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Eléments de théorie ondulatoire de la lumière

1. Introduction
1.1- Vibrations lumineuses scalaires
1.1.1-Définitions élémentaires
Soit la fonction du temps t
𝑎(𝑡) = 𝐴√2 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) 𝑜𝑢 𝐴𝑒𝑡 𝜔𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑟é𝑒𝑙𝑠 𝑠𝑟𝑖𝑐𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓𝑠. Cette fonction
réelle , scalaire, sinusoïdale du temps est appelés e vibration scalaire, d’amplitude 𝐴√2,
2𝜋 1
de valeur efficace A, de pulsation 𝜔, de période 𝑇 = , 𝑑𝑒 𝑓𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒 𝜈 = de phase
𝜔 𝑇
instantannée ø(t)=𝜔𝑡 + 𝜑𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑝ℎ𝑎𝑠𝑒 à 𝑙 ′ 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠
1.1.2-Inensité d’une vibration lumineuse scalaire :
Nous admettrons qu’on peut associer à la lumière naturelle une vibration scalaire
dont les récepteurs optiques usuels (œil), en raison de leur caractère quadratique lent,
mesure à une constante multiplicative près, le carré de la valeur moyenne sur une
période.
On dit que les récepteurs optiques usuels sont sensibles à l’intensité lumineuse telle
1 𝑇
que : I= ∫0 𝑎2 (𝑡)𝑑𝑡
𝑇
Remplaçons a(t) par sa valeur :
1 𝑇 1 𝑇 (1+𝐶𝑜𝑠(2𝜔𝑡+2𝜑) 𝐴2 𝑠𝑖𝑛(2𝜔𝑡+2𝜑) 𝑇
𝐼 = 𝑇 ∫0 𝐴2 2𝐶𝑜𝑠 2 (𝜔𝑡 + 𝜑) = 𝑇 ∫0 2𝐴2 2
= 𝑇
[𝑡 + 2𝜔
] =
0
𝐴2
𝑇
[𝑇 + 0] soit I=𝐴2
𝐿′ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é𝑙𝑢𝑚𝑖𝑛𝑒𝑢𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑏𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑐𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑎(𝑡)𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑟é 𝑑𝑒 𝑠𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒
1.1.3Déphasage d’une vibration par rapport à une autre de même pulsation :
Soient 2 vibrations scalaires 𝑎1 (𝑡)𝑒𝑡 𝑎2 (𝑡)𝑑𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝜔
𝑎1 (𝑡) = 𝐴1 √2𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑1 ) et
𝑎2 (𝑡)=𝐴2 √2𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑2)
Par définition, le déphasage de 𝑎2 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑎1 𝑒𝑠𝑡𝜑𝜑2⁄ = 𝜑2 − 𝜑1
𝜑1
𝜑𝜑2⁄ = 0(2𝜋), 𝑎1 (t) et𝑎2 (t) sont en phase
𝜑1
𝜋
𝜑𝜑2⁄ = 2 (2𝜋), 𝑎2 (𝑡) est en quadrature avance par rapport à 𝑎1 (𝑡)
𝜑1
𝜑𝜑2⁄ = 𝜋(2𝜋) 𝑎2(𝑡) est en opposition de phase avec 𝑎1(𝑡)
𝜑1
𝜋
𝜑𝜑2⁄ = − , 𝑎2 (𝑡)𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑑𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑟𝑒𝑡𝑎𝑟𝑑 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑎1 (𝑡)
𝜑1 2
1.1.4-Vibration scalaire, propagée, progressive, plane
Considérons la fonction d’espace-temps :
𝑥
𝑎(𝑡, 𝑥 ) = 𝐴√2Cos[𝜔(𝑡 − 𝑣 )] , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑣 > 0, 𝑥 mesurant l’abscisse d’un point quelconque.
𝑎(𝑡, 𝑥) est appelé onde plane progressive. Remarquons que l’onde couple l’espace
𝑥
(variable x) et le temps (variable t) dans le bloc 𝑡 − 𝑣
A x fixé, 𝑎(𝑡, 𝑥) est une vibration scalaire temporelle de période 𝑇 =
2𝜋
𝜔
𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 𝐴
2𝜋
A t fixé, 𝑎(𝑡, 𝑥 ) est une vibration scalaire spatiale de période spatiale𝜆=𝑣. 𝜔 = 𝑣𝑇. Tous
les point du plan 𝑥 = 𝑥0 𝑣𝑜𝑖𝑒𝑛𝑡 à 𝑡 𝑓𝑖𝑥é, 𝑙𝑎 𝑚ê𝑚𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑎 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑎(𝑡, 𝑥0 ) = 𝑎0 . Le
plan 𝜋0 𝑑′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑥 = 𝑥0 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙é 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑 ′ 𝑜𝑛𝑑𝑒𝑎0 à 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑡 . C’est en cela que
l’onde est plane
1.1.5- Direction et sens de propagation d’une onde plane, célérité.
𝑥
Soit l’onde 𝑎(𝑡, 𝑥 ) = 𝐴√2𝐶𝑜𝑠 [𝜔(𝑡 − 𝑣 )], considérons à la date t le plan d’onde 𝑎0
𝑥0
d’abscisse 𝑥0 . 𝑎0 = 𝐴√2Cos[𝜔(𝑡 − )] , où se trouve ce plan d’onde à la date 𝑡 + 𝑑𝑡?
𝑣
C’est là, l’essentiel de la question de propagation. Il se trouve à la position 𝑥 + 𝑑𝑥 telle
𝑥0 +𝑑𝑥
que 𝑎0 = 𝐴√2𝐶𝑜𝑠 [𝜔(𝑡 + 𝑑𝑡 − 𝑣
)] 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑛é𝑐𝑒𝑠𝑠𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝑥0 𝑥 +𝑑𝑥
𝜔(𝑡 − 𝑣
)=𝜔 (𝑡 + 𝑑𝑡 − 0 𝑣 ) . 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑑𝑥 = 𝑣𝑑𝑡, 𝑑𝑥 > 0 𝑠𝑖 𝑑𝑡 > 0 𝑒𝑡 𝑣 > 0
𝑥
Le plan d’onde 𝑎(𝑡, 𝑥 ) = 𝐴√2𝐶𝑜𝑠 (𝜔𝑡 − 𝑣 ) se translate parallèle à lui-même le long de
l’axe des x à la vitesse numérique v( avec v> 0 dans le sens des x croissant. On parle pour
𝑎(𝑡, 𝑥 ) de vibration scalaire propagée, plane, progressive dont la direction et le sens des
𝑥
x croissant de célérité v. on vérifiera qu’à une expression du type𝐴√2𝐶𝑜𝑠 [𝜔 (𝑡 − 𝑣 )]
Avec v> 0 correspond à une progression à la célérité v dans la direction et le sens des x
croissant.
1.1.6-Intensité d’une vibration lumineuse scalaire propagée.
On le définit encore comme :
1 𝑇
I= ∫0 𝑎2 (𝑡, 𝑥 )𝑑𝑡 on note alors que I=𝐴2 L’intensité lumineuse se conserve tout le long de
𝑇
la propagation
1.1.7-Célérité de la lumière dans le vide, longueur d’onde, indice
L’expérience montre que la lumière peut se propager dans le vide avec une célérité que
l’on note c=3.108 𝑚𝑠 −1
Nous admettrons que dans un milieu matériel, linéaire, homogène, isotrope,
𝑐
parfaitement transparent, non dispersif, la lumière se propage à la célérité 𝑣 = 𝑛 𝑜ù 𝑛
est appelé indice du milieu.
L’indice est un scalaire sans dimension
La linéarité exige qu’il propage à la même célérité les vibrations
𝑎(𝑡), 𝑏(𝑡)𝑒𝑡 𝑝𝑎(𝑡) + 𝑞𝑏(𝑡) où p et q sont des réels quelconques.
L’homogénéité exige qu’il propage à la même célérité les vibrations indépendamment du
choix de M au voisinage duquel elle se propage.
L’isotropie du milieu exige qu’il propage à la même célérité les vibrations
indépendamment de leur direction de propagation.
La parfaite transparence exige que la propagation se fasse sans atténuation de la valeur
efficace A (donc de l’intensité I)
La non dispersion du milieu exige qu’il propage à la même célérité les vibrations
indépendamment de leur pulsation 𝜔
La longueur d’onde dans le vide est la longueur parcourue par l’onde pendant une
𝑐 2𝜋
période temporelle soit : 𝜆=𝑐𝑇 = 𝜈 = 𝑐. 𝜔
La longueur d’onde dans le vide d’une onde lumineuse détermine sa couleur, son
aspect chromatique.
Les longueurs d’ondes dans le vide des ondes lumineuses visibles s’inscrivent
approximativement dans l’intervalle : 400à 800nm (1nm=10−9 𝑚) à titre d’exemple :
546nm : vert (lampe à vapeur de Hg )
589nm : donne du jaune (lampe à vapeur du sodium)
633nm : donne du rouge (LASER He-Ne)
𝜆< 400nm définit l’ultraviolet (UV)
𝜆> 800𝑛𝑚 definit l’infrarouge (IR)
Une vibration de 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝜔𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑′ 𝑜𝑛𝑑𝑒𝜆 bien determiné est dite
monochromatique. Notons encore quelques valeurs d’indices dans le domaine du
visible pour 𝜆= 589,3( raie moyenne du doublet jaune du sodium)
𝑛𝑎𝑖𝑟 = 1,0003 𝑛𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒 = 1,50 𝑛𝑒𝑎𝑢 = 1,33

