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Propagation des ondes électromagnétiques

Mohammed JORIO
Professeur
FST Fès
Chapitre 5:
Propagation d’une OEM dans
Les milieux LHI

Mohammed JORIO
Professeur
FST Fès Diélectrique imparfait
Milieu conducteur
Plasma
Diélectrique imparfait

Dans le vide ou dans un diélectrique parfait (un isolant), le milieu n’introduit aucune atténuation de l’onde. La
divergence du vecteur Poynting est nulle. Ceci est possible dans l’espace.
Sur terre, y compris l’atmosphère, tous les milieux présentent une absorption (perte en amplitude) plus ou moins
forte qui dépend de la fréquence. Un diélectrique imparfait présente une certaine conductivité.

On se place loin des sources, 𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 et 𝜌𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 sont nulles. Le milieu est caractérisé par 𝜀, 𝜇 et 𝜎 réels.

𝜕 𝜕
𝑟𝑜𝑡 𝐸 = − 𝐵 = −𝜇 𝐻 Avec 𝒋Ԧ = 𝝈𝑬. Le champ électrique
𝜕𝑡 𝜕𝑡
induit dans le milieu un courant de
𝜕𝐸
𝑟𝑜𝑡 𝐵 = 𝜇(Ԧ𝑗 + 𝜀 ) conduction. Ce courant dissipe
𝜕𝑡 l’énergie de l’OEM par effet Joule
𝑑𝑖𝑣 𝐸 = 0 dans le milieu. Par conséquent,
l’atténuation est d’autant plus rapide
𝑑𝑖𝑣 𝐵 = 0 que la conductivité est élevée.
Les équations de propagation pour 𝐸 et 𝐵, obtenues à partir des équations de Maxwell

𝜕2𝐸 𝜕𝐸 𝜕2𝐵 𝜕𝐵
Δ 𝐸 − 𝜇𝜀 2 = 𝜇𝜎 Δ 𝐵 − 𝜇𝜀 2 = 𝜇𝜎
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝜕𝑡

En considérant les solutions sous forme d’OPPM, en notation complexe avec une phase nulle, les champs s’écrivent:

𝜕
↔ 𝑖𝜔
𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸0 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘. 𝑟Ԧ et 𝐵 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐵0 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘. 𝑟Ԧ ൞ 𝜕𝑡
∇ ↔ −𝑖𝑘

𝜕𝐸 𝜕2𝐸
Δ 𝐸 − 𝜇𝜎 − 𝜇𝜀 2 = 0 𝑑𝑒𝑣𝑖𝑒𝑛𝑡 Δ 𝐸 − 𝑖𝜔𝜇𝜎𝐸 − (𝑖𝜔)2 𝜇𝜀𝐸 = 0 𝒌𝟐 𝑬 = (𝝎𝟐 𝝁𝜺 − 𝒊𝝎𝝁𝝈)𝑬
𝜕𝑡 𝜕𝑡

Δ 𝐸 − 𝛾2𝐸 = 0 𝛾 est appelé exposant de propagation

Les équations de ce type ont pour solution


(pour une propagation suivant 𝑧) 𝐸 = 𝐸+ 𝑒 −𝛾𝑧 + 𝐸− 𝑒 +𝛾𝑧
À partir des équations de propagation on obtient l’équation de dispersion

𝜇𝑟 𝜀𝑟
𝒌𝟐 = (𝝎𝟐 𝝁𝜺 − 𝒊𝝎𝝁𝝈) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜇𝜀 = 2 Généralement 𝜇 est égal 𝜇0 (soit 𝜇𝑟 = 1)
𝑐

𝛼 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑′ 𝑎𝑡𝑡é𝑛𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑘=𝛾= −𝑖𝜔𝜇(𝜎 + 𝑖𝜔𝜀) = 𝛼 + 𝑖𝛽
𝛼 + 𝑖𝛽 constante de phase

