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PTUT S1 & S3

Suivi de chantier
Immeuble de bureau

Projet tuteuré 2023 - 2024

Professeur référent : N. CAVALLI - S. REIDENBACH

BAUMARD Denzel (S3)


DELAFOSSE Dorian (S3)
RAMIREZ Tom (S3)
CHENEAU Elias (S1)
DEBLEDS Louis (S1)
GROSBOIS Alexandre (S1)

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Remerciement
Nous remercions le chef de chantier Amel DURANSPAHIC grâce à qui, ce projet
tuteuré a été possible. Pour le temps qu’il nous a accordé, aux nombreuses réponses aux
questions que nous avons pu lui poser ainsi qu’aux connaissances qu’il a pu nous apporter.

Merci à la société de gros œuvre ECBL pour nous avoir autorisé à suivre ce chantier,
et merci également aux ouvriers présents pour leur accueil, leur amabilité et leur gentillesse.

Nous voulons remercier M. REIDENBACH et Mme CAVALLI pour l’encadrement du


projet et de nous avoir guidés pour ce projet.

Pour terminer, nous souhaiterions remercier les deuxièmes années, pour le soutien,
les conseils qu’ils ont pu nous donner et pour leur aide tout au long de ce projet.

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Table des matières


Remerciement .........................................................................................................................................2
I. Présentation du chantier .................................................................................................................4
II. Suivi de chantier ..............................................................................................................................5
Visite 1 .................................................................................................................................................5
Visite n°2 ..............................................................................................................................................5
Visite n°3 ..............................................................................................................................................6
Visite n°4 ..............................................................................................................................................7
III. Point technique............................................................................................................................8
Types de toits terrasse .........................................................................................................................8
Mise en place .......................................................................................................................................8
Étanchéité des toits terrasses ..............................................................................................................9
IV. Étude technique.........................................................................................................................11
Environnement du projet ..................................................................................................................11
Composition des parois .....................................................................................................................12
Murs ...............................................................................................................................................12
Planchers........................................................................................................................................14
Déperditions thermiques ...................................................................................................................15
Quantitatif du bâtiment.....................................................................................................................18
Analyse du cycle de vie ......................................................................................................................18
Étude de prix ......................................................................................................................................20
V. Conclusion......................................................................................................................................21

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I. Présentation du chantier
Le chantier est un immeuble de bureau associé à un hangar qui se situe 19 rue Berlioz à La
Rochelle (17). Le maître d’ouvrage qui est SCI Vantage et le propriétaire du projet Médiatim, sont des
entreprises du groupe de EUROTIM, l’architecte est ABP Architecte. Il y a également un maître
d’œuvre de la société PBA Production. Ce projet a fait appel à de nombreux bureaux d’études, de type
structures, fluides, géotechniques ainsi qu’un bureau de contrôle.

Figure 1 : Localisation du chantier

Depuis le début du chantier, 4 entreprises sont


intervenues sur le chantier pour effectuer différentes
tâches comme la démolition de l’ancien bâtiment et le
désamiantage, la mise en place de fondations spéciales, le
gros œuvre, effectué par E.C.B.L, ainsi que la mise en place
de la charpente en métal. Le projet se situe 19 Rue Berlioz
à La Rochelle. Le chantier a commencé en août 2022 par
la destruction d’un hangar qui était présent sur le terrain,
qui était un ancien atelier de carrosserie.
Figure 2 : Modélisation des futurs bureaux

Le bâtiment se veut écologique et utilise donc un béton bas carbone produit en


Vendée dans l’entreprise “Hoffmann green cement” qui a pour objectif de réduire l’empreinte
carbone du bâtiment. Ces bureaux font 25,70m de long et 24m de large pour 10,70m de haut
avec 2 étages. La superficie du plancher est de 1008m². Ce projet à nécessité la destruction
d’un hangar commercial de 537 m². Le coût total du projet est estimé à 7 millions d’euros.

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II. Suivi de chantier


Visite 1
La première visite date du 29 septembre. Nous avons pu
découvrir l’ampleur du chantier. Lors de cette visite, nous avons pu
rencontrer le chef de chantier qui nous a présenté le chantier et les
travaux effectués ainsi que les matériaux et les engins utilisés (grue,
béton bas carbone et autre). On a aussi pu voir l’ensemble des plans
du projet ainsi que l’emploi du temps des travaux qui sont ou qui
vont être effectué.
Figure 3 : Élévation R+2

Lors de la première visite du chantier, le gros œuvre arrivait à sa fin, les armatures du
deuxième étage étaient mises en place, celles-ci permettront de faire la toiture du bâtiment.

