = 𝑏
2𝜆
Pour la deuxième condition, on a :
𝑞̇
𝑇(𝑥 = 𝑒) = 𝑇2 = − 2𝜆 𝑒 2 + 𝑎 𝑒 + 𝑏 (3.24)

Nous obtenons le système suivant :


𝑞̇
− 2𝜆 𝑒 2 + 𝑎 𝑒 + 𝑏 = 𝑇2
{ (3.25)
𝑏 = 𝑇1
La résolution de ce système nous permet d’écrire :
𝑇2 − 𝑇1 𝑞̇
𝑎= + 𝑒
{ 𝑒 2𝜆
𝑏 = 𝑇1
Finalement, nous trouvons pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒:

𝒒̇ 𝑻𝟐 −𝑻𝟏 𝒒̇
𝑻(𝒙) = − 𝟐𝝀 𝒙𝟐 + ( + 𝟐𝝀 𝒆) 𝒙 + 𝑻𝟏 (3.26)
𝒆

Déterminons maintenant la température maximale 𝑇𝑚𝑎𝑥 au sein du mur ainsi que l’abscisse 𝑥𝑚𝑎𝑥
correspondant à cette température maximale.
C’est à dire que :
𝑇(𝑥 = 𝑥𝑚𝑎𝑥 ) = 𝑇𝑚𝑎𝑥 (3.27)
On a:

𝑑𝑇(𝑥) 𝑞̇
= −𝜆𝑥 +𝑎 (3.28)
𝑑𝑥

En 𝑥 = 𝑥𝑚𝑎𝑥 :

𝑑𝑇(𝑥)
| =0 (3.29)
𝑑𝑥 𝑥=𝑥𝑚𝑎𝑥

C’est à dire que :


𝑞̇
− 𝜆 𝑥𝑚𝑎𝑥 + 𝑎 = 0 (3.30)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 26


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Donc :

𝜆 𝜆 𝑇2 −𝑇1 𝑞̇ 𝜆 𝑒
𝑥𝑚𝑎𝑥 = 𝑞̇ 𝑎 = 𝑞̇ ( + 2𝜆 𝑒) = 𝑞̇ 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 2 (3.31)
𝑒

Afin d’obtenir l’expression de la température maximale 𝑇𝑚𝑎𝑥 , il suffit de remplacer l’expression de


𝑥𝑚𝑎𝑥 dans l’expression donnant la distribution de la température au sein du mur. D’où :

𝑞̇ 𝜆 𝑒 2 𝑇2 −𝑇1 𝑞̇ 𝜆 𝑒
𝑇𝑚𝑎𝑥 = − 2𝜆 (𝑞̇ 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 2) + ( + 2𝜆 𝑒) (𝑞̇ 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 2) + 𝑇1 (3.32)
𝑒

Dans le cas particulier où 𝑇1 = 𝑇2 , on a :


𝑒
𝑥𝑚𝑎𝑥 = 2 (3.33)

Et :

𝑞̇ 𝑒 2 𝑞̇ 𝑒 𝑞̇ 𝑒 2
𝑇𝑚𝑎𝑥 = − ( ) +( 𝑒) ( ) + 𝑇1 = + 𝑇1 (3.34)
2𝜆 2 2𝜆 2 8𝜆

b) Calcul du flux

Nous avons déjà vu que le flux de la conduction de chaleur en coordonnées cartésiennes est donné
par :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙 = −𝜆 𝑆 (3.35)
𝑑𝑥

C’est-à-dire que :
𝑑 𝑞̇ 𝑞̇
𝜙 = −𝜆 𝑆 (− 2𝜆 𝑥 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏) = −𝜆 𝑆 (− 𝜆 𝑥 + 𝑎) = 𝑆(𝑞̇ 𝑥 − 𝜆 𝑎) (3.36)
𝑑𝑥

Donc :
𝑇2 −𝑇1 𝑞̇
𝜙 = 𝑆 (𝑞̇ 𝑥 − 𝜆 ( + 2𝜆 𝑒)) (3.37)
𝑒

Finalement, le flux de chaleur et sa densité pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒 sont :


𝝀 𝒒̇ 𝒆
𝝓 = 𝑺 (𝒒̇ 𝒙 − 𝒆 (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) − ) (3.38)
𝟐

𝝓 𝝀 𝒒̇ 𝒆
𝝋= = 𝒒̇ 𝒙 − 𝒆 (𝑻𝟐 − 𝑻𝟏 ) − (3.39)
𝑺 𝟐

On constate que le flux de chaleur dans le cas d’un mur simple avec source de chaleur n’est pas
constant mais il varie linéairement en fonction de l’abscisse 𝑥.

Dans le cas particulier où 𝑇1 = 𝑇2 , on a :


𝑞̇ 𝑒
𝜙 = 𝑆 (𝑞̇ 𝑥 − 2
) (3.40)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 27


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𝜙 𝑞̇ 𝑒
𝜑= = 𝑞̇ 𝑥 − (3.41)
𝑆 2

c) Analogie électrique-thermique
Dans cette partie, nous essayons de déterminer la résistance thermique du mur simple avec source
interne de chaleur.
Nous avons déjà montré que le flux de chaleur dans le cas d’un mur simple avec source interne
pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒 est donné par :
𝜆 𝑞̇ 𝑒
𝜙 = 𝑆 (𝑞̇ 𝑥 − 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) − ) (3.42)
2

On a :

- En 𝑥 = 0, 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇1 et 𝜙(𝑥 = 0) = 𝜙1 ;
- En 𝑥 = 𝑒, 𝑇(𝑥 = 𝑒) = 𝑇2 et 𝜙(𝑥 = 𝑒) = 𝜙2 .
Nous obtenons :
𝜆 𝑞̇ 𝑒 𝜆𝑆 𝑞̇ 𝑆 𝑒
𝜙1 = 𝑆 (𝑞̇ × 0 − 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) − 2 ) = − 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) − 2
{ 𝜆 𝑞̇ 𝑒 𝜆𝑆 𝑞̇ 𝑆 𝑒
(3.43)
𝜙2 = 𝑆 (𝑞̇ 𝑒 − 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) − 2 ) = − 𝑒 (𝑇2 − 𝑇1 ) + 2

Donc :
𝑒 𝑞̇ 𝑆 𝑒 𝑞̇ 𝑆 𝑒
𝑇1 − 𝑇2 = 𝜆 𝑆 (𝜙1 + ) = 𝑅𝑡ℎ (𝜙1 +
)
2 2
{ 𝑒 𝑞̇ 𝑆 𝑒 𝑞̇ 𝑆 𝑒
(3.44)
𝑇1 − 𝑇2 = 𝜆 𝑆 (𝜙2 − 2 ) = 𝑅𝑡ℎ (𝜙2 − 2 )
𝑒
Avec : 𝑅𝑡ℎ = 𝜆 𝑆 est la résistance thermique d’un mur simple sans source interne de chaleur.

L’égalité entre les deux équations du système (3.44) nous permet de déduire que :
𝑞̇ 𝑆 𝑒 𝑞̇ 𝑆 𝑒
𝜙2 = 𝜙1 + + = 𝜙1 + 𝑞̇ 𝑆 𝑒 (3.45)
2 2

Or, le produit 𝑆 𝑒 est le volume 𝑉 du mur (𝑉 = 𝑆 𝑒). Donc :

𝜙2 = 𝜙1 + 𝑞̇ 𝑉 (3.46)
Nous obtenons un système à deux équations :
𝑞̇ 𝑉
𝑇1 − 𝑇2 = 𝑅𝑡ℎ (𝜙1 + )
2
{ 𝑞̇ 𝑉 𝑞̇ 𝑉
(3.47)
𝜙2 = 𝜙1 + 𝑞̇ 𝑉 = 𝜙1 + 2 + 2

Nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le cas d’un mur simple avec
source interne de chaleur.

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 28


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𝑒
𝑅𝑡ℎ =
𝑻𝟏 𝜆𝑆 𝑻𝟐 𝝓𝟐
𝝓𝟏

𝒒̇ 𝑽 𝒒̇ 𝑽
𝟐 𝟐

Figure 3.5. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un mur simple avec source interne de
chaleur
2.1.2. Cylindre creux
2.1.2.1. Cylindre creux sans source de chaleur
Considérons un cylindre creux constitué d’un matériau homogène et indéformable de conductivité
thermique constante 𝜆 et de très grande longueur 𝐿 par rapport aux rayons intérieur 𝑟1 et
extérieur 𝑟2 . Les deux surfaces du cylindre sont des surfaces isothermes à des températures
respectivement 𝑇1 et 𝑇2 avec 𝑇1 > 𝑇2.

𝑇2

𝑇1
𝑟2
𝑍
𝑟1

Figure 3.6. Cylindre creux sans source de chaleur


La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées cylindriques pour
𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 est :

1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝑟 )+ (𝜆 )+ (𝜆 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.48)
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 2 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑡

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑟,𝜃,𝑧,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ = 0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- Aucune source de chaleur ⇒ 𝑞̇ = 0 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑟, 𝜃, 𝑧) = 𝑇(𝑟).
L’équation de la conduction de chaleur dans ce cas est :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 29


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𝜆 𝑑 𝑑𝑇(𝑟)
(𝑟 )=0 (3.49)
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟

1
Puisque 𝜆 ≠ 0 et 𝑟 ≠ 0, donc :

𝑑 𝑑𝑇(𝑟)
(𝑟 )=0 (3.50)
𝑑𝑟 𝑑𝑟

C’est-à-dire que :
𝑑𝑇(𝑟)
𝑟 =𝑎 (3.51)
𝑑𝑟

Ou encore :
𝑑𝑇(𝑟) 𝑎
= (3.52)
𝑑𝑟 𝑟

Donc :
𝑇(𝑟) = 𝑎 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑏 (3.53)

Déterminons les constantes 𝑎 et 𝑏 :

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 ;
- CL2 : 𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 .
Pour la première condition, on a :
𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 = 𝑎 𝑙𝑛(𝑟1 ) + 𝑏 (3.54)
Pour la deuxième condition, on a :
𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 = 𝑎 𝑙𝑛(𝑟2 ) + 𝑏 (3.55)
Nous obtenons le système suivant :
𝑎 𝑙𝑛(𝑟1 ) + 𝑏 = 𝑇1
{ (3.56)
𝑎 𝑙𝑛(𝑟2 ) + 𝑏 = 𝑇2
La résolution de ce système nous permet d’écrire :
𝑇1 −𝑇2
𝑎= 𝑟
𝑙𝑛 ( 1 )
𝑟2
{ ln(𝑟1 ) ln(𝑟2 )
(3.57)
𝑏 = 𝑇1 − (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑟 = 𝑇2 − (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑟
𝑙𝑛 ( 1 ) 𝑙𝑛 ( 1)
𝑟2 𝑟2

D’où :

𝑇1 −𝑇2 ln(𝑟1 ) 𝑇1 −𝑇2 ln(𝑟2 )


𝑇(𝑟) = ( 𝑟 ) 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑇1 − (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑟 =( 𝑟 ) 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑇2 − (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑟 (3.58)
𝑙𝑛 ( 1) 𝑙𝑛 ( 1 ) 𝑙𝑛 ( 1) 𝑙𝑛 ( 1)
𝑟2 𝑟2 𝑟2 𝑟2

Finalement, nous trouvons pour :𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 30


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𝒓 𝒓
𝒍𝒏 ( ) 𝒍𝒏 ( )
𝒓𝟏 𝒓𝟐
𝑻(𝒓) = (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) ( 𝒓 ) + 𝑻𝟏 = (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) ( 𝒓 ) + 𝑻𝟐 (3.59)
𝒍𝒏 ( 𝟏 ) 𝒍𝒏 ( 𝟏 )
𝒓𝟐 𝒓𝟐

En comparaison avec le cas d’un mur, il faut noter que le profil de la température dans la paroi
cylindrique est logarithmique alors il est linéaire dans le cas de la paroi plane.
b) Calcul du flux

Nous avons déjà vu que le flux de chaleur est donné par :

⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝜙 = ∬𝑆 𝜑 𝑑𝑆 = ∬𝑆 𝜑
⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ (3.60)

D’après la loi de Fourier, on a :

⃗ = −𝜆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜑 𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) (3.61)

Donc :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑇) 𝑑𝑆 𝑛⃗ = ∬ −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) 𝑛⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ = −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) ∬ 𝑑𝑆


𝜙 = ∬𝑆 −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑 (3.62)
𝑆 𝑆

C’est-à-dire que :

𝜙 = −𝜆 𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) (3.63)

Puisque la température est monodimensionnelle (𝑇(𝑟, 𝜃, 𝑧) = 𝑇(𝑟)), le flux de chaleur en


coordonnées cylindriques devient :
𝑑𝑇(𝑟)
𝜙 = −𝜆 𝑆 (3.64)
𝑑𝑟

On remplace l’expression de la température dans cette dernière équation, nous obtenons :

𝑑 𝜆𝑆𝑎 𝜆𝑆 𝑇1 −𝑇2
𝜙 = −𝜆 𝑆 (𝑎 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑏) = − =− ( 𝑟 ) (3.65)
𝑑𝑟 𝑟 𝑟 𝑙𝑛 ( 1 )
𝑟2

Pour une surface cylindrique de rayon 𝑟, on a :


𝑆(𝑟) = 2𝜋𝑟𝐿 (3.66)
On remplace l’expression de cette surface dans la dernière équation, nous obtenons :

𝜆 2𝜋𝑟𝐿 𝑇1 −𝑇2 𝑇1 −𝑇2


𝜙=− ( 𝑟 ) = −𝜆 2𝜋𝐿 ( 𝑟 ) (3.67)
𝑟 𝑙𝑛 ( 1 ) 𝑙𝑛 ( 1 )
𝑟2 𝑟2

Finalement, le flux de chaleur et sa densité pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 sont :

𝑻𝟏 −𝑻𝟐
𝝓 = 𝟐𝝅𝑳𝝀 ( 𝒓 ) (3.68)
𝒍𝒏 ( 𝟐 )
𝒓𝟏

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 31


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝝓 𝝀 𝑻𝟏 −𝑻𝟐
𝝋= = ( 𝒓 ) (3.69)
𝑺 𝒓 𝒍𝒏 ( 𝟐 )
𝒓𝟏

c) Analogie électrique-thermique
Dans cette partie, nous essayons de déterminer la résistance thermique d’un cylindre creux.
D’après l’équation (3.68), le flux de la conduction de chaleur dans le cas d’un cylindre creux sans
source de chaleur peut être donné par :

𝑇1 −𝑇2 𝑇1 −𝑇2 Δ𝑇
𝜙 = 2𝜋𝐿𝜆 ( 𝑟 )= 𝑟 =𝑅 (3.70)
𝑙𝑛 ( 2 ) 𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1 𝑡ℎ
𝑟1
2𝜋𝐿𝜆

Avec :
- Δ𝑇 = 𝑇1 − 𝑇2 est la différence de température qui donne naissance au flux de chaleur 𝜙;
𝑟
𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1
- 𝑅𝑡ℎ = est la résistance thermique d’un cylindre creux.
2𝜋𝐿𝜆

𝜙
𝑇1 𝑇2
𝑟
𝑙𝑛 (𝑟2 )
1
𝑅𝑡ℎ =
2𝜋𝐿𝜆

Figure 3.7. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un cylindre creux sans source interne de
chaleur
2.1.2.2. Cylindre creux avec source de chaleur
Considérons un cylindre creux constitué d’un matériau homogène et indéformable de conductivité
thermique constante 𝜆 et de très grande longueur 𝐿 par rapport aux rayons intérieur 𝑟1 et
extérieur 𝑟2 . Le cylindre est le siège d’une production de chaleur 𝑞̇ . Les deux surfaces du cylindre
sont des surfaces isothermes à des températures respectivement 𝑇1 et 𝑇2 avec 𝑇1 > 𝑇2.

𝑇2

𝒒̇ 𝑇1
𝑟2
𝑍
𝑟1
𝒒̇

Figure 3.8. Cylindre creux avec source de chaleur


La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées cylindriques pour
𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 est :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 32


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝑟 )+ (𝜆 )+ (𝜆 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.71)
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝑟 2 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑡

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑟,𝜃,𝑧,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ = 0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑟, 𝜃, 𝑧) = 𝑇(𝑟).
L’équation de la conduction de chaleur dans ce cas est :

𝜆 𝑑 𝑑𝑇(𝑟)
(𝑟 ) + 𝑞̇ = 0 (3.72)
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟

1
Puisque 𝜆 ≠ 0 et ≠ 0, donc :
𝑟

1 𝑑 𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇
(𝑟 )+𝜆 =0 (3.73)
𝑟 𝑑𝑟 𝑑𝑟

C’est-à-dire que :

𝑑 𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇
(𝑟 ) = −𝜆𝑟 (3.74)
𝑑𝑟 𝑑𝑟

En intégrant cette dernière équation, nous obtenons :


𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇
𝑟 = − 2𝜆 𝑟 2 + 𝑎 (3.75)
𝑑𝑟

Ou encore :
𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇ 𝑎
= − 2𝜆 𝑟 + 𝑟 (3.76)
𝑑𝑟

Donc :
𝑞̇
𝑇(𝑟) = − 4𝜆 𝑟 2 + 𝑎 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑏 (3.77)

Déterminons les constantes 𝑎 et 𝑏 :

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 ;
- CL2 : 𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 .
Pour la première condition, on a :
𝑞̇
𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 = − 4𝜆 𝑟1 2 + 𝑎 𝑙𝑛(𝑟1 ) + 𝑏 (3.78)

Pour la deuxième condition, on a :


𝑞̇
𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 = − 4𝜆 𝑟2 2 + 𝑎 𝑙𝑛(𝑟2 ) + 𝑏 (3.79)

Nous obtenons le système suivant :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 33


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑞̇
−𝑟2 + 𝑎 𝑙𝑛(𝑟1 ) + 𝑏 = 𝑇1
4𝜆 1
{ 𝑞̇ (3.80)
− 4𝜆 𝑟2 2 + 𝑎 𝑙𝑛(𝑟2 ) + 𝑏 = 𝑇2

La résolution de ce système nous permet d’écrire :

𝑇1 −𝑇2 𝑞̇ 𝑟1 2 −𝑟2 2
𝑎= 𝑟 + 4𝜆 ( 𝑟 )
𝑙𝑛 ( 1 ) 𝑙𝑛 ( 1 )
𝑟2 𝑟2
(3.81)
𝑙𝑛(𝑟1 ) 𝑞̇ 𝑙𝑛(𝑟1 )
𝑏 = 𝑇1 − (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑟1 + 4𝜆 (𝑟1 2 − (𝑟1 2 − 𝑟2 2 ) 𝑟1 )
{ 𝑙𝑛 ( ) 𝑙𝑛 ( )
𝑟2 𝑟2

D’où :

𝑞̇ 𝑇1 −𝑇2 𝑞̇ 𝑟1 2 −𝑟2 2 𝑙𝑛(𝑟1 ) 𝑞̇


𝑇(𝑟) = − 4𝜆 𝑟2 + ( 𝑟 + 4𝜆 ( 𝑟 )) 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑇1 − (𝑇1 − 𝑇2 ) 𝑟 + 4𝜆 (𝑟1 2 −
𝑙𝑛 (𝑟1) 𝑙𝑛 (𝑟1) 𝑙𝑛 (𝑟1)
2 2 2

𝑙𝑛(𝑟1 )
(𝑟1 2 − 𝑟2 2 ) 𝑟 ) (3.82)
𝑙𝑛 (𝑟1)
2

Finalement, nous trouvons pour :𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 :


𝒓 𝒓
𝒍𝒏 ( ) 𝒒̇ 𝒍𝒏 ( )
𝒓𝟏 𝟐 𝟐 𝟐) 𝒓𝟏
𝑻(𝒓) = (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) ( 𝒓 ) + 𝑻𝟏 − 𝟒𝝀 (𝒓 − (𝒓𝟏 − 𝒓𝟐 𝒓 − 𝒓𝟏 𝟐 ) (3.83)
𝒍𝒏 ( 𝟏 ) 𝒍𝒏 ( 𝟏 )
𝒓𝟐 𝒓𝟐

b) Calcul du flux

Nous avons déjà vu que le flux de chaleur est donné par :

𝜙 = ∬𝑆 𝜑 ⃗⃗⃗⃗ = ∬ 𝜑
⃗ 𝑑𝑆 ⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ (3.84)
𝑆

D’après la loi de Fourier, on a :

⃗ = −𝜆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜑 𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) (3.85)