𝜔 2 𝑖𝜎 Le nombre d’onde 𝑘 et le vecteur d’onde sont


soit 𝑘2 = 𝜇𝑟 (𝜀𝑟 − ) des grandeurs complexes
𝑐 𝜀0 𝜔

𝑖𝜎
On pose 𝜀𝑟 − = 𝜀𝑟′ 𝑒𝑡 𝜀 ′ = 𝜀0 𝜀𝑟′ 𝑑′ 𝑜ù 𝑘 2 = 𝜔2 𝜇𝜀 ′ La permittivité est complexe
𝜀0 𝜔

𝑖𝜎 𝜔 2 2 𝜔 𝜔
𝑁2 = 𝜇𝑟 𝜀𝑟 − 𝑘2= 𝑁 →𝑘= 𝑁= 𝑛 − 𝑖𝜂
𝜀0 𝜔 𝑐 𝑐 𝑐 𝑘1 , 𝑘2 , 𝑛 𝑒𝑡 𝜂 𝑠𝑜𝑛𝑡
et 𝜔 𝜔
𝑁 = 𝑛 − 𝑖𝜂 𝑘 = 𝑘1 − 𝑖𝑘2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘1 = 𝑛 𝑒𝑡 𝑘2 = 𝜂 𝑑𝑒𝑠 𝑟é𝑒𝑙𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓𝑠
𝑐 𝑐
𝜔 2 𝑖𝜎 𝜔 2 𝑛2 − 𝜂2 = 𝜇𝑟 𝜀𝑟 = 𝑎 (1)
𝑘2= 𝜇𝑟 𝜀𝑟 − = 𝑛2 − 𝜂2 − 2𝑖𝑛𝜂 On pose 𝜎𝜇𝑟
𝑐 𝜀0 𝜔 𝑐 2𝑛𝜂 = =𝑏 (2)
𝜀0 𝜔
2 2
2
𝑏 4 2
𝑏
𝑛 − −𝑎 =0 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑛 − 𝑎𝑛 − =0
2𝑛 2

La résolution de cette équation donne:

1ൗ 1ൗ
2 2
1ൗ 1ൗ
2 2 2 2
𝜇𝑟 𝜎 𝜇𝑟 𝜎
𝑛= 𝜀𝑟 2 + + 𝜀𝑟 𝑒𝑡. 𝜂= 𝜀𝑟 2 + − 𝜀𝑟
2 𝜀0 𝜔 2 𝜀0 𝜔

𝜔
𝑛 indice réel du milieu; 𝑣 = 𝑐Τ𝑛 la vitesse de phase; . 𝑘1 = nombre d’onde réel;
𝑣
𝜔
𝜂 coefficient d’extinction; 𝑘2 = 𝜂 coefficient d’affaiblissement
𝑐

* Lorsque 𝜎 = 0 , on retrouve un diélectrique parfait, avec 𝑘 = 𝑘1 𝑒𝑡 𝑘2 = 0


* Lorsque 𝜎 → ∞ , conducteur parfait, avec 𝑘2 → ∞
Comportement de l’onde

Pour simplifier on prendra une propagation suivant 𝑧, soit 𝑘 = 𝑘 𝑒Ԧ𝑧 , 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑘. 𝑟Ԧ = 𝑘𝑧 = 𝑘1 𝑧 − 𝑖𝑘2 𝑧

Les champs s’écrivent: 𝐸 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝑒 − 𝑘2𝑧 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 𝑒𝑡 𝐵 𝑧, 𝑡 = 𝐵0 𝑒 − 𝑘2𝑧 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧

𝑘∧𝐸
On a toujours 𝑘, 𝐸, 𝐵 𝑞𝑢𝑖 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑡𝑟𝑖è𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡, 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐵 = . L’onde est TEM.
𝜔
Il s’agit toujours d’une onde plane

E 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝒆− 𝒌𝟐 𝒛 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 et B 𝑧, 𝑡 = 𝐵0 𝒆− 𝒌𝟐 𝒛 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧

𝑘1 −𝑖 𝑘2
avec 𝐵0 = 𝐸0
𝜔

Terme responsable de l’affaiblissement de l’amplitude de l’onde


au cous de sa propagation
2 2
1ൗ
2 𝑘2
𝑘 = 𝑘1 − 𝑖𝑘2 = Γ𝑒 −𝑖𝛿 𝑎𝑣𝑒𝑐 Γ = 𝑘1 + 𝑘2 ; 𝑘1 = Γ cos 𝛿 𝑒𝑡 𝑘2 = Γ sin 𝛿 ⟹ tan 𝛿 =
𝑘1

Γ
E 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝑒 − 𝑘2 𝑧 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 et B 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝑒 − 𝑘2 𝑧 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 − 𝛿
𝜔

Les champs 𝑩 et 𝑬 présentent un déphasage 𝜹

• Lorsque 𝜎 → ∞ , conducteur parfait 𝒌𝟐 → ∞; les champs 𝐵 et 𝐸 s’annulent.


L’OEM ne peut exister dans un conducteur parfait

• Lorsque 𝝈 = 𝟎 , on retrouve un diélectrique parfait avec . 𝑘 = 𝑘1 𝑒𝑡 𝑘2 = 0


L’OEM se propage sans atténuation de son amplitude

• Le déphasage est d’autant plus faible que 𝜎 est faible

• Dans l’expression de la permittivité (complexe) du


milieu, le courant de conduction est inclus dans la partie
𝜎
imaginaire. rend compte des pertes dans le milieu.
𝑖𝜎 𝜎 𝜀0 𝜔
𝜀 ′ = 𝜀0 𝜀𝑟 − = 𝜀 ′ 𝑒 −𝑖𝛿 ⟹ tan 𝛿 = • tan 𝛿 est un paramètre utile pour la mesure des pertes
𝜀0 𝜔 𝜀𝑟 𝜀0 𝜔
dans le milieu. Il est d’autant plus important que 𝜎 est
élevé.
• A noter que tan 𝛿 dépend de la fréquence
Vecteur Poynting

ℛ𝑒𝑬 ∧ ℛ𝑒𝑩
𝓡 = ℛ𝑒𝑬 ∧ ℛ𝑒𝑯 = 𝝁

𝐸0
ℛ𝑒 𝐸 =𝐸0 𝑒 − 𝑘2 𝑧 cos 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 ℛ𝑒 𝐵 = 𝑒 − 𝑘2 𝑧 (𝑘1 cos 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 + 𝑘2 sin 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 )
𝜔

𝐸02 −2 𝑘 𝑧
ℛ= 𝑒 2 𝑘 𝑐𝑜𝑠 2 𝜔𝑡 − 𝑘 𝑧 + 𝑘 𝑠𝑖𝑛(2 𝜔𝑡 − 𝑘 𝑧
1 1 2 1
𝜇𝜔

La moyenne temporelle du vecteur Poynting


1 𝑇 1
න 𝑐𝑜𝑠 2 𝜔𝑡 − 𝑘1𝑧 dt =
1 𝑇 𝑘1 𝐸02 −2 𝑘 𝑧 𝑇 0 2
ℛ(𝑧, 𝑡) = න ℛ 𝑧, 𝑡 𝑑𝑡 = 𝑒 2
𝑇 0 2𝜇𝜔 1 𝑇
න sin(2 𝜔𝑡 − 𝑘1 𝑧 )dt = 0
𝑇 0

Représente l’intensité de l’OEM. Le terme en exponentiel est


responsable de l’absorption. Elle est d’autant plus importante
que le milieu est un diélectrique imparfait ou bon conducteur
Impédance du milieu