Le gros œuvre étant fraichement fini, la structure était remplie d’étais poser dans tout
le bâtiment pour maintenir le plancher. À travers chaque mur, on peut apercevoir les
réservations nécessaires au passage de chaque réseau.

Figures 4 & 5 : Ferraillage du mur banché et étayage

Visite n°2
Lors de la deuxième visite, le 9 octobre, nous avons
remarqué un léger avancement, à commencer par le début
de la toiture terrasse. La dalle en béton armé est installée et
est prête à accueillir la future toiture terrasse. Sur la photo
ci-contre, la toiture terrasse sert de zone de préfabrication
pour les poutres en attendant que l’étanchéité soit faite.

Figure 6 : Toiture terrasse

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Ensuite, au deuxième étage, nous avons vu


l’avancement des murs qui accueilleront la future toiture. La
construction des murs avait commencé, les banches étaient
installées d’un côté et de l’autre, était encore à découvert.
Cela nous a permis de voir précisément la disposition des
armatures à l’intérieur du futur mur.

Figure 7 : Mur banché sous toiture

Nous avons également observé les réservations qui traversent le


mur, il y en a pour les réseaux électriques, ainsi que pour les poutres qui
accueilleront sûrement la charpente par la suite. Enfin, il y a aussi un
mannequin de réservation afin d’installer une porte après le décoffrage
du mur.
Figure 8 : Mannequin
de réservation

Visite n°3
Lors de cette visite, effectuée le 7 novembre 2023,
nous avons constaté de grands changements. En effet, nous
avons pu voir que les murs du R+2 étaient montés et que la
charpente métallique commençait à être posée. De plus, la
dalle coulée au R+2, qui est une dalle en porte-à-faux, était
étayée depuis le début des travaux mais les ouvriers
commençaient à retirer certains étais. Figure 9 : Mise en place de la
charpente métallique

Nous avons également observé la mise en place de la couche


d’étanchéité en faisant la pose d’une membrane en bitume.

Figure 10 : Charpente
métallique

Lorsqu’on est venu, les travaux étaient arrêtés à cause


des intempéries mais les ouvriers collaient la première couche,
à l’aide d’un chalumeau.

Figure 11 : Étanchéification de la
toiture terrasse

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Visite n°4
La dernière visite datait du 14 décembre 2023.
Nous avons pu la fin du gros œuvre terminé et que
les charpentes métalliques étaient posées sur tous les toits.
Également, une partie de l’isolation est en cours de pose au
niveau de certains murs, mais aussi au niveau des premières
charpentes métalliques posées. Figure 12 : Mise en place de
l'isolation par l'extérieur
Nous avons aussi pu voir l’évolution de la mise en place de la toiture terrasse. En effet,
la deuxième couche d’étanchéité en ardoise venait d’être posée. L’étape suivante est la mise
en place de gravillons pour pouvoir mettre en place un toit végétalisé. Nous avons également
pu voir la structure métallique à nue qui va servir de hangar qui servira de parking. L’habillage
extérieur qui permettra d’isoler et de rendre étanche la structure sera du bardage ondulé de
couleur blanche pour limiter les fortes températures en été.

Figure 13 : Étanchéité en ardoise Figure 14 : Structure métallique

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III. Point technique


Types de toits terrasse
Pour commencer, on peut distinguer 2 types de toits terrasse : les toits accessibles et
les toits inaccessibles.
Les toits terrasses accessibles peuvent servir de terrasse, de parking. Ces espaces accessibles
se situent souvent sur des immeubles dans le but de compenser l’emprise au sol de ceux-ci.
Ils sont souvent aménagés comme des espaces communs avec des terrains de sport, des
terrasses reposantes, des potagers communs ou des espaces de verdure.

Cependant, il y a aussi les toits non-accessibles. Ceux-ci sont plus utilisés lors de la
construction de maisons individuelles modernes et sont accessibles uniquement pour
l'entretien, car celle-ci peut supporter jusqu'à 200 kg/m² maximum. En général, ceux-ci sont
utilisés pour mettre des panneaux solaires ou photovoltaïques, mais ils peuvent aussi être
utilisés pour végétaliser la zone.

