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INTRODUCTION

Lorsqu’un système mécanique en équilibre stable est


perturbé, il est alors le siège d’oscillation (va et vient) autour
de cette position d’équilibre.
On distingue deux cas:
➢ Soit la perturbation est brève, on dit alors que les
oscillations sont libres.
➢ Soit que la perturbation est continue, on dit alors que les
oscillations sont forcées.
Ces notions s’étendent à d’autres cas physiques (électricité)
A. OSCILLATEURS LIBRES
I. LES OSCILLATEURS LIBRES NON AMORTIS
cas de l’oscillateur harmonique
1) Définition
Un système physique dont l’état est décrit par la grandeur X
est le siège d’oscillations harmoniques lorsque celle-ci
obéit à une équation différentielle de la forme:
𝑋ሷ + 𝑤02 𝑋 = 0.
L’équation de X(t) est : X(t)=X0 cos(w0t+𝜑)
X0 est l’amplitude des oscillations (m)
w0 est la pulsation des oscillations (rad.s-1)
𝜑 la phase des oscillations (à l’origine des temps)
2) Exemples
On considère comme système mécanique un point
matériel M de masse m accroché à l’extrémité d’un
ressort de raideur k et dont l’autre extrémité est fixé
à un point A fixe dans le référentiel d’étude R
supposé Galiléen. Z
A A A

l0 le l(t)

M
M
a) Equation du mouvement
A l’équilibre 𝑃 + 𝑇𝑒 = 0 avec 𝑇𝑒 = 𝑘(𝑙𝑒 − 𝑙0 )𝑒Ԧ𝑧
À un instant t quelconque: 𝑚𝑎(𝑀)/
Ԧ 𝑅 = 𝑃 + 𝑇 = 𝑃 + 𝑘 𝑙 − 𝑙0 𝑒Ԧ𝑧
En utilisant la condition d’équilibre on aura: 𝑚𝑧ሷ = −𝑘𝑧
Ou encore 𝑧ሷ = −𝑤02 𝑧
𝑘
Avec 𝑤0 la pulsation propre de l’oscillateur 𝑤0 = .
2𝜋 𝑚
et 𝑇0 = sa période propre.
𝑤0
L’équation du mouvement est: 𝑧(𝑡) = 𝑧0 cos( 𝑤0 𝑡 + 𝜑)
𝑧0 𝑒𝑡 𝜑 sont déterminés par les conditions initiales:
Exemple: si à t=0, z=a et V=0 alors 𝑧(𝑡) = 𝑎 cos( 𝑤0 𝑡)
b) Energie
➢ Energie cinétique
1 1
L’énergie cinétique de M est: 𝐸𝑐 = 𝑚 𝑉 2 = 𝑚 𝑧ሶ 2
2 2
1
Ce qui donne 𝐸𝑐 = 𝑚 𝑎2 𝑤0 2 𝑠𝑖𝑛2 (𝑤0 𝑡)
2
➢ Energie potentielle: on a vu que l’énergie potentielle
1 1
élastique a pour expression 𝐸𝑝 = 𝑚 𝑧 2 = 𝑘 𝑎2 𝑐𝑜𝑠 2 (𝑤0 𝑡)
2 2
➢ Energie mécanique: En remarquant que 𝑚 𝑤0 2 = 𝑘
1 2 2 1 2 2 1
𝐸𝑚 = 𝑘 𝑎 𝑐𝑜𝑠 (𝑤0 𝑡)+ 𝑘 𝑎 𝑠𝑖𝑛 (𝑤0 𝑡)= 𝑘 𝑎2
2 2 2
1
D’où 𝐸𝑚 = 𝑘 𝑎2
2
C/C 𝐸𝑚 est constante car le système est conservatif et elle est
proportionnelle au carré de l’amplitude des oscillations.
On remarque 𝐸𝑐 = 𝐸𝑐 𝑡 𝑒𝑡 𝐸𝑝 = 𝐸𝑝 𝑡 , bien que 𝐸𝑚 soit
constante.
Calculons alors les valeurs moyennes de 𝐸𝑐 (t) et 𝐸𝑝 (t).
 Définition: la valeur moyenne d’une grandeur x(t) est xmoy
1 𝑡+𝑇
tel que 𝑥𝑚𝑜𝑦 = ‫ 𝑡 𝑥 𝑡׬‬. 𝑑𝑡
𝑇
1 𝑡+𝑇 1
 D’où 𝐸𝑐 𝑚𝑜𝑦 = ‫׬‬ 𝑘 𝑎2 𝑠𝑖𝑛2 (𝑤0 𝑡) 𝑑𝑡
𝑇 𝑡 2
2 1
En utilisant la relation sin (x)= (1-cos(2x)) on aura:
2
1 2 1
𝐸𝑐 𝑚𝑜𝑦 = 𝑘 𝑎 = 𝐸
4 2 𝑚
1
De même on tire que 𝐸𝑝 𝑚𝑜𝑦 = 𝐸𝑚
2
C/C on dit qu’il y a équipartition de l’ 𝐸𝑚 sous les deux
formes cinétique et potentielle.
Remarque:
Il existe des oscillateurs qui sont harmonique mais
uniquement au voisinage de la position d’équilibre.
Donc des oscillations de faibles amplitudes.
C’est le cas du pendule simple.
II. OSCILLATEURS LIBRES AMORTIS
Les oscillateurs réels sont tous plus ou moins
amortis on doit alors en tenir compte dans l’étude.
Considérons de nouveau l’exemple précédent du
pendule élastique mais e supposant que le point M est
soumis à une force de frottement fluide: 𝑓Ԧ = −ℎ 𝑉, avec
h une constante positive appelée coefficient
d’amortissement.
→ Quelle est l’unité de h?
1) Equation différentielle du mouvement
Le PFD donnera: 𝑚𝑎(𝑀)/
Ԧ 𝑅= 𝑃 + 𝑇 + 𝑓
Ԧ
Ce qui donnera après les même calculs que dans le cas
précédent: 𝑚𝑧ሷ = −𝑘𝑧 − ℎ𝑧ሶ
ℎ 𝑘
Soit 𝑧ሷ + 𝑧ሶ +𝑧 =0
𝑚 𝑚
2 𝑘 ℎ 𝑤0 ℎ 1
On posera: 𝑤0 = et = ou encore = 2𝜆 =
𝑚 𝑚 𝑄 𝑚 𝜏
𝑄 est le facteur de qualité de l’oscillateur.
Ce qui donne l’équation différentielle du mouvement:
𝑤0
𝑧ሷ + 𝑧ሶ + 𝑤02 𝑧 = 0
𝑄
2) Etude du mouvement
On distinguera 3 cas selon le signe du discriminant Δ
𝑤0
➢ Equation caractéristique: 𝑟2 + 𝑟 + 𝑤02 = 0
𝑄
𝑤0 2 2 1
➢ Discriminant Δ = ( ) - 4𝑤02 = 𝑤0 ( 2 -4), en
𝑄 𝑄
fonction de 𝜆 on aura: Δ = 4 (𝜆2 -𝑤02 );
Ou Δ′ = (𝜆2 -𝑤02 ).
𝟏
a) Cas où 𝜟 > 𝟎 : régime apériodique (Q< )
𝟐
1
𝑤0
𝑤0 ( 2
𝑄
−4)
On trouve que: 𝑟1 = −
2𝑄
− 2
1
𝑤0 ( 2 −4)
𝑤0 𝑄
𝑟2 = − +
2𝑄2
Ce qui donne que: 𝑧 𝑡 = 𝐴1 𝑒 𝑟1.𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑟2.𝑡
𝑤0 1
Si on pose que w = ( 2 −4)
2 𝑄
𝑤
− 2𝑄0.𝑡
𝑧 𝑡 = 𝑒 (𝐴1 𝑒 −𝑤.𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑤.𝑡 )= 𝑒 −𝜆.𝑡 (𝐴1 𝑒 −𝑤.𝑡 + 𝐴2 𝑒 𝑤.𝑡 )
En utilisant les mêmes conditions initiales on aura:
𝑧 0 = 𝐴1 +𝐴2 = 𝑧0
et 𝑧ሶ 𝑡 = −𝜆 (𝐴1 + 𝐴2 ) + 𝑤 −𝐴1 +𝐴2 = 0
1 𝜆 1 𝜆
Ce qui donne 𝐴1 = (1 − ) 𝑧0 et 𝐴2 = (1 + ) 𝑧0
2 𝑤 2 𝑤
𝜆
D’où l’on tire que 𝑧 𝑡 = 𝑧0 𝑒 −𝜆.𝑡 (𝑐ℎ 𝑤𝑡 + 𝑠ℎ 𝑤𝑡 )
𝑤
Ou encore:
𝑤0 1 𝜆 𝑤0 1
𝑧 𝑡 = 𝑧0 𝑒 −𝜆.𝑡 (𝑐ℎ ( −4)𝑡 + 𝑠ℎ ( −4)𝑡 )
2 𝑄2 𝑤 2 𝑄2
Représentation graphique:
Z (t)

