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Chapitre IX Les Interférences

Chapitre IX. Les Interférences.


Le paradoxe de lumière plus lumière donne obscurité est appelé interférence alors
l'interférence de la lumière est étudiée ici.

IX.1 Onde électromagnétique : Les ondes hertziennes, la lumière visible, les rayons
X et  ….etc sont des ondes électromagnétiques, les longueurs d’ondes de la lumière
visible se situent autour de 0.5 𝜇𝑚. Les ondes électromagnétiques dans le vide, sans
charge (𝜌 = 0), ni courant (𝑗 = 0) sont décrite par les quatre équations de Maxwell
comme suivant :

𝑑𝑖𝑣𝑒 𝐸⃗ = 0 (1)

⃗ =0
𝑑𝑖𝑣𝑒 𝐵 (2)


𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗ = −
𝑟𝑜𝑡 (3)
𝜕𝑡


⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐵 ⃗ = 𝜇0 𝜖0 𝜕𝐸 (4)
𝜕𝑡

Où 𝜖0 = 8.85 × 10−12 𝐹/𝑚 est la permittivité du vide et 𝜇0 = 4𝜋 × 10−7 𝐻/𝑚 est


la perméabilité magnétique du vide

𝐸⃗ et 𝐵
⃗ sont vérifient l’équation d’onde comme suivant :


𝜕𝐵 𝜕 𝜕 2 𝐸⃗
∆𝐸⃗ = ⃗∇(𝑑𝑖𝑣𝑒 𝐸⃗ ) − 𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗) = 0 − 𝑟𝑜𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (− ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵) = 𝜇0 𝜖0 2
) = (𝑟𝑜𝑡
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡

1 𝜕2 𝐸⃗
⇒ ∆𝐸⃗ = (6)
𝑐 2 𝜕𝑡 2

1 𝜕2 𝐵

⃗ =
∆𝐵 (7)
𝑐 2 𝜕𝑡 2

1
𝑐= = 3 × 108 𝑚⁄𝑠 (8)
√𝜇0 𝜖0

Les champs 𝐸⃗ et 𝐵
⃗ ne se propagent pas de manière indépendante. Une onde
électromagnétique plane si son front d’onde est un plan, monochromatique si sa
pulsation 𝜔 (ou sa fréquence f) est indépendant du temps, polarisée rectilignement si
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le champ 𝐸⃗ (ou 𝐵
⃗ ) garde une direction constant en fonction du temps et représenté
par :

𝐸⃗ (𝑡, 𝑟) = 𝐸⃗0 cos( 𝜔𝑡 − 𝑘⃗𝑟)

𝐵0 cos( 𝜔𝑡 − 𝑘⃗ 𝑟)
⃗ (𝑡, 𝑟) = ⃗⃗⃗⃗
𝐵

Où 𝜔 est la pulsation de l’onde, 𝑟 indique la position du point considéré

𝑘⃗ = Le vecteur d’onde

2𝜋
𝑘⃗ = 𝑛⃗ (10)
𝜆

𝑛⃗ = Le vecteur unitaire pointant dans la direction de propagation.

𝐸⃗0 et ⃗⃗⃗⃗
𝐵0 sont les amplitudes représente la direction de polarisation.

Les ondes électromagnétique planes sont caractérisés par :

1) 𝐸⃗ . 𝑘⃗ = 0, 𝐵
⃗ . 𝑘⃗ = 0 ⇒ sont des ondes transversales

⃗ = 𝑛⃗ ∧ 𝐸⃗ ⇒ (𝑛⃗, 𝐸⃗ , 𝐵
2) 𝑐𝐵 ⃗ ) forment un trièdre direct.

3) le plan (𝐸⃗ , 𝐵
⃗ ) est appelle plan d’onde

4) la polarisation de l’onde est donnée par la direction du champ 𝐸⃗ .

Fig.IX.1 : L’onde électromagnétique [1].

IX.2 Réflexion : lors d'un changement de milieu de propagation, une partie de l’onde
électromagnétique revient dans le milieu initial.

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IX.3 Réfraction : lorsque la lumière change de milieu de propagation, le changement


de direction dans le nouveau milieu, est appelée la réfraction.

IX.4 Diffusion : La diffusion est le phénomène par lequel un rayonnement, comme


la lumière, le son ou un faisceau de particules, est dévie dans diverses directions par
une interaction avec d'autre objet.

IX.5 Diffraction : l’interférence d'ondes diffusées porte le nom de diffraction.

IX.6 Interférence : c'est la combinaison de deux ondes ou plus, on a interférence


lorsque la superposition de deux ondes ou plus conduit à une intensité lumineuse qui
est diffèrent de la somme des intensités de chacune des ondes prises séparément.

𝐼𝑟𝑒𝑠 ≠ 𝐼1 + 𝐼2 (11)

On dit qu'il y a interférence entre deux ondes, lorsque l'intensité résultant de la


superposition de ces deux ondes n'est pas la somme de leurs intensités.

Lumières + Lumière = Obscurité.

IX.7 Intensité d'une onde :

⃗ ⃗
𝐸 ∧𝐵
𝑃⃗ = = Le vecteur Poynting
𝜇0

Par définition on appelle intensité d’onde lumineuse la puissance par unité de surface
que transporte l’onde, la puissance 𝑑𝑤 qui traverse l'élément de surface 𝑑𝑠 est le flux
du vecteur de Poynting.

𝐸⃗ ∧𝐵
⃗ |𝐸0 ||𝐵0 |
𝑑𝑤 = 𝑃⃗𝑑𝑠 = 𝑑𝑠 ⇒ 𝑑𝑤 = . |𝑐𝑜𝑠𝜃|. 𝑑𝑠. 𝑐𝑜𝑠 2 ( 𝑘⃗𝑟 − 𝜔𝑡)
𝜇0 𝜇0

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Fig.IX.2 : Direction de vecteur Poynting [17].

𝑑𝑤 |𝐸0 |2
⇒ 𝐼(𝑟, 𝑡) = = . |𝑐𝑜𝑠𝜃|. 𝑐𝑜𝑠 2 ( 𝑘⃗𝑟 − 𝜔𝑡)
𝑑𝑠 𝜇0 𝑐

Donc l’intensité moyenne sur le période T est :

1 𝑇 1 𝑇 |𝐸0 |2
< 𝐼 > = ∫0 𝐼(𝑟, 𝑡)𝑑𝑡 = ∫0 . |𝑐𝑜𝑠𝜃|. 𝑐𝑜𝑠 2 ( 𝑘⃗𝑟 − 𝜔𝑡) . 𝑑𝑡 On utilise l’identité
𝑇 𝑇 𝜇0 𝑐

1+𝑐𝑜𝑠2𝛼 |𝐸0 |2
𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 = on obtient : < 𝐼 > = . |𝑐𝑜𝑠𝜃|
2 2𝜇0 𝑐

|𝑐𝑜𝑠𝜃|
⇒ 𝐼𝛼|𝐸0 |2 , Le constant est appelé constant de proportionnalité.
2𝜇0 𝑐

IX.8 L’interférence est la superposition de deux ou de plusieurs ondes : Soit deux


ondes sinusoïdales de même fréquence qui se propagent dans la même direction dans
tous les cas a), b), c) et d).

a)

Fig.IX.3 : L’interférence constructive [39].

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Ondes avec des amplitudes déférentes et en phase, l’onde résultante est plus grande
que l’onde 1 et 2 donc c’est une interférence constructive.

b)

Fig.IX.4 : L’interférence constructive [39].

Ondes avec des amplitudes différentes et présentent un faible déphasées, l’onde


résultante est plus grande que les ondes initial donc c’est une interférence
constructive.

c)

Fig.IX.5 : L’interférence destructive [39].

Ondes avec des amplitudes différentes et en opposition de phase (déphasage ∆𝜑 =


𝜆
1800) ou décalées par donc interférence destructive
2

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d)

Fig.IX.6 : L’interférence destructive [39].