Figure 15 : Exemple de toit terrasse accessible Figure 16 : Exemple de toit terrasse végétalisé non accessible

Dans le cas de notre chantier, les toits de la cafétéria et du patio sont des toitures
terrasses non-accessibles. Le toit du patio et de la cafétéria seront des toits végétalisés. En
revanche, la toiture du toit du R+2 n’est pas un toit terrasse, mais un toit plat végétalisé. Celui-
ci utilise donc des techniques de mise en œuvre traditionnelles, car il y a une charpente
métallique en dessous.

Mise en place

Pour commencer l’installation de notre toit terrasse, il faut commencer par la


création de l’isolation acoustique et thermique de la surface pour éviter toutes pertes
d’énergies dans le bâtiment, une fois cela fait une membrane, une couche d’étanchéité est
nécessaire pour imperméabiliser la structure. Puis un système de drainage de l’eau donc via
une pente qui va évacuer l’eau pour éviter l’accumulation de l’eau, ensuite dans ce projet la
on recouvrira le tout de terre végétale

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Figure 17 : Emplacement des toits terrasse et toit plat (façade nord)

Étanchéité des toits terrasses


Pour réaliser une toiture terrasse, il y a plusieurs facteurs à prendre en compte,
comme son usage avec une terrasse accessible ou non, les conditions météorologiques
locales, par conséquent le drainage de l’eau, l’isolation, le choix des matériaux et enfin
l’étanchéité.
L’étanchéité un point très important dans la construction des toitures terrasses
puisqu’elle va protéger la structure du bâtiment contre les infiltrations d’eau, donc éviter que
la structure ne se détériore et s'affaiblisse en rouillant si elle est en métal ou en pourrissant
si elle est en bois par exemple. Cela protège aussi l’intérieur du bâtiment, ce qui permet
d’avoir un meilleur confort de vie ou de travail, en évitant quelques problèmes tels que des
dégâts des eaux dans la pièce, un environnement trop humide, un air intérieur de moins
bonne qualité, et des fuites d’air, donc de chaleur.
Il existe différentes méthodes pour réaliser l’étanchéité d’un toit terrasse, la méthode
la plus utilisée est un revêtement fait d’une membrane bitumineuse avec une seule ou deux
couches (mono ou bicouche) de bitume élastomère qui se présente sous forme de feuilles,
c’est une méthode efficace et qui a une bonne longévité.
Il existe aussi l’étanchéité liquide, cela s’applique de la même façon qu’une résine sur
la dalle. Cette technique est principalement utilisée pour les toitures avec des reliefs assez
délicats à étanchéifier comme des cheminées ou des appareils de ventilation.
Enfin, on peut utiliser une membrane synthétique qui est plus simple à mettre en
place, elles peuvent être en PVC, en thermoplastique ou en EPDM (éthylène propylène diène
et monomère). Cela s’applique en monocouche et n’ont pas de joints, ce qui réduit le risque
d’infiltration d’eau.
Toutes ces couches d'étanchéité peuvent être protégées si besoin, avec une
protection lourde faite de graviers par exemple, ou végétalisée. Si aucune protection n’est
appliquée, on dit alors qu’elle est autoprotégée.

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Sur notre chantier, il s’agit d’une toiture


terrasse inaccessible. Par-dessus la dalle de
béton, on retrouve d’abord une couche d’ardoise,
ensuite les ouvriers ont installé deux couches de
bitume (bicouche). Et pour finir Ils vont rajouter
une protection lourde faite de graviers jusqu’à 20
cm des bords, et le milieu sera protégé par une
protection végétale (terre végétale).

Figure 18 : Etanchéification de la toiture terrasse

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IV. Étude technique


Dans le cadre de notre projet tuteuré et notre formation, nous allons dans un premier
temps faire une étude sur les compositions des parois. Dans un deuxième temps, nous nous
intéresserons aux déperditions du bâtiment sur les différentes parois (résistances
thermiques, ponts thermiques, transmission thermique). Nous allons par la suite faire une
analyse de cycle de vie (ACV) pour évaluer l'impact environnemental des murs et du plancher
de notre bâtiment. Pour finir, on estimera le prix de notre immeuble.

Environnement du projet

Figure 19 : Zones climatiques

Le chantier se situe à l’ouest de la Charente-Maritime dans la zone climatique B en


rouge. L’altitude de la ville de La Rochelle est inférieure à 200 mètres. On considère donc une
température extérieure de -4°C.

