Conception

COURS CONCEPTION DES STRUCTURES CODE : CCS204
République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Universitaire de Amar Telidji - Laghouat -

Département de Génie Civil
Support du cours
COURS CONCEPTION DES STRUCTURES

CCS204
Fait par :Mr BELAIDI AKRAM SALAH EDDINE
Année universitaire 2009-2010
1
Caractéristiques mécaniques des matériaux :

Béton :
Le béton est un matériau constitué par mélange de ciment, de granulats (sable et gravier) et d’eau; il est
caractérisé, du point de vue mécanique, par sa résistance à la compression à 28 jours.
Cette résistance varie en fonction de la granulométrie, le dosage en ciment, la quantité d’eau de gâchage et
l’âge du béton. Ce dernier sera conforme aux règles BAEL91 et le RPA99 modifié en 2003.
A titre indicatif le dosage courant, pour 1m³ de béton, est comme suit :
 Granulats (sable 0/5, gravier 5/25)
 Gravions : 800L
 Sable : 400L
 Ciment : 300 à 400 kg \ m³
 Eau de gâchage : 150 à 200 L
a) Résistance caractéristique du béton à la compression :

Un béton est définit par sa résistance à la compression à 28 jours d’âge dite : résistance caractéristique à la
compression, notée fc28.
Lorsque la sollicitation s’exerce sur un béton d’âge j < 28 jours, sa résistance à la compression
 est calculée comme suit (Art 2-1-11 BAEL 91).
Pour les projets on adoptera : fc28 = 25 MPa

b) La résistance caractéristique du béton à la traction :
La résistance du béton à la traction est faible. Elle est de l’ordre de 10 % de la résistance à la compression.
Conventionnellement? Elle est définit par la formule suivante :
ftj = 0.6 + 0.06fcj (BAEL 91)
Pour j = 28j, on a : ftj = 0.6 + 0.06 (25) = 2.1 MPa
c) Module de déformation longitudinale :
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Il existe deux modules de déformation longitudinale.

 Module de déformation instantanée :
La durée d’application de la contrainte normale est inférieure à 24h à l’âge de j (jours)
Eij = 11000 (fcj)1/3 [MPa].

Pour fcj = 25 MPa, on a : Eij = 32164,2 MPa
 Module de déformation différée :
Il permet de calculer la déformation finale du béton (déformation instantanée augmentée du fluage).
Evj = 3700 (fcj)1/3 MPa,
Pour fcj = 25 MPa => Evj = 10818,86 MPa
d) Module de déformation transversale :
Sa formule est :
E : module de Young
ν : Coefficient de poisson
Coefficient de poisson ν :
C’est le rapport entre la déformation relative transversale et la déformation relative longitudinale pris égal à :
 ν = 0 (à l’ELU) pour le calcul des sollicitations en considérant le béton fissuré.
 ν = 0.2 (à l’LES) pour le calcul des déformations en considérant le béton non fissuré.
e) Etats limites :
Ils correspondent aux diverses conditions de sécurité et de bon comportement en service pour lesquelles une
structure est calculée; ils se classent en deux catégories :
 Etats limites ultimes :
Correspond à la limite :
soit, de la perte d’équilibre statique (basculement)
soit, de la perte de stabilité de forme (flambement)
et surtout de la perte de résistance mécanique (rupture) qui conduit à la ruine de l’ouvrage.
La contrainte limite ultime de résistance à la compression est donnée par :
3
γb= 1,15 Situation accidentelle.

γb= 1,5 Situation courante.
Avec : γb : coefficient de sécurité ;

 0,85 devient 0,80 quand les conditions de bétonnage deviennent sévères.
θ : Coefficient d’application des actions considérées :
θ =1, si la durée d’application des actions est supérieur à 24h
θ = 0,85, si la durée d’application des actions est inférieure à 24h
à 28j, on a : fbc = 14,2 MPa si fc28 = 25 MPa
Diagramme "contrainte – déformation" du béton à l’ELU :
Figure 1 : diagramme "contrainte - déformation"
 Etats limites de services :
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Ce sont les états au delà desquels les conditions normales d’exploitation et de durabilité ne sont plus
satisfaites; ils comprennent les états limites de fissuration et de déformation de service à la compression
donnée comme suit :
σbc = 0,6 fc28 σbc = 0,6. 25 = 15 MPa
f) Contrainte limite de cisaillement à l’E.L.S : BAEL91 modifié en 99 (ART 5-1)

La contrainte de cisaillement est donnée par l’expression suivante :
Cette contrainte doit respecter les conditions limites suivantes :
 Cas de fissuration non préjudiciable :

τu≤ min {0.20 fcj / γb, 5 MPA}
 Cas de fissuration préjudiciable et très préjudiciable :
τu≤ min {0.15fcj/ γb, 4 MPA}
Acier :
a) Généralités :
Les armatures d’un béton armé sont des aciers qui se distinguent par leurs nuances et leurs états de surfaces
(RL, HA)
 Les ronds lisses FeE215 et FeE 235 correspondent, respectivement, à des limites d’élasticités
garanties de 215 MPa et 235 MPa.
 Les aciers à haute adhérence FeE400 et FeE500 correspondent, respectivement, à des limites
d’élasticités garanties de 400 MPa et 500 MPa.
 Treillis soudé
b) Module d’élasticité longitudinale de l’acier :

Le module d’élasticité longitudinale de l’acier est égal à :
5
Es = 2.105 MPA
c) Coefficient de poisson des aciers :
Il est pris égal à : ν = 0.3
d) Contraintes limites :
- Contrainte limite à l’ELU :
Avec: σst: contrainte d’élasticité de l’acier

γs : coefficient de sécurité
γs = 1,15 situation durable
γs = 1 situation accidentelle
 Contrainte
limite à l’ELS :
Il est nécessaire de réduire le risque des fissures. Pour limiter l’ouverture de ces dernières, on est amené à
limiter les contraintes dans les armatures tendues sous l’action des sollicitations de service.
D'après les règles BAEL 91 (A, 4, 5,3), on distingue trois cas de fissures :
1) fissuration peu nuisible : aucune vérification n’est nécessaire car la contrainte n’est soumise à aucune
limitation.
2) Fissuration préjudiciable : c’est le cas des éléments exposés aux intempéries, il y a risque d’infiltration
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3) Fissuration très préjudiciable : milieu agressif
Ou η = coefficient de fissuration qui dépend de type d’acier :

η = 1,3 pour les HA < 6mm
η = 1,6 pour les HA > 6mm
η = 1 pour les ronds lisses
 Diagramme contrainte déformation :
Figure 3 : diagramme "contrainte - déformation"
Protection des armatures :

Dans le but d’avoir un bétonnage correct et de prémunir les armatures des effets d’intempéries et d’agents
agressifs, nous devons respecter à ce que l’enrobage « c » des armatures et au moins égale à :
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 c ≥ 5cm → les éléments exposés à la mer, aux embruns ou aux brouillards salins.
 c ≥ 3cm → les éléments en contact d’un liquide (réservoir, tuyaux, canalisation)
 c >1cm → les parois situées dans les locaux condensés
- les enrobages des armatures doivent être strictement assurés à l’exécution.
ACTIONS ET DESCENTE
DE CHARGES
On distingue :
- les actions permanentes : poids des éléments et ouvrages ;
- les actions variables :
- charges d'exploitation,
- charges climatiques de vent et de neige,
- température et retrait ;
- les actions accidentelles : séismes, incendies.
Les charges à prendre en compte dans les calculs sont les charges « caractéristiques». Elles sont
égales aux charges « nominales » données dans la suite du chapitre à l'exception :
- des charges de vent normal des Règles NV 65 qui sont à majorer de 20 % en ELU, les charges
extrêmes des Règles NV 65 ne sont plus utilisées avec le BAEL ;
- du camion des Ponts et Chaussées de 300 KN dont les charges sont à majorer de 20 % en ELS et de
7 % en ELU (ou plus exactement 6,67 %).
1. CHARGES PERMANENTES
Les charges permanentes sont obtenues à partir des dimensions géométriques des éléments et
des ouvrages, déduites des plans et du poids volumique des matériaux les constituant.
1.1. Poids volumique des matériaux
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1.1.1. Valeurs réglementaires

Béton armé ou précontraint (BAEL 91, art. A.3.1.21) : masse volumique = 2 500 kg/m3, soit un poids
volumique de 24,5 kN/m3.
1.1.2. Autres valeurs

• Béton armé : le CCBA 68, règlement de béton armé en vigueur de 1968 à 1983, donnait la formule
suivante en fonction du pourcentage d'acier en volume ωs ou de la quantité d'acier δs, en kg par m3 (appelée
couramment densité d'acier au m3)
2,37 + 5,4 ωs en t/m3 soit : 23,25 + 53 ωs kN/m3
2,37 + 0,0006888 δs en t/m3 soit : 23,25 + 0,0067555 δs kN/m3
EXEMPLE : béton armé à raison de 120 kg/m3, on trouve un poids volumique de :
23,25 + 0,00675 x 120 = 24,06 kN/rn3.

