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–Généralités sur la
trigonométrie
Introduction
La trigonométrie étudie les relations entre les côtés et les angles d'un triangle, les
fonctions trigonométriques (fonctions circulaires et hyperboliques), les relations entre
ces fonctions, et leurs applications à différents problèmes. La trigonométrie a de
nombreuses applications en physique, en navigation, en construction, etc. S'il s'agit de
figures planes, composées de droites, on est dans le domaine de la trigonométrie
rectiligne, tandis que la trigonométrie sphérique concerne les figures tracées à la
surface d'une sphère et formées par des arcs de grands cercles.
Dans la division classiquement adoptée pour l'enseignement au Sénégal, la
trigonométrie rectiligne ou euclidienne s'est constituée autour de trois parties
distinctes : relations trigonométriques (trigonométrie dans le triangle rectangle,
applications du produit scalaire dans un triangle quelconque) ; construction des tables
trigonométriques ; études des fonctions circulaires.
𝐴𝐵 𝐴𝐶 𝐵𝐶
= =
𝐴𝐵′ 𝐴𝐶′ 𝐵′𝐶′
𝐴𝐵 𝐴𝐶 𝐴𝐶′ 𝐴𝐶
= 𝐴𝐶′ implique que 𝐴𝐵′ = 𝐴𝐵 en échangeant les moyens. Cela signifie le rapport du
𝐴𝐵′
côté adjacent à 𝛼 sur l’hypoténuse.
𝐴𝐶 𝐵𝐶
Avec l’égalité = 𝐵′𝐶′, on obtient la relation suivante en échangeant toujours les
𝐴𝐶′
𝐵′𝐶′ 𝐵𝐶
moyens : = 𝐴𝐶 c’est-à-dire le rapport du côté opposé sur le côté adjacent.
𝐴𝐶′
1.2. Définitions
𝐴𝐶
𝑐𝑜𝑠 𝛼 =
𝐴𝐵
𝐵𝐶
𝑠𝑖𝑛 𝛼 =
𝐴𝐵
Remarque : vu que le cosinus et le sinus sont des rapports de distances, alors ils sont
toujours strictement positifs. Leur dénominateur étant plus grand que leurs
Rappelons d’abord que deux angles sont dits complémentaires si la somme de leur
mesure est égale à 90°.
Dans un triangle rectangle les angles aigus sont complémentaires.
𝐴𝐶
En constatant que dans le triangle ABC ci-dessus rectangle en C ; 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = 𝐴𝐵 et sin 𝛽 =
𝐴𝐶
, nous pouvant conclure que 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = sin 𝛽.
𝐴𝐵
Ainsi dans un triangle rectangle le cosinus d’un angle aigu est toujours égal au sinus
de son complémentaire.
𝐴𝐵2 𝐴𝐶 2 𝐵𝐶 2
= +
𝐴𝐵2 𝐴𝐵2 𝐴𝐵2
𝐴𝐶 𝟐 𝐵𝐶 𝟐
1 =( ) +( )
𝐴𝐵 𝐴𝐵
𝐴𝐶 𝐵𝐶
Or 𝐴𝐵 = 𝑐𝑜𝑠 𝛼 et 𝐴𝐵 = 𝑠𝑖𝑛 𝛼, alors (𝑐𝑜𝑠 𝛼)2 + (𝑠𝑖𝑛 𝛼)2 = 1.
