Vous êtes sur la page 1sur 5

Université Ibn Zohr Année Universitaire : 2019-2020

Faculté des Sciences - Agadir


Département de Physique

Mécanique des Fluides (ME6)


Suite de la correction des TD (Série2) – MF6

Exercice 4 :

1. Si on suppose que l’écoulement est incompressible, l’équation de continuité implique :


⃗ = 0.
𝑑𝑖𝑣 𝑉
En remplaçant l’opérateur divergence par son expression en coordonnées polaires, l’équation
s’écrit :
1 𝜕(𝑟𝑉𝑟 ) 1 𝜕𝑉𝜃
+ =0
𝑟 𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃
𝜕(𝑟𝑉𝑟 ) 𝜕(−𝑉𝜃 )
=
𝜕𝑟 𝜕𝜃
Etant donné que la fonction de courant vérifie l’égalité suivante, de Schwartz :
𝜕2ψ 𝜕2ψ
=
𝜕𝑟𝜕𝜃 𝜕𝜃𝜕𝑟
⃗ = 𝑉𝑟 𝑒𝑟 .
Or, l’écoulement est radial, 𝑉
𝑏

𝑧
𝑟 ⃗
𝑉

Donc, en accord avec ladite égalité, une telle fonction de courant ψ doit vérifier les deux
équations suivantes :
𝜕ψ
𝑟𝑉𝑟 =
{ 𝜕𝜃 ↔ ψ(r, θ) = rVr 𝜃 + 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝜕ψ
−𝑉𝜃 = =0
𝜕𝑟
⃗ . ⃗⃗⃗⃗
En introduisant le flux volumique 𝑄𝑣 = ∫ 𝑉 𝑑𝑠 = 𝑉𝑟 2𝜋𝑟𝑏 (à travers la surface latérale), la
fonction de courant s’écrit :
𝑄𝑣
ψ(r, θ) = 𝜃 (𝑠𝑖 𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝐶𝑠𝑡𝑒 = 0)
2𝜋𝑏
avec 𝑄𝑣 > 0 pour une source (suivant 𝑒𝑟 , la figure ci-dessous) et 𝑄𝑣 < 0 pour un puits (vers l’origine).
Le potentiel des vitesses 𝜙 s’écrit :
𝑄𝑣 𝜕𝜙
𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜙 = 𝑉𝑟 ⃗⃗⃗
⃗ = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑟 = 𝑒𝑟 =
⃗⃗⃗ 𝑒
⃗⃗⃗
2𝜋𝑏𝑟 𝜕𝑟 𝑟
𝑄𝑣
𝜙= ln 𝑟
2𝜋𝑏

Profs. M. Hssikou, A. Chakir, F.Z. Alaoui 1|Page


2. Le Tourbillon linéique est un écoulement orthoradial à l’axe du tourbillon et au rayon. La
Γ
vitesse est donnée en coordonnés polaires par : 𝑉𝑟 = 0 et 𝑉𝜃 = 2𝜋𝑟 𝑒𝜃 avec Γ la circulation.
𝜕ψ
𝑟𝑉𝑟 = =0 Γ
{ 𝜕𝜃 ↔ ψ(r, θ) = − ln 𝑟 + 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝜕ψ Γ 2𝜋
−𝑉𝜃 = =−
𝜕𝑟 2𝜋𝑟
1 𝜕𝜙 Γ
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝜙 = 𝑒𝜃 =
⃗⃗⃗⃗ 𝑒
⃗⃗⃗⃗
𝑟 𝜕𝜃 2𝜋𝑟 𝜃
Γ
𝜙= 𝜃
2𝜋