Donc :

𝜙 = ∬𝑆 −𝜆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) 𝑑𝑆 𝑛⃗ = ∬𝑆 −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) 𝑛⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ = −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) ∬𝑆 𝑑𝑆 (3.86)

C’est-à-dire que :

𝜙 = −𝜆 𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) (3.87)

Puisque la température est monodimensionnelle (𝑇(𝑟, 𝜃, 𝑧) = 𝑇(𝑟)), le flux de chaleur en


coordonnées cylindriques devient :
𝑑𝑇(𝑟)
𝜙 = −𝜆 𝑆 (3.88)
𝑑𝑟

Remplaçons l’expression de la température dans cette dernière équation, nous obtenons :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 34


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑑 𝑞̇ 𝑞̇ 𝑎
𝜙 = −𝜆 𝑆 (− 𝑟 2 + 𝑎 𝑙𝑛(𝑟) + 𝑏) = −𝜆 𝑆 (− 𝑟+ ) (3.89)
𝑑𝑟 4𝜆 2𝜆 𝑟

Pour une surface cylindrique de rayon 𝑟, on a :


𝑆(𝑟) = 2𝜋𝑟𝐿 (3.90)
On remplace l’expression de cette surface dans la dernière équation, nous obtenons :
𝑞̇ 𝑎 𝑞̇
𝜙 = −𝜆 2𝜋𝑟𝐿 (− 2𝜆 𝑟 + 𝑟 ) = 2𝜋𝐿𝜆 (2𝜆 𝑟 2 − 𝑎) (3.91)

C’est-à-dire que :

𝑞̇ 𝑇1 −𝑇2 𝑞̇ 𝑟1 2 −𝑟2 2
𝜙 = 2𝜋𝐿𝜆 (2𝜆 𝑟 2 + 𝑟 + 4𝜆 ( 𝑟 )) (3.92)
𝑙𝑛 ( 2 ) 𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1 𝑟1

Finalement, le flux de chaleur et sa densité pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 sont :

𝒒̇ 𝑻𝟏 −𝑻𝟐 𝒒̇ 𝒓𝟏 𝟐 −𝒓𝟐 𝟐
𝝓 = 𝟐𝝅𝑳𝝀 (𝟐𝝀 𝒓𝟐 + 𝒓 + 𝟒𝝀 ( 𝒓 )) (3.93)
𝒍𝒏 ( 𝟐 ) 𝒍𝒏 ( 𝟐 )
𝒓𝟏 𝒓𝟏

𝝓 𝒒̇ 𝟏 𝑻𝟏 −𝑻𝟐 𝒒̇ 𝒓𝟏 𝟐 −𝒓𝟐 𝟐
𝝋= = 𝟐 𝒓 + 𝒓 (𝝀 𝒓 +𝟒 𝒓 ) (3.94)
𝑺 𝒍𝒏 ( 𝟐 ) 𝒍𝒏 ( 𝟐 )
𝒓𝟏 𝒓𝟏

2.1.3. Sphère creuse


2.1.3.1. Sphère creuse sans source de chaleur
Considérons une sphère creuse constituée d’un matériau homogène et indéformable de
conductivité thermique constante 𝜆 de rayon intérieur 𝑟1 et de rayon extérieur 𝑟2 . Les deux surfaces
de la sphère sont des surfaces isothermes à des températures respectivement 𝑇1 et 𝑇2 avec 𝑇1 >
𝑇2 .

𝑻𝟐
𝑻𝟏
𝑟2
𝑟1

Figure 3.9. Sphère creuse sans source de chaleur


La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées sphériques dans ce
cas et pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 est :

1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝑟 2 ) + 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 (𝜆 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃) + 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕ϕ (𝜆 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.95)
𝑟 2 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕ϕ 𝜕𝑡

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 35


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑟,𝜃,ϕ,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ = 0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- Aucune source de chaleur ⇒ 𝑞̇ = 0 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑟, 𝜃, ϕ) = 𝑇(𝑟).
L’équation de la conduction de chaleur dans ce cas est :

𝜆 𝑑 𝑑𝑇(𝑟)
( 𝑟2 )=0 (3.96)
𝑟 2 𝑑𝑟 𝑑𝑟

1
Puisque 𝜆 ≠ 0 et 𝑟 2 ≠ 0, donc :

𝑑 𝑑𝑇(𝑟)
( 𝑟2 )=0 (3.97)
𝑑𝑟 𝑑𝑟

C’est-à-dire que :
𝑑𝑇(𝑟)
𝑟2 =𝑎 (3.98)
𝑑𝑟

Ou encore :
𝑑𝑇(𝑟) 𝑎
= 𝑟2 (3.99)
𝑑𝑟

Donc :
𝑎
𝑇(𝑟) = − 𝑟 + 𝑏 (3.100)

Déterminons les constantes 𝑎 et 𝑏 :

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 ;
- CL2 : 𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 .
Pour la première condition, on a :
𝑎
𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 = − 𝑟 + 𝑏 (3.101)
1

Pour la deuxième condition, on a :


𝑎
𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 = − 𝑟 + 𝑏 (3.102)
2

Nous obtenons le système suivant :


𝑎
− 𝑟 + 𝑏 = 𝑇1
{ 𝑎1 (3.103)
− 𝑟 + 𝑏 = 𝑇2
2

La résolution de ce système nous permet d’écrire :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 36


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑇1 −𝑇2
𝑎= 𝑟1 −𝑟2
𝑟1 𝑟2
{ 𝑎 𝑇1 −𝑇2 (3.104)
𝑏 = 𝑇1 + 𝑟 = 𝑇1 + 𝑟1 −𝑟2
1 𝑟2

D’où :

𝑇1 −𝑇2 1 𝑇1 −𝑇2
𝑇(𝑟) = − ( 𝑟1 −𝑟2 ) 𝑟 + 𝑇1 + 𝑟1 −𝑟2 (3.105)
𝑟1 𝑟2 𝑟2

Finalement, nous trouvons pour :𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 :

𝒓𝟐 𝒓−𝒓𝟏
𝑻(𝒓) = 𝑻𝟏 − (𝒓 ) (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (3.106)
𝒓 𝟐 −𝒓𝟏

b) Calcul du flux

Nous avons déjà vu que le flux de chaleur est donné par :

⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝜙 = ∬𝑆 𝜑 𝑑𝑆 = ∬𝑆 𝜑
⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ (3.107)

D’après la loi de Fourier, on a :

⃗ = −𝜆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜑 𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) (3.108)

Donc :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑇) 𝑑𝑆 𝑛⃗ = ∬ −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) 𝑛⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ = −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) ∬ 𝑑𝑆


𝜙 = ∬𝑆 −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑆 𝑆
(3.109)

C’est-à-dire que :

𝜙 = −𝜆 𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) (3.110)

Puisque la température est monodimensionnelle (𝑇(𝑟, 𝜃, ϕ) = 𝑇(𝑟)), le flux de chaleur en


coordonnées sphériques devient :
𝑑𝑇(𝑟)
𝜙 = −𝜆 𝑆 (3.111)
𝑑𝑟

Remplaçons l’expression de la température dans cette dernière équation, nous obtenons :

𝑑 𝑎 𝜆𝑆𝑎 𝜆𝑆 𝑇 −𝑇
𝜙 = −𝜆 𝑆 (− 𝑟 + 𝑏) = − =− ( 𝑟11 −𝑟22 ) (3.112)
𝑑𝑟 𝑟2 𝑟2
𝑟1 𝑟2

Pour une surface sphérique de rayon 𝑟, on a :


𝑆(𝑟) = 4𝜋𝑟 2 (3.113)
On remplace l’expression de cette surface dans la dernière équation, nous obtenons :

𝜆 4𝜋𝑟 2 𝑇 −𝑇 𝑇1 −𝑇2
𝜙=− ( 𝑟11 −𝑟22 ) = −4𝜋𝜆 𝑟1 −𝑟2 (3.114)
𝑟2
𝑟1 𝑟2 𝑟1 𝑟2

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 37


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Finalement, le flux de chaleur et sa densité pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 sont :

𝑻 −𝑻
𝝓 = 𝟒𝝅𝝀 ( 𝒓𝟏𝟐−𝒓𝟏𝟐 ) (3.115)
𝒓𝟏 𝒓𝟐

𝝓 𝝀 𝑻 −𝑻
𝝋= = 𝒓𝟐 ( 𝒓𝟏𝟐 −𝒓𝟏𝟐 ) (3.116)
𝑺
𝒓𝟏 𝒓𝟐

c) Analogie électrique-thermique
Dans cette partie, nous essayons de déterminer la résistance thermique d’une sphère creuse.
D’après l’équation (3.115), le flux de la conduction de chaleur dans le cas d’une sphère creuse sans
source de chaleur peut être donné par :

𝑇 −𝑇 𝑇1 −𝑇2 Δ𝑇
𝜙 = 4𝜋𝜆 ( 𝑟12−𝑟12 ) = 𝑟2 −𝑟1 =𝑅 (3.117)
𝑟1 𝑟2 4𝜋𝜆𝑟1 𝑟2 𝑡ℎ

Avec :
- Δ𝑇 = 𝑇1 − 𝑇2 est la différence de température qui donne naissance au flux de chaleur 𝜙;
𝑟2 −𝑟1
- 𝑅𝑡ℎ = 4𝜋𝜆𝑟 est la résistance thermique d’une sphère creuse.
𝑟
1 2

Cette résistance thermique peut être exprimée aussi en fonction de la surface intérieure de la sphère
𝑆1 = 4𝜋𝑟1 2 et la surface extérieure 𝑆2 = 4𝜋𝑟2 2 .
On a :
𝑆1 𝑆2 = (4𝜋)2 (𝑟1 𝑟2 )2 (3.118)
C’est-à-dire que :
√𝑆1 𝑆2
𝑟1 𝑟2 = (3.119)
4𝜋

Donc, la résistance thermique dans le cas d’une sphère creuse sans source de chaleur peut être
donnée par :
2 1 𝑟 −𝑟
2 𝑟 −𝑟1
𝑅𝑡ℎ = 4𝜋𝜆𝑟 = 𝜆√𝑆 (3.120)
𝑟 1 2 1 𝑆2

𝜙
𝑇1 𝑇2
𝑟2 − 𝑟1 𝑟2 − 𝑟1
𝑅𝑡ℎ = =
4𝜋𝜆𝑟1 𝑟2 𝜆√𝑆1 𝑆2

Figure 3.10. Analogie électrique-thermique dans le cas d’une sphère creuse sans source interne
de chaleur
2.1.3.2. Sphère creuse avec source de chaleur
Considérons une sphère creuse constituée d’un matériau homogène et indéformable de
conductivité thermique constante 𝜆 de rayon intérieur 𝑟1 et de rayon extérieur 𝑟2 . La sphère est le

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 38


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

siège d’une production de chaleur 𝑞̇ . Les deux surfaces de la sphère sont des surfaces isothermes à
des températures respectivement 𝑇1 et 𝑇2 avec 𝑇1 > 𝑇2 .

𝑻𝟐
𝑻𝟏
𝒒̇ 𝑟2
𝑟1
𝒒̇

Figure 3.11. Sphère creuse avec source de chaleur

La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées sphériques dans ce


cas et pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 est :

1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕 𝜕𝑇 1 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝑟 2 ) + 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 (𝜆 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃) + 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝜕ϕ (𝜆 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.121)
𝑟 2 𝜕𝑟 𝜕𝑟 𝜕ϕ 𝜕𝑡

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑟,𝜃,ϕ,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ = 0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑟, 𝜃, ϕ) = 𝑇(𝑟).
L’équation de la conduction de chaleur dans ce cas est :

𝜆 𝑑 𝑑𝑇(𝑟)
( 𝑟2 ) + 𝑞̇ = 0 (3.122)
𝑟2 𝑑𝑟 𝑑𝑟

Puisque 𝜆 ≠ 0, donc :

𝑑 𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇
( 𝑟2 ) = − 𝜆 𝑟2 (3.123)
𝑑𝑟 𝑑𝑟

C’est-à-dire que :

𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇
𝑟2 = − 3𝜆 𝑟 3 + 𝑎 (3.124)
𝑑𝑟

Puisque 𝑟 ≠ 0, donc :

𝑑𝑇(𝑟) 𝑞̇ 𝑎
= − 3𝜆 𝑟 + 𝑟 2 (3.125)
𝑑𝑟

D’où :
𝑞̇ 𝑎
𝑇(𝑟) = − 6𝜆 𝑟 2 − 𝑟 + 𝑏 (3.126)

Déterminons les constantes 𝑎 et 𝑏 :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 39


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 ;
- CL2 : 𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 .
Pour la première condition, on a :
𝑞̇ 𝑎
𝑇(𝑟 = 𝑟1 ) = 𝑇1 = − 6𝜆 𝑟1 2 − 𝑟 + 𝑏 (3.127)
1

Pour la deuxième condition, on a :


𝑞̇ 𝑎
𝑇(𝑟 = 𝑟2 ) = 𝑇2 = − 6𝜆 𝑟2 2 − 𝑟 + 𝑏 (3.128)
2

Nous obtenons le système suivant :


𝑞̇ 𝑎
− 6𝜆 𝑟1 2 − 𝑟 + 𝑏 = 𝑇1
1
{ 𝑞̇ 𝑎
(3.129)
− 6𝜆 𝑟2 2 − 𝑟 + 𝑏 = 𝑇2
2

La résolution de ce système nous permet d’écrire :


𝑟 𝑟 𝑞̇
𝑎 = 𝑟 1−𝑟2 (𝑇1 − 𝑇2 ) + 6𝜆 𝑟1 𝑟2 (𝑟1 + 𝑟2 )
1 2
{ 𝑟1 𝑇1 −𝑟2 𝑇2 𝑞̇
(3.130)
𝑏 = 𝑟 −𝑟 + 6𝜆 (𝑟1 2 + 𝑟1 𝑟2 + 𝑟2 2 )
1 2

Finalement, nous trouvons pour :𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 :

𝒒̇ 𝟐 𝟏 𝒓 𝒓 𝒒̇ 𝒓𝟏 𝑻𝟏 −𝒓𝟐 𝑻𝟐 𝒒̇
𝑻(𝒓) = −
𝟔𝝀
𝒓 − ( 𝟏 𝟐 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) + 𝒓𝟏 𝒓𝟐 (𝒓𝟏 + 𝒓𝟐 )) +
𝒓 𝒓 −𝒓 𝟔𝝀 𝒓𝟏 −𝒓𝟐
+
𝟔𝝀
(𝒓𝟏 𝟐 + 𝒓𝟏 𝒓𝟐 + 𝒓𝟐 𝟐 )
𝟏 𝟐

(3.131)
b) Calcul du flux

Nous avons déjà vu que le flux de chaleur est donné par :

⃗ ⃗⃗⃗⃗
𝜙 = ∬𝑆 𝜑 𝑑𝑆 = ∬𝑆 𝜑
⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ (3.132)

D’après la loi de Fourier, on a :

⃗ = −𝜆 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜑 𝑔𝑟𝑎𝑑 (𝑇) (3.133)

Donc :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑇) 𝑑𝑆 𝑛⃗ = ∬ −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) 𝑛⃗ 𝑑𝑆 𝑛⃗ = −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) ∬ 𝑑𝑆


𝜙 = ∬𝑆 −𝜆 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑆 𝑆
(3.134)

C’est-à-dire que :

𝜙 = −𝜆 𝑆 𝑔𝑟𝑎𝑑(𝑇) (3.135)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 40


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Puisque la température est monodimensionnelle (𝑇(𝑟, 𝜃, ϕ) = 𝑇(𝑟)), le flux de chaleur en


coordonnées sphériques devient :
𝑑𝑇(𝑟)
𝜙 = −𝜆 𝑆 (3.136)
𝑑𝑟

Remplaçons l’expression de la température dans cette dernière équation, nous obtenons :


𝑑 𝑞̇ 𝑎 𝑞̇ 𝑎
𝜙 = −𝜆 𝑆 (− 6𝜆 𝑟 2 − 𝑟 + 𝑏 ) = −𝜆 𝑆 (− 3𝜆 𝑟 + 𝑟 2 ) (3.137)
𝑑𝑟

Pour une surface sphérique de rayon 𝑟, on a :


𝑆(𝑟) = 4𝜋𝑟 2 (3.138)
On remplace l’expression de cette surface dans la dernière équation, nous obtenons :
𝑞̇ 𝑎 𝑞̇
𝜙 = −𝜆 4𝜋𝑟 2 (− 3𝜆 𝑟 + 𝑟 2 ) = −4𝜋𝜆 (− 3𝜆 𝑟 3 + 𝑎) (3.139)

C’est-à-dire que :

𝑞̇ 𝑟 𝑟 𝑞̇
𝜙 = −4𝜋𝜆 (− 3𝜆 𝑟 3 + 𝑟 1−𝑟2 (𝑇1 − 𝑇2 ) + 6𝜆 𝑟1 𝑟2 (𝑟1 + 𝑟2 )) (3.140)
1 2

Finalement, le flux de chaleur et sa densité pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 sont :

𝒒̇ 𝒓 𝒓 𝒒̇
𝝓 = 𝟒𝝅 (𝟑 𝒓𝟑 − 𝝀(𝒓 𝟏−𝒓𝟐 ) (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) − 𝟔 𝒓𝟏 𝒓𝟐 (𝒓𝟏 + 𝒓𝟐 )) (3.141)
𝟏 𝟐

𝝓 𝒒̇ 𝒂𝝀 𝒒̇ 𝟏 𝒓 𝒓 𝒒̇
𝝋= = 𝟑 𝒓 − 𝒓𝟐 = 𝟑 𝒓 − 𝒓𝟐 (𝝀(𝒓 𝟏−𝒓𝟐 ) (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) + 𝟔 𝒓𝟏 𝒓𝟐 (𝒓𝟏 + 𝒓𝟐 )) (3.142)
𝑺 𝟏 𝟐

2.2. Les structures multicouches


2.2.1. Mur multicouche
Considérons un mur multicouche sans source interne de chaleur et de surface 𝑆 constitué de
plusieurs couches de matériaux différents qui ont des conductivités 𝜆1 , 𝜆2 et 𝜆3 constantes. Les
contacts entre les couches de différentes natures est parfait et qu’il n’existe pas de discontinuité de
température aux interfaces avec 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 > 𝑇4 (Figure 3.12).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 41


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝝀𝟏 𝝀𝟐 𝝀𝟑
𝑻𝟏
𝑻𝟐
𝑻𝟑
𝑻𝟒

𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑

𝟎 𝒆𝟏 𝒆 𝟏 + 𝒆𝟐 𝒆𝟏 + 𝒆𝟐 + 𝒆𝟑 𝑿

Figure 3.12. Mur multicouche


En régime permanent, le flux de chaleur se conserve lors de la traversée du mur et s’écrit :
- Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒1 :
𝜆1 𝑆
𝜙= (𝑇1 − 𝑇2 ) (3.143)
𝑒1

- Pour 𝑒1 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒1 + 𝑒2 :
𝜆2 𝑆
𝜙= (𝑇2 − 𝑇3 ) (3.144)
𝑒2

- Pour 𝑒1 + 𝑒2 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 :
𝜆3 𝑆
𝜙= (𝑇3 − 𝑇4 ) (3.145)
𝑒3

Nous obtenons le système suivant :


𝜆1 𝑆
𝜙= (𝑇1 − 𝑇2 )
𝑒1
𝜆2 𝑆
𝜙= (𝑇2 − 𝑇3 ) (3.146)
𝑒2
𝜆3 𝑆
{𝜙 = (𝑇3 − 𝑇4 )
𝑒3

Donc :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 42


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑒1
𝑇1 − 𝑇2 = 𝜙
𝜆1 𝑆
𝑒2
𝑇2 − 𝑇3 = 𝜆 𝜙 (3.147)
2𝑆
𝑒3
𝑇3 − 𝑇4 = 𝜆 𝜙
{ 3 𝑆

La somme des trois équations de notre système donne :


𝑒 𝑒 𝑒
𝑇1 − 𝑇4 = (𝜆 1𝑆 + 𝜆 2𝑆 + 𝜆 3𝑆) 𝜙 (3.148)
1 2 3

Donc :
𝑻𝟏 −𝑻𝟒 𝑻𝟏 −𝑻𝟒 𝚫𝑻
𝝓= 𝒆𝟏 𝒆 𝒆 =𝑹 =𝑹 (3.149)
+ 𝟐+ 𝟑 𝟏 +𝑹𝟐 +𝑹𝟑 𝒕𝒉
𝝀𝟏 𝑺 𝝀𝟐 𝑺 𝝀 𝟑 𝑺

Avec :
𝑒
- 𝑅1 = 𝜆 1𝑆 est la résistance thermique d’un mur simple 1 ;
1
𝑒
- 𝑅2 = 𝜆 2𝑆 est la résistance thermique d’un mur simple 2 ;
2
𝑒3
- 𝑅3 = 𝜆 est la résistance thermique d’un mur simple 3 ;
3 𝑆
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 .
Le mur multicouche se comporte donc, comme un mur simple de résistance thermique équivalente
𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 (3.150)
D’après l’expression (3.149), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le
cas d’un mur multicouche sans source interne de chaleur (Figure 3.13).

