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I. Résolution de l’équation de Schrödinger
ℏ𝟐
L’Hamiltonien du système s’écrit : 𝑯=− 𝚫+𝐕 𝒓
𝟐𝝁
ℏ2 1 𝑍𝑒 2
− Δψ x, y, z − ψ x, y, z = 𝐸ψ x, y, z
2𝜇 4𝜋𝜀0 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑧 2
𝟏
(Dans le système d’unité atomique (u.a.) on considère = 𝟏, d’où la nouvelle équation :
𝟒𝛑𝜺𝟎
ℏ2 1 𝑍𝑒 2
− Δψ x, y, z − ψ x, y, z = 𝐸ψ x, y, z
2𝜇 4𝜋𝜀0 𝑥 + 𝑦 + 𝑧
2 2 2 3
Cette équation ne peut être résolue que par passage aux coordonnées
sphériques, adaptées à la symétrie du système. Le potentiel de
coulomb étant de symétrie sphérique, il est préférable de résoudre
ce problème en coordonnées sphériques.
𝑥 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜑
ቐ 𝑦 = 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝑧 = 𝑟 cos 𝜃
𝑟 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑒 0 à + ∞
ቐ𝜃 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑒 0 à 𝜋
𝜑 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑒 𝑑𝑒 0 à 2𝜋
𝑟2 = 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 𝑟 = 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2 4
En coordonnées cartésiennes, l’équation de Schrödinger 𝑯𝝍 = 𝑬𝝍 s’écrit :
ℏ2 1 𝑍𝑒 2
− Δψ x, y, z − ψ x, y, z = 𝐸ψ x, y, z
2𝜇 4𝜋𝜀0 𝑥 + 𝑦 + 𝑧
2 2 2
Ou encore 𝟐𝝁 𝑍𝑒 2
Δψ x, y, z + 𝑬+ ψ x, y, z = 0
ℏ𝟐 𝑥2 + 𝑦2 + 𝑧2
Cette équation différentielle peut être résolue par séparation des variables
𝒓, 𝜽 et 𝝋 et donne des solutions de forme : 𝝍 𝒓, 𝜽, 𝝋 = 𝑹 𝒓 𝚯 𝜽 𝚽 𝝋
1 𝜕 𝜕𝑅 2𝜇 𝑍𝑒 2 1 𝜕 𝜕Θ 1 𝜕 2Φ
ΘΦ 2 𝑟2 + 2 𝐸+ 𝑅ΘΦ = −RΦ 2 𝑠𝑖𝑛 𝜃 − 𝑅Θ 2 2
𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟 ℏ 𝑟 𝑟 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑 2
𝑟2
Soit en multipliant par , on obtient
𝑅ΘΦ
1 𝜕 𝜕𝑅 2𝜇𝑟 2 𝑍𝑒 2 1 𝜕 𝜕Θ 1 𝜕 2Φ
𝑟2 + 2 𝐸+ =− 𝑠𝑖𝑛 𝜃 −
𝑅 𝜕𝑟 𝜕𝑟 ℏ 𝑟 Θ𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 Φ sin2 𝜃 𝜕𝜑 2
Le premier membre de cette équation est fonction de la variable r, le second des variables angulaires 𝜽 et 𝝋
