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Correction – QCM 1 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 : Quel est l’ordre de grandeur de l’énergie d’un photon visible (la constante de Planck
vaut 6.63E-34 J.s) ?
Correction :
𝐸 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑒𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠
On a : 𝐸 = ℎ𝜈, avec {ℎ = 6,63 × 10−34 𝐽. 𝑠
𝜈 𝑓𝑟é𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒 (𝐻𝑧)

Or, la relation de dispersion d’une onde électromagnétique dans le vide vaut :

𝜔 = 2𝜋𝜈, 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑛𝑑𝑒


𝜔 = 𝑘𝑐, où { 𝑐 = 3,00 × 108 𝑚. 𝑠 −1 , 𝑐é𝑙é𝑟𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑛𝑑𝑒
2𝜋
𝑘 = 𝜆 , 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑′ 𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑜ù 𝜆 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑′𝑜𝑛𝑑𝑒

ℎ𝑐
On en déduit que : 𝐸 =
𝜆

Pour un photon visible, on a 𝜆 ~ 6 × 10−7 𝑚

Donc : 𝐸𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 = 3,3 × 10−19 𝐽

Or, 1 𝑒𝑉 = 1,6 × 10−19 𝐽


Donc : 𝐸𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒 ~ quelques eV

Question 2 : La longueur d’onde d’un photon émis par un atome d’hydrogène passant de l’état 3 à
l’état 2 est λ = 656 nm, quelle est la valeur de la constante de Rydberg?
Correction :
Dans le modèle de Bohr de l’hydrogène, un électron chargé négativement orbite autour d’un proton
chargé positivement. On interprète les changements de niveaux d’énergies comme des changements
d’orbites.

Source : JabberWok, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2639910

Pour une transition entre deux états d’un atome d’hydrogène, la formule de Rydberg donne :
1 1 1
= 𝑅∞ ( − ) , 𝑛2 > 𝑛1
𝜆 𝑛1 ² 𝑛2 ²
𝑛 ²𝑛 ²
On obtient donc : 𝑅∞ = 𝜆(𝑛 1²−𝑛2
2 1 ²)

𝑅∞ 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑅𝑦𝑑𝑏𝑒𝑟𝑔 𝑒𝑛 𝑚−1


𝑛1 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑏𝑎𝑠𝑠𝑒 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒
Avec :
𝑛2 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒
{ 𝜆 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑′ 𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑢 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛

Donc : 𝑅∞ = 1,098 × 107 𝑚−1

Question 3 : Quelle est la norme du vecteur d’onde d’un neutron dont l’énergie est de 3.29E-9 eV ?
(La masse d’un neutron est m = 1.67E-27 kg)
Correction :
D’après la relation de De Broglie :
𝑝 𝑖𝑚𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑜𝑛

𝑝 = ℏ𝑘 avec { ℏ= 2𝜋
, 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐𝑘 𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒
2𝜋 ′
𝑘= 𝜆
, 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑 𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑜ù 𝜆 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑑′𝑜𝑛𝑑𝑒

Or pour une particule libre de masse non-nulle dans le cadre de la mécanique classique :
1 (𝑚𝑣)2 𝑝2
𝐸 = 𝐸𝑐 = 𝑚𝑣 2 = =
2 2𝑚 2𝑚
D’où :

ℏ2 𝑘² 2𝑚𝐸
𝐸= ⇔𝑘=√
2𝑚 ℏ²

Attention à bien convertir l’énergie en Joules, on rappelle que : 1 𝑒𝑉 = 1,6 × 10−19 𝐽

Donc : 𝑘 = 1,26 × 107 𝑚−1

Question 4 : La longueur d’onde du maximum d’émission de la lumière issue de la photosphère du


soleil est λ = 470 nm, quelle est sa température (On rappelle que la constante de la loi de Wien vaut 2,9
mm.K)?
Correction :
Rappel : En physique, un corps noir désigne un objet idéal qui absorbe parfaitement toute l'énergie
électromagnétique (toute la lumière quelle que soit sa longueur d'onde) qu'il reçoit. Cette absorption se
traduit par une agitation thermique qui provoque l'émission d'un rayonnement thermique, dit
rayonnement du corps noir.
L’émission du rayonnement du corps noir est due à l'agitation des atomes. En effet, la température
mesure l'agitation des atomes (ceux-ci « oscillent » autour de leur position). Ce faisant, chaque atome
se comporte comme un dipôle électrostatique vibrant (dipôle formé par le noyau et le nuage
électronique), qui rayonne donc de l'énergie.

On considère ici le soleil comme un corps noir et on applique simplement la loi de Wien :
𝐶 𝐶
𝜆𝑚𝑎𝑥 = ⇔𝑇=
𝑇 𝜆𝑚𝑎𝑥
𝐶 = 2,9 𝑚𝑚. 𝐾
Avec {
𝜆𝑚𝑎𝑥 = 470 𝑛𝑚
Attention, il faut convertir la longueur d’onde en mm ou la constante en m.K.
Donc : 𝑇 = 6170 𝐾

Question 5 : Quelle est la longueur d’onde pour laquelle on commence à observer l’effet
photoélectrique sur une plaque de zinc ? (Pour le Zinc, W=3,3 eV)
Correction :
L’effet photoélectrique est visible quand l’énergie du rayonnement incident est suffisamment élevée
pour que les photons soient absorbés par les atomes de la plaque, et que ceux-ci émettent un électron
avec l’énergie excédentaire.
En faisant un bilan d’énergie :
En incidence, on a : 𝐸𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 = ℎ𝜈, un photon incident dont l’énergie dépend de sa fréquence.
En émission, on a : 𝐸é𝑚𝑖𝑠 = 𝐸𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 − 𝑊, l’énergie en émission correspond à l’énergie incidente
moins une énergie W correspondant à une absorption.
Pour que l’effet photoélectrique ait lieu, il faut que l’électron en sortie ait une énergie positive, c’est-à-
dire : 𝐸é𝑚𝑖𝑠 > 0
On en déduit grâce à la relation de dispersion de la lumière dans le vide que :
ℎ𝑐
> 𝑊 est une condition nécessaire pour observer l’effet photoélectrique.
𝜆

On trouve :
ℎ𝑐
>𝜆
𝑊
Attention à convertir W en eV.
Donc : 𝜆 = 380 𝑛𝑚
Correction – QCM 2 de renforcement de Physique Quantique
Question 1 : Dans un problème à une dimension selon 𝑥, l'équation de Schrödinger pour
une fonction d'onde 𝜓 s'écrit :

Correction :
Comme dans le cours, en réécrivant les différentes énergies moyennes :

ℏ2 2
< 𝐸𝑐 > = ∫ 𝜓 ∗ (𝑟⃗, 𝑡) [− ∇ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡)] 𝑑3 𝑟
2𝑚 𝑟
𝜕
< 𝐸 >= ∫ 𝜓 ∗ (𝑟⃗, 𝑡)[𝑖ℏ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡]𝑑3 𝑟
𝜕𝑡
< 𝐸𝑝 >= ∫ 𝑉(𝑟⃗)|𝜓(𝑟⃗, 𝑡)|2 𝑑3 𝑟
En faisant un bilan d’énergie :
< 𝐸 > = < 𝐸𝑐 > + < 𝐸𝑝 >

On a pour tout volume :

∗ (𝑟
𝜕 3 ∗ (𝑟
ℏ2 2
∫𝜓 ⃗, 𝑡)[𝑖ℏ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡]𝑑 𝑟 = ∫ 𝜓 ⃗, 𝑡) [− ∇ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡)] 𝑑 3 𝑟 + ∫ 𝑉(𝑟⃗)|𝜓(𝑟⃗, 𝑡)|2 𝑑 3 𝑟
𝜕𝑡 2𝑚 𝑟

En particulier pour un volume infinitésimal on obtient :

𝜕 ℏ2 2
𝑖ℏ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡) = − ∇ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡) + 𝑉(𝑟⃗)𝜓(𝑟⃗, 𝑡)
𝜕𝑡 2𝑚 𝑟

Pour une seule dimension :


𝜕 ℏ2 𝜕²
𝑖ℏ 𝜓(𝑟⃗, 𝑡) = − 𝜓(𝑟⃗, 𝑡) + 𝑉(𝑟⃗)𝜓(𝑟⃗, 𝑡)
𝜕𝑡 2𝑚 𝜕𝑥²

Question 2 : On considère un problème à une dimension selon 𝑥 avec un potentiel défini par
𝑉(𝑥) = 𝑉0 > 0 pour 𝑥 < 𝑎, 𝑉(𝑥) = 0 pour 𝑎 < 𝑥 < 𝑏 𝑒𝑡 𝑉(𝑥) = +∞ pour 𝑥 > 𝑏. Sélectionnez
toutes les conditions aux limites s'appliquant à la fonction d'onde.
Correction :
Rappel sur les conditions de continuité des fonctions d’ondes et leur dérivée lors d’un changement de
potentiel :
- 1) Si la marche de potentiel est finie : 𝜓 et 𝜓 ′ sont continues au point de changement
- 2) Si la marche est infinie : 𝜓 est continue au point de changement mais pas 𝜓 ′
- 3) La fonction d’onde est toujours nulle dans un potentiel infini
Ainsi, ici : 𝜓(𝑎− ) = 𝜓(𝑎+ ) 𝑒𝑡 𝜓 ′ (𝑎− ) = 𝜓′(𝑎+ ) selon 1)
Mais : 𝜓(𝑏 − ) = 𝜓(𝑏 + ) 𝑒𝑡 𝜓 ′ (𝑏 − ) ≠ 𝜓 ′ (𝑏 + ) selon 2)
Et enfin : 𝜓(𝑏) = 0 selon 2) et 3)

Question 3 : Une voiture de 1,5t a été surprise par un radar à 200 km/h. On suppose que la position
de la voiture est connue à 6m près (distance parcoure par la voiture en 0,1s). Quelle est l'indétermination
quantique sur la vitesse ?
Correction :
Dans le cours, vous avez dû voir que :
- Δ𝑘Δ𝑥 ≥ ~ 1 𝑒𝑡 Δ𝑝𝑥 Δ𝑥 ≥ ~ ℏ
Une relation plus exacte, que vous verrez plus en profondeur dans la suite du cours est :

- Δ𝑝𝑥 Δ𝑥 ≥ (C’est l’inégalité de Heisenberg)
2

2
(On rappelle que Δ 𝑋 signifie √𝐸 ((𝑋 − 𝐸(𝑋)) ) )


Ainsi ici on a : Δ𝑣𝑥 ≥ avec 𝑚 = 1,5.103 𝑘𝑔 𝑒𝑡 Δ𝑥 = 6 𝑚, ce qui donne Δ𝑣 =
2𝑚Δ𝑥
5,86.10−39 𝑚. 𝑠 −1

Question 4 : Quelle(s) fonction(s) peuvent définir une fonction d'onde sur ℝ?


