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Projet commun S1 & S3 :

Suivi et étude d’un chantier

CHABIRAND Hugo (S3) - GUILLAUT Nathan (S1) - HALLER Maxime (S1) - MACÉ Alexia (S3) - ROCHE Ermann (S1)
Remerciements
Tout d’abord, nos remerciements se tournent vers l’Office Public de l’habitat de
l’agglomération de La Rochelle (OPH) qui nous a accordé sa confiance et permis de suivre l’évolution
du chantier de réhabilitation rue Camille Desmoulins à Villeneuve les Salines.

Nous tenons aussi, à remercier particulièrement Madame Perrine Lambert qui nous a
accompagné durant ces deux mois de projet en étant toujours à notre disposition pour réaliser des
visites de chantier tout en nous expliquant le projet, les modes constructifs choisis, les difficultés qu’ils
ont rencontrées. De plus, Madame Lambert nous a transmis les différents plans et documents relatifs
au chantier afin de réaliser nos études techniques.

Nous remercions également Jean-Philippe Masson ainsi que Corentin Aubernon, qui nous ont
suivi durant l’évolution de notre projet pour leurs réponses apportées à nos problèmes et leurs
disponibilités pour les réunions.

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Introduction
Dans le cadre de notre formation en BUT Génie Civil et Construction Durable, nous
avons étudié un chantier sur une période de 3 mois. Ce projet que nous avons réalisé en
collaboration avec les étudiants de première année nous a permis de mettre en œuvre nos
compétences de manière commune afin de réaliser un projet complet dans le domaine de la
réhabilitation.

Dans ce sens, nous avons cherché un chantier proche de La Rochelle et sur un sujet
correspondant au domaine cité auparavant. Nous avons eu la chance de suivre le chantier de
réhabilitation de la résidence VLS600 située à Villeneuve-les-Salines.

Nous avons eu l’occasion de visiter le chantier à plusieurs reprises afin d’obtenir des
informations nécessaires à notre étude. L’objectif des premières années est d’avoir un
premier contact avec le monde de la construction et de réaliser un point technique sur un
point particulier de construction présent sur le chantier. Quant aux deuxièmes années,
l’objectif est de créer une étude détaillée concrète à partir des éléments récupérés.

Enfin dans ce rapport, nous présenterons dans un premier temps le chantier en


réalisant un résumé de nos différentes visites. Ensuite, nous détaillerons le point technique
sur les balcons. Puis, nous terminerons sur une étude thermique du bâtiment en intégrant une
variante et un dimensionnement des chauffages à eau chaude.

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Table des matières
Présentation du chantier ........................................................................................................................ 5
Présentation des différents intervenants .............................................................................................. 8
Évolution de chantier ............................................................................................................................. 9
Première approche : ............................................................................................................................ 9
Première visite :................................................................................................................................... 9
Deuxième visite : ............................................................................................................................... 10
Troisième visite :................................................................................................................................ 10
Quatrième visite : .............................................................................................................................. 11
Point détaillé ......................................................................................................................................... 12
1) Définition : .................................................................................................................................... 12
Normes de réalisation : ..................................................................................................................... 12
Processus : ......................................................................................................................................... 12
Étude technique .................................................................................................................................... 14
Étude thermique avant réhabilitation ............................................................................................... 16
Les parois opaques ........................................................................................................................ 16
Les parois vitrées ........................................................................................................................... 17
Les ponts thermiques .................................................................................................................... 18
Le renouvellement d’air ................................................................................................................ 18
Étude thermique après réhabilitation ............................................................................................... 19
Les parois opaques ........................................................................................................................ 19
Les parois vitrées ........................................................................................................................... 20
Les ponts thermiques .................................................................................................................... 20
Le renouvellement d’air ................................................................................................................ 20
Variante - Amélioration des parois opaques ..................................................................................... 21
Dimensionnement des radiateurs à eau chaude .............................................................................. 24
Conclusion ............................................................................................................................................. 27
Annexes ................................................................................................................................................. 28
Annexe 1 : débit minimale et maximal du renouvellement d’air...................................................... 28
Annexe 2 : Puissances thermiques des radiateurs Reggane 3000 pour des hauteurs de 750 et
900mm .............................................................................................................................................. 29
Annexe 3 : Plan du R+4 ...................................................................................................................... 30

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Présentation du chantier

Pour notre projet, nous nous sommes orientés sur une réhabilitation de bâtiment. Le chantier
se situe dans le quartier de Villeneuve-les-Salines rue Camille Desmoulins dans la ville de La
Rochelle. C’est un bâtiment datant de 1973 qui présentait d’importantes « fissures »,
notamment sur les balcons. Étant donné l’état du bâtiment, une réhabilitation a été
envisagée.