𝑛𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑚𝑒 = 1,75 𝑛𝑑𝑖𝑎𝑚𝑎𝑛𝑡 = 2,42


Dans un milieu d’indice n, la longueur d’onde d’une vibration scalaire propagée est 𝜆𝑛 =
𝑐 𝜆
𝑣𝑇 = 𝑇 =
𝑛 𝑛

I.2-VIBRATION LUMINEUSE VECTORIELLE


1.2.1 Définition :
Soit le plan (y, o, z) rapporté au repère orthonormé ((𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 , ⃗⃗⃗ 𝑒𝑧 ) ; l’axe des x rapporté à ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥
complète le trièdre orthonormé direct (𝑒⃗⃗⃗⃗⃗𝑥 , 𝑒⃗⃗⃗⃗⃗𝑦 , ⃗⃗⃗
𝑒𝑧 ). Un vecteur vibrant de ce plan a pour
expression : 𝐸⃗ (𝑡) = 𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝐸𝑧 √2𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑)𝑒 ⃗⃗⃗𝑧 avec 𝐸𝑦 𝑒𝑡𝐸𝑧 des réels

Positifs, et 𝜑 un réel
N.B : Cette expression de E ne fait pas intervenir les
coordonnées spatiales y et z. Elle est la même quel que
soit le point M du plan x=0. On peut écrire ∀𝑀 ∈
𝑦𝑜𝑧, 𝐸 (𝑀, 𝑡) = 𝐸 (0, 𝑡) = 𝐸 (0,0,0, 𝑡) =
𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑)𝑒𝑧 On reconnait sur
⃗⃗⃗
𝑒𝑧
cette expression , les notions de pulsation d’une
composante, d’un déphasage d’une composante par
rapport à l’autre conformément aux définitions dans le
paragraphe 1.1

1.2.2-Intensité d’une vibration lumineuse scalaire :

Nous admettrons que les récepteurs optiques usuels sont pour les vibrations lumineuses vectorielles,
sensibles à la quantité I, baptisé encore intensité lumineuse.
1 𝑇 1 𝑇
𝐼 = 𝑇 ∫0 𝐸 2 (𝑡)𝑑𝑡 = 𝑇 ∫0 [𝐸𝑦2 (𝑡) + 𝐸𝑧2 (𝑡)]𝑑𝑡= 𝐸𝑦2 + 𝐸𝑧2 = 𝐼𝑦 + 𝐼𝑧

L’intensité lumineuse de la vibration vectorielle est la somme des intensités lumineuse de ses
composantes scalaires.

1.2.3- Vibrations vectorielles polarisées :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , alors nécessairement , au cours


⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐸(𝑡)
Soit P, le point du plan Oyz de coordonnées(y,z) tel que 𝑂𝑃
du temps, P décrit dans Oyz la trajectoire dont la représentation paramétrique est :

𝑦 = 𝐸𝑦 𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡

𝑧 = 𝐸𝑧 𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + 𝜑)
La nature géométrique de cette trajectoire définit la nature de la polarisation de la vibration
vectorielle.
𝜋
𝑆𝑖 𝜑 = 2
𝑒𝑡 𝐸𝑧 = 𝐸𝑦 , 𝑃 décrit un cercle et on parle de vibration vectorielle polarisée circulairement.
Dans les autres cas P décrit une ellipse et l’on parle d’un vibration vectorielle polarisée
elliptiquement.

1.2.4- Vibration vectorielle propagée, progressive plane, transverse

Considérons la fonction d’espace- temps

⃗⃗⃗⃗ 𝑀, 𝑡) = 𝐸⃗ (𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) = 𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠𝜔(𝑡 − 𝑛𝑥)𝑒𝑦 + 𝐸𝑧 √2𝐶𝑜𝑠((𝜔𝑡 − 𝑛𝑥) + 𝜑))𝑒𝑧


𝐸( 𝑐 𝑐

Il s’agit d’une onde au sens du paragraphe 1.1.4 progressive, plane dans la direction et le sens de x
𝑐
croissant de célérité , d’intensité I=𝐸𝑦2 + 𝐸𝑧2
𝑛

La direction de propagation ⃗⃗⃗⃗


𝑒𝑥 et celle de la vibration du vecteur E (parallèle au plan Oyz) sont
perpendiculaires. C’est en ce sens qu’on dit que l’onde est transverse.

N.B- Ne pas confondre la variable x de la propagation avec les indices y et z de composante du


vecteur transverse 𝐸⃗ .

1.2.5-Caractère droit ou gauche d’une polarisation elliptique

Soit une vibration vectorielle polarisée elliptiquement, qui se propage dans la direction et le sens des
x croissant. Le vecteur directeur de la propagation est 𝑒𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑒𝑥 .

A x bloqué, l’évolution temporelle de P est telle que ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑃 = 𝐸⃗ (𝑥 𝑏𝑙𝑜𝑞𝑢é, 𝑡) fixe la nature de la
polarisation. Mais l’observateur regardant dans une polarisation elliptique ;tourner P autour de O
apprécie cette rotation dans un sens ou bien dans un autre selon qu’il est d’un côté ou de l’autre du
plan observé. La convention usuelle est la suivante :

-L’observateur (ici placé en x=∞) qui voit venir sur lui 𝑒𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 conclut à une polarisation
elliptique droite s’il voit P tourner dans le sens des aiguilles d’une montre et à une polarisation
gauche dans le sens contraire.

z
𝜋
Lorsque 𝐸𝑦 = 𝐸𝑧 , 𝑒𝑡𝜑 = ,
2
𝜋
𝐸⃗ (𝑥 = 0, 𝑡) = 𝐸𝑦 √2 [𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒𝑦 + 𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 + )𝑒𝑧 ]
2
Soit 𝐸𝑦 (𝑡) = 𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡

𝐸𝑧 (𝑡) = −𝐸𝑦 √2 sin 𝜔𝑡

A partir de t=o, tout t=0+ 𝐸𝑦 (𝑡) 𝐸𝑧 (𝑡) donc la


y polarisation est circulaire droite
x
1.2.6-Plan de polarisation d’une vibration vectorielle polarisée rectilignement

Soit par exemple la vibration

𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒𝑦 + 𝐸𝑧 √2𝐶𝑜𝑠𝜔𝑒𝑧 , 𝐸(𝑀, 𝑡) est colinéaire à chaque fois au vecteur


