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Mouvement dans un champ de force centrale

conservative

Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à l’action d’un type particulier de force : les
forces centrales. Ces forces regroupent notamment les forces de gravitation et
électrostatique, dites forces newtoniennes. L’étude détaillée de leur action permet non
seulement de comprendre le mouvement des astres à l’échelle astronomique, mais aussi
celui des particules chargées à l’échelle microscopique.

I. Force centrale
I.1. Définition
Dans un référentiel R donné, une force est centrale si elle pointe à tout instant dans la
direction d’un point fixe dans le référentiel R.
En choisissant le point fixe comme origine O du repère R, la force centrale s’appliquant
en un point M de coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) s’écrit sous la forme :

𝐹⃗ = 𝐹(𝑟)𝑢⃗⃗𝑟 .
I.2. Force centrale Newtonienne :
Comme nous l’avons vu dans le chapitre sur la dynamique, les forces gravitationnelles et
électrostatiques exercées par un point O sur un point M situé à une distance 𝑂𝑀 = 𝑟
peuvent se mettre sous la forme :
𝑘
𝐹⃗ (𝑀) = − ⃗⃗
𝑢
𝑟2 𝑟

En effet :
– pour une interaction gravitationnelle :

𝑘 = 𝐺𝑚0 𝑚𝑀 , donc k > 0 et la force est toujours attractive.

– pour une interaction électrostatique :

𝑜 𝑀 𝑞 𝑞
𝑘 = − 4𝜋𝜀
0
Si 𝑞𝑜 𝑞𝑀 < 0 ç.à.d les deux charges sont de signe opposé : k > 0, et la force est attractive.
Si 𝑞𝑜 𝑞𝑀 > 0 ç.à.d les deux charges sont de même signe : k < 0, et la force est répulsive.
Ces deux forces sont appelées forces centrales newtoniennes.

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Nous rappelons que ces forces sont conservatives. Elles dérivent d’une énergie potentielle
𝐸𝑝 (𝑟) .
𝑘 𝑘 𝑘
𝑤𝑅 (𝐹)⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹⃗ . 𝑑𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹⃗ . 𝑑𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗ = − ⃗𝑢⃗𝑟 . 𝑑𝑟𝑢⃗⃗𝑟 = − . 𝑑𝑟 = 𝑑 [ ] = −𝑑𝐸𝑝
𝑟2 𝑟2 𝑟
Ainsi, on a
𝑑𝐸𝑝 (𝑟)
𝐹⃗ (𝑀) = − 𝑢
⃗⃗𝑟
𝑑𝑟
𝑘
𝐸𝑝 (𝑟) = − ∫ 𝐹 (𝑟)𝑑𝑟 = − + 𝑐𝑡𝑒
𝑟
En choisissant un potentiel nul à l'infini, on obtient :
𝒌
𝑬𝒑 (𝒓) = −
𝒓
II. Conservation du moment cinétique
II.1 Théorème du moment cinétique :
• Moment d’une force
Lorsqu’un point M est soumis à une force 𝐹⃗ (𝑀) définie
de telle façon qu’elle entraîne en rotation un point M
autour d’un point fixe O, il est commode d’introduire la
notion de moment d’une force :
𝑀⃗⃗⃗0 (𝐹⃗ ) = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐹⃗

Propriétés
*Dimension : ML2T−2 = [Energie], exprimé en Joule (J).
*𝑀⃗⃗⃗𝑜 (𝐹
⃗⃗⃗⃗) est orthogonale à la fois à 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et à 𝐹
⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗0 (𝐹⃗ ) = ‖𝑂𝑀


𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖‖𝐹⃗ ‖𝑠𝑖𝑛𝜃 𝑢
⃗⃗𝑧

⃗⃗𝑧 est un vecteur unitaire perpendiculaire au plan formé par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


Où 𝑢 𝑂𝑀 et 𝐹⃗ tel que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐹⃗ , 𝑢
(𝑂𝑀 ⃗⃗𝑧 ) forment un trièdre direct.

Si on désigne par H le projété orthogonale de O sur la droite d’action de 𝐹⃗ :


⃗⃗⃗0 (𝐹⃗ ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀 𝑂𝑀 ∧ 𝐹⃗ = (𝑂𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻𝑀) ∧ 𝐹⃗ = (𝑂𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ∧ 𝐹⃗ + (𝐻𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) ∧ 𝐹⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐻 ∧ 𝐹⃗

⃗⃗⃗0 (𝐹⃗ )‖ = 𝐹𝑑
‖𝑀

 Moment cinétique :

On appelle 𝐿⃗⃗0 (𝑀) le moment cinétique d’un point matériel M de masse m et de vitesse
𝑣⃗𝑅 (𝑀) par rapport à un point O dans un référentiel R.