Ce sont des logements sociaux appartenant à l’Office Public de l’Habitat de l’Agglomération


de la Rochelle. La demande de permis de construire a été déposé par l’Office public de
l’Habitat de l’Agglomération de la Rochelle et celle-ci a été délivrée le 28 juin 2022 par la ville
de la Rochelle. En amont du début de chantier, une enquête a été lancée sur les habitants
pour qu’ils communiquent leurs besoins et leurs attentes sur cette réhabilitation. Leurs
attentes sont de changer les menuiseries, d’améliorer l’isolation phonique et thermique et de
changer les sols.

L’estimation du coût des travaux a été élevée au montant de 2 317 600 euros HT. Les travaux
sont financés grâce à des subventions.

Le chantier a débuté le lundi 29 octobre 2022 et la livraison prévisionnelle du chantier est


estimée au vendredi 1 er mars 2024. Le projet dure en tout 360 jours travaillés.
Ils sont actuellement sur la phase opérationnelle du chantier et leur délai est dépassé
puisqu’ils estiment aujourd’hui la date de livraison fin août.

Figure 1 - Plan de situation du bâtiment

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Description globale
La réhabilitation se concentre sur 50 appartements. Ils sont répartis sur deux bâtiments
construit en L. Ils sont disposés sur quatre étages avec une hauteur sous plafond de 2,50 m. Il
y a différents types de logements principalement des T2 et T3.
La surface habitable de cette réhabilitation est de 2987 m² pour les logements et les parties
communes. Il y a une surface utile de 116 m² pour les locaux associatifs.
La plupart des changements se font sur l’extérieur du bâtiment avec l’installation d’une
isolation par l’extérieur, l’agrandissement des balcons et la réfection des halls.

Diagnostics préalables
Préalablement aux travaux, des diagnostics ont été réalisés par l’OPH. Ces diagnostics
portaient sur la sécurité incendie, les conduits de ventilation et de fumée, l’audit énergétique,
la sécurité électrique et l’amiante.

Interventions dans les communs


Au niveau des interventions dans les communs, cela comprenait le remplacement des portes
des garages, le remplacement du contrôle d’accès (platine et interphone), les travaux
électriques, la réfection des halls et la mise en place d’une ventilation double flux.

Figure 2 - Plan avant et après des cages d'escaliers

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Interventions sur l’extérieur
Les interventions sur l’extérieur correspondent à la mise en place d’une isolation thermique
par l’extérieur, une modification des balcons avec le changement des garde-corps et une
révision de la toiture.

Figure 3 - Avant/après des balcons

Calendrier prévisionnel des travaux


Ils sont actuellement sur la phase opérationnelle du chantier et leur délai est dépassé
puisqu’ils estiment aujourd’hui la date de livraison fin août.

Sur les deux bâtiments, le gros œuvre et l’isolation durent chacun 90 jours mais n’ont pas les
mêmes phases de travaux entre chaque bâtiment.

Le chauffage et l’électricité sont les phases les plus longues. Elles durent toutes les deux 200
jours chacune mais sont réalisées en simultané.

La phase travaux des deux bâtiments dure 210 jours travaillés. Cependant les phases de
travaux sont en décalées sur les deux bâtiments. Les deux phases débutent avec quatre mois
d’intervalle.

La durée totale de l’opération qui comprend la préparation, les travaux et la remise du


chantier dure 360 jours travaillés. Elle débute le 29 août 2022 et la date prévisionnelle de
livraison est le 1 mars 2024.

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Présentation des différents intervenants

ENTREPRISES INTERVENANT SUR LE CHANTIER :

Maître d’ouvrage : Office public de l’habitat de l’agglomération de la rochelle

Maître d’œuvre : architecte : SARL Laurent Guillon

Maître d’œuvre OPC : ordonnancement, pilotage, coordination : TPFI

Économiste : BALLINI O.E.B

Bureau d’études Fluides : ITF

Bureau d’études structures : BAG

Bureau de contrôle : QUALICONSULT

Coordinateur : DEKRA INDUSTRIAL

Clauses sociales : communauté d’agglomération de la rochelle

Désamiantage : ADS

Gros œuvre : ALM ALLAIN

Couverture étanchéité : SOPREMA

Serrurerie métallique : GUYONNET

Isolation thermique extérieur : MOREAU

Menuiserie extérieure : SATEM

Menuiserie intérieure : RIDORET

Peinture : SOL ET PEINTURE

Électricité : SNEE

Chauffage plomberie sanitaire : HAYE JARRIAU

Ventilation : SAPIAN

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Évolution de chantier

Première approche :

Les secondes années se sont rendu directement sur site et ont rencontrés Mme Lambert qui
est la chargée d’opération du projet.
Elle nous a donné rendez-vous dans son bureau dans un premier temps, avant de procéder à
nos visites. L’objectif de ce rendez-vous était de nous expliquer le chantier, de nous fournir
tous les documents techniques et de fixer une date de première visite.