𝐸𝑦 𝐸𝑧
transverse unitaire 𝑢
⃗ de composante ( , ). Le plan (𝑢
⃗ , 𝑒𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ) définit le plan de
√𝐸𝑦2 +𝐸𝑧2 √𝐸𝑦2 +𝐸𝑧2

polarisation de la vibration rectiligne

1.2.7-Milieu anisotrope biréfringent rectiligne

Il existe dans la nature des milieux qui propagent suivant ox, avec des célérités différentes les
différentes vibrations vectorielles polarisées rectilignement le long de Oy et celles polarisées le long
𝑐 𝑐
de Oz. ces deux polarités sont notées : 𝑣𝑦 = 𝑛 , 𝑒𝑡 𝑣𝑧 = 𝑛 Le milieu distingue la direction Oy de celle
𝑦 𝑧

de Oz. Ainsi le milieu est anisotrope. Il présente deux indices différentes pour des vibrations
rectilignes. On dit qu’on a affaire à un milieu biréfringent rectiligne.
𝑛𝑦 𝑥 𝑛𝑧
E(x,t)= 𝐸𝑦 √2𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 − ) +𝐸𝑧 √2𝐶𝑜𝑠(𝜔𝑡 − )
𝑐 𝑐

Exercice : 1.1-Théorie de la lame demi-onde symétriseur :

Soit la vibration vectorielle au point O

𝐸⃗ (0, 𝑡) = 𝐸√2(𝐶𝑜𝑠𝜃𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝐶𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒𝑧 ). Montrer que cette vibration est polarisée


rectilignement suivant une direction que l’’on déterminera. Cette vibration se propage dans un
milieu biréfringent rectiligne d’épaisseur l le long de Px, d’indices respectifs à 𝑛𝑦 𝑒𝑡 𝑛𝑧 tel que
𝜋𝑐
(𝑛𝑧 − 𝑛𝑦 )𝑙 = . Calculer la longueur d’onde dans le vide d’une vibration lumineuse de pulsation 𝜔.
𝜔
Justifier le nom demi-onde donné à cette lame. Calculer, 𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) la vibration propagée au point L
d’abscisse l sur Ox. Montrer que cette dernière est polarisée rectilignement suivant une direction que
𝜋
l’on déterminera. Examiner le cas particulier où 𝜃 = 0(𝜋), 𝑒𝑡 𝜃 = 2 (𝜋). Justifier le vocabulaire
suivant lequel ue lame demi-onde est un symétriseur par rapport à ses lignes neutres.

Solution :
𝐸𝑧 (𝑜,𝑡)
𝐸𝑦 (0,𝑡)
= 𝑡𝑎𝑛𝑔𝜃 ∀𝑡 donc la vibration 𝐸⃗ (0, 𝐿) plane dans Oyz est polarisée rectilignement le long de
⃗ (𝜃 ) = 𝐶𝑜𝑠𝜃𝑒𝑦 + 𝑆𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧 .
𝑢
2𝜋
La longueur d’onde dans le vide d’une vibration lumineuse de pulsation 𝜔 est égale à 𝜆 = 𝑐𝑇 = 𝑐 𝜔
𝜆
avec nos hypothèse, (𝑛𝑧 − 𝑛𝑦 )𝑙 = 2 d’où le nom de la lame.
𝑐 𝑐
Propageons alors 𝐸⃗ (0, 𝑡), sa composante 𝐸𝑧 à 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑛𝑧
et sa composante𝐸𝑦 à 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑛𝑦
𝑛𝑦 𝑙 𝑛 𝑙
d’où 𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) = 𝐸√2(𝑐𝑜𝑠𝜃𝑐𝑜𝑠 [𝜔 (𝑡 − 𝑐 )] 𝑒𝑦 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠 [𝜔 (𝑡 − 𝑐𝑧 )] 𝑒𝑧 )

Remplaçons 𝑛𝑧 𝑝𝑎𝑟 (𝑛𝑧 − 𝑛𝑦 ) + 𝑛𝑦 nous obtenons :

𝑛𝑦 𝑙 ((𝑛𝑧 − 𝑛𝑦 ) + 𝑛𝑦 )𝑙
𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) = 𝐸√2 [𝑐𝑜𝑠𝜃𝑐𝑜𝑠 (𝜔(𝑡 − )) 𝑒𝑦 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑐𝑜𝑠 (𝜔(𝑡 − ) 𝑒𝑧 ]
𝑐 𝑐
𝑛 𝑙 𝑛 𝑙
𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) = 𝐸√2 [𝑐𝑜𝑠𝜃 cos (𝜔 (𝑡 − 𝑐𝑦 )) 𝑒𝑦 − 𝑐𝑜𝑠𝜃sin(𝜔 (𝑡 − 𝑐𝑦 ))𝑒𝑧 ] de sorte que :
𝐸𝑧 (𝐿,𝑡)
𝐸𝑦 (𝐿,𝑡)
= −𝑡𝑔𝜃=𝑡𝑔(−𝜃 )∀𝑡

La vibration 𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) est donc polarisé rectilignement le long de 𝑢


⃗ (−𝜃) = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑦 − 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧
𝜋
⃗ (𝜃 ) = 𝑢
Au sens près, 𝑢 ⃗ (−𝜃 )𝑠𝑖 𝜃 = 0(𝜋)𝑒𝑡 𝜃 = 2 (𝜋). La vibration rectiligne 𝑒𝑦 𝑒𝑡𝑒𝑧 ne sont donc
pas changées à la sortie de la lame. Les vibrations rectilignes 𝑒𝑦 , 𝑒𝑧 ne sont donc pas changées à la
sortie de la lame. Les directions 𝑒𝑦 𝑒𝑡 𝑒𝑧 sont dites des lignes neutres. En dehors de ces cas, une
vibration 𝑢⃗ (𝜃 )𝑒𝑠𝑡 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔é𝑒 𝑒𝑛 𝑢⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(−𝜃 ), rectiligne , symétrique de 𝑢
⃗ (𝜃) par rapport à 𝑒𝑦 (𝑜𝑢 à 𝑒𝑧 ). On
dit que la lame demi-onde est un symétriseur par rapport à ses lignes neutres.

1.2.8-Milieu anisotrope biréfringent circulaire

Il existe dans la nature des milieux qui propage suivant Ox, avec des célérités les vibrations
𝑐
vectorielles polarisées circulairement à gauche et à droite. Ces deux célérités sont notées 𝑣𝐺 = 𝑛 et
𝐺
𝑐
𝑣𝐷 = 𝑛 . Le milieu distingue la rotation à gauche de la rotation à droite, on dit qu’il est anisotrope. Il
𝐷
présente deux indices différents pour des vibrations circulaires. En cela il est biréfringent circulaire. Si
𝐸⃗ (𝑥, 𝑡) = 𝐸√2(𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡𝑒𝑦 + 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡𝑒𝑧 ) (cas d’une polarisation circulaire à gauche, alors
⃗⃗⃗⃗𝐸 (𝑥, 𝑡) = 𝐸√2(𝑐𝑜𝑠𝜔 (𝑡 − 𝑛𝐺𝑥) 𝑒𝑦 + 𝑠𝑖𝑛𝜔 (𝑡 − 𝑛𝐺𝑥) 𝑒𝑧 ) tandis que :
𝑐 𝑐

⃗⃗⃗⃗𝐸 (𝑥, 𝑡) = 𝐸√2(𝑐𝑜𝑠𝜔 (𝑡 − 𝑛𝐷 𝑥) 𝑒𝑦 − 𝑠𝑖𝑛𝜔 (𝑡 − 𝑛𝐷 𝑥) 𝑒𝑧 ) est le cas d’une polarisation circulaire


𝑐 𝑐
droite

Exercice 1.2 : Théorie cinématique de Fresnel du pouvoir rotatoire : activité optique