𝑇1 𝑇2 𝑇3 𝑇4

𝑅1 𝑅2 𝑅3

Figure 3.13. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un mur multicouche sans source interne
de chaleur
Si le mur multicouche est en contact avec des fluides de températures 𝑇1,∞ et 𝑇2,∞ et de coefficients
d’échange convectif ℎ1 et ℎ2 avec 𝑇1,∞ > 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 > 𝑇4 > 𝑇2,∞ (Figure 3.14), donc en
régime permanent :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 43


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝝀𝟏 𝝀𝟐 𝝀𝟑
𝑻𝟏
𝑻𝟐
𝑻𝟑
𝒉𝟏 , 𝑻𝟏,∞ 𝑻𝟒 𝒉𝟐 , 𝑻𝟐,∞

𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑

𝟎 𝒆𝟏 𝒆𝟏 + 𝒆𝟐 𝒆𝟏 + 𝒆𝟐 + 𝒆𝟑 𝑿

Figure 3.14. Mur multicouche avec échange convectif


- Pour 𝑥 < 0 :
𝑇1,∞ −𝑇1
𝜙 = ℎ1 𝑆(𝑇1,∞ − 𝑇1 ) = 1 (3.151)
ℎ1 𝑆

- Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 :
𝑇1 −𝑇4
𝜙= 𝑒1 𝑒 𝑒 (3.152)
+ 2 + 3
𝜆1 𝑆 𝜆2 𝑆 𝜆3 𝑆

- Pour 𝑥 > 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 :
𝑇4 −𝑇2,∞
𝜙 = ℎ2 𝑆(𝑇4 − 𝑇2,∞ ) = 1 (3.153)
ℎ2 𝑆

Nous obtenons le système suivant :


1
𝑇1,∞ − 𝑇1 = 𝜙
ℎ1 𝑆
𝑒 𝑒2 𝑒
𝑇1 − 𝑇4 = (𝜆 1𝑆 + 𝜆 + 𝜆 3𝑆) 𝜙 (3.154)
1 2 𝑆 3
1
{ 𝑇4 − 𝑇2,∞ = ℎ 𝑆 𝜙
2

La somme des trois équations de notre système donne :


𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝚫𝑻
𝝓= 𝟏 𝒆𝟏 𝒆 𝒆 𝟏 =𝑹 =𝑹 (3.155)
+ + 𝟐+ 𝟑+ 𝟏,∞ +𝑹𝟏 +𝑹𝟐 +𝑹𝟑 +𝑹𝟐,∞ 𝒕𝒉
𝒉𝟏 𝑺 𝝀𝟏 𝑺 𝝀𝟐 𝑺 𝝀𝟑 𝑺 𝒉𝟐 𝑺

Avec :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 44


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

1
- 𝑅1,∞ = est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 𝑥 < 0 ;
ℎ1 𝑆
𝑒1
- 𝑅1 = 𝜆 est la résistance thermique d’un mur simple 1 ;
1𝑆
𝑒2
- 𝑅2 = 𝜆 est la résistance thermique d’un mur simple 2 ;
2𝑆
𝑒3
- 𝑅3 = 𝜆 est la résistance thermique d’un mur simple 3 ;
3 𝑆
1
- 𝑅2,∞ = ℎ est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 𝑥 > 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 ;
2𝑆
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1,∞ + 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅3 + 𝑅2,∞
D’après l’expression (3.155), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le
cas d’un mur multicouche avec échange convectif et sans source interne de chaleur (Figure 3.15).

Figure 3.15. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un mur multicouche avec
échange convectif sans source interne de chaleur
2.2.2. Cylindre multicouche
Considérons un cylindre creux multicouche constitué de deux couches de matériaux différents qui
ont des conductivités 𝜆1 et 𝜆2 constantes et de très grande longueur 𝐿 par rapport aux rayons
intérieur 𝑟1 et extérieur 𝑟3 . Les contacts entre les couches de différentes natures est parfait et qu’il
n’existe pas de discontinuité de température aux interfaces avec 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 (Figure 3.16).

𝑻𝟑

𝑳 𝑟2 𝑟1 𝑻𝟐

𝑟3 𝑻𝟏

Figure 3.16. Cylindre multicouches

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 45


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

En régime permanent, le flux de chaleur se conserve lors de la traversée du cylindre et s’écrit :


- Pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 :
𝑇1 −𝑇2
𝜙= 𝑟 (3.156)
𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1
2𝜋𝐿𝜆

- Pour 𝑟2 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟3 :
𝑇2 −𝑇3
𝜙= 𝑟 (3.157)
𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟2
2𝜋𝐿𝜆

Nous obtenons le système suivant :


𝑇1 −𝑇2
𝜙= 𝑟
𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1
2𝜋𝐿𝜆
𝑇2 −𝑇3 (3.158)
𝜙= 𝑟
𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟2
{ 2𝜋𝐿𝜆

Donc :
𝑟
𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1
𝑇1 − 𝑇2 = 𝜙
2𝜋𝐿𝜆
{ 𝑟 (3.159)
𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟2
𝑇2 − 𝑇3 = 𝜙
2𝜋𝐿𝜆

La somme des deux équations de notre système donne :


𝑟 𝑟
𝑙𝑛 ( 2 ) 𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟1 𝑟2
𝑇1 − 𝑇3 = ( 2𝜋𝐿𝜆 + )𝜙 (3.160)
2𝜋𝐿𝜆

Donc :
𝑻𝟏 −𝑻𝟑 𝑻 −𝑻 𝚫𝑻
𝝓= 𝒓 𝒓 = 𝑹𝟏 +𝑹𝟑 = 𝑹 (3.161)
𝒍𝒏 ( 𝟐 ) 𝒍𝒏 ( 𝟑 ) 𝟏 𝟐 𝒕𝒉
𝒓𝟏 𝒓𝟐
+
𝟐𝝅𝑳𝝀 𝟐𝝅𝑳𝝀

Avec :
𝑟
𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1
- 𝑅1 = est la résistance thermique de la couche cylindrique 1 ;
2𝜋𝐿𝜆
𝑟
𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟2
- 𝑅2 = est la résistance thermique de la couche cylindrique 2 ;
2𝜋𝐿𝜆
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 𝑅2
Le cylindre multicouche se comporte donc, comme un cylindre simple de résistance thermique
équivalente
𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 𝑅2 (3.162)
D’après l’expression (3.161), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le
cas d’un cylindre multicouche sans source interne de chaleur (Figure 3.17).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 46


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Figure 3.17. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un cylindre multicouche sans source
interne de chaleur
Si le cylindre multicouche est en contact avec des fluides de températures 𝑇1,∞ et 𝑇2,∞ et de
coefficient d’échange ℎ1 et ℎ2 avec 𝑇1,∞ > 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 > 𝑇2,∞ (Figure 3.18), donc en régime
permanent :

𝒉𝟐 , 𝑻𝟐,∞

𝑻𝟑
𝒉𝟐 , 𝑻𝟐,∞
𝑻𝟏,∞ 𝑻𝟐
𝑳 𝒉𝟏 , 𝑻𝟏,∞ 𝑟2 𝑟1 𝒉𝟏

𝑟3 𝑻𝟏

Figure 3.18. Cylindre multicouche avec échange convectif


- Pour 0 < 𝑟 < 𝑟1 :
𝑇1,∞ −𝑇1
𝜙 = ℎ1 𝑆(𝑟 = 𝑟1 )(𝑇1,∞ − 𝑇1 ) = ℎ1 (2𝜋𝑟1 𝐿)(𝑇1,∞ − 𝑇1 ) = 1 (3.163)
2𝜋𝑟1 𝐿 ℎ1

- Pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟3 :
𝑇1 −𝑇3
𝜙= 𝑟2 𝑟 (3.164)
𝑙𝑛 ( ) 𝑙𝑛 (𝑟3 )
𝑟1 2
+
2𝜋𝐿𝜆 2𝜋𝐿𝜆
- Pour 𝑟 > 𝑟3 :
𝑇3 −𝑇2,∞
𝜙 = ℎ2 𝑆(𝑟 = 𝑟3 )(𝑇3 − 𝑇2,∞ ) = ℎ2 (2𝜋𝑟3 𝐿)(𝑇3 − 𝑇2,∞ ) = 1 (3.165)
2𝜋𝑟3 𝐿 ℎ2

Nous obtenons le système suivant :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 47


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

1
𝑇1,∞ − 𝑇1 = 𝜙
2𝜋𝑟1 𝐿 ℎ1
𝑟 𝑟
𝑙𝑛 ( 2 ) 𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟1 𝑟2
𝑇1 − 𝑇3 = ( 2𝜋𝐿𝜆 + )𝜙 (3.166)
2𝜋𝐿𝜆
1
{ 𝑇3 − 𝑇2,∞ = 2𝜋𝑟 𝜙
3 𝐿 ℎ2

La somme des trois équations de notre système donne :


𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝚫𝑻
𝝓= 𝒓 𝒓 =𝑹 =𝑹 (3.167)
𝒍𝒏 ( 𝟐 ) 𝒍𝒏 ( 𝟑 ) 𝟏,∞ +𝑹𝟏 +𝑹𝟐 +𝑹𝟐,∞ 𝒕𝒉
𝟏 𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝟏
+ + +
𝟐𝝅𝒓𝟏 𝑳 𝒉𝟏 𝟐𝝅𝑳𝝀 𝟐𝝅𝑳𝝀 𝟐𝝅𝒓𝟑 𝑳 𝒉𝟐

Avec :
1
- 𝑅1,∞ = 2𝜋𝑟 est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 0 < 𝑟 < 𝑟1 ;
1𝐿 ℎ1
𝑟
𝑙𝑛 ( 2 )
𝑟1
- 𝑅1 = est la résistance thermique de la couche cylindrique 1 ;
2𝜋𝐿𝜆
𝑟
𝑙𝑛 ( 3 )
𝑟2
- 𝑅2 = est la résistance thermique de la couche cylindrique 2 ;
2𝜋𝐿𝜆
1
- 𝑅2,∞ = 2𝜋𝑟 est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 𝑟 > 𝑟3 ;
3 𝐿 ℎ2
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1,∞ + 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅2,∞ .
D’après l’expression (3.167), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le
cas d’un cylindre multicouche sans source interne de chaleur (Figure 3.19).

Figure 3.19. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un cylindre multicouche sans source
interne de chaleur
2.2.3. Sphère multicouche
Considérons une sphère creuse multicouche constitué de deux couches de matériaux différents qui
ont des conductivités 𝜆1 et 𝜆2 constantes et de rayon intérieur 𝑟1 et de rayon extérieur 𝑟3 . Les
contacts entre les couches de différentes natures est parfait et qu’il n’existe pas de discontinuité de
température aux interfaces avec 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 (Figure 3.20).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 48


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑻𝟑
𝑻𝟐
𝑻𝟑
𝑻𝟏

𝑟2 𝑟1 𝑻𝟐

𝑟3 𝑻𝟏

Figure 3.20. Sphère multicouche


En régime permanent, le flux de chaleur se conserve lors de la traversée du mur et s’écrit :
- Pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟2 :
𝑇1 −𝑇2
𝜙= 𝑟2 −𝑟1 (3.168)
4𝜋𝜆𝑟1 𝑟2

- Pour 𝑟2 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟3 :
𝑇2 −𝑇3
𝜙= 𝑟3 −𝑟2 (3.169)
4𝜋𝜆𝑟2 𝑟3

Nous obtenons le système suivant :


𝑇1 −𝑇2
𝜙= 𝑟2 −𝑟1
4𝜋𝜆𝑟1 𝑟2
{ 𝑇2 −𝑇3 (3.170)
𝜙= 𝑟3 −𝑟2
4𝜋𝜆𝑟2 𝑟3

Donc :
2 1 𝑟 −𝑟
𝑇1 − 𝑇2 = 4𝜋𝜆𝑟 𝜙
𝑟 1 2
{ 𝑟3 −𝑟2 (3.171)
𝑇2 − 𝑇3 = 𝜙
4𝜋𝜆𝑟2 𝑟3

La somme des deux équations de notre système donne :


𝑟 −𝑟
2 1 3 2 𝑟 −𝑟
𝑇1 − 𝑇3 = (4𝜋𝜆𝑟 + 4𝜋𝜆𝑟 )𝜙 (3.172)
𝑟 1 2 𝑟 2 3

Donc :
𝑻𝟏 −𝑻𝟑 𝑻 −𝑻 𝚫𝑻
𝝓= 𝒓𝟐 −𝒓𝟏 𝒓 −𝒓 = 𝑹𝟏 +𝑹𝟑 = 𝑹 (3.173)
+ 𝟑 𝟐 𝟏 𝟐 𝒕𝒉
𝟒𝝅𝝀𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝟒𝝅𝝀𝒓𝟐 𝒓𝟑

Avec :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 49


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑟2 −𝑟1
- 𝑅1 = est la résistance thermique de la couche sphérique 1 ;
4𝜋𝜆𝑟1 𝑟2
𝑟3 −𝑟2
- 𝑅2 = 4𝜋𝜆𝑟 est la résistance thermique de la couche sphérique 2 ;
2 𝑟3
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 𝑅2 .
La sphère multicouche se comporte donc, comme une sphère simple de résistance thermique
équivalente :
𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 𝑅2 (3.174)
D’après l’expression (3.74), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le
cas d’une sphère multicouche sans source interne de chaleur (Figure 3.21).

Figure 3.21. Analogie électrique-thermique dans le cas d’une sphère multicouche sans source
interne de chaleur
Si la sphère multicouche est en contact avec des fluides de températures 𝑇1,∞ et 𝑇2,∞ et de
coefficients d’échange convectif ℎ1 et ℎ2 avec 𝑇1,∞ > 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 > 𝑇2,∞ (Figure 3.22), donc en
régime permanent :

𝒉𝟐 , 𝑻𝟐,∞ 𝑻𝟑 𝒉𝟐 , 𝑻𝟐,∞

𝑻𝟐
𝑻𝟑
𝑻𝟏
𝑻𝟏,∞ 𝑻𝟐
𝑟2 𝑟1 𝒉𝟏

𝑟3 𝑻𝟏

Figure 3.22. Sphères multicouche avec échange convectif


- Pour 0 < 𝑟 < 𝑟1 :
𝑇1,∞ −𝑇1
𝜙 = ℎ1 𝑆(𝑟 = 𝑟1 )(𝑇1,∞ − 𝑇1 ) = ℎ1 (4𝜋𝑟1 2 )(𝑇1,∞ − 𝑇1 ) = 1 (3.175)
4𝜋𝑟1 2 ℎ1

- Pour 𝑟1 ≤ 𝑟 ≤ 𝑟3 :
𝑇1 −𝑇3
𝜙= 𝑟2 −𝑟1 𝑟 −𝑟 (3.176)
+ 3 2
4𝜋𝜆𝑟1 𝑟2 4𝜋𝜆𝑟2 𝑟3

- Pour 𝑟 > 𝑟3 :
Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 50
Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑇3 −𝑇2,∞
𝜙 = ℎ2 𝑆(𝑟 = 𝑟3 )(𝑇3 − 𝑇2,∞ ) = ℎ2 (4𝜋𝑟2 2 )(𝑇3 − 𝑇2,∞ ) = 1 (3.177)
4𝜋𝑟2 2 ℎ2

Nous obtenons le système suivant :


1
𝑇1,∞ − 𝑇1 = 4𝜋𝑟 2
𝜙
1 ℎ1
2 1 𝑟 −𝑟 𝑟3 −𝑟2
𝑇1 − 𝑇3 = (4𝜋𝜆𝑟 𝑟
+ 4𝜋𝜆𝑟 )𝜙 (3.178)
1 2 2 𝑟3
1
{ 𝑇3 − 𝑇2,∞ = 4𝜋𝑟 2
𝜙
2 ℎ2

La somme des trois équations de notre système donne :


𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝚫𝑻
𝝓= 𝟏 𝒓𝟐 −𝒓𝟏 𝒓 −𝒓 𝟏 =𝑹 =𝑹 (3.179)
+ + 𝟑 𝟐 + 𝟏,∞ +𝑹𝟏 +𝑹𝟐 +𝑹𝟐,∞ 𝒕𝒉
𝟒𝝅𝒓𝟏 𝟐 𝒉𝟏 𝟒𝝅𝝀𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝟒𝝅𝝀𝒓𝟐 𝒓𝟑 𝟒𝝅𝒓𝟐 𝟐 𝒉𝟐

Avec :
1
- 𝑅1,∞ = 2𝜋𝑟 est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 0 < 𝑟 < 𝑟1 ;
1𝐿 ℎ1
𝑟2 −𝑟1
- 𝑅1 = 4𝜋𝜆𝑟 est la résistance thermique de la couche cylindrique 1 ;
1 𝑟2
𝑟3 −𝑟2
- 𝑅2 = 4𝜋𝜆𝑟 est la résistance thermique de la couche cylindrique 2 ;
2 𝑟3
1
- 𝑅2,∞ = 4𝜋𝑟 2
est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 𝑟 > 𝑟3 ;
2 ℎ2
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1,∞ + 𝑅1 + 𝑅2 + 𝑅2,∞ .
D’après l’expression (3.179), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le
cas d’une sphère multicouche sans source interne de chaleur (Figure 3.23).