Il faut savoir que ce bâtiment est de catégorie 1 car il ne correspond à aucun des
critères de la catégorie 2 en termes de climatisation, d’habitation, acoustique et de l’altitude.
Avec une distance de l’infrastructure entre 0-85 mètres et une vue partielle de l'infrastructure
depuis la baie. On retient donc que l’exposition du chantier est BR3.

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Composition des parois


Murs
Murs extérieurs (ITE)
La structure porteuse est un mur banché en béton armé. Ils sont isolés par l’extérieur
avec de la laine de roche. Un pare-vapeur a été placé entre le mur et la plaque de plâtre pour
éviter le cheminement et la stagnation de la vapeur d’eau de la paroi.
Maintenant qu’on connaît la composition de la paroi, nous avons calculé les
résistances thermiques de chaque matériau présent dans la paroi. Pour les résistances
thermiques superficielles intérieures et extérieures (R si + Rse), elles valent 0,13 et 0,04
m².K/W, soit un total de 0,17 m².K/W. Cela nous a permis de déterminer la résistance
thermique totale de la paroi de 6,03 m².K/W.

Murs extérieurs (ITI)

Les murs extérieurs ont été réalisés avec des banches et sont en béton armé. La tôle
en acier est remplacée par de l’enduit. Nous prendrons aussi de la laine de roche, cette fois-
ci, la paroi sera isolée par l’intérieur.

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Ensuite, tout comme pour les murs extérieurs, nous avons calculé les résistances
thermiques de chaque élément composant la paroi. Nous reprendrons les mêmes résistances
thermiques intérieures et extérieures, à savoir 0,17 m².K/W. Cela nous a permis de
déterminer la résistance thermique totale de la paroi de 6,06 m².K/W, donc quasiment égale
à celle du mur extérieur.

Murs séparant un local non chauffé (ITI)


Les murs séparant un local non chauffé sont des murs banchés en béton armé. Le
parement extérieur est un enduit. C’est une isolation thermique par l’intérieur (ITI) avec de la
laine de roche.
Puis, on calcule les résistances thermiques des éléments présents dans la paroi. Nous
devons prendre les résistances thermiques superficielles intérieures pour chaque côté de la
paroi, car le mur donne sur un local non chauffé ; on a donc 0,26 m².K/W. Cela nous permettra
de déterminer la résistance thermique totale du mur qui est de 6,15 m².K/W.

Murs séparant un local non chauffé (ITE)


Ces murs séparant un local non chauffé ont été réalisé avec des banches et sont en
béton armé. Nous gardons le même parement extérieur que les murs séparant un local non
chauffé en ITI à savoir de l’enduit. Ces murs intérieurs ont une isolation thermique par
l’extérieur (ITI) avec de la laine de roche, tout comme pour l’isolation par l’intérieur.
Maintenant qu’on connait les composants, nous calculons les résistances thermiques
de chaque matériau. Pour les résistances thermiques superficielles intérieures, on reprend les
mêmes que les murs séparant un local non chauffé isolés par l’intérieur, soit 0,26 m².K/W.
Enfin, on détermine la résistance thermique totale de la paroi qui est 6,12 m².K/W.

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Planchers
Plancher bas du rez-de-chaussée (RDC)
Le matériau du sol du rez-de-chaussée est fait à partir d’une dalle de béton. L’isolation
de celle-ci est composée de ouate de cellulose. Par-dessus, on vient installer le revêtement
de sol qui est composé d’une chape et d’un carrelage.

Une fois la composition connue, nous avons calculé les résistances thermiques de
chaque matériau présent dans le sol. On a des résistances thermiques superficielles
intérieures et extérieures de 0,17 et de 0,04 m²K/W car nous avons un flux descendant ; ces
résistances valent donc 0,21 m²K/W. Cela nous a permis de déterminer la résistance
thermique totale du sol du rez-de-chaussée qui est de 4,34 m²K/W.

Plancher bas du premier étage (R+1)


La composition de ces planchers est la même que celle du plancher bas du RDC, à
l’exception de la dalle en béton qui mesure maintenant 25 cm.