Soit la vibration vectorielle au point O, 𝐸𝑅 (0, 𝑡) = 𝐸√2 cos 𝜔𝑡𝑒𝑦 . Montrer qu’on peut le décomposer
en deux vibrations, l’une circulaire gauche 𝐸⃗𝑐𝐺 (𝐿, 𝑡) et l’autre circulaire droite𝐸⃗𝑐𝐷 (𝐿, 𝑡). Ces deux
vibrations circulaires composantes se propagent dans la direction et le sens desx croissants dans un
milieu biréfringent circulaire d’indice 𝑛𝐺 𝑒𝑡 𝑛𝐷 , 𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑙 le long de 𝑂𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗ Calculer au point L de
sortie d’abscisse l les composantes 𝐸𝑐𝐺 (𝐿, 𝑡) 𝑒𝑡 𝐸𝑐𝐷 (𝐿, 𝑡) Quelle est la polarisation au point L de la
vibration reconstituée 𝐸⃗ (𝐿, 𝑡). Calculer l’angle αque font les vecteurs 𝐸⃗𝑅 (0,t) et 𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) en fonction
des données

Solution :

On peut écrire :
𝐸 √2 𝐸 √2
𝐸𝑅 (0, 𝑡) 2
𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 + 2
𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡

𝐸 √2 𝐸 √2
2
𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 − 2
𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡

𝐸 √2𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡 𝐸 √2𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡
2 2
Soit 𝐸𝑐𝐺 { +𝐸𝑐𝐷 {
𝐸 √2𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 𝐸 √2𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
2
− 2
𝑐 𝑐
En propageant 𝐸𝑐𝐺 à la vitesse 𝑛 et 𝐸𝑐𝐷 à 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑛
on obtient par reconstitution en L à la date
𝐺 𝐷
(𝑛 +𝑛 )𝑙 (𝑛 −𝑛 )𝜔𝑙
𝐸√2𝑐𝑜𝑠 [𝜔(𝑡 − 𝐺 2𝑐 𝐷 )] 𝑐𝑜𝑠 [ 𝐷 2 𝐺 ] 𝐸𝑧 (𝐿,𝑇)
t 𝐸⃗ (𝐿, 𝑡) = { (𝑛𝐺 +𝑛𝐷)𝑙 𝑛 −𝑛 )𝜔𝑙
vecteur tel que 𝐸𝑦
=tg 𝛼
𝐸√2𝑐𝑜𝑠 [𝜔(𝑡 − ] 𝑠𝑖𝑛 [ 𝐷 𝐺 ]
2𝑐 2
𝜔𝑙
Avec α=22𝐶 (𝑛𝐷 − 𝑛𝐺 )

On reconnaît en E(L,T) une vibration rectiligne de nouveau, mais la direction de polarisation est celle
de la droite∆𝑞𝑢𝑖 𝑓𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑂𝑦 ⃗⃗⃗⃗⃗ l’angle α. Le plan de polarisation rectiligne à l’entrée du milieu
biréfringent circulaire est le le plan Oxy, à la sortie c’est le plan Ox∆. Il a tourné de α. On dit que αest
le pouvoir rotatoire du milieu biréfringent circulaire qui présente l’activité optique ou l’on comprend
qu’un milieu est actif optiquement est un milieu qui distingue la gauche de la droite

1.3-LA LUMIERE NATURELLE NON POLARISEE

1.3.1Ordre de grandeurs usuels

L’émission de la lumière se fait au niveau atomique suivant un processus complexe dont nous
donnerons les grandes lignes.

Un atome peut émettre une vibration vectorielle mono pulsation 𝜔 pendant une durée finie 𝜏,
vibration vectorielle polarisée ( avec une phase 𝜑 bien déterminée sur la durée 𝜏) qui se propage
2𝜋
dans le vide à la célérité c avec la longueur d’onde 𝜆= CT = c. 𝜔

Typiquement dans le visible, avec des sources lumineuse du genre lampe à vapeur de sodium Na on a
T=2.10−15 s, 𝜏~10−9 𝑠, puis l’émission s’arrête, reprenant ensuite au hasard avec une autre phase,
une autre 𝜏 même si la période T est la même. On ne peut parler que de durée moyenne
statistique < 𝜏 > sur un grand nombres de pulses, de train d’ondes. 𝜑 est distribuée aléatoirement
entre 0 et 2𝜋 sur un grand nombres de pulses 𝜏0 .

Or les récepteurs quadratiques lents moyennent dans le temps leur observation sur une durée
1 𝜏 1 𝑇
𝜏0 ~0,1𝑠 Or 𝜏0 ≫ 𝑇de sorte que : 𝐼 = ∫0 𝑎2 (𝑡)𝑑𝑡= ∫0 𝑎2 (𝑡)𝑑𝑡
𝜏 𝑇

Dès l’instant que a(t) est périodique temporel de période T≪ 𝜏0

En résumé, pour des sources dites de lumières naturelles :

𝜏 ≅ 10−9 s durée moyenne d’émission d’un train d’onde

𝑇 ≅ 10−15 s période temporelle de la lumière émise

𝜏0 ≅ 10−1 𝑠 durée de moyenne des observations des récepteurs usuels.

𝜑 le déphasage d’une composante transverse de la vibration vectorielle

𝜔 propagée pendant la durée < 𝜏 >par rapport à l’autre composante transverse, varie
aléatoirement un grand nombre de fois pendant la durée 𝜏0 , 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡 toutes les valeurs entre 0 et
2𝜋 avec une égale probabilité

1.3.2-Polarisation théorique d’une lumière naturelle

Un observateur rapide, capable de déceler les moindres détails les polarisations d’une lumière
naturelle, ferait l’observation suivante :

Pendant la première nanoseconde il verrait le point P (extrémité de ⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑃 = 𝐸⃗ (𝑡)) décrire par exemple
un segment de droite, puis plus rien , puis pendant une autre nanoseconde, une ellipse puis plus rien,
puis pendant une autre nano seconde ,un cercle ainsi de suite
1.3.3-Symétrie de révolution « à l’œil » de la lumière naturelle

Se fait à l’œil (et beaucoup d’autres récepteurs usuels) moyennent leur observation sur 0,1s environ
de sorte qu’à peu près toutes les polarisations rectilignes, circulaires elliptiques défilent pendant la
durée d’observation. L’œil à son échelle de temps ne peut plus accorder une polarisation particulière
à la lumière. Toutes les direction de polarisation rectiligne, toutes les directions d’axes et excentricité
d’ellipses sont possibles. C’est dans ce sens qu’on dit traditionnellement que la lumière naturelle
présente la symétrie de révolution (autour de sa direction de propagation. Ce qui implicitement
fournit le caractère transverse de la lumière).

1.3.4-Schématisation de la lumière naturelle non polarisée :

Nous admettons définitivement à première approche décrire la lumière naturelle non polarisée
comme une vibration vectorielle qui, si elle se propage le long de 𝑒𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =𝑒𝑥 avec une direction
de plan transverse Oyz dans un milieu linéaire, homogène, isotrope, transparent non dispersifà
l’allure suivante :

𝑥 𝑥
𝐸⃗ (𝑀, 𝑡) = 𝐸√2𝑐𝑜𝑠𝜔 (𝑡 − 𝑐 ) 𝑢
⃗ + 𝐸√2𝑐𝑜𝑠 [𝜔 (𝑡 − 𝑛 ) + 𝜑] 𝑣 ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗𝑣, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ , avec (𝑢, 𝑒𝑥 ) = 1
𝑛 𝑐

Et 𝑢
⃗ quelconque, unitaire transverse

𝜑𝑎𝑙 variable aléatoirement entre o et 2𝜋 environ 108 fois sur la durée moyenne d’observation des
récepteurs lumineux usuels soit 𝜏0

L’intensité lumineux d’une telle vibration s’assimile alors :


1 𝑇 1 𝜏
𝐼 = 𝑇 ∫0 𝐸 2 (𝑀, 𝑡)𝑑𝑡 = 2𝐸 2 = 𝜏 ∫0 0 𝐸 2 (𝑀, 𝑡)𝑑𝑡=< 𝐸 2 > symbole de la valeur moyenne . En d’autre
0
terme, on sait que la lumière monochromatique 𝜔, naturelle non polarisée, et schématisable en
⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑣 ) de même
terme de vibration vectorielles propagées, transverse rectiligne, rectangulaires (𝑢
valeur efficace, incohérente totalement entre elles 𝜑𝑎𝑙 d’intensité lumineuse 2𝐸 2 .