L’égalité de ces 2 membres n’est assurée que si leurs valeurs respectives sont égales à une même constante
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2 2 2
1 𝜕 2
𝜕𝑅 2𝜇𝑟 𝑍𝑒 1 𝜕 𝜕Θ 1 𝜕 Φ
𝑟 + 2 𝐸+ =− 𝑠𝑖𝑛 𝜃 −
𝑅 𝜕𝑟 𝜕𝑟 ℏ 𝑟 Θ𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 Φ sin2 𝜃 𝜕𝜑 2
L’égalité de ces 2 membres n’est assurée que si leurs valeurs respectives sont égales à une même constante
2 2
1 𝜕 𝜕𝑅 2𝜇𝑟 𝑍𝑒 1 𝜕 𝜕Θ 1 𝜕2Φ
𝑟2 + 2 𝐸+ =C − 𝑠𝑖𝑛 𝜃 − =C
𝑅 𝜕𝑟 𝜕𝑟 ℏ 𝑟 Θ𝑠𝑖𝑛𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 2
Φ sin 𝜃 𝜕𝜑 2
2 2 𝟐
𝜕 𝜕𝑅 2𝜇𝑟 𝑍𝑒 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝛛 𝛛𝚯 𝟏 𝛛 𝚽
𝑟2 + 2 𝐸+ R − CR = 0 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝟐
+ 𝑪 𝐬𝐢𝐧 𝜽 = −
𝜕𝑟 𝜕𝑟 ℏ 𝑟 𝚯 𝛛𝜽 𝛛𝜽 𝚽 𝛛𝝋𝟐
Chacun des membres est égal à une même constante qu’on note : 𝒎𝟐
Il découle de cette équation ce qui suit :
𝟏 𝛛𝟐 𝚽 𝟐
𝛛𝟐 𝚽 𝟐𝚽 = 0
− = 𝒎 Soit + 𝒎
𝚽 𝛛𝝋𝟐 𝛛𝝋𝟐
𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝛛 𝛛𝚯
𝒔𝒊𝒏 𝜽 + 𝑪 𝐬𝐢𝐧𝟐 𝜽 = 𝒎𝟐
𝚯 𝛛𝜽 𝛛𝜽
𝚯
𝑂𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑒𝑛 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟
𝒔𝒊𝒏𝟐 𝜽
𝟏 𝛛 𝛛𝚯 𝒎𝟐
𝒔𝒊𝒏 𝜽 + (𝑪 − 𝟐
)𝜣 = 𝟎
𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝛛𝜽 𝛛𝜽 𝐬𝐢𝐧 𝜽 8
I. 2.1. Résolution de l’équation en Φ
𝝏𝟐 𝜱
L’équation + 𝒎𝟐 𝜱 = 𝟎 admet en solution l’exponentielle 𝚽 𝝋 = 𝑨𝒆±𝒊𝒎𝝋
𝝏𝝋𝟐
𝛷 0 = 𝛷 2𝜋
La fonction étant circulaire uniforme, on aura : ቊ
𝐴 = 𝐴𝑒 ±𝑖𝑚𝜑 ⇒ 𝑒 ±𝑖𝑚𝜑 = 1
𝟏
La forme définitive de la fonction d’onde est la suivante : 𝜱= 𝒆±𝒊𝒎𝝋
𝟐𝝅
1 𝜕 𝜕Θ 𝑚2
I. 2.2. Résolution de l’équation en Θ 𝑠𝑖𝑛 𝜃 + (𝐶 − 2 )Θ = 0
𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝜕𝜃 𝜕𝜃 sin 𝜃
𝟏
𝟐𝒍 + 𝟏 𝒍− 𝒎 ! 𝟐 1 𝑚 𝑑 𝑙+𝑚
𝜣𝒍𝒎 𝜽 = 𝑷𝒎 𝑷𝒎 𝐜𝐨𝐬 𝜽 = 𝑙 1 − cos 2 𝜃 2 cos 2 𝜃 − 1 𝑙
𝒍 𝐜𝐨𝐬 𝜽 𝒍
2 𝑙! 𝑑 cos 𝑙+𝑚 𝜃
𝟐 𝒍+ 𝒎 !
Le tableau suivant donne la forme des fonctions Θ𝑙𝑚 𝜃 pour quelques valeurs de 𝑙 et 𝑚 :
𝟏 𝟏 𝟏