Ondes ont les mêmes amplitudes et en opposition de phase (déphasage ∆𝜑 = 1800 )


𝜆
ou décalées par l’onde résultante est nulle correspondant à une interférence
2

destructive.

IX.9 Conditions d’interférence de deux ondes polarisée rectiligne : Considérons


deux ondes harmoniques polarisées rectilignement déphasées d’une phase 𝜑(𝑡)
l’onde 1 étant prise comme référence de phase.

𝐸⃗1 (𝑟, 𝑡) = 𝐸1 (𝑟). cos(𝜔1 𝑡 − 𝑘⃗1 𝑟) . 𝑒1 et 𝐸⃗2 (𝑟, 𝑡) = 𝐸2 (𝑟). cos(𝜔2 𝑡 − 𝑘⃗2 𝑟 +
𝜑(𝑡) ) . 𝑒2

Le principe de superposition des ondes donne le champ résultant en point M est :

𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝐸⃗1 (𝑟, 𝑡) + 𝐸⃗2 (𝑟, 𝑡), le symbole < 𝑓(𝑡) > signifier la valeur moyenne de
𝑓(𝑡).

1 𝑇
< 𝑓(𝑡) > = ∫0 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 ⇒< cos 𝜔𝑡 > = < sin 𝜔𝑡 > = 0
𝑇

1
et < cos 2 𝜔𝑡 > = < sin2 𝜔𝑡 > =
2

2
⇒ 𝐼(𝑟) =< 𝐸⃗ 2 (𝑟, 𝑡) > =< (𝐸⃗1 (𝑟, 𝑡) + 𝐸⃗2 (𝑟, 𝑡))2 > =< 𝐸⃗1 (𝑟, 𝑡) > +<
2
𝐸⃗2 (𝑟, 𝑡) > +2𝑒1 . 𝑒2 . 𝐸1 (𝑟)𝐸2 (𝑟) < cos(𝜔1 𝑡 − 𝑘⃗1 𝑟) cos(𝜔2 𝑡 − 𝑘⃗2 𝑟 + 𝜑(𝑡) >

𝐸12 𝐸22
⇒ 𝐼(𝑟) = + + 2𝑒1 . 𝑒2 𝐸1 (𝑟)𝐸2 (𝑟) < cos(𝜔1 𝑡 − 𝑘⃗1 𝑟) cos(𝜔2 𝑡 − 𝑘⃗2 𝑟 +
2 2

𝜑(𝑡) >

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1
𝑠𝑖 𝜔1 = 𝜔2
Mais < cos 𝜔1 𝑡. 𝑐𝑜𝑠 𝜔2 𝑡 > = {2
0 𝑠𝑖 𝜔1 ≠ 𝜔2

𝐸12 𝐸22
⇒ 𝐼(𝑟) = + + 2𝑒1 . 𝑒2 𝐸1 (𝑟)𝐸2 (𝑟) < cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗ 𝑟) cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗ 𝑟 + 𝜑(𝑡) >
2 2

1 𝐸12 𝐸22
Mais cos 𝛼 . 𝑐𝑜𝑠𝛽 = [cos(𝛼 + 𝛽) + cos(𝛼 − 𝛽) ⇒ 𝐼(𝑟) = + +
2 2 2
1
2𝑒1 . 𝑒2 𝐸1 (𝑟)𝐸2 (𝑟) < [cos (2𝜔𝑡 − 2𝑘⃗ 𝑟 + 𝜑(𝑡)) + cos 𝜑(𝑡)] >
2

𝐸12 𝐸22
⇒ 𝐼(𝑟) = + + 𝑒1 . 𝑒2 𝐸1 (𝑟)𝐸2 (𝑟)[< cos (2𝜔𝑡 − 2𝑘⃗ 𝑟 + 𝜑(𝑡)) > +<
2 2

cos 𝜑(𝑡) >]

𝐸 𝐸 2 2
Mais < cos (2𝜔𝑡 − 2𝑘⃗ 𝑟 + 𝜑(𝑡)) > = 0. ⇒ 𝐼(𝑟) = 1 + 2 + 𝑒1 . 𝑒2 𝐸1 (𝑟)𝐸2 (𝑟) <
2 2
𝐸12 𝐸22 𝐸1 (𝑟)𝐸2(𝑟)
cos 𝜑(𝑡) > = + + 2𝑒1 . 𝑒2 < cos 𝜑(𝑡) >
2 2 2

⇒ 𝐼(𝑟) = 𝐼1 (𝑟) + 𝐼2 (𝑟) + 2𝑒1 . 𝑒2 √𝐼1 (𝑟). 𝐼2 (𝑟) cos 𝜑(𝑡) < cos 𝜑(𝑡) >

< cos 𝜑(𝑡) > ≠ 0 si est seulement 𝜑(𝑡) = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 c’est-à-dire 𝜑(𝑡) est indentent
de temps, ⇒ 𝐼(𝑟) = 𝐼1 (𝑟) + 𝐼2 (𝑟) + 𝐼12

𝐼12 = Le terme d’interférence entre les deux ondes. Lorsque ce terme est nul, il n’y
a pas d’interférence. Donc il y a une interférence si et seulement 𝐼12 ≠ 0.

Les deux ondes précédentes interfèrent si les conditions ci-dessous sont réalisées :

1- Les directions de polarisation des deux ondes ne sont pas orthogonales (Conditions
de cohérence de polarisation). 𝑒1 . 𝑒2 ≠ 0 .

2- Condition de cohérence spatiale, si 𝜔1 = 𝜔2 (les ondes sont synchrones) et si


𝜑(𝑡) = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡.

𝐼12 ≠ 0 ⇒ 𝐼(𝑟) = 𝐼1 (𝑟) + 𝐼2 (𝑟) + 2. √𝐼1 (𝑟). 𝐼2 (𝑟) cos 𝜑

Remarque : ces conditions sont réalisées lorsque les deux ondes qui interfèrent sont
issues de même source lumineuse.

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IX.10 Ordre d’interférence 𝒑(𝒓) :

𝜙(𝑟) 𝑘.𝛿 2𝜋 𝛿 𝛿
𝑃(𝑟) = = = =
2𝜋 2𝜋 𝜆 2𝜋 𝜆

IX.11 Facteur de visibilité V : 𝑃 entier équivaut à un éclairement maximum lorsque


𝑐𝑜𝑠𝜙 = 1: 𝐼𝑚𝑎𝑥 = (√𝐼1 (𝑟) + √𝐼2 (𝑟) )2 .

𝑃 demi-entier équivaut à un éclairement minimum lorsque 𝑐𝑜𝑠𝜙 = −1: 𝐼𝑚𝑖𝑛 =


(√𝐼1 (𝑟) − √𝐼2 (𝑟) )2.

Donc en peut caractériser le contraste entre ces deux zones par le facteur de visibilité
comme suivant :

𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛 2√𝐼1 (𝑟)𝐼2 (𝑟).


𝑉= =
𝐼𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝑚𝑖𝑛 𝐼1 (𝑟) + 𝐼2 (𝑟)

⇒ 𝐼(𝑟) = (𝐼1 (𝑟) + 𝐼2 (𝑟))(1 + 𝑒1 . 𝑒2 . 𝑉. 𝑐𝑜𝑠𝜙)

IX.12 L’expérience de Young : Thomas Young (physicien britannique 1773-1829)


a découvert et étudié les interférences des ondes lumineuses en faisant une
expérience avec deux fentes parallèles en 1802. En même temps en peut déduire la
longueur d’onde, la pulsation de la lumière monochromatique par l’expérience de
Young.

Soit S une source ponctuelle monochromatique éclaire deux fentes 𝑆1 et 𝑆2 proches


l’une de l’autre, mais assez éloignées de S. 𝑆1 et 𝑆2 jouent le rôle des sources
cohérents, 𝑆1 et 𝑆2 diffractent la lumière, dans la région de l’espace où les deux
faisceaux se superposent, on peut observer des franges d’interférences.