Correction :

Pour qu’une fonction soit une fonction d’onde, elle doit vérifier la condition :
∫|𝜓(𝑟⃗, 𝑡)|2 𝑑3 𝑟 = 1
Elle doit par ailleurs être continue.

Donc :
2
• ∫ |𝑒 𝑖𝑘𝑥 | 𝑑3 𝑟 = ∫ (cos 2(𝑘𝑥) + sin2 (𝑘𝑥))𝑑3 𝑟 = ∫ 1𝑑3 𝑟
L’intégrale ne converge pas, la fonction n’est pas une fonction d’onde.

• ∫ 1[0,1] ²𝑑3 𝑟 = 1
L’intégrale converge vers 1, mais la fonction n’est pas continue en 0 et 1, donc ce n’est pas une
fonction d’onde.

2𝜋𝑛 𝑛𝜋 𝑎 2𝜋𝑛 𝑛𝜋
• ∫ 𝑎
sin ( 𝑎 𝑥) ² 1[0,𝑎] 𝑑𝑥 = ∫0 𝑎
sin ( 𝑎 𝑥) ² 𝑑𝑥
1−cos (2𝑥) 1 sin(2𝑥)
Or : 𝑠𝑖𝑛2 (𝑥) = 2
et ∫ 𝑠𝑖𝑛²(𝑥) 𝑑𝑥 = 2 (𝑥 − 2
)+ 𝐶
D’où :

2𝑛𝜋 𝑎
2𝜋𝑛 𝑛𝜋 𝜋𝑛 sin( 𝑥) 𝜋𝑛
• ∫ sin ( 𝑥) ² 1[0,𝑎] 𝑑𝑥 = [𝑥 − 𝑎 𝑎
] = 𝑎 = 𝜋𝑛
𝑎 𝑎 𝑎 2𝑛𝜋 𝑎
0

L’intégrale ne converge pas vers 1, la fonction n’est pas une fonction d’onde.

2 𝑛𝜋 𝑎2 𝑛𝜋 𝑎1 2𝑛𝜋
• ∫ 𝑎 sin2 ( 𝑎 𝑥) 12[0,𝑎] 𝑑𝑥 = ∫0 𝑎
sin2 ( 𝑎 𝑥) 𝑑𝑥 = ∫0 𝑎
(1 − cos (𝑎
𝑥) )𝑑𝑥
1 𝑎 2𝑛𝜋 𝑎 1
= 𝑎 (𝑎 − [− 2𝑛𝜋 sin ( 𝑎
𝑥)] ) = 𝑎 (𝑎 − 0)
0
=1

L’intégrale converge vers 1, et la fonction est continue. Il s’agit d’une fonction d’onde.

Question 5 : On considère un problème à une dimension selon 𝑥 avec un potentiel défini par 𝑉(𝑥) =
0 pour 𝑥 < 0 et 𝑉(𝑥) = 𝑉0 > 0 pour 𝑥 > 0. On considère une fonction d'onde 𝜓 à un niveau
𝐸𝑡 𝐸𝑡
𝑖(𝑘1𝑥 − ) −𝑖(𝑘1 𝑥+ )
d'énergie 𝐸 < 𝑉0 𝑞𝑢𝑖 𝑠 ′ é𝑐𝑟𝑖𝑡 𝜓1 (𝑥, 𝑡) = 𝐴𝑒 ℏ + 𝐵𝑒 ℏ pour 𝑥 < 0 et 𝜓2 (𝑥, 𝑡) =
𝐸𝑡 𝐸𝑡
𝑖(𝑘2 𝑥− ) −𝑖(𝑘2 𝑥− )
𝐶𝑒 ℏ + 𝐷𝑒 ℏ pour 𝑥 > 0. Que peut-on dire sur les coefficients 𝐴, 𝐵, 𝐶 𝑒𝑡 𝐷?

Correction :
Tout d’abord, on utilise encore une fois la condition de continuité sur la fonction d’onde en 0.
On a donc 𝜓1 (0− ) = 𝜓2 (0+ ), et donc :
𝐸𝑡 𝐸𝑡 𝐸𝑡 𝐸𝑡
𝑖(𝑘1 0 – ) −𝑖(𝑘1 0 + ) −𝑖(𝑘2 0 − )
𝐴𝑒 ℏ + 𝐵𝑒 ℏ = 𝐶𝑒 𝑖(𝑘2 0 – ℏ
)
+ 𝐷𝑒 ℏ

𝑖𝐸𝑡 𝑖𝐸𝑡 𝑖𝐸𝑡 𝑖𝐸𝑡


Ce qui donne : 𝐴𝑒 − ℏ + 𝐵𝑒 ℏ = 𝐶𝑒 − ℏ + 𝐷𝑒 ℏ

𝑖𝐸𝑡
Comme 𝑒 − ℏ ≠ 0 , on peut simplifier et on obtient :
𝐴+𝐵 =𝐶+𝐷
Ensuite, dans le cours, vous avez vu que le vecteur d’onde 𝑘 d’une particule d’énergie 𝐸 dans un
2𝑚(𝐸−𝑉)
potentiel 𝑉 fini s’exprime : 𝑘 2 = ℏ2

Pour 𝑥 > 0 cette quantité est négative, donc 𝑘 = ± 𝑘2 avec 𝑘2 imaginaire pur à partie imaginaire
positive.

Comme la fonction d’onde doit s’annuler en +∞, et que 𝑒 −𝑖𝑘2 𝑥 diverge à l’infinie, on doit
nécessairement avoir 𝐷 = 0.
Finalement, 𝐷 = 0 𝑒𝑡 𝐴 + 𝐵 = 𝐶
Correction – QCM 3 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 : Choisir la ou les bonnes réponses :


1) Pour un ket donné ⟨𝜓|= |𝜓⟩∗
2) Un opérateur hermitien 𝐴̂ est tel que : 𝐴 = 𝐴† .
3) Une observable est associée à un opérateur linéaire hermitien.
4) Les valeurs propres d’un opérateur linéaire sont réelles.
5) L’énergie d’un état quantique donné est valeur propre de l’opérateur Hamiltonien.

Correction :
Les bonnes réponses sont : 2-3-5
𝑡
• Pour un ket donné on a ⟨𝜓|= |𝜓⟩∗ = |𝜓⟩†
• On dit d’un opérateur qu’il est hermitien lorsqu’il est égal à son auto-adjoint. Quand on
se place dans une base orthonormale, cela revient à avoir un opérateur égal à son
𝑡
transconjugué : 𝐴 = 𝐴∗ = 𝐴†
• Une observable est en physique quantique un opérateur linéaire hermitien d’un espace
de Hilbert vers lui-même. Chaque grandeur physique est représentée en physique
quantique par une observable.
• Les valeurs propres d’un opérateur linéaire ne sont pas forcément réelles.
𝑖 0 1 1
o Exemple : ( )( ) = 𝑖( )
0 𝑖 0 0
• On reprend l’équation de Schrödinger, dans laquelle on injecte des solutions
𝑖𝐸
stationnaires de la forme : 𝜓(𝑟⃗, 𝑡) = 𝜙(𝑟⃗)𝑒 −𝑖𝜔𝑡 = 𝜙(𝑟⃗)𝑒 − ℏ 𝑡
𝑖𝐸
𝑑𝜓 𝑖𝐸
− 𝑡 𝑑𝑒 − ℏ 𝑡 𝑖𝐸 −𝑖𝐸 −𝑖𝐸𝑡
𝐻𝜓 = 𝑖ℏ ⇔ 𝐻𝜙(𝑟⃗)𝑒 ℏ = 𝑖ℏ𝜙(𝑟⃗) ⇔ 𝐻𝜙𝑒 − ℏ 𝑡 = 𝑖ℏ𝜙(𝑟⃗) ∗ 𝑒 ℏ
𝑑𝑡 𝑑𝑡 ℏ
Ce qui donne finalement en simplifiant :
𝐻𝜙 = 𝐸𝜙
On en déduit que les valeurs propres de l’hamiltonien sont les énergies d’un état
quantique donné.

Question 2 : On considère le hamiltonien 𝐻̂ d’un système donné. Soit |𝜓0 ⟩, |𝜓1 ⟩, |𝜓2 ⟩ ses
vecteurs normés et orthogonaux, de valeurs propres respectives 0, 1 et 2. Le système quantique
1 2 2
étudié est dans l’état |𝜓⟩ = 3 |𝜓0 ⟩ + 3 |𝜓1 ⟩ + 3 |𝜓2 ⟩. Choisir la ou les bonnes réponses :
1
1) La probabilité de mesurer 𝐻 = 0 est 9.
2) La valeur moyenne prise par 𝐻 est 3.
4
3) La valeur moyenne prise par 𝐻 est 3.
8
4) La probabilité de mesurer 𝐻 = 3 est 9.
1
5) La probabilité de mesurer 𝐻 = 0 est 3.