⃗⃗⃗⃗ pourvu
⃗ , 𝑣)
La représentation graphique se fait suivant la fig 1.1 indépendamment du choix de ((𝑢
⃗ , 𝑣 , ⃗⃗⃗⃗
que ((𝑢 𝑒𝑥 )=1

𝑣
𝑒𝑥
𝑢

Exercice 1.3-Lame cristalline quart d’onde

Fabrication d’une polarisation elliptique. . Soit un milieu cristallin compris entre x=0 et x=l
biréfringent et rectiligne, 𝑛𝑦 𝑒𝑡 𝑛𝑧 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛𝑧 > 𝑛𝑦 Au point 0 on considère une vibration vectorielle
2𝜋
rectiligne 𝐸⃗ (0, 𝑡) = 𝐸√2𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡(𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑦 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑧 ) avec 𝜔 = 𝑐. 𝜆
. La lame est telle que
𝜆
(𝑛𝑧 − 𝑛𝑦 ) = (cas d’une lame quart d’onde). La vibration se propage dans lans la direction et le
4
sens des x croissant. Calculer la vibration au point L d’abscisse l à la sortie du milieu cristallin quart
𝜋 𝜋 𝜋
d’onde ? On distinguera le cas où 𝜃 = 0 ( 2 ) ; 𝜃 = 4
( 2 ) et les autres cas.

Quelle peut être l’utilité pratique d’une telle lame ?

Quelle conclusion pourrait-on tirer de l’application du principe de retour inverse à ce cas précis ?

2-FONDEMENT DE L’OPTIQUE GEOMETRIQUE. LOIS DE DESCARTES-SNELL

-Introduction :

Dans ce chapitre nous allons jeter les bases de l’optique géométrique en établissant la notion de
rayons lumineux puis en posant les principes fondamentaux qui gouvernent la marche de ces rayons
à travers les systèmes dioptriques ou catadioptriques, considérés comme une succession de milieux
d’indices différents.

2.1-Notion de rayons lumineux

2.1.1-Le rai de lumière et le rayon LASER

On peut constater que le soleil envoie à travers la fenêtre d’une pièce sombre, de la lumière qui
s’organise en rais de lumière, rais en général matérialisé par de fines particules poussiéreuses en
suspension dans l’air.

De même, il nous semble à première vue, que le faisceau lumineux émergeant d’un LASER He-Né
matérialise une droite pour que sa couleur rouge soit révélée par la présence d’une fumée ou de
poussière de craie. Cependant, la section du faisceau LASER aune section d’aire quelque 𝑚𝑚2 à
quelque mètre de la fenêtre de sortie du LASER. Nous pouvons donc parler d’un rayon lumineux
rectiligne laser à l’approximation qui néglige la largeur du faisceau.

L’idée qui vient alors à l’esprit est de tenter de rétrécir le faisceau jusqu’à obtenir une meilleure
matérialisation optique de la droite avec un fil fin tendu. Pour cela on diaphragme la fenêtre de
sortie du laser avec une ouverture circulaire de rayon variable, ménagé dans un plan opaque
(diaphragme à vis) ; on constate alors expérimentalement que si on diaphragme trop, au lieu de
rétrécir le faisceau, à la sortie du laser on l’élargit, la lumière en se divisant en différente fraction : il y
a diffraction à la sortie.

L’apparition de ce nouveau phénomène constitue une limitation de fait à une bonne matérialisation
de la notion de rayon lumineux, idéal mathématique. L’ordre de grandeur du rayon du diaphragme
minimum si l’on veut éviter la diffraction est 𝜆 longueur d’onde dans le vide de la lumière utilisée.

En résumé, pour pouvoir évoquer la notion de rayon lum)ineux, nous devons considerer des
faisceaux fins à notre échelle (de section de l’ordre de 0,01𝑚𝑚2 , mais relativement épais à l’échelle
de 𝜆 (𝜆~10−3 𝑚𝑚)
2.1.2- Critère de validité de l’optique géométrique
L’optique géométrique s’occupe de la marche des rayons lumineux en négligeant les
phénomènes de diffraction. Elle exige alors idéalement que l’on travaille avec des faisceaux donc
des diaphragmes dont l’ordre de grandeur reste important devant la longueur d’onde moyenne
de la lumière utilisée. En un mot, l’optique géométrique, c’est le domaine des diaphragmes large
devant la longueur d’onde. Par contre le phénomène de diffraction apparaît lorsque le rayon du
diaphragme est petit devant la longueur d’onde
2.2-PRINCIPES FONDANT L’OPTIQUE GEOMETRIQUE
2.2.1- Commentaire initial sur la question de principe
Nous allons énoncer dans ce qui suit une série de principes de propagation, de retour inverse,
d’individualisme de réflexion-réfraction vitreuse, de réflexion métallique parfaite, principes
observables expérimentalement, justifiés à postériori théoriquement par les conséquences
logiques que l’on peut en tirer. Il faut savoir cependant, que dans une théorie plus élaborée, celle
due au physicien Pierre de Fermat ces principes apparaissent comme des théorèmes.
2.2.2-Principe de propagation rectiligne de la lumière
Il s’énonce ainsi : Dans un milieu linéaire homogène, isotrope et transparent, caractérisé par son
indice n, les rayons lumineux sont rectilignes. Ce principe apparait d’évidence dans les notions
d’ombre portées, de pénombre et de pleine lumière. Le phénomène de l’éclipse en donne aussi
une preuve astronomique importante.
2.2.3-Principe de retour inverse de la lumière
Il s’énonce ainsi : Dans un milieu linéaire, isotrope, transparent, la lumière peut emprunter un
trajet matérialisé par un rayon lumineux indépendant du sens de parcours. En d’autre termes,
plus imagés, si pour aller de A à A’, la lumière emprunte le trajet 𝑇𝑎 de gauche vers la droite ; la
lumière pour aller de A’ à A peut emprunter le trajet 𝑇𝑟 avec 𝑇𝑟 ≡ 𝑇𝑎

𝑇𝑎 𝑇𝑟
A’
A
Fig.2.1
2.2.4-Principe d’individualisme du rayon lumineux
Il stipule que la marche de la lumière n’est pas affectée par celle de ses voisins. Un rayon
lumineux poursuit sa marche individuellement
2.2.5-Principe de réflexion-réfraction vitreuse : Loi de Descartes-Snell
On définit d’abord un dioptre comme une surface de séparation de deux milieux linéaires,
homogènes, isotropes transparents d’indices 𝑛1 𝑒𝑡 𝑛2 , 𝑛1 étant l’indice du milieu où se trouve la
source primitive de la lumière.
La nature de la surface fixe le nom du dioptre. S’il s’agit d’un morceau de plan, on parle
3
de dioptre plan (1,2 )par exemple (air, verre) ; s’il s’agit d’une calotte sphérique, on parle d’un
4
dioptre sphériques (3 , 1) (goutte d’eau)
Rayon incident Rayon réfléchi
𝑢
⃗1 𝑢
⃗r RETOUR