t
𝟏
b) Cas où 𝜟 = 𝟎 : (Q= ) régime critique
𝟐
−𝑤0 𝑡
𝑧 𝑡 = 𝐴 + 𝐵. 𝑡 𝑒 = 𝐴 + 𝐵. 𝑡 𝑒 −𝜆.𝑡
CI donne que : 𝑧 𝑡 = 𝑧0 (1 + 𝑤0 . 𝑡)𝑒 −𝑤0 .𝑡
Représentation graphique:
Z (t)

t
𝟏
c) Cas où 𝜟 < 𝟎 : (Q> ) régime pseudopériodique
𝟐

𝑤0
𝑤0 (4 −𝑄12) 𝑤0
𝑤0 (4 −𝑄12)
𝑟1 = − −𝑖 et 𝑟2 = − +𝑖
2𝑄 2 2𝑄 2

𝑤0 (4 −𝑄12)
Si on pose: Ω = alors:
2
𝑟1 = −𝜆 − 𝑖Ω et 𝑟2 = −𝜆 + 𝑖 Ω
Et 𝑧 𝑡 = 𝑒 −𝜆.𝑡 (𝐷1 𝑒 𝑖 Ω .𝑡 + 𝐷2 𝑒 −𝑖 Ω .𝑡 )
Ou 𝑧 𝑡 = 𝑒 −𝜆.𝑡 (𝐵1 cos(Ω t)+ 𝐵2 sin(Ω t))
Ou encore 𝑧 𝑡 = 𝐴 𝑒 −𝜆.𝑡 cos(Ω t+𝜑)
Avec les CI on a:
𝑧 0 = 𝐴 cos(𝜑)=𝑧0 et 𝑧ሶ 𝑡 = 𝐴 (−𝜆 cos(𝜑) - Ω 𝑠𝑖𝑛(𝜑))=0
𝜆 𝜆 𝑧0
𝑡𝑎n(𝜑)=− ⟹ 𝜑 = arc𝑡𝑎n(− ) et 𝐴 =
Ω Ω cos(𝜑)
D’où 𝑧 𝑡 = 𝑒 −𝜆.𝑡 𝐴 cos(Ω t+𝜑)
▪ Pseudopériode:
Les oscillations présentent une périodicité de passage
par la position d’équilibre, mais on ne peut pas définir
une période du mouvement oscillatoire car
𝑧(𝑡 + 𝑇) ≠ 𝑧(𝑡)
2𝜋
On définit alors la pseudopériode T tel que: T =
Ω
En remplaçant Ω par son expression on aura:
4𝜋 𝑇0
T= 1
=
𝑤0 (4 − 2 )
𝑄
(1 −4𝑄1 2)
Remarque: d’une part 𝑇 > 𝑇0 et d’autre part plus le
facteur de qualité augmente plus 𝑇 → 𝑇0
▪ L’enveloppe
Son équation est ± 𝐴 𝑒 −𝜆 𝑡
Lorsque Q augmente 𝜆 diminue et l’atténuation de la
courbe diminue. A la limite lorsque 𝑄 → ∞ les
oscillations ne sont plus atténuées et deviennent
sinusoïdales.
𝑧 𝑡 → 𝑧0 cos(Ω t)
▪ Extrémums et points de contact avec l’enveloppe
𝑑𝑧
Les extrémums correspondent à =0
𝑑𝑡
𝜆
Ce qui donne: tan Ω𝑡𝑖 + 𝜑 = −
Ω
1 𝜆
𝑜𝑢 𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑖 = (−𝜑 + arctg(− )).
Ω Ω
Les points de contacts avec l’enveloppe correspondent à
𝑧 𝑡𝑗 = 𝐴 𝑒 −𝜆.𝑡𝑗 cos(Ω 𝑡𝑗 +𝜑)= ± 𝐴 𝑒 −𝜆.𝑡𝑗
Ce qui donne que cos(Ω 𝑡𝑗 +𝜑)= ±1
1
D’où: 𝑡𝑗 = (𝜑 + 𝑘𝜋)
𝛺
▪ Décrément logarithmique
C’est la grandeur notée 𝛿 qui permet de caractériser
l’atténuation des oscillations et qui est définie par:
1 𝑧 𝑡
𝛿 = 𝐿𝑛
𝑛 𝑧 𝑡 + 𝑛𝑇
Remarque: Il est indépendant de n
En remplaçant z(t) par son expression on montre que:
𝑇
𝛿 =𝜆T=
2𝜏
C/C Plus 𝛿 augmente, plus les oscillations sont amorties
et plus l’amplitude des oscillations décroit rapidement.
3) Etude énergétique
Le PFD nous a permis d’avoir l’équation 𝑚𝑧ሷ = −ℎ𝑧ሶ − 𝑘𝑧
En multipliant cette équation par 𝑧,ሶ on aura:
𝑚𝑧ሷ 𝑧ሶ + 𝑘𝑧𝑧ሶ = −ℎ𝑧ሶ 𝑧ሶ