Correction :
Les bonnes réponses sont : 1-3
̂ et |𝜓⟩ dans la base {|𝜓0 ⟩, |𝜓1 ⟩, |𝜓2 ⟩} :
On exprime tout d’abord 𝐻
0 0 0
̂ = (0 1 0) car la base est orthonormée, et les valeurs propres associées à ces vecteurs
𝐻
0 0 2
sont 0, 1 et 2.
1
3
2
|𝜓⟩ =
3
D’après l’énoncé.
2
(3)
̂:
On calcule la valeur moyenne prise par 𝐻
1
0
3 2
̂ |𝜓⟩ = (1
̂ >𝜓 = ⟨𝜓|𝐻 2 2 0 0 0 2 1 2 2 4 8 4
<𝐻 ) (0 1 0) =( ) 3 = + =
3 3 3 0 3 3 3 3 4 9 9 3
0 2
2
(3) (3)

On calcule la probabilité de mesurer 0 :


On calcule donc |⟨𝜓0 |𝜓⟩|2 , car |𝜓0 ⟩ est le vecteur propre associé à la valeur propre 0.
2
1 2 2 1 1
|⟨𝜓0 |𝜓⟩|2 = |⟨𝜓0 | ( |𝜓0 ⟩ + |𝜓1 ⟩ + |𝜓2 ⟩)| = |⟨𝜓0 |𝜓0 ⟩|2 = car l’état est orthonormé.
3 3 3 9 9

1
La probabilité de mesurer une énergie nulle vaut 9.

Par ailleurs, il est impossible de mesurer une énergie égale à 3, car ce n’est pas une valeur
propre du Hamiltonien.
3 0 0
Question 3 : 𝐴 = (0 0 1) est la matrice d’une observable dans la base orthonormée
0 1 0
{|𝜓1 ⟩, |𝜓2 ⟩, |𝜓3 ⟩}. Choisir la ou les bonnes réponses :
1) 3 est une valeur propre de A.
2) 0 est une valeur propre de A.
1
3) √ (|𝜓1 ⟩ + |𝜓2 ⟩) est un vecteur propre de A.
2
1
4) (|𝜓2 ⟩ − |𝜓3 ⟩) est un vecteur propre de A.
√2

Correction :
Les bonnes réponses sont : 1-4
On détermine les valeurs propres de A :

𝜆−3 0 0
𝜆 −1
det (( 0 𝜆 −1)) = (𝜆 − 3) det (( )) = (𝜆2 − 1)(𝜆 − 3)
−1 𝜆
0 −1 𝜆
Les valeurs propres de A sont -1, 1 et 3.
On vérifie ensuite si les vecteurs donnés sont vecteurs propres de A :
1 1 1
𝐴̂ (|𝜓1 ⟩ + |𝜓2 ⟩) = (Â|𝜓1 ⟩ + Â|𝜓2 ⟩) = (3|𝜓1 ⟩ + |𝜓3 ⟩)
√2 √2 √2
Le vecteur n’est pas un vecteur propre de Â.
1 1 1 −1
𝐴̂ (|𝜓2 ⟩ − |𝜓3 ⟩) = (Â|𝜓2 ⟩ − Â|𝜓3 ⟩) = (|𝜓3 ⟩ − |𝜓2 ⟩) = (|𝜓2 ⟩ − |𝜓3 ⟩)
√2 √2 √2 √2
Ce vecteur est le vecteur propre associé à la valeur propre -1.

Question 4 :
̂ , normés et
Soient |𝜙1 ⟩ et |𝜙2 ⟩ des vecteurs propres de l'opérateur Hamiltonien 𝐻
orthogonaux. On considère l'état quantique suivant : |𝜓⟩ = 𝛼|𝜙1 ⟩ + 𝛽|𝜙2 ⟩ avec |𝛼|2 +
|𝛽|2 = 1. Quelle est la quantité (|𝜙1 ⟩⟨𝜙1 |+|𝜙2 ⟩⟨𝜙2 |) |𝜓⟩ ?

Correction :

On rappelle que, dans la base orthonormée des états propres :


- ⟨𝜙𝑖 |𝜙𝑗 ⟩ = 𝛿𝑖𝑗
0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
Avec 𝛿𝑖𝑗 = { }
1 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗

On écrit : (|𝜙1 ⟩⟨𝜙1 |+|𝜙2 ⟩⟨𝜙2 |)|𝜓⟩ = (|𝜙1 ⟩⟨𝜙1 | + |𝜙2 ⟩⟨𝜙2 |)( 𝛼|𝜙1 ⟩ + 𝛽|𝜙2 ⟩)
= |𝜙1 ⟩⟨𝜙1 |𝛼|𝜙1 ⟩ + |𝜙2 ⟩⟨𝜙2 |𝛼|𝜙1 ⟩ + |𝜙1 ⟩⟨𝜙1 |𝛽|𝜙2 ⟩ + |𝜙2 ⟩⟨𝜙2 |𝛽|𝜙2 ⟩
= 𝛼|𝜙1 ⟩ + 0 + 0 + 𝛽|𝜙2 ⟩
= 𝛼|𝜙1 ⟩ + 𝛽|𝜙2 ⟩ = |𝜓⟩

𝑑
Question 5 : Les fonctions propres de l'opérateur impulsion 𝑝𝑥 = −𝑖ℏ 𝑑𝑥 sont (avec 𝑘 ∈
ℝ):
Correction :

Une fonction 𝑓: 𝑥 → 𝑓(𝑥) sera vecteur propre de l’opérateur impulsion si et seulement s’il
existe 𝜖 ≠ 0 tel que :

𝑑𝑓
−𝑖ℏ = 𝜖𝑓
𝑑𝑥
𝑑𝑓 𝜖
i.e. + 𝑖ℏ 𝑓 = 0
𝑑𝑥

On reconnait une équation différentielle linéaire homogène du premier ordre.

𝑓 vérifie cette équation si et seulement si elle s’écrit : 𝑓 ∶ 𝑥 → 𝐴𝑒 −𝑖𝜖𝑥/ℏ


Ainsi, les fonctions propres de l’opérateur impulsion sont exactement les 𝑓 ∶ 𝑥 → 𝐴𝑒 𝑖𝑘𝑥

Chaque espace propre associé à une valeur propre est de dimension 1, on peut donc choisir un
représentant pour chaque valeur propre en prenant la constante 𝐴 = 1
Correction – QCM 4 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 : Sélectionnez les expressions correctes :


Correction :

On rappelle que si l’on a deux observables 𝐴̂ et 𝐵̂, alors [𝐴̂, 𝐵̂ ] = 𝐴̂ ∘ 𝐵̂ − 𝐵̂ ∘ 𝐴̂.

Il faut déterminer les commutateurs suivants : [𝑥̂, 𝑝̂ ] et [𝑥̂², 𝑝̂ ].


On rappelle que :
𝐻 → ℂℝ
𝑥̂ ∶
|𝜙⟩ ⟼ 𝑥𝜙(𝑥)

𝐻 → ℂℝ
𝑝
̂𝑥 ∶ 𝜕𝜙(𝑥)
|𝜙⟩ ⟼ −𝑖ℏ
𝜕𝑥
On considère un ket |𝜓⟩ quelconque d’un espace de Hilbert H.
Calculons [𝑥̂, 𝑝̂ ]|𝜙⟩.
𝜕𝜙(𝑥) 𝜕𝑥𝜙(𝑥) 𝜕𝜙(𝑥) 𝜕𝜙(𝑥)
[𝑥̂, 𝑝̂ ]|𝜙⟩ = (𝑥̂ ∘ 𝑝̂ − 𝑝̂ ∘ 𝑥̂)|𝜙⟩ = −𝑖ℏ𝑥 + 𝑖ℏ = −𝑖ℏ𝑥 + 𝑖ℏ𝜙 + 𝑖ℏ𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
En simplifiant :

[𝑥̂, 𝑝̂ ]|𝜙⟩ = 𝑖ℏ𝜙 = 𝑖ℏ𝕝𝐻 |𝜙⟩


Avec 𝕝𝐻 , l’identité sur H.
D’où :
[𝑥̂, 𝑝̂ ] = 𝑖ℏ𝕝𝐻
Calculons [𝑥̂², 𝑝̂ ]|𝜙⟩.
[𝑥̂ 2 , 𝑝̂ ]|𝜙⟩ = (𝑥̂ ∘ 𝑥̂ ∘ 𝑝̂ − 𝑝̂ ∘ 𝑥̂ ∘ 𝑥̂)|𝜙⟩
𝜕𝜙(𝑥)2
𝜕𝑥 2 𝜙(𝑥)
= −𝑖ℏ𝑥 + 𝑖ℏ
𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕𝜙(𝑥) 𝜕𝜙(𝑥)
= −𝑖ℏ𝑥 2 + 2𝑖ℏ𝑥𝜙 + 𝑖ℏ𝑥 2
𝜕𝑥 𝜕𝑥
= 2𝑖ℏ𝑥𝜙
[𝑥̂ 2 , 𝑝̂ ]|𝜙⟩ = 2𝑖ℏ𝑥̂|𝜙⟩
D’où :
[𝑥̂ 2 , 𝑝̂ ] = 2𝑖ℏ𝑥̂
𝑝̂² 1
Question 2 : On considère un système avec un Hamiltonien 𝐻̂ = 2𝑚 + 2 𝑚𝜔²𝑥̂ 2 . Calculer
𝑑<𝑝̂>
sachant que l’opérateur impulsion ne dépend pas du temps.
𝑑𝑡

Correction :
Puisque l’opérateur ne dépend pas du temps, on peut utiliser le théorème d’Ehrenfest, qui
s’écrit de la manière suivante :
𝑑 1
(⟨𝐴̂⟩) = ⟨[𝐴̂, 𝐻
̂ ]⟩
𝑑𝑡 𝑖ℏ
On applique ce théorème à l’impulsion :

𝑑⟨𝑝̂ ⟩ 1 1 𝑝̂ ² 1
̂ ]⟩ = ⟨[𝑝̂ ,
= ⟨[𝑝̂ , 𝐻 + 𝑚𝜔²𝑥̂ 2 ]⟩
𝑑𝑡 𝑖ℏ 𝑖ℏ 2𝑚 2

Or, 𝑝̂ et 𝑝̂ ² commutent, donc :


𝑑⟨𝑝̂ ⟩ 𝑚𝜔² 𝑚𝜔² 2
= ⟨[𝑝̂ , 𝑥̂ 2 ]⟩ = − ⟨[𝑥̂ , 𝑝̂ ]⟩
𝑑𝑡 2𝑖ℏ 2𝑖ℏ
Et en utilisant la question précédente :
𝑑⟨𝑝̂ ⟩ 𝑚𝜔²
=− 2𝑖ℏ⟨𝑥̂⟩
𝑑𝑡 2𝑖ℏ
Soit :
𝑑⟨𝑝̂ ⟩
= −𝑚𝜔²⟨𝑥̂⟩
𝑑𝑡
Question 3 : On considère une particule de masse 10−25 𝑘𝑔, de rayon 10−15 𝑚 et de
vitesse 10 𝑛𝑚. 𝑠 −1 dans une boite de taille 1 𝑛𝑚.
On rappelle que ℏ = 1,05.10−34 𝐽. 𝑠
Calculer l’action caractéristique du système et en déduire si la particule doit être étudiée avec
la physique quantique.
Correction :
L’action caractéristique du système est 𝑆 = 𝐿𝑐𝑎𝑟𝑎𝑐 ∗ 𝑝𝑐𝑎𝑟𝑎𝑐
Ici : 𝑝𝑐𝑎𝑟𝑎𝑐 = 𝑚 ∗ 𝑣 = 10−33 𝑘𝑔. 𝑚. 𝑠 −1 et 𝐿𝑐𝑎𝑟𝑎𝑐 = 10−9 𝑚
Attention, ici le système est la boite, et pas seulement l’atome isolé, donc la longueur
caractéristique du système est celle de la boite.
On trouve : 𝑆 = 10−42 𝐽. 𝑠
Or, lorsque l’action caractéristique est de l’ordre, ou inférieure à ℏ, on doit étudier la particule
de manière quantique.
Ici, 𝑆 ≪ ℏ, on doit donc étudier la particule de manière quantique.
Question 4 : L'incertitude quantique sur une particule est Δ 𝑥 = 10−12 𝑚. Quel est l'ordre
de grandeur de Δ𝑝?