𝐸 𝑘1 − 𝑖 𝑘2 𝜇𝜔 𝜇𝑐
𝑍= avec 𝐵 = 𝐸 → 𝑍= = L’impédance est complexe
𝐻 𝜔 𝑘1 − 𝑖 𝑘2 𝑛 − 𝑖𝜂

𝜇 𝑖𝜎
𝑍= 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜀 ′ = 𝜀0 𝜀𝑟 −
𝜀′ 𝜀0 𝜔

À remarquer que lorsque 𝜎 = 0 (diélectrique parfait), l’impédance devient réelle


Milieu conducteur
Dans un conducteur, les électrons subissent la force électrique et les forces de frottement du fait de leur grande densité
dans ces milieux.
𝜎0 𝑛𝑒 2 𝜏 τ intervalle de temps entre deux
La conductivité dans un conducteur est donnée par: 𝜎 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜎0 = collisions qui est de l’ordre de 10−14 s
1−𝑖𝜔𝜏 𝑚

𝜎 est complexe. On peut négliger la partie imaginaire si 𝜔𝜏 ≪ 1, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝜆 ≫ 10𝜇𝑚 (IR lointain)

Dans cette approximation 𝜎 est réel, et 𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 = 𝜎𝐸

À partir de l’équation de Maxwell Ampère, on établit l’équation de propagation


𝜕𝐸
𝑟𝑜𝑡 𝐵 = 𝜇0 𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 + 𝜀0 = 𝜇0 (Ԧ𝑗𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 + 𝑗Ԧ𝑑 ) 𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑐𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑗Ԧ𝑑 𝑐𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑑é𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
𝜕𝑡

𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 = 𝜎𝐸 𝑒𝑡 𝑗Ԧ𝑑 = 𝜀0 𝜔𝐸 négligeable devant 𝒋Ԧ𝒍𝒊𝒃𝒓𝒆 si 𝜺𝟎 𝝎 ≪ 𝝈, Approximation d’un bon


ou 𝝈 très grand, ou 𝝎 faible conducteur. On se place souvent
𝜕𝐷 dans cette approximation sauf si
𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 ≫ 𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑎𝑗𝑜𝑟𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒, 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑒𝑠𝑡 𝒄𝒐𝒏𝒅𝒖𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 la fréquence est très élevée.
𝜕𝑡
𝜕𝐷
𝑗Ԧ𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 ≪ 𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑑é𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑎𝑗𝑜𝑟𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒, 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑒𝑠𝑡 𝒅𝒊é𝒍𝒆𝒄𝒕𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆
𝜕𝑡
𝜎 ≫ 𝜀0 𝜔 𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑥𝑖𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑛𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠
Pour le Cu, 𝜎 = 6. 107 𝑆. 𝑚−1 , τ ≈ 4.10−14 s 𝜎 ≫ 𝜀0 𝜔 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒 𝑠𝑖 𝜆 ≫ 28𝑝𝑚 (𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑈𝑉, 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒, 𝐼𝑅 … )
Dans l’approximation d’un bon conducteur, la partie réelle est négligée dans l’expression
(sauf si la fréquence est très élevée)

𝑖𝜎 𝑖𝜎
𝜀𝑟′ = 𝜀𝑟 − , soit 𝜀𝑟′ ≈ −
𝜀0 𝜔 𝜀0 𝜔

𝑖𝜎 𝜔 𝑖𝜎 𝜋 𝜋 1
Par conséquent, on a 𝑘 2 = 𝜔2 𝜇0 𝜀0 − 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑘= − −𝑖 = 𝑒 −𝑖 2 = 𝑒 −𝑖 4 = (1 − 𝑖)
𝜀0 𝜔 𝑐 𝜀0 𝜔 2

𝜔 𝑖𝜎 𝜇0 𝜎𝜔 𝜹 𝒂𝒑𝒑𝒆𝒍é𝒆 é𝒑𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒂𝒖 𝒐𝒖 𝒑𝒓𝒐𝒇𝒐𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒑é𝒏é𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 .