𝑑 1 𝑑
Or 𝑘𝑧 𝑧ሶ= 𝑘𝑧 2 = (𝐸𝑝 )
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑑 1 𝑑
Et m𝑧ሷ 𝑧ሶ
= 𝑚𝑧ሶ 2= (𝐸𝑐 )
𝑑𝑡 2 𝑑𝑡
𝑑𝐸𝑚
D’où l’on trouve que: = −ℎ𝑧ሶ 2 <0
𝑑𝑡
Ce dernier terme représente la puissance dissipée par les
Ԧ (TEM)
forces de frottement. −ℎ𝑧ሶ 2 = 𝒫(𝑓)
 Cas d’un oscillateur très faiblement amortis
Calculons la variation de l’énergie mécanique sur une
pseudopériode.
∆𝐸𝑚 = 𝐸𝑚 𝑡 + 𝑇 − 𝐸𝑚 (𝑡)
Après remplacement de z(t) par son expression déjà trouvée
on trouve
1
𝐸𝑚 𝑡 = 𝑘(𝐴𝑒 −𝜆.𝑡 cos(Ω t+𝜑))2 +
2
1
𝑚𝐴2 (−𝜆𝑒 −𝜆.𝑡 cos(Ω t+𝜑) − Ω𝑒 −𝜆.𝑡 sin(Ω t+𝜑))2
2
Oscillateur très faiblement amortis donc 𝑄 ≫ 1 → 𝜆 ≪ 𝑤0 et
Ω ≃ 𝑤0 , D’où :
1 1
𝐸𝑚 𝑡 ≃ 𝑘𝐴2 (𝑒 −𝜆.𝑡 cos(Ω t+𝜑))2 + 𝑚𝑤0 2 𝐴2 (𝑒 −𝜆.𝑡 sin(Ω t+𝜑))2
2 2
1
D’où l’on trouve: 𝐸𝑚 𝑡 ≃ 𝑘𝐴2 𝑒 −2 𝜆.𝑡
2
𝑡
Qu’on peut encore écrire 𝐸𝑚 𝑡 ≃ 𝐸𝑚0 ≃ 𝐸𝑚0
𝑒 −2 𝜆.𝑡 −
𝑒 𝜏
avec 𝐸𝑚0 l’énergie mécanique à l’instant initial.
𝑡
−𝜏
𝑡+𝜏
− 𝜏 𝐸𝑚 𝑡
Pour t → t+ 𝜏, 𝐸𝑚 𝑡 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝐸𝑚0 𝑒 → 𝐸𝑚0 𝑒 =
𝑒
𝜏: c’est le temps au bout duquel l’Emdécroit d’un facteur e
En remplaçant dans ∆𝐸𝑚 on aura:
∆𝐸𝑚 = 𝐸𝑚0 (𝑒 −2 𝜆. 𝑡+𝑇 − 𝑒 −2 𝜆.𝑡 ) = 𝐸𝑚0 𝑒 −2 𝜆.𝑡 (𝑒 −2 𝜆.𝑇 − 1)
= 𝐸𝑚 (𝑡)(𝑒 −2 𝜆.𝑇 − 1)
Or l’oscillateur est très faiblement amortis donc Q>>1
𝑤0 𝑤0 2𝜋
⟹2𝜆 = ≪ 1 et 2 𝜆𝑇 = . 𝑇 = ≪ 1.
𝑄 𝑄 𝑄
Le DL à l’ordre un de ex au voisinage de zéro : 𝑒 𝑥 ≈ 1 + 𝑥
2𝜋
−2 𝜆.𝑇 − 2𝜋
Ce qui donne alors que 𝑒 =𝑒 𝑄 ≈1−
𝑄
En remplaçant dans ∆𝐸𝑚 = 𝐸𝑚 (𝑡)(𝑒 −2 𝜆.𝑇 − 1) on tire
2𝜋
∆𝐸𝑚 = − 𝐸𝑚 (𝑡)
𝑄
𝐸𝑚 𝑡 𝐸𝑚 (𝑡)
D’où le facteur de qualité est: Q = −2𝜋 = 2𝜋
∆𝐸𝑚 ∆𝐸𝑚
C/C Le facteur de qualité est inversement proportionnel
à la variation relative de l’énergie mécanique sur une
pseudopériode.
∆𝑋
la variation relative d’une grandeur X est .
𝑋
∆𝐸𝑚
Lorsque diminue, le facteur de qualité Q augmente.
𝐸𝑚
III. PORTRAIT (DIAGRAMME) DE PHASE
1) Définition
C’est un diagramme qui permet de représenter
l’ensemble des états dans lesquels peut se trouer le
système selon la valeur de son énergie mécanique.
Donc selon les conditions initiales du système.
Si X est la variable qui décrit l’évolution du
système, alors le portrait de phase consiste à
représenter: 𝑋ሶ = 𝑓(𝑋)
Dans notre cas il s’agit de représenter 𝑧ሶ = 𝑓(𝑧)
𝑧ሶ