Correction :


On rappelle l’inégalité de Heisenberg : Δ𝑥Δ𝑝𝑥 ≥ 2
ℏ 1,0545718.10−34
Donc ici : Δ𝑝 ≥ 2Δ𝑥 = = 5,272859.10−23 𝐽. 𝑠. 𝑚−1 = 98866 𝑒𝑉. 𝑐 −1 ≈
2.10−12
100 𝑘𝑒𝑉/𝑐

Question 5 : ℏ = 1.05 × 10−34 𝐽. 𝑠 −1 . La position 𝑥 et l'impulsion 𝑝𝑥 d'une particule sont


mesurées un grand nombre de fois. Quelles sont les valeurs possibles pour les écarts-types Δ𝑥 et
Δ𝑝𝑥 caractérisant la distribution des résultats mesurés ?

On fait les calculs (sachant que 2 = 5,25.10−35 ) :

- 1) 1,3.10−15 × 1,5.10−19 ≈ 2.10−34 ≥ 2

- 2) 0,2.10−15 × 0,4.10−19 = 8.10−36 < 2

- 3) 0,01.10−15 × 75.10−19 = 7,5.10−35 ≥ 2

On garde les solutions vérifiant l’inégalité de Heisenberg.


Correction – QCM 5 de renforcement de Physique Quantique

𝑝̂² 1
Question 1 : Comment le Hamiltonien 𝐻̂ = 2𝑚 + 2 𝑚𝜔²𝑥̂² peut-il aussi se réécrire ?
Correction :
̂ ̂
On peut montrer que 𝐻 ̂ + 𝕝 ) ℏ𝜔 = (𝑎̂† 𝑎̂ + 𝕝 ) ℏ𝜔, où ℕ est le spectre de 𝑁
̂ = (𝑁 ̂ . On en déduit
2 2
1
que les énergies possibles du système sont : 𝐸𝑛 = (𝑛 + 2) ℏ𝜔, que vous devez connaître par
cœur. On remarque par ailleurs que l’énergie minimale est non nulle.
Montrons ces affirmations :

𝑚𝜔 1
On pose 𝑥̃ = √ 𝑥̂ et 𝑝̃ = √𝑚𝜔ℏ 𝑝̂ .

̂
𝐻 𝑥̃² 𝑝̃²
̃=
On a donc : 𝐻 = + qu’on veut factoriser, mais 𝑥̃ et 𝑝̃ ne commutent pas.
ℏ𝜔 2 2

(𝑥̃−𝑖𝑝̃) (𝑥̃+𝑖𝑝̃) 𝕝̂ 𝑥̃² 𝑝̃² 𝑖𝑥̃𝑝̃−𝑖𝑝̃𝑥̃ 𝕝̂


On écrit donc : + = + + +
√2 √2 2 2 2 2 2

𝑖𝑥̃𝑝̃−𝑖𝑝̃𝑥̃ 𝑖 𝑚𝜔 1 [𝑥̂,𝑝̂] 𝑖 𝑖ℏ𝕝̂ 𝕝̂


Or : = [𝑥̃, 𝑝̃] = 𝑖√ √ = × =−
2 2 ℏ 𝑚𝜔ℏ 2 ℏ 2 2

(𝑥̃−𝑖𝑝̃) (𝑥̃+𝑖𝑝̃) 𝕝̂ 𝑥̃² 𝑝̃²


On en déduit que : + = + ̃
=𝐻
√2 √2 2 2 2
(𝑥̃+𝑖𝑝̃) (𝑥̃−𝑖𝑝̃) (𝑥̃+𝑖𝑝̃)
On pose donc : 𝑎
̂= ̂=
et 𝑁 = 𝑎̂† 𝑎̂
√2 √2 √2
̂ ̂
̂=𝐻
On a finalement : 𝐻 ̂ + 𝕝 ) ℏ𝜔 = (𝑎̂† 𝑎̂ + 𝕝 ) ℏ𝜔
̃ ℏ𝜔 = (𝑁
2 2

𝑥̃+𝑖𝑝̃ 𝑚𝜔 1
Question 2 : Sachant que 𝑎̂ =
√2
où 𝑥̃ = √ ℏ
𝑥̂ et 𝑝̃ = √𝑚𝜔ℏ 𝑝̂ , [𝑎̂, 𝑎̂† ] est égal à :

Correction :

On rappelle que [𝑥̂, 𝑝̂ ] = 𝑖ℏ

𝑥̃+𝑖𝑝̃ 𝑥̃ † −𝑖𝑝̃†
On calcul donc : [𝑎̂, 𝑎̂† ] = [ , ] avec
√2 √2

En distribuant les commutateurs, on obtient 4 commutateurs, deux s’annulent car 𝑥̂ et donc 𝑥̃ commute
avec son adjoint, de même pour 𝑝̂ et donc 𝑝̃.

Il reste donc les deux termes :


𝑥̃ 𝑖𝑝̃† 𝑖𝑝̃ 𝑥̃ † 𝑖 𝑚𝜔 1 𝑖 1 𝑚𝜔 †
[ ,− ]+ [ , ] = − [√ 𝑥̂, √ , 𝑝̂ † ] + [√ 𝑝̂ , √ 𝑥̂ ]
√2 √2 √2 √2 2 ℏ 𝑚𝜔ℏ 2 𝑚𝜔ℏ ℏ
𝑖 𝑚𝜔 1 𝑖 1 𝑚𝜔
= − √ [𝑥̂, 𝑝̂ † ] + √ [𝑝̂ , 𝑥̂ † ]
2 ℏ 𝑚𝜔ℏ 2 𝑚𝜔ℏ ℏ
𝑖 𝑖 𝑖
= − [𝑥̂, 𝑝̂ † ] + − [ 𝑥̂, 𝑝̂ † ] = −2 ( 𝑖ℏ) = 𝐼
2ℏ 2ℏ 2ℏ

𝑥̃+𝑖𝑝̃ 1
Question 3 : Sachant que 𝑎̂ = √2
, où 𝑝̃ = √𝑚𝜔ℏ 𝑝̂ , que vaut la valeur moyenne de 𝑝̂ dans
l’état |𝑛⟩ ?
Correction :
Il faut calculer ⟨𝑝̂ ⟩𝑛 = ⟨𝑛|𝑝̂ |𝑛⟩.
On exprime tout d’abord 𝑝̂ en fonction de 𝑎̂ et 𝑎̂† :
(𝑥
̃ + 𝑖𝑝
̃)
𝑎
̂=
√2 2𝑖𝑝
̃ 1
⇒𝑎 ̂† =
̂−𝑎 =√ 𝑝
̂
† (𝑥
̃ − 𝑖𝑝
̃) √ 2 𝑚𝜔ℏ
𝑎̂ =
{ √2
√𝑚𝜔ℏ
Donc 𝑝̂ = (𝑎̂ − 𝑎̂† )
𝑖√2

√𝑚𝜔ℏ
⟨𝑝̂ ⟩𝑛 = ⟨𝑛|𝑝̂ |𝑛⟩ = ⟨𝑛|(𝑎̂ − 𝑎̂† )|𝑛⟩
𝑖√2
√𝑚𝜔ℏ
= [⟨𝑛|𝑎̂|𝑛⟩ − ⟨𝑛|𝑎̂† |𝑛⟩]
𝑖√2
̂|𝑛⟩ = √𝑛|𝑛 − 1⟩ et 𝑎̂† |𝑛⟩ = √𝑛 + 1|𝑛 + 1⟩
Or : 𝑎

De plus, ⟨𝑛|𝑛 − 1⟩ = ⟨𝑛|𝑛 + 1⟩ = 0


Donc :

√𝑚𝜔ℏ
⟨𝑝̂ ⟩𝑛 = [0 − 0] = 0
𝑖√2
Question 4 : Quelle est l'équation vérifiée par l'état fondamental Φ0 ?

Correction :
Vous avez dû voir que l’opérateur annihilation à les propriétés suivantes :

̂ |𝝍𝒏 ⟩ = √𝒏 |𝝍𝒏−𝟏 ⟩
𝑷𝒐𝒖𝒓 𝒏 ≥ 𝟏 ∶ 𝒂
̂ |𝝍𝟎 ⟩ = 𝟎
𝒆𝒕 𝒂
Et

̂ † |𝝍𝒏 ⟩ = √𝒏 + 𝟏 |𝝍𝒏+𝟏 ⟩
𝑷𝒐𝒖𝒓 𝒏 ≥ 𝟎 ∶ 𝒂
̂ † |𝝍𝟎 ⟩ = |𝝍𝟏 ⟩
𝒆𝒕 𝒅𝒐𝒏𝒄 𝒂

𝑥̃+𝑖𝑝̃ 𝑚𝜔 1
On a vu que 𝑎̂ s’écrit où 𝑥̃ = √ 𝑥̂ et 𝑝̃ = √𝑚𝜔ℏ 𝑝̂ , c’est-à-dire, selon la direction 𝑥 :
√2 ℏ

1 𝑚𝜔 1 𝜕
0 = 𝑎̂ Φ0 (𝑥) = (√ 𝑥 + i√ − 𝑖ℏ ) Φ0 (𝑥)
√2 ℏ 𝑚𝜔ℏ 𝜕𝑥

1 𝑚𝜔 1 𝜕
= (√ 𝑥 + i√ − 𝑖ℏ ) Φ0 (𝑥)
√2 ℏ 𝑚𝜔ℏ 𝜕𝑥

1 𝑚𝜔 ℏ 𝜕
= (√ 𝑥+√ ) Φ0 (𝑥)
√2 ℏ 𝑚𝜔 𝜕𝑥

𝑚𝜔 ℏ 𝜕
Donc (√ ℏ
𝑥 + √𝑚𝜔 𝜕𝑥) Φ0 (𝑥) = 0

ℏ𝝎
Enfin l’énergie fondamentale de l’oscillateur harmonique n’est jamais nulle et vaut 𝝐𝟎 = .
𝟐

Question 5 : Comment exprimer |𝑛⟩ à partir de |0⟩ ?