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Fig.IX.7 : Schéma d’expérience de Young [40, 41].

On prend habituellement 𝐿 ≫ 𝑑 avec 𝑑 ≃ 1𝑚𝑚 et 𝐿 = 1000𝑚𝑚 et 𝑟1 − 𝑟2 = 𝛿 =


la différence de marche des deux ondes qui arrive au point 𝑃.

𝛿 𝑦 𝑦𝑑
sin 𝜃 = ⇒ 𝛿 = 𝑑 sin 𝜃, mais sin 𝜃 = ⇒ 𝛿 =
𝑑 𝐿 𝐿

Pour un interférence constructive il doit : 𝛿 = 𝑑 sin 𝜃𝑏𝑟𝑖 = 𝑚. 𝜆, où 𝑚 = 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟,


𝑚 = 0, ±1, ±2, ±3 … … …
1
Pour un interférence destructive il doit : 𝛿 = 𝑑 sin 𝜃𝑠𝑜𝑚 = (𝑚 + ). 𝜆, où 𝑚 =
2

𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟, 𝑚 = 0, ±1, ±2, ±3 … … …

Pour l’obtention d’interférence sur l’écran dans le cas d’expérience d’Young les
conditions suivantes doivent être satisfaites.

L d’ordre 1𝑚

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d d’ordre 1𝑚𝑚

𝜆 d’ordre 1𝜇𝑚
𝑦
Pour la lumière visible 𝜃 est faible donc sin 𝜃 ≃ tan 𝜃 = ⇒ 𝑦 = 𝐿. tan 𝜃 = 𝐿. 𝑠𝑖𝑛 𝜃
𝐿

𝑚𝜆 𝜆𝐿
Pour interférence constructive sin 𝜃𝑏𝑟𝑖 = ⇒ 𝑦𝑏𝑟𝑖 = 𝑚 où 𝑚 = 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟, 𝑚 =
𝑑 𝑑

0, ±1, ±2, ±3 … … …

𝜆 1 𝑦
Pour interférence destructive sin 𝜃𝑠𝑜𝑚 = (𝑚 + ) =
𝑑 2 𝐿

𝜆𝐿 1
⇒ 𝑦𝑠𝑜𝑚 = (𝑚 + 2) où 𝑚 = 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟, 𝑚 = 0, ±1, ±2, ±3 … … …
𝑑

𝑦
Si 𝜆𝐿 = 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 = c’est un point braillant
𝑑

𝑦
Si 𝜆𝐿 = 𝑑𝑒𝑚𝑖 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 = c’est un point sombre
𝑑

Remarque : la différence de phase est reliée avec la différence de marche des deux
ondes qui interfère par la relation suivante.
2𝜋 2𝜋
∆𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 = 𝑘. 𝛿 = 𝛿= (𝑟2 − 𝑟1 )
𝜆 𝜆

La différence de phase dépende de la différence de chemin parcouru par les deux


ondes pour arriver au même point d’observation P.

IX.9.12.1 L’interfrange 𝒊 : c’est la distance entre deux franges brillant consécutive,


ou entre deux franges noires consécutives.

𝑖 = 𝑦𝑏𝑟𝑖 (𝑚 = 1) − 𝑦𝑏𝑟𝑖 (𝑚 = 0) = 𝑦𝑠𝑜𝑚 (𝑚 = 1) − 𝑦𝑠𝑜𝑚 (𝑚 = 0).

𝜆𝐿 𝜆𝐿 1 𝜆𝐿 1
𝑖= (1 − 0) = (1 + 2) − (0 + )
𝑑 𝑑 𝑑 2

𝜆𝐿
⇒𝑖=
𝑑

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Fig.IX.8 : Représentation de l’interfrange 𝑖 [42]

Remarque : entre deux franges lumineuses (ou deux franges sombres) consécutives
∆𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 varie de 2𝜋.

IX.9.12.2 L’intensité de la lumière sur l’écran en fonction de position M(y) :

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2√𝐼1 𝐼2 . 𝑐𝑜𝑠𝜙

Si les amplitudes 𝐸1 et 𝐸2 sont les même 𝐼1 = 𝐼2 = 𝐼0 ⇒


2𝜋 𝑦𝑑
𝐼 = 2𝐼0 + 2𝐼0 . 𝑐𝑜𝑠𝜙 = 2𝐼0 (1 + 𝑐𝑜𝑠𝜙) Mais 𝜙 = 𝑘. 𝛿 =
𝜆 𝐿

2𝜋 𝑦𝑑 𝑦
⇒ 𝐼(𝑦) = 2𝐼0 (1 + cos ) Où (𝑦) = 2𝐼0 (1 + cos 2π ) , 𝑖 = est l’interfrange.
𝜆 𝐿 𝑖

Fig.IX.9 : Distribution d’intensité lumineuse sur l’écran d’expérience de Young [43].

IX.9.13 Miroir de Fresnel :

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Fig.IX.10 : Schéma de miroir de Fresnel [44, 45].

- Soit un dièdre formé par deux miroirs 𝑀1 et 𝑀2 faisant entre eux un petit angle 𝛼.

- Soit 𝑆 une source ponctuelle est placée à la distance R de l’arête commune 𝐼 de


deux miroirs.

- Les deux sources virtuelles 𝑆1 et 𝑆2 induites par le source réelle 𝑆 traversent


respectivement les miroirs 𝑀1 et 𝑀2 , ces deux sources sont donc cohérentes et
synchrones.

IX.9.14 Ondes Synchrones : deux ondes sont synchrones si elles ont la même
fréquence 𝑓 (ou la même pulsation 𝜔).

La partie commune des deux faisceaux réfléchis par les miroirs 𝑀1 et 𝑀2 permet
l’observation d’interférences.

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Chapitre IX Les Interférences

- On remarque que l’on peut remplacer la source 𝑆 par une fente source parallèle à
l’arête du dièdre.

- le calcul de l’intensité et de l’interfrange et la différence de marche est identique à


celui effectué pour les trous d’Young.

⇒ 𝑆1 𝑆2 = 2. 𝛼. 𝑅, La largeur de la zone d’interférence : 𝑇1 𝑇2 = 2. 𝛼. 𝐷

Dans l’expérience de Young on a trouvé la différence du la marche d’une point 𝑀


sur l’écran est :

𝑦𝑑
𝛿= , Par comparaison on peut trouver la différence de marche 𝛿 comme suivant :
𝐿

𝑆1 𝑆2 .𝑥 (𝐷+𝑅)𝜆
𝛿= , L’interfrange : 𝑖 =
𝐷+𝑅 𝑆1 𝑆2

- 𝑆1 , 𝑆2 et 𝑆 forme une cercle de rayon 𝑅 et de centre 𝐼.

- La variation d’intensité sur l’écran peut trouvez par la même méthode d’expérience
2𝜋 𝑥𝑑
de Young. Dans le cas de Young nous avons : 𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos )
𝜆 𝐿

2𝜋 𝑥𝑆1 𝑆2
Dans le cas de Miroir de Fresnel : 𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos )
𝜆 (𝐷+𝑅)

Et 𝑆1 𝑆2 = 2. 𝛼. 𝑅

2𝜋 𝑥.2.𝛼.𝑅
⇒ 𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos )
𝜆 (𝐷+𝑅)

IX.15 Bi-prisme de Fresnel :

Fig.IX.11 : Schéma de bi-prisme de Fresnel [44].