𝑧
2) Exemples
a) Oscillateurs libres non amortis (cas sinusoïdal)
𝑧(𝑡) = 𝑧0 cos( 𝑤0 𝑡 + 𝜑)
𝑧ሶ 𝑡 = −𝑧0 𝑤0 sin( 𝑤0 𝑡 + 𝜑) d’où l’équation du
𝑧ሶ 𝑡 2 𝑧(𝑡) 2
diagramme de phase est: ( ) +( ) = 1
𝑧0 𝑤0 𝑧0
Qui est l’équation d’une ellipse.
𝑧ሶ
𝑧0 𝑤0

𝑧
−𝑧0 𝑧0

− 𝑧0 𝑤0
𝑧ሶ
Si on avait représenté = 𝑓(𝑧) , on obtiendra un cercle
𝑤0
de rayon 𝑧0 .
𝑧ሶ
𝑤0
𝑧0

𝑧
−𝑧0 𝑧0

− 𝑧0
Pour une autre valeur de l’énergie initiale E02 > E01 on
aura:
𝑧ሶ

𝑧02 𝑤0 𝐸02
𝑧01 𝑤0
𝐸01
𝑧
−𝑧02 −𝑧01 𝑧01 𝑧02

− 𝑧01 𝑤0
− 𝑧02 𝑤0
b) Oscillateurs libres amortis
➢ Cas du régime apériodique
𝑧ሶ

0 𝑧0 𝑧0
z
➢ Cas du régime pseudopériodique
𝑧ሶ

𝑧0 z
0
Conclusions
➢ les portraits de phase des systèmes non amortis sont
des courbes fermées.
➢Pour ce type de portrait on ne peut connaitre l’état
initial du système.
➢les portraits de phase des systèmes amortis sont des
courbes ouvertes.
➢Pour ce dernier cas l’état initial est connu (le point de
départ du portrait de phase) et le point final représente
l’état d’équilibre du système.
IV. ANALOGIE
1) Définition et principe
➢ L’analogie est un mode de raisonnement qui permet
d’utiliser les résultats trouvés dans un domaine dans un
autre domaine de la physique.
➢ Son principe est que si deux systèmes physiques 𝜑1 et
𝜑2 de natures différentes obéissent à des équations
différentielles de même forme et que les conditions
particulières (conditions initiales) ont les mêmes
valeurs alors les formes des solutions de celles-ci sont
identiques.
➢ Conséquence: elle permet de simuler des expériences
qu’on ne peut pas faire dans un domaine de physique 𝜑1
en la faisant dans 𝜑2 et les résultats seront identiques.
2) Application: analogie électricité-mécanique
➢ Cas des oscillateurs harmoniques
L’équation différentielle en mécanique du système étudié
(masse accrochée à un ressort) est:
𝑚𝑧ሷ + 𝑘𝑧 = 0
Le circuit LC est régit per L’équation différentielle :
𝑞
𝐿𝑞ሷ + = 0
𝐶
Les équations différentielles ont la même forme on peut
alors que les grandeurs analogues (qui jouent des rôles
semblables) sont:
z ↔ 𝑞
𝑚 ↔ 𝐿
1
𝑘 ↔
𝐶
➢ Cas des oscillations libres amorties
En mécanique: : 𝑚𝑧ሷ + ℎ𝑧ሶ + 𝑘𝑧 = 0
En électricité le circuit RLC a comme équation différentielle:
1
Lqሷ + R𝑞ሶ + q = 0
𝐶
On en déduit alors que: ℎ↔ 𝑅
𝑣 = 𝑧ሶ ↔ 𝑖 = 𝑞ሶ
On peut aussi déduire que :
𝑘 1
→ la pulsation propre: 𝑤0 = ↔ 𝑤0 =
𝑚 𝐿𝐶
𝑤0 ℎ 𝑤0 𝑅
→ le facteur de qualité: = ↔ = et en remplaçant 𝑤0
𝑚𝑄 𝑄 𝐿
par son expression on tire que:
𝐿𝑤0 1 1 𝐿
𝑄= = =
𝑅 𝑅𝑐𝑤0 𝑅 𝐶
B. LES OSCILLATIONS FORCES