Correction :
On a :

𝑎̂† |0⟩ = |1⟩ Puis 𝑎̂† |1⟩ = √2|2⟩ … 𝑎̂† |𝑛 − 1⟩ = √𝑛|𝑛⟩


Donc :
𝑛
𝑎̂† |0⟩ = √1 × √2 × √3 … .× √𝑛 |𝑛⟩
𝒏
̂†
𝒂
On obtient donc |𝑛⟩ à partir de |0⟩ en utilisant l’opérateur
√𝒏!
Correction – QCM 6 de renforcement de Physique Quantique

Rappel sur la théorie des perturbations :

On considère un hamiltonien harmonique 𝐻 ̂ auquel on rajoute une perturbation (c’est-à-dire


un terme négligeable devant 𝐻 ̂ ), tel que 𝐻
̂𝑡𝑜𝑡 = 𝐻̂ + 𝑉̂ .
Si elles ne sont pas dégénérées, les énergies propres du nouvel hamiltonien sont décalées des
énergies du hamiltonien original d’une manière qui est calculable.

(0) (0)
(0) (1) (2) 1 (0) ̂ (0) |⟨𝜙𝑖 |𝑉̂ |𝜙𝑘 ⟩|²
𝜖≈ 𝜖𝑖 + 𝜖𝑖 + 𝜖𝑖 = (𝑖 + ) ℏ𝜔 + ⟨𝜙𝑖 |𝑉|𝜙𝑖 ⟩ + ∑ (0) (0)
2 𝜖 −𝜖 𝑘≠𝑖 𝑖 𝑘

Et au premier ordre, l’état propre devient :


(0) (0)
(0) |⟨𝜙𝑘 |𝑉̂ |𝜙𝑖 ⟩ (0)
|𝜙𝑖 ⟩ ≈ |𝜙𝑖 ⟩ + ∑ (0) (0)
|𝜙𝑘 ⟩
𝑘≠𝑖
𝜖𝑖 − 𝜖𝑘

Dans le cas d’états dégénérés, la nouvelle énergie au premier ordre n’est pas modifiée,
cependant :
(0) (0)
(0) |⟨𝜙𝑘 |𝑉̂|𝜙𝑖,𝑞 ⟩ (0)
|𝜙𝑖 ⟩ ≈ ∑ 𝑎𝑞 |𝜙𝑖,𝑞 ⟩ + ∑ ∑ 𝑎𝑞 (0) (0)
|𝜙𝑘 ⟩
𝑞 𝑘≠(𝑖,𝑞) 𝑞
𝜖 𝑖 − 𝜖 𝑘

𝑝̂² 1
Question 1 : Soit 𝐻̂ = 2𝑚 + 2 𝑚𝜔²𝑥̂² + 𝑞𝐸𝑥̂ le Hamiltonien d’une molécule polaire
(0) (1)
interagissant avec un champ électrique. Calculer la correction au premier ordre 𝜖𝑛 + 𝜖𝑛 (n-

ème niveau d’énergie) si l’on suppose que 𝑞𝐸𝜎𝑥 ≪ ℏ𝜔 (on rappelle que 𝑥̂ = √2𝑚𝜔 (𝑎̂ +
𝑎̂† )) ?
Correction :
A l’ordre 0, c’est :
(0) 1
𝜖𝑛 = (𝑛 + ) ℏ𝜔
2
A l’ordre 1 :

(1) (0) (0) ℏ (0) (0)


𝜖𝑛 = ⟨𝜙𝑖 |𝑞𝐸𝑥̂|𝜙𝑘 ⟩ = 𝑞𝐸 √ ⟨𝜙𝑖 |(𝑎̂ + 𝑎̂† )|𝜙𝑘 ⟩ = 0
2𝑚𝜔
̂|𝜙𝑘 ⟩ = √𝑘|𝜙𝑘−1 ⟩ et 𝑎̂† |𝜙𝑘 ⟩ = √𝑘 + 1|𝜙𝑘+1 ⟩
En effet : 𝑎

De plus, ⟨𝜙𝑘 |𝜙𝑘−1 ⟩ = ⟨𝜙𝑘 |𝜙𝑘+1 ⟩ = 0

(0) (1) 1
Au premier ordre la correction est donc : 𝜖𝑛 + 𝜖𝑛 = (𝑛 + ) ℏ𝜔
2
𝑝̂² 1
Question 2 : Soit 𝐻̂ = 2𝑚 + 2 𝑚𝜔²𝑥̂² + 𝑞𝐸𝑥̂ le Hamiltonien d’une molécule polaire
(2)
intéragissant avec un champ électrique. Calculer la correction au second ordre 𝜖𝑛 (n-ème

niveau d’énergie) si l’on suppose que 𝑞𝐸𝜎𝑥 ≪ ℏ𝜔 (on rappelle que 𝑥̂ = √2𝑚𝜔 (𝑎̂ + 𝑎̂† )) ?

Correction :
Le terme de deuxième ordre vaut :
(0) (0) (0) (0)
(2) |⟨𝜓𝑖 |𝑉̂ |𝜓𝑘 ⟩|² |⟨𝜓𝑖 |𝑞𝐸𝑥̂|𝜓𝑘 ⟩|²
𝜖𝑖 =∑ (0) (0)
=∑ (0) (0)
𝑘≠𝑖
𝜖𝑖 − 𝜖𝑘 𝑘≠𝑖
𝜖𝑖 − 𝜖𝑘
(0) (0)
(2) ℏ |⟨𝜓𝑖 |(𝑎̂ + 𝑎̂† )|𝜓𝑘 ⟩|2
𝜖𝑖 = 𝑞²𝐸² ∑ (0) (0)
2𝑚𝜔 𝜖𝑖 − 𝜖𝑘
𝑘≠𝑖
(0) (0) (0) (0)
(2) 𝑞²𝐸²ℏ |⟨𝜓𝑖 |𝑎̂† |𝜓𝑘 ⟩|2 |⟨𝜓𝑖 |𝑎̂|𝜓𝑘 ⟩|2
𝜖𝑖 = (∑ (0) (0)
+∑ (0) (0)
)
2𝑚𝜔 𝜖 −𝜖 𝜖 −𝜖
𝑘≠𝑖 𝑖 𝑘 𝑘≠𝑖 𝑖 𝑘

(0) (0) (0) (0)


(2) 𝑞²𝐸²ℏ |⟨𝜓𝑖 |𝜓𝑘+1 ⟩|2 |⟨𝜓𝑖 |𝜓𝑘−1 ⟩|2
𝜖𝑖 = ( ∑(𝑘 + 1) (0) (0)
+ ∑ 𝑘 (0) (0)
)
2𝑚𝜔 𝜖 −𝜖 𝜖 −𝜖
𝑘≠𝑖 𝑖 𝑘 𝑘≠𝑖 𝑖 𝑘

Or en prenant en compte l’orthogonalité de la base des vecteurs propres, les sommes se


simplifient :
(0) (0) (0) (0)
(2) 𝑞²𝐸²ℏ |⟨𝜓𝑖 |𝜓𝑖 ⟩|2 |⟨𝜓𝑖 |𝜓𝑖 ⟩|2
𝜖𝑖 = (𝑖 + (𝑖 + 1) )
2𝑚𝜔 1 1 1 1
(𝑖 + 2) ℏ𝜔 − (𝑖 − 1 + 2) ℏ𝜔 (𝑖 + 2) ℏ𝜔 − (𝑖 + 1 + 2) ℏ𝜔

(2) 𝑞²𝐸²
𝜖𝑖 = ( 𝑖 − (𝑖 + 1))
2𝑚𝜔²
On trouve finalement :

(2) 𝑞²𝐸²
𝜖𝑖 =−
2𝑚𝜔²
Question 3 : Sélectionnez toutes les réponses correctes au sujet de la théorie de la
perturbation (les notations sont les mêmes que celles adoptées en cours)

Correction :

La correction au premier et second ordre de l’énergie sont, dans le cas non dégénéré :
(1) (0) (0)
𝜖𝑖 = ⟨𝜓𝑖 |𝑉̂|𝜓𝑖 ⟩
2
(0) (0)
|⟨𝜓𝑖 |𝑉̂|𝜓𝑘 ⟩|
(2)
𝜖𝑖 = ∑ (0) (0)
𝜖𝑖 − 𝜖𝑘 𝑘≠𝑖
La correction au premier ordre des états propre est :
(0) (0)
⟨𝜓𝑘 |𝑉̂|𝜓𝑖 ⟩
(0) (0)
|𝜓𝑖 ⟩ ≈ |𝜓𝑖 ⟩ + ∑ (0) (0)
|𝜓𝑘 ⟩
𝑘≠𝑖
𝜖𝑖 − 𝜖𝑘
(0) ̂ (0) (0) (0)
𝑎𝑣𝑒𝑐 ⟨𝜓𝑘 |𝑉 |𝜓𝑖 ⟩ ≪ |𝜖𝑖 − 𝜖𝑘 |

Question 4 : On considère un système spin-1. La représentation matricielle des opérateurs


0 1 0 1 0 0
1
moment cinétique 𝑆̂𝑥 et 𝑆̂𝑧 dans un espace de Hilbert est : (1 0 1) et (0 0 0)
√2
0 1 0 0 0 −1
̂ = Δ𝑆̂𝑧2 + 𝜂(𝑆̂𝑥 + 𝑆̂𝑧 ) avec Δ > 0 𝑒𝑡 𝜂 ≪ 1.
L’Hamiltonien du système est défini par : 𝐻
Quelles sont les énergies possibles du système ?
Correction :
1 0 0 1 0 0 Δ 0 0
̂0 = Δ𝑆̂𝑧2 = Δ ∗ 𝑆̂𝑧 o𝑆̂𝑧 = Δ (0 0 0 ) (0 0
On a : 𝐻 0 ) = (0 0 0)
0 0 −1 0 0 −1 0 0 Δ
Or, les énergies fondamentales possibles sont valeurs propres de l’hamiltonien non perturbé ;
Ce sont donc 0 et Δ.