Figure 3.23. Analogie électrique-thermique dans le cas d’un mur multicouche sans source interne
de chaleur
2.3. Les structures composites
Considérons un mur composite sans source interne de chaleur constitué de plusieurs murs simples
de matériaux différents qui ont des conductivités 𝜆1 , 𝜆2 , 𝜆3 , 𝜆4 et 𝜆5 constantes. Le contact entre
les murs est parfait et qu’il n’existe pas de discontinuité de température aux interfaces avec 𝑇1 >
𝑇2 > 𝑇3 > 𝑇4 (Figure 3.24).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 51


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝝀𝟐

𝑻𝟏
𝝀𝟑
𝑻𝟐
𝑻𝟑
𝑻𝟒
𝝀𝟏 𝝀𝟓
𝝀𝟒

𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑

𝟎 𝒆𝟏 𝒆 𝟏 + 𝒆𝟐 𝒆𝟏 + 𝒆𝟐 + 𝒆𝟑 𝑿

Figure 3.24. Mur composite


En régime permanent, la conservation du flux s’écrit :
𝜙 = 𝜙1 = 𝜙2 + 𝜙3 + 𝜙4 = 𝜙5 (3.180)
Avec :
- 𝜙 est le flux de chaleur par conduction total ;
- 𝜙1 est le flux de chaleur par conduction dans le mur 1 ;
- 𝜙2 est le flux de chaleur par conduction dans le mur 2 ;
- 𝜙3 est le flux de chaleur par conduction dans le mur 3 ;
- 𝜙4 est le flux de chaleur par conduction dans le mur 4 ;
- 𝜙5 est le flux de chaleur par conduction dans le mur 5 ;
Concernant le mur 1, on a :
𝑇1 −𝑇2 𝑇1 −𝑇2
𝜙1 = 𝑒1 = (3.181)
𝑅1
𝜆1 𝑆

Donc :
𝑇1 − 𝑇2 = 𝑅1 𝜙1 = 𝑅1 𝜙 (3.182)
Pour le mur 2 :
𝑇2 −𝑇3 𝑇2 −𝑇3
𝜙2 = 𝑒2 = (3.183)
𝑅2
𝜆2 𝑆

Donc :
𝑇2 − 𝑇3 = 𝑅2 𝜙2 (3.184)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 52


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Pour le mur 3 :
𝑇2 −𝑇3 𝑇2 −𝑇3
𝜙3 = 𝑒2 = (3.185)
𝑅3
𝜆3 𝑆

Donc :
𝑇2 − 𝑇3 = 𝑅3 𝜙3 (3.186)
Pour le mur 4 :
𝑇2 −𝑇3 𝑇2 −𝑇3
𝜙4 = 𝑒2 = (3.187)
𝑅4
𝜆4 𝑆

Donc :
𝑇2 − 𝑇3 = 𝑅4 𝜙4 (3.188)
Pour le mur 5 :
𝑇3 −𝑇4 𝑇3 −𝑇4
𝜙5 = 𝑒3 = (3.189)
𝑅5
𝜆5 𝑆

Donc :
𝑇3 − 𝑇4 = 𝑅5 𝜙5 = 𝑅5 𝜙 (3.190)
Effectuons la somme des trois flux 𝜙2 , 𝜙3 et 𝜙4 , nous obtenons :
𝑇2 −𝑇3 𝑇2 −𝑇3 𝑇2 −𝑇3 1 1 1
𝜙 = 𝜙2 + 𝜙3 + 𝜙4 = + + = (𝑅 + 𝑅 + 𝑅 ) (𝑇2 − 𝑇3 ) (3.191)
𝑅2 𝑅3 𝑅4 2 3 4

Donc :
𝜙
𝑇2 − 𝑇3 = 1 1 1 (3.192)
+ +
𝑅2 𝑅3 𝑅4

A partir des expressions (3.182), (3.192) et (3.190), nous obtenons un système à trois équations :
𝑇1 − 𝑇2 = 𝑅1 𝜙
𝜙
{𝑇2 − 𝑇3 = 1 1
+ +
1 (3.193)
𝑅2 𝑅3 𝑅4
𝑇3 − 𝑇4 = 𝑅5 𝜙
La somme des trois équations de notre système donne :

1
𝑇1 − 𝑇4 = (𝑅1 + 1 1 1 + 𝑅5 ) 𝜙 (3.194)
+ +
𝑅2 𝑅3 𝑅4

Donc :
𝑻𝟏 −𝑻𝟒 𝚫𝑻
𝝓= 𝟏 =𝑹 (3.195)
𝑹𝟏 + 𝟏 𝟏 𝟏 +𝑹𝟓 𝒕𝒉
+ +
𝑹𝟐 𝑹𝟑 𝑹𝟒

Avec :
𝑒
- 𝑅1 = 𝜆 1𝑆 est la résistance thermique du mur 1 ;
1

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 53


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑒2
- 𝑅2 = est la résistance thermique du mur 2 ;
𝜆2 𝑆
𝑒2
- 𝑅3 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 3 ;
3𝑆
𝑒2
- 𝑅4 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 4 ;
4𝑆
𝑒3
- 𝑅5 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 5 ;
5 𝑆
1
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1 + 1 1 1 + 𝑅5 .
+ +
𝑅2 𝑅3 𝑅4

A partir de l’équation (3.195), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique (3.25)


dans le cas du mur composite de la figure (3.24) :

Figure 3.25. Analogie électrique-thermique dans le cas du mur composite de la figure 3.24
sans source interne de chaleur
Si le mur composite est en contact avec des fluides de températures 𝑇1,∞ et 𝑇2,∞ et de coefficients
d’échange convectif ℎ1 et ℎ2 avec 𝑇1,∞ > 𝑇1 > 𝑇2 > 𝑇3 > 𝑇4 > 𝑇2,∞ (Figure 3.26), donc en
régime permanent :

𝝀𝟐

𝑻𝟏
𝑻𝟐 𝝀𝟑
𝑻𝟑
𝒉𝟏 , 𝑻𝟏,∞ 𝑻𝟒 𝒉𝟐 , 𝑻𝟐,∞
𝝀𝟏
𝝀𝟒
𝝀𝟓

𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑

𝟎 𝒆𝟏 𝒆 𝟏 + 𝒆𝟐 𝒆𝟏 + 𝒆𝟐 + 𝒆𝟑 𝑿

Figure 3.26. Mur composite avec échange convectif

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 54


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- Pour 𝑥 < 0 :
𝑇1,∞ −𝑇1
𝜙 = ℎ1 𝑆(𝑇1,∞ − 𝑇1 ) = 1 (3.196)
ℎ1 𝑆

- Pour 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 :
𝑇1 −𝑇4
𝜙= 1 (3.197)
𝑅1 + 1 1 1 +𝑅5
+ +
𝑅2 𝑅3 𝑅4

- Pour 𝑥 > 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 :
𝑇4 −𝑇2,∞
𝜙 = ℎ2 𝑆(𝑇4 − 𝑇2,∞ ) = 1 (3.198)
ℎ2 𝑆

Nous obtenons le système suivant :


1
𝑇1,∞ − 𝑇1 = ℎ 𝑆 𝜙
1

1
𝑇1 − 𝑇4 = (𝑅1 + 1 1 1 + 𝑅5 ) 𝜙 (3.199)
+ +
𝑅2 𝑅3 𝑅4
1
{ 𝑇4 − 𝑇2,∞ = ℎ 𝑆 𝜙
2

La somme des trois équations de notre système donne :


𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝑻𝟏,∞ −𝑻𝟐,∞ 𝚫𝑻
𝝓= 𝟏 𝟏 𝟏 = 𝟏 =𝑹 (3.200)
+ 𝑹𝟏 + 𝟏 𝟏 𝟏 + 𝑹𝟓 + 𝑹𝟏,∞ + 𝑹𝟏 + 𝟏 𝟏 𝟏 + 𝑹𝟓 +𝑹𝟐,∞ 𝒕𝒉
𝒉𝟏 𝑺 + + 𝒉𝟐 𝑺 + +
𝑹𝟐 𝑹𝟑 𝑹𝟒 𝑹𝟐 𝑹𝟑 𝑹𝟒

Avec :
1
- 𝑅1,∞ = ℎ est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 𝑥 < 0 ;
1𝑆
𝑒1
- 𝑅1 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 1 ;
1𝑆
𝑒2
- 𝑅2 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 2 ;
2𝑆
𝑒2
- 𝑅3 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 3 ;
3𝑆
𝑒2
- 𝑅4 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 4 ;
4𝑆
𝑒3
- 𝑅5 = 𝜆 est la résistance thermique du mur 5 ;
5 𝑆
1
- 𝑅2,∞ = est la résistance thermique dans le cas de la convection pour 𝑥 > 𝑒1 + 𝑒2 + 𝑒3 ;
ℎ2 𝑆
1
- 𝑅𝑡ℎ = 𝑅1,∞ + 𝑅1 + 1 1 1 + 𝑅5 + 𝑅2,∞ .
+ +
𝑅2 𝑅3 𝑅4

D’après l’expression (3.200), nous déduisons le schéma de l’analogie électrique-thermique dans le


cas du mur composite avec échange convectif et sans source interne de chaleur (Figure 3.27).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 55


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Figure 3.27. Analogie électrique-thermique dans le cas du mur composite avec échange
convectif et sans source interne de chaleur
2.4. Evacuation de la chaleur par les ailettes
2.4.1. Problème d’évacuation de la chaleur
Dans le but d’améliorer l’évacuation de la chaleur d’un système solide (dans lequel les densités de
flux de chaleur sont élevées) en contact avec un fluide, nous utilisons deux solutions :
- Augmenter le coefficient d’échange convectif ℎ, en augmentant la vitesse de l’écoulement
et/ou diminuer la température du fluide 𝑇∞ . Dans la plupart des applications, augmenter ℎ
au maximum ne suffit pas pour évacuer le flux de chaleur souhaité et bien souvent le coût
est trop élevé (installation de pompes ou ventilateurs puissants et encombrants). Réduire
𝑇∞ est bien souvent infaisable dans l’installation ;
- La deuxième solution est beaucoup plus simple à mettre en œuvre : il s’agit d’augmenter la
surface d’échange 𝑆é𝑐ℎ , en utilisant des ailettes s’étendant à partir du solide dans le milieu
environnant. les ailettes sont des systèmes dont une dimension est grande par rapport aux
autres (voir Figure 3.28). La conductivité thermique du matériau constituant l’ailette doit
être élevée afin de minimiser les gradients de température entre la base et l’extrémité de
l’ailette.
Il existe plusieurs configurations d’ailettes dont le choix, dans la pratique, est conditionné par de
nombreux critères : l’espace disponible dans le système, le poids, la facilité de fabrication, les
coûts…ect.

Figure 3.28. Exemples de systèmes à ailettes utilisés dans différents secteurs d’applications.
2.4.2. Efficacité et rendement d’une ailette
Les ailettes sont utilisées pour augmenter le flux de chaleur transféré du solide vers
l’environnement. On notera cependant que l’ailette elle-même possède une résistance thermique.
On pourrait ainsi se trouver dans le cas où, si l’ailette n’est pas correctement dimensionnée, sa
présence ne contribuera pas à l’augmentation du transfert.

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 56


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

On définit l’efficacité d’une ailette 𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 comme étant le rapport entre le flux de chaleur évacué
par l’ailette et le flux de chaleur qui serait évacué sans ailette :
Flux évacué par l’ailette
𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = Flux qui serait évacué sans l’ailette (3.201)

Donc :

𝜙
é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (𝑇 (3.202)
−𝑇
0 ∞)

Avec :

- 𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é est le flux de chaleur évacué par l’ailette ;


- ℎ est le coefficient d’échange convectif ;
- 𝑆 est la section transversale de l’ailette à la base ;
- 𝑇0 est la température de la base de l’ailette ;
- 𝑇∞ est la température du fluide.

𝒉, 𝑻∞
S

𝑇0

0 X

Figure 3.29. Exemple d’une ailette en trois dimensions

Une autre mesure de la performance d’une ailette est fournie par le calcul du rendement d’une
ailette 𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 . Celui-ci est défini comme étant le rapport entre le flux de chaleur évacué par une
ailette et le flux de chaleur maximal que pourrait évacuer une ailette. Ce flux de chaleur maximal
est atteint dans le cas où l’écart de température entre l’ailette et le fluide environnant est maximal,
c’est à dire lorsque l’ailette entière se trouve à la température de la base (ailette parfaite ou
idéale 𝜆 ⟶ +∞) :

Flux évacué par l’ailette


𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = Flux qui serait évacué par une ailette parfaite (3.203)

Donc :

𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (3.204)
é𝑐ℎ (𝑇0 − 𝑇∞ )

Avec :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 57


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- 𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é le flux de chaleur évacué par l’ailette ;


- ℎ est le coefficient d’échange convectif ;
- 𝑆é𝑐ℎ est la surface d’échange de l’ailette ;
- 𝑇0 est la température de la base de l’ailette ;
- 𝑇∞ est la température du fluide.
2.4.3. Etude des différents types d’ailettes
Dans cette partie, nous cherchons à déterminer dans quelle mesure la présence d’ailettes peut
améliorer le transfert de chaleur d’une surface d’un solide vers le fluide environnant.
2.4.3.1. Ailette rectangulaire à section constante
Considérons une ailette rectangulaire de longueur 𝐿, de conductivité 𝜆 et de section constante 𝑆 =
𝑒 × 𝑙 schématisée sur la Figure 3.30 baignant dans un fluide en mouvement à la température 𝑇∞
constante. Pour quantifier le transfert de chaleur associé à cette ailette nous devons tout d’abord
déterminer la distribution de température le long de l’ailette à partir d’un bilan d’énergie. Ensuite,
nous déterminons le flux évacué par cette ailette.

𝒉, 𝑻∞
S(x) S(x+dx)
e

𝑇0 l

0 x x+dx L X

Figure 3.30. Ailette rectangulaire à section constante en trois dimensions


Déterminons la répartition de la température au sein de l’ailette rectangulaire à section constante :
Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑥,𝑦,𝑧,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ =0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- Aucune source de chaleur ⇒ 𝑞̇ = 0 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥) = 𝑇, c’est-à-dire que la
température est uniforme dans une section de l’ailette en 𝑥 donné car l’ailette est fine (𝐿 ≫
𝑒) ;
- La température en 𝑥 = 0 est égale à : 𝑇(𝑥 = 0 ) = 𝑇0 ;
- Le coefficient d’échange convectif ℎ, est uniforme sur toute la surface d’échange 𝑆é𝑐ℎ de
l’ailette ;
- Le transfert de chaleur par rayonnement est supposé négligeable.

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 58


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Le bilan thermique d’un volume de contrôle 𝑑𝑉 = 𝑆 𝑑𝑥 entre la section en 𝑥 et la section en 𝑥 +


𝑑𝑥 (Figure 3.31) s’écrit :

𝜙𝑥 = 𝜙𝑥+𝑑𝑥 + 𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥 (3.205)

𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥
𝑇0
𝜙𝑥=0 𝜙𝑥 𝜙𝑥+𝑑𝑥
𝑋
𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥
𝑑𝑥

Figure 3.31. Ailette rectangulaire à section constante en deux dimensions


Avec :
𝑑𝑇
𝜙𝑥 = −𝜆 𝑆(𝑥) 𝑑𝑥 | est le flux de chaleur transmis par conduction en 𝑥 ;
𝑥

𝑑𝑇
𝜙𝑥+𝑑𝑥 = −𝜆 𝑆(𝑥 + 𝑑𝑥) 𝑑𝑥 | est le flux de chaleur transmis par conduction en 𝑥 + 𝑑𝑥 ;
𝑥+𝑑𝑥

𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥 = ℎ 𝑆é𝑐ℎ (𝑇 − 𝑇∞ ) = ℎ 𝑝(𝑥) 𝑑𝑥 (𝑇 − 𝑇∞ ) est le flux de chaleur évacué par convection à


la frontière entre 𝑥 et 𝑥 + 𝑑𝑥.

Avec : 𝑝(𝑥) est le périmètre de l’ailette.


D’après l’équation (3.205), nous pouvons écrire :

−𝜙𝑥+𝑑𝑥 + 𝜙𝑥 = 𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥 (3.206)

C’est-à-dire que :
𝑑𝑇 𝑑𝑇
𝜆 𝑆(𝑥 + 𝑑𝑥) 𝑑𝑥 | − 𝜆 𝑆(𝑥) 𝑑𝑥 | = ℎ 𝑝(𝑥) 𝑑𝑥 (𝑇 − 𝑇∞ ) (3.207)
𝑥+𝑑𝑥 𝑥

Ce qui implique que :


𝑑𝑇 𝑑𝑇
𝜆( 𝑆(𝑥+𝑑𝑥) | − 𝑆(𝑥) | )
𝑑𝑥 𝑥+𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑥
= ℎ 𝑝(𝑥) (𝑇 − 𝑇∞ ) (3.208)
𝑑𝑥

Or, dans notre cas : 𝑆(𝑥 + 𝑑𝑥) = 𝑆(𝑥) = 𝑆 = 𝑐𝑠𝑡 et 𝑝(𝑥) = 𝑝 = 𝑐𝑠𝑡, donc :
𝑑𝑇
𝑑( )
𝜆𝑆 𝑑𝑥
= ℎ 𝑝 (𝑇 − 𝑇∞ ) (3.209)
𝑑𝑥

C’est-à-dire que :
𝑑2 𝑇 ℎ𝑝
− 𝜆 𝑆 (𝑇 − 𝑇∞ ) = 0 (3.210)
𝑑𝑥 2

Puisque 𝑇∞ = 𝑐𝑠𝑡, donc nous pouvons écrire :


𝑑2 𝑇 𝑑2 (𝑇−𝑇∞ )
= (3.211)
𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 2

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 59


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Donc :
𝑑2 (𝑇−𝑇∞ ) ℎ𝑝
− 𝜆 𝑆 (𝑇 − 𝑇∞ ) = 0 (3.212)
𝑑𝑥 2

ℎ𝑝
On pose : 𝜃(𝑥) = 𝑇(𝑥) − 𝑇∞ = 𝑇 − 𝑇∞ et 𝑚2 = = 𝑐𝑠𝑡, donc l’équation précédente sera
𝜆𝑆
donnée par :
𝑑2 𝜃(𝑥)
− 𝑚2 𝜃(𝑥) = 0 (3.213)
𝑑𝑥 2

Cette équation différentielle d’ordre 2 est linéaire à coefficient constant admet une solution générale
de la forme :

𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.214)

Avec : 𝐶1 et 𝐶2 sont deux constantes à déterminer.

La détermination des deux constantes 𝐶1 et 𝐶2 dépend des conditions aux limites.

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇0 ;
À l’extrémité de l’ailette, plusieurs cas peuvent être considérés :

 Condition aux limites de type Dirichlet :


Pour une condition à la limite de type Dirichlet, deux cas son possible :

- 𝑇(𝑥 = 𝐿) ≠ 𝑇∞ , c’est le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie ;


- lim 𝑇(𝑥 = 𝐿) = 𝑇∞ , c’est le cas d’une ailette rectangulaire de longueur infinie ;
𝐿→+∞
 Condition aux limites de type Neumann.
Pour une condition à la limite de type Neumann, deux cas son possible :
𝑑𝑇(𝑥)
- −𝜆 𝑆 | = 0 , c’est le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie isolée à
𝑑𝑥 𝑥=𝐿
l’extrémité ;
𝑑𝑇(𝑥)
- −𝜆 𝑆 𝑑𝑥
| = ℎ 𝑆 (𝑇(𝑥 = 𝐿) − 𝑇∞ ) , c’est le cas d’une ailette rectangulaire de
𝑥=𝐿
longueur finie avec transfert de chaleur à l’extrémité ;
a) Ailette rectangulaire de longueur finie
Nous avons déjà vu que :
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.215)

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇0 ;
- CL2: 𝑇(𝑥 = 𝐿) = 𝑇𝐿 ≠ 𝑇∞ .