Tous les oscillateurs sont en réalités amortis, donc les


oscillations libres vont disparaître après un temps plus ou
moins court. Pour maintenir ces oscillations on doit alors
maintenir le contact entre le système (oscillateur) et un
système extérieur appelé excitateur qui permettra de
compenser de manière continue l’énergie dissipée par
l’amortissement.
Les oscillations ainsi obtenues sont dites forcées
I. EQUATION DU MOUVEMENT
1) Schémas du système mécanique forcé
Le point matériel est reliée à une lame vibrante
qui permet de forcer les oscillations du point M.
z
Ԧ
La lame appliquera une force 𝐹(𝑡)
qu’on supposera verticale.

k h

Ԧ
𝐹(𝑡) M
2) Equation différentielle du mouvement
Le PFD donnera: 𝑚𝑎(𝑀)
Ԧ Ԧ Ԧ
/𝑅 = 𝑃 + 𝑇 + 𝑓 + 𝐹(𝑡) et en
projetant et en utilisant la condition d’équilibre on aura:
𝑚𝑧ሷ + ℎ𝑧ሶ + 𝑘𝑧 = F(t)
d’où l’équation différentielle du mouvement de M:
ℎ k F(t)
𝑧ሷ + 𝑧ሶ + 𝑧 =
𝑚 𝑚 𝑚
𝑤0 F(t)
ou encore: 𝑧ሷ + 𝑧ሶ + 𝑤02 𝑧 =
𝑄 𝑚
La solution de cette équation différentielle est composée
d’une solution de l’équation homogène zg et d’une
solution particulière zp.
z(t)= zg + zp
La solution zg disparait avec le temps car c’est les
solutions du régime libre amorti, zg → 0.
Après ce temps il ne restera que la solution zp qui
représentera le régime permanent.

Dans toute la suite de ce cours on ne s’intéressera


qu’au régime permanent donc à zp.
II. RÉPONSE À UNE EXCITATION
SINUSOÏDALE
1) Justification du choix
On montre en math que toute fonction périodique peut-
être décomposée en une série de Fourier.
2𝜋
Soit f(t) une fonction périodique de période T tel ∶ 𝑇 =
𝑤
Sa décomposition en série de Fourier donne que:
∞ ∞
2𝜋 𝑛 2𝜋 𝑛
𝑓 𝑡 = 𝑎0 + ෍ 𝑎𝑛 cos 𝑡 + ෍ 𝑏𝑛 sin 𝑡
𝑇 𝑇
𝑛=1 𝑛=1
Ou 𝑓 𝑡 = 𝑎0 + σ∞ 𝑎
𝑛=1 𝑛 cos 𝑛 𝑤𝑡 + σ ∞
𝑛=1 𝑏𝑛 sin 𝑛 𝑤𝑡
 Le calcul des 𝑎𝑛 et 𝑏𝑛 n’est pas au programme.
Hors programme:
1 𝑇
𝑎0 = න 𝑓 𝑡 dt
𝑇 0
2 𝑇 2𝜋 𝑛
𝑎𝑛 = ‫׬‬0 𝑓 𝑡 cos( t) dt
𝑇 𝑇
2 𝑇 2𝜋 𝑛
et 𝑏𝑛 = ‫׬‬0 𝑓 𝑡 sin( t) dt
𝑇 𝑇
Exemple: pour un signal carré impair
4𝐴 1 1
𝑓 𝑡 = [ sin 𝑤𝑡 + sin 3𝑤𝑡 + sin 5𝑤𝑡 + ⋯ ]
𝜋 3 5
Conséquences:

La détermination de la réponse du système linéaire à une


excitation sinusoïdale permet remonter à la réponse de
celui-ci à une excitation périodique quelconque par
sommation des réponses de système à chacune des
composantes sinusoïdales de celui-ci déterminée par la
décomposition en série de Fourier.
2) Détermination de la réponse à une excitation
sinusoïdale
Soit 𝐹 𝑡 = 𝐹0 cos 𝑤𝑡
Q𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑖è𝑟𝑒 𝑧 𝑡 ?
On peut déterminer en remplaçant F(t) par son expression
𝑤 𝐹 cos 𝑤𝑡
dans l’équation différentielle: 𝑧ሷ + 0 𝑧ሶ + 𝑤02 𝑧 = 0 , et
𝑄 𝑚
on cherche z(t) sous forme sinusoïdale.
Soit 𝑧𝑝 𝑡 = z 𝑡 = 𝑧0 cos 𝑤𝑡 + 𝜑 , on remplace ensuite
z 𝑡 l’équation différentielle par son expression pour
déterminer 𝑧0 𝑒𝑡 𝜑.
Ce qui donne une équation trigonométrique souvent très
difficile à résoudre.
−𝑧0 𝑤 2 cos 𝑤𝑡 + 𝜑 − 𝑧0 w sin 𝑤𝑡 + 𝜑 −𝑧0 𝑤02 cos 𝑤𝑡 + 𝜑 =
𝐹0 cos 𝑤𝑡
𝑚
On procède alors par deux méthodes:
a) Méthode géométrique:
* Principe: on associe à une grandeur sinusoïdale
x(t)=x0 cos(wt+ 𝜑) un vecteur 𝑂𝐴 tel que :
𝑂𝐴 est proportionnelle à x0