 Matériaux courants
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EXEMPLE: Terrasse recevant du public avec étanchéité multicouche et protection lourde par carreaux de
béton sur lit de sable et forme de pente (Fig. 1).
La forme de pente a en général une pente de 1 % selon la ligne de plus grande pente, une épaisseur au point
le plus bas d'au moins 3 cm pour des raisons de résistance.
Son épaisseur moyenne peut être estimée égale à :
Épaisseur minimum / 3 + épaisseur maximum x 2/3, (volume complémentaire d'une pyramide).
Si l'épaisseur maximum est de 12 cm, on a une épaisseur moyenne égale à : 30/3 + 120 x 2/3 = 90 mm.
2. CHARGES D'EXPLOITATION
Les charges d'exploitation sont généralement définies dans les pièces du marché en fonction de
l'utilisation future des locaux. Il faut faire attention aux changements de destination des locaux durant
la phase d'exploitation dé l'ouvrage. Par exemple; il, est dangereux de transformer une pièce
d'appartement d'habitation (1,5 kN/m2) en salle d'archives (5 kN/ m2 ou plus).
Charges d'exploitation de bâtiments courants
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À défaut de précisions dans les pièces du marché, on prendra les valeurs données dans la norme
française NF P 06-001 dont les valeurs les plus courantes sont rappelées ci-après.
RH - cas où s'applique la Réduction Horizontale de base pour grandes surfaces;
MH - cas où s'applique la Majoration Horizontale pour faibles surfaces.
- Terrasses accessibles privées - 1,5 kN/m2 + jardinières ;

- Terrasses accessibles recevant du public : même charge que les locaux de même utilisation ;
- Terrasses inaccessibles : surface de 10 m 2 la plus défavorable avec le maximum des deux valeurs
suivantes : 0,5 kN/m2 ou bien 1 kN/ml moins le poids de l'étanchéité et de ce qui est situé au-
dessus.
Par souci de simplification, les charges d'exploitation indiquées ci-dessus tiennent compte des
équipements légers (canalisations de distribution des fluides, appareils sanitaires, radiateurs, appareils
de chauffage individuels).
Pour une surface de moins de 1 m 2, c'est la valeur de la charge répartie sur 1 m2 qui est à prendre
en compte à moins qu'une charge concentrée soit plus défavorable.
Par exemple
- un pied de meuble de 2 kN sur un carré de 25 mm de côté ;
- un cric pour automobile de 8 kN sur un carré de 100 mm ;
- toute charge concentrée fixée par les pièces du marché.
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• Efforts horizontaux sur paliers, escaliers, balcons
La charge suivante est à appliquer à une hauteur de 1 m au-dessus de la « zone de stationnement normal » (voir
NF P 01-012).
Locaux privés
- dans les zones de stationnement de longueur L > 3,25 m : 0,4 kN/m
- dans les zone de longueurs L < 3,25 m : 1,3/L kN/m
Coursives et cages d'escaliers des habitations collectives : 0,6 kN/m
Bâtiments recevant du public : 1,0 kN/m
Tribunes de stades : 1,7 kN/m
Sauf au droit des escaliers desservant les gradins ou tribunes
Et aux extrémités des gradins débouchant sur le vide : 1,0 kN/m
Charges de véhicules
Certaines couvertures de locaux en sous-sol peuvent être soumises au passage de véhicules légers ou
lourds
- pour les véhicules légers (voitures particulières) on pourra prendre une charge répartie équivalente de 2,5
kN/m2 comme l'autorise la norme NF P 06-001 ;
- pour des véhicules lourds, type Ponts et Chaussées, on prendra le camion de 30 tonnes (300 kN) avec
deux essieux de 120 kN et un essieu de 60 kN suivant la figure 2.
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Fig. 2 - Camion de 300 kN
Véhicule de pompiers
Le véhicule des pompiers, qui doit pouvoir avoir accès même dans des sous-sols interdits aux véhicules, a les
caractéristiques suivantes : poids total de 130 kN avec deux essieux de 40 kN et 90 kN espacés de 4,50 m (Fig.
3). (Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation, J.O. du 5
mars 1986).
Fig. 3 - Camion pompier
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On doit aussi prévoir deux charges concentrées, espacées de 3,80 m, de 100 kN chacune sur un cercle de 0,20 m
de diamètre et qui correspondent aux stabilisateurs du camion à l'arrêt.
3. ACTION DE LA NEIGE
Sauf dispositions contraires des pièces du marché, l'action de la neige est définie dans les Règles N 84 pour la
France métropolitaine (DTU P 06-006 pour les marchés privés ou Fascicule 61 du CCTG pour les marchés
publics, ces deux textes étant identiques). Un résumé, pour les cas courants de bâtiments, est donné ci-après. La
France est divisée en quatre régions A, B, C et D (Fig. 4).
 Valeur de base au sol : somin en kN/m2
La masse volumique de la neige varie de 80 à plus de 300 kg/m3. La valeur retenue par les Règles N84
est de 150 kg/m3.
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 Cas de charges
Cas I : charge de neige répartie sans redistribution par le vent (vent faible < 6 m/s)
Cas II: charge de neige répartie après redistribution par le vent (vent modéré > 6 m/s) ;
Cas III : charge de neige répartie après redistribution par le vent et après enlèvement partiel éventuel par le
vent (vent fort > 20 m/s) ;
Cas IV : charge de neige répartie conformément aux cas I, II ou III sur une partie de la surface et moitié de cette
charge répartie sur le reste de la surface de manière à produire l'effet le plus défavorable sur l'élément
considéré.
• Charge sur toiture : s = µ.s o
µ = coefficient de forme
ψi = coefficient de combinaisons, avec i = 0, 1 ou 2.
Ψo= 0,77 (tel que 1,3 ψo= 1)
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Le cas IV a le même coefficient de compatibilité que le cas I, II ou II dont il est déduit.
Remarques
1. Le cas de vent suivant les Règles NV 65 correspond à une vitesse de base supérieure à 20 m/s (28,5
m/s en Région I).
2. Les coefficients ψ0, ψ1, ψ2 sont nécessaires aux calculs des combinaisons de charge.
 Toitures plates et toitures de pente inférieure à 30°. Valeur de µ

Pour toiture avec dispositifs de retenue ou pente supérieure à 30°, ou pour les autres formes de toitures : voir
les règles N84.
EXEMPLE : En région parisienne, à moins de 200 m d'altitude et région B et pour des toitures plates
(moins de 15° de pente), la charge « caractéristique » à prendre en compte vaut :
0,8 x 0,55=0,44 kN/m2.

Dans le cas de charges permanentes G, charges d'exploitation Q et charge de neige S, les combinaisons à
étudier sont :
- en ELS: G+Q+0,77S et G+S+0,77Q
- en ELU : 1,35Gmax + Gmin + 1,5Q + S et 1,35Gmax + Gmin + 1,5S + Q
Cette valeur S de 0,44 kN/m2 est inférieure à la charge d'exploitation (minimum 1 kN/m2), il n'y a donc qu'un
seul cas à étudier
- en ELS : G + Q + 0,77S
- en ELU : l,35 Gmax + Gmin + 1,5Q + S
ACTION DU VENT
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Sauf dispositions contraires des pièces du marché, l'action du vent est définie dans les Règles NV 65, révisées 69
(DTU P 06-002).
Un résumé, pour les cas courants de bâtiments, est donné ci-après. La pression du vent à prendre en compte dans
les calculs dépend d'un certain nombre de paramètres :
 de la région : qv0
 du site (exposé, normal ou protégé) : ks
 de la hauteur de l'élément étudié (construction ou partie de construction) : kh
 de la largeur de l'élément étudié : δ
 de la forme plus ou moins aérodynamique : C
 de la rigidité de la construction (période d'oscillation) : β
qv = qv0 ks kh δ C β
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Régions
Figure. 5 : Carte de vent
La France est divisée en trois régions (Fig. 5)