𝑘= − = 1 − 𝑖 = 𝛼 − 𝑖𝛽 Distance au bout de laquelle l’amplitude est divisée par e. Pour 𝑧 = 3𝛿
𝑐 𝜀0 𝜔 2
elle est divisée par 20.
À 𝑛𝑜𝑡𝑒𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝜶 = 𝜷 =
𝝁𝟎 𝝈𝝎
=
𝟏 Elle est d’autant plus faible que 𝜎 𝑒𝑡 𝜔 sont élevées. L’onde est absorbée
𝟐 𝜹 du fait de l’effet Joule dans le conducteur.

Avec 𝜔𝜏 ≪ 1 et 𝜎 ≫ 𝜀0 𝜔 𝑟𝑜𝑡 𝐵 = 𝜇0 𝑗Ԧ = 𝜇0 𝜎𝐸

𝜕𝐸
L’équation de propagation devient: Δ 𝐸 − 𝜇0 𝜎 =0
𝜕𝑡
𝑓 ′′ 𝑧 − 𝑗𝜇0 𝜎ωf z = 0
C’est une équation de type diffusion, dont
la solution est de la forme (pour une 𝐸 = 𝐸0 𝑓 𝑧 𝑒 𝑗𝜔𝑡
propagation suivant 𝑧):
Materiau γ (S/m) Pour le cuivre, on a les
Argent 6.8e+07 valeurs suivantes Ce phénomène d'origine électromagnétique existe
Cuivre 5.8e+07 pour tous les conducteurs parcourus par des courants
Fréquence δ alternatifs. Il provoque la décroissance de la densité de
Or 4.2e+07
50 Hz 9,38 mm courant à mesure que l'on s'éloigne de la périphérie du
Aluminium 3.8e+07
60 Hz 8.57 mm conducteur. Il en résulte une augmentation de la
Fer 1e+07
10 kHz 0.66 mm
résistance du conducteur.
Platine 9.4e+06 Cela signifie que le courant ne circule pas
Graphite 100000 100 kHz 0.21 mm uniformément dans toute la section du
Germanium 1 1 MHz 66 µm conducteur. Tout se passe comme si la section utile du
Silicium 0.0004 10 MHz 21 µm câble était plus petite. La résistance augmente, ce qui
Verre 1e-13 conduit à des pertes par effet Joule plus importantes.
PVC 1e-14
PE 1e-16
Silice 1e-18

𝑧
− 𝑧
E 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝑒 𝛿 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 −
𝛿
𝑧
𝜇0 𝜎 − 𝑧 𝜋
B 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝑒 𝛿 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − −
𝜔 𝛿 4

Détails de calcul en TD
Propagation dans un plasma
Les états de la matière: Liquide, Solide, Gazeux et Plasma • Composé d’atomes ou molécules partiellement ou
totalement ionisés suffisamment dense pour être
quasi-neutre
L’ionosphère, la partie la plus haute de l’atmosphère, est • Créé par un apport important d’énergie
un exemple de plasma. Elle est ionisée par les UV (chauffage, laser….
solaires. S’étend de plus de 75Km à plus de 250Km. • Plasma froid < 105K (ionosphère, densité pas
trop élevée)
• Plasma chaud > 106K. (très dense)

Considérons un plasma constitué de 𝑛 ions (masse 𝑀, charge 𝑒, et vitesse 𝑉) et 𝑛 électrons (masse 𝑚, charge −𝑒, et
vitesse 𝑣)
Ԧ . En présence d’un champ électrique 𝐸, on a:

𝑑𝑉
𝑀 =𝑒𝐸
𝑑𝑡 𝑑𝑉 𝑚 𝑑 𝑣Ԧ 𝑚
=− Soit 𝑉 = − 𝑣Ԧ 𝑚 ≪ 𝑀, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟𝑒𝑟𝑎 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠
𝑑𝑣 𝑑𝑡 𝑀 𝑑𝑡 𝑀
𝑚 = −𝑒 𝐸
𝑑𝑡

