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BUT Génie civil-Construction durable

IUT La Rochelle Année Universitaire : 2021 / 2022


D.U.T Génie Civil-Construction Durable

Projet tuteuré 1 & 3


Résidence “Atlantis” - E.C.B.L

Professeurs référents : M. MASSON & M. AUBERNON

Encadrant professionnel : M. HILLION

1ère Année : Florian BAILLEUL, Iban FEURVRIER LAFORET, Sam JAULAIN, Nathan LUQUET
2ème Année : Manolo DESCALZO, Céline DUGUE, Enzo WEIGEL

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IUT La Rochelle Année Universitaire : 2021 / 2022


D.U.T Génie Civil-Construction Durable

Projet tuteuré 1 & 3


Résidence “Atlantis” - E.C.B.L

Professeurs référents : M. MASSON & M. AUBERNON

Encadrant professionnel : M. HILLION

1ère Année : Florian BAILLEUL, Iban FEURVRIER LAFORET, Sam JAULAIN, Nathan LUQUET
2ème Année : Manolo DESCALZO, Céline DUGUE, Enzo WEIGEL

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Remerciements :

Ce projet en collaboration entre première année et deuxième année de l’IUT Génie Civil-
Construction Durable de La Rochelle s’est élaboré avec l'aide précieuse de nombreux intervenants que
nous tenions à remercier. Dans un premier temps l’entreprise E.C.B.L et plus particulièrement M.
HILLION qui a accepté que l’on étudie le chantier dont il est responsable et qui de plus a accepté de
nous fournir les documents utiles à nos études techniques. Nous remercions également M. MASSON
ainsi que M. AUBERNON pour nous avoir suivis afin de mener à bien notre projet.

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Table des matières

Introduction .................................................................................................................................... 5
I. Description du projet ............................................................................................................... 6
II. Compte rendu de l’évolution du chantier ................................................................................. 8
a) Première visite (21/10/21) .................................................................................................. 8
b) Deuxième visite (18/11/21) ............................................................................................... 11
c) Troisième visite (25/11/21) ............................................................................................... 13
III. Point technique : banches...................................................................................................... 14
IV. Etude détaillée : thermique du bâtiment « A » ...................................................................... 16
I. Calculs des déperditions .................................................................................................... 17
1. Parois opaques ................................................................................................................................... 18
2. Parois vitrées ...................................................................................................................................... 19
3. Ponts thermiques ............................................................................................................................... 21
4. Système de ventilation ....................................................................................................................... 22
II. Solutions techniques ......................................................................................................... 23
1. Parois opaques ................................................................................................................................... 23
2. Parois vitrées ...................................................................................................................................... 23
3. Ponts thermiques ............................................................................................................................... 23
4. Système de ventilation ....................................................................................................................... 24
III. Comparaison des résultats ................................................................................................ 25
IV. Conclusion ............................................................................................................................. 26
Annexes : .................................................................................................................................. 27

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Introduction

Nous avons retranscrit, à travers ce rapport, le travail réalisé en commun dans le cadre du
projet tuteuré, avec les premières et deuxièmes années.

Pour ce projet, nous avions tous à cœur d'étudier un chantier de bâtiment car ce domaine
reste plus accessible mais également plus simple à comprendre pour les étudiants de première année.
Nous nous sommes donc rendus sur le chantier de la résidence Atlantis se trouvant à La Rochelle sur
la rue de Royan.
Nous avons obtenu l'accord de M. HILLION, le chef du chantier, pour que les étudiants de
première année puisse réaliser plusieurs visites afin de faire un constat de l'avancement du chantier
composé de deux bâtiments de logements collectifs et de 4 villas 4 pièces (T4).

Dans un premier temps, nous vous présenterons une description détaillée du chantier. Puis
nous réaliserons un compte-rendu de l'évolution du chantier. Ensuite, nous aborderons notre point
technique sur la réalisation de murs banchés. Enfin, l’objectif pour les deuxièmes années a plutôt été
d’étudier l’aspect énergétique d’un bâtiment en s'intéressant à son isolation thermique.

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I. Description du projet
Le chantier que nous suivons se situe au 28 rue de Royan à La Rochelle (17 000). Il s’agit d’un
chantier de type bâtiment. Le projet consiste à créer une résidence de 45 logements se nommant
“Atlantis”.

Résidence
“Atlantis”

Figure n°1 : Plan de situation du projet

Le projet doté d’une architecture contemporaine se décompose en 2 bâtiments de logements


collectifs composés d’appartements de 2 à 4 pièces (T2 à T4), et de 4 villas 4 pièces (T4), avec terrasse
et jardin privatif en rez-de-chaussée. Ayant un cadre de vie serein, cette résidence moderne et
sécurisée comporte des parkings en sous-sol, des espaces verts communs et privatifs.
À ce stade, 2 maisons sont finies, une autre est en cours de réalisation et le sous-sol de la résidence
est en train d’être réalisé. Le chantier a débuté en avril 2021 et devrait se finir en octobre 2022. La
partie gros-œuvre doit être livrée pour février 2022 et s’élève à 939 423 euros pour l’immeuble de
logement collectif et 754 214 euros pour les villas.
Concernant les étapes de gros œuvre de ce projet, elles ont été reprises par l'entreprise E.C.B.L après
6 mois de travaux suite à la mise en faillite de l’ancienne entreprise chargée des travaux.
Avant l’arrivée de E.C.B.L, le gros œuvre de 2 villas avait déjà été réalisé. Cette dernière a donc dû
mandater plusieurs organismes pour réaliser divers contrôles et vérifications dans le but de prévenir
des malfaçons avant la poursuite des travaux.
Le Maître d’Ouvrage est la société CARRERE, qui est un promoteur immobilier. Cette
société est basée à Toulouse.