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 60


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Pour la première condition, on a :


𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇(𝑥 = 0) − 𝑇∞ = 𝑇0 − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚×0 + 𝐶2 𝑒 −𝑚×0 (3.216)
Donc :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ (3.217)
Pour la deuxième condition, on a :
𝜃(𝑥 = 𝐿) = 𝜃𝐿 = 𝑇(𝑥 = 𝐿) − 𝑇∞ = 𝑇𝐿 − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 (3.218)
Nous obtenons le système suivant :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞
{ 𝑚𝐿 (3.219)
𝐶1 𝑒 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 = 𝜃𝐿 = 𝑇𝐿 − 𝑇∞
C’est-à-dire que :
𝐶2 = 𝜃0 − 𝐶1
{ 𝑚𝐿 (3.220)
𝐶1 𝑒 + (𝜃0 − 𝐶1 )𝑒 −𝑚𝐿 = 𝜃𝐿
Donc :
𝜃 −𝜃 𝑒 −𝑚𝐿
𝐶2 = 𝜃0 − ( 𝑒𝐿𝑚𝐿 −𝑒
0
−𝑚𝐿 )
{ −𝑚𝐿 (3.221)
𝜃 −𝜃0 𝑒
𝐶1 = 𝑒𝐿𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿

Ce qui donne :
0 𝜃 𝑒 𝑚𝐿 −𝜃
𝐿
𝐶2 = 𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿
{ (3.222)
𝜃 −𝜃0 𝑒 −𝑚𝐿
𝐶1 = 𝑒𝐿𝑚𝐿−𝑒 −𝑚𝐿

Remplaçons les expressions des deux constantes 𝐶1 et 𝐶2 dans l’expression de 𝜃(𝑥), nous
obtenons :
𝜃 −𝜃 𝑒 −𝑚𝐿 𝜃 𝑒 𝑚𝐿 −𝜃
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 = ( 𝑒𝐿𝑚𝐿 −𝑒
0
−𝑚𝐿 ) 𝑒
𝑚𝑥 0
+ (𝑒 𝑚𝐿 𝐿
) 𝑒 −𝑚𝑥 (3.223)
−𝑒 −𝑚𝐿

C’est-à-dire que :
𝑒 𝑚𝑥 −𝑒 −𝑚𝑥 𝑒 𝑚(𝑥−𝐿) −𝑒 −𝑚(𝑥−𝐿)
𝜃(𝑥) = 𝜃𝐿 𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿 − 𝜃0 (3.224)
𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿

Ou encore :
𝑒𝑚𝑥 −𝑒−𝑚𝑥 𝑒𝑚(𝑥−𝐿) −𝑒−𝑚(𝑥−𝐿)

𝜃(𝑥) = 𝜃𝐿 2
𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿
− 𝜃0 2
𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿
(3.225)
2 2

Donc :
𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚(𝑥−𝐿))
𝜃(𝑥) = 𝑇(𝑥) − 𝑇∞ = 𝜃𝐿 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚𝐿) − 𝜃0 (3.226)
𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚𝐿)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 61


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Finalement, la répartition de la température au sein d’une ailette rectangulaire de longueur finie est
donnée par :
𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝒙) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))
𝑻(𝒙) = (𝑇𝐿 − 𝑇∞ ) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳) + (𝑇0 − 𝑇∞ ) + 𝑻∞ (3.227)
𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)

ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝑒 𝑙)

Le flux de chaleur évacué du système par l’ailette est égal au flux de chaleur en 𝑥 = 0, soit :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | (3.228)
𝑑𝑥 𝑥=0

On a:
𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝜃(𝑥) 𝑑
= = 𝑑𝑥 (𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) (3.229)
𝑑𝑥 𝑑𝑥

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥)
| = 𝑚(𝐶1 − 𝐶2 ) (3.230)
𝑑𝑥 𝑥=0

Remplaçons les expressions de 𝐶1 et 𝐶2 dans cette dernière expression :

𝑑𝑇(𝑥) 𝜃 −𝜃 𝑒 −𝑚𝐿 𝜃 𝑒 𝑚𝐿 −𝜃
| = 𝑚 (( 𝑒𝐿𝑚𝐿 −𝑒
0 0 𝐿
−𝑚𝐿 ) − (𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿 ))
(3.231)
𝑑𝑥 𝑥=0

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥) 2𝜃 𝑒 𝑚𝐿 +𝑒 −𝑚𝐿
| = 𝑚 (𝑒 𝑚𝐿 −𝑒𝐿−𝑚𝐿 − 𝜃0 𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿 ) (3.232)
𝑑𝑥 𝑥=0

Donc :

𝑑𝑇(𝑥) 𝜃 1
| = 𝑚 ( 𝑒𝑚𝐿−𝑒𝐿−𝑚𝐿 − 𝜃0 𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿
) (3.233)
𝑑𝑥 𝑥=0
2 𝑒𝑚𝐿 +𝑒−𝑚𝐿

D’où :
𝑑𝑇(𝑥) 𝐿 𝜃 0 𝜃
| = 𝑚 (𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚𝐿) − 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿) ) (3.234)
𝑑𝑥 𝑥=0

Donc :
𝑑𝑇(𝑥) 𝐿 𝜃0 𝜃
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | = −𝜆 𝑆 𝑚 (𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚𝐿) − 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿) ) (3.235)
𝑑𝑥 𝑥=0

Or :

ℎ𝑝
𝑚 = √𝜆 𝑆 (3.236)

Finalement, le flux de chaleur évacué du système par ailette rectangulaire de longueur finie est
donné par :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 62


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝜽𝟎 𝜽𝑳 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) (𝑻𝑳 −𝑻∞ )


𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 ( − ) = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 ( − ) (3.237)
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)

Nous avons déjà vu que l’efficacité d’une ailette s’écrit sous la forme :

𝜙
é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (𝑇 (3.238)
−𝑇 0 ∞)

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie, cette efficacité est donnée par :
(𝑻 −𝑻∞ ) (𝑻 −𝑻∞ )
𝟎
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑(𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − 𝑳 ) 𝝀𝒑 𝟏 𝑻 −𝑻 𝟏
𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = √𝒉 𝒔 ( 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − (𝑻 𝑳− 𝑻∞ ) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)) (3.239)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝟎 ∞

Nous avons déjà vu aussi que le rendement d’une ailette s’écrit sous la forme

𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (𝑇0 − 𝑇∞ )
(3.240)
é𝑐ℎ

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie, le rendement est donné par :
(𝑻 −𝑻 ) (𝑻 −𝑻
𝟎 ∞ − 𝑳 ∞ ) )
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑(𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳) √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝟏 𝑻 −𝑻 𝟏
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = ( 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − (𝑻 𝑳− 𝑻∞ ) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)) (3.241)
𝒉 𝑺é𝒄𝒉 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉 𝑺é𝒄𝒉 𝟎 ∞

b) Ailette rectangulaire de longueur infinie (𝑳 ⟶ +∞)


Nous avons déjà vu que :
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.242)

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇0 ;
- CL2 : lim 𝑇(𝑥 = 𝐿) = 𝑇∞ .
𝐿→+∞

Pour la première condition, on a :


𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇(𝑥 = 0) − 𝑇∞ = 𝑇0 − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚×0 + 𝐶2 𝑒 −𝑚×0 (3.243)
Donc :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ (3.244)
Pour la deuxième condition, on a :
𝜃(𝑥 = 𝐿) = 𝜃𝐿 = 𝑇(𝑥 = 𝐿) − 𝑇∞ = 𝑇𝐿 − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 (3.245)
Donc :
lim 𝜃𝐿 = lim 𝑇𝐿 − 𝑇∞ = lim 𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 (3.246)
𝐿→+∞ 𝐿→+∞ 𝐿→+∞

Or :
lim 𝑇(𝑥 = 𝐿) = lim 𝑇𝐿 = 𝑇∞ (3.247)
𝐿→+∞ 𝐿→+∞

C’est à dire que :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 63


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

lim 𝜃𝐿 = lim 𝑇𝐿 − 𝑇∞ = 𝑇∞ − 𝑇∞ = 0 (3.248)


𝐿→+∞ 𝐿→+∞

D’où :
lim 𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 = 0 (3.249)
𝐿→+∞

Ce qui implique que :


𝐶1 ⟶ 0 (3.250)
Donc :
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 = 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.251)
Or d’après la première condition, on a :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ (3.252)
C’est à dire que :
𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ (3.253)
D’où :
𝜃(𝑥) = 𝑇(𝑥) − 𝑇∞ = 𝜃0 𝑒 −𝑚𝑥 = (𝑇0 − 𝑇∞ )𝑒 −𝑚𝑥 (3.254)
Finalement, la répartition de la température au sein d’une ailette rectangulaire de longueur infinie
est donnée par :
𝑻(𝒙) = (𝑻𝟎 − 𝑻∞ )𝒆−𝒎𝒙 + 𝑻∞ (3.255)

ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝑒 𝑙)

Le flux de chaleur évacué du système par l’ailette est égal au flux de chaleur en 𝑥 = 0, soit :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | (3.256)
𝑑𝑥 𝑥=0

On a:
𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝜃(𝑥) 𝑑
= = 𝑑𝑥 (𝜃0 𝑒 −𝑚𝑥 ) = −𝑚𝜃0 𝑒 −𝑚𝑥 (3.257)
𝑑𝑥 𝑑𝑥

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥)
| = −𝑚𝜃0 (3.258)
𝑑𝑥 𝑥=0

Donc :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | = −𝜆 𝑆(−𝑚𝜃0 ) = 𝜆 𝑆𝑚𝜃0 (3.259)
𝑑𝑥 𝑥=0

Or :

ℎ𝑝
𝑚 = √𝜆 𝑆 (3.260)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 64


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Finalement, le flux de chaleur évacué du système par ailette rectangulaire de longueur infinie est
donné par :

𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝜽𝟎 = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) (3.261)

On peut donc introduire une résistance thermique 𝑅𝑡ℎ,𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 de l’ailette infinie telle que :
𝑇 −𝑇∞ 1
𝑅𝑡ℎ,𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = 𝜙0 = (3.262)
é𝑣𝑎𝑐𝑢é √𝜆 𝑆 ℎ 𝑝

Nous avons déjà vu que l’efficacité d’une ailette s’écrit sous la forme :

𝜙
é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (𝑇 (3.263)
−𝑇
0 ∞)

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur infinie, cette efficacité est donnée par :

√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝝀𝒑
𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = √𝒉 𝑺 (3.264)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ )

Donc, l’efficacité d’une ailette augmente si :

- La conductivité thermique λ augmente ;


- Le coefficient de transfert thermique par convection ℎ diminue ;
𝑝
- Le rapport augmente (ailette mince).
𝑆

Nous avons déjà vu aussi que le rendement d’une ailette s’écrit sous la forme

𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (3.265)
é𝑐ℎ (𝑇0 − 𝑇∞ )

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur infinie, le rendement est donné par :

√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = (3.266)
𝒉 𝑺é𝒄𝒉 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉 𝑺é𝒄𝒉

c) Ailette rectangulaire de longueur finie isolée à l’extrémité


Nous avons déjà vu que :
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.267)

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇0 ;
𝑑𝑇(𝑥)
- CL2: −𝜆 𝑆 | = 0.
𝑑𝑥 𝑥=𝐿

Pour la première condition, on a :


𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇(𝑥 = 0) − 𝑇∞ = 𝑇0 − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚×0 + 𝐶2 𝑒 −𝑚×0 (3.268)
Donc :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ (3.269)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 65


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Pour la deuxième condition, on a :


𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝜃(𝑥) 𝑑
= = 𝑑𝑥 (𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) (3.270)
𝑑𝑥 𝑑𝑥

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥)
| = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 ) = 0 (3.271)
𝑑𝑥 𝑥=𝐿

Puisque 𝑚 ≠ 0 et 𝜆 ≠ 0 donc :
𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 = 0 (3.272)
Nous obtenons le système suivant :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞
{ (3.273)
𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 = 0
C’est-à-dire que :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞
{ (3.274)
𝐶1 = 𝐶2 𝑒 −2𝑚𝐿
Donc :
𝐶2 (1 + 𝑒 −2𝑚𝐿 ) = 𝑇0 − 𝑇∞
{ (3.275)
𝐶1 = 𝐶2 𝑒 −2𝑚𝐿
Ce qui donne :
0𝜃
𝐶2 = 1+𝑒 −2𝑚𝐿
{ (3.276)
𝐶1 = 𝐶2 𝑒 −2𝑚𝐿
Ce qui donne encore :
𝜃 𝑒 𝑚𝐿
𝐶2 = 𝑒 𝑚𝐿0+𝑒 −𝑚𝐿
{ (3.277)
𝐶1 = 𝐶2 𝑒 −2𝑚𝐿
Remplaçons l’expression de 𝐶2 dans la deuxième équation du système, nous obtenons :
𝜃 𝑒 𝑚𝐿
𝐶2 = 𝑒 𝑚𝐿0+𝑒 −𝑚𝐿
{ (3.278)
𝜃 𝑒 𝑚𝐿
𝐶1 = 𝑒 𝑚𝐿0+𝑒 −𝑚𝐿 𝑒 −2𝑚𝐿

D’où :
𝜃 𝑒 𝑚𝐿
𝐶2 = 𝑒 𝑚𝐿0+𝑒 −𝑚𝐿
{ (3.279)
𝜃 𝑒 −𝑚𝐿
𝐶1 = 𝑒 𝑚𝐿0 +𝑒 −𝑚𝐿

Remplaçons les expressions des deux constantes 𝐶1 et 𝐶2 dans l’expression de 𝜃(𝑥), nous
obtenons :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 66


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝜃0 𝑒 −𝑚𝐿 𝜃0 𝑒 𝑚𝐿
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 = ( ) 𝑒 𝑚𝑥 + ( ) 𝑒 −𝑚𝑥 (3.280)
𝑒 +𝑒 −𝑚𝐿
𝑚𝐿 𝑒 +𝑒 −𝑚𝐿
𝑚𝐿

C’est-à-dire que :
𝑒 𝑚(𝑥−𝐿) +𝑒 −𝑚(𝑥−𝐿)
𝜃(𝑥) = 𝜃0 ( ) (3.281)
𝑒 𝑚𝐿 +𝑒 −𝑚𝐿

Donc :
𝑒𝑚(𝑥−𝐿) +𝑒−𝑚(𝑥−𝐿)
𝜃(𝑥) = 𝜃0 ( 2
𝑒𝑚𝐿 +𝑒−𝑚𝐿
) (3.282)
2

Ce qui implique que :


𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑚(𝑥−𝐿))
𝜃(𝑥) = 𝜃0 ( ) (3.283)
𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑚𝐿)

Finalement, la répartition de la température au sein d’une ailette rectangulaire de longueur finie


isolée à l’extrémité est donnée par :

𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))
𝑻(𝒙) = (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) ( ) + 𝑻∞ (3.284)
𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎𝑳)

ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝑒 𝑙)

Le flux de chaleur évacué du système par l’ailette est égal au flux de chaleur en 𝑥 = 0, soit :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | (3.285)
𝑑𝑥 𝑥=0

On a:
𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝜃(𝑥) 𝑑
= = 𝑑𝑥 (𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) (3.286)
𝑑𝑥 𝑑𝑥

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥)
| = 𝑚(𝐶1 − 𝐶2 ) (3.287)
𝑑𝑥 𝑥=0

Remplaçons les expressions de 𝐶1 et 𝐶2 dans cette dernière expression :

𝑑𝑇(𝑥) 𝜃 𝑒 −𝑚𝐿 𝜃 𝑒 𝑚𝐿 𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿


| = 𝑚 ((𝑒 𝑚𝐿0 +𝑒 −𝑚𝐿 ) − (𝑒 𝑚𝐿0+𝑒 −𝑚𝐿 )) = −𝑚𝜃0 (𝑒 𝑚𝐿 +𝑒 −𝑚𝐿 ) (3.288)
𝑑𝑥 𝑥=0

C’est à dire que :


𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿
𝑑𝑇(𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑚𝐿)
| = −𝑚𝜃0 ( 2
𝑒𝑚𝐿 +𝑒−𝑚𝐿
) = −𝑚𝜃0 (𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑚𝐿)) = −𝑚𝜃0 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿) (3.289)
𝑑𝑥 𝑥=0
2

Donc :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | = 𝜆 𝑆 𝑚 𝜃0 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿) (3.290)
𝑑𝑥 𝑥=0

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 67


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Or :

ℎ𝑝
𝑚 = √𝜆 𝑆 (3.291)

Finalement, le flux de chaleur évacué du système par une ailette rectangulaire de longueur finie
isolée à l’extrémité est donné par :

𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝜽𝟎 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) (3.292)

ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝑒 𝑙)

Nous avons déjà vu que l’efficacité d’une ailette s’écrit sous la forme :

𝜙
é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (𝑇 (3.293)
−𝑇
0 ∞)

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie isolée à l’extrémité, cette efficacité est
donnée par :

√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝝀𝒑


𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = √𝒉 𝑺 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) (3.294)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ )

Nous avons déjà vu que le rendement d’une ailette s’écrit sous la forme

𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (𝑇0 − 𝑇∞ )
(3.295)
é𝑐ℎ

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie isolée à l’extrémité, le rendement est donné
par :

√𝜆 𝑆 ℎ 𝑝 (𝑇0 −𝑇∞ ) 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿) √𝜆 𝑆 ℎ 𝑝


𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = = 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿) (3.296)
ℎ 𝑆é𝑐ℎ (𝑇0 − 𝑇∞ ) ℎ 𝑆é𝑐ℎ

Or, la surface d’échange d’une ailette rectangulaire de longueur finie isolée à l’extrémité est donnée
par :

𝑆é𝑐ℎ = 𝑝 𝐿 (3.297)
Donc :

𝝀 𝑺 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = √𝒉 𝒑 (3.298)
𝑳

d) Ailette rectangulaire de longueur finie avec transfert de chaleur à l’extrémité


Nous avons déjà vu que :
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.299)

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇0 ;

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 68


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑑𝑇(𝑥)
- CL2: −𝜆 𝑆 | = ℎ 𝑆 (𝑇(𝑥 = 𝐿) − 𝑇∞ ).
𝑑𝑥 𝑥=𝐿

Pour la première condition, on a :


𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇(𝑥 = 0) − 𝑇∞ = 𝑇0 − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚×0 + 𝐶2 𝑒 −𝑚×0 (3.300)
Donc :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃(𝑥 = 0) = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞ (3.301)
Pour la deuxième condition, on a :
𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝜃(𝑥) 𝑑
= = 𝑑𝑥 (𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) (3.302)
𝑑𝑥 𝑑𝑥

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥)
| = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 ) (3.303)
𝑑𝑥 𝑥=𝐿

Donc :
𝑑𝑇(𝑥)
−𝜆 𝑆 | = −𝜆 𝑆 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 ) (3.304)
𝑑𝑥 𝑥=𝐿

Et on a aussi :

𝜃(𝑥) = 𝑇(𝑥) − 𝑇∞ = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.305)


C’est-à-dire que :

𝑇(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 + 𝑇∞ (3.306)


Donc :

ℎ 𝑆 (𝑇(𝑥 = 𝐿) − 𝑇∞ ) = ℎ 𝑆(𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 ) (3.307)


Nous obtenons le système suivant :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞
{ (3.308)
−𝜆 𝑆 𝑚(𝐶1 𝑒 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 ) = ℎ 𝑆(𝐶1 𝑒 𝑚𝐿 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝐿 )
𝑚𝐿

C’est-à-dire que :
𝐶1 + 𝐶2 = 𝜃0 = 𝑇0 − 𝑇∞

{ 𝑒 𝑚𝐿 (1+ ) (3.309)
𝜆 𝑚
𝐶2 = 𝐶1 −𝑚𝐿 ℎ
𝑒 (1− )
𝜆 𝑚

Remplaçons l’expression de 𝐶2 dans la première équation du système, nous obtenons :



𝑒 𝑚𝐿 (1+ )
𝜆 𝑚
𝐶1 + 𝐶1 ℎ = 𝑇0 − 𝑇∞
𝑒 −𝑚𝐿 (1− )
𝜆 𝑚
ℎ (3.310)
𝑒 𝑚𝐿 (1+ )
𝜆 𝑚
𝐶2 = 𝐶1 ℎ
{ 𝑒 −𝑚𝐿 (1− )
𝜆 𝑚

Donc :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 69


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑇0 −𝑇∞
𝐶1 = ℎ
𝑒𝑚𝐿 1+
1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚)
𝑒 1−
𝜆 𝑚
𝑇0 −𝑇∞ (3.311)
𝐶2 = (𝑇0 − 𝑇∞ ) − 𝐶1 = (𝑇0 − 𝑇∞ ) − ℎ
𝑒𝑚𝐿 1+
𝜆 𝑚)
1+ −𝑚𝐿 ( ℎ
{ 𝑒 1−
𝜆 𝑚

Ce qui donne :
𝑇0 −𝑇∞
𝐶1 = ℎ
𝑒𝑚𝐿 1+
1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚)
𝑒 1−
𝜆 𝑚

(3.312)
1
𝐶2 = (𝑇0 − 𝑇∞ ) 1 − ℎ
𝑒𝑚𝐿 1+
𝜆 𝑚)
1+ −𝑚𝐿 ( ℎ
{ ( 𝑒 1−
𝜆 𝑚)
Remplaçons les expressions des deux constantes 𝐶1 et 𝐶2 dans l’expression de 𝜃(𝑥), nous
obtenons :

𝑇0 −𝑇∞ 1
𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 = ℎ 𝑒 𝑚𝑥 + (𝑇0 − 𝑇∞ ) 1 − ℎ 𝑒 −𝑚𝑥
𝑒𝑚𝐿 1+ 𝑒𝑚𝐿 1+
1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚) 1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚)
𝑒 𝑒
( 1−
𝜆 𝑚 ) ( 1−
𝜆 𝑚 )
(3.313)
C’est-à-dire que :

𝑒 𝑚(𝐿−𝑥) +𝑒 −𝑚(𝐿−𝑥) + (𝑒 𝑚(𝐿−𝑥) −𝑒 −𝑚(𝐿−𝑥) )
𝜃(𝑥) = (𝑇0 − 𝑇∞ ) 𝜆 𝑚
ℎ (3.314)
𝑒 𝑚𝐿 +𝑒 −𝑚𝐿 + (𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿 )
𝜆 𝑚

Donc :
𝑒𝑚(𝐿−𝑥) +𝑒−𝑚(𝐿−𝑥) ℎ 𝑒𝑚(𝐿−𝑥) −𝑒−𝑚(𝐿−𝑥)
+ ( )
2 𝜆 𝑚 2
𝜃(𝑥) = 𝑇(𝑥) − 𝑇∞ = (𝑇0 − 𝑇∞ ) 𝑒𝑚𝐿 +𝑒−𝑚𝐿 ℎ 𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿
(3.315)
+ ( )
2 𝜆 𝑚 2

Finalement, la répartition de la température au sein d’une ailette rectangulaire de longueur finie


avec transfert de chaleur à l’extrémité est donnée par :
𝒉
𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))+ 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))
𝑻(𝒙) = (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝝀𝒎
𝒉 + 𝑻∞ (3.316)
𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎𝑳)+ 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀𝒎

ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝑒 𝑙)