ALLER 𝑛1 𝑖1 𝑛⃗𝑟
Ir (𝜋)Plan tangent en I au dioptre

𝑛⃗2
𝑖2
𝑢
⃗2
Rayon réfracté (transmis)
Fig.2.2-Marche des rayons lumineux
Le dioptre sépare l’espace en deux régions : l’une d’où vient primitivement la lumière(l’espace
d’indice 𝑛1 ) qu’on appelle espace objet réel (EOR) et l’autre où va définitivement la lumière
transmise à travers le dioptre qu’on appelle espace image réelle transmise (EIRT). La frontière
entre EOR et EIRT est la surface dioptrique.
La normale au point d’incidence I au dioptre est orientée par 𝑛⃗2 pour la transmission (dans le
sen de la lumière incidente et la lumière transmise)
Le rayon incident est caractérisé par le vecteur unitaire 𝑢
⃗1
Le plan d’incidence (𝜋𝑖 ) est le plan (𝐼, 𝑢
⃗ 1 , 𝑛⃗2 )
L’angle d’incidence =𝑖1 = (𝑛⃗2 , 𝑢
⃗ 1)
Le rayon réfracté est caractérisé par 𝑢
⃗2
L’angle de réfraction est =𝑖2 = (𝑛⃗2 , 𝑢
⃗ 2)
Le rayon réfléchi est caractérisé par 𝑢
⃗ 𝑟 , on note 𝑟 = (𝑛⃗𝑟 , 𝑢
⃗ 𝑟 ) où 𝑛⃗𝑟 est la normale au dioptre au
point d’incidence mais dans le sens de la lumière au retour.
On peut énoncer les lois de Descartes-Snell :
1°) Les rayons réfracté et réfléchi appartiennent au plan d’incidence
2°) 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖1 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝑖2
3°) 𝑟 = −𝑖
On peut résumer le tout en terme de vecteur :
[𝑛1 𝑢
⃗ 1 ] 𝑇 =[𝑛2 𝑢
⃗ 2 ] 𝑇 = [𝑛1 𝑢
⃗ 𝑟 ] 𝑇 Où T est la projection tangentielle dans (𝜋 )
2.2.6-Cône de réfraction vitreuse-angle limite, réflexion vitreuse totale
Supposons que 𝑛1 < 𝑛2 on parle alors de réfraction d’un milieu moins réfringent vers un milieu
plus réfringent.
On note que 𝑖1 =o correspond à l’incidence normale
𝜋
𝑖1 = correspond à l’incidence rasante
2
𝜋
D’après la loi de Descartes-Snell, lorsque l’incidence prend toutes les valeurs entre 0 et 2
𝜋 𝑛
,𝑖2 prend toutes les valeurs entre 0 et 𝑖2𝑙 tel que 𝑛1 𝑠𝑖𝑛 2 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝑖2𝑙 soit 𝑖2𝑙 = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑛1 ). Ce
2
maximum définit l’angle limite de réfraction (
Quand le rayon incident tourne autour du point incident I dans EOR, le rayon réfracté se déplace
à l’intérieur et sur la surface du cône de révolution d’axe 𝑛⃗2 et de demi angle au sommet 𝑖2 on
l’appelle cône de réfraction.
En vertu du principe du retour inverse de la lumière, lors d’une réfraction (n2, n1) avec n1<n2
, un rayon incident d’angle d’incidence 𝑖2 ≤ 𝑖2𝑙 , trouve son réfracté dans l’espace d’indice n1. Par
contre un rayon incident d’angle d’incidence 𝑖2 > 𝑖2𝑙 ne peut trouver de réfracté dans l’espace
d’indices 𝑛1 , il ne peut que se réfléchir en I sur le dioptre . Il subit un phénomène de réflexion
totale

Exercice 2.1 : L’idée de Fermat pour la compréhension de la loi Descartes-Snell


Le plan est divisé en deux demi-plans par la droite (D). A est un point du premier demi-plan, B
du deuxième Ils se projettent orthogonalement en 𝐻1 𝑒𝑡 𝐻2 sur (D), tels que 𝐴𝐻1 = ℎ1 et
𝐵𝐻2 = ℎ2 ̅̅̅̅̅̅̅
𝐻1 𝐻2 = 𝑙 On oblige une particule à partir de A pour arriver en B en suivant le
chemin AI rectiligne dans le premier demi-plan, et IB rectiligne dans le deuxième demi-plan. Soit
𝑛1,2 le vecteur unitaire normal à( D) dirigé du premier vers le deuxième demi-plan. On pose
𝑖1 = (𝑛⃗1,2 , ⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐼 ) ⃗⃗⃗⃗ ) Les vitesses numériques de la particule sont respectivement
et 𝑖2 = (𝑛1,2 , 𝐼𝐵
𝑣1 𝑒𝑡 𝑣2 dans les deux demi-plans. Déterminer la relation entre 𝑖1 𝑒𝑡 𝑖2 pour que la durée 𝜃 de
parcours de la particule pour aller de A à B soit minimale quand I se déplace sur (D). Interpréter
le résultat si on considère la particule transporte de la lumière.
Solution
𝐴𝐼 𝐼𝐵 ℎ ℎ
A 𝜃= + = 1 + 2 de plus 𝑙 = 𝐻1 𝐼 + 𝐼𝐻2
𝑣1 𝑣2 𝑣1 𝑐𝑜𝑠𝑖1 𝑣2 𝑐𝑜𝑠𝑖2

=ℎ1 𝑡𝑔𝑖1 + ℎ2 𝑡𝑔𝑖2 (1) Quand I varie, l reste constante


mais 𝑖1 𝑒𝑡 𝑖2 varient.
h1 𝑖1
ℎ1 𝑑𝑖1 ℎ2 𝑑𝑖2
H1 I 𝐻2 Dl=0= + (2)si𝜃𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝜃 = 0
𝑐𝑜𝑠2 𝑖1 𝑐𝑜𝑠2 𝑖2

𝑛⃗1,2 ℎ2 0=
ℎ1 𝑠𝑖𝑛𝑖1 𝑑𝑖1
+
ℎ2 𝑠𝑖𝑛𝑖2 𝑑𝑖2
d’où
𝑣1 𝑐𝑜𝑠2 𝑖1 𝑣2 𝑐𝑜𝑠2 𝑖2

ℎ2 𝑑𝑖2 ℎ1 𝑠𝑖𝑛𝑖1 𝑑𝑖1 𝑣2


2
=−
𝑐𝑜𝑠 𝑖2 𝑣1 𝑐𝑜𝑠 2 𝑖1 𝑠𝑖𝑛𝑖2
En portant cette valeur dans (2) on obtient:
ℎ1 𝑑𝑖1 𝑣2 𝑠𝑖𝑛𝑖1
𝑐𝑜𝑠2 𝑖1
[1 −
𝑣1 𝑠𝑖𝑛𝑖2
] = 0 𝑑′ 𝑜ù𝑛é𝑐𝑒𝑠𝑠𝑎𝑖𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣1 𝑠𝑖𝑛𝑖2 = 𝑣2 𝑠𝑖𝑛𝑖1 et si la particule transportait de la
𝑐 𝑐 𝑐 𝑐
lumière alors 𝑣1 = 𝑛 et 𝑣2 = 𝑛 d’où 𝑛 𝑠𝑖𝑛𝑖2 = 𝑛 𝑠𝑖𝑛𝑖1 donc 𝑛1 𝑠𝑖𝑛𝑖1 = 𝑛2 𝑠𝑖𝑛𝑖2 cqfd on retrouve
1 2 1 2
la loi de Descartes-Snell relative à la réfraction dioptrique. C’est un des principes de Fermat qui
dit que pour aller d’un point à un autre la lumière met le moins de temps possible

2.2.7-Principes de réflexion métallique parfaite-loi de Descartes-Snell


Il existe des dispositifs, appelés miroirs parfaits tels que tout rayon incident tombant sur leur
surface est renvoyé dans son espace de départ sans aucune possibilité de transmission.
La nature de la surface parfaitement réfléchissante définit le nom du miroir (plan
sphérique, parabolique)
Dans la pratique, la surface parfaitement réfléchissant est métallique (argenture) de sorte que
l’on parle communément de miroir métallique :
EOR =EIRR
Du point de vu des lois de Descartes, la réflexion métallique parfaite est identique à la réflexion
vitreuse soit avec la notation au paragraphe2.2.5
𝑢
⃗ 1𝑇 = 𝑢
⃗ 2𝑇
𝑂𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑑𝑖𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑞𝑢𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜 𝑑𝑢 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑟é𝑓𝑙𝑒𝑐ℎ𝑖𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑦𝑚𝑒𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒𝑒 𝑑𝑢 𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡
𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑎 𝑙𝑎 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝐼 𝑎𝑢 𝑚𝑖𝑟𝑜𝑖𝑟