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Chapitre IX Les Interférences

- le biprisme de Fresnel permet également d’obtenir des figures d’interférences plus


lumineuses qu’avec les trous d’Young. Il est construit de deux prismes de petit angle
𝐴 accolés par la base. Une source 𝑆 ponctuelle est placée à la distance 𝑑 sur l’axe du
biprisme. Dans un prisme de petit angle et pour des incidences faibles on a :

𝑖 = 𝑛. 𝑟

𝑖 ′ = 𝑛. 𝑟 ′

Et 𝐷 = 𝑖 + 𝑖 ′ − 𝐴 avec 𝐴 = 𝑟 + 𝑟 ′

La divination de rayon émergent 𝐷 est : 𝐷 = (𝑛 − 1). 𝐴

Dans ces conditions les prismes 𝑃1 et 𝑃2 sont stigmatiques et donnent de la source 𝑆


deux images 𝑆1 et 𝑆2 situées dans le plan de front de celle-ci.

- La distance entre les sources sera :

𝑆1 𝑆2 = 2𝐷. 𝑑 = 2𝑑(𝑛 − 1). 𝐴

- La largeur de la zone d’interférence est :

𝑇1 𝑇2 = 2𝐷. 𝐿 = 2𝐿(𝑛 − 1). 𝐴

- La différence de marche 𝛿 d’un point 𝑀(𝑥) sur l’écran. D’après l’expérience de


Young :

𝑦𝑑
𝛿=
𝐿
𝑥.𝑆1 𝑆2 2.𝑑.(𝑛−1).𝐴.𝑥
⇒𝛿= =
𝐿+𝑑 (𝑑+𝐿)

𝐿𝜆
IX.15.1 L’interfrange 𝒊 : d’après l’expérience de Young an a 𝑖 =
𝑑

𝜆(𝐿+𝑑)
⇒𝑖=
2.𝑑(𝑛−1).𝐴

IX.15.2 L’intensité de la lumière sur l’écran en fonction de position M(x) :

La variation d’intensité sur l’écran peut trouvez par la formule suivante :

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Chapitre IX Les Interférences

2𝜋 𝑥𝑑
𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos ) de l’expérience d’Young
𝜆 𝐿

2𝜋 𝑥.2.𝑑(𝑛−1).𝐴
⇒ 𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos )
𝜆 (𝐿+𝑑)

IX.16 Bi-lentille de Billet : Une lentille mince convergente est découpée selon son
diamètre en deux demi-lentilles et un écran placé perpendiculairement à l’axe
optique. Les deux demi-lentilles sont légèrement écartée l’une de l’autre et
légèrement inclinées d’un angle 𝛼. L’espace entre les deux demi lentille est rendu
opaque.

Fig.IX.12 : Schéma de lentille de Billet [46].

Chaque demi lentille donne de 𝑆 une image réelle, soient 𝑆1 et 𝑆2 les deux sources
secondaire synchrones et cohérent. On observera donc les interférences dans la partie
commune. Soit :

𝑂𝑂′ = 𝑑 , 𝜖 = 𝑂1 𝑂2 , ̅̅̅̅̅
𝑂𝐹′ = 𝑓 ′ = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂1 𝐹′1 = ̅̅̅̅̅̅̅
𝑂2 𝐹′2 , ̅̅̅̅̅
𝑂1 𝑆 = 𝑝, ̅̅̅̅̅̅
𝑂1 𝑆1 = 𝑝′

1 1 1 1 1 1
− = ′⇒ ′− = ′
̅̅̅̅̅̅
𝑂1 𝑆1 ̅̅̅̅̅
𝑂1 𝑆 𝑓 𝑝 𝑝 𝑓

- La distance 𝑆1 𝑆2 =?

𝑆𝑂1 𝑆𝑆1
À partir Thalès : =
𝜖 𝑆1 𝑆2

̅̅̅̅̅
𝑆𝑆1 .𝜖
⇒ 𝑆1 𝑆2 = mais ̅̅̅̅̅
𝑆𝑂1 = −𝑝, ̅̅̅̅̅
𝑆𝑆1 = ̅̅̅̅̅
𝑆𝑂1 + ̅̅̅̅̅̅
𝑂1 𝑆1
𝑆𝑂1

̅̅̅̅̅
𝑆𝑆1 = −𝑝 + 𝑝′

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Chapitre IX Les Interférences

(𝑝′ − 𝑝). 𝜖 (𝑝 − 𝑝′ ). 𝜖
𝑆1 𝑆2 = =
−𝑝 𝑝

La différence de marche 𝛿 :

𝑦. 𝑑 (𝑝 − 𝑝′ ). 𝑥. 𝜖
𝛿= =
𝐿 𝑝. (𝑑 − 𝑝′ )

Et 𝜖 = 2. 𝛼. ̅̅̅̅̅
𝑆𝑂1 = 2. 𝛼. |𝑝|

IX.16.1 L’interfrange 𝒊 :

𝐿. 𝜆 𝜆. (𝑑 − 𝑝′ ). 𝑝
𝑖= =
𝑑 (𝑝 − 𝑝′ ). 𝜖

IX.16.2 L’intensité sur l’écran : est calculé par la formule de l’expérience de


Young :

2𝜋 𝑦𝑑
𝐼(𝑦) = 2𝐼0 (1 + cos ) de Young.
𝜆 𝐿

2𝜋 𝑥.(𝑝−𝑝′ ).𝜖
𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos ) de Bilentille de Billet.
𝜆 𝑝.(𝑑−𝑝′ )

IX.17 Miroir de Lloyd : soit un miroir 𝑀 donnant d’une source ponctuelle 𝑆 une
image 𝑆′ symétrique de 𝑆 à travers le miroir 𝑀.

Fig.IX.13 : Schéma de miroir de Lloyd [47].

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Chapitre IX Les Interférences

Les interférences s’observent directement dans la partie commune au faisceau


réfléchi et au faisceau incident non réfléchi issue de 𝑆, 𝑆 et 𝑆′ sont alors les deux
sources synchrones et cohérents interférents entre elles.

IX.17.1 Le différence de marche 𝜹 :

𝛿
𝛿 = 𝑆 ′ 𝑀 − 𝑆𝑀, sin 𝜃 = ⇒ 𝛿 = 2. 𝑑. sin 𝜃
2.𝑑

𝑥 2.𝑑.𝑥
Mais sin 𝜃 = ⇒𝛿=
𝐷 𝐷

IX.17.2 L’interfrange 𝒊 :

𝐿.𝜆 𝐷.𝜆
𝑖= ⇒𝑖=
𝑑 2.𝑑

IX.17.3 L’intensité sur l’écran : 𝑆𝑆 ′ = 2. 𝑑 (par ce que c’est un miroir plan)

2𝜋 𝑥.2.𝑑
𝐼(𝑥) = 2𝐼0 (1 + cos ).
𝜆 𝐷

IX.18 L’interférence Localisées :

IX.18.1 Lame à faces parallèles (Frange d’égale inclinaison et Interférence par


division d’amplitude) : avant tout il faut trouver les coefficients de réflexion et
transmission des ondes lumineuse « ondes électromagnétiques » à l’interface de deux
milieux transparents « diélectrique » qui contient ni charges ni courants. On étudie
le comportement d’une onde électromagnétique :

- plane

- progressive, se propageant dans la direction 𝑢


⃗ 𝑖.

- monochromatique, polarisée rectilignement a l’interface entre deux milieux


d’indices optique respectifs 𝑛1 et 𝑛2 .
𝜔
𝑘0 = Dans le vide
𝑐

𝑘1 = 𝑛1 𝑘0 Dans le milieu 1

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Chapitre IX Les Interférences

𝑘2 = 𝑛2 𝑘0 Dans le milieu 2

𝑛⃗ La normale au dioptre au lieu d’incidence.

𝑘⃗𝑖 = 𝑘1 𝑢
⃗ 𝑖 , (𝑘⃗𝑖 , 𝑛⃗) = 𝑖1

𝑘⃗𝑟 = 𝑘1 𝑢
⃗ 𝑟 , (𝑘⃗𝑟 , 𝑛⃗) = 𝑖′ mais 𝑖 ′ = −𝑖1

𝑘⃗𝑡 = 𝑘2 𝑢
⃗ 𝑡 , (𝑘⃗𝑡 , 𝑛⃗) = 𝑖2

Fig.IX.15 : Schéma de réflexion et transmission d’onde électromagnétique [48].