- région I : Guyenne et Gascogne sauf littoral, région parisienne sauf Yvelines, Anjou ;
- région II: majeure partie de la France ;
- région III: Aude, Pyrénées orientales, Vallée du Rhône (mistral)
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Ces valeurs sont valables pour une altitude inférieure à 1000 m. Elles ne couvrent pas les phénomènes de
trombe extrêmement rares en France. Au-delà de 1 000 m d'altitude, le cahier des charges devra
obligatoirement prescrire les valeurs à prendre en compte. À titre indicatif, nous donnons ci-après l'échelle
de Beaufort. Proposée par l'amiral Beaufort en 1806, cette échelle donne la vitesse moyenne du vent sur une
période de 10 minutes à 10 mètres d'altitude, au-dessus d'un terrain dégagé et plat.
A défaut, on pourra déterminer l'action du vent à partir de sa vitesse suivant la relation suivante
qv0 = v2/ 1630
Avec : v en m/s et qv0 en kN/m2.
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4.2. Sites
 Site exposé : littoral à moins de 6 km de la côte, vallées étroites, montagnes isolées, certains cols, ainsi que
les stations comme Angoulême, Langres, Millau, le Mont-Saint-Michel.
 Site protégé : fond de cuvette bordée de collines et protégé du vent dans toutes les directions.
Une attention particulière sera apportée aux immeubles de grande hauteur, plus de 30 m. L'effet de masque,
dû à la présence d'autres constructions, sera étudié avec soin, car il peut entraîner des réductions, mais aussi
des augmentations de l'action du vent (effet Venturi).
Hauteur de l'élément étudié
L'action du vent est une fonction croissante de l'altitude du point étudié par rapport au sol environnant. Ainsi,
l'action locale du vent en haut d'une tour de 100 m de hauteur n'a pas la même valeur qu'au ras du sol. En effet,
dans ce dernier cas, le vent subit un ralentissement dû au frottement du sol et de la végétation.
À la hauteur h au-dessus du sol, exprimée en m, l'action du vent sera celle de la pression dynamique de
base (correspondant à 10 m de hauteur) multipliée par le coefficient kh :
Ce coefficient vaut 1 pour les constructions situées sur le littoral de hauteur inférieure à 10 m. Pour des pentes
supérieures à 30 %, on se reportera aux Règles NV 65 (Art. 1,241).
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Remarques :
1. Pour des bâtiments de faible hauteur, on pourra considérer la valeur de l'action comme constante et
égale à la valeur calculée au sommet.
2. Pour des constructions de grande hauteur, on pourra prendre une courbe en escalier, les marches
pouvant avoir une hauteur de un ou plusieurs étages,
3. Pour calculer la résultante globale de poussée sur un bâtiment parallélépipédique de hauteur H, on
pourra prendre la surface au vent de la construction multipliée par la valeur de base de l'action du
vent qv0 et multipliée par le coefficient ci-dessous kF qui est l'intégrale du coefficient kh de 0 à H
De même, pour calculer le moment de renversement du bâtiment sous l'action du vent, calculé à la cote zéro, on
prendra le produit de l'action de base q10 multipliée par la surface au vent, multipliée par la hauteur H de la
construction et par le coefficient ci-dessous :
EXEMPLE: Soit une tour de H = 100 m de hauteur, B = 30 m de largeur, en Région II, on trouve
KF = 1,470 ; K M = 0,818 ; q10=0.7 (voir tableau ci-dessus)

Soit la force de base : Fo = q10. k F. H. B = 0,7 . 1,470 . 100 . 30 . 10 – 3 = 3.087 MN
et le moment de base à la cote zéro: Mo = q10. K M H2. B = 0,7 . 0.818 . 104 . 30 . 10 – 3 = 171,78 MNm.
Le centre de poussée de trouve à la cote Mo/Fo = KM.H/KF = 55,646 m, soit 0,556H. Ces résultats doivent
être multipliés par le coefficient de majoration dynamique β (moyen dans ce cas), le coefficient de forme C,
le coefficient de largeur δ, le coefficient de site ks.
Le coefficient KM/KF, donnant la cote du centre de poussée du vent ne dépasse jamais 0.557, ce qui signifie
que ce centré de poussée est compris entre 0.5H et 0.557H.
Si l'on tient compte du coefficient de majoration dynamique, qui croit généralement avec la hauteur, le
centre de poussée est situé plus haut.
Dimension de l'élément étudié
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L'action du vent est un phénomène très localisé et non uniforme. Il peut agir de façon beaucoup plus
importante sur de faibles surfaces que sur de grandes surfaces.
0.850
0.820
0.795
Figure. 6 : Coefficient de réduction δ
On pourra donc utiliser un coefficient de réduction lu sur le diagramme de la figure 6 en fonction de :

- la plus grande dimension de la surface offerte au vent ;
- la hauteur h au-dessus du sol de l'élément considéré.
Pour un élément continu, poutre continue par exemple, on pourra prendre la valeur de δ1, correspondant à la
longueur de la travée la plus chargée pour cette travée, mais la valeur 2 δ2- δ1, pour la travée la moins
chargée (δ2, correspondant à la dimension égale à la somme des deux travées).
EXEMPLE: Pour une poutre de trois travées de 5, 7 et 6 m située a la cote h = 30 m, on prendra sur la travée la
plus chargée, 7 m dans notre exemple, δ = 0,85
- travée de 7 m : δ(7) = 0,85

- travée de 6 m : 2δ(18) - δ(7) = 1,59 - 0,85 = 0,74
-travéede5m: 2δ(18) - δ(7) = 0,74
Si l'on considère, par contre, les deux travées de 7 m et 5 m comme les plus chargées, on aura
- travée de 7 m : δ(12) = 0,82
- travée de 5 m : δ(12) = 0,82
- travée de 6 m : 2δ(18) - δ(12) = 0,77
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Réduction maximale : La réduction de dimension ci-dessus, si elle est combinée à une réduction de
masque, ne doit pas dépasser 33 %.
Valeurs limites : La pression de calcul, après application des coefficients de hauteur, de dimension, de site
et de masque éventuel, c'est-à-dire le produit qv = qs0 . k s . k h .δ doit rester compris entre 0,30 et 1,70
kN/m2.
Forme de la construction
L'aérodynamisme de la construction joue un rôle important sur l'action du vent. Les Règles NV 65 définissent
six catégories de forme allant du prisme droit à trois côtés au cylindre lisse (art. 3). Nous ne traiterons ici que
des constructions en contact avec le sol, à base rectangulaire, de côtés a et b avec a ≥ b, de toitures plates ou à
deux versants.
Pour le calcul des actions d'ensemble, la direction du vent est supposée normale à une des faces du bâtiment. 1
n'est pas demandé d'étudier le cas de vent oblique.
 Coefficient γo
Le coefficient γo pourra être lu sur le graphique de la figure 7 où H désigne la hauteur totale du bâtiment. La
partie gauche sert à calculer le coefficient γo relatif à la grande face et la partie droite le coefficient γo relatif à
la petite face.
 Coefficient de forme C
L'action du vent se traduit sur les parois verticales par :
- un effet de pression sur la face au vent Ce1 = 0.8 (indépendant de la forme du bâtiment) ;
- un effet de succion sur la face sous le vent C e2 = – (1.3 γo – 0.8) ;
- une surpression ou dépression intérieure
- soit une surpression C i = + 0.6 (1.8 – 1.3 γo),
- soit une dépression C i = – 0.6 (1.3 γo – 0.8).
Le coefficient global prend la valeur suivante
- pour une action sur l'ensemble du bâtiment : C = Ce1– Ce2 =1.3 γo ;
- pour une action sur une seule paroi
Au vent 0.8 + 0.6 (1.8 – 1.3 γo) = 1,88 – 0.78 γo vers l'intérieur ;
Sous le vent 1.3 γo – 0.8 + 0.6 (1.3 γo - 0,8) = 2.08 γo – 1.28 vers l'extérieur.
Pour tous les autres cas : actions sur toitures, constructions éloignées du sol, formes de base non rectangulaires,
actions locales sur arêtes, angles et rives de toitures, constructions ouvertes, lanterneaux, sheds, blocs
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accolés, constructions avec décrochement, se reporter aux Règles NV 65 [64].
Figure. 7 : Coefficient γ
Remarque
D'après la figure 7 pour les constructions où l'on a : H/a > 0.5 ; H /b > 0.5 et a / b < 3, on trouve : γo = 1 d'où
- action d'ensemble C = Ce1– Ce2 =1.3 γo =1.3 ;
- action paroi au vent C = 1,88 – 0.78 γo =1.1 ;
- action paroi sous le vent C = 2.08 γo – 1.28 = 0.8
Coefficient de majoration dynamique
L'action du vent entraine, par la présence de tourbillons, de rafales et de pressions variables, des
phénomènes d'oscillation de la structure. II y a un risque important de résonance si la période d'oscillation
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propre à la structure est proche de celle du vent.