𝑚
La densité volumique du courant est: 𝑗Ԧ = −𝑛𝑒𝑣Ԧ + ne𝑉 = −𝑛𝑒 1 + 𝑣Ԧ ≈ −𝑛𝑒𝑣Ԧ
𝑀
On s’intéresse à la propagation d’une OPPM dans un plasma. L’équation de mouvement d’un électron est:
La force magnétique est
𝑑𝑣 𝑣∧𝐵 𝑣 𝑑𝑣
𝑚 = −𝑒 𝐸 − 𝑒𝑣Ԧ ∧ 𝐵 𝑎𝑣𝑒𝑐 = ≪1 ⟹ 𝑚 = −𝑒 𝐸 négligée devant la force
𝑑𝑡 𝐸 𝑐 𝑑𝑡
électrique
𝜕Ԧ𝑗 𝜕𝑣Ԧ 𝑛𝑒 2
on a donc = −𝑛𝑒 = 𝐸 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸0 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘. 𝑟Ԧ
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝑚

Les équations de Maxwell Équation de propagation de 𝐸 dans le plasma


𝑑𝑖𝑣 𝐸 = 0 𝜕Ԧ𝑗 𝜕2𝐸 𝑛𝑒 2 𝜔2
2
Δ 𝐸 − 𝜇0 −𝜇0 𝜀0 2 = −𝑘 − 𝜇0 + 2 𝐸=0
𝑑𝑖𝑣 𝐵 = 0 𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝑚 𝑐
𝜕
𝑟𝑜𝑡 𝐸 = − 𝐵
𝜕𝑡 𝜕𝐸 𝜔2 𝑛𝑒 2
𝑟𝑜𝑡 𝐵 = 𝜇0 𝑗Ԧ + 𝜇0 𝜀0 L’équation de dispersion s’écrit: 𝑘2 = 2 − 𝜇0
𝜕𝑡 𝑐 𝑚

𝜇0 𝑐 2 𝑛𝑒 2 𝑛𝑒 2
On pose 𝜔𝑝2 = = Pulsation du plasma
𝑚 𝑚𝜀0

𝝎 𝟐 − 𝝎𝟐
𝒑
𝒌𝟐 = Équation de Klein-Gordon
𝒄𝟐
Autre méthode pour retrouver l’équation de dispersion (cas d’une OPPM)

𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸0 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘. 𝑟Ԧ 𝐵 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐵0 𝑒𝑥𝑝 𝑖 𝜔𝑡 − 𝑘. 𝑟Ԧ

𝑖𝑘. 𝐸 = 𝑖𝑘. 𝐵 = 0 −𝑖𝑘 ∧ 𝐸 = −𝑖𝜔𝐵 −𝑖𝑘 ∧ 𝐵 = −𝜇0 𝑗Ԧ + 𝑖𝜔𝜇0 𝜀0 𝐸

𝑛𝑒 2 𝑛𝑒 2 𝑘 ∧ 𝐸 𝑘2𝐸 𝑛𝑒 2 𝜔
𝑖𝜔Ԧ𝑗 = 𝐸 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑗Ԧ = −𝑖 𝐸 −𝑘 ∧ = = −𝜇0 𝐸+ 2𝐸
𝑚 𝑚𝜔 𝜔 𝜔 𝑚𝜔 𝑐

𝜔2 𝑛𝑒 2
Soit 𝑘2 = 2 − 𝜇0
𝑐 𝑚

𝐴Ԧ ∧ 𝐵 ∧ 𝐶Ԧ = 𝐴.
Ԧ 𝐶Ԧ 𝐵 − 𝐴.
Ԧ 𝐵 𝐶Ԧ
𝒋Ԧ = 𝝈𝑬 pour un conducteur comme pour un plasma.
• Cas conducteur: Les électrons subissent des frottements, 𝜎 est réel, ce qui induit une dissipation d’énergie.
• Cas plasma dilué: Les électrons ne subissent pas de frottements, 𝜎 est complexe, pas de dissipation d’énergie.