𝜣𝟎𝟎 = 𝚯𝟏𝟎 = 𝟔 𝐜𝐨𝐬 𝛉 𝚯𝟏±𝟏 = 𝟑 𝐬𝐢𝐧 𝛉
𝟐 𝝅 𝟐 𝟐
𝟏 𝟏 𝟏
𝚯𝟐𝟎 = 𝟏𝟎 𝟑 𝐜𝐨𝐬𝟐 𝛉 𝚯𝟐±𝟏 = 𝟏𝟓 𝐬𝐢𝐧 𝛉 𝐜𝐨𝐬 𝛉 𝚯𝟐±𝟐 = 𝟏𝟓 𝐬𝐢𝐧𝟐 𝛉
𝟒 𝟐 𝟒 10
Le produit des fonctions 𝚯 𝜽 et 𝚽(𝝋) constitue la partie angulaire de la fonction d’onde :
𝒀𝒍𝒎 𝜽, 𝝋 = 𝚯 𝜽 𝚽(𝝋)
Où :
𝟏
𝟐𝒍 + 𝟏 𝒍− 𝒎 ! 𝟐 𝟏
𝜣𝒍𝒎 𝜽 = 𝑷𝒎 𝒄𝒐𝒔 𝜽 𝜱= 𝒆±𝒊𝒎𝝋
𝟐 𝒍+ 𝒎 ! 𝒍 𝟐𝝅
Cette équation radiale peut s’écrire sous la forme simple suivante en remplaçant 𝐶 par sa valeur et
ℏ𝟐 𝒎 𝟏
en posant 𝒂𝟎 = ou encore ( = )
𝒎𝒆𝟐 ℏ𝟐 𝒂𝟎 𝒆𝟐
𝑑 2R 𝑑𝑅 2 𝑍𝑒 2
𝑟 2 2 + 2𝑟 + 𝑟 2
𝐸+ 𝑅−𝑙 𝑙+1 R=0 Soit en divisant par 𝑟 2
𝑑𝑟 𝑑𝑟 𝑎0 𝑒 2 𝑟
𝑑 2 R 2 𝑑𝑅 2𝐸 2𝑍 𝑙(𝑙 + 1)
+ + + − 𝑅=0
𝑑𝑟 2 𝑟 𝑑𝑟 𝑎0 𝑒 2 𝑎0 𝑟 𝑟2
𝑛
Nous donnons ci-dessous quelques fonctions 𝑑
𝐿𝑘𝑛 𝑟 = 𝑒 𝑟 𝑛 𝑟 𝑛 𝑒 −𝑟
𝑅𝑛𝑙 𝑟 pour différentes valeurs de 𝑛 et 𝑙 : 𝑑𝑟
𝟑 𝟑
𝒁 𝟐 𝒁𝒓 𝒁 𝟐 𝟏 𝒁𝒓
𝒁𝒓 −𝟐𝒂
−𝒂
𝟏𝐬 ∶ 𝑹𝟏𝟎 = 𝟐𝒆 𝟎 𝟐𝒔 ∶ 𝑹𝟐𝟎 = 𝟐− 𝒆 𝟎
𝒂𝟎 𝒂𝟎 𝟐 𝟐 𝒂𝟎
𝟑
𝒁𝒓 𝟑
𝒁 𝟐 𝟏 𝒁𝒓 −𝟐𝒂
𝟐𝐩 ∶ 𝑹𝟐𝟏 = 𝒆 𝟎 𝒁 𝟐 𝟏 𝟒𝒁𝟐 𝒓𝟐 𝒁𝒓
−𝟑𝒂
𝒂𝟎 𝟐 𝟔 𝒂𝟎 𝟑𝐝 ∶ 𝑹𝟑𝟐 = 𝒆 𝟎
𝒂𝟎 𝟗 𝟑𝟎 𝟗𝒂𝟐𝟎
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II. Propriétés des fonctions propres de H
Or les fonctions 𝑌𝑙,𝑚 𝜃, 𝜑 et 𝑌𝑙,−𝑚 𝜃, 𝜑 étant dégénérés, une combinaison linéaire de ces 2
fonctions est aussi solution de l’équation de Schrödinger avec la même valeur propre.
′ ′′
Considérons les fonctions 𝑌𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 et 𝑌𝑙,𝑚 𝜃, 𝜑 qui sont ′ 1
𝑌𝑙𝑚 = 𝑌𝑙𝑚 + 𝑌𝑙,−𝑚
également solutions de l’équation de Schrödinger, on a : 2
′′ 1
𝑌𝑙𝑚 = 𝑌𝑙𝑚 − 𝑌𝑙,−𝑚
2
On utilisera ainsi les 2 séries de solutions
réelles suivantes :
1
1 2𝑙 + 1 𝑙− 𝑚 ! 2 cos 𝑚𝜑
𝒀𝑙𝑚 𝜃, 𝜑 = 𝑃𝑙𝑚 cos 𝜃 ቊsin 𝑚𝜑
2𝜋 2 𝑙+ 𝑚 !
On représente généralement les orbitales atomiques en fixant r et en portant sur chaque direction
d’angles (θ, ϕ) un segment de longueur Ψ(r, θ, ϕ).
Les orbitales atomiques les plus utilisées sont les orbitales s et les orbitales p
Fonctions s
Elles correspondent à 𝒍=0 et m = 0, la fonction d’onde Ψn,0,0(r, θ, ϕ) est réelle.
La surface obtenue en fixant r et en faisant varier θ et ϕ est une sphère centrée en O.