𝑛1 sin 𝑖1 = 𝑛2 sin 𝑖2

Au niveau du dioptre, les champs électrique et magnétique s’écrivent sous la


forme :

𝑆𝑖 (𝑟, 𝑡) = 𝑆𝑂𝑖 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘⃗𝑖𝑟 )

𝑆𝑟 (𝑟, 𝑡) = 𝑆𝑂𝑟 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘⃗𝑟𝑟) 𝑒 𝑖𝜑𝑟

𝑆𝑡 (𝑟, 𝑡) = 𝑆𝑂𝑡 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘⃗𝑡 𝑟) 𝑒 𝑖𝜑𝑡

Le déphasage entre l’onde transmise et l’onde incident vaut : (𝑘⃗𝑖 − 𝑘⃗𝑡 )𝑟 + 𝜑𝑡 , les
milieux étant supposés homogènes ⇒ cette valeur est indépendante de 𝑟.

Le déphasage entre l’onde réfléchie et l’onde incidente vaut : (𝑘⃗𝑖 − 𝑘⃗𝑟 )𝑟 + 𝜑𝑟 , qui
doit être indépendante de 𝑟.

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Chapitre IX Les Interférences

∀𝑟, (𝑘⃗𝑖 − 𝑘⃗𝑡 )𝑟 = 0 ⇒ (𝑛1 𝑢 ⃗ 𝑡 )//𝑛⃗


⃗ 𝑖 − 𝑛2 𝑢
{
∀𝑟, (𝑘⃗𝑖 − 𝑘⃗𝑟 )𝑟 = 0 ⇒ (𝑢⃗𝑖 −𝑢 ⃗ 𝑟 )//𝑛⃗

Et n’oublier pas que 𝑛⃗, 𝑢


⃗ 𝑖, 𝑢
⃗ 𝑟 et 𝑢
⃗ 𝑡 sont dans un même plan.

Pour simplification on prend l’onde incidente normale au dioptre.

𝑖1 = 0
⇒ {𝑖′1 = 0
𝑖2 = 0

⃗ 𝑥 et 𝑘⃗𝑖 est de même sens


Et l’onde incidente est polarisée rectilignement suivant 𝑢
avec 𝑢
⃗ 𝑧.

L’onde incidente possède :

𝑘⃗𝑖 = 𝑛1 𝑘0 𝑢
⃗𝑧

𝐸⃗𝑖 = 𝐸0𝑖 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑛1𝑘0𝑧) 𝑢


⃗𝑥
𝐸
⃗ 𝑖 = 𝐵0𝑖 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑛1 𝑘0𝑧) 𝑢
𝐵 ⃗ 𝑦 où 𝐵0𝑖 = 𝑛1 𝑜𝑖
𝐶

L’onde réfléchie possède :

𝑘⃗𝑟 = −𝑛1 𝑘0 𝑢
⃗𝑧

𝐸⃗𝑟 = 𝐸⃗0𝑟 𝑒 𝑖(𝜔𝑡+𝑛1𝑘0𝑧) 𝑒 𝑖𝜑𝑟

⃗𝑟 = 𝐵
𝐵 ⃗ 0𝑟 = −𝑛1 𝑢
⃗ 0𝑟 𝑒 𝑖(𝜔𝑡+𝑛1 𝑘0𝑧) 𝑒 𝑖𝜑𝑟 où 𝐵 ⃗ 𝑧 ∧ 𝐸⃗𝑜𝑟
𝐶

L’onde transmise possède :

𝑘⃗𝑡 = 𝑛2 𝑘0 𝑢
⃗𝑧

𝐸⃗𝑡 = 𝐸⃗0𝑡 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑛2𝑘0𝑧) 𝑒 𝑖𝜑𝑡

⃗𝑡 =𝐵
𝐵 ⃗ 0𝑡 = 𝑛2 𝑢
⃗ 0𝑡 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑛2 𝑘0𝑧) 𝑒 𝑖𝜑𝑡 où 𝐵 ⃗ 𝑧 ∧ 𝐸⃗𝑜𝑡
𝐶

125
Chapitre IX Les Interférences

Dans l’hypothèse de deux milieux sans charges ni courants, ni volumiques ni


surfaciques charges, le passage de champ électrique donne

⃗ 𝑥 + 𝐸⃗𝑜𝑟 𝑒 𝑖𝜑𝑟 = 𝐸⃗𝑜𝑡 𝑒 𝑖𝜑𝑡


𝐸𝑜𝑖 𝑢

Le passage de champ magnétique donne

𝑛1 𝐸⃗𝑜𝑖 𝑢 ⃗ 𝑧 ∧ 𝐸⃗𝑜𝑟 𝑒 𝑖𝜑𝑟 = 𝑛2 𝑢


⃗ 𝑦 − 𝑛1 𝑢 ⃗ 𝑧 ∧ 𝐸⃗𝑜𝑡 𝑒 𝑖𝜑𝑡

En remplace 𝐸⃗𝑡 par sa valeur dans la deuxième équation

⃗ 𝑧 ∧ 𝐸⃗𝑜𝑟 𝑒 𝑖𝜑𝑟 = (𝑛2 − 𝑛1 )𝐸⃗𝑜𝑖 𝑢


−(𝑛2 + 𝑛1 )𝑢 ⃗𝑦

𝑛1 − 𝑛2 𝑛1 − 𝑛2
𝐸⃗𝑜𝑟 𝑒 𝑖𝜑𝑟 = 𝐸𝑜𝑖 𝑢
⃗𝑥 ⇒𝑅 =
𝑛1 + 𝑛2 𝑛1 + 𝑛2
2𝑛1 2𝑛1
Et 𝐸⃗𝑜𝑡 𝑒 𝑖𝜑𝑡 = 𝐸𝑜𝑖 𝑢
⃗𝑥 ⇒𝑇=
𝑛1 +𝑛2 𝑛1 +𝑛2

𝑅 = Le coefficient de réflexion

𝑇 = Le coefficient de transmission

Discussion :
𝑛1 −𝑛2
Lorsque : 𝑛1 > 𝑛2 ⇒ 𝑅 = > 0 ⇒ 𝑒 𝑖𝜑𝑟 = 1 ⇒ 𝜑𝑟 = 0
𝑛1 +𝑛2

2𝑛1
Et 𝑇 = > 0 ⇒ 𝜑𝑡 = 0.
𝑛1 +𝑛2

𝑛1 −𝑛2
Lorsque : 𝑛1 < 𝑛2 ⇒ 𝑅 = < 0 ⇒ 𝑒 𝑖𝜑𝑟 = −1 ⇒ 𝜑𝑟 = 𝜋
𝑛1 +𝑛2

2𝑛1
Et 𝑇 = > 0 ⇒ 𝜑𝑡 = 0.
𝑛1 +𝑛2

IX.18.2 Amplitude des rayons réfléchis et transmis : soit une lame à face
parallèle taillée et non traités dans un matériau transparent homogène d’indice 𝑛 =
1.5, nous plaçons cette lame dans l’aire, donc :
1−𝑛
𝑟1 = 𝑟𝑎𝑖𝑟→𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒 =
1+𝑛

126
Chapitre IX Les Interférences

2
𝑡1 = 𝑡𝑎𝑖𝑟→𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒 =
1+𝑛
𝑛−1
𝑟2 = 𝑟𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒→𝑎𝑖𝑟 =
𝑛+1

2𝑛
𝑡2 = 𝑡𝑣𝑒𝑟𝑟𝑒→𝑎𝑖𝑟 =
𝑛+1

On pose 𝑟 = 𝑟2 = −𝑟1

Fig.IX.16 : L’amplitudes des rayons réfléchis et transmis par une lame à face
parallèle non traités [49].