• 𝑠𝑖 𝝎 < 𝝎𝒑 ; 𝑘 𝑝𝑢𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑖𝑛𝑎𝑖𝑟𝑒. Pas d’absorption, l’onde est évanescente. Il n’y a aucune absorption
d’énergie. L’onde arrive sur le plasma et est totalement réfléchie

𝜔 2 − 𝜔𝑝2
𝑘 = ±𝑖 𝐸 𝑧, 𝑡 = 𝐸0 𝑒𝑥𝑝 𝑖𝜔𝑡 𝑒𝑥𝑝 ±𝑘𝑧 Les termes en 𝑧 𝑒𝑡 𝑡 sont séparés
𝑐2

• 𝑠𝑖 𝝎 > 𝝎𝒑 ; 𝑘 𝑟é𝑒𝑙, 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑎𝑔𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒.

𝜔
A haute fréquence 𝑘 ≈ .
𝑐
Le comportement du
plasma est proche de celui
du vide.
Vitesse de phase
𝜔 1
𝑣𝜑 (𝜔) = = 𝑐 • La relation entre 𝑘 et 𝜔 est non linéaire, le milieu est dispersif
𝑘
𝜔𝑝2 • À remarquer que 𝑣𝜑 𝜔 > 𝑐. Cette vitesse ne correspond pas à celle
1− 2
𝜔 de l’information

𝑘 ∧𝐸 𝑘𝐸 La structure de l’OPPM dans le plasma


(𝑘, 𝐸, 𝐵) forme un trièdre direct =𝐵 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐵 = est semblable à celle dans le vide.
𝜔 𝜔 Seule la vitesse dépend de la fréquence.

Vitesse de groupe
𝑑𝜔 2𝜔𝑑𝜔 𝑑𝜔 𝑘
𝑣𝑔 𝜔 = À partir de l’équation de Klein-Gordon 2𝑘𝑑𝑘 = 𝑠𝑜𝑖𝑡 =𝑐 2
𝑑𝑘 𝑐2 𝑑𝑘 𝜔

2
𝜔𝑝
𝑣𝑔 𝜔 = 𝑐2
𝑘
= 1− À remarquer que 𝑣𝑔 𝜔 < 𝑐 𝑒𝑡 𝑣𝑔 𝑣𝜑 = 𝑐 2
𝜔 𝜔 2𝑐
Puissance dissipée par effet Joule
𝜕Ԧ𝑗 𝜕𝑣Ԧ 𝑛𝑒 2 𝜕 𝑛𝑒 2 𝑛𝑒 2 −𝑗𝜋
= −𝑛𝑒 = 𝐸 Pour une OPPM ↔ 𝑖𝜔 , soit. 𝑗Ԧ = −𝑖 𝐸 = 𝑒 2 𝐸
𝜕𝑡 𝜕𝑡 𝑚 𝜕𝑡 𝑚 𝑚

𝑗Ԧ et 𝐸 sont en quadrature de phase et donc perpendiculaires. La puissance dissipée dans le plasma 𝒫 = 𝑗Ԧ. 𝐸 = 0
Pas de perte d’énergie d’énergie par effet Joule.

La densité des électrons dans l’ionosphère est de l’ordre de


1010 𝑚−3 à 1012 𝑚−3 (suivant la nuit ou le jour)
𝜔𝑝 1 𝑛𝑒 2
La fréquence plasma 𝜈𝑝 = = = 107 𝐻𝑧
2𝜋 2𝜋 𝑚𝜀0

• Pour ν < 𝜈𝑝 les ondes sont bloquées et restent sur le globe


(ondes radio)

• Pour ν > 𝜈𝑝 l’ionosphère est transparente. Ces fréquences


sont utilisées pour communiquer avec les satellites (HF)

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