𝜑 = (𝑂𝜑0 , 𝑂𝐴)
Avec (𝑂𝜑0 ) une direction de référence pour la
mesure des phases. 𝐴
𝑋0
𝜑
𝜑0
O
Conséquence:
Le calcul différentiel est remplacé par un calcul
trigonométrique.
Soit par exemple à calculer la somme de deux grandeurs
sinusoïdales x1(t) et x2(t) tel que:
x1(t)=x01cos(wt+𝜑1 )
x2(t)=x02cos(wt+𝜑2 )
x1(t) + x2(t) est aussi sinusoïdale on l’écrit sous la forme:
x(t)=x1(t)+ x2(t)= x0cos(wt+𝜑)
X0 et 𝜑 vont être déterminée par méthode géométrique:
x1(t) → 𝑂𝐴1
𝐴
x2(t)→ 𝑂𝐴2
𝑿𝟎
x(t) → 𝑂𝐴=𝑂𝐴1 + 𝑂𝐴2 𝐴1
𝑋01 𝐴2
𝜑1
𝜑2 𝑋02 𝜑 𝜑0
O
b) Méthode des complexes
Dans ce cas on associe à une grandeur sinusoïdale
x(t)=x0 cos(wt+ 𝜑) → une grandeur complexe 𝑋 𝑡 tel
que: x(t)= ℜ𝑒(𝑋 𝑡 )
D’après la formule de Moivre: 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 +i sin𝜃
On remarque que ℜ𝑒 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 et ℜ𝑒 𝐴𝑒 𝑖𝜃 = 𝐴𝑐𝑜𝑠𝜃
On peut aussi utiliser: ℜ𝑒 𝑒 −𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃
NB: on utilisera dans la suite le complexe j tel que j2=-1
On peut donc associer à x(t)=x0 cos(wt+ 𝜑) la grandeur
𝑋 𝑡 =x 𝑒 𝑗(wt+ 𝜑)
0
On note aussi x(t)=x0𝑒 𝑗𝑤𝑡 avec x0 est l’amplitude complexe.
x0=x0𝑒 𝑗𝜑 permet d’accéder à deux grandeurs :
D’une part: x0 = x0
et arg(x0)=𝜑
Intérêt de la méthode des complexes:
Lorsqu’on dérive x(t) par rapport au temps on a:
𝑑x(t)
= 𝑗𝑤. x(t)
𝑑𝑡
C/C Donc la dérivation temporelle d’une grandeur complexe
équivaut la multiplier par (jw), ce qui permet de transformer
les équations différentielles en équations normales.
Appliquons cette méthode à notre cas.
À z(t)=z0 cos(wt+ 𝜑) → 𝑧 𝑡 = z0𝑒 𝑗𝑤𝑡
et à F(t) → 𝐹 𝑡 = F0𝑒 𝑗𝑤𝑡 =F0 𝑒 𝑗𝑤𝑡
Ce qui donne l’équation différentielle complexe:
𝑤0 𝐹0
2
𝑧ሷ + 𝑧ሶ + 𝑤0 𝑧 =
𝑄 𝑚
En utilisant la propriété des dérivées de complexes on aura:
𝑤0 𝐹0
2 2
(𝑗𝑤) 𝑧 + 𝑗𝑤 𝑧 + 𝑤0 𝑧 =
𝑄 𝑚
𝑤 𝐹0
z0 (𝑗𝑤)2 +𝑗𝑤 0 + 𝑤02 𝑒 𝑗𝑤𝑡 = 𝑒 𝑗𝑤𝑡 en simplifiant par 𝑒 𝑗𝑤𝑡
𝑄 𝑚

𝐹0
𝑚
On aura: z0 = 𝑤𝑤
𝑤02 −𝑤 2 +𝑗 𝑄 0
D’où l’on tire:
➢ l’amplitude des oscillations forcées
𝐹0
z = z = 𝑚
0 0 2𝑤 2
𝑤 0
(𝑤02 − 𝑤 2 )2 + 2
𝑄
➢ La phase des oscillations forcées
𝑤𝑤0
𝜑 = arg z0 = − arctan
𝑄(𝑤02 −𝑤 2 )
𝑤𝑤0
D’où φ = arctan
𝑄(𝑤 2 −𝑤02 )
III. RESONANCES
1) Résonance en élongation ou d’amplitude
On s’intéresse à l’amplitude des oscillations z(t).
Cette étude peut être faite directement à laide de w ou à
𝑤
l’aide de la variable réduite u tel que: 𝑢 = (sans unité)
𝑤0
𝐹0
𝑚 𝑤02
z0 u = z0 =
𝑢 2
(1 − 𝑢2 )2 + 2
𝑄