Pour tenir compte des effets dynamiques du vent, on multipliera les actions précédentes par un coefficient
de majoration dynamique supérieur à l'unité et qui vaut : β = θ (1 + ξ.τ). Le coefficient ξ appelé coefficient
de réponse, dépend du type de structure et sera lu, en fonction de la période de vibration de la structure T
sur les figures 8a pour les bâtiments ossature et 8b pour les bâtiments densité normale de parois.
Dans les cas courants, on se contente de calculer la période fondamentale.
8a
8b
Figure 8 : coefficient de réponse ξ
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Le coefficient τ le coefficient de pulsation dépend de la hauteur h au- dessus de sol de l’élément étudier.
On lira la valeur τ sur l’échelle fonctionnelle de la figure 9
Figure 9 : coefficient de pulsation
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Période de vibration propre T
La période T de vibration propre de la structure pourra être calculée de différentes manières :

- méthodes exactes : méthode matricielle, méthode par approximations successives de Stodola-Vianello ;
- méthodes approchées : méthode de Rayleigh ;
- méthodes simplifiées : valeurs forfaitaires.
Méthodes approchées
 Première méthode
On peut utiliser la méthode de Rayleigh qui est déduite de considérations énergétiques avec une précision
de l'ordre de 1 a 8 % par défaut.
On suppose que les poids Pi, des étages sont concentres au niveau de chaque plancher de la console
renversée (Fig. 10).
Fig. 10 - Déformées sous l'action des masses Pi

Soient x, les flèches prises par la console au droit de chaque plancher sous I 'action de ces charges.
La valeur approchée de la période de vibration est donnée par :
EXEMPLE : Soient trois planchers de 150 tonnes (1,5 MN avec g = 10 m/s/s), espacés de 4 m, l'inertie de
la console est de 1,42 m4, le module d'Young de 32 000 MPa. Les déformées valent (voir formules, ci-
après) :
28
x1 = (2P1 + 5P2 + 8P3) L3/ (162EI)= 1,5 (2 + 5 + 8) x 123/ (162 x 32 000 x 1,42) = 0,0052817 m
x2 = (5P1 + 16P2 + 28P3) L3/ (162E1) = 0,0172535 m
x3 = (8P1 + 28P2 + 54L3) L3/ (162E1) = 0,031690 m
Deuxième méthode
Cette méthode, un peu moins précise que la précédente, fait intervenir les déformées fi; de la console sous
l'action d'une charge unité placée a son extrémité libre. Ces déformées fi n'ont rien a voir avec les
précédences xi.
EXEMPLE : Les mêmes données que précédemment, avec P 1=P2 = 0 et, Pn = P3 = 1, on trouve les
déformées :
f1 = 4L3/ (81EI) = 4 x 123/ (81 x 32 000 x 1,42) = 0,0018779 m
f2 = 14L3/ (81EI) = 14 x 123/ (81 x 32 000 x 1,42) = 0,0065728 m
f3 = L3/ (3EI) = 123/ (3 x 32 000 x 1,42) = 0,012676 m
La valeur exacte, calculée par la méthode Stodola-Vianello vaut : T = 0,312245 s . Les valeurs
approchées sont a 3,1 % et 3,5 % de la valeur exacte.
 Méthode exacte
La méthode exacte est décrite ci-après, avec le listing d'un programme de calcul (« STODOLA » utilisant
au choix la méthode matricielle ou la méthode Stodola-Vianello). Voir Annexe 4.5 des Règles NV 65 et
Annexe C des Règles PS 69.
29
Méthodes simplifiées
Pour les bâtiments courants d'habitation, a défaut de calculs plus précis, on pourra utiliser les formules
simplifiées suivantes avec :
H = hauteur totale du bâtiment en mètre ;
L = longueur (a ou b) du bâtiment parallèle au vent en mètre ;
T = période en seconde.
On va dans le sens de la sécurité si l'on prend une valeur par excès pour le vent et par défaut pour le
séisme.
Pour les formules précédentes, il est prudent de majorer la valeur de T obtenue de 25 %.
Coefficient de hauteur
Le coefficient de hauteur θ vaut :
Hauteur totale θ
H<30 m 0,70
30 < H < 60 0.70+0,01(H-30)
H> 60 m 1,00
Exemple numérique
Etudions le bâtiment de 15 niveaux, avec les données complémentaires suivantes :

- contreventement assure par des voiles ;
 dimension en plan 25 m x 25 m (L = a = b = 25 ; a/ b = 1);
- site normal en région 2 : qv0, = 0,7 kN/m2 ;
30
 fonds sur radier général a 6,70 m au-dessous du niveau du sol ;

- hauteur totale H = 45,1 m , soit λa = H/ a = λb = H/ b = 1,804 ; d'oU : γo = 1,0 et C = 1,30 ;
- période de vibration T = 1,28 s (méthode de STODOLA).
A titre indicatif, la formule simplifiée pour calculer T donne :
On voit que le résultat donne par cette formule est assez éloigne de la valeur calculée selon Stodola.
Remarque :
Du fait de la non prise en compte dans les calculs, de l'inertie des poteaux, maçonneries et éléments de
remplissage, la période de vibration réelle est inferieure a la période théorique. C'est la raison de l'existence
de formules forfaitaires empiriques qui donnent des périodes généralement inferieures aux valeurs
théoriques.
Nous retiendrons cependant T = 1,28 s.
La valeur de θ est : θ = 0,7 + 0,01 (41,5 - 30) = 0,815.
D'après la figure 8, on trouve ξ = 0,8 pour un bâtiment à densité normale de parois en béton armés :
β = θ (1 + ξ.τ)= 0,815 (1 + 0,8 τ). τ est lu sur la figure 9 :

qv=qvo . Ks . Kh . δ . C . β = 0,7. 1. Kh . δ . 1,30 . β = 0.74165 . Kh . δ (1+0,8 τ)
31
On peut calculer la résultante F et le moment de renversement M au niveau inferieur du radier.
On trouve :
F = Σ [hi . 25(m) . qv] = 970,2 kN = 0,97 MN
M = Σ [hi . 25 (m) . (h- hi/2) x qv] = 26 479 kN.m = 26,48 MN.m .
Le centre de poussée se trouve a 26,48/0,97 = 27,29 m de hauteur,
Remarque :
Si l'ouvrage est situe en bord de mer, le coefficient k h est pris égal a 1 de 0 a 10 m du sol.
• Application réglementaire au BAEL
La valeur qv ainsi calculée est égale à la valeur caractéristique en ELS. Elle est de 1,2q v, pour la valeur
caractéristique en ELU (en plus des coefficients de majoration ΨQ et Ψi ).
ACTIONS SISMIQUES
Sauf dispositions contraires des pièces du marche, l'action du séisme est définie dans les Règles RPA 99
mod. 2003, ainsi que dans le « Nouveau zonage sismique de l’Algérie »
L'action du séisme se traduit par un brusque déplacement horizontal et/ou vertical du sol, entrainant les
fondations et les parties enterrées de l'ouvrage. Chaque partie de l'ouvrage est donc soumise a une force
horizontale et/ou verticale proportionnelle a sa masse avec des coefficients divers pour tenir compte des
différents paramètres rentrant en ligne de compte.
Les principaux paramètres sont :
 la zone de sismicité (Fig. 3.1 et plan au 1/500 000 du Nouveau zonage sismique) ;
 la forme en plan de l'ouvrage, la distribution des joints, la répartition des contreventements ;
 la distribution de la masse sur la hauteur ;
 les fondations, par le type des fondations et la nature du terrain.
En outre, des dispositions spéciales doivent être prises pour éviter une rupture fragile d'un élément de
l'ouvrage : dispositions spéciales de ferraillage, chaînage, fondations, porte-à-faux, escaliers, baies ou
ouvertures, planchers, maçonneries, plafonds, canalisations.
On doit prêter une attention particulière :
 aux sols des zones voisines de faille, aux sols hétérogènes ou suspects de liquéfaction ;
32
 aux fondations hétérogènes de cotes d'assise non uniformes, aux fondations non solidarisées par des
longrines ou non solidarisées à la structure ;
 à ce que l'ELU des fondations ne soit pas atteint avant celui de la structure ;
 aux structures composées de matériaux peu résistants, de ductilité insuffisante, aux liaisons isostatiques,
aux espacements entre structures voisines insuffisants, aux structures dissymétriques. 1,
Pour le calcul des effets du séisme, on distinguera :
 un effort horizontal applique a chaque partie de l'ouvrage ;
 un effort vertical ascendant ou descendant ;
 une déformation.
Remarque :
Même pour des structures symétriques, on doit prendre en compte une torsion d'ensemble correspondant à
une excentricité valant environ 5 % de la largeur du bâtiment perpendiculaire à l'action du séisme (voir les
Règles RPA 99 mod. 2003).
Hypothèses de charges
Pour les cas les plus courants ou n'interviennent que le poids mort G et les charges d'exploitation Q, les
règles RPA 99 mod. 2003 proposent de prendre en compte les combinaisons accidentelles suivantes :
Les combinaisons d’actions à considérer pour la détermination des sollicitations et des déformations de
calcul sont :
G + Q +E (1)
0.8 G  E (2)
Pour Les poteaux dans les ossatures auto stables, la combinaison (1) est remplacée par la combinaison
suivante:
G + Q + 1.2 E (3)
G : charges permanentes
Q : charges d’exploitation non pondérées
E : action du séisme représentée par ses composantes horizontales
33
On ne combine pas l'action du vent et du séisme.