Première visite :

Lors de notre première visite, le 12 octobre 2023, Mme Lambert nous a fait visiter l’intérieur
du bâtiment ainsi qu’un appartement non meublé, pour nous montrer toutes les modifications
qui vont être faîtes dans les logements du bâtiment. Elle nous a listé tous les points qui vont
être modifiés/réaménagés. Les balcons des façades sud et ouest venaient d’être sciés et tous
ceux de la façade ouest avait déjà des têtes de dalles de coulées. Des ouvriers de l’entreprise
de maçonnerie ALM ALLAIN étaient en train d’installer les coffrages pour réaliser celles de la
façade sud. En simultané, l’entreprise SATEM était en train de réaliser le changement et la
pose des nouvelles menuiseries sur la façade ouest et l’isolation thermique extérieur avait
déjà été achevée sur cette façade. Les couches d’isolants sur les façades pleines venaient
d’être installées car il y avait encore les échafaudages pour effectuer la mise en place du crépi.
Nous avons aussi pu rencontrer certains intervenants présents lors de notre visite.

Figure 3 - Mise en place des armatures et des Figure 4 - Installation des nouvelles menuiseries sur
coffrages des têtes de balcons façade sud la façade ouest

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Deuxième visite :

Lors de notre deuxième visite, le 26 octobre 2023, les balcons de la façade sud commençaient
à prendre forme, les têtes de balcons coffrées à la visite dernière, avaient été coulées.
L’entreprise de maçonnerie était en train de mettre en place le coffrage des balcons restants.
L’entreprise SCIDIAM était en train de procéder au sciage des anciens balcons de la façade est.
Nous avons pu questionner les ouvriers de cette entreprise sur leur méthode de travail pour
réaliser cette tâche.
Nous avons également assisté à la visite de chantier de la semaine et avons ainsi pu rencontrer
les diverses entreprises présentes sur le chantier. Nous y avons pu connaître des problèmes
auxquels on ne pense pas directement quand on est extérieur au chantier tel que l’évacuation
des gravats des anciens balcons.

Figure 5 - Mise en place des coffrages des têtes de Figure 5.1 - Sciage des anciens balcons
balcons

Troisième visite :

Lors de notre troisième visite, le 7 novembre 2023, nous avons fait la rencontre de M. Guillot,
le chef maçon et directeur général de la société ALM ALLAIN qui a pu répondre à beaucoup de
nos questions et nous expliquer en détail, comment ils procèdent pour la création des balcons.
Il nous a par la même occasion fourni les documents techniques y attenant.
Malheureusement, à cause des intempéries des semaines précédentes, le chantier avait pris
du retard et nous n’avons pas pu observer d’évolutions particulières.

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Quatrième visite :

Lors de notre visite, le 19 décembre 2023, nous avons remarqué une grande avancée sur le
chantier. Nous sommes venus lors de la pause midi des ouvriers donc aucune entreprise ne
travaillait mais nous avons pu observer leurs différentes réalisations effectuées depuis la
dernière visite. Les ossatures des balcons avaient toutes été mises sur la façade ouest et
certains commençaient à recevoir le bardage bois. Sur la façade sud, les têtes de balcons
étaient toutes coulées et décoffrées et l’entreprise d’isolation extérieure SATEM était en train
de poser l’isolation thermique sur les parois non atteignables lors de la première pose.
Sur la façade est, l’entreprise SCIDIAM avait terminé de scier tous les balcons et certains
avaient déjà leurs têtes de balcons de coulées. D’autres étaient en train de recevoir le
chaînage et d’autres le coffrage. L’échafaudage avait été déplacé sur le mur plein de la façade
nord et l’isolation thermique allait y être réalisée.

Figure 6 - Façade ouest avec les Figure 7 - Façade sud avec toutes
les têtes de balcons de coulées
ossatures des balcons

Figure 9 - Echafaudage façade nord 11


Figure 8 - Façade est avec tous les balcons sciés
et les coffrages des têtes de balcons
Point détaillé

1) Définition :

Afin de bien comprendre et visualiser notre point technique, définissons d’abord ce qu’est un balcon.
Un balcon est une plate-forme à garde-corps ou balustrade en saillie sur une façade et desservie par
une ou par plusieurs portes-fenêtres.