Ainsi pour tout angle aigu 𝛼 on a :
𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 + 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 1
𝑎 = 𝐵𝐶
ABC étant un triangle, on note :{𝑏 = 𝐴𝐶 , on a :
𝑐 = 𝐴𝐵
𝑎2 = 𝑏2 + 𝑐 2 − 2𝑏𝑐𝑐𝑜𝑠𝐴̂
𝑏2 = 𝑎2 + 𝑐 2 − 2𝑎𝑐𝑐𝑜𝑠𝐵̂
𝑐 2 = 𝑎2 + 𝑏2 − 2𝑎𝑏𝑐𝑜𝑠𝐶̂
Démonstration
⃗⃗⃗⃗⃗ 2 = (𝐴𝐶
𝑎2 = 𝐵𝐶 2 = 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ )2
= 𝐴𝐶 2 − 2𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + 𝐴𝐵2
Conséquences
𝐴̂ étant un angle aigu, 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ > 0 d’où 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = √1 − 𝑐𝑜𝑠 2 𝐴̂ = √(1 − 𝑐𝑜𝑠 ̂𝐴)(1 + 𝑐𝑜𝑠 𝐴̂)
𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑎2 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑎2
𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = √(1 − ) (1 + )
2𝑏𝑐 2𝑏𝑐
2𝑏𝑐 − 𝑏2 − 𝑐 2 + 𝑎2 2𝑏𝑐 + 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑎2
= √( )( )
2𝑏𝑐 2𝑏𝑐
(2𝑏𝑐 − 𝑏2 − 𝑐 2 + 𝑎2 )(2𝑏𝑐 + 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑎2 )
= √( )
(2𝑏𝑐)2
√(2𝑏𝑐 − 𝑏2 − 𝑐 2 + 𝑎2 )(2𝑏𝑐 + 𝑏2 + 𝑐 2 − 𝑎2 )
=
2𝑏𝑐
2. Formule de l’aire
𝐵𝐶×𝐴𝐻 1
Soit S l’aire du triangle ABC ci-dessus. On a : 𝑆 = 2 = 2 (𝐵𝐶 × 𝐴𝐻). Dans le triangle
𝐴𝐻
AHB rectangle en H, 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = . Cela implique que 𝐴𝐻 = 𝐴𝐵𝑠𝑖𝑛𝐵̂ . D’où
𝐴𝐵
1 1
𝑆 = 2 (𝐵𝐶 × 𝐴𝐵𝑠𝑖𝑛𝐵̂). Par conséquent𝑆 = 2 𝑎𝑐𝑠𝑖𝑛𝐵̂. De même on a :
1 1 1
𝑆 = 𝑎𝑐𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑏𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = 𝑎𝑏𝑠𝑖𝑛𝐶̂ .
2 2 2
𝑎 𝑏 𝑐 𝑎𝑏𝑐
= = = = 2𝑅
𝑠𝑖𝑛𝐴̂ 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ 2𝑆
1. Lignes trigonométriques
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
l’angle orienté (𝑂𝐼, 𝑂𝑀) est appelé image de 𝛼.
Pour mesurer un angle orienté, on a mesuré une longueur sur un cercle. Mesurer des
« longueurs courbes » est difficile, et on préfère de loin mesurer des lignes droites, les
différentes lignes trigonométriques : le sinus, le cosinus, la tangente et la cotangente.
Soit (C) le cercle trigonométrique de centre O et M un point de (C) tel que (𝑂𝐼, ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) =
𝛼[2𝜋].
On appelle cosinus de l’angle orienté (𝑂𝐼, ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) ou du réel 𝛼, l’abscisse de M dans le
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
repère (O, I , J). On note 𝑐𝑜𝑠 (𝑂𝐼, 𝑂𝑀) ou 𝑐𝑜𝑠 𝛼.
On appelle sinus de l’angle orienté (𝑂𝐼, ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ou du réel 𝛼, l’ordonnée de M dans le
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀
repère (O, I ,J). On note 𝑠𝑖𝑛 (𝑂𝐼, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ou 𝑠𝑖𝑛 𝛼.