Question 5 :
Calculez les corrections au premier ordre des énergies des états du sous-espace dégénéré.
Correction :
𝜂
𝜂 0
√2
𝜂 𝜂
La matrice du potentiel perturbateur est 𝑉̂ = √2
0
√2
𝜂
0 −𝜂
( √2 )
𝜂 0
La matrice projetée sur l’espace dégénéré 𝑉𝑒𝑐𝑡(𝜓1 , 𝜓3 ) est 𝑉̂𝑑𝑒𝑔 = ( ) de valeurs
0 −𝜂
propres 𝜂 𝑒𝑡 − 𝜂
Les corrections au premier ordre sont donc 𝜂 𝑒𝑡 − 𝜂
Correction – QCM 7 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 : Lesquels des énoncés suivants sont faux ?

Correction : Les propositions étaient :

[𝐿̂𝑥 , 𝐿̂𝑦 ] = 𝑖ℏ𝐿̂𝑧


[𝐿̂2 , 𝐿̂𝑦 ] = 𝑖ℏ𝐿̂𝑦
[𝐿̂2 , 𝐿̂𝑦 ] = 0
[𝐿̂𝑧 , 𝐿̂∓ ] = ∓ℏ𝐿̂∓
[𝐿̂2 , 𝐿̂∓ ] = 0

On rappelle que :
𝐿⃗ = 𝑟⃗⃗ × 𝑝
̂𝐿+ = 𝐿̂𝑥 + 𝑖𝐿̂𝑦
𝐿̂− = 𝐿̂𝑥 − 𝑖𝐿̂𝑦
Donc
𝜕 𝜕
𝐿̂𝑥 = −𝑖ℏ (𝑦 −𝑧 )
𝜕𝑧 𝜕𝑦
𝜕 𝜕
𝐿̂𝑦 = −𝑖ℏ (𝑧 −𝑥 )
𝜕𝑥 𝜕𝑧
𝜕 𝜕
𝐿̂𝑧 = −𝑖ℏ (𝑥 −𝑦 )
{ 𝜕𝑦 𝜕𝑥
Ainsi
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
[𝐿̂𝑥 , 𝐿̂𝑦 ] = −ℏ2 [𝑦 𝜕𝑧 − 𝑧 𝜕𝑦, 𝑧 𝜕𝑥 − 𝑥 𝜕𝑧]
𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕 𝜕
= −ℏ2 (𝑦 𝑧 −𝑧 𝑦 −𝑧 𝑧 +𝑧 𝑧 −𝑦 𝑥 +𝑥 𝑦 +𝑧 𝑥 −𝑥 𝑧 )
𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑦
𝜕 𝜕² 𝜕2 𝜕² 𝜕² 𝜕2 𝜕2 𝜕² 𝜕² 𝜕
= −ℏ2 (𝑦 + 𝑦𝑧 − 𝑦𝑧 − 𝑧² + 𝑧² − 𝑦𝑥 2 + 𝑥𝑦 2 + 𝑧𝑥 − 𝑥𝑧 −𝑥 )
𝜕𝑥 𝜕𝑧𝜕𝑥 𝜕𝑥𝜕𝑧 𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑦𝜕𝑧 𝜕𝑧𝜕𝑦 𝜕𝑦

En utilisant le théorème de Schwartz pour intervertir les dérivées d’ordre 2

𝜕 𝜕
[𝐿̂𝑥 , 𝐿̂𝑦 ] = −ℏ2 (−𝑥 + 𝑦 ) = 𝑖ℏ𝐿̂𝑧
𝜕𝑦 𝜕𝑥
Les mêmes calculs ou presque mènent à [𝐿̂𝑦 , 𝐿̂𝑧 ] = 𝑖ℏ𝐿̂𝑥 et [𝐿̂𝑧 , 𝐿̂𝑥 ] = 𝑖ℏ𝐿̂𝑦

Ensuite :
[𝐿̂𝑧 , 𝐿̂∓ ] = [𝐿̂𝑧 , 𝐿̂𝑥 ] ∓ 𝑖[𝐿̂𝑧 , 𝐿̂𝑦 ] = 𝑖ℏ𝐿̂𝑦 ∓ 𝑖 × −𝑖ℏ𝐿̂𝑥 = 𝑖ℏ𝐿̂𝑦 ∓ ℏ𝐿̂𝑥 = ∓ℏ𝐿̂∓

Enfin en refaisant le même genre de calcul on obtient :

[𝐿̂2 , 𝐿̂𝑦 ] = [𝐿̂2𝑥 , 𝐿̂𝑦 ] + [𝐿̂2𝑦 , 𝐿̂𝑦 ] + [𝐿̂2𝑧 , 𝐿̂𝑦 ] = 0

√15
Question 2 : Une particule porte un moment angulaire total de norme ℏ 2
. Quelles valeurs peut
prendre la projection du moment cinétique selon l’axe 𝑧 ?
Correction :
La norme du moment cinétique s’écrit :

𝐿̂2 = ℏ2 𝜇𝑚𝑎𝑥 (𝜇𝑚𝑎𝑥 + 1)


On a donc :
15
= 𝜇𝑚𝑎𝑥 (𝜇𝑚𝑎𝑥 + 1)
4
C’est-à-dire

2
15
𝜇𝑚𝑎𝑥 + 𝜇𝑚𝑎𝑥 − =0
4
3
On prend la racine positive qui est 𝜇𝑚𝑎𝑥 = 2
3 1 1 3
Les valeurs possibles du moment cinétique selon z sont alors : { 2 ℏ, 2 ℏ, − 2 ℏ, − 2 ℏ}

Question 3 : Considérons une particule de spin 52. Combien d’états de spin lui sont accessibles ?
Correction :
5 3 1 1 3 5
Si on parle ici de Spin maximum, alors on peut piocher les valeurs dans { , , , − , − , − }, c’est-à-
2 2 2 2 2 2
dire parmi 6 choix possibles.

1
Question 4 : Considérons un proton, de spin . Quelle est la norme du vecteur représentant le
2
moment cinétique intrinsèque de cette particule.
Correction :
On a dit que

𝐿̂2 = ℏ2 𝜇𝑚𝑎𝑥 (𝜇𝑚𝑎𝑥 + 1)

Ou 𝐿̂2 est la norme au carré du moment cinétique total (spin ou non) et 𝜇𝑚𝑎𝑥 la projection maximale
dans une direction (x y ou z)
Ici cela s’écrit donc

𝑆̂ 2 = ℏ2 𝑆𝑚𝑎𝑥 (𝑆𝑚𝑎𝑥 + 1)
On a donc :
1 1 3
𝑆̂ 2 = ℏ2 ( + 1) = ℏ2
2 2 4
(Car le spin donné est le spin max, on sait ou doit savoir que le spin d’un électron/proton/neutron est ½
ou – ½)
Donc

√3
𝑆= ℏ
2
Question 5 : Considérons un proton, de spin 12. Donnez la valeur la plus proche de la valeur moyenne
0.7 0.4
de 𝑆̂𝑧 dans l’état 𝜓 = |↑⟩ + |↓⟩. (Les états représentent les spins « up » et « down »)
√0.65 √0.65

Correction :
1
0
La matrice de l’opérateur 𝑆̂𝑧 s’écrit 𝑆̂𝑧 = ℏ ( 2 1)
0 −2

Donc :
ℏ ℏ
⟨↑|𝑆̂𝑧 |↑⟩ = Et ⟨↓ |𝑆̂𝑧 |↓⟩ = −
2 2

Ainsi :
0.7 ℏ 0.4 ℏ 0.15
⟨𝜓|𝑆̂𝑧 |𝜓⟩ = − = ℏ = 0.186 × ℏ ≈ 0.25ℏ
√0.65 2 √0.65 2 √0.65
Correction – QCM 8 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 : On considère un atome 𝐿𝑖 2+ (𝑍 = 3). Quelle est l’équation vérifiée par ma fonction
𝑚 𝑀
d’onde de l’électron ? Notations : 𝑚 = 𝑚 𝑒+𝑀𝑍 𝑒𝑡 𝑀 = 𝑚𝑒 + 𝑀𝑍 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚𝑒 la masse de l’électron et
𝑒 𝑍
𝑀𝑍 la masse du noyau.

Correction :

L’hamiltonien s’écrit :
𝑝̂𝑍2 𝑝̂𝑒2 𝑍𝑒 2
̂=
𝐻 + −
2𝑀𝑍 2𝑚𝑒 4𝜋𝜖0 |𝒓𝒆 − 𝑹𝒁 |
̂ = 𝑚𝑒 𝒓e+𝑀𝑍 𝑹𝑍
On pose 𝑹 et 𝒓̂ = 𝒓̂𝑒 − 𝑹̂𝑍
𝑚𝑒 +𝑀𝑍

Et on réécrit :
𝑃̂2 𝑝̂ 2 𝑍𝑒 2
̂=
𝐻 + −
2𝑀 2𝑚 4𝜋𝜖0 𝑟

Avec en bleu la partie liée au noyau et en vert à l’électron.

On découple l’hamiltonien et l’équation pour trouver les états stationnaires devient :

𝑝̂ 2 𝑍𝑒 2
− (𝜓 (𝑟⃗)) = 𝜖𝑒 𝜓𝑒 (𝑟⃗)
2𝑚 4𝜋𝜖0 𝑟 𝑒
Ce qui devient (𝑍 = 3) :
𝑝̂ 2 3𝑒 2
𝜓𝑒 (𝑟⃗) − 𝜓 (𝑟⃗) = 𝜖𝑒 𝜓𝑒 (𝑟⃗)
2𝑚 4𝜋𝜖0 𝑟̂ 𝑒

Question 2 : On étudie un atome hydrogénoïde de numéro atomique 𝑍. On se place en


coordonnées sphériques et on adopte les notations du polycopié. Quelles sont les bonnes réponses ?