Normes de réalisation :

Pour aménager un balcon, il faut d’abord respecter la réglementation en vigueur. En effet, il existe des
normes à respecter concernent la hauteur, la largeur, la profondeur ainsi que la charge admissible. Ces
dimensions doivent être compatibles avec les dimensions de l’immeuble dans lequel se trouve
l’appartement. Voici les normes principales auxquelles sont soumis les balcons :

- AFNOR NF P 01-012 : obligation d’installer un garde-corps

- NFP 01-0.12 : hauteur minimum des garde-corps (1m)

- NF EN 1991 Eurocode 1 et 2 : résistance des structures

-NF EN 1998 Eurocode 8 : résistance aux séismes

Processus :

Un des objectifs principaux de cette rénovation est l’agrandissement des balcons car ils sont jugés trop
étroits par les habitants, avec une largeur de base d’un mètre. De plus, le projet de rénovation
énergétique vise à mettre en place une isolation par l’extérieure d’épaisseur 15 cm. Cela raccourcira
encore plus les balcons qu’ils ne le sont déjà, c’est pour cela qu’ils sont rénovés en bénéficiant d’un
agrandissement.

Figure 10 - Photo d’un balcon avant Figure 11 - Balcon vu du dessus – plan


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rénovation technique
Après le sciage des anciens balcons, les maçons ont commencé à installer un chaînage
horizontal afin de couler les têtes de balcon permettant ensuite d’installer les armatures en acier.
L'enrobage des aciers est conforme aux DTU et normes en vigueur.

Balcon scié

Balcon scié avec armatures pour la


tête de balcon

Balcon scié avec armatures et


coffrage pour la tête de balcon

Balcon scié avec tête de balcon en


béton coulé

Figure 12 – Construction des têtes de balcon

Par la suite, les maçons ont installé le coffrage afin de couler la dalle en béton XF1 C30/37. Ils
doivent faire le décoffrage du balcon et mettre les étais de séchage pendant environ 28 jours. La
réalisation d'un mortier de réparation à usage extérieur est nécessaire afin d’avoir un aspect final, lisse
et imperméable. Cela comprend le nettoyage de la zone avec intervention, l'enlèvement des zones
friables, l’application d'un dégraissant, le brossage et balayage. Enfin, il reste à placer l’habillage du
balcon.

Figure 13 - Vue en
coupe du balcon - plan
architecte

13
Figure 14 - Vue en coupe du balcon – plan technique

Il s’agit d’un agrandissement d’une surface de 3.6 m² soit 3.6 m de long pour 1 m de large.
Cette extension est conçue pour supporter une charge permanente de 50kg/m² et une charge
d’exploitation de 350kg/m². Les balcons sont identiques pour chaque appartement. Cette rénovation
des extérieurs permettra d’améliorer considérablement les conditions de vie des habitants, car avec
le changement des menuiseries, l’isolation par l’extérieur et l’agrandissement des balcons, le confort
sera beaucoup plus élevé.

Figure 15 - Ossature des nouveaux balcons –


Figure 16 - Nouveaux balcons fini –
plan architecte
plan architecte 14
Étude technique
Dans le cadre de notre projet, nous avons réalisé une étude technique en prenant comme base le
chantier de réhabilitation de 50 logements et locaux résidentiels situés rue Camille Desmoulins à
Villeneuve-les-Salines. En étant dans le parcours réhabilitation et amélioration des performances
énergétiques des bâtiments, ce chantier était idéal. En discutant avec nos professeurs référents, nous
sommes donc partis sur une étude thermique du bâtiment.

L’OPH, qui est en charge de ce projet, s’occupe principalement de l’amélioration de l’enveloppe du


bâtiment. Pour cela, il mette en place une isolation par l’extérieur et change les menuiseries si besoin.
En effet, le bâtiment de base étant très mal isolé, il y avait de nombreuses déperditions thermiques au
niveau des ponts thermiques, des parois opaques et des parois vitrées. Ainsi, la comparaison entre
l’ancien et le nouveau pourrait être plus qu’intéressante pour voir si les modifications apportées à
l’enveloppe du bâtiment sont utiles.

Notre étude thermique s’appuiera sur la partie du bâtiment encadrée en rouge ci-dessous et
principalement sur le R+4 qui donne sur la toiture terrasse. Elle portera donc sur la comparaison des
déperditions thermiques de l’ancien bâtiment et du nouveau. On proposera également une variante
dans laquelle on diminuera les déperditions thermiques des parois en ajoutant de l’isolant sur les murs
donnant sur un local non chauffé. De plus, on réalisera un dimensionnement des radiateurs à eau
chaude pour un logement en particulier.

Figure 17 - Plan du R+4

Dans un premier temps, nous avons déterminé les caractéristiques principales réglementaires de
l’environnement du projet. Nous avons déterminé la zone climatique, la température de base
extérieure pour le calcul réglementaire, la catégorie d’exposition au bruit de la maison considérée et
sa catégorie de contrainte extérieure. Le projet est localisé à La Rochelle à 10 mètres d’altitude. Aucune
infrastructure classée bruyante par la préfecture n’est située à moins de 700 mètres de la localisation
du projet.