𝐿⃗⃗0 (𝑀) = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑝⃗ = 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀)

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Propriétés
*Dimension : [𝐿0 (𝑀)] =ML2T−1, exprimé en kg.m².s-1

* 𝐿⃗⃗0 (𝑀) dépend du référentiel considéré car la vitesse du point M dépend du référentiel dans
lequel on la calcule.

* 𝐿⃗⃗0 (𝑀) étant à la fois orthogonal à 𝑂𝑀


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et à𝑣⃗𝑅 (𝑀), il est donc orthogonal au plan formé par

les vecteurs positions et vitesse. On peut donc l’exprimer ainsi :

𝐿⃗⃗0 (𝑀) = 𝑚‖𝑂𝑀


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖‖𝑣⃗ ‖𝑠𝑖𝑛𝜃𝑢
⃗⃗𝑧

où 𝜃 est l’angle entre le vecteur position à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 et le vecteur vitesse 𝑣⃗𝑅 (𝑀), et où 𝑢
⃗⃗𝑧 est un

vecteur directeur perpendiculaire au plan contenant ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 𝑒𝑡 𝑣⃗𝑅 (𝑀), orienté avec la règle de la

main droite, de telle façon que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


(𝑂𝑀 , 𝑣⃗𝑅 (𝑀), 𝐿⃗⃗0 (𝑀) ) forme un trièdre direct.
– Le moment cinétique d’un point M est nul si celui-ci se déplace parallèlement au vecteur

position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀. Le moment cinétique est donc nul pour un mouvement rectiligne, et non nul pour
tout mouvement de rotation.
Théorème du moment cinétique
En dérivons l’expression du moment cinétique par rapport à un référentiel galiléen R, dans
lequel le point O est fixe :
𝑑𝐿⃗⃗0 (𝑀) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀)) 𝑑(𝑂𝑀
𝑑 (𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗) 𝑑(𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀))
( ) = = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧
∧ 𝑚𝑣⃗𝑅 (𝑀) + 𝑂𝑀
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑅
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ∑𝑖 ⃗⃗⃗⃗
= 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗𝑜 (𝐹
𝐹𝑖 =∑𝑖 𝑀 ⃗⃗⃗⃗
𝑖)

⃗⃗𝟎 (𝑴)
𝒅𝑳
Dans un référentiel galiléen en un point fixe O : ( ) ⃗⃗⃗⃗𝒐 (𝑭
= ∑𝒊 𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒊)
𝒅𝒕 /𝑹
II.2. Application à un système à force central :
(1) Conservation du moment cinétique :

On considère un point matériel M soumis à une force centrale newtonienne 𝐹⃗ = 𝐹(𝑟)𝑢


⃗⃗𝑟

𝐹⃗ est colinéaire au vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 = 𝑟𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑟

Le moment de 𝐹⃗ est donc nul : 𝑀


⃗⃗⃗𝑜 (𝐹
⃗⃗⃗⃗)= 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝐹⃗ =0
⃗⃗
⃗⃗0 (𝑀)
𝑑𝐿
D’après le théorème du moment cinétique ( ) ⃗⃗⃗𝑜 (𝐹
= ∑𝑖 𝑀 ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝑖)=0
𝑑𝑡 /𝑅

⃗𝑳⃗𝟎 (𝑴) est un vecteur constant


Sous l’action d’une force centrale, le moment cinétique en O se conserve,

(2) planéité de la trajectoire :

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Considérons un mouvement à force centrale et supposons que le point matériel M se situe
initialement en M0 avec une vitesse initiale 𝑣⃗0 .le moment cinétique se conserve et est égale à
𝐿⃗⃗𝑜 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀0 ∧ 𝑚 𝑣⃗0
À un instant ultérieur, on a : 𝐿⃗⃗𝑜= 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑚 𝑣⃗ ; 𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est toujours perpendiculaire au vecteur
constant 𝐿⃗⃗𝑜 , on peut dire alors que 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ appartient au même plan (𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 , 𝑣⃗0 )
Un mouvement à force centrale est un mouvement plan.