Remarque
𝜋
𝛼≠+ 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
2
⇔{ 3𝜋
𝛼≠ + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
2
𝜋
𝛼≠ + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
⇔{ 2
𝜋
𝛼 ≠ 𝜋 + + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
2
𝜋
𝛼≠ + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
⇔{ 2
𝜋
𝛼 ≠ 𝜋 + + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
2
𝜋
𝛼 ≠ + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
⇔{ 2
𝜋
𝛼 ≠ + (2𝑘 + 1)𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
2
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On montre que tan 𝛼 = 𝑡𝑎𝑛(𝑂𝐼, 𝑂𝑀) = 𝐼𝑇
𝜋 𝜋 √3
Exemple : tan 𝜋 = 0 ; 𝑡𝑎𝑛 0 = 0 ; 𝑡𝑎𝑛 4 = 1 ; 𝑡𝑎𝑛 6 = 3
4. Relations trigonométriques
4.1. Relation fondamentale
Si (𝑢,
⃗⃗⃗ 𝑣 ) est un angle de mesure 𝛼, alors les angles de mesures – 𝛼, 𝜋 − 𝛼, 𝜋 + 𝛼,
Pour 𝛼 𝜖 𝐷𝑐𝑜𝑡 , on a :
𝜋
𝜋 sin ( 2 + 𝛼) 𝑐𝑜𝑠 𝛼 −𝑐𝑜𝑠 𝛼
tan ( + 𝛼) = 𝜋 = = = −𝑐𝑜𝑡 𝛼
2 cos (2 + 𝛼) −𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑠𝑖𝑛𝛼
Pour 𝛼 𝜖 𝐷𝑡𝑎𝑛 , on a :
𝜋
𝜋 cos ( 2 + 𝛼) −𝑠𝑖𝑛 𝛼 −𝑠𝑖𝑛 𝛼
cot ( + 𝛼) = 𝜋 = = = −𝑡𝑎𝑛 𝛼
2 sin (2 + 𝛼) 𝑐𝑜𝑠 𝛼 𝑐𝑜𝑠 𝛼
𝜋 𝜋
∀ 𝛼 𝜖 ℝ, 𝑠𝑖𝑛 ( − 𝛼) = 𝑠𝑖𝑛 ( + (−𝛼 )) = cos(−𝛼 ) = cos 𝛼
2 2
𝜋
𝜋 cos( +(−𝛼)) −𝑠𝑖𝑛 (−𝛼) 𝑠𝑖𝑛 𝛼
∀ 𝛼 𝜖 𝐷𝑡𝑎𝑛 , cot ( 2 − 𝛼) = 2
𝜋 = = 𝑐𝑜𝑠 𝛼 = 𝑡𝑎𝑛 𝛼
sin ( +(−𝛼)) cos(−𝛼)
2
5. Formules d’addition
5.1. Théorème :
𝑡𝑎𝑛𝛼+𝑡𝑎𝑛𝛽 𝑡𝑎𝑛𝛼−𝑡𝑎𝑛𝛽
tan (𝛼 + 𝛽 ) = 1−𝑡𝑎𝑛𝛼𝑡𝑎𝑛𝛽 ; tan (𝛼 − 𝛽 ) = 1+ 𝑡𝑎𝑛𝛼𝑡𝑎𝑛𝛽
Démonstration
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑂𝑀, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐼
𝑂𝑁) = (𝑂𝑀, ⃗⃗⃗⃗ ) + (𝑂𝐼,
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ). Or (𝑂𝑀,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐼
⃗⃗⃗⃗ ) = −(𝑂𝐼,
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) donc
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑂𝑀, 𝑂𝑁) = −𝛼 + 𝛽, d’où (𝑂𝑀, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝛽 − 𝛼
Exprimons de deux façons différentes ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑁
En utilisant les coordonnées des vecteurs dans la base (𝑖, 𝑗 ), on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . 𝑂𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝛽 (1)
En utilisant l’expression trigonométrique du produit scalaire, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑁 = 𝑂𝑀 × 𝑂𝑁 × cos(𝑂𝑀 𝑂𝑁) . Or 𝑂𝑀 = 𝑂𝑁 = 1, alors
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑁 = cos(𝑂𝑀 𝑂𝑁).(2)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(1) et (2) donnent cos(𝑂𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑁) = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝛽. (𝑂𝑀, 𝑂𝑁) = 𝛽 − 𝛼 donc
𝑐𝑜𝑠(𝛽 − 𝛼 ) = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝛽 ; 𝑐𝑜𝑠(−(−𝛽 + 𝛼)) = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝛽
𝑐𝑜𝑠(−(−𝛽 + 𝛼)) = cos(𝛼 − 𝛽) = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 + 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝛽
En remplaçant 𝛽 par – 𝛽, on obtient : cos(𝛼 − (−𝛽 )) = 𝑐𝑜𝑠𝛼cos(−𝛽) + 𝑠𝑖𝑛𝛼sin(−𝛽).
cos(𝛼 + 𝛽 ) = 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 − 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑠𝑖𝑛𝛽.