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Ensuite, pour la totalité de notre étude nous avons pris l’étage du R+4 comme base. Cet étage est
composé de 7 logements dont 2 T2 et 5 T3. Grâce aux plans AUTOCAD fourni par le maître d’œuvre
Laurent Guillon, nous avons pu déterminer la longueur et la largeur intérieure de la partie du bâtiment
étudiée ainsi que le périmètre. Ensuite, nous avons calculé la surface de plancher en multipliant la
longueur et la largeur intérieure ce qui donne un résultat de 529 m² de surface de plancher. Puis, nous
avons mesuré la surface habitable (SHAB) qui correspond à la somme des surfaces de plancher de
chaque pièce auxquelles on a retiré les murs, les cloisons et les cages d’escaliers. Enfin, nous avons
déterminé la surface d’enveloppe déperditive c’est à dire, la surface des parois séparant l’intérieur et
une zone extérieure ou un local non chauffé. Ce résultat multiplié par la hauteur sous plafond de 2,5
mètres, on obtient un total de 1336 m².

En ayant déterminé les caractéristiques surfaciques de notre projet, on a pu débuter les calculs des
déperditions thermiques du bâtiment avant réhabilitation et après.

Étude thermique avant réhabilitation

Pour cette étude thermique, nous nous sommes concentrés sur 4 points où les déperditions
thermiques sont souvent les plus importantes dans un bâtiment. Ces 4 points sont : les parois opaques,
les parois vitrées, les ponts thermiques et le renouvellement d’air.

Les parois opaques

Elles sont composées d’une plaque de BA 13, d’un isolant de 3.7cm, d’un mur banché de 15cm et d’un
enduit. Voici la modélisation Ubakus des parois opaques :

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On peut observer que l’isolant à une épaisseur très faible ce qui entraîne une grosse condensation. La
réhabilitation était donc primordiale.

Pour déterminer les déperditions thermiques, nous avons d’abord séparé les parois de la manière
suivante : les murs donnant sur l’extérieur, les murs donnant sur un local non chauffé et le plancher
haut sous toiture-terrasse. Comme nous faisons notre étude sur le R+4 de l’immeuble, il n’y a pas de
déperditions au niveau du plancher intermédiaire puisque l’étage en dessous est également chauffé.
Ensuite, nous avons calculé la surface de ces 3 types de parois ainsi que leurs coefficients thermiques
Up qui est l’inverse de la résistance thermique. De plus, il fallait déterminer le coefficient réducteur de
température (b). Nous appliquons b=1 pour toutes les parois en contact avec un lieu chauffé et b=0.95
pour les murs donnant sur un local non chauffé. Pour finir, afin d’en déduire les déperditions (H) nous
multiplions la surface de type de la paroi (S) par son coefficient de transmission thermique (Up) et par
le coefficient de réduction de température. Voici le tableau Excel qui expose nos résultats.

Pour finir, nous obtenons un total de 719.07 W/K concernant les parois opaques du bâtiment avant la
rénovation. L’objectif est donc de diminuer considérablement cette valeur.

Les parois vitrées

Dans un premier temps, nous avons déterminé le type de menuiseries que possède l’étage étudié.
Concernant les cuisines, ce sont des fenêtres double ventaux de 1.2m par 1.2m. Les menuiseries
installées dans les chambres sont des portes-fenêtres de 1.4m par 2.1m. Il y a aussi des portes-fenêtres
pour accéder au balcon qui faut 2.1m par 2.1m. Pour finir, des fenêtres de 1.2 par 1.2m sont présentes
au niveau des cages d’escaliers donc il n’y en a que 2.
L’étape suivante était de repérer le coefficient de transmission thermique Uw des parois vitrées.
Cependant, dans les CCTP qu’on nous a envoyé, seuls les coefficients des nouvelles menuiseries étaient
spécifiés donc nous avons dû faire une hypothèse. Nous supposons donc que le Uw est de 2.5 W/m²K
en se référant à d’autres immeubles du même style. En revanche, nous savant que le coefficient de
transmission thermique qui prend en compte l’influence du volet est de 1.3 W/m²K pour tous les types
de menuiseries.
Les déperditions correspondent donc à la multiplication de la moyenne entre le Uw et le Uws par la
surface de parois vitrées. Voici les tableau Excel qui représente nos résultats.

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Nous obtenons un résultat de 247.3 W/K concernant les parois vitrées. Nous verrons que pour
diminuer cette valeur, il faut diminuer le coefficient thermique donc augmenter la résistance
thermique des ouvertures.