3. a. Ecoulement d’une tornade est une superposition d’un puits et d’un tourbillon.
Γ
⃗ = 𝑄𝑣 𝑒
Alors 𝑉 ⃗⃗⃗ + ⃗𝑒 . Les courbes 𝑟(𝜃) (lignes de courant) sont données par :
2𝜋𝑏𝑟 𝑟 2𝜋𝑟 𝜃
Γ 𝑄
ψ = 𝐶𝑠𝑡𝑒 ↔ ψ = − ln 𝑟 + 𝑣 𝜃 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
2𝜋 2𝜋𝑏
𝑄𝑣 𝑄𝑣
ln 𝑟 = 𝜃 + 𝐶𝑠𝑡𝑒 ↔ 𝑟 = 𝑟0 exp ( 𝜃)
Γ𝑏 Γ𝑏
Où 𝑄𝑣 < 0 (puits).
Ce sont donc des spirales logarithmiques. Elles correspondent à la trajectoire d’une particule
qui tourne autour du puits en s’en approchant progressivement. (Voir la figure ci-dessous)

Vθ Γ 𝑄
b. tg α = = 2𝜋𝑟 / 2𝜋𝑏𝑟
𝑣
= 𝛤𝑏/𝑄𝑣 ↔ 𝛼 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
𝑉𝑟
c. Les lignes de courant :

Profs. M. Hssikou, A. Chakir, F.Z. Alaoui 2|Page


Exercice 5 (Supplémentaire) :

1. Le champ de vitesse de l’écoulement est donné par :


𝑧 𝑧 2
⃗ = 𝑉0 [2 ( ) − ( ) ] 𝑒𝑥 = 𝑉𝑥 (𝑧)𝑒𝑥
𝑉
ℎ ℎ
2𝑉0 2 2𝑉0 2
Le profil de 𝑉𝑥 (𝑧) = − ℎ2 𝑧 + ℎ 𝑧 = 𝐴𝑧 + 𝐵𝑧 (avec 𝐴 < 0) en fonction de 𝑧 est donc
parabolique ayant l’axe 𝑧 = ℎ comme axe de symétrie.
Avec, 𝑉𝑥 (ℎ) = 𝑉0 , 𝑉𝑥 (0) = 0.

2
⃗ = 𝜕 (𝑉𝑥 ) = 𝜕 [2𝑉0 (𝑧 ) − 𝑉0 ( 𝑧 ) ] = 0
L’écoulement est bien incompressible car 𝑑𝑖𝑣𝑉 𝜕𝑥 𝜕𝑥 ℎ ℎ

2. La trajectoire de l’écoulement :
𝑧 𝑧 2 𝑧 𝑧 2
𝑥(𝑡) = ∫ 𝑉𝑥 𝑑𝑡 = ∫ 𝑉0 [2 ( ) − ( ) ] 𝑑𝑡 = 𝑉0 [2 ( ) − ( ) ] 𝑡 + 𝑥0
ℎ ℎ ℎ ℎ
𝑑r
⃗ =
V ⇔ 𝑦(𝑡) = ∫ 𝑉𝑦 𝑑𝑡 = 0 ⇔ 𝑦(𝑡) = 𝑦0
𝑑𝑡
𝑧(𝑡) = ∫ 𝑉𝑧 𝑑𝑡 = 0 ⇔ 𝑧(𝑡) = 𝑧0
{
⃗⃗⃗ ∧ 𝑉
⃗ = ⃗0 ⇔ 𝑑𝑧 = 𝑑𝑦 = 0 ⇔ { 𝑥 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
L’équation des lignes de courant est donnée par 𝑑𝑙
𝑦 = 𝐶𝑠𝑡𝑒
L’écoulement est stationnaire donc les lignes de courant coïncident avec les trajectoires.
3. Le champ de vorticité :

Profs. M. Hssikou, A. Chakir, F.Z. Alaoui 3|Page


𝜕
𝜕𝑥
|𝜕 𝑉𝑥
𝜕𝑉 2𝑉 𝑧
⃗ = ⃗∇ ∧ 𝑉
𝜔 ⃗ = 𝜕𝑦 ∧ | 0 = 𝑥 𝑒𝑦 = 0 (1 − ) 𝑒𝑦
| 𝜕 0
𝜕𝑧 ℎ ℎ

𝜕𝑧

4. Le vecteur accélération s’écrit :


𝜕𝑉⃗ 𝜕𝑉⃗
𝑎= ⃗ ∧∇
+ (𝑉 ⃗ )𝑉
⃗ = (𝑉
⃗ ∧∇
⃗ )𝑉
⃗ ( = ⃗0, 𝐸. 𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒)
𝜕𝑡 𝜕𝑡
𝜕𝑉𝑥 𝜕𝑉𝑥
𝑎 = 𝑉𝑥 + 𝑉𝑧 =0
𝜕𝑥 𝜕𝑧