(3) Constante des aires et loi des aires :

Considérons un mouvement à force centrale tel que 𝐿⃗⃗𝑜 =𝐿𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑢𝑧
Le mouvement a lieu dans le plan (xOy) perpendiculaire à ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧 passant par O.
Le mouvement étant plan, on utilise les coordonnées polaires (𝑟, 𝜃) pour décrire le

mouvement du point M. 𝐿⃗⃗𝑜 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑀 ∧ 𝑚 𝑣⃗=𝑟𝑢 𝑢𝑟 + 𝑟𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗⃗)=𝑚𝑟²𝜃
⃗⃗⃗⃗⃗𝑟 ∧ 𝑚(𝑟̇ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝜃 𝑢𝑧 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̇ ⃗⃗⃗⃗⃗=𝑐𝑡𝑒

on a donc 𝐿⃗⃗𝑜 =𝑚𝐶𝑢


⃗⃗⃗⃗⃗𝑧 où C est une constante appelée constante des aires définie par :

𝐿𝑜
𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ = = 𝑐𝑡𝑒
𝑚

 Interprétation géométrique :

𝑑𝜃
𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ = 𝑟 ∗ 𝑟 𝑑𝑡

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Soit 𝑟 ∗ 𝑟𝑑𝜃 = 2𝑑𝒜 avec 𝑑𝒜 est la surface élémentaire balayée par le rayon vecteur 𝑂𝑀
pendent dt.

𝑑𝜃 𝑑𝒜
Par unité du temps on a 𝑟 ∗ 𝑟 𝑑𝑡 = 2 =𝐶
𝑑𝑡

D’où la loi des aires :

4
L’aire balayée par unité de temps par le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 est appelée vitesse aréolaire V.
𝟏 𝒅𝜽 𝒅𝓐 𝑪
Dans un mouvement à force centrale, elle est constante et vaut : 𝑽 = 𝟐 𝒓𝟐 𝒅𝒕 = 𝒅𝒕 = 𝟐

III. Conservation de l’énergie mécanique


III. 1. Energie mécanique dans un système à force centrale
Nous ferons l’hypothèse dans toute la suite que l’énergie mécanique se conserve.
On rappelle que l’énergie mécanique est la somme de l’énergie cinétique Ec et de l’énergie
potentielle Ep : 𝑬𝒎 = 𝑬𝒄 + 𝑬𝒑
L’énergie potentielle associée aux forces conservatives citées ci-dessus ne dépendent que de la
seule variable r. Nous noterons donc l’énergie potentielle Ep(r).
Le mouvement étant plan, on utilise les coordonnées polaires (𝑟, 𝜃) pour décrire le
mouvement.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑟𝑢
𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑟

𝑢𝑟 + 𝑟𝜃̇ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑣⃗𝑅 (𝑀) = 𝑟̇ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝜃
𝟏
𝑬𝒄 = 𝒎(𝒓̇ 𝟐 + (𝒓𝜽̇)𝟐 )
𝟐
Le premier terme correspond à l’énergie cinétique dite radiale, et le second à l’énergie
cinétique dite orthoradiale ou de rotation.
En utilisant l’expression de la constante des aires 𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ , l’énergie mécanique ne dépende
plus que de la variable r et de sa dérivée 𝑟̇ :
𝟏 𝟏 𝑪²
𝑬𝒎 = 𝒎𝑟̇ 2 + 𝒎 + 𝑬𝒑 (𝒓)
𝟐 𝟐 𝒓²
Grâce à la conservation du moment cinétique, on a donc réussi à se ramener au cadre d’un
système undimensionnel.

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III.2. Energie potentielle effective
Pour étudier le problème unidimensionnel, séparons les termes dépendant de 𝑟̇ de ceux
dépendant uniquement de r de la façon suivante :

L’énergie mécanique peut donc être décomposée en deux termes :


𝟏
–𝑬𝒄𝒆𝒇𝒇 = 𝟐 𝒎𝑟̇ 2 est l’énergie cinétique effective qu’aurait le point matériel s’il était astreint à
un mouvement radial uniquement.

