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CCM97
AMMARI F.
USTHB - IGC
-O-
CHOIX DE MÉTHODES D'ANALYSE GLOBALE
Les sollicitations peuvent, en général, être déterminées en utilisant l'une des deux méthodes
d'analyse suivantes :
• méthode d'analyse globale du premier ordre, se référant à la géométrie initiale de la
structure.
• méthode d'analyse globale du second ordre, prenant en considération l'influence de
la déformation de la structure.
Toute les structures doivent posséder une rigidité suffisante en vue de limiter la déformation
latérale. Ceci peut être assuré par :
• la rigidité des ossatures elles-mêmes, qui peut faire appel à une ou plusieurs des
possibilités suivantes :
• triangulation.
• rigidité des assemblages.
• poteaux en console.
Une structure peut être classée comme structure rigide si sa réponse aux charges horizontales
dans le plan est suffisamment rigide pour que l'on puisse, avec une précision acceptable,
négliger les sollicitations additionnelles engendrées par la prise en compte des déplacements
horizontaux de ses noeuds. Dans le cas contraire la structure doit être classée comme souple
et les effets des déplacements horizontaux de ses noeuds doivent être pris en compte dans son
calcul.
Pour un cas de charge donné, une structure peut être classée comme rigide, si le critère suivant
est satisfait:
où
Vsd - valeur de calcul de la charge verticale totale.
Vcr = valeur critique élastique de la charge verticale totale pour l'instabilité suivant le
mode à noeuds déplacables.
Dans le cas des ossatures planes de structures de bâtiments à étages avec, à chaque niveau,
des poutres assemblées à chaque poteau, l'approximation suivante peut être utilisée comme
alternative à la détermination directe de V,<i I Vcr '•
où
8 = déplacement horizontal à la partie supérieure de l'étage par rapport à sa partie
inférieure.
h = hauteur de l'étage.
H = réaction horizontale totale à la partie inférieure de l'étage.
V= réaction verticale totale à la partie inférieure de l'étage.
Les déplacements horizontaux S, à chaque étage, seront calculés, ici, en utilisant une analyse
globale du premier ordre et en appliquant à la structure les charges horizontales et verticales de
calcul, ainsi que l'imperfection initiale d'aplomb (donnée au § 5.2.4.3 des règles CCM 97)
appliquée sous forme de force horizontale équivalente.
Une structure peut être classée comme contreventée, si le système de contreventement réduit
ses déplacements horizontaux d'au moins 80%.
Cette réduction doit être effective sur le déplacement horizontal relatif entre le sommet et la
base de chacun des étages.
On peut donc dire que :
L'analyse globale au premier ordre peut être utilisée dans les cas suivants:
• structures rigides
• structures contreventées
• utilisation de méthodes de calcul prenant indirectement en compte les effets du
second ordre
La prise en compte des effets du second ordre peut, dans certains cas être imposée dans
l'analyse du système de contreventement lui-même. De même, une analyse au second ordre
doit être utilisée dans le cas d'une structure contreventée pour laquelle il y a lieu d'introduire
explicitement les imperfections de certains éléments fortement comprimés au niveau de
l'analyse globale.
L'analyse globale au second ordre peut être utilisée dans tous les cas.
Les effets du second ordre suivant le mode de déformation à noeuds déplaçables peuvent être
inclus indirectement au moyen de l'une des méthodes alternatives suivantes :
V - ± 0.25
H convient alors de majorer les moments fléchissants dus à la déformation latérale, calculés par
une analyse élastique au premier ordre, dans le rapport :
03
5.2 - Méthode avec longueurs de flambement à noeuds déplaçâmes :
Lorsque l'on utilise une analyse globale au premier ordre avec, pour le calcul des poteaux, des
longueurs de flambement dans la plan, déterminées suivant le mode d'instabilité à noeuds
déplaçables, il convient de multiplier, dans les poutres et les assemblages poutre-poteau, les
moments dus à la déformation latérale par 1,2.
6.1 - Données :
iiiiiiiiTT
H
IPE 330
HEB300 HEB300
A6
•*
Dimensions de la structure :
• L = 8m = 6m
Charges pondérées :
P = 85kN
q = 30 kN/m
H = 15kN
04-
6.2 - Rappel de Rdm :
Sous l'effet des trois chargements, on obtient le plus grand moment fléchissant sur la section C.
Chacun de ces chargements donne dans la section C les effets suivants :
charge répartie q :
avec k=
gxL
NC=P
charge horizontale H :
Hxh
Hxh
05
Les efforts et le déplacement poUr la charge cpo.V sont donc :
Les efforts et le déplacement pour la charge horizontale totale (H + cpo.V). soit 17,05 kN, sont
donc :
Ici:
149.1x2350
21779
L'élancement réduit est donné par :
N»
où Ncr est l'effort normal critique de la barre en prenant pour longueur de flambement la
longueur d'épuré de la barre.
2 m G* B r
D'où:
H n'est donc pas nécessaire d'introduire l'imperfection ihitiàle des éléments comprimés
06
6.6 - Classification "Structure Souple" ou "Structure Rigide" :
La structure est classée comme "structure souple", si la condition suivante est vérifiée :
S-V
0,1 (par \2 (4) des règles CCM 97).
h-H
2,817x410
= 0,113^0,1
600x17.05
La structure est donc considérée comme souple, et les effets du second ordre doivent être pris
en compte.
6.7 - Analyse globale par des méthodes de calcul prenant indirectement en compte les
effets du second ordre :
6.7.1 - Analyse au premier ordre avec amplification des moments de déformation latérale :
S-V
-- = 0,1 13 •< 0,25 (par § 5.2.6.2 (4) des règles CCM 97).
h-H
Calcul du coefficient d'amplification (par § 5.2.6.2 (3) des règles CCM 97).:
_ ~ 127
ô'v
Aucune condition n'est à vérifier. Pour la vérification du poteau au flambement, les sollicitations
de calcul suivantes seront utilisées :
OT-
Pour la vérification de la traverse du portique, les moments fléchissants dus aux charges
horizontales devront être amplifiés par le coefficient 1,2.
Cinq itérations permettent d'obtenir le résultat avec une précision largement suffisante, les
sollicitations obtenues sont donc les suivantes :