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temporelles et fréquentielles
et résoudre pour déterminer
les performances
des systèmes
1. MISE EN SITUATION
Reprenons l’exemple de la motorisation du SegWay. On ajoute
la modélisation mécanique à la modélisation électrique
abordée dans le cours précédent. Pour cela, la tension 𝑢𝐸 (𝑡)
correspondant à la force contre électromotrice est exprimée en
fonction de la vitesse de rotation du moteur Ω(𝑡).
𝑑𝑖(𝑡)
𝑢(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡) + 𝐿 + 𝐾𝑒 𝛺(𝑡) (1)
{ 𝑑𝑡
𝑑𝛺(𝑡) Figure 1 : Représentation schématique d'une
𝐽= 𝐾𝑖 𝑖(𝑡) (2) MCC bipolaire.
𝑑𝑡
(1) Loi des mailles appliquée au circuit équivalent.
(2) Principe fondamental de la dynamique appliqué à l’isolement {Rotor+Système entrainé} sur un axe
de rotation. Généralisation de l’équation du mouvement ( 𝐹 = 𝑚𝑎 ) pour un solide en rotation.
Contrairement au cours précédent, la tension dans la bobine n’est pas négligée par rapport à celle de la
résistance. En combinant ces équations, on obtient :
𝐿𝐽 𝑑²𝛺(𝑡) 𝑅𝐽 𝑑𝛺(𝑡)
+ + 𝐾𝑒 𝛺(𝑡) = 𝑢(𝑡)
𝐾𝑖 𝑑𝑡² 𝐾𝑖 𝑑𝑡
Ce type d’équation différentielle est qualifié de second ordre. Ce cours vise obtenir la réponse temporelle de
ce type de système et à en étudier le comportement.
2. DEFINITION
Un système physique d’entrée 𝑒(𝑡) et de sortie 𝑠(𝑡) est du 2ième ordre, s’il est régi par une
équation différentielle du 2ième ordre à coefficients constants :
1 𝑑𝑠 2 (𝑡) 𝑧 𝑑𝑠(𝑡)
. 2
+2⋅ ⋅ + 𝑠(𝑡) = 𝐾 ⋅ 𝑒(𝑡)
𝜔0 ² 𝑑𝑡 𝜔0 𝑑𝑡
• 𝐾 est le gain statique du système [unité de sortie]/[unité d’entrée]
• 𝑧 est le coefficient d’amortissement : 𝑧 > 0 et sans unité
• 𝜔0 est la pulsation propre non amortie du système : 𝜔0 > 0 en 𝑟𝑎𝑑/𝑠.
Dans les conditions de Heaviside, la fonction de transfert dans le domaine de Laplace s’écrit
1 2𝑧
( 2 . 𝑝2 + 𝜔 . 𝑝 + 1) . 𝑆(𝑝) = 𝐾. 𝐸(𝑝), soit :
𝜔0 0
𝑆(𝑝) 𝐾 𝐾. 𝜔20
𝐻(𝑝) = = =
𝐸( 𝑝 ) 2𝑧 1 𝑝2 + 2𝑧. 𝜔0 . 𝑝 + 𝜔20
1+ . 𝑝 + 2 . 𝑝2
𝜔0 𝜔0
Le comportement dynamique du système est toujours entièrement défini par deux éléments de
la fonction de transfert :
• les pôles : racines du dénominateur
• les zéros : racines du numérateur.
Il est donc judicieux de calculer au préalable les valeurs des pôles de la fonction de transfert du système puis
de tracer la position de ces pôles dans le plan complexe. Dans un second temps, la réponse du système à des
entrées types est étudiée.
Dans le cas des systèmes du second ordre, la fonction de transfert 𝐻(𝑝) ne possède qu’un seul polynôme
(d’ordre 2 : 𝑝2 + 2𝑧. 𝜔0 . 𝑝 + 𝜔02 ) au niveau du dénominateur, il n’y a donc aucun zéro sur cette fonction de
transfert et on retrouve 2 pôles (𝑝1 et 𝑝2 qui sont les deux racines du dénom.).
Le dénominateur 𝑝2 + 2𝑧. 𝜔0 . 𝑝 + 𝜔02 peut donc s’écrire sous la forme (𝑝 − 𝑝1 ). (𝑝 − 𝑝2 ).
Calcul de la valeur des pôles 𝒑𝟏 et 𝒑𝟐 et représentation dans le plan complexe :
Racines du polynôme : 𝑝2 + 2𝑧𝜔0 𝑝 + 𝜔02 → Δ = 4𝑧 2 𝜔02 − 4𝜔2 = 4𝜔02 (𝑧 2 − 1)
Δ=𝑏2 −4𝑎𝑐
Les pôles de la fonction de transfert dépendent donc de la valeur de 𝑧, il y a 3 cas de figure possibles :
• Cas 𝒛 > 𝟏 → 𝜟 > 𝟎
Représentation dans le plan complexe
𝑝1 −𝑏 ± √Δ
𝑝2 = 2𝑎
Im
quand z
d’où 2
𝑝 + 2𝑧𝜔0 𝑝 + 𝜔02 = (𝑝 − 𝑝1 )(𝑝 − 𝑝2 p2 p1 0 Re
quand z p1
𝑝1 = −𝑧𝜔0 + 𝜔0 √𝑧 2 − 1 2 pôles réels p2 -
avec }
𝑝2 = −𝑧𝜔0 − 𝜔0 √𝑧 2 − 1 négatifs
4. REPONSE INDICIELLE
4.1. Généralités
L’entrée est définie par un échelon unitaire, 𝑒(𝑡) = 𝑎. 𝑢(𝑡), soit dans le domaine de Laplace 𝐸(𝑝) = 𝑎⁄𝑝. La
sortie a donc pour expression dans le domaine de Laplace :
1 𝑎𝐾. 𝜔02
𝑆(𝑝) =
𝑝 𝑝2 + 2𝑧. 𝜔0 . 𝑝 + 𝜔02
Ainsi, le régime établi ne dépend que du gain statique 𝐾 alors que 𝑧 et 𝜔0 n’interviennent que
sur le régime.