Le flux de chaleur évacué du système par l’ailette est égal au flux de chaleur en 𝑥 = 0, soit :
𝑑𝑇(𝑥)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | (3.317)
𝑑𝑥 𝑥=0

On a:

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 70


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝜃(𝑥) 𝑑
= = (𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) = 𝑚(𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 − 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 ) (3.318)
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥

C’est à dire que :


𝑑𝑇(𝑥)
| = 𝑚(𝐶1 − 𝐶2 ) (3.319)
𝑑𝑥 𝑥=0

Remplaçons les expressions de 𝐶1 et 𝐶2 dans cette dernière expression :

𝑑𝑇(𝑥) 𝑇0 −𝑇∞ 1
| =𝑚 ℎ − (𝑇0 − 𝑇∞ ) 1 − ℎ (3.320)
𝑑𝑥 𝑥=0 𝑒𝑚𝐿 1+ 𝑒𝑚𝐿 1+
1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚) 1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚)
𝑒 𝑒
1−
𝜆 𝑚 ( 1−
𝜆 𝑚 )
( )
C’est à dire que :

𝑑𝑇(𝑥) 2
| = 𝑚(𝑇0 − 𝑇∞ ) ℎ −1 (3.321)
𝑑𝑥 𝑥=0 𝑒𝑚𝐿 1+
1+ −𝑚𝐿 ( 𝜆 ℎ𝑚)
𝑒
( 1−
𝜆 𝑚 )
Ou encore :

𝑑𝑇(𝑥) 𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿 + (𝑒 𝑚𝐿 +𝑒 −𝑚𝐿 )
| = −𝑚(𝑇0 − 𝑇∞ ) ( 𝜆 𝑚
ℎ ) (3.322)
𝑑𝑥 𝑥=0 𝑒 𝑚𝐿 +𝑒 −𝑚𝐿 + (𝑒 𝑚𝐿 −𝑒 −𝑚𝐿 )
𝜆 𝑚

C’est-à-dire que :
𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿 ℎ
𝑑𝑇(𝑥) +
𝑒𝑚𝐿 +𝑒−𝑚𝐿 𝜆 𝑚
| = −𝑚(𝑇0 − 𝑇∞ ) ( ℎ 𝑒𝑚𝐿 −𝑒−𝑚𝐿
) (3.323)
𝑑𝑥 𝑥=0 1+ ( )
𝜆 𝑚 𝑒𝑚𝐿 +𝑒−𝑚𝐿

Donc :

𝑑𝑇(𝑥) 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿)+
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é = −𝜆 𝑆 | = 𝜆 𝑆 𝑚 (𝑇0 − 𝑇∞ ) ℎ
𝜆 𝑚
(3.324)
𝑑𝑥 𝑥=0 1+ 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑚𝐿)
𝜆 𝑚

Or :

ℎ𝑝
𝑚 = √𝜆 𝑆 (3.325)

Finalement, le flux de chaleur évacué du système par ailette rectangulaire de longueur finie avec
transfert de chaleur à l’extrémité est donné par :
𝒉
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉
𝝀 𝒎
(3.326)
𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀 𝒎

ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝑒 𝑙)

Nous avons déjà vu que l’efficacité d’une ailette s’écrit sous la forme :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 71


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = (3.327)
ℎ 𝑆 (𝑇0 − 𝑇∞ )

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie isolée à l’extrémité, cette efficacité est
donnée par :
𝒉
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝝀 𝒎
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝒉 𝒉
𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝝀𝒑 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = 𝝀 𝒎
= √𝒉 𝑺 𝒉
𝝀 𝒎
(3.328)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀 𝒎

Nous avons déjà vu aussi que le rendement d’une ailette s’écrit sous la forme

𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é
𝜂𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = ℎ 𝑆 (3.329)
é𝑐ℎ (𝑇0 − 𝑇∞ )

Dans le cas d’une ailette rectangulaire de longueur finie isolée à l’extrémité, le rendement est donné
par :
𝒉
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝝀 𝒎
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝒉 𝒉
𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = 𝝀 𝒎
= 𝒉
𝝀 𝒎
(3.330)
𝒉 𝑺é𝒄𝒉 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉 𝑺é𝒄𝒉 𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀 𝒎

2.4.3.2. Ailette cylindrique à section constante


Considérons une ailette cylindrique de longueur 𝐿 et de section constante 𝑆 = 2𝜋 𝑅 schématisée
sur la Figure 3.32 baignant dans un fluide en mouvement à la température 𝑇∞ constante. Pour
quantifier le transfert de chaleur associé à cette ailette nous devons tout d’abord déterminer la
distribution de température le long de l’ailette à partir d’un bilan d’énergie. Ensuite, nous
déterminons le flux évacué par cette ailette.

𝒉, 𝑻∞

𝑻𝟎

0 L X

Figure 3.32. Ailette cylindrique à section constante en trois dimensions

Déterminons la répartition de la température au sein de l’ailette rectangulaire à section constante :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 72


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑥,𝑦,𝑧,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ =0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- Aucune source de chaleur ⇒ 𝑞̇ = 0 ;
- La température est monodimensionnelle 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥) = 𝑇, c’est-à-dire que la
température est uniforme dans une section de l’ailette en 𝑥 donné car l’ailette est fine (𝐿 ≫
𝑅) ;
- La température en 𝑥 = 0 est égale à : 𝑇(𝑥 = 0 ) = 𝑇0 ;
- Le coefficient d’échange convectif ℎ, est uniforme sur toute la surface d’échange 𝑆é𝑐ℎ de
l’ailette ;
- Le transfert de chaleur par rayonnement est supposé négligeable.
Le bilan thermique d’un volume de contrôle 𝑑𝑉 = 𝑆 𝑑𝑥 entre la section en 𝑥 et la section en 𝑥 +
𝑑𝑥 (Figure 3.33) s’écrit :

𝜙𝑥 = 𝜙𝑥+𝑑𝑥 + 𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥 (3.331)

𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥
𝑇0
𝜙𝑥=0 𝜙𝑥 𝜙𝑥+𝑑𝑥
𝑋
𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥
𝑑𝑥

Figure 3.33. Ailette rectangulaire à section constante en deux dimensions


Avec :
𝑑𝑇
𝜙𝑥 = −𝜆 𝑆(𝑥) 𝑑𝑥 | est le flux de chaleur transmis par conduction en 𝑥 ;
𝑥

𝑑𝑇
𝜙𝑥+𝑑𝑥 = −𝜆 𝑆(𝑥 + 𝑑𝑥) 𝑑𝑥 | est le flux de chaleur transmis par conduction en 𝑥 + 𝑑𝑥 ;
𝑥+𝑑𝑥

𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥 = ℎ 𝑆é𝑐ℎ (𝑇 − 𝑇∞ ) = ℎ 𝑝(𝑥) 𝑑𝑥 (𝑇 − 𝑇∞ ) est le flux de chaleur évacué par convection à


la frontière entre 𝑥 et 𝑥 + 𝑑𝑥

Avec : 𝑝(𝑥) est le périmètre de l’ailette.


D’après l’équation (3.331), nous pouvons écrire :

−𝜙𝑥+𝑑𝑥 + 𝜙𝑥 = 𝜙𝑐𝑜𝑛𝑣,𝑥 (3.332)

C’est-à-dire que :
𝑑𝑇 𝑑𝑇
𝜆 𝑆(𝑥 + 𝑑𝑥) 𝑑𝑥 | − 𝜆 𝑆(𝑥) 𝑑𝑥 | = ℎ 𝑝(𝑥) 𝑑𝑥 (𝑇 − 𝑇∞ ) (3.333)
𝑥+𝑑𝑥 𝑥

Ce qui implique que :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 73


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑑𝑇 𝑑𝑇
𝜆( 𝑆(𝑥+𝑑𝑥) | − 𝑆(𝑥) | )
𝑑𝑥 𝑥+𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑥
= ℎ 𝑝(𝑥) (𝑇 − 𝑇∞ ) (3.334)
𝑑𝑥

Or, dans notre cas : 𝑆(𝑥 + 𝑑𝑥) = 𝑆(𝑥) = 𝑆 = 𝜋𝑅 2 = 𝑐𝑠𝑡 et 𝑝(𝑥) = 𝑝 = 2𝜋𝑅 = 𝑐𝑠𝑡, donc :
𝑑𝑇
𝑑( )
𝜆𝑆 𝑑𝑥
= ℎ 𝑝 (𝑇 − 𝑇∞ ) (3.335)
𝑑𝑥

C’est-à-dire que :
𝑑2 𝑇 ℎ𝑝
− 𝜆 𝑆 (𝑇 − 𝑇∞ ) = 0 (3.336)
𝑑𝑥 2

Puisque 𝑇∞ = 𝑐𝑠𝑡, donc nous pouvons écrire :


𝑑2 𝑇 𝑑2 (𝑇−𝑇∞ )
= (3.337)
𝑑𝑥 2 𝑑𝑥 2

Donc :
𝑑2 (𝑇−𝑇∞ ) ℎ𝑝
− 𝜆 𝑆 (𝑇 − 𝑇∞ ) = 0 (3.338)
𝑑𝑥 2

ℎ𝑝
On pose : 𝜃(𝑥) = 𝑇(𝑥) − 𝑇∞ = 𝑇 − 𝑇∞ et 𝑚2 = = 𝑐𝑠𝑡, donc l’équation précédente sera
𝜆𝑆
donnée par :
𝑑2 𝜃(𝑥)
− 𝑚2 𝜃(𝑥) = 0 (3.339)
𝑑𝑥 2

Cette équation différentielle d’ordre 2 est linéaire à coefficient constant admet une solution générale
de la forme :

𝜃(𝑥) = 𝐶1 𝑒 𝑚𝑥 + 𝐶2 𝑒 −𝑚𝑥 (3.340)

Avec : 𝐶1 et 𝐶2 sont deux constantes à déterminer.

La détermination des deux constantes 𝐶1 et 𝐶2 dépend des conditions aux limites.


Nous constatons que l’équation (3.340) est la même que celle d’une ailette rectangulaire. Donc nous
trouvons les même expressions avec une petite différence au niveau de l’expression de 𝑚. Dans le
ℎ𝑝 ℎ(2𝜋𝑅) 2ℎ ℎ𝑝 2 ℎ (𝑒+𝑙)
cas d’une ailette cylindrique, 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ 𝜆 (𝜋𝑅2 ) = √𝜆 𝑅 au lieu de 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √ dans
𝜆 (𝑒 𝑙)
le cas de l’ailette rectangulaire.
Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0) = 𝑇0 ;
À l’extrémité de l’ailette, plusieurs cas peuvent être considérés :

 Condition aux limites de type Dirichlet :


Pour une condition à la limite de type Dirichlet, deux cas son possible :

- 𝑇(𝑥 = 𝐿) ≠ 𝑇∞ , c’est le cas d’une ailette cylindrique de longueur finie ;

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 74


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- lim 𝑇(𝑥 = 𝐿) = 𝑇∞ , c’est le cas d’une ailette cylindrique de longueur infinie ;


𝐿→+∞
 Condition aux limites de type Neumann :
Pour une condition à la limite de type Neumann, deux cas son possible :
𝑑𝑇(𝑥)
- −𝜆 𝑆 | = 0 , c’est le cas d’une ailette cylindrique de longueur finie isolée à
𝑑𝑥 𝑥=𝐿
l’extrémité ;
𝑑𝑇(𝑥)
- −𝜆 𝑆 | = ℎ 𝑆 (𝑇(𝑥 = 𝐿) − 𝑇∞ ) , c’est le cas d’une ailette cylindrique de longueur
𝑑𝑥 𝑥=𝐿
finie avec transfert de chaleur à l’extrémité ;
a) Ailette cylindrique de longueur finie
La répartition de la température au sein d’une ailette cylindrique de longueur finie est donnée par :
𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝒙) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))
𝑻(𝒙) = (𝑇𝐿 − 𝑇∞ ) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳) + (𝑇0 − 𝑇∞ ) + 𝑻∞ (3.341)
𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Le flux de chaleur évacué du système par ailette cylindrique de longueur finie est donné par :
𝟎 𝜽 𝑳 𝜽 𝟎 ∞ 𝑳 ∞ (𝑻 −𝑻 ) (𝑻 −𝑻 )
𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)) = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)) (3.342)

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Dans le cas d’une ailette cylindrique de longueur finie, l’efficacité et le rendement de cette ailette
sont donnés par :
(𝑻 −𝑻∞ ) (𝑻 −𝑻∞ )
𝟎
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑(𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − 𝑳 ) 𝝀𝒑 𝟏 𝑻 −𝑻 𝟏
𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = √𝒉 𝒔 ( 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − (𝑻 𝑳− 𝑻∞ ) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)) (3.343)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝟎 ∞

(𝑻 −𝑻 ) (𝑻 −𝑻
𝟎 ∞ − 𝑳 ∞ ) )
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑(𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳) √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝟏 𝑻 −𝑻 𝟏
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = ( 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) − (𝑻 𝑳− 𝑻∞ ) 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)) (3.344)
𝒉 𝑺é𝒄𝒉 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉 𝑺é𝒄𝒉 𝟎 ∞

b) Ailette cylindrique de longueur infinie (𝑳 ⟶ +∞)


La répartition de la température au sein d’une ailette cylindrique de longueur infinie est donnée
par :
𝑻(𝒙) = (𝑻𝟎 − 𝑻∞ )𝒆−𝒎𝒙 + 𝑻∞ (3.345)

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Le flux de chaleur évacué du système par ailette cylindrique de longueur infinie est donné par :

𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝜽𝟎 = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) (3.346)

On peut donc introduire une résistance thermique 𝑅𝑡ℎ,𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 de l’ailette infinie telle que :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 75


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑇0 −𝑇∞ 1
𝑅𝑡ℎ,𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = = (3.347)
𝜙é𝑣𝑎𝑐𝑢é √𝜆 𝑆 ℎ 𝑝

Dans le cas d’une ailette cylindrique de longueur infinie, l’efficacité et le rendement de cette ailette
sont donnés par :

√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝝀𝒑
𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = √𝒉 𝑺 (3.348)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ )

√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = (3.349)
𝒉 𝑺é𝒄𝒉 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉 𝑺é𝒄𝒉

c) Ailette cylindrique de longueur finie isolée à l’extrémité


La répartition de la température au sein d’une ailette cylindrique de longueur finie isolée à
l’extrémité est donnée par :

𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))
𝑻(𝒙) = (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) ( ) + 𝑻∞ (3.350)
𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎𝑳)

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Le flux de chaleur évacué du système par une ailette cylindrique de longueur finie isolée à l’extrémité
est donné par :

𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝜽𝟎 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) (3.351)

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Dans le cas d’une ailette cylindrique de longueur finie isolée à l’extrémité, l’efficacité et le rendement
de cette ailette sont donnés par :

√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝝀𝒑


𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = = √𝒉 𝑺 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) (3.352)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ )

𝝀 𝑺 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = √𝒉 𝒑 (3.353)
𝑳

d) Ailette cylindrique de longueur finie avec transfert de chaleur à l’extrémité


La répartition de la température au sein d’une ailette cylindrique de longueur finie avec transfert de
chaleur à l’extrémité est donnée par :
𝒉
𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))+ 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎(𝑳−𝒙))
𝑻(𝒙) = (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝝀𝒎
𝒉 + 𝑻∞ (3.354)
𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒎𝑳)+ 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀𝒎

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Le flux de chaleur évacué du système par ailette cylindrique de longueur finie avec transfert de
chaleur à l’extrémité est donné par :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 76


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝒉
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝝓é𝒗𝒂𝒄𝒖é = √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉
𝝀 𝒎
(3.355)
𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀 𝒎

ℎ𝑝 2ℎ
Avec : 𝑚 = √ 𝜆 𝑆 = √𝜆 𝑅

Dans le cas d’une ailette cylindrique de longueur finie avec transfert de chaleur à l’extrémité,
l’efficacité et le rendement de cette ailette sont donnés par :
𝒉
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝝀 𝒎
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝒉 𝒉
𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) 𝝀𝒑 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝑬𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = 𝝀 𝒎
= √𝒉 𝑺 𝒉
𝝀 𝒎
(3.356)
𝒉 𝑺 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀 𝒎

𝒉
𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝝀 𝒎
√𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 (𝑻𝟎 −𝑻∞ ) 𝒉 𝒉
𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳) √𝝀 𝑺 𝒉 𝒑 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)+
𝜼𝒂𝒊𝒍𝒆𝒕𝒕𝒆 = 𝝀 𝒎
= 𝒉
𝝀 𝒎
(3.357)
𝒉 𝑺é𝒄𝒉 (𝑻𝟎 − 𝑻∞ ) 𝒉 𝑺é𝒄𝒉 𝟏+ 𝒕𝒂𝒏𝒉(𝒎𝑳)
𝝀 𝒎

2.4.4. Choix des ailettes


Les ailettes sont utilisées lorsqu’il faut extraire une densité de flux importante dans un
encombrement réduit. Le choix d’une forme géométrique convenable d’une ailette exige un
compromis aussi bien entre le prix, le poids et l’espace disponible. L’emploi des ailettes augmente
l’aire de la surface, mais en même temps, il introduit aussi une résistance conductive sur cette partie
de la surface initiale à laquelle sont liées les ailettes. Aussi la présence des ailettes n’aura pas toujours
pour effet une augmentation du flux de chaleur. Autrement dit, il faut que l’efficacité de l’ailette
soit supérieure à l’unité :

Flux évacué par l’ailette


𝐸𝑎𝑖𝑙𝑒𝑡𝑡𝑒 = Flux qui serait évacué sans l’ailette > 1 (3.358)

D’une façon générale, l’usage des ailettes est :


- Peu utile pour les liquides car ℎ est grand ;
- Utile dans le cas des gaz car ℎ est faible.

3. Transfert multidirectionnel
3.1. Méthode analytique
Considérons un système bidimensionnel de conductivité thermique constante et sans source
interne de chaleur.
En coordonnées cartésiennes, la forme générale de l’équation de la conduction de chaleur
est donnée par :

𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝜕𝑥 ) + 𝜕𝑦 (𝜆 𝜕𝑦) + 𝜕𝑧 (𝜆 𝜕𝑧 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.359)
𝜕𝑥 𝜕𝑡

Hypothèses :
𝜕𝑇(𝑥,𝑦,𝑧,𝑡)
- Le régime est permanent ⇒ =0;
𝜕𝑡
- Le milieu est isotrope ⇒ 𝜆 = 𝑐𝑠𝑡 ;
- Aucune source de chaleur ⇒ 𝑞̇ = 0 ;

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 77


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- La température est bidimensionnelle 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥, 𝑦).


Puisque 𝜆 ≠ 0, donc l’équation de la conduction de chaleur devient :

𝜕2 𝑇(𝑥,𝑦) 𝜕2 𝑇(𝑥,𝑦)
+ =0 (3.360)
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

La méthode de séparation des variables consiste à chercher la solution de 𝑇(𝑥, 𝑦) sous forme :

𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝑋(𝑥)𝑌(𝑦) (3.361)

Avec 𝑋(𝑥) est une fonction qui ne dépend que de 𝑥 et 𝑌(𝑦) est une fonction qui ne dépend que
de 𝑦.
En remplaçons la dernière expression dans l’expression (3.360), nous obtenons :

𝑑2 𝑋(𝑥) 𝑑2 𝑌(𝑦)
𝑌(𝑦) + 𝑋(𝑥) =0 (3.362)
𝑑𝑥 2 𝑑𝑦 2

Divisant par 𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝑋(𝑥)𝑌(𝑦), nous obtenons :

1 𝑑2 𝑋(𝑥) 1 𝑑2 𝑌(𝑦)
+ 𝑌(𝑦) =0 (3.363)
𝑋(𝑥) 𝑑𝑥 2 𝑑𝑦 2

Soit :

1 𝑑2 𝑋(𝑥) 1 𝑑2 𝑌(𝑦)
− 𝑋(𝑥) = 𝑌(𝑦) (3.364)
𝑑𝑥 2 𝑑𝑦 2

En effet, une fonction de 𝑥 ne peut égaler une fonction de 𝑦 que si elle est constante. Donc :

1 𝑑2 𝑋(𝑥) 1 𝑑2 𝑌(𝑦)
− 𝑋(𝑥) = 𝑌(𝑦) = 𝑘2 (3.365)
𝑑𝑥 2 𝑑𝑦 2

Avec 𝑘 2 est une constante.