𝑢
Et φ(𝑢) = arctan
𝑄(𝑢2 −1)
a) Etude d’amplitude
𝐹0
les limites: 𝑧0 (𝑢 = 0) =
𝑚 𝑤02
lim 𝑧0 (𝑢) = 0
𝑧→∞
Maximas:
𝑧0 (𝑢) est maximale lorsque le dénominateur est minimal
𝑢 2
Soit D u = (1 − 𝑢2 )2 + 2
𝑄
𝑑D u 2
𝑢
= 0 ⟺ 2 1 − 𝑢 −2𝑢 + 2 2 = 0
𝑑𝑢 𝑄
𝑢=0
𝑜𝑢
Ce qui donne que
1 1
𝑢𝑟 = 1 − 2 𝑠𝑖 𝑄 >
2𝑄 2
Allure de z(u):
𝑍0

𝑍0 𝑚𝑎𝑥
1
𝑄>
2

𝐹0
𝑚 𝑤02 1
𝑄<
2

𝑢
0 𝑢𝑟
1 𝑤
𝑤𝑟 = 𝑤0 1− 2
2𝑄
Interprétation
1
➢ Si 𝑄 < , il n’y a pas de résonance d’élongation.
2
1
➢ Si 𝑄 > , il y a résonance d’élongation (ou d’amplitude)
2
➢ Plus le facteur de Qualité augmente plus la résonance est
aigue.
➢ La résonance a toujours lieu à une fréquence (pulsation)
inférieure à la fréquence propre du système et lorsque
Q → ∞, 𝑢𝑟 → 1 , donc 𝑤𝑟 → 𝑤0 et 𝑧0 𝑚𝑎𝑥 → ∞ .
➢ En continue (très basse fréquence de l’excitateur),
𝐹0 𝐹0
l’amplitude des oscillation est: 𝑧0 (0) = 2 =
𝑚 𝑤0 𝑘
➢ En haute fréquence l’amplitude des oscillations devient
de plus en plus faible (𝑧0 → 0) , le résonateur n’arrive pas
à suivre le rythme de l’excitateur.
Bande passante: BP
On définit la bande passante d’un système physique
comme le domaine de fréquence pour lequel la réponse
du système est « satisfaisante ». On prend comme
𝑟é𝑝𝑜𝑛𝑠𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒
référence : réponse ≥
2

𝑧0 𝑚𝑎𝑥
Dans ce cas dans la BP: 𝑧0 (𝑢) ≥
2

On peut définir la BP en pulsation w ou en fréquence f


ou encore en u.
La BP peut être déterminée:
➢ par méthode graphique si on dispose de la courbe
𝑧 𝑚𝑎𝑥
𝑧0 =f(u) en traçant la droite 0 sur le graphe et en
2
déduire le domaine de la BP.
𝑍0
𝑧0 𝑚𝑎𝑥

𝑧0 𝑚𝑎𝑥
2

𝐁𝐏
0 𝑤𝑐𝑏 𝑤𝑐ℎ 𝑤
𝑤𝑐𝑏 est la fréquence de coupure basse.
𝑤𝑐ℎ est la fréquence de coupure haute.
D’où 𝐁𝐏 = 𝑤𝑐𝑏, 𝑤𝑐ℎ
➢ Par calcul si on a l’expression de 𝑧0 =f(u).
𝐹0 𝐹0 𝐹0
𝑘 𝑘 𝑘
Dans ce cas z0 max = 1
= 1 1 1
= 1 1
1− 2 + − −
1 2𝑄 4 𝑄4 𝑄2 2 𝑄4 𝑄 2 4 𝑄4
(1−(1− 2 ))2 + 2
2𝑄 𝑄

𝐹0 𝐹0
z0 max 𝑘 𝑘
z0 (u) = ⇒ z0 u = =
2 2 2 𝑢2 1 1
(1−𝑢 ) + 2 2( 2 − 4 )
𝑄 𝑄 4𝑄
𝐹0
On simplifie par et on élève au carré ce qui donne l’équation:
𝑘
𝑢 2 1 1
(1 − 𝑢2 )2 + 2 = 2( − ), ensuite on fait un changement de
𝑄 𝑄2 4𝑄 4

variable: X=u2 ce qui donne une équation du second degré à


1 2 1
résoudre. 𝑋 2 − 2 − X+1− + =0
𝑄2 𝑄2 2 𝑄4
Les solutions de cette équation sont:
1 1 1
X1 = 1 − 2 − 2
− 4
2𝑄 𝑄 4𝑄

1 1 1
X2 = 1 − 2 + 2
− 4
2𝑄 𝑄 4𝑄

1 1 1
Donc u1 = 1− − −
2𝑄2 𝑄2 4𝑄4

1 1 1
et u2 = 1 − 2 + −
2𝑄 𝑄2 4𝑄4
La largeur de la bande passante est alors en u:
u2 − u1 𝑒𝑡 𝑒𝑛 𝑝𝑢𝑙𝑎𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐 ′ 𝑒𝑠𝑡: ∆𝑤 = 𝑤0 (u2 − u1 )
Cas d’un oscillateur très faiblement amortis:
1 1 1
Q>>1 ⟹ u1 ≃ 1− ≃1 − de même: u1 ≃ 1 +
𝑄 2𝑄 2𝑄
1 1
D’où ∆𝑢 = (u2 − u1 ) ≃ ⟹ ∆𝑤 = 𝑤0 u2 − u1 = 𝑤0
𝑄 𝑄
𝑤0
D’où le facteur de qualité: 𝑄 =
∆𝑤

C/C le facteur de qualité est d’autant plus élevé que la bande


∆𝑤
passante est plus petite (comparée à la pulsation propre ).
𝑤0
1
Lorsqu’on résonance (𝑄 > ), la résonance peut être aigue
2
Lorsque Q est très grand et floue dans le cas inverse.
On dit que Q mesure l’acuité de la résonance.