Dans le calcul des sollicitations dues au séisme E, on n'appliquera aucune règle de dégression des charges
d'exploitation (calcul des masses des planchers). Par contre, pour le calcul des charges d'exploitation Q, on
pourra appliquer les règles de dégression prévues dans la norme NF P 06-001.
Zones de sismicité
Le territoire national est divisé en quatre (04) zones de séismicité croissante, définies sur la carte des
zones de séismicité et le tableau associé qui précise cette répartition par wilaya et par commune, soit :
Zone O : sismicité négligeable
Zone I : sismicité faible
Zone II : sismicité moyenne
Zone III : sismicité élevée
La figure 3.1 représente la carte des zones sismiques de l'Algérie et le zonage global des différentes wilayas.
L'annexe I donne la classification sismique par wilaya et par commune lorsque la wilaya est partagée entre
deux zones sismiques différentes
Laghouat
34
CLASSIFICATION DES OUVRAGES SELON LEUR IMPORTANCE

Le niveau minimal de protection sismique accordé à un ouvrage dépend de sa destination et de son
importance vis à vis des objectifs de protection fixés par la collectivité.
Les listes décrites ci-dessous sont nécessairement incomplètes. Cependant, elles permettent d’illustrer
cette classification qui vise à protéger les personnes, puis les biens économiques et culturels de la
communauté.
Cette classification préconise des seuils minima de protection qu’un maître d’ouvrage peut modifier
uniquement en surclassant l’ouvrage pour une protection accrue, compte tenu de la nature et de la
destination de l’ouvrage vis à vis des objectifs visés.
Tout ouvrage qui relève du domaine d’application des présentes règles doit être classé dans l’un des
quatre (04 ) groupes définis ci-après :
Groupe 1A : Ouvrages d’importance vitale
- Ouvrages vitaux qui doivent demeurer opérationnels après un séisme majeur pour les besoins de la
survie de la région, de la sécurité publique et de la défense nationale, soit:
 Bâtiments abritant les centres de décisions stratégiques

 Bâtiments abritant le personnel et le matériel de secours et (ou) de défense nationale ayant un
caractère opérationnel tels que casernes de pompiers, de police ou militaires, parcs d’engins et de
véhicules d’intervention d’urgence et de secours
 Bâtiments des établissements publics de santé tels que les hôpitaux et centres dotés de services
des urgences, de chirurgie et d’obstétrique.
 Bâtiments des établissements publics de communications tels que les centres de
télécommunications, de diffusion et de réception de l’information (radio et télévision), des relais
hertziens, des tours de contrôle des aéroports et contrôle de la circulation aérienne.
 Bâtiments de production et de stockage d’eau potable d’importance vitale
 Ouvrages publics à caractère culturel, ou historique d’importance nationale
 Bâtiments des centres de production ou de distribution d’énergie, d’importance nationale
 Bâtiments administratifs ou autre devant rester fonctionnels en cas de séisme
Groupe 1B : Ouvrages de grande importance
- Ouvrages abritant fréquemment de grands rassemblements de personnes
35
 Bâtiments recevant du public et pouvant accueillir simultanément plus de 300 personnes tels que
grande mosquée, bâtiments à usage de bureaux, bâtiments industriels et commerciaux, scolaires,
universitaires, constructions sportives et culturelles, pénitenciers, grands hôtels.
 Bâtiments d’habitation collective ou à usage de bureaux dont la hauteur dépasse
48 m.
- Ouvrages publics d’intérêt national ou ayant une importance socioculturelle et économique certaine.
 Bâtiments de bibliothèque ou d’archives d’importance régionale, musée, etc.

 Bâtiments des établissements sanitaires autres que ceux du groupe 1A
 Bâtiments de centres de production ou de distribution d’énergie autres que ceux du groupe 1A
* Châteaux d’eau et réservoirs de grande à moyenne importance
Groupe 2 : Ouvrages courants ou d’importance moyenne
- Ouvrages non classés dans les autres groupes 1A, 1B ou 3 tels que :
 Bâtiments d’habitation collective ou à usage de bureaux dont la hauteur ne dépasse pas

48 m.
 Autres bâtiments pouvant accueillir au plus 300 personnes simultanément tels que,
bâtiments à usage de bureaux, bâtiments industriels,...
 Parkings de stationnement publics,...
Groupe 3 : Ouvrages de faible importance
 Bâtiments industriels ou agricoles abritant des biens de faibles valeurs.

 Bâtiments à risque limité pour les personnes
 Constructions provisoires
Classification des sols et des sites
CLASSIFICATION DES SITES
Catégories et Critères de classification
36
Les sites sont classés en quatre (04) catégories en fonction des propriétés mécaniques des sols qui les
constituent.
Catégorie S1 (site rocheux) :
Roche ou autre formation géologique caractérisée par une vitesse moyenne d’onde de cisaillement (V S ) 
à 800m/s.
Catégorie S2 (site ferme) :
Dépôts de sables et de graviers très denses et/ou d’argile sur consolidée sur 10 à 20 m d’épaisseur avec
VS  400 m/s à partir de 10 m de profondeur.
Catégorie S3 (site meuble) :
Dépôts épais de sables et graviers moyennement denses ou d’argile moyennement raide avec V S  200
m/s à partir de 10 m de profondeur.
Catégorie S4 (site très meuble)
- Dépôts de sables lâches avec ou sans présence de couches d’argile molle avec
VS < 200 m/s dans les 20 premiers mètres.
- Dépôts d’argile molle à moyennement raide avec VS < 200 m/s dans les 20 premiers mètres.
Par ailleurs, outre les valeurs des vitesses d’ondes de cisaillement, les valeurs moyennes harmoniques
d’autres résultats d’essais (pénétromètre statique, SPT, pressiomètre...) peuvent être utilisées pour classer un
site selon le tableau suivant :
Tableau 3.2 : Classification des sites
qc Pl Ep qu
Catégorie Description N
(MPA) (MPA) (MPA) (MPA)
S1 Rocheux (a) - - >5 >100- >10
S2 Ferme >15 >50 >2 >20 >0.4
S3 Meuble 1.5 ~ 15 10 ~ 50 1~2 5 ~ 20 01 ~ 0.4
Très Meuble ou Présence de

S4 <1.5 <10 <1 <5 < 0.1
3m au moins d’argile molle
37
R : coefficient de comportement global de la structure
Sa valeur unique est donnée par le tableau 4.3 en fonction du système de contreventement
En cas d’utilisation de systèmes de contreventement différents dans les deux directions considérées il y a
lieu d’adopter pour le coefficient R la valeur la plus petite.
Tableau 4.3 : valeurs du coefficient de comportement R
Cat Description du système de contreventement (voir chapitre III § 3.4) Valeur de R
A Béton armé
1a Portiques autostables sans remplissages en maçonnerie rigide 5
1b Portiques autostables avec remplissages en maçonnerie rigide 3,5
2 Voiles porteurs 3,5
3 Noyau 3,5
4a Mixte portiques/voiles avec interaction 5
4b Portiques contreventés par des voiles 4
5 Console verticale à masses réparties 2
6 Pendule inverse 2
38
B Acier
7 Portiques autostables ductiles 6
8 Portiques autostables ordinaires 4
9a Ossature contreventée par palées triangulées en X 4
9b Ossature contreventée par palées triangulées en V 3
10a Mixte portiques/palées triangulées en X 5
10b Mixte portiques/palées triangulées en V 4
11 Portiques en console verticale 2
C Maçonnerie
12 Maçonnerie porteuse chaînée 2,5
D Autres systèmes
13 Ossature métallique contreventée par diaphragme 2
14 Ossature métallique contreventée par noyau en béton armé 3
15 Ossature métallique contreventée par voiles en béton armé 3,5
16 Ossature métallique avec contreventement mixte comportant un 4

noyau en béton armé et palées ou portiques métalliques en façades
17 Systèmes comportant des transparences (étages souples) 2
Q : facteur de qualité
Le facteur de qualité de la structure est fonction de :
- la redondance et de la géométrie des éléments qui la constituent
- la régularité en plan et en élévation
- la qualité du contrôle de la construction

5
La valeur de Q est déterminée par la formule : Q  1   Pq (4-4)
1
39
Pq est la pénalité à retenir selon que le critère de qualité q " est satisfait ou non".
Sa valeur est donnée au tableau
Les critères de qualité "q" à vérifier sont :
Tableau 4.4.: valeurs des pénalités Pq
Pq
Critère q » Observé N/observé
1. Conditions minimales sur les files de contreventement 0 0,05
2. Redondance en plan 0 0,05
3. Régularité en plan 0 0,05
4. Régularité en élévation 0 0,05
5. Contrôle de la qualité des matériaux 0 0,05
6. Contrôle de la qualité de l’exécution 0 0,10
Justifications de résistance
La condition de résistance suivante doit être satisfaite pour tous les éléments structuraux, leurs assemblages ainsi
que les éléments non structuraux critiques :
Sd  Rd
Sd : sollicitation agissante de calcul résultant des combinaisons définies ci-dessus.
Rd : sollicitation résistante de calcul de l’élément, calculée en fonction des propriétés du matériau constitutif
METHODE DYNAMIQUE MODALE SPECTRALE
PRINCIPE
Par cette méthode, il est recherché pour chaque mode de vibration, le maximum des effets engendrés dans la
structure par les forces sismiques représentées par un spectre de réponse de calcul. Ces effets sont par la suite
combinés pour obtenir la réponse de la structure.
40
Spectre de réponse de calcul