Correction :
On va réécrire la partie cinétique avec le moment.
En sphérique on peut montrer que :
1 𝜕2 1 𝜕2 1 𝜕 1 𝜕2
̂2 =
∇ 𝑟 + ( + + )
𝑟 𝜕𝑟 2 𝑟 2 𝜕𝜃 2 𝑡𝑎𝑛𝜃 𝜕𝜃 sin2 𝜃 𝜕𝜙 2

1 𝜕2 𝐿̂2
= 𝑟 −
𝑟 𝜕𝑟 2 (ℏ𝑟)2
Et l’équation s’écrit :

1 ℏ2 𝜕 2 𝐿̂2 𝑍𝑒 2
( (− 𝑟 + ) − ) 𝜓𝑒 (𝑟⃗) = 𝜖𝑒 𝜓𝑒 (𝑟⃗)
2𝑚 𝑟 𝜕𝑟 2 𝑟2 4𝜋𝜖0 𝑟
On peut alors séparer l’hamiltonien en un terme qui agira sur 𝒓 et les autres sur 𝜃 𝑒𝑡 𝜙.
Une somme indépendante sur l’hamiltonien → fonction d’onde sous forme de produit (on sépare
les variables)
Ici on peut écrire 𝜓𝑒 = 𝑅(𝑟)𝑌𝑙 𝑚𝑙 (𝜃, 𝜙)
1 𝐿̂2 ℏ2 𝑙(𝑙+1)
Et 𝜓 (𝑟⃗)
2𝑚 𝑟 2 𝑒
= 2𝑚 𝑟2
𝑅(𝑟)𝑌𝑙 𝑚𝑙 (𝜃, 𝜙)

(La partie de l’hamiltonien de dépendant que de 𝜃 𝑒𝑡 𝜙 est le moment cinétique au carré, on connait ses
valeurs propres)
On peut réécrire ainsi :

ℏ2 1 𝜕2 𝑙(𝑙 + 1) 𝑍𝑒 2
( (− 𝑟 + ) − ) 𝑅(𝑟)𝑌𝑙 𝑚𝑙 (𝜃, 𝜙) = 𝜖𝑒 𝑅(𝑟)𝑌𝑙 𝑚𝑙 (𝜃, 𝜙)
2𝑚 𝑟 𝜕𝑟 2 𝑟2 4𝜋𝜖0 𝑟

On peut alors faire sortir un potentiel effectif :


ℏ2 𝑙(𝑙 + 1) 𝑍𝑒 2
𝑉𝑒𝑓𝑓 (𝑟) = −
2𝑚𝑟 2 4𝜋𝜖0 𝑟
1
Le terme en représente l’attraction coulombienne (l’électron est attiré par le noyau).
𝑟
1
Le terme en représente la force centrifuge.
𝑟2

Question 3 : Un atome 𝐻𝑒+ initialement au niveau 𝑛 = 3 émet une radiation de longueur d’onde 𝜆 =
1645𝐴.̇ A quel niveau se trouve-t-il ? Données : ℎ ≈ 6,63 × 10−34 𝐽. 𝑠, 𝑐 ≈ 3 × 108 𝑚. 𝑠 −1 , 𝑒 ≈
1,6 × 10−19 𝐶.
Correction :
ℎ𝑐
On a une énergie émise 𝐸 = 𝜆
avec 𝜆 = 1,645 × 10−7 𝑚 (1 Å = 10−10 𝑚)
𝟏𝟑,𝟔
On rappelle que 𝝐𝒏 = −𝒁𝟐 𝒆𝑽
𝒏𝟐

On cherche donc 𝑛 tel que :


13,6 ℎ𝑐 13,6
−22 2
− −19
= −22 2
3 𝜆 × 1,6 × 10 𝑛
Cad :
1
𝑛=
1 ℎ𝑐
√ +
9 4 × 13,6 × 𝜆 × 1,6.10−19

= 1,999 ≈ 2

Question 4 : Parmi les propositions suivantes de nombres quantiques, quels sont les états quantiques
admissibles ?
• 𝑛 = 3, 𝑙 = 2, 𝑚𝑙 =3
• 𝑛 = 2, 𝑙 = 2, 𝑚𝑙 =0
• 𝑛 = 3, 𝑙 = 1, 𝑚𝑙 = −1
• 𝑛 = 5, 𝑙 = 4, 𝑚𝑙 =2
Correction :
Les bonnes réponses sont :

• 𝑛 = 3, 𝑙 = 1, 𝑚𝑙 = −1
• 𝑛 = 5, 𝑙 = 4, 𝑚𝑙 = 2
On a en effet :
𝑛 ∈ ℕ∗ ; 𝑙 ∈ ⟦0, 𝑛 − 1⟧; 𝑚𝑙 ∈ ⟦−𝑙, 𝑙⟧

Question 5 : On considère un électron de nombre quantique 𝑛 = 3 dans un ion hydrogénoïde


+
𝐻𝑒 (𝑍 = 2). On note 𝐻 l’hamiltonien de l’électron. Quel est le nombre d’états propres de cet
hamiltonien ?
Correction :

Les états propres de l’hamiltonien sont entièrement caractérisés par les 4 nombres quantiques
{𝑛, 𝑙, 𝑚𝑙 , 𝑚𝑠 }.

Or on a les propriétés suivantes :


𝑛 ∈ ℕ∗ ;
𝑙 ∈ ⟦0, 𝑛 − 1⟧
𝑚𝑙 ∈ ⟦−𝑙, 𝑙⟧
1 1
𝑚𝑠 ∈ {+ , − }
2 2

On cherche le nombre d’états possibles, c’est-à-dire la dégénérescence, pour 𝑛 = 3.

On effectue donc un dénombrement des états où 𝑛 = 3.

Pour 𝑛 fixé, il y a 𝑛 valeurs possibles de 𝑙, puis à 𝑙 fixé, il y a 2𝑙 + 1 valeurs possibles de 𝑚𝑙 .


Finalement, pour chaque état caractérisé par {𝑛, 𝑙, 𝑚𝑙 }, on a deux projections de spins possibles : 𝑚𝑠 =
1
± .
2

Au total on a donc :
𝑛−1
2𝑛(𝑛 − 1)
𝑔𝑛 = 2 × ∑(2𝑙 + 1) = 2 × [ + 𝑛] = 2𝑛²
2
𝑙=0

On en déduit donc que 𝑔3 = 2 ∗ 32 = 18


Correction – QCM 9 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 : Microétats - Considérez un système de deux électrons (électron 1 et électron 2), avec
une énergie totale $U$, et avec un volume fixe $V$. Ce système est à l'équilibre et isolé. Chaque
électron peut avoir un spin positif ou négatif. Quelles sont les bonnes réponses ?
1
• Avec la probabilité 2 : l'électron 1 a un spin positif et l'électron 2 a un spin négatif.
1
• Avec la probabilité 3 : l'électron 1 a un spin positif et l'électron 2 a un spin négatif.
1
• Avec la probabilité 4 : l'électron 1 a un spin positif et l'électron 2 a un spin négatif.
1
• Avec la probabilité 3 : les deux électrons ont des spins positifs.
1
• Avec la probabilité : les deux électrons ont des spins positifs.
4

Correction :

D’après le postulat fondamental de la physique statistique, pour un système isolé à l’équilibre, tous les
microétats sont équiprobables.
On note aussi que les particules sont discernables, ce qui fait qu’aucun microétat n’est équivalent à un
autre.
On a donc les microétats suivants :

Electron 1 Electron 2
Microétat 1 Spin up Spin up
Microétat 2 Spin down Spin down
Microétat 3 Spin up Spin down
Microétat 4 Spin down Spin up

Puisqu’ils sont tous équiprobables :


1
• Avec la probabilité : les deux électrons ont des spins positifs.
4
1
• Avec la probabilité 4 : l'électron 1 a un spin positif et l'électron 2 a un spin négatif.

Question 2 : Entropie - Considérez un système de deux électrons (électron 1 et électron 2), avec
une énergie totale 𝑈, et avec un volume fixe 𝑉. Ce système est à l'équilibre et isolé. Chaque électron
peut avoir un spin positif ou négatif. Quelle est l'entropie du système ?
Correction :
Pour un système isolé, en notant Ω le nombre de microétats, on a : 𝑆 = 𝑘𝐵 ln⁡(Ω)
Or, Ω = 4
1
D’où : 𝑆 = −𝑘𝐵 ln ( )
4

Question 3 : Quelles sont les bonnes réponses sur l’énergie libre 𝐹 ?


• 𝑑𝐹 = −𝑃𝑑𝑉 − 𝑆𝑑𝑇
• 𝑑𝐹 = 𝑉𝑑𝑃 − 𝑆𝑑𝑇
• Elle est maximale à l’équilibre
• Elle est minimale à l’équilibre
𝜕𝐹
• 𝑆=−
𝜕𝑇
𝜕𝐹
• 𝑇= −
𝜕𝑆

Correction :
On rappelle que 𝐹 = 𝑈 − 𝑇𝑆⁡ l’énergie libre est minimale à l’équilibre.
On a 𝑑𝐹 = 𝑑𝑈 − 𝑆𝑑𝑇 − 𝑇𝑑𝑆 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 − 𝑆𝑑𝑇 − 𝑇𝑑𝑆 = ⁡ −𝑃𝑑𝑉 − 𝑆𝑑𝑇⁡
On trouve alors :
𝜕𝐹 𝜕𝐹
− = 𝑃⁡⁡⁡⁡𝑒𝑡⁡⁡⁡ − = 𝑆⁡
𝜕𝑉 𝜕𝑇

Question 4 : Un gaz parfait est dans un volume 𝑉 = 1⁡𝑚3 . On cherche le nombre de microétats
possibles pour une particule correspondant à une énergie 𝜖⁡ = 1⁡𝐽 avec une précision 𝛿𝜖 = 10−10 ⁡𝐽. La
particule est de masse 𝑚 = 10−27 𝑘𝑔.⁡Le nombre de microétats est donnée par la formule : 𝛿Ω𝑚.𝑐 =
𝑉
2𝜋2
𝑘 2 𝛿𝑘. L’ordre de grandeur du nombre de microétats est :

Correction :
L’énergie d’une particule libre confinée s’écrit :