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑠𝑖𝑛𝛽
𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 (𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑐𝑜𝑠𝛽 )
=
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑠𝑖𝑛𝛽
𝑐𝑜𝑠𝛼𝑐𝑜𝑠𝛽 (1 − 𝑐𝑜𝑠𝛼 × 𝑐𝑜𝑠𝛽 )
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑠𝑖𝑛𝛽
(𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑐𝑜𝑠𝛽 )
=
𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑠𝑖𝑛𝛽
(1 − × )
𝑐𝑜𝑠𝛼 𝑐𝑜𝑠𝛽
(𝑡𝑎𝑛𝛼+𝑡𝑎𝑛𝛽)
D’où tan(𝛼 + 𝛽 ) = (1− 𝑡𝑎𝑛𝛼 ×𝑡𝑎𝑛𝛽)
(𝑡𝑎𝑛𝛼+tan(−𝛽))
En remplaçant 𝛽 par – 𝛽, on obtient : tan(𝛼 + (−𝛽)) = (1− 𝑡𝑎𝑛𝛼 ×tan(−𝛽))
𝑡𝑎𝑛𝛼−𝑡𝑎𝑛𝛽
D’où tan (𝛼 − 𝛽 ) = 1+ 𝑡𝑎𝑛𝛼𝑡𝑎𝑛𝛽
6. Formule de duplication
6.1. Théorème
2 2 2
1 − 𝑡𝑎𝑛2 𝛼
2
∀ 𝛼 𝜖 ℝ, 𝑐𝑜𝑠2𝛼 = 𝑐𝑜𝑠 𝛼 − 𝑠𝑖𝑛 𝛼 = 2𝑐𝑜𝑠 𝛼 − 1 = 2𝑠𝑖𝑛 𝛼 − 1 =
1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼
2𝑡𝑎𝑛𝛼 2𝑡𝑎𝑛𝛼
sin2α = 2sinαcosα = 1+𝑡𝑎𝑛2 𝛼 ; 𝑡𝑎𝑛2𝛼 = 1−𝑡𝑎𝑛2 𝛼
Démonstration
2 2 − 1 − 𝑡𝑎𝑛2 𝛼 1 − 𝑡𝑎𝑛2 𝛼
2𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 − 1 = − 1 = =
1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼
1−𝑡𝑎𝑛 2 𝛼
D’où ∀ 𝛼 𝜖 ℝ, 𝑐𝑜𝑠2𝛼 = 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 − 𝑠𝑖𝑛2 𝛼 = 2𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 − 1 = 2𝑠𝑖𝑛2 𝛼 − 1 = 1+𝑡𝑎𝑛2 𝛼
𝑠𝑖𝑛 𝛼 1 2𝑡𝑎𝑛𝛼
2sinαcosα = 2 × 𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 = 2𝑡𝑎𝑛𝛼 × =
𝑐𝑜𝑠 𝛼 1 + 𝑡𝑎𝑛 𝛼 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝛼
2
2𝑡𝑎𝑛𝛼
D’où∀ 𝛼 𝜖 ℝ, sin2α = 2sinαcosα = 1+𝑡𝑎𝑛2 𝛼
𝑡𝑎𝑛𝛼+𝑡𝑎𝑛𝛽
On a : tan(𝛼 + 𝛽 ) = 1−𝑡𝑎𝑛𝛼𝑡𝑎𝑛𝛽 . Remplaçons 𝛽 par 𝛼 on obtient :
sin(𝑝+𝑞) sin(𝑝−𝑞)
tan 𝑝 + tan 𝑞 = 𝑐𝑜𝑠 𝑝.cos 𝑞 et tan 𝑝 − tan 𝑞 = 𝑐𝑜𝑠 𝑝.cos 𝑞
Démonstration
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
cos 𝑝 − cos 𝑞 = −2𝑠𝑖𝑛 𝑠𝑖𝑛
2 2
𝑝+𝑞 𝑝−𝑞
sin 𝑝 + sin 𝑞 = 2𝑠𝑖𝑛 𝑐𝑜𝑠
2 2
𝑥
∀ 𝑥 𝜖 ℝ, 1 + cos 𝑥 = 2𝑐𝑜𝑠 2 ( )
2
2
𝑥
1 − cos 𝑥 = 2𝑠𝑖𝑛 ( )
2
On a : 𝑐𝑜𝑠2𝛼 = 2𝑐𝑜𝑠 2 𝛼 − 1 = 2𝑠𝑖𝑛2 𝛼 − 1. Ainsi en posant 𝑥 = 2𝛼 , on obtient :
𝑥 𝑥
1 + 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 2𝑐𝑜𝑠 2 ( 2) et 1 − 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 2𝑠𝑖𝑛2 ( 2)
𝑥+𝛼 𝑥−𝛼
⇔ 𝑠𝑖𝑛 = 0 ou 𝑠𝑖𝑛 =0
2 2
𝑥+𝛼 𝑥−𝛼
⇔ 𝑠𝑖𝑛 = 𝑠𝑖𝑛𝑘𝜋 ou 𝑠𝑖𝑛 = 𝑠𝑖𝑛𝑘𝜋
2 2
𝑥+𝛼 𝑥−𝛼
⇔ = 𝑘𝜋 ou 2 = 𝑘𝜋
2
⇔ 𝑥 + 𝛼 = 2𝑘𝜋 ou 𝑥 − 𝛼 = 2𝑘𝜋
⇔ 𝑥 = 2𝑘𝜋 + 𝛼 ou 𝑥 = 2𝑘𝜋 − 𝛼
9.1.1. Théorème
L’équation 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 𝑐𝑜𝑠𝛼, d’inconnue réelle 𝑥 a pour solutions dans ℝ les réels 𝑥 tels
que :
𝑥 = 𝛼 + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
{ 𝑜𝑢
𝑥 = 𝛼 − 2𝑘′𝜋, 𝑘′ 𝜖 ℤ
𝑥−𝛼 𝑥+𝛼 𝜋
⇔ 𝑠𝑖𝑛 = 𝑠𝑖𝑛 0 ou 𝑐𝑜𝑠 = 𝑐𝑜𝑠 2
2 2
𝑥−𝛼 𝑥+𝛼 𝜋
⇔ = 𝑘𝜋 ou = 2 + 𝑘𝜋
2 2
⇔ 𝑥 − 𝛼 = 2𝑘𝜋 ou 𝑥 + 𝛼 = 𝜋 + 2𝑘𝜋
⇔ 𝑥 = 𝛼 + 2𝑘𝜋 ou 𝑥 = 𝜋 − 𝛼 + 2𝑘𝜋
Géométriquement, avec les mêmes notations, dire que 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝛼 revient à dire que
M et N ont la même ordonnée dans le repère (O, 𝑖,⃗𝑗). Des deux choses, l’une :
𝑥 = 𝜋 − 𝛼 + 2𝑘𝜋.