1
𝑌𝑙𝑚 =
2 𝜋
𝒊 𝟑 𝒚
𝝍𝒏,𝟏,𝟏 − 𝝍𝒏,𝟏,−𝟏 = 𝑹 𝒓
𝟐 𝟒𝝅 𝒏,𝟏 𝒓
Fonctions p : Considérons la fonction m = 0 et traçons le graphe de la fonction :
3
𝜌 𝜃, 𝜑 = cos 𝜃 = 𝑏 cos 𝜃
2 𝜋
Cette fonction 𝒑𝒛 joue un rôle important à l’axe oz. C’est dans la direction z que la fonction a la
plus grande valeur absolue; mais, elle s’annule dans le plan xoy constituant un plan nodal.
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Rappelons que seul le carré du module de la fonction d’onde a une signification
physique, il est préférable de tracer le graphe du carré 𝒀2𝒍𝒎 𝜽, 𝝋 de la partie angulaire.
L’aspect général du graphe est modifié pour les fonctions p, on a
𝟐
𝟑 𝟐
𝝆 𝜽, 𝝋 = 𝐜𝐨𝐬 𝜽 = 𝒃 𝐜𝐨𝐬 𝜽
𝟐 𝝅
21
Ces fonctions p sont désignées sous le nom d’orbitales pz, px et py. Elles sont représentées comme suit :
Fonctions s et p
L’orbitale 2s correspond à une sphère plus grosse que l’orbitale 1s, car
l’électron étant en moyenne plus loin du noyau
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II. 2.1.2. Propriétés radiales
𝟒
Pour une sphère, le volume est : 𝒗 = 𝝅𝒓𝟑 d𝒗 = 𝟒𝝅𝒓𝟐 𝒅𝒓
𝟑
r+dr
r
𝒅𝑷
𝒅𝑷 = 𝝍𝟐 𝒅𝑽=𝟒𝝅𝒓𝟐 𝝍𝟐 𝒅𝒓 et 𝑫𝒓 = =𝟒𝝅𝒓𝟐 𝝍𝟐
𝒅𝒓
dv
L’expression de Dr définit La densité radiale de probabilité.
La valeur de Dr pour une distance r donnée permet de connaitre à
quelle distance du noyau l’électron se trouve le plus souvent.
𝒓
Exemple: O.A. 1s de l’atome d’hydrogène 𝝍𝟏𝒔 = 𝑵𝟏𝒔
−
𝒆 𝒂𝟎
Dr 4 r Y Dr 4 r N e D 8 N r (1 )e
2 2 2 2 a0 ' 2 a0
r 1s
1s a0
La fonction Dr est
* croissante entre
r=0 et r=a0
* décroissante entre
r=a0 et r → ∞
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II. 3. Propriétés de l’atome d’hydrogène et de d’hydrogénoïde
𝟑 ∞ 𝟐𝒓 𝝅 𝟐𝝅 𝟑 ∞ 𝟐𝒓
𝟏 𝟏 − 𝟒𝝅 𝟏 − 𝟑
𝒓= න 𝒓𝟑 𝒆 𝒂𝟎 𝒅𝒓 න 𝐬𝐢𝐧 𝜽 𝒅𝜽 න 𝒅𝝋 = න 𝒓𝟑 𝒆 𝒂 𝟎 𝒅𝒓 = 𝒂𝟎
𝝅 𝒂𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝝅 𝒂𝟎 𝟎 𝟐
3
Cette distance moyenne 𝑎 est supérieure à la distance la plus probable qui est égale au rayon de la première
2 0
orbite de Bohr 𝑎0 . La distance moyenne sera donc toujours supérieure à la distance la plus probable. 29
II. 3.2. Spectre d’un atome hydrogénoïde
Lorsque l’atome d’hydrogène passe d’un niveau d’énergie 𝑬𝒏 à un autre niveau 𝑬𝒎 , il y’a émission
ou absorption d’un photon dont la fréquence est définie par :
Compte tenu de l’expression de l’énergie d’un atome hydrogénoïde établie précédemment, on aura :
𝑐 𝑍 2 𝜇𝑒 4 1 1 𝑐 𝑍2 𝑒2 1 1
ℎ𝜈 = ℎ = 2 2
− 2 Ou encore ℎ𝜈 = ℎ = 2
− 2
𝜆 2ℏ 𝑚 𝑛 𝜆 2𝒂𝟎 𝑚 𝑛
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On définit le nombre d’onde du rayonnement émis ou absorbé tel que :
2𝜋𝑍 2 𝜇𝑒 4 1 1
𝜎= 3 2 − 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛>𝑚
ℏ 𝑐 𝑚 𝑛
𝟏 𝟏
𝝈 = 𝑹𝑯 𝟐
− 𝟐
𝒎 𝒏
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