𝑎𝐾𝜔02
𝛿=
𝑝2 (𝑝2 − 𝑝1 ) Tangente horizontale
à l origine t
La réponse temporelle a donc pour expression :
0
𝑠(𝑡) = (𝐾 + 𝛽𝑒 𝑝1𝑡 + 𝛿𝑒 𝑝2𝑡 ). 𝑎𝑢(𝑡) Système amorti
Réponse apériodique
Régime permanent Régime transitoire
Lorsque 𝑧 > 1, il est utile d’écrire la fonction de transfert en utilisant une écriture privilégiant
les pôles de celle-ci, soit :
1 𝑎𝐾𝜔02 1 𝑎𝐾
𝑆(𝑝) = =
𝑝 (𝑝 − 𝑝1 )(𝑝 − 𝑝2 ) 𝑝 (1 + 𝜏1 𝑝)(1 + 𝜏2 𝑝)
où 𝜏1 et 𝜏2 sont les constantes de temps du système telles que :
1 1 1
𝜏1 = − ; 𝜏2 = − ; 𝜏1 𝜏2 = 2
𝑝1 𝑝2 𝜔0
Identification du modèle à partir de la courbe : ayant remarqué que la réponse à un échelon est sans
dépassement mais avec une pente nulle, on propose le modèle du second ordre suivant :
𝑎𝐾
𝐻(𝑝) =
(1 + 𝜏1 𝑝)(1 + 𝜏2 𝑝)
Etapes de l’identification :
1. Identification du gain statique 𝐾 grâce
à:
Δ𝑠 𝑠(∞) − 𝑠(𝑡0 )
𝐾= =
Δ𝑒 𝑒(∞) − 𝑒(𝑡0 )
Δs
2. Estimation de 𝜏2 à partir du relevé de la
0,63.Δs
Quand 𝑧 est ≫ 1, on peut négliger le pôle à gauche du pôle dominant s’il existe au moins un
facteur 10 sur la partie réelle entre pôle pôle
Im
les deux pôles (ici 𝑝1 et 𝑝2 ). Dans ce négligé dominant
Forme de la réponse
d un système du
cas, seul le pôle dominant caractérise 1ie r ordre
p2 p1 Re
la forme de la réponse. La réponse du e(t)
C’est d’ailleurs l’approximation qui a été faite pour le cours C4.1 sachant que pour un moteur
électrique, la constante de temps issue de la mécanique est souvent bien plus grande que la
constante issue de l’électricité.
𝑧
𝑠(𝑡) = 𝑎𝐾 (1 − cos(𝜔𝑝 𝑡) 𝑒 −𝑧𝜔0𝑡 − sin(𝜔𝑝 𝑡) e−zω0t ) . 𝑢(𝑡)
√1 − 𝑧 2
• Pseudo-période : 𝑇𝑝
• 1er dépassement : 𝐷1
Le premier maximum (ou dépassement) apparait à 𝑡1 = 𝑇𝑃 ⁄2 = 𝜋⁄𝜔𝑝
𝑠(𝑡1 )−𝑠(∞)
La valeur relative du 1er dépassement 𝐷1 correspond à 𝐷1 = | |
𝑠(∞)−𝑠(0)
𝜋 π
𝜋 𝜋 −𝑧𝜔0
𝜔𝑝
𝑧 𝜋 −zω0
𝜔𝑝
𝜋
𝑠(𝑡1 ) = 𝑠 ( ) = 𝑎𝐾 (1 − cos (𝜔𝑝 ) 𝑒 − sin (𝜔𝑝 )e ).𝑢( )
𝜔𝑝 𝜔𝑝 √1 − 𝑧 2 𝜔𝑝 𝜔𝑝
𝜋
−𝑧𝜔0
= 𝑎𝐾 (1 + 𝑒 𝜔0 √1−𝑧 2 )
𝑧𝜋
−
𝐾 (1 + 𝑒 √1−𝑧 2 ) −𝐾
𝑠(𝑡1 ) − 𝑠(∞) −𝑧⋅𝜋
D’où : 𝐷1 = | |= | | 𝐷1 = 𝑒 √1−𝑧 2
𝑠(∞) − 𝑠(0) 𝐾
5. EXEMPLE DE TRACES
On utilise un abaque (annexe 2) qui donne la valeur du temps de réponse réduit 𝑡𝑟5% . 𝜔0 en
fonction du coefficient d’amortissement 𝑧.
• Si on a déjà calculé la pulsation propre 𝜔0 et le coefficient d’amortissement 𝑧, on peut
déterminer le temps de réponse 𝑡𝑟5% .
• Si on a calculé 𝑧 et relevé 𝑡𝑟5% , on peut en déduire ω0 .