Nous obtenons les deux équations différentielles :

𝑑2 𝑋(𝑥)
+ 𝑘 2 𝑋(𝑥) = 0 (3.366)
𝑑𝑥 2
2
𝑑 𝑌(𝑦)
− 𝑘 2 𝑌(𝑦) = 0 (3.367)
𝑑𝑦 2

Ces équations différentielles d’ordre 2 sont linéaires à coefficients constants. Les solutions de ces
deux équations sont :

𝑋(𝑥) = 𝐶1 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) + 𝐶2 𝑐𝑜𝑠(𝑘𝑥) (3.368)

𝑌(𝑦) = 𝐶3 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) + 𝐶4 𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑘𝑦) (3.369)

Finalement, le champ de température 𝑇(𝑥, 𝑦) s’écrit :

𝑻(𝒙, 𝒚) = (𝑪𝟏 𝒔𝒊𝒏(𝒌𝒙) + 𝑪𝟐 𝒄𝒐𝒔(𝒌𝒙))(𝑪𝟑 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒌𝒚) + 𝑪𝟒 𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒌𝒚)) (3.370)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 78


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Les constantes 𝐶1 , 𝐶2 , 𝐶3 et 𝐶4 se déterminent à partir des conditions aux limites.

Exemple : Ecoulement de la chaleur dans une plaque mince


Considérons l’écoulement de la chaleur dans une plaque mince de longueur 𝑎, de largeur 𝑏 et
d’épaisseur 𝑒 de conductivité thermique constante et sans source interne de chaleur.

0
a X

Figure 3.34. Ecoulement de la chaleur dans une plaque mince

Les conditions aux limites :

- CL1 : 𝑇(𝑥 = 0, 𝑦) = 0 ;
- CL2 : 𝑇(𝑥 = 𝑎, 𝑦) = 0 ;
- CL3 : 𝑇(𝑥, 𝑦 = 0) = 0 ;
- CL4 : 𝑇(𝑥, 𝑦 = 𝑏) = 𝑓(𝑥).
On a :

𝑻(𝒙, 𝒚) = (𝑪𝟏 𝒔𝒊𝒏(𝒌𝒙) + 𝑪𝟐 𝒄𝒐𝒔(𝒌𝒙))(𝑪𝟑 𝒔𝒊𝒏𝒉(𝒌𝒚) + 𝑪𝟒 𝒄𝒐𝒔𝒉(𝒌𝒚)) (3.371)


D’après la CL3, on a :

𝑇(𝑥, 𝑦 = 0) = (𝐶1 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) + 𝐶2 𝑐𝑜𝑠(𝑘𝑥))(𝐶3 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘 × 0) + 𝐶4 𝑐𝑜𝑠ℎ(𝑘 × 0)) = 0


(3.372)
C’est-à-dire que :

(𝐶1 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) + 𝐶2 𝑐𝑜𝑠(𝑘𝑥))𝐶4 = 0 (3.373)


Puisque :

𝐶1 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) + 𝐶2 𝑐𝑜𝑠(𝑘𝑥) ≠ 0 (3.374)


Donc :

𝐶4 = 0 (3.375)

D’où :

𝑇(𝑥, 𝑦) = (𝐶1 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) + 𝐶2 𝑐𝑜𝑠(𝑘𝑥))𝐶3 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) (3.376)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 79


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

D’après la CL1, on a :

𝑇(𝑥 = 0, 𝑦) = (𝐶1 𝑠𝑖𝑛(𝑘 × 0) + 𝐶2 𝑐𝑜𝑠(𝑘 × 0))𝐶3 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) = 0 (3.377)


C’est-à-dire que :

𝑇(𝑥 = 0, 𝑦) = 𝐶2 𝐶3 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) = 0 (3.378)


Puisque :

𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) ≠ 0 (3.379)
Donc :

𝐶2 𝐶3 = 0 (3.380)

D’où :

𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝐶1 𝐶3 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) = 𝐶 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) (3.381)


Avec :

𝐶 = 𝐶1 𝐶3 (3.382)
D’après la CL2, on a :

𝑇(𝑥 = 𝑎, 𝑦) = 𝐶 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑎) 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) = 0 (3.383)

Puisque 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑦) ≠ 0, donc :

𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑎) = 0 (3.384)
C’est-à-dire que :

𝑘𝑎 = 𝑛 𝜋 avec : 𝑛 = 0, 1, 2, 3 (3.385)

D’où :
𝑛𝜋
𝑘𝑛 = avec : 𝑛 = 0, 1, 2, 3 (3.386)
𝑎

Finalement, le champ de température est une combinaison linéaire de différentes solutions, donc :

𝑛𝜋 𝑛𝜋
𝑇(𝑥, 𝑦) = ∑+∞ +∞
𝑛=0 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛(𝑘𝑛 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ(𝑘𝑛 𝑦) = ∑𝑛=0 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑦) (3.387)
𝑎 𝑎

C’est-à-dire que :

0× 𝜋 0× 𝜋 𝑛𝜋 𝑛𝜋
𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝐶0 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑦) + ∑+∞
𝑛=1 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑦) (3.388)
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎

D’où :

𝑛𝜋 𝑛𝜋
𝑇(𝑥, 𝑦) = ∑+∞
𝑛=1 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑦) (3.389)
𝑎 𝑎

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 80


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

D’après la CL4, on a :

𝑛𝜋 𝑛𝜋
𝑇(𝑥, 𝑦 = 𝑏) = ∑+∞
𝑛=1 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑏) = 𝑓(𝑥) (3.390)
𝑎 𝑎

𝑚𝜋
Multipliant par 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥), nous obtenons :
𝑎

𝑛𝜋 𝑚𝜋 𝑛𝜋 𝑚𝜋
∑+∞
𝑛=1 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑏) = 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) (3.391)
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎

Donc :
𝑎 𝑛𝜋 𝑚𝜋 𝑛𝜋 𝑎 𝑚𝜋
∫0 ∑+∞
𝑛=1 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑎
𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑎
𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑎
𝑏) 𝑑𝑥 = ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑎
𝑥) 𝑑𝑥 (3.392)

C’est-à-dire que :
𝑎 𝑛𝜋 𝑚𝜋 𝑛𝜋 𝑎 𝑚𝜋
∑+∞
𝑛=1 ∫0 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑏) 𝑑𝑥 = ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 (3.393)
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎

Ou encore :

𝑛𝜋 𝑎 𝑛𝜋 𝑚𝜋 𝑎 𝑚𝜋
∑+∞
𝑛=1 𝐶𝑛 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑏) ∫0 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 = ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 (3.394)
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎

Or:
𝑎 𝑛𝜋 𝑚𝜋
∫0 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 = 0 si 𝑚 ≠ 𝑛 (3.395)
𝑎 𝑎

𝑛𝜋 𝑚𝜋
Car 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) et 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) sont orthogonales dans le domaine 0 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎.
𝑎 𝑎

Si 𝑚 = 𝑛, nous obtenons :
𝑚𝜋 𝑎 𝑚𝜋 𝑚𝜋 𝑎 𝑚𝜋
𝐶𝑚 𝑠𝑖𝑛ℎ ( 𝑏) ∫0 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 = ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 (3.396)
𝑎 𝑎 𝑎 𝑎

Donc :
𝑎 𝑚𝜋
1 ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛( 𝑎 𝑥)𝑑𝑥
𝐶𝑚 = 𝑚𝜋 𝑎 𝑚𝜋 2 (3.397)
𝑠𝑖𝑛ℎ( 𝑏) ∫0 [𝑠𝑖𝑛( 𝑎 𝑥)] 𝑑𝑥
𝑎

Or :
𝑎 2
𝑚𝜋 𝑎
∫ [𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥)] 𝑑𝑥 =
0 𝑎 2
Donc :
2 1 𝑎 𝑚𝜋
𝐶𝑚 = 𝑎 𝑚𝜋 ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑥) 𝑑𝑥 (3.398)
𝑠𝑖𝑛ℎ( 𝑏) 𝑎
𝑎

Ou encore :
2 1 𝑎 𝑛𝜋
𝐶𝑛 = 𝑎 𝑛𝜋 ∫0 𝑓(𝑥) 𝑠𝑖𝑛 ( 𝑎
𝑥) 𝑑𝑥 (3.399)
𝑠𝑖𝑛ℎ( 𝑏)
𝑎

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 81


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Car 𝑚 = 𝑛
Nous remplaçons cette dernière expression dans l’équation (3.389), nous obtenons :
𝒏𝝅
𝟐 𝒔𝒊𝒏𝒉( 𝒚) 𝒏𝝅 𝒂 𝒏𝝅
𝑻(𝒙, 𝒚) = ∑+∞
𝒏=𝟏 𝒂
𝒂
𝒏𝝅 𝒔𝒊𝒏 ( 𝒙) ∫𝟎 𝒇(𝒙) 𝒔𝒊𝒏 ( 𝒙) 𝒅𝒙 (3.400)
𝒔𝒊𝒏𝒉( 𝒃) 𝒂 𝒂
𝒂

Nous remarquons qu’il est difficile de trouver une solution analytique pour les problèmes à deux
dimensions, pour les problèmes à trois dimensions les calculs deviennent vite inextricables et l’on
doit faire appel à des méthodes numériques.
3.2. Méthode numérique
Dans cette partie, nous présentons une méthode numérique permettant de trouver une solution
numérique de l’équation de la conduction de la chaleur. Il s’agit de la méthode des différences
finies.
3.2.1. Expression de l’équation de la conduction de la chaleur en différences finies dans un
domaine tridimensionnel et en régime permanent
La forme générale de l’équation de la conduction de chaleur en coordonnées cartésiennes
est donnée par :

𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕 𝜕𝑇 𝜕𝑇
(𝜆 𝜕𝑥 ) + 𝜕𝑦 (𝜆 𝜕𝑦) + 𝜕𝑧 (𝜆 𝜕𝑧 ) + 𝑞̇ = 𝜌 𝑐𝑝 (3.401)
𝜕𝑥 𝜕𝑡

Dans le cas d’un milieu isotrope et en régime permanent, cette dernière équation devient :

𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 𝑞̇
+ 𝜕𝑦 2 + 𝜕𝑧 2 + 𝜆 = 0 (3.402)
𝜕𝑥 2

Considérons un domaine 𝐷 sur lequel on applique un maillage de pas ∆𝑥, ∆𝑦 et ∆𝑧 tel que
représenté sur la figure ci-dessous :

Figure 3.35. Maillage d’un domaine 𝐷


Calculons les dérivées partielles de la température 𝑇 = 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) en utilisons la méthode des
différences finies :
D’après le théorème de Taylor-Young, et pour 𝑥 + ∆𝑥 appartienne au domaine 𝐷 on a :
Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 82
Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝜕𝑇 1 𝜕2 𝑇 1 𝜕3 𝑇
𝑇(𝑥 + ∆𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) + ∆𝑥 | + (∆𝑥)2 | + (∆𝑥)3 | + (∆𝑥)3 𝜖((∆𝑥)3 )
𝜕𝑥 𝑥,𝑦,𝑧 2 𝜕𝑥 2 𝑥,𝑦,𝑧 6 𝜕𝑥 3 𝑥,𝑦,𝑧
(3.403)
Avec : 𝜖((∆𝑥)3 ) est une fonction qui tend vers 0 quand ∆𝑥 tend vers 0

lim 𝜖((∆𝑥)3 ) = 0 (3.404)


∆𝑥→0

On a aussi :

𝜕𝑇 1 𝜕2 𝑇 1 𝜕3 𝑇
𝑇(𝑥 − ∆𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) − ∆𝑥 𝜕𝑥| + 2 (∆𝑥)2 𝜕𝑥 2 | − 6 (∆𝑥)3 𝜕𝑥 3 | + (∆𝑥)3 𝜖((∆𝑥)3 )
𝑥,𝑦,𝑧 𝑥,𝑦,𝑧 𝑥,𝑦,𝑧
(3.405)
Donc :

𝜕2 𝑇
𝑇(𝑥 + ∆𝑥, 𝑦, 𝑧) + 𝑇(𝑥 − ∆𝑥, 𝑦, 𝑧) = 2𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) + (∆𝑥)2 𝜕𝑥 2 | + 2(∆𝑥)3 𝜖((∆𝑥)3 ) (3.406)
𝑥,𝑦,𝑧

Lorsque ∆𝑥 → 0, nous obtenons :

𝜕2 𝑇 𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦,𝑧)−2𝑇(𝑥,𝑦,𝑧)
| = (3.407)
𝜕𝑥 2 𝑥,𝑦,𝑧 (∆𝑥)2

De la même manière et lorsque ∆𝑦 → 0 et ∆𝑧 → 0, nous obtenons :

𝜕2 𝑇 𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦,𝑧)−2𝑇(𝑥,𝑦,𝑧)
| = (3.408)
𝜕𝑦 2 𝑥,𝑦,𝑧 (∆𝑦)2

𝜕2 𝑇 𝑇(𝑥,𝑦,𝑧+∆𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦,𝑧−∆𝑧)−2𝑇(𝑥,𝑦,𝑧)
| = (3.409)
𝜕𝑧 2 𝑥,𝑦,𝑧 (∆𝑧)2

Finalement, la discrétisation de l’équation de la conduction de la chaleur devient :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦,𝑧)−2𝑇(𝑥,𝑦,𝑧) 𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦,𝑧)−2𝑇(𝑥,𝑦,𝑧)
(∆𝑥)2
+ (∆𝑦)2
+
𝑇(𝑥,𝑦,𝑧+∆𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦,𝑧−∆𝑧)−2𝑇(𝑥,𝑦,𝑧) 𝑞̇
(∆𝑧)2
+𝜆 =0 (3.410)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑧 = ∆𝑙), nous obtenons :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦,𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦,𝑧+∆𝑧)+𝑇(𝑥,𝑦,𝑧−∆𝑧)−6𝑇(𝑥,𝑦,𝑧) 𝑞̇
(∆𝑙)2
+ 𝜆 = 0 (3.411)

3.2.2. Expression de l’équation de la conduction de la chaleur en différences finies dans un


domaine bidimensionnel et en régime permanent

Nous traitons dans ce qui suit le bidimensionnel, c’est-à-dire que 𝑇 = 𝑇(𝑥, 𝑦, 𝑧) = 𝑇(𝑥, 𝑦) . Dans
ce cas, la discrétisation de l’équation de la conduction de la chaleur en différences finies devient :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦)−2𝑇(𝑥,𝑦) 𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦)−2𝑇(𝑥,𝑦) 𝑞̇
(∆𝑥)2
+ (∆𝑦)2
+𝜆 =0 (3.412)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 83


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦)−4𝑇(𝑥,𝑦,𝑧) 𝑞̇
(∆𝑙)2
+ =0 (3.413)
𝜆

3.2.2.1. Cas de la conduction bidimensionnelle sans source interne de chaleur


Considérons un milieu plan sur lequel on applique un maillage de pas ∆𝑥, ∆𝑦 tel que représenté sur
la figure 3.36 :

𝒀 𝒊−𝟏 𝒊 𝒊+𝟏

𝑇(𝑖 − 1, 𝑗 + 1) 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗 + 1)


𝒋+𝟏
∆𝒚
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗)
𝒋
∆𝒚
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗 − 1) 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗 − 1)
𝒋−𝟏

∆𝒙 ∆𝒙

𝟎 𝑿

Figure 3.36. Maillage d’un domaine bidimensionnel sans source interne de chaleur
Puisque le domaine est bidimensionnel et sans source de chaleur, la discrétisation de l’équation de
la conduction de la chaleur en différences finies devient :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦)−2𝑇(𝑥,𝑦) 𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦)−2𝑇(𝑥,𝑦)
(∆𝑥)2
+ (∆𝑦)2
=0 (3.414)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦)−4𝑇(𝑥,𝑦)
(∆𝑙)2
=0 (3.415)

Donc :

𝑇(𝑥 + ∆𝑥, 𝑦) + 𝑇(𝑥 − ∆𝑥, 𝑦) + 𝑇(𝑥, 𝑦 + ∆𝑦) + 𝑇(𝑥, 𝑦 − ∆𝑦) − 4𝑇(𝑥, 𝑦) = 0 (3.416)
En posant pour un nœud (𝑖, 𝑗) de température 𝑇(𝑖, 𝑗) et qui appartient au domaine bidimensionnel et
n’appartient pas à ces frontières :

- 𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝑇(𝑖, 𝑗) ;

- 𝑇(𝑥 + ∆𝑥, 𝑦) = 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) ;

- 𝑇(𝑥 − ∆𝑥, 𝑦) = 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) ;

- 𝑇(𝑥, 𝑦 + ∆𝑦) = 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) ;

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 84


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- 𝑇(𝑥, 𝑦 − ∆𝑦) = 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1).


La discrétisation de l’équation de la conduction de la chaleur en différences finies dans le cas d’un
domaine bidimensionnel et en régime permanent devient :

𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) + 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) − 4𝑇(𝑖, 𝑗) = 0 (3.417)

𝑻(𝒊+𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊−𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊,𝒋+𝟏)+𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)
𝑻(𝒊, 𝒋) = (3.418)
𝟒

Déterminons maintenant l’expression des conditions aux limites en différences finies, c’est-à-dire
la détermination des équations pour les points qui appartient à la frontière du domaine
bidimensionnel :
Les conditions aux limites :
On distingue deux types de conditions aux limites thermiques :
- Condition de température imposée ou condition de Dirichlet;
- Condition de flux imposé ou condition de Neumann.
a) Condition de température imposée ou condition de Dirichlet
Dans ce cas, cette condition s’exprime en fixant la température 𝑇(𝑖, 𝑗) des nœuds (𝑖, 𝑗) à la valeur
imposée 𝑇𝑝 . Donc :

𝑇(𝑖, 𝑗) = 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) = 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) = 𝑇𝑝 (3.419)

Ou :

𝑇(𝑖, 𝑗) = 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) = 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) = 𝑇𝑝 (3.420)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 85


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝒊−𝟏 𝒊

𝒋+𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)

∆𝒚
𝒋 𝑇(𝑖, 𝑗)
∆𝒚
𝒋−𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

∆𝒙 ∆𝒙

Surface isotherme

𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗)


𝒋 Surface isotherme
∆𝒚
𝒋−𝟏
∆𝒚
∆𝒙 ∆𝒙

𝒊−𝟏 𝒊 𝒊+𝟏

Figure 3.37. Condition de température imposée ou condition de Dirichlet

b) Condition de flux imposé ou condition de Neumann


Les conditions aux limites de type flux imposé ou condition de Neumann s’expriment en effectuant
un bilan thermique du volume élémentaire considéré autour d’un nœud (𝑖, 𝑗).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 86


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑻𝒂

𝜙𝑎→(𝑖,𝑗)

𝜙𝑏→(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝜙𝑑→(𝑖,𝑗)


𝑻𝒃 𝑻𝒅

𝜙𝑐→(𝑖,𝑗)

𝑻𝒄

Figure 3.38. Bilan thermique du volume élémentaire considéré autour d’un nœud (𝑖, 𝑗)
D’une manière générale et dans un milieu sans source interne de chaleur et en régime permanent,
on a :

∑𝑖 𝜙𝑖 = 0 (3.421)

Avec : ∑𝑖 𝜙𝑖 est la somme des flux entrants au volume élémentaire autour du nœud (𝑖, 𝑗).
Donc :

𝜙𝑎→(𝑖,𝑗) + 𝜙𝑏→(𝑖,𝑗) + 𝜙𝑐→(𝑖,𝑗) + 𝜙𝑑→(𝑖,𝑗) = 0 (3.422)

Dans le cas de la conduction :


𝑇𝑒𝑥𝑡 −𝑇nœud
𝜙𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝜆𝑆 (3.423)
Δ𝑙

Avec : Δ𝑙 = Δ𝑥 si la direction du flux est suivant 0𝑋 ou Δ𝑙 = Δ𝑦 si la direction du flux est suivant


0𝑌.
Dans le cas de la convection :

𝜙𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡,𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = ℎ 𝑆(𝑇𝑒𝑥𝑡 − 𝑇nœud ) (3.424)

Pour les conditions aux limites de type flux imposé ou condition de Neumann, plusieurs cas sont
possibles :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 87


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- Cas des conditions aux limites de type flux imposé sur un bord rectiligne :

Le bilan thermique appliqué au volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗) (Figure 3.39) s’écrit :

𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) + 𝜙 = 0 (3.425)

Avec :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆(Δ𝑦 𝑒) ;
Δ𝑥
- 𝜙 est le flux imposé sur la surface

Remplaçons les expressions analytiques de ces flux dans l’expression (3.425), nous obtenons :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆 ( 2 𝑒) Δ𝑦
+ 𝜆 ( 2 𝑒) Δ𝑦
+ 𝜆(Δ𝑦 𝑒) Δ𝑥
+𝜙 =0 (3.426)

Avec 𝑒 est l’épaisseur du domaine 𝐷.