L’action sismique est représentée par le spectre de calcul suivant
  T Q 
 1.25A1   2.5  1  0  T  T1
  T1  R 
 Q
 2.51.25A   T1  T  T2
Sa  R
 2/3
 Q  T2 
2.51.25A   
g 
T2  T  3.0s
  R  T 
 2/3 5/3
 2.51.25A  T2   3   Q  T  3.0s
  3  T R
A : coefficient d’accélération de zone (tableau 4.1)
 : facteur de correction d’amortissement (quant l’amortissement est différent de 5%)
 = 7 / 2    0.7
 : Pourcentage d’amortissement critique
R : coefficient de comportement de la structure
T1, T2 : périodes caractéristiques associées à la catégorie de site
Q : facteur de qualité
Tableau 4.7 : Valeurs de T1 et T2
Site S1 S2 S3 S4
T1(sec) 0,15 0,15 0,15 0,15
T2(sec) 0,30 0,40 0,50 0,70
Dans la détermination de la valeur de Q, il y a lieu de tenir compte que les irrégularités en plan et en
élévation ont déjà été prises en charge par le modèle. Par ailleurs, en cas d’analyse tridimensionnelle il y a
lieu de prendre comme valeur de Q la plus pénalisante, des valeurs calculées suivant les deux directions
orthogonales de référence
41
L’action sismique doit être appliquée dans toutes les directions jugées déterminantes pour le calcul des forces
sismiques ainsi que les directions qui leur sont perpendiculaires, compte tenu de la configuration en plan de
la structure. Pour les structures ayant leurs éléments de contreventement distribués le long de deux directions
orthogonales, ces deux directions sont à retenir comme directions d’excitation.
Nombre de modes à considérer

a) Pour les structures représentées par des modèles plans dans deux directions orthogonales, le nombre de
modes de vibration à retenir dans chacune des deux directions d’excitation doit être tel que :
- la somme des masses modales effectives pour les modes retenus soit égale à 90 % au moins de la
masse totale de la structure.
- ou que tous les modes ayant une masse modale effective supérieure à 5% de la masse totale de la
structure soient retenus pour la détermination de la réponse totale de la structure.
Le minimum de modes à retenir est de trois (03) dans chaque direction considérée.
b) Dans le cas où les conditions décrites ci-dessus ne peuvent pas être satisfaites à cause de l’influence
importante des modes de torsion, le nombre minimal de modes (K) à retenir doit être tel que :
K3 N et TK  0.20 sec
où : N est le nombre de niveaux au dessus du sol et Tk la période du mode K.
Résultante des forces sismiques de calcul

La résultante des forces sismiques à la base Vt obtenue par combinaison des valeurs modales ne doit pas
être inférieure à 80 % de la résultante des forces sismiques déterminée par la méthode statique équivalente V
pour une valeur de la période fondamentale donnée par la formule empirique appropriée.
Si Vt < 0.80 V, il faudra augmenter tous les paramètres de la réponse (forces, déplacements, moments,...)
dans le rapport 0.8 V/Vt.
PRESCRIPTIONS COMMUNES AUX METHODES « STATIQUE » ET « DYNAMIQUE »
Stabilité au renversement
42
Le moment de renversement qui peut être causé par l’action sismique doit être calculé par rapport au
niveau de contact sol-fondation.
Le moment stabilisant sera calculé en prenant en compte le poids total équivalent au poids de la
construction, au poids des fondations et éventuellement au poids du remblai.
Composante verticale de l’action sismique

Les effets de la composante verticale de l’action sismique doivent être pris en compte dans le calcul des
porte-à-faux de plus de 1,50m de long et ceci, en zone sismique III
A cet effet, outre la force descendante adéquate, une force sismique minimum ascendante nette
Fv = 0.5 A wp
doit être prise en considération
wp : poids propre de l’élément en porte à faux
A : coefficient sismique de zone
Calcul des déplacements
Le déplacement horizontal à chaque niveau "k" de la structure est calculé comme suit
k = R ek
ek : déplacement dû aux forces sismiques Fi (y compris l’effet de torsion)

R : coefficient de comportement
le déplacement relatif au niveau "k" par rapport au niveau "k-1" est égal à :
k = k - k-1
JUSTIFICATION DE LA LARGEUR DES JOINTS SISMIQUES
Deux blocs voisins doivent être séparés par des joints sismiques dont la largeur minimale dmin satisfait la
condition suivante :
43
dmin = 15mm +( 1 + 2 ) mm  40 mm
1 et 2 : déplacements maximaux des deux blocs, calculés calculé selon 4.43 au niveau du sommet du bloc le
moins élevé incluant les composantes dues à la torsion et éventuellement celles dues à la rotation des
fondations
dmin = 15mm + (1 + 2) mm  40 mm
Figure 5.1 : largeur minimum du joint sismique
44
Éléments
Introduction
Les éléments constituants une construction sont classés selon leurs:
1. Sollicitations: traction, compression ou flexion
2. Forme: linéaire, surfacique ou volumique
Les constructions modernes sont constituées par une combinaison de ces éléments
Les constructions historiques sont généralement constituées principalement par des éléments comprimés
Ceci conduit généralement à des espaces internes réduits et à des structures qui ne sont pas performantes
Au cours de temps l’espace dans les structures à éléments comprimés uniquement a augmenté.
Ces structures peuvent être très esthétiques mais leur versatilité est très limitée.
45
Par exemple, il est très rare de trouver une telle structure avec plus d’un niveau.
Auparavant, on n’avait pas besoin de structures de plusieurs niveaux.

Cependant avec les coûts actuels du terrain dans la plupart des villes importantes, on est contraint d’utiliser
plusieurs niveaux. Pour ce faire, il faut au moins ajouter des éléments de flexion à la structure
Types d’éléments: Traction
Le béton armé est très rarement conçu pour travailler en traction simple (Rt = Rc/10)
La majorité des éléments de traction simple sont conçus en utilisant l’acier vu les très bonnes propriétés de ce
dernier en traction
46
L’exemple typique est les câbles dans un pont suspendu
Ces câbles transfèrent la charge du tablier du pont aux pylônes qui à leurs tours la transfèrent aux fondations.
Un autre exemple est les câbles d’ancrage d’un mur de soutènement
- Lors du dimensionnement des éléments tendus, il faut se rappeler qu’une rupture par traction peut être
plus dangereuse que celle en compression.
- La rupture des éléments soumis à la traction simple se produit d’une manière soudaine. Si un élément
fait défaut, sa charge sera transférée aux éléments adjacents qui peuvent voir leur capacité dépassée,
produisant ainsi une rupture catastrophique.
47
La rupture d’un câble de ce pont peut rendre ce pont à ne plus être opérationnel et peut conduire à une
rupture catastrophique
Une fois les dimensions de l’élément sont connues, une très grande précaution doit être donné au
dimensionnement et au design des connections de cet élément à la charge appliquée.
Le béton armé est communément utilisé ou choisi pour reprendre les efforts de compression. Les éléments
comprimés sont soit des poteaux ou des murs.
Poteaux
Un poteau en BA est un élément comprimé typique. La majorité de la compression est supportée par le béton
L’acier est ajouté pour empêcher le mouvement latéral et le flambement du poteau
La hauteur d’un poteau est généralement de 12-13m malgré que des poteaux de 20m puissent être fabriqués
48
Les poteaux de grande hauteur ont une rigidité plus grande mais souffrent
du problème de flambement
Les poteaux courts: plancher au plafond, ont une rigidité plus réduite
mais ils sont moins prônes au flambement
Murs
Il est très important de savoir que les murs ne sont pas tous porteurs
L’épaisseur des murs est généralement entre 10-30cm
Les murs sont soit en maçonnerie ou en béton. Pour la même épaisseur, les murs en béton sont plus résistants
Comme les poteaux les murs peuvent parcourir plusieurs étages
Ou tout simplement un seul étage
49
Les murs donnent à une construction la rigidité et la stabilité latérale
Poutres
Le type le plus simple d’un élément soumis à la flexion est une poutre qui est généralement utilisée pour lier
au minimum deux appuis et supporter les planchers.
On distingue les poutres métalliques et les poutres en béton armé

Une poutre peut uniquement traverser une distance finie avant de s’écrouler sous son poids propre. En
modifiant les appuis, on peut augmenter cette distance. En utilisant la précontrainte cette distance peut
davantage être augmentée
50
Sections d’une poutre

Une section rectangulaire est la section typique d’une poutre en BA. Nous allons utiliser cette section comme
témoin pour faire une comparaison avec les autres sections.
Sous l’effet de chargement, les autres sections ont des caractéristiques qui sont plus performantes que la
section rectangulaire. D’autres sont néanmoins moins avantageuses
F = Comparaison favorable
E = Deux sections sont comparables
D = Comparaison défavorable (section rectangulaire plus performante)
Section rectangulaire élancée:

F – Flèche plus petite vu le moment d’inertie plus grand
F – Poids propre plus réduit vu qu’une section plus petite est suffisante pour supporter la
même charge
D – Torsion plus grande vu l’élancement de la section
D – Cisaillement plus grand vu la largeur réduite de la poutre
Section en I :
F – Poids propre plus réduit vu qu’une section plus petite est suffisante
pour supporter la même charge
Section en Tè
F – Poids propre plus réduit vu qu’une section plus petite est suffisante pour
supporter la même charge
51
Section Circulaire:
F – La Section circulaire est la plus efficace pour la torsion
F – Cisaillement plus petit vu la largeur plus grande de la poutre
E – Flèche légèrement plus grande sous la même charge mais demeure toujours
comparable.
D – Poids propre plus grand vu qu’une section plus grande est nécessaire pour
Poutre caisson:
F – La Section caisson est presque identique à la section circulaire
vis à vis la torsion
F – Cisaillement plus petit vu la largeur plus grande de la poutre
D – Poids propre plus grand vu qu’une section plus grande est nécessaire pour
Dalles:
Les dalles sont des structures
bidimensionnelles utilisées pour couvrir
l’espace entre les poutres.
Les dalles peuvent être soit coulée en place

soit préfabriquées. Plus le nombre de
dalles identiques est grand plus on opte
pour les dalles préfabriquées comme
montré ci-contre
Parfois des vides sont crées dans les dalles

pour réduire le poids propre. Ces vides sont incorporés au niveau de l’axe neutre (Moment plus faible).
En introduisant ses vides, la résistance de la dalle s’amoindrie, on opte dans ce cas à une légère augmentation
de la profondeur de la dalle pour compenser cette réduction.
52
Comme dans le cas des poutres, la nature des appuis joue un grand rôle dans le design des dalles.
Dans le cas des appuis simples la dalle se comporte comme une poutre de largeur grande
Pour une charge uniformément répartie le long de la

ligne médiane, la dalle se comportera comme une poutre
soumise à une charge concentrée avec un moment
constant sur toute la largeur de la dalle.
Pour des dalles larges ayant à supporter des moments très

importants, on peut ajouter des poutres périphériques. Pour le
même chargement que celui indiqué ci-dessus le moment ne
sera plus constant sur toute la largeur de la dalle car les
poutres périphériques causeront la dalle à fléchir dans les deux
sens.
Types de dalles
Plancher Dalle
Portée:
• Jusqu’à 8 m pour le BA et 10 m pour le BP
• Profondeur totale = portée/25
Avantages:
• Forme la plus mince d’un plancher
• Simple et facile à construire (moins coûteuse)
• Facilité d’intégrer les installations secondaires
Inconvénients:
• Dalle mince donc plus grande flèche
• Contraintes élevées et ferraillage compliquée dans
la
région du poteau
• Difficultés avec les ouvertures particulièrement
proches des poteaux
Plancher dalle avec champignons

Portée:
• Jusqu’à 8 m pour le BA et 10 m pour le BP
• Profondeur totale = portée/25
Avantages:
• Légèrement plus rigide qu’un plancher dalle
• Contraintes moins élevées dans la région du poteau
• Possibilité de réduire de 10% la hauteur de la Dalle
53
Inconvénients:
• Construction plus difficile qu’un plancher dalle
• Profondeur de construction globale plus grande
• Installations secondaires moins facile que dans le
cas d’un plancher dalle
Plancher cassette (sur grilles de poutres)

Portée:
• Jusqu’à 9 m pour le BA
• Profondeur = portée/25
Avantages:
• Légère qu’un plancher dalle
• Aspect plus attractif
• Possibilité d’avoir des portées plus grande
Inconvénients:
• Construction trop chère
Poutre Dalle (Plancher portant dans un seul sens)

Portée:
• Jusqu’à 8 m
•Profondeur = portée/26
Avantages:
• Largement plus rigide qu’un plancher dalle
• Peuvent être plus mince q’un plancher dalle
Inconvénients:
• Installations secondaires moins facile que dans le cas
d’un plancher dalle
Dalle sur bande ou sommier unidirectionnel

Portée:
• Jusqu’à 12m
Avantages:
• Profondeur de construction plus petite qu’une
construction normale de dalle - poutre
• Économique pour des grandes portées
Inconvénients:
• Installations secondaires moins facile (limitée à une
direction uniquement)
54
Plancher (poutrelle - poutre) ou sur sommiers

bidirectionnels
Portée:
• Jusqu’à 11m
Avantages:
• Légère qu’un dalle portant dans un seul sens
• Gamme de portée plus économique
• Convenable pour les installations secondaires
Inconvénients:
• Coût de construction plus important
Dalle pleine portant dans les deux sens

Portée:
• de 9 – 10 m
Avantages:
•Plus rigide qu’une poutre dalle
• Facilité d’avoir des ouvertures
Inconvénients:
• Construction plus chère qu’une poutre dalle
• Installations secondaires moins facile que dans le
cas d’un plancher dalle
Dalle préfabriquée
Avantages:
• Rapidité de construction
• Étayage réduit
• Moins de main d’œuvre en site
Inconvénients:
• Envisageable uniquement pour une
série importante de panneaux de
dalle
55
Systèmes horizontaux de structures

T = épaisseur , L = Portée , D = Hauteur
Gamme de portée
Rapport Portée/Epaisseur:
Utiliser la moyenne
• Réduire pour des charges

légères et espacement petit des
poutres
• Augmenter pour des charges

importantes et espacement i
Gamme de L/H pour appuis simples.

Utiliser la moyenne
• Ajustement de D:
• Réduire pour des charges

légères et espacement petit des
poutres
• Augmenter pour des charges

importantes et espacement
important des poutres
56
Équilibre d’un arc simple
Les réactions sont dans ce cas :
RH = P.L/(4.F) RV = P/2
Le moment dans l’arc à une distance x de l’appui de droite est:
M(x) = RV . x – RH . Y
Donc le moment dans un arc est plus petit que celui dans une poutre. Un arc est une structure qui se situe
entre une structure fléchie et un treillis.
Aussi on constate que pour un chargement donné de l’arc, on peut adapter la forme de l’arc pour que le
moment M(x) soit petit ou nul. Dans le cas de l’exemple M(x)=0 implique:
Y(x) = (RV/RH).x ça veut dire un treillis
57
Méthodes de design approximatives

Les moments fléchissant et les efforts tranchants globaux
peuvent être utilisés pour étudier non seulement les
éléments tels que les poutres mais aussi les treillis, les
câbles et les arcs. Ils résistent tous le moment global par
le biais d’un couple horizontal.
Le produit du couple F par le bras de levier d résiste le

moment global appliqué à la structure entière :
M = F. d F = M/d
La nature de la force F dépend du type de la structure en

considération: T (traction), C (compression), H (réaction
horizontale)
Pour le cas des appuis simple et un chargement

uniformément réparti M et V sont donnés par:
M = w L2 / 8
V =wL/2
M = Moment global max.
V = Effort tranchant global max.
w = Charge uniformément répartie
L = portée
58
Pour le cas des appuis simples et une charge

uniformément répartie, l’effort tranchant max. agit au
droit des appuis alors que le moment max. agit à mi
travée.
Poutres
La poutre résiste le moment par un couple interne dont

le bras de levier est égal à 2d/3 avec d la hauteur de la
poutre. La force de compression C agit dans la partie
supérieure de la poutre tandis que T, la force de traction,
agit dans la partie inférieure.
Treillis
Le treillis résiste le moment par un couple interne dont

le bras de levier est égal à d la hauteur du treillis. La
force de compression C agit dans la membrure
supérieure du treillis tandis que T, la force de traction,
agit dans la membrure inférieure
Câble
Un câble suspendu résiste le moment par un couple

interne dont le bras de levier est égale à f l’affaissement.
Le couple résistant est composée de la réaction
horizontale H et l’effort horizontal H dans le câble à mi
travée. Les réactions horizontale H et verticale R ainsi
que la tension dans le câble T au niveau de support
forment un triangle de forces en équilibre:
T = (H2 + R2)1/2
Arc
Un arc résiste le moment par un couple interne comme