9.2.1. Théorème
L’équation 𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝑠𝑖𝑛𝛼, d’inconnue réelle 𝑥 a pour solutions dans ℝ les réels 𝑥 tels
que :
𝑥 = 𝛼 + 2𝑘𝜋, 𝑘 𝜖 ℤ
{ 𝑜𝑢
𝑥 = 𝜋 − 𝛼 + 2𝑘𝜋′𝜋, 𝑘′ 𝜖 ℤ
⇔ sin(𝑥 − 𝛼 ) = 0
⇔ sin(𝑥 − 𝛼 ) = 𝑠𝑖𝑛0
⇔ 𝑥 − 𝛼 = 𝑘𝜋
⇔ 𝑥 = 𝛼 + 𝑘𝜋
Géométriquement, avec les mêmes notations, dire que 𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑡𝑎𝑛𝛼 revient à dire que
les droites (OM) et (ON) coupent l’axe des tangentes en un point (T). Deux cas sont
possibles :
9.3.1. Théorème
L’équation 𝑡𝑎𝑛𝑥 = 𝑡𝑎𝑛𝛼, d’inconnue réelle 𝑥 a pour solutions dans ℝ les réels 𝑥 tels
que :
𝑥 = 𝛼 + 𝑘𝜋 , 𝑘 𝜖 ℤ
𝛼𝑐𝑜𝑠𝑥 𝛽𝑠𝑖𝑛𝑥
𝐴 = √𝛼 2 + 𝛽 2 ( + )
√𝛼 2 + 𝛽 2 √𝛼 2 + 𝛽 2
2 2
𝛼 𝛽 𝛼 𝛽
Or ( ) +( ) = 1. Donc M ( ; ) appartient au cercle
√𝛼2 +𝛽 2 √𝛼2 +𝛽 2 √𝛼2 +𝛽2 √𝛼2 +𝛽2
trigonométrique de centre O et de rayon 1 d’où il existe 𝜑 𝜖 ℝ tel que
𝛼 𝛽
cos 𝜑 = et sin 𝜑 = . Ainsi 𝛼 = √𝛼 2 + 𝛽 2 𝑐𝑜𝑠𝜑 et 𝛽 = √𝛼 2 + 𝛽 2 𝑠𝑖𝑛𝜑 .
√𝛼2 +𝛽2 √𝛼2 +𝛽2
𝑆𝑜𝑖𝑡 𝑟 = √𝛼 2 + 𝛽 2 . 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 on a :
𝐴 = 𝑟(𝑐𝑜𝑠𝜑𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜑𝑐𝑜𝑠𝑥)
𝐴 = 𝑟𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝜑)
Par conséquent
𝛼𝑐𝑜𝑠𝑥 + 𝛽𝑠𝑖𝑛𝑥 = 𝛾 ⇔ 𝑟𝑐𝑜𝑠(𝑥 − 𝜑) = 𝛾
1
D’après la figure ci-dessus, les valeurs pour lesquelles 𝑠𝑖𝑛𝑥 ≥ − 2 sont es valeurs
7𝜋 11𝜋
situées au-dessus de la droite horizontale parallèle à l’axe (O, 𝑖 ) passant par et .
6 6
7𝜋 11𝜋
On conclut que 𝑆 = [0 ; [∪[ ; 2π [.
6 6
Exemple 2 :
Soit à résoudre, dans l’intervalle ]-π ; π] l’inéquation : 2𝑐𝑜𝑠𝑥 − 1 ≤ 0.
1
Elle est équivalente à 𝑐𝑜𝑠𝑥 ≤ 2 . On commence par chercher une valeur simple
1 𝜋
pour laquelle 𝑐𝑜𝑠𝑥 = 2 . Ici on prendra 𝑥 = 3 . On trace un cercle trigonométrique pour
retrouver les autres valeurs sur la parallèle à l’axe des ordonnées passant par le point
𝜋
correspondant à 3 .
𝜋 𝜋
Attention on travaille sur l’intervalle ]-π ; π], les valeurs retenues seront donc − et
3 3
.
1
Les points M d’abscisse x pour lesquels 𝑐𝑜𝑠𝑥 ≤ 2 sont les points situés à gauche de la
droite verticale en bleu sur le schéma ci-dessous.
𝜋 𝜋 5𝜋 3𝜋
On conclut que :𝑆 = ] 4 ; 2 [ ∪ [ 4 ; ].
2
Les fonctions cosinus et sinus existent quel que soit 𝑥 𝜖 ℝ. On dit qu’elles sont définies
sur ℝ.
La fonction tangente existe si et seulement si cos 𝑥 ≠ 0 c’est-à-dire
𝜋
𝑥 ≠ + 2𝑘𝜋, 𝑘𝜖 ℤ
{ 2
𝜋
𝑥 ≠ + (2𝑘 + 1)𝜋, 𝑘𝜖 ℤ
2
2. Parité et périodicité
D’après les formules de trigonométrie,
3. Limite et continuité
−1 sin 𝑥 1 −1 −1
que ; −1 < 𝑠𝑖𝑛𝑥 < 1 . Ainsi < < 𝑥 . lim = lim =0,
𝑥 𝑥 𝑥→ ∞ 𝑥 𝑥→ ∞ 𝑥
sin 𝑥
Donc lim =0
𝑥→ ∞ 𝑥
Limites usuelles
cos 𝑥 = sin 𝑥 = 𝑌𝑀 . Donc les points O, B et M sont alignés sur la droite d’équation :
𝑠𝑖𝑛 (𝑥)
𝑌=
𝑐𝑜𝑠 (𝑥)
𝑋.