Ensuite, nous calculons les résistances thermiques de chaque matériau qui compose
ce plancher. Cette fois-ci, les résistances thermiques superficielles intérieures et extérieures
sont de 0,10 et de 0,04 m²K/W car nous avons un flux ascendant ; ces résistances valent donc
0,14 m²K/W. Enfin, on détermine la résistance thermique totale du sol du R+1 qui est de 4,34
m²K/W. Cette résistance est la même pour les étages supérieurs, car le flux est toujours
ascendant et la composition reste identique.

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Toiture
La composition de la toiture diffère, on retrouve une dalle de 20 cm avec un pare-pluie
et de l’ouate de cellulose en tant qu’isolant. À savoir que la toiture est végétalisée, mais ici
nous ne prendrons pas en compte la résistance thermique de l’étanchéité et du complexe
végétalisé. Ensuite, nous calculons les résistances thermiques de chaque matériau qui
compose ce plancher. Nous avons un flux ascendant, les résistances superficielles valent donc
0,14 m²K/W. Enfin, on détermine la résistance thermique totale du toit qui est de 3,64 m²K/W.

Déperditions thermiques
L’environnement du projet et les compositions de parois démontrées nous
permettent de nous atteler aux déperditions thermiques du bâtiment. Nous allons voir deux
types de déperditions thermiques. Celles par les parois, comme les parois opaques qui sont
les murs et les planchers donnant sur l’extérieur ou des locaux non chauffés (LNC), les parois
vitrées et les ponts thermiques qui sont dus à la structure du bâtiment ou encore à la
discontinuité de l’isolant. Le second type de déperdition vient du renouvellement d’air, qui
est lié à la ventilation pour le bien être des usagers et à l’infiltration d’air non désirable dans
l’enveloppe du bâtiment.

Nous avions déjà calculé la résistance de toutes les parois opaques du bâtiment donc
on fait l’inverse des résistances thermiques pour obtenir le coefficient de transmission
thermique Up pour les parois opaques et Ue pour le plancher bas du rez-de-chaussée. En
multipliant U avec la surface, on obtient les déperditions, puis on multiplie par b, le coefficient
de réduction de température, il est toujours égal à 1 sauf quand la paroi donne sur un local
non chauffé où l’on multiplie alors par 0,95 afin de minorer les pertes. Grâce à cette formule,
on remarque qu’un cinquième des déperditions provient des parois opaques.

Up = 1/R et H = U*S*b

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Nous avons calculé toutes les surfaces vitrées du bâtiment. On sait que le bâtiment est
composé de plusieurs murs-rideaux et de portes vitrées. A l’aide des surfaces (A w) et des
coefficients de transmission thermique (Uw), nous notons que près d’un tiers des déperditions
thermiques découlent des parois vitrées, donc si on améliore la résistance thermique de ses
parois les déperditions globales du bâtiment peuvent diminuer considérablement.

H = Aw*Uw (plus de renseignement, voir annexe 1)

Les dernières déperditions par les parois sont au niveau des ponts thermiques. Nous
avons pris en compte tous les ponts thermiques linéiques du bâtiment, sans oublier le
coefficient de réduction de température (b), car contrairement aux déperditions par les parois
vitrées et opaques qui s’effectuent sur des surfaces, les déperditions par les ponts thermiques
se propage dans la longueur et représente plus d’un dixième des déperditions globales.

H=L*ψ*b

Nous avons étudié les déperditions par les parois opaques, désormais nous nous
concentrerons sur les déperditions liées au renouvellement d’air qui représente plus d’un
tiers des déperditions thermiques, essentiellement à cause des infiltrations d’air dans le
bâtiment, tandis que la ventilation cause quatre fois moins de déperditions.
Pour la ventilation du bâtiment, on sait que les occupants seront au nombre de 20 et
la réglementation nous dit que pour des bureaux le débit de renouvellement d’air doit être

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de 18m3/h/personne, d’où les 360 m3/h de débit pour la ventilation (Qvent), ce débit est
ensuite multiplié par 0,34 pour avoir les déperditions thermiques.
A propos du débit d’infiltration (Qinf), il est égal au débit d’infiltration pour une
différence de pression de 4 Pa (Q4); par sécurité nous prenons la valeur max admise par la
RE2020, un Q4max de 1 m3/h/m², ce Q4 est multiplié par la différence de surface déperditive
et de surface du plancher bas (Sdéperd-Spl,bas), cela nous donne la formule suivante :
Qinf = Q4 (Sdéperd-Spl,bas) et H = 0,34 (Qinf ou Qvent)

Bilan sur les déperditions thermiques du bâtiment. Sur les 1654 W/K de déperditions
du bâtiment, plus d’un tiers sont liés au renouvellement d’air et le reste dû aux parois. Les
deux plus grandes zones de déperditions sont les infiltrations d’air et les parois vitrées qui
chacune représente près d’un tiers des pertes de chaleur.