RETOUR
ALLER
𝑖1 r r=−𝑖1
𝑛⃗𝑟

Partie interdite à la lumière


2.3-DEFINITIONS ELEMENTAIRES DE L’IMAGERIE OPTIQUE
2.3.1-Dictionnaire de base
Système dioptrique : succession de dioptres
Système catadioptrique : succession de dioptre et de miroirs
Système centré : système de révolution (dans la géométrie et la répartition des indices) autour
d’un axe
Axe optique : Axe de révolution d’un système centré
Face d’entrée d’un système dioptrique centré : premier dioptre rencontré par la lumière
Face de sortie d’un système dioptrique centré : dernier dioptre rencontré par la lumière.
Sommet d’un système dioptrique centré : intersection avec l’axe optique des faces d’entrée et de
sortie.
Epaisseur d’un système dioptrique centré : distance entre ses sommets
Plan méridien ou axial : plan contenant l’axe optique
Plan transverse : plan perpendiculaire à l’axe optique
Sauf indication contraire, on raisonnera sur un système dioptrique centré, la lumière
venant de l’extrême gauche et se propageant de gauche à droite
LUMIERE PRIMITIVE TRANSMISSION LUMIER DEFINITIVE
Rayon incident : rayon venant de l’extrême gauche finissant sur la face d’entrée
Rayon émergeant : rayon vena de la face de sortie finissant à l’extrême droite
Point d’incidence : impact d’un incident sur la face d’entrée
Point d’émergence : Point de départ d’un émergent sur la face de sortie
Espace Objet Réel (EOR) espace à gauche de la face d’entrée
Espace Image Réelle (EIR) : espace à droit de la face de sortie
Point de type objet : point d’intersection mathématique de deux émergents
Point de type objet réel (EOR) espace à gauche de la face d’entrée
Espace image réel EIR : Espace à droite de la face de sortie
Point de type objet : point d’intersection de deux incidents
Point de type image : point d’intersection de deux émergents
Point de type objet réel : point de type objet appartenant à l’EOR
Point de type image réel : point de type image appartenant à l’EIR
Virtualité : contraire de réalité
Point de type objet virtuel : intersection de prolongement fictif au-delà de l’EOR de deux
incidents
Point du type image virtuel : intersection des prolongements fictifs au-delà de l’EIR de deux
émergents
Si on raisonne sur un système catadioptrique centré comportant un seul miroir, les définitions
précédentes s’étendent en notant qu’a l’incident la lumière va de gauche à droite et qu’à
l’émergence, elle va de droite à gauche. Ainsi la face d’entrée et de sortie coïncident, tout comme
l’EOR et l’EIR. Les figures ci-dessous illustrent ces définitions :
𝐴1 E=Espace
PTOR P=Point PTOV
T=Type B1
PTOV PTIR

 EOR 𝐵1
𝐴2 O=Objet PTIV
I=Image

R=Réel

PTIV
DIOPTRE MIROIR
Fig.2.5 Fig. 2.6
Les points A et A’ sont rigoureusement stigmatique pour un système optique donné Σ si
tout rayon incident sur Σ issus de A, repasse à l’émergence par le point mathématique A’

Σ
A A’ B
B’

On dit que (principe de retour inverse de la lumière)A et A’ sont rigoureusement stigmatiques


vis-à-vis de Σ
A et A’ sont rigoureusement conjugués/ à Σ c’est-à-dire si tous les émergents correspondant aux
incidents se coupent dans une zone dont le volume peut être raisonnablement assimilé à un
point ( 1mm3) est une bonne approximation

2.4-STIGMATISME RIGOUREUX DU MIROIR PLAN. STIGMATISME APPROCHE DU DIOPTRE


PLAN-APPLANETISME
2.4.1-Conjugaison rigoureuse par rapport à un miroir plan
Soit un miroir plan (M). Le réfléchi correspondant à un incident donné est de direction
symétrique de l’incident par rapport au plan du miroir
Donc le réfléchi contient (virtuellement) le
symétrique de A par rapport au plan du miroir
A A’ et ceci pour tout couple incident-réfléchi
correspondant. Il est évident que le miroir
plan est rigoureusement stigmatique pour
tout couple de points P et P’ symétrique par
rapport au plan du miroir
2.4.2-Conjugaison approché par rapport à un dioptre plan
Dioptre (DP) (DP)
𝑛 𝑛′

𝐻1 𝑖2
A 𝐴3 𝐴2 A H
Fig.2.10
Fig.2.11
Soit un dioptre plan, (DP) 𝑛, 𝑛′ avec 𝑛 > 𝑛′. Soit A un point de l’EOR. AH est un incident
normal n’est pas dévié
𝐴𝐻2 avec un angle d’incidence 𝑖2 . L’émergence correspondant coupe la normale AH en 𝐴′2 . On se
propose de calculer 𝐻𝐴′2
𝐻𝐻 𝐻𝐻
𝑡𝑔𝑖2′ = 𝐻𝐴′2 𝐻𝐴′2 = 𝑡𝑔𝑖2′ avec 𝑛𝑠𝑖𝑛𝑖1 = 𝑛′ 𝑠𝑖𝑛𝑖2′
2 2

Si on appelle 𝐴′3 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑟𝑡𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑚𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑡𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 à 𝑖3 à 𝑙𝑎 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒,


𝐻𝐴𝑡𝑔𝑖3
𝐻𝐴′3 = 𝑡𝑔𝑖3′
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛𝑠𝑖𝑛𝑖3 = 𝑛′ 𝑠𝑖𝑛𝑖3′

𝑡𝑔𝑖
De façon générale, 𝐻𝐴′𝑥 = 𝐻𝐴. 𝑡𝑔𝑖𝑥′ , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛𝑠𝑖𝑛𝑖𝑥 = 𝑛𝑠𝑖𝑛𝑖𝑥 = 𝑛′ 𝑠𝑖𝑛𝑖𝑥′
𝑥

Si on se limite par de judicieux diaphragme à des rayons peu inclinés sur l’axe AH (rayon
𝑛′
paraxiaux) alors 𝑖𝑘 𝑒𝑡 𝑖𝑘′ 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑒 𝑞𝑢𝑒: 𝑖𝑘 ~𝑠𝑖𝑛𝑖𝑘 ~𝑡𝑔𝑖𝑘 𝑎𝑢𝑞𝑒𝑙 𝑐𝑎𝑠 𝐻𝐴′𝑘 ≅ 𝐻𝐴. 𝑛

On constate alors au dégré d’approximation qui assimile un petit angle à son sinus ou à sa
tangent que tout rayon paraxial incident issus de A repasse à l’émergence par A’ sur l’axe AH tel
𝑛′
que HA’=HA 𝑛

Conclusion :
Dans les conditions de l’optique paraxial le dioptre plan est approximativement stigmatique
pour le couple (A,A’) avec une relation de conjugaison rapproché algébrique en (voir fig.2.11)
̅̅̅̅̅ 𝑛′
𝐻𝐴′ = 𝐻𝐴 ̅̅̅̅ . A’ est l’image virtuelle approché de l’objet réel A dans les conditions de paraxialité
𝑛
de rayon lumineux
2.4.3- Aplanétisme du miroir plan ou du dioptre plan
Soit un objet linéique transverse, (perpendiculaire à HA). L’ensemble des images des points A et
B s’organise sur A’B’ symétrique de AB par rapport au plan du miroir plan. L’image A’B’
rigoureusement est alors transverse et est parallèle à AB(fig.2.12)
Aussi on dit que le miroir est rigoureusement aplanétique pour le couple de points conjugués
rigoureux (A, A’) et que le dioptre plan est approximativement aplanétique pour le couple de
points conjugués approchés (A, A’).