Finalement sin ( 𝑥) ≤ 𝐴𝑀 ≤ 𝑥.
D’autre part, l’aire du triangle OAB est supérieure ou égale à l’aire du secteur
angulaire OAM. L’aire du triangle OAB est :
𝑂𝐴×𝐴𝐵 𝐴𝐵
= car 𝑂𝐴 = 1.
2 2
1
𝐴 = 𝑟2𝜃
2
1
𝐴𝑂𝐴𝑀 = 𝑥
2
𝑥 1
Ce qui implique que 1 < sin(𝑥) < cos(𝑥)
𝑠𝑖𝑛 𝑥
En prenant les inverses, on obtient : cos 𝑥 < < 1. Quand 𝑥 tend vers 0, 𝑥 tend vers 1.
𝑥
sin 𝛼
En utilisant le théorème d’encadrement, on déduit que lim =1
𝑥→ 0 𝛼
𝑠𝑖𝑛 𝑥 −sin 𝑥
= ×
𝑥 (cos 𝑥 + 1)
𝑠𝑖𝑛2 𝑥 1 𝑠𝑖𝑛 𝑥 2 1 1 1
= lim 2
× = lim ( ) =1× =
𝑥→ 0 𝑥 (1 + cos 𝑥) 𝑥→ 0 𝑥 (1 + cos 𝑥) 2 2
Démonstration
4. Dérivabilité
admet une limite finie lorsque x tend vers 𝑥0 . Si c'est le cas, cette limite est appelé
nombre dérivé de 𝑓 en 𝑥0 , que l'on note 𝑓 ′ (𝑥0 ). On a alors :
𝑓(x) − 𝑓(𝑥0 )
𝑓 ′ (𝑥0 ) = lim
𝑥→ 𝑥0 𝑥 − 𝑥0
Pour ℎ 𝜖 ⅅ, on a aussi :
𝑓 (𝑥0 + ℎ) − 𝑓(𝑥0 )
𝑓 ′ (𝑥0 ) = lim
ℎ→ 0 ℎ
Les fonctions sinus, cosinus et tangente sont dérivables sur leur ensemble de
définition.
Soi u une fonction à valeurs réelles (𝑐𝑜𝑠 𝑢)′ = −𝑢′ 𝑠𝑖𝑛 𝑢, (𝑠𝑖𝑛 𝑢)′ = 𝑢′ 𝑐𝑜𝑠 𝑢 ,
𝑢′
(𝑡𝑎𝑛𝑢)′ = 𝑢′(1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝑢) = 𝑐𝑜𝑠 2 𝑢
Démonstration
Exemple :
Soitf est la fonction définie sur ℝ par : 𝑓(𝑥) = (1 + 𝑐𝑜𝑠 𝑥 ) 𝑠𝑖𝑛 𝑥
1) a) i)∀ 𝑥𝜖 ℝ , (𝑥 + 2𝜋) 𝜖 ℝ
𝜋
On a donc sur I, 𝑓 ′ (𝑥 ) = 0 ⇔ 𝑥 = 𝑜𝑢 𝑥 = 𝜋
3
𝜋 𝜋
𝑓 ′ (𝑥 ) > 0 ⇔ 𝑥 𝜖 [0 ; [ donc 𝑓 est strictement croissante sur [0 ; [
3 3
𝜋 𝜋
𝑓 ′ (𝑥 ) < 0 ⇔ 𝑥 𝜖 ] 3 ; 𝜋[ donc 𝑓 est strictement croissante sur ] 3 ; 𝜋[
D’où le tableau de variation de 𝑓 sur I :