𝒊 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)
𝒊−𝟏

𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗)
∆𝒚
𝒋+𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)

∆𝒚 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) 𝜙
𝒋 ∆𝒚 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) ∆𝒚
𝑇(𝑖, 𝑗)
∆𝒚 ∆𝒙
𝟐
𝒋−𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)
𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗)
∆𝒙 ∆𝒙

𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

Figure 3.39. Conditions aux limites de type flux imposé sur un bord rectiligne

Dans le cas où le flux imposé est de type convectif, on a :

𝜙 = ℎ (Δ𝑦 𝑒)(𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.427)

Donc :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 88


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆( 𝑒) +𝜆( 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + ℎ (Δ𝑦 𝑒)(𝑇∞ −
2 Δ𝑦 2 Δ𝑦 Δ𝑥
𝑇(𝑖, 𝑗)) = 0 (3.428)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

ℎ ∆𝑙 ℎ ∆𝑙
2𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) + 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) + 2 𝑇∞ − 2 ( + 2) 𝑇(𝑖, 𝑗) = 0 (3.429)
𝜆 𝜆

D’où :
𝒉 ∆𝒍
𝟐𝑻(𝒊−𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊,𝒋+𝟏)+𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+𝟐 𝑻
𝝀 ∞
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝒉 ∆𝒍 (3.430)
𝟐( +𝟐)
𝝀

- Cas des conditions aux limites de type flux imposé sur un coin extérieur :

Le bilan thermique appliqué au volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗) (Figure 3.40) s’écrit :

𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) + 𝜙1 + 𝜙2 = 0 (3.431)

Avec :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
Δ𝑦 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑥
- 𝜙1 et 𝜙2 sont les flux imposés sur les deux surfaces extérieures du coin.

𝝓𝟐
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗)
𝑇(𝑖, 𝑗)
𝝓(𝒊−𝟏,𝒋)→(𝒊,𝒋)

∆𝒚 𝝓𝟏

𝝓(𝒊,𝒋−𝟏)→(𝒊,𝒋)
𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

∆𝒙

Figure 3.40. Conditions aux limites de type flux imposé sur un coin extérieur

Remplaçons les expressions analytiques de ces flux dans l’expression (3.431), on a :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑦 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜙1 + 𝜙2 = 0 (3.432)
Δ𝑦 Δ𝑥

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 89


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Dans le cas où les flux imposés sont de type convectif, donc :

Δ𝑦
𝜙1 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.433)

Δ𝑥
𝜙2 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.434)

Donc :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑦 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑦 Δ𝑥
𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) + ℎ ( ( 2 𝑒) + ( 2 𝑒)) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) = 0
Δ𝑦 Δ𝑥
(2.32)
Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

ℎ ∆𝑙 ℎ ∆𝑙
𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) + 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) + 2 𝑇∞ − 2 (1 + ) 𝑇(𝑖, 𝑗) = 0 (3.435)
𝜆 𝜆

D’où :
𝒉 ∆𝒍
𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+𝑻(𝒊−𝟏,𝒋)+𝟐 𝑻
𝝀 ∞
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝒉 ∆𝒍 (3.436)
𝟐(𝟏+ )
𝝀

- Cas des conditions aux limites de type flux imposé sur un coin intérieur :

Le bilan thermique appliqué au volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗) (Figure 3.41) s’écrit :

𝜙(𝑖+1,𝑗)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) +𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙1 + 𝜙2 = 0 (3.437)

Avec :

Δ𝑦 𝑇(𝑖+1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖+1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑥
𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆(Δ𝑥 𝑒) ;
Δ𝑦
𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆(Δ𝑦 𝑒) ;
Δ𝑥
Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
- 𝜙1 et 𝜙2 sont les flux imposés sur les deux surfaces du coin.

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 90


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝝓𝟐
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗)
𝑇(𝑖, 𝑗)
𝝓(𝒊−𝟏,𝒋)→(𝒊,𝒋)

∆𝒚 𝝓𝟏

𝝓(𝒊,𝒋−𝟏)→(𝒊,𝒋)
𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

∆𝒙

Figure 3.41. Conditions aux limites de type flux imposé sur un coin intérieur

Remplaçons les expressions analytiques de ces flux dans l’expression (3.437), on a :

Δ𝑦 𝑇(𝑖+1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆(Δ𝑥 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) +
Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑥 Δ𝑦
𝜙1 + 𝜙2 = 0 (3.438)

Dans le cas où les flux imposés sont de type convectif, donc :

Δ𝑥
𝜙1 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.439)

Δ𝑦
𝜙2 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.440)

Donc :

Δ𝑦 𝑇(𝑖+1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆(Δ𝑥 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) +
Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑥 Δ𝑦
Δ𝑥 Δ𝑦
ℎ ( ( 2 𝑒) + ( 2 𝑒)) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) = 0 (3.441)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

ℎ ∆𝑙 ℎ ∆𝑙
2(𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) + 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗)) + 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) + 2 𝑇∞ − 2 (3 + ) 𝑇(𝑖, 𝑗) = 0
𝜆 𝜆
(3.442)

D’où :
𝒉 ∆𝒍
𝟐(𝑻(𝒊,𝒋+𝟏)+𝑻(𝒊−𝟏,𝒋))+𝑻(𝒊+𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+𝟐 𝑻
𝝀 ∞
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝒉 ∆𝒍 (3.443)
𝟐(𝟑+ )
𝝀

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 91


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

3.2.2.2. Cas de la conduction bidimensionnelle avec source interne de chaleur


Considérons un milieu plan sur lequel on applique un maillage de pas ∆𝑥 et ∆𝑦 tel que représenté
sur la figure 3.42 :

𝒀 𝒊−𝟏 𝒊 𝒊+𝟏

𝑇(𝑖 − 1, 𝑗 + 1) 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗 + 1)


𝒋+𝟏
𝒒̇ ∆𝒚
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗)
𝒋
∆𝒚
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗 − 1) 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗 − 1)
𝒋−𝟏

∆𝒙 ∆𝒙

𝟎 𝑿

Figure 3.42. Maillage d’un domaine bidimensionnel avec source interne de chaleur
Puisque le domaine est bidimensionnel et avec source de chaleur, la discrétisation de l’équation de
la conduction de la chaleur en différences finies devient :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦)−2𝑇(𝑥,𝑦) 𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦)−2𝑇(𝑥,𝑦) 𝑞̇
(∆𝑥)2
+ (∆𝑦)2
+𝜆 =0 (3.444)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

𝑇(𝑥+∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥−∆𝑥,𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦+∆𝑦)+𝑇(𝑥,𝑦−∆𝑦)−4𝑇(𝑥,𝑦) 𝑞̇
(∆𝑙)2
+𝜆=0 (3.445)

Donc :
𝑞̇
𝑇(𝑥 + ∆𝑥, 𝑦) + 𝑇(𝑥 − ∆𝑥, 𝑦) + 𝑇(𝑥, 𝑦 + ∆𝑦) + 𝑇(𝑥, 𝑦 − ∆𝑦) − 4𝑇(𝑥, 𝑦) + 𝜆 (∆𝑙)2 = 0
(3.446)
En posant pour un nœud (𝑖, 𝑗) de température 𝑇(𝑖, 𝑗) et qui appartient au domaine bidimensionnel et
n’appartient pas à ces frontières :

- 𝑇(𝑥, 𝑦) = 𝑇(𝑖, 𝑗) ;

- 𝑇(𝑥 + ∆𝑥, 𝑦) = 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) ;

- 𝑇(𝑥 − ∆𝑥, 𝑦) = 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) ;

- 𝑇(𝑥, 𝑦 + ∆𝑦) = 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) ;

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 92


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- 𝑇(𝑥, 𝑦 − ∆𝑦) = 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) ;


La discrétisation de l’équation de la conduction de la chaleur en différences finies dans le cas d’un
domaine bidimensionnel et en régime permanent devient :
𝑞̇
𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) + 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) − 4𝑇(𝑖, 𝑗) + 𝜆 (∆𝑙)2 = 0 (3.447)

𝒒̇
𝑻(𝒊+𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊−𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊,𝒋+𝟏)+𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+ (∆𝒍)𝟐
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝝀
(3.448)
𝟒

Déterminons maintenant l’expression des conditions aux limites en différences finies.


Les conditions aux limites :
On distingue deux types de conditions aux limites thermiques :
- Condition de température imposée ou condition de Dirichlet;
- Condition de flux imposé ou condition de Neumann.
a) Condition de température imposée ou condition de Dirichlet
Dans ce cas, cette condition s’exprime en fixant la température 𝑇(𝑖, 𝑗) des nœuds (𝑖, 𝑗) à la valeur
imposée 𝑇𝑝 . Donc :

𝑇(𝑖, 𝑗) = 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) = 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) = 𝑇𝑝 (3.449)

Ou :

𝑇(𝑖, 𝑗) = 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) = 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) = 𝑇𝑝 (3.450)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 93


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝒊−𝟏 𝒊

𝒒̇
𝒋+𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)

∆𝒚
𝒋 𝑇(𝑖, 𝑗)
∆𝒚
𝒋−𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

∆𝒙 ∆𝒙

Surface isotherme

𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗)


𝒋 Surface isotherme
∆𝒚 𝒒̇
𝒋−𝟏
∆𝒚
∆𝒙 ∆𝒙

𝒊−𝟏 𝒊 𝒊+𝟏

Figure 3.43. Condition de température imposée ou condition de Dirichlet

b) Condition de flux imposé ou condition de Neumann


Les conditions aux limites de type flux imposé ou condition de Neumann s’expriment en effectuant
un bilan thermique du volume élémentaire considéré autour d’un nœud (𝑖, 𝑗).

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 94


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑻𝒂

𝜙𝑎→(𝑖,𝑗)

𝒒̇
𝜙𝑏→(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝜙𝑑→(𝑖,𝑗)
𝑻𝒃 𝑻𝒅

𝜙𝑐→(𝑖,𝑗)

𝑻𝒄

Figure 3.44. Bilan thermique du volume élémentaire considéré autour d’un nœud (𝑖, 𝑗)
D’une manière générale et dans un milieu sans source interne de chaleur et en régime permanent :

∑𝑖 𝜙𝑖 + 𝑞̇ 𝑉é𝑙é𝑚 = 0 (3.451)

Avec : ∑𝑖 𝜙𝑖 est la somme des flux entrants au volume élémentaire autour du nœud (𝑖, 𝑗) et 𝑉é𝑙é𝑚 est
le volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗).
Donc :

𝜙𝑎→(𝑖,𝑗) + 𝜙𝑏→(𝑖,𝑗) + 𝜙𝑐→(𝑖,𝑗) + 𝜙𝑑→(𝑖,𝑗) + 𝑞̇ 𝑉é𝑙é𝑚 = 0 (3.452)

Dans le cas de la conduction :


𝑇𝑒𝑥𝑡 −𝑇nœud
𝜙𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡,𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝜆𝑆 (3.453)
Δ𝑙

Avec : Δ𝑙 = Δ𝑥 si la direction du flux est suivant 0𝑋 ou Δ𝑙 = Δ𝑦 si la direction du flux est suivant


0𝑌.
Dans le cas de la convection :

𝜙𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡,𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = ℎ 𝑆(𝑇𝑒𝑥𝑡 − 𝑇nœud ) (3.454)

Pour les conditions aux limites de type flux imposé ou condition de Neumann, plusieurs cas sont
possibles :

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 95


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

- Cas des conditions aux limites de type flux imposé sur un bord rectiligne :

Le bilan thermique appliqué au volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗) (Figure 3.45) s’écrit :

𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) + 𝜙 + 𝑞̇ 𝑉é𝑙é𝑚 = 0 (3.455)

Avec :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆(Δ𝑦 𝑒) ;
Δ𝑥
- 𝜙 est le flux imposé sur la surface ;
Δ𝑥
- 𝑉é𝑙é𝑚 = Δ𝑦 𝑒.
2

Remplaçons les expressions analytiques de ces flux dans l’expression (3.455), nous obtenons :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥


𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + 𝜙 + 𝑞̇ Δ𝑦 𝑒 = 0
Δ𝑦 Δ𝑦 Δ𝑥 2
(3.456)

Avec 𝑒 est l’épaisseur du domaine 𝐷.

𝒊 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)
𝒊−𝟏

𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗)
∆𝒚
𝒋+𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)
𝒒̇ 𝒒̇
∆𝒚 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) 𝜙
𝒋 ∆𝒚 𝑇(𝑖, 𝑗) 𝑇(𝑖, 𝑗) ∆𝒚
𝑇(𝑖, 𝑗)
∆𝒚 ∆𝒙
𝟐
𝒋−𝟏 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)
𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗)
∆𝒙 ∆𝒙

𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

Figure 3.45. Conditions aux limites de type flux imposé sur un bord rectiligne

Dans le cas où le flux imposé est de type convectif, on a :

𝜙 = ℎ (Δ𝑦 𝑒)(𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.457)

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 96


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Donc :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + ℎ (Δ𝑦 𝑒)(𝑇∞ −
Δ𝑦 Δ𝑦 Δ𝑥
Δ𝑥
𝑇(𝑖, 𝑗)) + 𝑞̇ Δ𝑦 𝑒 = 0 (3.458)
2

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

ℎ ∆𝑙 ℎ ∆𝑙 𝑞̇ (Δ𝑙)2
2𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) + 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) + 2 𝑇∞ − 2 ( + 2) 𝑇(𝑖, 𝑗) + = 0 (3.459)
𝜆 𝜆 𝜆

D’où :

𝒉 ∆𝒍 𝒒̇ (𝚫𝒍)𝟐
𝟐𝑻(𝒊−𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊,𝒋+𝟏)+𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+𝟐 𝑻 +
𝝀 ∞
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝒉 ∆𝒍
𝝀
(3.460)
𝟐( +𝟐)
𝝀

- Cas des conditions aux limites de type flux imposé sur un coin extérieur :

Le bilan thermique appliqué au volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗) (Figure 3.46) s’écrit :

𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) + 𝜙1 + 𝜙2 + 𝑞̇ 𝑉é𝑙é𝑚 = 0 (3.461)

Avec :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
Δ𝑦 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑥
Δ𝑥 Δ𝑦
- 𝑉é𝑙é𝑚 = 𝑒;
2 2
- 𝜙1 et 𝜙2 sont les flux imposés sur les deux surfaces extérieures du coin.

𝝓𝟐
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗)
𝑇(𝑖, 𝑗)
𝝓(𝒊−𝟏,𝒋)→(𝒊,𝒋)
𝒒̇
∆𝒚 𝝓𝟏

𝝓(𝒊,𝒋−𝟏)→(𝒊,𝒋)
𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

∆𝒙

Figure 3.46. Conditions aux limites de type flux imposé sur un coin extérieur

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 97


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

Remplaçons les expressions analytiques de ces flux dans l’expression (3.461), on a :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑦 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 Δ𝑦
𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜙1 + 𝜙2 + 𝑞̇ 𝑒=0 (3.462)
Δ𝑦 Δ𝑥 2 2

Dans le cas où les flux imposés sont de type convectif, donc :

Δ𝑦
𝜙1 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.463)

Δ𝑥
𝜙2 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.464)

Donc :

Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑦 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑦 Δ𝑥
𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) + ℎ ( ( 2 𝑒) + ( 2 𝑒)) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) +
Δ𝑦 Δ𝑥
Δ𝑥 Δ𝑦
𝑞̇ 𝑒 = 0 (3.465)
2 2

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

ℎ ∆𝑙 ℎ ∆𝑙 𝑞̇ (Δ𝑙)2
𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) + 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) + 2 𝑇∞ − 2 (1 + ) 𝑇(𝑖, 𝑗) + =0 (3.466)
𝜆 𝜆 2𝜆

D’où :

𝒉 ∆𝒍 𝒒̇ (𝚫𝒍)𝟐
𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+𝑻(𝒊−𝟏,𝒋)+𝟐 𝑻 +
𝝀 ∞
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝒉 ∆𝒍
𝟐𝝀
(3.467)
𝟐(𝟏+ )
𝝀

- Cas des conditions aux limites de type flux imposé sur un coin intérieur :

Le bilan thermique appliqué au volume élémentaire autour d’un nœud (𝑖, 𝑗) (Figure 3.47) s’écrit :

𝜙(𝑖+1,𝑗)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) +𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) + 𝜙1 + 𝜙2 + 𝑞̇ 𝑉é𝑙é𝑚 = 0


(3.468)

Avec :

Δ𝑦 𝑇(𝑖+1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖+1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑥
𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗+1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆(Δ𝑥 𝑒) ;
Δ𝑦
𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖−1,𝑗)→(𝑖,𝑗) = 𝜆(Δ𝑦 𝑒) ;
Δ𝑥
Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)
- 𝜙(𝑖,𝑗−1)→(𝑖,𝑗) = 𝜆 ( 2 𝑒) ;
Δ𝑦
Δ𝑥 Δ𝑦 3
- 𝑉é𝑙é𝑚 = 3 𝑒 = 4 Δ𝑥 Δ𝑦 𝑒 ;
2 2
- 𝜙1 et 𝜙2 sont les flux imposés sur les deux surfaces du coin.

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 98


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

𝑇(𝑖 − 1, 𝑗 + 1) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗 + 1)
𝑇(𝑖, 𝑗 + 1)

∆𝒙
𝟐
∆𝒚
𝒒̇
∆𝒚
𝟐
𝑇(𝑖, 𝑗)
𝑇(𝑖 − 1, 𝑗) 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗)
𝝓𝟏

𝝓𝟐

∆𝒙

𝑇(𝑖 − 1, 𝑗 − 1) 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1)

Figure 3.47. Conditions aux limites de type flux imposé sur un coin intérieur

Remplaçons les expressions analytiques de ces flux dans l’expression (3.468), on a :

Δ𝑦 𝑇(𝑖+1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆(Δ𝑥 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) +
Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑥 Δ𝑦
3
𝜙1 + 𝜙2 + 𝑞̇ 4 Δ𝑥 Δ𝑦 𝑒 = 0 (3.469)

Dans le cas où les flux imposés sont de type convectif, donc :

Δ𝑥
𝜙1 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.470)

Δ𝑦
𝜙2 = ℎ ( 2 𝑒) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) (3.471)

Donc :

Δ𝑦 𝑇(𝑖+1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖,𝑗+1)−𝑇(𝑖,𝑗) 𝑇(𝑖−1,𝑗)−𝑇(𝑖,𝑗) Δ𝑥 𝑇(𝑖,𝑗−1)−𝑇(𝑖,𝑗)


𝜆 ( 2 𝑒) + 𝜆(Δ𝑥 𝑒) + 𝜆(Δ𝑦 𝑒) + 𝜆 ( 2 𝑒) +
Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑥 Δ𝑦
Δ𝑥 Δ𝑦 3
ℎ ( ( 2 𝑒) + ( 2 𝑒)) (𝑇∞ − 𝑇(𝑖, 𝑗)) + 4 𝑞̇ Δ𝑥 Δ𝑦 𝑒 = 0 (3.472)

Si l’on choisit un maillage régulier (∆𝑥 = ∆𝑦 = ∆𝑙), nous obtenons :

ℎ ∆𝑙 ℎ ∆𝑙
2(𝑇(𝑖, 𝑗 + 1) + 𝑇(𝑖 − 1, 𝑗)) + 𝑇(𝑖 + 1, 𝑗) + 𝑇(𝑖, 𝑗 − 1) + 2 𝑇∞ − 2 (3 + ) 𝑇(𝑖, 𝑗) +
𝜆 𝜆
3 𝒒̇ (𝚫𝒍)𝟐
=0 (3.473)
2 𝝀

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 99


Chapitre 3 : Transfert de chaleur par conduction en régime permanent 2021-2022

D’où :

𝒉 ∆𝒍 𝟑 𝒒̇ (𝚫𝒍)𝟐
𝟐(𝑻(𝒊,𝒋+𝟏)+𝑻(𝒊−𝟏,𝒋))+𝑻(𝒊+𝟏,𝒋)+𝑻(𝒊,𝒋−𝟏)+𝟐 𝑻 +
𝝀 ∞ 𝟐
𝑻(𝒊, 𝒋) = 𝒉 ∆𝒍
𝝀
(3.474)
𝟐(𝟑+ )
𝝀

Pr. Mustapha ELYAQOUTI ME6 100

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