Dans le but de remédier à ces pertes, nous avons besoin de puissance de chauffage
nominale pour la connaître nous devons faire le produit des déperditions globales avec la
différence de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Par sécurité on
pondère avec un coefficient de surpuissance, ici α = 0,2, pour obtenir la puissance chauffage
à installer.

P0 = H(T°int-T°ext) et P = (1+α)P0

Donc la puissance minimale de chauffage à installer est de 45,65 kW.

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Quantitatif du bâtiment
Pour le quantitatif des murs du bâtiment, on prendra une surface totale de 91.36 m² pour les
murs intérieurs et 13.69 m² avec les locaux non chauffés. Pour les murs extérieurs, on compte 480.27
m² et 38,22 m² avec les locaux non chauffés. Pour l’étude quantitative du plancher du bâtiment, on
prendra une surface totale de 542.25 m² pour le plancher bas du rez-de-chaussée, 314.77 m² pour le
plancher bas du premier et deuxième étage et 303.29 m² pour le plancher bas du troisième étage.
Pour la toiture, on compte 348 m².

Analyse du cycle de vie


L’ACV signifie analyse du cycle de vie, cette analyse est effectuée sur le bâtiment. Elle
permet d’évaluer les impacts environnementaux liés au bâtiment, de l’extraction des
matières premières à la fin de vie de l’édifice. Avec une durée de vie du bâtiment estimée à
50 ans.
Nous avons étudié l’ACV des parois opaques en isolation par l’extérieur, ITE, et pour
la partie du bâtiment en isolation par l’intérieur, ITI. Nous avons étudié également l’ACV des
planchers et de la toiture.

Figure 20 : Étape de l'analyse de cycle de vie

On remarque avec l’ACV que l’ITI a un impact moins important car il y a bien moins de mur en
ITI qu’en ITE dans le bâtiment, leur composition en termes de matériaux sont similaires à la différence
qu’à la place de l’enduit en ITI, il y a des tôles en acier perforé pour l’ITE. L’ACV nous permet d’observer
que le pare-vapeur et le pare-pluie ont une consommation d’énergie primaire négligeable.

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Figure 21 : Diagramme radar mur ITE et ITI

On observe que l’impact des planchers est plus important que celui de la toiture, car
il y a plus de surface de plancher que de toiture dans le bâtiment. Pourtant, le diagramme
radar ci-dessous, l’épuisement des ressources abiotiques du toit est deux fois plus important
que celui des planchers. On note que l’isolant utilisé dans les planchers et le toit, l’ouate de
cellulose, est un isolant constitué de matériaux recyclé, il a alors un impact sur le changement
climatique négatif, ce qui est bon pour la planète.

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Figure 22 : Diagramme radar des planchers et toiture

Étude de prix

Grâce à la nomenclature de chaque paroi de ce chantier avec les différents types


d’isolant, on peut faire une étude de prix pour avoir le prix d’installation pour le gros œuvre.
Avec le coût des isolants pour un mètre carré et la surface des parois et du sol en comptant
le local non chauffé. Nous avons pu trouver le prix total de chaque composant du bâtiment
qui est de 360 836,60 €.

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V. Conclusion
Ce projet nous a permis de découvrir plus en détail l'avancée d’un chantier d'un
bâtiment. On a pu mieux comprendre l’importance de l’organisation de chantier avec la
coordination des différents corps de métier et intervenants, ainsi que les différentes étapes
concernant la mise en route et le déroulement d’un chantier.

À propos de l’étude détaillée, cela nous a apporté différentes connaissances sur les
types de fondations composants de la maison, ainsi que leurs dimensionnements et leurs
réalisations.

Pour l’étude technique, nous avons déterminé les déperditions du bâtiment. De plus,
nous avons réalisé une analyse de cycle de vie de celui-ci, grâce à nos connaissances apprises
lors des cours de physique et énergétique du bâtiment. Nous avons pu les mettre en pratique
et cela nous a permis de nous familiariser avec le monde du BTP sur le terrain, et de travailler
en groupe de façon organisée et ordonnée. L’objectif est atteint pour les premières et les
deuxièmes années.

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