Si l’amplitude de l’onde incidente 𝑆 est 𝐸𝑜𝑖 ⇒ l’amplitude des ondes réfléchi et


transmis d’onde 1 sont −𝑟𝐸𝑜𝑖 et 𝑡1 𝑡2 𝐸𝑜𝑖 .

Numériquement : 𝑟 = 0.2, 𝑡1 = 0.8, 𝑡2 = 1.2

Tableau.IX.1 : Les coefficients de réflexion et transmission de la lame à face


parallèle [49].

L’onde 1 2 3
Réflexion 0.2 0.19 0.0076
Transmission 0.96 0.038 0.0015

127
Chapitre IX Les Interférences

L’amplitude est négligeable à partir de troisième rayon, on ne considère donc que les
deux premiers.

- les amplitudes des deux premiers rayons réfléchis sont comparables.

- les interférences obtenues par transmissions sont peu contrastées (amplitudes des
deux premiers rayons très différents)

IX.18.3 Eclairage par une source étendue :

Une lame à face parallèle, avec des faces non traitée est éclairée par une source
monochromatique étendue de largeur ℎ (et ℎ est inférieure à l’interférence)

Fig.IX.17 : L’interférence d’une lame à face parallèle [49].

128
Chapitre IX Les Interférences

La lame à face parallèle donne des franges circulaires localisée à l’infini sur l’écran
qui placé au plan focale de lentille convergent. Les rayons qui interfèrent sur un
anneau donné, vu sons l’angle 𝑖 du centre optique 𝐶 de la lentille convergent, son
tous arrivés sur la lame sous la même incidence 𝑖 c’est-à-dire avec la même
inclinaison : d’où le nom de franges d’égale inclinaison donné aux interférences
obtenues dans ces conditions avec une lame à face parallèle.

IX.18.4 Différence de marche et différence de phase par réflexion : cas d’indice


quasi-normale 𝑖 très petit.

Fig.IX.18 : Différence de marche et différence de phase par réflexion d’une lame à


face parallèle [49].
𝑒
La différence de marche 𝛿 = 𝐼𝐽𝐾 − 𝐼𝐻, 𝐼𝐽𝐾 = 2. 𝑛. 𝐼𝐽 = 2. 𝑛.
𝑐𝑜𝑠𝑟

𝐻𝐼
sin 𝑖 = ⇒ 𝐻𝐼 = 𝐾𝐼𝑠𝑖𝑛 𝑖
𝐾𝐼

𝐾𝐼/2
tan 𝑟 = ⇒ 𝐾𝐼 = 2. 𝑒. tan 𝑟
𝑒

𝐻𝐼 = 2. 𝑒. 𝑡𝑎𝑛. 𝑟. sin 𝑖
𝑒
𝛿 = 2. 𝑛. − 2. 𝑒. tan 𝑟 . sin 𝑖
cos 𝑟

129
Chapitre IX Les Interférences

1 𝑠𝑖𝑛2 𝑟
sin 𝑖 = 𝑛. sin 𝑟 ⇒ 𝛿 = 2. 𝑛. 𝑒( − )
cos 𝑟 cos 𝑟

⇒ 𝛿 = 2. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟

La réflexion air-verre introduit une différence de marche supplémentaire

𝜆
𝛿𝑠𝑢𝑝 =
2

𝜆 𝜆
⇒ 𝛿𝑟 = 2. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟 + ou 𝛿𝑟 = 2. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟 ±
2 2

2𝜋 𝜆
⇒ 𝜑𝑟 = 𝑘. 𝛿𝑟 = [2. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟 + ]
𝜆 2

4𝜋. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟
𝜑𝑟 = +𝜋
𝜆

IX.18.5 Par transmission :

𝛿𝑡 = 𝐽𝐾𝐿 − 𝐽𝑀 = 2. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟

2𝜋 4𝜋. 𝑛. 𝑒
𝜑𝑡 = 𝑘. 𝛿𝑡 = . 2. 𝑛. 𝑒. cos 𝑟 = cos 𝑟
𝜆 𝜆

Tableau.IX.2 : Conditions d’interférence sur les lames minces [49].

Interférence Destructive Constructive


Réflexion 2. 𝑛. 𝑒. 𝑐𝑜𝑠 𝑟 = 𝑚. 𝜆 1
2. 𝑛. 𝑒. 𝑐𝑜𝑠 𝑟 = (𝑚 + ). 𝜆
2
Transmission 1 2. 𝑛. 𝑒. 𝑐𝑜𝑠 𝑟 = 𝑚. 𝜆
2. 𝑛. 𝑒. 𝑐𝑜𝑠 𝑟 = (𝑚 + ). 𝜆
2

Où 𝑚 est entier.

IX.18.6 La distribution d’intensité : puisque nous sommes en incidence quasi-


normale 𝑖 est petit ⇒ 𝑟 est petit

𝑖
⇒ 1. sin 𝑖 = 𝑛. sin 𝑟 ⇔ 𝑖 = 𝑛0 . 𝑟 ⇒ 𝑟 =
𝑛

130
Chapitre IX Les Interférences

𝑟2 𝑖2
cos 𝑟 = 1 − =1−
2 2. 𝑛2
𝜙(𝑟) 𝑘.𝛿 𝛿
L’ordre d’interférence 𝑃 = = =
2.𝜋 2.𝜋 𝜆

Dans le cas de réflexion

2.𝑛.𝑒 1 2.𝑛.𝑒 𝑖2 1
𝑃𝑟 = . cos 𝑟 + = (1 − 2𝑛2 ) + 2
𝜆 2 𝜆

1
𝑃𝑟 = 𝑃𝑇 + où 𝑃𝑇 l’ordre d’interférence de transmission
2

2.𝑛.𝑒 𝑖2
⇒ 𝐼𝑅 (𝑖) = 2. 𝐼0 [1 + cos[2𝜋. (1 − 2.𝑛2 ) + 𝜋]]
𝜆

2.𝑛.𝑒 𝑖2
⇒ 𝐼𝑅 (𝑖) = 𝐼0 𝑠𝑖𝑛2 [2𝜋. (1 − 2.𝑛2 )]
𝜆

IX.18.7 Rayon des anneaux :

L’ordre de chaque anneau est :

𝛿 2. 𝑛. 𝑒 1
𝑃= = . cos 𝑟 +
𝜆 𝜆 2
2.𝑛.𝑒 1
Au point 𝐹 (centre des anneaux) 𝑃0= +
𝜆 2

L’anneau central admet l’ordre d’interférence le plus élevé (pas forcement entier)
pour les premiers anneaux (𝑖 est petit)

𝑟2 𝑖2 𝑒.𝑖 2
cos 𝑟 = 1 − =1− 2 ⇒ 𝑃0 − 𝑃 =
2 2.𝑛 𝜆.𝑛

𝑥 𝑒.𝑥 2
𝑖 = tan 𝑖 = et 𝑃0 − 𝑃 =
𝑓 𝜆.𝑛.𝑓2

Où 𝑓 est distance focale de lentille.

On aura, en point 𝑀 de la Figure IX.17 d’interférence, le même état d’interférence


qu’au centre si :

𝑃0 − 𝑃 = 𝑘, 𝑘 = (𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟)= le nombre d’anneaux entre centre et l’anneau de rayon


𝑥.
131
Chapitre IX Les Interférences

𝑒.𝑥 2 𝑛.𝜆
𝑘= ⇒ 𝑥 = 𝑓. √ . √𝑘
𝜆.𝑛.𝑓2 𝑒

IX.19 Interférence par division d’amplitude Frange d’égale épaisseur : la lame


prismatique d’indice n est éclairée sous incidence presque normale par une source
𝑆.

Fig.IX.19 : L’interférence d’une lame prismatique [49].