Résonance aigue

BP
Résonance floue

BP
b) Etude de la phase
* Etude
𝑢
φ(𝑢) = arctan
𝑄(𝑢2 − 1)
φ 𝑢=0 =0
+
φ 𝑢=0 <0
𝜋
⟹ 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑢 → 1, φ → −
2
𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑢 → ∞, φ → −𝜋
* Allure
𝜑

1 𝑢

𝜋
2

−𝜋
* Interprétation
En basse fréquence le résonateur et l’excitateur
sont en phase.
A la pulsation de résonance le résonateur est en
quadrature de phase retard.
En haute fréquence le résonateur est en
opposition de phase. Le résonateur n’arrive plus à suivre
l’excitateur et ceci se traduit par un retard croissant qui
donne au niveau de la phase un retard de phase croissant
jusqu’à opposition de phase.
2) Résonance de vitesse
* objet
Dans ce cas on s’intéresse à la vitesse (de l’oscillateur) du
point matériel M.
* Expressions
On remarque que: 𝑉 = 𝑧;ሶ 𝑉 𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑠𝑖𝑛𝑢𝑠𝑜ï𝑑𝑎𝑙𝑒
On va lui associer la grandeur complexe: 𝑉 = 𝑉0 𝑒 𝑗𝑤𝑡
avec 𝑉0 l’amplitude complexe de la vitesse.
Or 𝑉 = 𝑧ሶ = 𝑗𝑤 𝑧 d’où 𝑉0 =(jw) 𝑧0 ce qui nous permet
d’utiliser l’expression de 𝑧0 déjà trouvé en 1).
𝐹
𝑗𝑤 𝑚0
On tire que: 𝑉0 = 𝑤𝑤
𝑤02 −𝑤 2 +𝑗 𝑄 0
L’étude peut être faite de différentes manières
➢ Etude complète de V0(u) et 𝜑 𝑢 comme pour 𝑧0
➢ Remarquer que puisque 𝑉0 =(jw) 𝑧0 alors:

𝑉0 = jw 𝑧0 =w z0
𝜋
et que arg(𝑉0 )= arg(jw)+ arg(𝑧0 )= + 𝜑
2
On notera 𝜑𝑉 la phase de la vitesse.
𝜋
On a alors 𝜑𝑉 = + 𝜑 avec 𝜑 la phase de 𝑧0 .
2

La courbe de la phase de vitesse est celle de l’amplitude


𝜋
translatée de .
2
On tire alors les expressions:
𝐹0
V0 = 𝑚𝑤
𝑤 2𝑤 2
0
(𝑤02 − 𝑤 2 )2 +
𝑄2

𝜋 𝑤𝑤0
D’où φ𝑉 = + arctan
2 𝑄(𝑤 2 −𝑤02 )

𝐹0 𝐹0
𝑚𝑤0
𝑢 𝑚𝑤0
Avec la variable réduite on aura: V0 = =
𝑢2 1 1
(1−𝑢2 )2 + 2 +( −𝑢)2
𝑄 𝑄2 𝑢

𝑄 𝐹0
𝑚𝑤0 𝜋 𝑢
On tire que: V0 = et φ𝑉 = + arctan
1 2 𝑄(𝑢2 −1)
1+𝑄2 (𝑢−𝑢)2
* Étude et représentation
❑ De l’amplitude de vitesse:
lim V0 𝑢 = 0 𝑒𝑡 lim V0 𝑢 = 0
0 ∞
V0 est maximale lorsque le dénominateur et
1
minimal, c′est à dire lorsque ( − 𝑢)=0 donc lorsque
𝑢
u=1.
𝑄 𝐹0 𝐹0
Valeur particulière: V0 (u=1)= =
𝑚𝑤0 ℎ
➢ Allure V0

u
1

 La résonance de vitesse a toujours lieu à la fréquence


propre du système.
 L’amplitude de vitesse en très basse fréquence est nulle.
 En haute fréquence L’amplitude de vitesse est aussi nulle
❑ De la phase
𝜑

𝜋
2

1
𝑢
0

𝜋
-
2

−𝜋
➢ En basse fréquence la vitesse du système est en
quadrature de phase avance par rapport à l’excitateur.

➢ En haute fréquence la vitesse du système est en


quadrature de phase retard par rapport à l’excitateur.

➢ À la fréquence propre du système, la vitesse du


système est en phase avec l’excitateur.
3) Impédance complexe
En électricité on définit l’impédance d’un dipôle D par:
𝑢 𝑈0
𝑍= = , avec 𝑢 La tension aux bornes de D et i l’intensité
𝑖 𝐼0
de courant le traversant (convention récepteur) et 𝑈0 , 𝐼0
leurs amplitudes complexes.
𝑒
Pour le circuit RLC (série): 𝑍 = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒 la force
𝑖
électromotrice du générateur alimentant ce circuit.
1
Pour ce circuit on montre que: 𝑍𝑒 = 𝑅 + 𝑗𝐿𝑤 − 𝑗
𝐶𝑤
𝐹 𝐹0
Par analogie: 𝑍𝑚 = =
𝑣 𝑉0
𝑘
Pour le système mécanique étudié: 𝑍𝑚 = ℎ + 𝑗𝑚𝑤 − 𝑗
𝑤
Intérêt
Cette notion est utilisée pour tester les qualités des
constructions.

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