Les ponts thermiques

Pour déterminer les déperditions liées aux ponts thermiques, nous établissons toutes les liaisons
entres les parois où la chaleur peut se dissiper. Elles seront décrites dans le tableau Excel ci-dessous.
Nous devons dans un premier temps déterminer les bons coefficients Phi Φ. Nous devons choisir les
coefficients en fonction de notre système d’isolation et du matériau de nos murs (béton ou parpaings).
Dans notre cas, le bâtiment avant rénovation est isolé par l’intérieur et les murs sont composés de
béton.

Nous obtenons un total de 567.59 W/K. Cette valeur est importante car nous en déduisons qu’il y a
beaucoup d’améliorations à faire sur les ponts thermiques.

Maintenant, nous pouvons déterminer le coefficient thermique de l’étage. Pour cela, il faut diviser le
total des déperditions liées aux parois opaques, aux parois vitrées, aux ponts thermiques à laquelle il
faut diviser la surface habitable. Nous obtenons un Uétage de 1.148 W/ (m².K).

Le renouvellement d’air

Pour déterminer le débit d’air de la ventilation, il faut avoir connaissance du nombre de pièces
principales des logements. Dans le R+4, nous avons 7 logements dont 5 T3 et 2 T2. Selon les documents
techniques placés en annexes, un logement qui comporte 3 pèces principales doit posséder un débit
de ventilation de 75 m3/h et 60m3/h pour les T2. Le débit minimal dans tout l’étage est donc de
495m3/h.
Concernant le débit maximal, les pièces qui sont concernés par la ventilation sont la cuisine, une salle
de bain ainsi qu’un cabinet d’aisances. Les valeurs changent légèrement suivant la catégorie du
logement (T2 ou T3). Elles changent aussi si le cabinet d’aisance est séparé ou non de la salle de bain.
Au final, le débit total maximal dans l’étage est de 885 m3/h.
Nous émettons l’hypothèse que la VMC fonction 4/5e du temps au débit minimal et 1/5e du temps au
débit maximal. C'était aussi l’hypothèse faîtes dans nos TD.
Comme la ventilation est une simple flux, il faut multiplier le débit par 0.34 pour obtenir la valeur des
déperditions thermiques. Nous trouvons environ 195 W/K.

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Les infiltrations ont aussi une part importante dans les déperditions de chaleur. N’ayant pas trouvé la
valeur du débit de fuite d’air à la pression différentielle de 4Pa, nous supposons que celui-ci est de 3
m3/h. L’air ambiant doit se maintenir à 18°C selon les CCTP et nous admettons que l’air extérieur est
de –4°C. Afin de trouver la valeur des déperditions, il faut multiplier le débit de fuite par l’écart de
température et par 0.34. Nous obtenons environ 824 W/K concernant les infiltrations.

Au final, nous obtenons 1018.49 W/K pour le renouvellement d’air.

Nous pouvons à présent en déduire la valeur totale des déperditions thermiques qui est d’environ
2252 W/K.

Étude thermique après réhabilitation

Les parois opaques

Les murs extérieurs gardent la même composition mais nous rajoutons 15cm d’isolation en laine de
bois par l’extérieur. Le système d’isolation devient donc réparti puisqu’ils ont laissé l’isolation
intérieure de base. Voici la modélisation Ubakus de cette paroi.

Cependant, nous n'avons pas trouvé la laine de bois sur le site donc nous avons mis de la laine de roche
qui a la même conductivité thermique. Vous pouvez observer qu’il n’y a plus de condensation à
l’intérieur de la paroi contrairement au cas de base.

Les déperditions vont diminuer uniquement au niveau des murs extérieurs puisque les murs donnant
sur un local non chauffé et le plancher haut restent inchangés. Voici donc les résultats obtenus.

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Nous obtenons un résultat de 605.5 W/K soit une réduction d’environ 16%. Cela semble être léger
mais c’est compréhensible puisque le changement ne concerne que les murs extérieurs. C’est donc
pour cela qu’on vous montrera une variante permettant d’augmenter ce pourcentage en agissant sur
les murs des locaux non chauffés.

Les parois vitrées

Ici aussi, nous procédons de la même manière. Les dimensions des menuiseries ne changent pas mais
leur coefficient de transmission thermique est plus bas. En effet, nous passons d’un Uw de 2.5 à 1.5
W/m²K. Ceci s’explique par le passage d’un simple vitrage par un double vitrage. Les parois vitrées vont
mieux garder la chaleur pour éviter qu’elle ne se dissipe vers l’extérieur.

Nous obtenons des déperditions de 168.21 W/K soit une réduction de 32%.

Les ponts thermiques

Contrairement au cas de base, les coefficients Phi vont changer puisque nous sommes désormais en
isolation répartie. Nous effectuons la même méthode pour déterminer les déperditions. Voici nos
résultats.

Nous obtenons une valeur de 170.97 W/K soit une réduction de 70%. Nous constatons donc que le
rajout d’une isolation par l’extérieur diminue fortement les ponts thermiques.