le cas d’un câble mais cette fois avec des forces de
compression C = (H2 + R2)1/2
59
Les bâtiments de grande hauteur sont un moyen très convenable pour maximiser
l’espace disponible. Lorsque le prix du mètre carré du terrain est très élevé tel que
dans les métropoles, les tours de bâtiments offre une solution au non disponibilité
du terrain. Ils existent deux facteurs qui limitent la hauteur d’un bâtiment.
 Premièrement les étages inférieurs doivent supporter le poids de la
structure. Au fur et à mesure que la hauteur augmente, ce poids croit
 Deuxièmement, plus la hauteur augmente plus l’effet du vent devient
important
Malheureusement le vent peut agir dans n’importe quelle direction. Donc le
bâtiment doit résister la flexion et le cisaillement dans n’importe quelle direction.
Certaines conditions de vent ou de séisme peuvent conduire le bâtiment à avoir une torsion
Vue en Plan
Le bâtiment doit donc être assez résistant et assez rigide pour supporter les charges sans avoir à se déformer
excessivement
Dans son comportement, un bâtiment de grande hauteur est analogue à une console.
Si ce bâtiment était une console comment l’étudier et le concevoir contre la flèche due à la fois à la flexion et
au cisaillement.
Les charges dues au vent sont rarement uniformes, mais on peut les assimiler à une charge uniformément
répartie
60
Ceci conduit à une zone tendue et une zone comprimée
Le problème est résolu en utilisant des armatures de ferraillage.
Les barres de la face supérieure aident à supporter la traction tandis que les petites barres à la face inférieure
assistent dans la résistante de cisaillement
Avec une console on sait généralement la direction des charges et le ferraillage est déterminé en
conséquence. Dans une tour de bâtiment la charge doit être considérée dans toutes les directions
Plus que le bâtiment est élevé plus que le problème de rigidités torsionelle et latérale se pose avec acuité.
La flèche du bâtiment est fonction du chargement, des propriétés structurelles du bâtiment et de la hauteur de
ce dernier
Quelle est la puissance de h dans la formule de la flèche
Comme pour le cas d’une console, deux modes de déformation existent:
61
Flexion Cisaillement
Considérons une structure bidimensionnelle composée de:

• 02 poteaux
•06 niveaux articulés au niveau des poteaux
Si on applique une charge de vent
On voit que le chargement est réparti entre les deux poteaux
De la même manière qu’une console la flèche est donnée
par:
Avec I01 = La valeur du moment d’inertie I pour les 02 poteaux
62
Si nous reprenons le même portique et nous remplaçons les rotules par des nœuds rigides
Il en résulte une amélioration significative dans la résistance de la structure à la flexion.
Ceci deviendra évident si on applique la charge du vent à la structure et examiner la
déformée de la structure.
L’introduction des joints rigides permet au plancher d’agir comme un diaphragme et une
attache aux poteaux.
Avec des joints articulés, la plupart de la déformation était due à la flexion. En introduisant
des joints rigides qui empêchent la rotation cette déformation a été considérablement réduite.
La déformation maintenant est due principalement au cisaillement.
La flèche dans ce cas est donnée par:
Un moyen de réduire la déformation due au cisaillement est d’introduire dans la structure des diagonales
Si on applique encore une fois la charge due au vent,
On voit que les nœuds rigides réduisent la déformation due à la flexion tandis que les
diagonales réduisent celle due au cisaillement.
La flèche dans ce cas est
La flèche dans ce cas est 1/6000 la flèche d’une structure articulée sans diagonales
63
Core ou noyau
Considérons la vue en plan de la structure constituée par 5 files de poteaux

dans les deux directions
En construisant un noyau central, la rigidité de la structure augmente
considérablement.
Ce noyau est utilisé pour abriter la cage d’escalier, l’ascenseur ou autres
installations.
Cette méthode permet de garder des façades libres
Voiles en béton
Des voiles en béton armé ou précontraint sont insérés dans deux côtés
opposés du périmètre de la structure pour augmenter la rigidité de la
construction dans une direction donnée.
Les voiles sont très utiles particulièrement dans les bâtiments dont la forme
n’est pas un carré où le vent agit principalement dans une direction
L’intérieur du bâtiment reste dégagé
Uniquement un minimum de rigidité torsionelle est assuré ou fourni par ce
système
Plan d’une structure 5x5 files de poteaux
Système à Tube
Un système à tube est essentiellement une combinaison de deux systèmes de

voiles
Le système à tube permet à la structure d’être rigide dans toutes les directions.
La structure possédera aussi une rigidité torsionelle élevée.
L’intérieur du bâtiment reste dégagé
Les dimensions des ouvertures qui sont indispensables dans un système
pareil, doivent être minimisées au maximum
64
Portiques de contreventement
C’est une version améliorée du système déjà rencontré auparavant

Un portique de contreventement ou palée de stabilité est similaire au portique rencontré
auparavant. Uniquement ce portique ne dépend pas de la rigidité fourni par le plancher.
Des diagonales supplémentaires sont ajoutées pour assurer la rigidité du portique
Ce système de contreventement est plus léger que le portique avec des planchers
La construction possède une rigidité qui est bonne
Sa construction est plus compliquée qu’un portique avec des planchers
Les façades construites seront plus intéressantes mais plus coûteuses
Portique à 6 niveaux
Système à double tubes
Un système à double tubes est une combinaison des systèmes tube et noyau
La combinaison de ces deux systèmes rend la structure très rigide
La structure a une rigidité torsionelle élevée
Les dimensions des ouvertures qui sont indispensables dans un système pareil,
doivent être minimisées au maximum
L’addition du noyau engendre l’occupation d’un espace très utile
Ce type de système est utilisé pour les tours de grande hauteur
65

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COURS CONCEPTION DES STRUCTURES CODE : CCS204

République Algérienne Démocratique et Populaire

Universitaire de Amar Telidji - Laghouat -

COURS CONCEPTION DES STRUCTURES

Fait par :Mr BELAIDI AKRAM SALAH EDDINE

Année universitaire 2009-2010

Caractéristiques mécaniques des matériaux :

a) Résistance caractéristique du béton à la compression :

Pour les projets on adoptera : fc28 = 25 MPa

c) Module de déformation longitudinale :

Il existe deux modules de déformation longitudinale.

Eij = 11000 (fcj)1/3 [MPa].

γb= 1,15 Situation accidentelle.

Avec : γb : coefficient de sécurité ;

Diagramme "contrainte – déformation" du béton à l’ELU :

Figure 1 : diagramme "contrainte - déformation"

 Etats limites de services :

f) Contrainte limite de cisaillement à l’E.L.S : BAEL91 modifié en 99 (ART 5-1)

Cette contrainte doit respecter les conditions limites suivantes :

 Cas de fissuration non préjudiciable :

b) Module d’élasticité longitudinale de l’acier :

Avec: σst: contrainte d’élasticité de l’acier

3) Fissuration très préjudiciable : milieu agressif

Ou η = coefficient de fissuration qui dépend de type d’acier :

 Diagramme contrainte déformation :

Figure 3 : diagramme "contrainte - déformation"

Protection des armatures :

1.1. Poids volumique des matériaux

1.1.1. Valeurs réglementaires

1.1.2. Autres valeurs

EXEMPLE : béton armé à raison de 120 kg/m3, on trouve un poids volumique de :

23,25 + 0,00675 x 120 = 24,06 kN/rn3.

Charges d'exploitation de bâtiments courants

RH - cas où s'applique la Réduction Horizontale de base pour grandes surfaces;

MH - cas où s'applique la Majoration Horizontale pour faibles surfaces.

- Terrasses accessibles privées - 1,5 kN/m2 + jardinières ;

• Efforts horizontaux sur paliers, escaliers, balcons

Fig. 2 - Camion de 300 kN

Fig. 3 - Camion pompier

Le cas IV a le même coefficient de compatibilité que le cas I, II ou II dont il est déduit.

 Toitures plates et toitures de pente inférieure à 30°. Valeur de µ

0,8 x 0,55=0,44 kN/m2.

La France est divisée en trois régions (Fig. 5)

KF = 1,470 ; K M = 0,818 ; q10=0.7 (voir tableau ci-dessus)

Dimension de l'élément étudié

Figure. 6 : Coefficient de réduction δ

On pourra donc utiliser un coefficient de réduction lu sur le diagramme de la figure 6 en fonction de :

- travée de 7 m : δ(7) = 0,85

accolés, constructions avec décrochement, se reporter aux Règles NV 65 [64].

propre à la structure est proche de celle du vent.

Figure 8 : coefficient de réponse ξ

Figure 9 : coefficient de pulsation

Période de vibration propre T

La période T de vibration propre de la structure pourra être calculée de différentes manières :

Fig. 10 - Déformées sous l'action des masses Pi

Etudions le bâtiment de 15 niveaux, avec les données complémentaires suivantes :

 fonds sur radier général a 6,70 m au-dessous du niveau du sol ;

Nous retiendrons cependant T = 1,28 s.

La valeur de θ est : θ = 0,7 + 0,01 (41,5 - 30) = 0,815.

β = θ (1 + ξ.τ)= 0,815 (1 + 0,8 τ). τ est lu sur la figure 9 :

On peut calculer la résultante F et le moment de renversement M au niveau inferieur du radier.

F = Σ [hi . 25(m) . qv] = 970,2 kN = 0,97 MN

M = Σ [hi . 25 (m) . (h- hi/2) x qv] = 26 479 kN.m = 26,48 MN.m .

Le centre de poussée se trouve a 26,48/0,97 = 27,29 m de hauteur,