Ou bien :
𝜕𝑉⃗ 𝑉2 𝑉2
𝑎= + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 ( ) + 𝑟𝑜𝑡 ⃗ ∧ 𝑉
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉 ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 ( ) + 𝜔 ⃗
⃗ ∧ 𝑉
𝜕𝑡 2 2
𝑉02 𝜕 𝑧 𝑧 2 2 2𝑉0 𝑧 𝑧 𝑧 2
= [2 ( ) − ( ) ] 𝑒𝑧 + (1 − ) 𝑒𝑦 ∧ 𝑉0 [2 ( ) − ( ) ] 𝑒𝑥
2 𝜕𝑧 ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ
2 2𝑧 𝑧 𝑧 2 2 2𝑧 𝑧 𝑧 2
= [𝑉02 ( − 2 ) (2 ( ) − ( ) ) − 𝑉02 ( − 2 ) (2 ( ) − ( ) )] 𝑒𝑧 = ⃗0
ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ ℎ

Rappel :

Le tenseur de gradient du vecteur vitesse est un tenseur de second ordre défini matriciellement
par :
𝜕𝑢 𝜕𝑢 𝜕𝑢
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 Ligne
𝜕𝑣 𝜕𝑣 𝜕𝑣 𝜕𝑉𝑖
𝐺̿ = =
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑥𝑗
𝜕𝑤 𝜕𝑤 𝜕𝑤 Colonne
[ 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 ]
Ce tenseur peut être décomposé en une partie symétrique (déformation 𝐷 ̿ ) et d’une partie
̿ ).
antisymétrique (rotation pure Ω
𝐺̿ = 𝐷
̿+Ω̿
Avec,
1 1 𝜕𝑉 𝜕𝑉
̿ = (𝐺̿ + 𝐺̿ 𝑡 ) ⇒ 𝑑𝑖𝑗 = ( 𝑖 + 𝑗 )
𝐷
2 2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
1 1 𝜕𝑉 𝜕𝑉
̿ = (𝐺̿ − 𝐺̿ 𝑡 ) ⇒ 𝜔𝑖𝑗 = ( 𝑖 − 𝑗 )
Ω
2 2 𝜕𝑥𝑗 𝜕𝑥𝑖
𝜕 𝜕
5. Dans notre cas, 𝑣 = 𝑤 = 0 𝑒𝑡 = 𝜕𝑦 = 0
𝜕𝑥
Donc, les tenseurs s’écrivent dans la base (𝑒𝑥 , 𝑒𝑧 ) (on exclut la deuxième ligne et la deuxième
colonne):
𝜕𝑢 2𝑉0 𝑧
0 0 (1 − )
𝐺̿ = [ 𝜕𝑧 ] = [ ℎ ℎ ]
0 0 0 0

Profs. M. Hssikou, A. Chakir, F.Z. Alaoui 4|Page


𝜕𝑢 𝜕𝑤 𝑉0 𝑧
0 + 0 (1 − )
1 𝜕𝑧 𝜕𝑥 ℎ ℎ
̿=
𝐷 =
2 𝜕𝑤 𝜕𝑢 𝑉0 𝑧
(1 − ) 0
[ 𝜕𝑥 + 𝜕𝑧 0 ] [ℎ ℎ ]

𝜕𝑢 𝜕𝑤 𝑉0 𝑧
0 − 0 (1 − )
1 𝜕𝑧 𝜕𝑥 ℎ ℎ
̿=
Ω =
2 𝜕𝑤 𝜕𝑢 𝑉0 𝑧
[ 𝜕𝑥 − 𝜕𝑧 0 ] [− ℎ
(1 − )

0 ]

Veuillez préparer la série 3 pour la semaine prochaine !

Profs. M. Hssikou, A. Chakir, F.Z. Alaoui 5|Page

Vous aimerez peut-être aussi