Le renouvellement d’air

Tout d’abord, le débit de ventilation ne change pas mais nous passons sur une ventilation à double
flux. Nous supposons que le rendement de l’échangeur thermique est de 70%. Nous devons donc
multiplier le débit par 0.34 et par 0.3 pour trouver les déperditions thermiques.
Concernant les infiltrations, elles baissent fortement puisque le débit de fuite à la pression
différentielle de 4Pa passe de 3 à 1.2 m3/s.

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Nous obtenons des pertes de chaleur de 525.19 W/K soit une réduction de 48%.

Bilan

Au final, le total des déperditions thermiques s’élève à 1470 W/K. Notre Uétage passe de 1.148 à
0.707 W/m²K. Nous avons réduit les pertes de chaleur de 35%.

Grâce à ce diagramme camembert, vous pouvez observer les éléments qui causent le plus de pertes
de de chaleur.

Ainsi, on remarque que les parois opaques sont les plus déperditives. C’est donc pour cela qu’on vous
propose une variante pour essayer de la diminuer.

Variante - Amélioration des parois opaques

En réalisant les calculs de déperditions thermiques on a pu réaliser une comparaison pour le bâtiment
avant et après la réhabilitation. Sur le diagramme ci-dessous, on peut globalement observer que la
rénovation de ce bâtiment a fonctionné car chaque point a diminué.

Si l’on étudie en détail ce diagramme, on peut en déduire que l’installation d’une isolation par
l’extérieur a bien marché car les déperditions par les ponts thermiques ont considérablement diminué.

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Concernant le renouvellement d’air et les parois vitrées, le changement n’est pas énorme malgré les
modifications apportées. Cela est dû au fait qu’avant la réhabilitation, ces points n’étaient pas ceux où
il y avait le plus de déperditions thermiques. En effet, comme on peut le lire sur les résultats cités
précédemment, les plus grandes déperditions thermiques se font à travers les parois opaques. La mise
en place de l’isolation par l’extérieur a permis de diminuer les déperditions pour les murs donnant sur
l’extérieur. Or, c’est à travers les murs donnant sur un local non chauffé comme les cages d’escaliers,
qu’il y en le plus. Les parois qui donnent sur des locaux non chauffés sont juste composées d’un voile
en béton banché, il n’y a donc pas d’isolation.

Ainsi, c’est pourquoi nous proposons une variante qui permettra de diminuer les déperditions des
murs donnant sur un local non chauffé. Dans notre cas, ces parois étant localisées au niveau des cages
d’escaliers, nous apporterons les modifications au niveau des deux cages d’escaliers présentes au
quatrième étage.

Figure 19 - Plan de la cage d'escaliers

Nous suggérons donc de mettre en place 10 cm d’isolant au niveau des parois donnant sur les halls des
cages d’escaliers (en jaune). Cependant, la mise en place peut être compliqué étant donné que les
locaux sont existants, cela peut être complexe d’installer une isolation sur les parois côté escaliers mais
aussi au niveau des caissons techniques comme on peut voir en vert sur le plan ci-dessus car nous ne
pouvons pas les retirer. C’est pourquoi nous proposons d’isoler les caissons en plus.

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Figure 20 - Plan de la cage d'escaliers

Nous n’avons pas modifié les parois vitrées, les déperditions par les ponts thermiques linéaires et celles
dues au renouvellement d’air. Ainsi, les calculs restent les mêmes que dans l’étude du bâtiment après
la réhabilitation. Les modifications que nous avons apportées grâce à cette variante vont être flagrante
dans le résultat des déperditions thermiques par les parois opaques. En effet, avant de réaliser notre
variante, nous avions trois types de parois, les murs donnant sur l’extérieur, les murs donnant sur un
local non chauffé et le plancher haut sous toiture-terrasse. Comme nous avons agi sur les parois
donnant sur les cages d’escaliers soit celles donnant sur un local non chauffé, celles-ci ont été divisées
en deux en fonction de si on avait rajouté de l’isolant ou non.

Avant la réhabilitation, les déperditions thermiques par les parois opaques étaient de 605.50 W/K.
Maintenant, après installation de notre variante, les déperditions seraient égales à 407.11 W/K soit
une baisse d’environ 200 W/K, ce qui n’est pas négligeable.

On peut donc conclure que cette solution serait idéale pour diminuer les déperditions thermiques du
bâtiment et ainsi améliorer le confort de vie des locataires. Cependant, on se demande pourquoi cette
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solution n’a pas été envisagé lors des études réalisées sur le bâtiment. Tout d’abord, cela peut être par
fautes de moyens, l’OPH dépend de l’agglomération de La Rochelle est à donc des budgets limités par
résidence. Ainsi, il privatise les travaux relatifs à l’enveloppe du bâtiment. De plus, en rajoutant de
l’isolant sur des locaux déjà existants, la surface de plancher des cages d’escaliers diminue et cela peut
être moins pratique pour la circulation des usagers.