ℏ2 𝑘 2 √2𝑚𝜖
𝜖= ⁡⇔ 𝑘 = ⁡
2𝑚 ℏ
√2𝑚𝜖 𝑚
On a donc : 𝑑𝑘 = 𝑑 ( ) =√ 𝑑𝜖⁡⁡
ℏ 2𝜖ℏ²

3
𝑉 2 𝑉 2𝑚𝜖 𝑚 𝑉𝑚2 √𝜖
Et : 𝛿Ω𝑚.𝑐 = 𝑘 𝛿𝑘 = √2𝜖ℏ² 𝑑𝜖 = 𝑑𝜖 , qui est le nombre de microétats
2𝜋2 2𝜋2 ℏ² √2𝜋2 ℏ3
entre 𝜖 et 𝜖 + 𝑑𝜖
On a donc :
𝜖+𝛿𝜖 3 3 𝜖+𝛿𝜖
𝑉𝑚2 𝑉𝑚2 2 3
𝑁 =⁡ ∫ √𝜖 𝑑𝜖 = ⁡ [ ⁡𝜖 2 ] = 1,24 × 1050 ≈ 1050
√2ℏ3 𝜋 2 √2ℏ3 𝜋 2 3
𝜖−𝛿𝜖 𝜖−𝛿𝜖
Correction – QCM 10 de renforcement de Physique Quantique

Question 1 :
Expérience de Davisson-Germer : Dans leur célèbre expérience, Davisson et Germer ont fait
diffracter des électrons à l’aide d’un cristal de nickel. L’objectif est de reproduire cette
expérience. Sachant que la première frange d’interférence apparait pour 𝑑 × sin(𝜃) = 𝜆
avec 𝑑 la distance entre les deux cristaux valant 𝑑 = 2 𝐴𝑛𝑔𝑠𝑡𝑟𝑜𝑚 et en sachant que 𝑠𝑖𝑛(𝜃) <
1 : Quelle devrait être l’énergie minimale de l’électron ? (me = 9.1 × 10−31 kg, ℎ =
6.6 × 10−34 𝐽. 𝑠)

Correction :
Pour calculer l’énergie minimale de l’électron on considère que celui-ci aura une vitesse
suffisamment basse pour négliger les effets relativistes.
𝑝2 ℏ2 𝑘 2 ℎ2
On rappelle que : 𝐸 = 𝐸𝑐 = 2𝑚 = 2𝑚 = 2𝑚𝜆2
On a par ailleurs : 𝑑 × sin(𝜃) = 𝜆 donc l’énergie est minimale pour 𝜆 maximal, soit 𝜆 = 𝑑.
On trouve :
ℎ2
𝐸= = 6 × 10−18 𝐽
2𝑚𝑑 2

Question 2 :
Quelles sont les inégalités d’Heisenberg valables ?
Correction :
Il faut que l’inégalité porte sur les composantes de position et d’impulsion projetées sur le
même axe.

On a donc : Δ𝑥Δ𝑝𝑥 ≥
2

Question 3 :
Quelle est l’expression de l’opérateur impulsion 𝑝̂𝑥 ?
Correction :

𝜕
𝑝̂𝑥 = −𝑖ℏ
𝜕𝑥
Question 4 :
𝑎 𝑏 0 𝑖𝑐
Soient 𝐴̂ = ( ) et 𝐵̂ = ( ) les matrices de deux opérateurs exprimés dans la même base,
𝑏 𝑐 −𝑖𝑐 0
avec 𝑎, 𝑏, 𝑐 trois réels.
Choisir les bonnes réponses :
• Seulement 𝐴̂ est une observable
• 𝐴̂ et 𝐵̂ sont deux observables et commutent.
• 𝐴̂ et 𝐵̂ sont deux observables qui ne commutent pas.
• Seulement 𝐵̂ est une observable.
Correction :
On a : 𝐴̂ = 𝐴̂† = 𝐴𝑡∗ et 𝐵̂ = 𝐵̂† = 𝐵𝑡∗
D’après la définition des observables, 𝐴̂ et 𝐵̂ sont deux observables.
On calcule leur commutateur :
̂ ] = (𝑎 𝑏) ( 0 𝑖𝑐) − ( 0 𝑖𝑐) (𝑎
̂, 𝐵
[𝐴
𝑏
) ≠ 0𝑀2
𝑏 𝑐 −𝑖𝑐 0 −𝑖𝑐 0 𝑏 𝑐
Donc les opérateurs ne commutent pas.

Question 5 : De quelle manière évolue la probabilité de transmission d’un électron d’énergie 𝐸 au


travers d’une barrière de potentiel lorsque l’épaisseur de la barrière augmente. (Avec une barrière de
potentiel 𝑉0 > 𝐸)
Correction :
D’après le cours, on peut montrer que le coefficient de transmission s’écrit dans le cas d’une énergie
inférieur au potentiel :
1
𝑇=
(𝑘1 ² + 𝜅²)²
𝑠𝑖𝑛ℎ2 (𝜅𝑎) + 1
4𝑘12 𝜅²
𝑎 ∶ é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑖è𝑟𝑒
√2𝑚𝜖
Avec 𝑘1 = ℏ
√2𝑚|𝜖−𝑉0 |
𝜅= −𝑖𝑘2 =
{ ℏ

On a donc que le coefficient de transmission diminue exponentiellement selon l’épaisseur, on a une


onde évanescente.

Question 6 : Quelles sont les énergies possibles de l’oscillateur harmonique à une dimension ?

Correction :
Les énergies sont données par :
1
𝜖𝑛 = ( + 𝑛) ℏ𝜔 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 ∈ ℕ
2

𝑎 0 0
Question 7 : On considère un hamiltonien 𝐻 = 0 𝑏 0 , avec a < b.
0 0 𝑏
𝛾 𝛼 𝛼
̂
Le système est perturbé par 𝑊 = 𝛼 𝛽 0 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛽 < 𝛿. Choisir les bonnes réponses.
𝛼 0 𝛿

Correction :
Les énergies non perturbées sont 𝑎 et 𝑏, la fondamentale étant 𝑎 et 𝑏 étant dégénérée.
On calcul, pour avoir les énergies perturbées au premier ordre, la valeur moyenne du potentiel
perturbateur :
𝛾 𝛼 𝛼 1 𝛾
̂ |𝜓1 ⟩ = 1
⟨𝜓1 |𝑊 0 0( 𝛼 𝛽 0 ) 0= 1 𝛼
0 0 =𝛾
𝛼 0 𝛿 0 𝛼
̂ |𝜓2 ⟩ = 𝛽
⟨𝜓2 |𝑊
̂ |𝜓3 ⟩ = 𝛿
⟨𝜓3 |𝑊

Les énergies perturbées sont donc : { 𝑎 + 𝛾, 𝑏 + 𝛽, 𝑏 + 𝛿}


La fondamentale est 𝑎 + 𝛾
La première excitée est 𝑏 + 𝛽
(En vrai faudrait comparer gamma et beta mais bon)

Question 8 : On mesure que la norme du moment cinétique d’une particule vaut 2ℏ√5. Quelles sont
les valeurs possibles des projections 𝐿𝑧 du moment cinétique sur l’axe 𝑧.
Correction :
On a :

20ℏ2 = 𝐿2 = ℏ2 𝜇𝑚𝑎𝑥 (𝜇𝑚𝑎𝑥 + 1)


2
𝜇𝑚𝑎𝑥 + 𝜇𝑚𝑎𝑥 − 20 = 0
On prend la racine positive 𝜇𝑚𝑎𝑥 = 4
Les valeurs possibles sont donc :
ℏ{4, 3, 2, 1, 0, −1, −2, −3, −4}

Question 9 : Quelle est la position la plus probable d’un électron avec la fonction d’onde sans spin
3 𝑟𝑍
1 𝑍 2 −
donnée ci-après ? 𝜓 = ( ) 𝑒 𝑎0 .
√𝜋 𝑎0

Correction :
La densité de probabilité s’écrit, en sphérique :
𝑑3 𝑝 = |𝜓|2 𝑟 2 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑑𝑟𝑑𝜃𝑑𝜙
2𝜋 𝜋
On a donc la densité de probabilité radiale : 𝑑𝑝(𝑟) = ∫0 ∫0 𝑑3 𝑝 = 4𝜋𝑟 2 |𝜓|²𝑑𝑟

On cherche à trouver la position la plus probable de l’électron.

Cela revient à trouver le maximum de |𝜓|2 𝑟 2 .


On dérive et on trouve la quantité :

𝑑 1 𝑍 3 −2𝑟𝑎𝑍 2 1 𝑍 3 −2𝑟
𝑍 𝑍 −2𝑟𝑎𝑍 2
( ( ) 𝑒 0𝑟 ) = ( ) (2𝑟𝑒 𝑎0 − 2 𝑒 0𝑟 )
𝑑𝑟 𝜋 𝑎0 𝜋 𝑎0 𝑎0

On cherche donc 𝑟 tel que :


𝑍 𝑍 −𝑟𝑎𝑍 2
−𝑟
2𝑟𝑒 𝑎0 = 𝑒 0𝑟
𝑎0
𝑎0
⇔ = 𝑟 𝑜𝑢 𝑟 = 0
𝑍
𝑎0
La fonction est nulle en 0 et à l’infini, on en déduit que le maximum est atteint en 𝑟 = 𝑍

Question 10 : L’entropie d’un système fermé est 2,87 × 10−23 𝐽. 𝐾 −1 , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘𝐵 = 1,38 ×
10−23 𝐽. 𝐾 −1 . Choisir la ou les bonnes réponses.
Correction :
On a:
𝑆 = 𝑘𝐵 ln(Ω)
𝑆
Ω = 𝑒 𝑘𝐵 ≈ 8
La proba de chaque microétat est donc :
1
𝑝= = 0.125
8
L’énergie reste fixée et ne dépend pas du microétat.

Question 11 : On considère un système fermé contenant N particules de gaz parfait monoatomique


indépendantes. Ces particules ont seulement des énergies cinétiques de translation, et le gaz se trouve à
température 𝑇. Quelle est l’énergie interne du système ?
Correction :
Le théorème d’équipartition nous dis que l’énergie cinétique des particules va s’écrire :
𝑝
𝐸𝑐 = 𝑘 𝑇
2 𝐵
Ou 𝑝 est le nombre de degrés de liberté de la particule. Ici égal à trois car la particule n’est qu’en
translation.
3
Donc, l’énergie d’une particule est 𝐸𝑐 = 2 𝑘𝐵 𝑇

L’énergie totale est donc :


3
𝑈 = 𝑁𝑘𝐵 𝑇
2
Il faut aussi savoir comment retrouver U à partir de la fonction de partition :

𝜖𝑠 exp(−β𝜖𝑠 )
𝑈= ∑
𝑍
𝑠

Ou :

𝑍 = ∑ exp (−𝛽𝜖𝑠 )
𝑠

Donc :
1 𝜕𝑍 𝜕 ln 𝑍
𝑈=− =−
𝑍 𝜕𝛽 𝜕𝛽

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