IX.19.1 Lame quasi-parallèle, cas de coin de verre : Considérons maintenant une


lame mince d’indice uniforme mais d’épaisseur variable, si l’on envoie un faisceau
de lumière en incidence faible.

Fig.IX.20 : L’interférence d’une lame quasi-parallèle [49].

132
Chapitre IX Les Interférences

L’angle 𝛼 et l’angle d’incidence 𝑖 étant faible, tout se passe comme si on avait une
lame parallèle d’épaisseur 𝑒(𝑥).

𝑖 = 𝑛. 𝑟 et cos 𝑟 ≃ 1

𝜆 𝑒(𝑥)
La différence de marche 𝛿 est donnée par : 𝛿 = 2. 𝑛. 𝑒(𝑥) + , tan 𝛼 = =𝛼
2 𝑥

𝜆
𝛿 = 2. 𝑛. 𝑥. 𝛼 +
2

Dans le cas d’interférence constructive :

𝛿 = 𝑚. 𝜆, 𝑚 est entier

𝜆 𝜆 1
2. 𝑛. 𝑥. 𝛼 + = 𝑚. 𝜆 ⇒ 𝑥𝑚 = (𝑚 − )
2 2.𝑛.𝛼 2

𝜆 1
𝑥𝑚+1 = (𝑚 + )
2. 𝑛. 𝛼 2

Donc l’interfrange 𝑖 est :

𝜆
𝑖 = 𝑥𝑚+1 − 𝑥𝑚 =
2. 𝑛. 𝛼

Et l’ordre d’interférence est donnée par :

𝛿 2.𝑛.𝛼.𝑥 1
𝑃= = +
𝜆 𝜆 2

IX.19.2 Coin d’air : Considérer le cas d’une lame d’air enfermée entre deux lames
de verre faisant entre elles un angle 𝛼.

Nous supposerons d’autre part que :

- l’angle 𝛼 est faible ⇒ tan 𝛼 ≃ sin 𝛼 ≃ 𝛼.

- les réflexions ne s’effectuent que sur les faces en regard des lames.

- les lames de verre sont d’épaisseur négligeable.

133
Chapitre IX Les Interférences

Fig.IX.21 : L’interférence d’une lame de coin d’air [49].

à la distance 𝑥 de l’arête du coin d’air, la différence de marche sous incidence


normale vaut :

𝜆
𝛿 = 2. 𝛼. 𝑥 + , puisque 𝑛 = 1.
2

IX.19.3 Frange d’interférence, interfrange et l’intensité de coin d’air :

Fig.IX.22 : Frange d’interférence, interfrange et l’intensité de coin d’air [49].

Les franges d’interférences sont les courbes sur lesquelles la différence de marche 𝛿
reste constante donc des segments de droit 𝑥 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 parallèle à l’arête de coin.

Si les deux rayons sont de même intensité lumineuse 𝐼0 .

4𝜋. 𝛼. 𝑥
𝐼 = 2. 𝐼0 . [1 + cos 𝜑] = 2 . 𝐼0 . [1 + cos( + 𝜋)]
𝜆

134
Chapitre IX Les Interférences

4𝜋. 𝛼. 𝑥
𝐼 = 2. 𝐼0 . (1 − cos )
𝜆
𝜆
L’interférence 𝑖 =
2.𝛼

IX.19.4 Position des franges sombres : les franges sombre sont données par :

𝜆 1
𝛿 = 2. 𝛼. 𝑥 + = (𝑚 + ) . 𝜆
2 2
𝜆
⇒ 2. 𝛼. 𝑥 = 𝑚. 𝜆 ⇒ 𝑥 = 𝑚.
2.𝛼

Où 𝑚 est entier.

IX.20 Anneaux de Newton : ce sont des anneaux concentriques d’égale épaisseur


donnée par le coin d’air à face sphérique de rayon 𝜌 et une face plane. C’est anneaux
sont dans le plan voisin de la lame. La géométrie des franges est due à la symétrie
circulaire du système. L’épaisseur 𝑒 de la lame s’exprime en fonction du rayon 𝜌 de
la lentille par :

Fig.IX.23 : Coin d’air à face sphérique et une face plane [50].

𝜌2 = (𝜌 − 𝑒)2 + 𝑥 2

Avec 𝑒 ≪ 𝑥 ⇒ 𝜌2 = 𝜌2 − 2. 𝜌. 𝑒 + 𝑒 2 + 𝑥 2

135
Chapitre IX Les Interférences

𝑥2
⇒𝑒=
2.𝜌

La différence de marche entre les faisceaux réfléchis sur les faces sphérique (sans
déphasage) et plane (avec déphasage) étant compté dans l’air, on a

𝜆 𝑥2 𝜆
𝛿 = 2. 𝑒 + = +
2 𝜌 2

𝑥2 1
⇒𝑃= +
𝜆𝜌 2

1
Par réflexion, le centre des anneaux est sombre puisque pour 𝑥 = 0 ⇒ 𝑃 =
2

IX.20.1 Les rayons des différents anneaux sombres sont tels que :

𝑥2 1 1
𝑃𝑘 = + = 𝑘 + ⇒ 𝑥𝑘 = √𝑘. 𝜆. 𝜌
𝜌𝜆 2 2

1
Les rayons des anneaux brillants sont 𝑥𝑘 = √(𝑘 − ). 𝜆. 𝜌
2

Fig.IX.24 : Les anneaux de Newton en lumière blanche [51].

a) le centre est blanc, c’est une interférence par transmission.

b) le centre est sombre, c’est une interférence par réflexion.

136
Chapitre IX Les Interférences

IX.21 Interféromètre de Michelson :

Fig.IX.25 : Schéma de l’interféromètre de Michelson [52].

- Le miroir 𝑀1 peut s’orienter et se translater.

- Le miroir 𝑀2 peut s’orienter.

- La lame séparatrice (et semi-réfléchissante) est orientée avec un angle 450 avec
𝑜𝑥, elle divise l’amplitude de l’onde incidente.
137
Chapitre IX Les Interférences

- Une lame compensatrice de même nature et même épaisseur que séparatrice, elle
compense les différences de marche optiques supplémentaires lors des réflexions sur
la séparatrice.

- La séparatrice et la compensatrice sont 100% parallèles. (Sont rigoureusement


parallèle).

Remarque : L’interféromètre de Michelson permet de réaliser aisément une lame


d’aire à faces parallèle ou une lame de coin d’air.

IX.21.1 Réglage en lame d’air : cette situation est obtenue lorsque les deux miroirs
𝑀1 et 𝑀2 sont perpendiculaires et leur distance à la lame séparatrice est différente,
c’est-à-dire : |𝑜𝑜1 − 𝑜𝑜2 | = 𝑒 ≠ 0. La lame d’air d’épaisseur 𝑒 est limitée par 𝑀2 et
l’image 𝑀1 ′ de 𝑀1 .

Fig.IX.26 : L’interférence par l’interféromètre de Michelson [53].

138
Chapitre IX Les Interférences

Finalement on obtient des interférences localisée à l’infini «franges d’égale


inclinaison»

IX.21.2 Calcul de la ddm :

Fig.IX.27 : Calcul de la ddm dans le cas d’interféromètre de Michelson [53].

𝛿 = 𝐴2 𝐴1′ + 𝐴1 ′𝑘1 − 𝐴2 𝑘2 = 2. 𝑒. cos 𝑖

2) l’interféromètre au contact optique si 𝑜𝑜1 = 𝑜𝑜2 ou 𝑒 = 0 ⇒ 𝑀2 et 𝑀1


confondus ⇒ lame d’air d’épaisseur nulle ⇒ 𝐼(𝑀) = Uniforme ⇒ 𝛿 = 0 quelque
soit 𝑖 (𝑜𝑢 𝑟).