Dimensionnement des radiateurs à eau chaude

Au vu du bilan global des déperditions calculé pour le bâtiment après la réhabilitation, nous avons
décidé de dimensionner les radiateurs à eau chaude pour un seul logement dans le but répondre aux
besoins de chauffage du logement.

Pour cela, nous avons pris comme base un T3 toujours situé au quatrième étage du bâtiment.

Figure 21 - Logement sur lequel le dimensionnement des chauffages a eu lieu

A partir de la surface habitable du quatrième étage, de nos déperditions thermiques totales qui
s’élèvent à 1470 H/K et de la surface de chaque pièce principale du logement, nous avons pu
déterminer les déperditions en Watt de chaque pièce principale soit la cuisine, le séjour, et les deux
chambres.

Ensuite, nous avons multiplié ce résultat par le coefficient de superpuissance pour surdimensionner
les chauffages afin d'être plus en sécurité.

Cette étape est la plus importante dans le dimensionnement des radiateurs car c’est à partir de ces
données que nous allons par la suite choisir le type et la longueur de nos chauffages. Pour le moment,
nous avons choisi l’endroit d’implantation de nos radiateurs pour chaque pièce

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Figure 21 - Logement sur lequel le dimensionnement des chauffages a eu lieu

Nous avons positionné la plupart de nos radiateurs en dessous ou proches des menuiseries car c’est
par là que les déperditions thermiques ont le plus lieu. De plus, nous avons mis un radiateur par pièce
car les surfaces de celles-ci ne sont importantes. Après, nous avons défini la hauteur de nos radiateurs.
La majorité des menuiseries sont des portes fenêtres donc on ne peut pas mettre des chauffages en
dessous de celle-ci. Cependant, celle de la cuisine est une fenêtre de 1.20 x 1.20, donc ceci est notre
seule contrainte. Ainsi, nous avons mis un radiateur de 750 mm de hauteur dans la cuisine et des
radiateurs de hauteur 900 mm pour les autres pièces.
Pour la suite des calculs, nous avons suivi la méthode vue en cours en cherchant dans le document
technique du fabricant le régime d’eau fabricant, la différence de température entre l’entrée et la
sortie de l’eau ainsi que le modèle que nous avons choisi pour les radiateurs.

Puis avec toutes ces données, nous avons pu déterminer le modèle de nos radiateurs. Pour la cuisine
et les deux chambres nous avons choisi un chauffage type 11S et un 21S pour le séjour car il en fallait
un légèrement plus puissant à cause de la surface de la pièce. A l’aide de la documentation technique
du fabricant, nous avons pu également relever la pente.

Figure 22 - Type de chauffage

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On a calculé la puissance souhaitée et on a cherché dans la documentation en annexe un radiateur qui
avait une puissance supérieure à cette dernière. En fonction de ce radiateur, nous avons déterminé sa
longueur. Comme notre DTm fabricant est égal au DTm du bâtiment, la puissance réelle émise est
égale à la puissance fabricante correspondante.

Donc pour les chambres, les radiateurs auront une longueur de 700 mm, pour la cuisine une longueur
de 600 mm et une longueur de 900 mm pour le séjour.

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Conclusion

Ce projet nous a permis de mettre en œuvre l’ensemble des compétences acquises à l’IUT.
Pour les premières années, l’expérience a été un moyen de réaliser un projet en collaboration avec les
deuxièmes années, améliorant la communication dans l’ensemble du groupe dans l’optique de réaliser
un projet concret et complet.

Les visites de chantier ont permis aux étudiants de première année d’améliorer leurs
compétences dans différents domaines qui leur seront utiles par la suite. C’est le cas notamment dans
la gestion de chantier, en découvrant le déroulement complet d’une opération de réhabilitation. De
plus leur point technique sur les balcons est un facteur supplémentaire dans l’acquisition de nouvelles
connaissances et cela leur permettra d’être des acteurs plus compétents dans le secteur du bâtiment.

Pour les deuxièmes années, nous avons eu l’opportunité de travailler en autonomie pour
prendre contact avec les différents intervenants afin de mener à bien notre étude. Nous avons pu à
partir de documents techniques et de CCTP déterminer les déperditions thermiques avant et après une
réhabilitation. Nous avons donc compris que l’intérêt du projet était d’améliorer le confort de vie des
habitants et de réduire les besoins de chauffages et donc aussi les impacts environnementaux.

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Annexes

Annexe 1 : débit minimale et maximal du renouvellement d’air

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Annexe 2 : Puissances thermiques des radiateurs Reggane 3000 pour des hauteurs de
750 et 900mm

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Annexe 3 : Plan du R+4

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