𝟏 𝑪²
– 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 = 𝟐 𝒎 𝒓² + 𝑬𝒑 (𝒓) est l’énergie potentielle effective.
L’étude de 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 nous permet de décrire le mouvement selon la direction radiale, tout comme
nous l’avions fait dans un problème unidimensionnel.
𝑬𝒄𝒆𝒇𝒇 ≥ 𝟎 donc le mouvement n’est possible que si 𝑬𝒎 ≥ 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 . Par conséquent, afin de
décrire les domaines de l’espace accessibles au mouvement, il suffit de représenter𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) en
fonction de r et de comparer sa valeur à𝑬𝒎 .

III.3 Etude dans le cas des forces newtoniennes

L’énergie potentielle effective dans le cas d’un système soumis à une force newtonienne s’écrit:
𝟏 𝑪² 𝟏 𝑪² 𝑘
𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 = 𝒎 + 𝑬𝒑 (𝒓) = 𝒎 −
𝟐 𝒓² 𝟐 𝒓² 𝑟
• Force attractive (k > 0)
C’est le cas par exemple d’un satellite orbitant autour de la Terre, ou de l’atome d’hydrogène
autour de l’atome de chlore dans la molécule de HCl5.
𝟏 𝑪² 𝑘 𝑘 𝟏 𝑪𝟐 𝑘 𝒓
𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) = 𝟐 𝒎 𝒓² − 𝑟 = 𝑟 (𝟐 𝒎 𝒓𝒌 − 𝟏) = 𝑟 ( 𝒓𝟎 − 𝟏)
𝒎𝑪𝟐
Avec : 𝒓𝟎 = tel que 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓𝟎 ) = 𝟎
𝟐𝒌
𝒅𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) 𝑘 𝟐𝒓𝟎
𝒅𝒕
= 𝑟² (1 − 𝒓
)
𝒅𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓)
= 𝟎 ⇒ 𝒓 = 𝒓𝒄 = 𝟐𝒓𝟎 .
𝒅𝒕
−𝑘 −𝑘
Et on a 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓𝒄 ) = 2𝒓 = 4𝒓
𝒄 𝟎

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 Si 𝑬𝒎 = 𝐸1𝑚 = − 2𝑟𝑘 il y a une seule position radiale accessible : 𝑟𝑐 = 2𝒓𝟎
𝑐

pour laquelle 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 ( 𝑟𝑐 ) = − 2𝑟𝑘


𝑐
Le mouvement est circulaire de rayon 𝑟𝑐 = 2𝒓𝟎 et l’état du point matériel est
qualifié comme lié
 Si 𝑬𝒎 = 𝐸2𝑚 , telque 𝐸𝑚1
< 𝐸𝑚 2
< 0, le mouvement est borné, la particule
ne peut s’échapper à l’infini et oscille radialement entre deux positions
extrêmes rmin et rmax points pour lesquels 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) = 𝐸2𝑚 et donc
𝟏
𝑬𝒄𝒆𝒇𝒇 = 𝒎𝑟̇ 2.
𝟐

7
Notons qu’en ces deux points la particule n’est pas à l’arrêt car la vitesse
orthoradiale n’est pas nulle .La trajectoire associée est une ellipse et l’état du
point matériel est qualifié comme lié.
 Si 𝑬𝒎 = 𝐸3𝑚 , le mouvement n’est pas borné, la particule possède une
distance minimale d’approche et finit par s’éloigner à l’infini ;
3 3
La trajectoire associée est une parabole (𝐸𝑚 = 0) ou une hyperbole (𝐸𝑚 > 0).

 Cas d’une force répulsive (k < 0)


C’est le cas de la force électrostatique pour deux particules ayant des charges de
même signe.
𝟏 𝑪² 𝑘
𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓) = 𝒎 −
𝟐 𝒓² 𝑟
Il s’agit nécessairement d’un état de diffusion ; la trajectoire est une branche
d’hyperbole dont le centre de force occupe le foyer le plus éloigné et une distance
d’approche minimale définie par 𝑬𝒑𝒆𝒇𝒇 (𝒓𝒎𝒊𝒏) = 𝑬𝒎

Remarque :
L’étude de Ep,eff(r) ne permet d’étudier que le mouvement radial, c’est-à-dire d’étudier les
positions radiales accessibles au système étudié. Cette étude ne permet pas d’étudier
l’évolution de 𝜃 au cours du temps, ni de connaître l’évolution de r en fonction de 𝜃.

IV. Application à l’étude du Mouvements des planètes et des satellites


La principale application des systèmes à force centrale est l’étude du mouvement
des corps stellaires. Le modèle est adapté au mouvement des planètes ou des
comètes autour du soleil ou à ceux des satellites naturels ou artificiels autour des
planètes.