IX.21.3 Interféromètre réglé en coin d’air :

IX.21.3.1 Franges d’égale épaisseur : on règle d’abord le Michelson au contact


optique les miroirs 𝑀1 et 𝑀2 sont orthogonaux, c’est-à-dire 𝑀2 et 𝑀1 ′ sont
confondus. Ou fait alors tourner le miroir 𝑀1 d’un angle 𝜃 très faible.

L’interféromètre est équivalent à un coin d’air compris entre 𝑀2 et 𝑀1 ′, en même


temps il faut éclairer les miroirs en incidence quasi normal (exemple un source
étendue)

139
Chapitre IX Les Interférences

Fig.IX.28 : Franges d’égale épaisseur [53].

Les deux rayons 𝑅1 et 𝑅2 issus du rayon incident unique 𝐼𝐴2 ne se coupent plus,
mais se coupent en un point 𝑀 très proche de 𝐴1 ′ donc on dit que : les franges
d’interfernces sont localisées sur les miroirs.

Fig.IX.29 : Franges d’égale épaisseur localisées près des miroirs [49].

IX.21.3.2 Calcul de la ddm :

𝛿 = 2. 𝑒 = 2. 𝜃. 𝑥

IX.21.3.3 L’intensité des franges 𝑰(𝑴) :

2𝜋
𝐼(𝑀) = 2. 𝐼0 (1 + cos . 2. 𝜃. 𝑥)
𝜆

IX.21.3.4 L’interfrange :

𝜆
𝑖=
2.𝜃

140
Chapitre IX Les Interférences

IX.22 Interférence de Plusieurs Ondes et L’interféromètre de Fabry-Pérot : est


un interféromètre optique constitué de deux miroirs semi-réfléchissants plans et
parallèles à hauts coefficients de réflexion supérieur à 90%. Les lames sont
généralement en coin (une fraction de degré), pour éviter des franges d'interférence
dues aux faces arrière ; les faces arrière ont en général un traitement antireflet. Le
système peut comporter en sortie une lentille de focalisation. La lumière entrante
effectue de multiples aller-retour à l'intérieur de cette cavité optique et ressort
partiellement à chaque réflexion. Les rayons sortants interfèrent entre eux (soit à
l’infini ou au foyer image de lentille) et produisent des anneaux d'interférence
localisés à l'infini.

Fig.IX.30 : Cavité Fabry-pérot [54].

141
Chapitre IX Les Interférences

Fig.IX.31 : L’interférence d’interféromètre de Fabry-Pérot [55].

Nous sommes intéressés à la transmission de la lumière par cette cavité. On note 𝑡1


le coefficient de transmission en amplitude à travers la première lame, 𝑡2 le
coefficient de transmission à travers la seconde lame et 𝑟 le coefficient de réflexion

sur les parois réfléchissantes. Les amplitudes des premiers rayons sortants valent
respectivement :

Tableau.IX.3 : Les amplitudes de réflexions d’interféromètre de Fabry-Pérot [54].

IX.23 Transmission de la cavité : on cherche de déterminer l’intensité du flux


lumineux transmis par la cavité dans la direction 𝜃𝑖 .

La différence de marche 𝛿 entre le premier deux rayons transmis est :

2.𝑒 2.𝑒 sin 𝜃𝑟


𝛿= − 2. 𝑒. tan 𝜃𝑟 sin 𝜃𝑟 = − 2. 𝑒
cos 𝜃𝑟 cos 𝜃𝑟 cos 𝜃𝑟 sin 𝜃𝑟

2.𝑒
𝛿= (1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝜃𝑟 ) = 2. 𝑒. cos 𝜃𝑟
cos 𝜃𝑟

142
Chapitre IX Les Interférences

Fig.IX.32 : Transmission d’interféromètre de Fabry-Pérot [56].

Utilisons la méthode complexe pour calculer l’onde résultante issue de la


superposition des ondes :

𝜓 = 𝐴𝑡1 𝑡2 𝑒 𝑖𝜔𝑡 + 𝐴𝑡1 𝑡2 𝑟 2 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−Δ𝜑) + 𝐴𝑡1 𝑡2 𝑟 4 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−2Δ𝜑) + ⋯


+ 𝐴𝑡1 𝑡2 𝑟 2𝑘 𝑒 𝑖(𝜔𝑡−𝑘Δ𝜑) + ⋯

En posant 𝑅 = 𝑟 2 , on obtient

𝜓 = 𝐴𝑡1 𝑡2 𝑒 𝑖𝜔𝑡 (1 + 𝑅𝑒 −𝑖Δ𝜑 + 𝑅2 𝑒 −2𝑖Δ𝜑 + ⋯ + 𝑅𝑘 𝑒 −𝑘𝑖Δ𝜑 + ⋯ )

C’est une séries géométrique de raison 𝑅𝑒 −𝑖Δ𝜑 le module de cette raison est inférieur
à unité donc :
1
⟹ 𝜓 = 𝐴𝑡1 𝑡2 𝑒 𝑖𝜔𝑡
1−𝑅𝑒 −𝑖Δ𝜑

𝐴2
Posons 𝑇 = 𝑡1 𝑡2 et 𝐼0 =
2

1 𝐼0 𝑇 2 𝑇 2 1
⟹ 𝐼 = 𝜓𝜓 ∗ = = 𝐼0 ( )
2 1 + 𝑅2 − 2. 𝑅. cos ∆𝜑 1−𝑅 1+ 4. 𝑅 ∆𝜑
2 . 𝑠𝑖𝑛2 ( )
(1 − 𝑅) 2

143
Chapitre IX Les Interférences

𝐼0 4.𝑅
𝑇 =1−𝑅⟹ 𝐼 = ∆𝜑 Avec 𝑚 =
1+𝑚.𝑠𝑖𝑛2 ( ) (1−𝑅)2
2

2.𝜋 4.𝜋.𝑒
et ∆𝜑 = 𝑘. 𝛿 = 2. 𝑒. cos 𝜃𝑟 = . cos 𝜃𝑟
𝜆 𝜆

Fig.IX.33 : Transmission de cavité Fabry-pérot en fonction du déphasage [56].

IX.24 Exercice : Deux demi


lentilles de distance focale 𝑓 ′ =
50 𝑐𝑚 sont écartées de 𝜖 =
1 𝑚𝑚. Une source ponctuelle
monochromatique de longueur
d'onde 𝜆 = 5000 Å éclaire le dispositif et on observe les franges sur un écran placé
à 𝐷 = 4 𝑚 des lentilles. a) Trouver la position et l'écartement des sources
̅̅̅̅ = 75 𝑐𝑚. b) Calculer
secondaires 𝑆1 et 𝑆2 données par le système sachant que 𝑆𝑂
l'interfrange 𝑖 sur l'écran.

Solution :

a) Sachant que 𝑆𝑂 = 75 𝑚, soit 𝑃 = 𝑂𝑆 = −75 𝑚 et 𝑓 ′ = 0.5 𝑚 l’équation de


conjugaison des lentilles avec origine au centre 𝑂 s’écrit :

1 1 1
− =
𝑃′ 𝑃 𝑓′

O ù 𝑃′ = 𝑂𝑆′ et 𝑃 = 𝑂𝑆, 𝑆′ est l’image de 𝑆

144
Chapitre IX Les Interférences

𝑃 𝑓′ (−0,75)(0,5)
𝑃′ = = = 1,5 𝑚
𝑃+𝑓′ −0,75+0,5

(𝑃−𝑃′ )𝜖 (−0,75−1,5)10−3
L’écartement des sources 𝑆1 𝑆2 est 𝑆1 𝑆2 = = = 3 𝑚𝑚
𝑃 −0,75

𝜆(𝑑−𝑃′ )𝑃 5000×10−10 (4−1,5)(−0,75)


b) 𝑖 = = = 4,16 × 10−4 𝑚 = 0.416 mm
(𝑃−𝑃′ )𝜖 (−0,75−1,5)10−3

145

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