MIROIR DIOPTRE

B B’

A A’

B B’

A A’

Fig.2.12 Fig.2.13

Exercice : 2.2-

Soit un dioptre (n1, n2) de plan tangent en I 𝜋. Un incident tombe en I sur le dioptre sous une
incidence 𝑖1 . Soit 𝑀1 l’intersection du prolongement virtuel de l’incident et de la demi-sphère de
milieu d’indice 𝑛2 de centre I et de rayon 𝑛1 . Soit la projection orthogonal de 𝑀1 𝑠𝑢𝑟 𝜋 . Soit 𝑀2
l’intersection de 𝑀𝑀1 avec la demi-sphère du milieu d’indice 𝑛2 de centre I et de rayon 𝑛2 .

Démontrer que le réfracté correspondant à l’incident est 𝐼𝑀2 . (Construction de Maxwell)


1 1
On considère maintenant les deux demi-sphères de centre I et de rayons 𝑛 , 𝑒𝑡 𝑛2
. Le prolongement
1
1
virtuel de l’incident coupe la demi-sphère (I,𝑛 ) 𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡𝐻1 . Le plan tangent en 𝐻1 à la demi-sphère
1
1 1
(𝐼, ) 𝑟𝑒𝑐𝑜𝑢𝑝𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝜋𝑠𝑢𝑖𝑣𝑎𝑛 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑟𝑜𝑖𝑡𝑒 𝐻. 𝐿𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒𝑛𝑡 à 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑚𝑖 𝑠𝑝ℎè𝑟𝑒 (𝐼, ) passant
𝑛1 𝑛 2
par Hest tangente à la demi-sphère au point 𝐻2 Démontrer que le réfracté correspondant à l’incident
est 𝐼𝐻2 (construction de Huygens.

Exercice : Fibre optique « par tout ou rien »

Un fibre optique est schématisé par un cylindre de révolution d’axe oz et de, rayon R limité par deux
sections droites de centre 𝑂1 𝑒𝑡 𝑂2 𝑡𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒𝑂 ̅̅̅̅̅̅̅
1 𝑂2 = 𝐿𝑒
⃗⃗⃗𝑧 Elle est faite d’une matière souple d’indice
𝑛 > 1, un rayon lumineux passant par 𝑂1 se propage dans la fibre et percute pour la première fois en
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
I le bord de la fibre, on note (𝑒𝑧 , 𝑂 1 𝐼 )=𝑖. Déterminer la condition sur 𝑖 pour que le rayon soit piégé à
l’intérieur de la fibre. Que peut –il se passer dans le cas où la fibre souple se courbe. Voyez-vous
quelque application pratique à ce dispositif.

Exercice 2.4 :

Un rayon incident tombe en I NORMALEMENT sur la face AC d’un prisme de section rectangulire en
A, isocèle, fait d’un verre de flint d’indice n=1.7plongé dans l’air. Tracer soigneusement la marche du
rayon incident à travers ce prisme

𝑛 = 1.7
A B

Exercice 2.5 :

Etablissement des formules du prisme :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
Un prisme d’indice n plongé dans l’air a une section droite triangulaire isocèle BAC avec (𝐵𝐴, 𝐵𝐶 )=𝐴̂,
angle du prisme. Un rayon incident 𝑢⃗ , tombe en I sur la face AB puis chemine en II’ dans le prisme et
émerge définitivement I’ suivant la direction ⃗⃗⃗
𝑢′. Les normale sont orientées en entrant sur AB (𝑛⃗) et
⃗⃗⃗ ).
en sortant sur AC (𝑛′

On note 𝑖 = (𝑛⃗, 𝑢
⃗)

⃗⃗⃗⃗′ )
𝑟 = (𝑛⃗, 𝐼𝐼

⃗⃗⃗⃗′ , ⃗⃗⃗
𝑟 ′ = (𝐼𝐼 𝑢′ )

⃗ , ⃗⃗⃗
𝐷 = (𝑢 𝑢′ )
Déterminer les quatre relations entre𝑖, 𝑟, 𝑟 ′ , 𝑛, 𝐴, 𝐷 si 𝑖 𝑒𝑡 𝐴 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡

𝑢

I E I’
𝑛⃗
D’après la loi de Descartes-Snell, le rayon réfracté est dans le plan d’incidence

𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑛𝑠𝑖𝑛𝑟 , sur la seconde face,

⃗⃗⃗⃗ )
𝑟̂ = (𝑛⃗, 𝐼𝐼′
̂ = 𝜋 − (⃗⃗⃗
𝑟̂ + 𝑟′ 𝑛′ , 𝑛⃗) = 𝐴̂

𝑠𝑖𝑛𝑖 ′ = 𝑛𝑠𝑖𝑛 𝑟′
⃗⃗⃗⃗′ , 𝑢
̂ = (𝑢
𝐷 ̂ =(𝑖 − 𝑟) + (𝑖 ′ − 𝑟 ′ ) = (𝑖 + 𝑖 ′ ) − (𝑟 + 𝑟 ′ ) = (𝑖 + 𝑖 ′ ) − 𝐴
⃗ ) =angle extérieur de𝐼𝐸𝐼′

𝑠𝑖𝑛𝑖 = 𝑛𝑠𝑛𝑟 𝑠𝑖 𝑖 𝑒𝑡 𝑟 𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 é𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑖 = 𝑛𝑟 𝑑𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 é𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑖 ′ = 𝑛𝑟′
Alors i+i’-A= n(r+r’)-A mais puis que r+r’=A alors D= (n-1)A

Exercice 2.6 Translation par une lame à face parallèle :

Une lame de verre d’indice n, d’épaisseur e est plongée dans l’air. Démontrer que l’émergent de la
lame correspondant à un incident sur celle-ci et cet incident sont parallèle. Calculer la distance entre
ces deux rayons en fonction de e, i et r (i et r étant respectivement l’angle d’incidence et de
réfraction sur la lame)
Le rayon incident SI est refracté en I et traverse la lame
S
suivant II’, d’après la loi de Descartes, II’ est dans le plan
𝑢
⃗ d’incidence et si i est l’angle d’incidence et i’ l’angle de
refraction ,((𝑢⃗ , 𝑛⃗) = (⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐼 ′ , ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗′ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑛′ ) = (𝑛 𝐼 ′ 𝑅) on a sini= nsinr
I
𝑟 = 𝑟 ′ (𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑛𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑛𝑒) et nsinr’=sini’ d’où i=i’

Ainsi quelque soit l’orientation du plan d’incidence, le rayon


I’
émergent est parallèle au rayon incident

R
3 LENTILLES SPHERIQUES MINCES DANS LES CONDITIONS DE GAUSS

Introduction : Dans ce Chapitre après avoir défini les lentilles sphériques minces, nous dégagerons
l’importante notion de conjugaison approchée plan transverse à plan transverse. Nous apprendrons
ensuite la construction géométrique de marche des rayons lumineux à travers une lentille mince,
puis les formules analytiques de conjugaisons et grandissement traduisant le stigmatisme et
l’aplanétisme approché vis-à-vis d’une lentille mince.

3.1 DEFINITIONS GENERALES ;

Une lentille sphérique est un système dioptrique centré formé de deux dioptres sphériques dont l’un
peut être plan, mais pas les deux (cas du prisme ou de la lame à faces parallèles) dont les deux
dioptres ne peuvent être concentriques.

On a alors les coupes méridienne ci-dessus :

En appelant 1 la première face de la lentille, 2 l’autre face, S1 et S2, C1 et C2, les sommets et centre de
deux faces, en notant 𝑒𝑥 , un vecteur unitaire directeur de l’axe optique ( dans le sens de propagation
de la lumière à travers la lentille)

𝑒 = ̅̅̅̅̅̅
𝑆1 𝑆2 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒𝑙 ′ é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑒𝑛𝑡𝑖𝑙𝑙𝑒

𝑅1 = ̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅
𝑆1 𝐶1 𝑒𝑡 𝑅2 = 𝑆 2 𝐶2 mesurent les rayons de courbure de la lentille, rayons algébriques avec
origines aux sommets

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