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IV.1. lois de Kepler :

Ce sont des lois empiriques, basées sur l’observation à l’œil nu des positions angulaires
des planètes. Ces lois énoncent les caractéristiques principales des mouvements des
planètes soumis à l’interaction gravitationnelle du soleil.
1ère loi : loi des orbites : (1609) Les planètes du système solaire décrivent une orbite
elliptique dont le soleil occupe l’un des foyers.

2ème loi : loi des aires


Les aires balayées par le rayon vecteur Soleil-planète pendant des intervalles de temps
égaux sont égales.
3ième loi : loi des périodes
Le carré de la période de révolution d’une planète autour du Soleil est proportionnel au
𝑇2 4𝜋2
cube du demi-grand axe de l’ellipse qu’elle décrit : = 𝑐𝑡𝑒 =
𝑎3 𝐺𝑀𝑠
IV.2. Etude des trajectoires circulaires :

Considérons un satellite de masse m en mouvement


circulaire de rayon R autour d’un astre fixe de masse M.
• Relation rayon-vitesse
En coordonnées polaires, la vitesse de l’astre en mouvement est :
𝑣⃗ = 𝑅𝜃̇ 𝑢
⃗⃗𝜃
𝑑𝑣⃗⃗
son accélération est : 𝛾⃗ (𝑀) = = [𝑹𝜽̇𝟐 ]𝒖 ⃗⃗𝒓 + [𝑹𝜽̈]𝒖
⃗⃗𝜽
𝑑𝑡

L’application du principe fondamental de la dynamique dans un référentiel galiléen R s’écrit :


−𝐺𝑚𝑀
𝑚𝛾⃗ (𝑀) = ⃗⃗𝒓
𝒖
𝑅²
⃗⃗𝒓 , 𝒖
En projetons sur la base polaire (𝒖 ⃗⃗⃗𝜽 ) :
−𝐺𝑚𝑀
𝒎𝑹𝜽 ̇𝟐 =
{ 𝑅2
𝒎𝑹𝜽̈ = 𝟎
On en déduit 𝜽̈ = 𝟎 soit 𝜽̇ = cte. Le mouvement est donc uniforme et la norme de la
𝐺𝑀
vitesse vaut : 𝑣 = 𝑅𝜃̇ = √ = 𝑐𝑡𝑒
𝑅

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Remarque :
– La vitesse v ne dépend pas de la masse du corps en mouvement.
– On vérifie également que 𝐶 = 𝑟 2 𝜃̇ est une constante.

L’état du système est lié.

IV.3. Applications
1. Altitude d’un satellite géostationnaire

Un satellite géostationnaire est un satellite qui reste constamment au-dessus d’un


même point de la surface terrestre. Un satellite géostationnaire est donc immobile par
rapport à un observateur immobile de la Terre.
Plus de 300 satellites sont sur l’orbite géostationnaire. Ces satellites relèvent de différents
types, on peut citer par exemple : les satellites de télécommunications de type diffusion
(télévision, radio) ou de diffusion militaire, les satellites météorologiques, les satellites servant
de relais pour les activités spatiales . . .
Le satellite géostationnaire a la même période de révolution que la terre sur elle-même.
2𝜋𝑅𝑔é𝑜
𝑇= 𝑣

𝑣 est la vitesse de rotation de l’orbite géostationnaire sur sa trajectoire circulaire autour de la terre,

2𝜋𝑅𝑔é𝑜 1/3
𝐺𝑀𝑇 𝐺𝑀𝑇 𝑇²
𝑣 = 𝑅𝜃̇ = √𝑅 d’où 𝑇= ⇒ 𝑅𝑔é𝑜 = ( ) =
𝑔é𝑜 𝐺𝑀𝑇 4𝜋²
√𝑅
𝑔é𝑜
1/3
6,67×10−11 ×6×1024 ×(3600×24)²
( ) = 4,2 × 107 𝑚
4𝜋²

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𝑅𝑔é𝑜 = 𝑅𝑇 + ℎ d’où ℎ = 𝑅𝑔é𝑜 − 𝑅𝑇 = 36000𝑘𝑚

2.Vitesse cosmiques :
a. Vitesse en orbite basse ou première vitesse cosmique :

b. vitesse de libération ou deuxième vitesse cosmique :

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