L’architecte est SAMAZUZU et le maître d'œuvre, AIA MANAGEMENT SUD-


OUEST. Concernant le VRD, c’est EIFFAGE ROUTE, qui s’en est chargée, l’étanchéité
quant à elle a été réalisée par LITTORAL ÉTANCHEITÉ. Enfin, à tous ces intervenants,
s’ajoutent VERITAS LA ROCHELLE, pour le bureau de contrôle, Adour ÉTUDES pour le

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bureau d’étude structure conception ainsi que GÉOUEST SUSSET pour les étapes d’implantations
altimétriques.

La menuiserie extérieure sera réalisée par l’entreprise GRÉGOIRE située à Plaisance, entre
Poitiers et Limoges.
Concernant la peinture, celle-ci sera réalisée par l’entreprise ATELIER OCÉAN. La plomberie et les
réseaux humides seront réalisés par l’entreprise ALLARD et l'électricité par CIOBELEC. Étant donné que
certains toits seront recouverts de panneaux photovoltaïques, ceux-ci seront réalisés par l’entreprise
DUPUY FRERES.

Lors de ce de projet les banches qui sont à la charge de l’entreprise de gros œuvre (E.C.B.L)
vont être réalisées par 3 sous-traitants différents, mandatés par cette entreprise dans le but de gagner
du temps et de livrer le projet le plus rapidement possible au maître d’ouvrage. Ce choix a été fait, car
de nombreux retards ont déjà eu lieu suite à la reprise totale du chantier par une nouvelle entreprise
de gros œuvre.

Figure n°2 : Effigies de principales entreprises intervenantes dans ce projet.

L’entreprise ayant répondu à l’appel d’offres pour le gros œuvre est comme nous l’avons
souligné précédemment : E.C.B.L. Son appellation signifie Entreprise Construction Bâtiment Littoral.
Elle est spécialisée dans la construction de logements collectifs, industriels, tertiaires, publics et privés.
De plus, elle réalise la restauration du patrimoine. Cette entreprise exerce principalement son activité
en Charente-Maritime. Créée en 1993, elle compte désormais 102 salariés pour un chiffre d’affaires
d’environ 22 millions d’euros par an.

Sur le site, nous trouvons 12 ouvriers ainsi que le chef de chantier M. HILLION. Le projet est
suivi par le conducteur de travaux M. SANDOR.

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II. Compte rendu de l’évolution du chantier

a) Première visite (21/10/21)


`

Le 21 octobre 2021, nous nous sommes déplacés sur notre chantier pour y effectuer la
première visite. Nous y avons été accompagnés du groupe des deuxièmes années. Nous avons donc
rencontré le chef de chantier ainsi que son équipe pour la première fois.

Tout d’abord, il nous a accueillis dans les préfabriqués du site afin de nous présenter le projet
qui est en cours de réalisation. De plus, nous avons pu observer les différents plans tout en visualisant
les bâtiments en cours de construction. Ensuite, il nous a sensibilisés face aux règles de sécurité à avoir
sur un chantier car les accidents sont fréquents et principalement dus à un manque d’inattention.

Il nous a également expliqués que ce chantier avait une spécificité. En effet, l’entreprise qui
s’en occupait au départ avait dû poser un bilan et se délaisser du chantier. C’est alors l’entreprise ECBL
qui a repris en main ce projet. Suite à des garanties décennales, la partie des logements collectifs a dû
être détruite (heureusement, ils étaient juste au sous-sol), concernant les villas, elles ont pu être gardé
en état et les travaux ont donc pu être poursuivi normalement.

Par la suite, nous avons pu voir que les fondations étaient des pieux entraînant des massifs et
longrines. Le radier était coulé sur place et les voiles à l’aide de banches.

Sur place, une grue avec une flèche de 60 m, avec une


hauteur exploitable sous crochet de 75 m était présente. Elle est
donc capable de lever 1,95 tonnes en bout de flèche et supporte 8
tonnes de levage au fût. La grue sert d’une part pour le coulage des
voiles ainsi que des prédalles. Mais elle sert également à la rotation
de banches, ainsi qu’au levage des prédalles. Elle est donc
indispensable pour ce chantier.

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Figure n°5: localisation des bâtiments composants ce projet.

Il est important de savoir que ce chantier se déroulait par étapes. Ce jour-là, la partie gauche
comme vous pouvez le voir sur les photos était rendu au niveau des fondations. Le ferraillage du radier
pour le sous-sol servant de parking était déjà en place. Tandis que la partie de droite avait une étape
d’avance, puisque le coulage des murs banchés était déjà réalisé.

Nous avons également eu la chance d’assister à la mise en place du


ferraillage de poutres préfabriquées sur chantier. Une fois ce ferraillage
effectué, les poutres étaient placées dans un coffrage réutilisable, coulées puis
stockées.

différentes photos de la création de poutre préfabriqué

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Suite à ce tour de chantier, le chef de chantier nous a aussi montré la


zone de recyclage avec différentes bennes à ordures. Nous avons pu voir divers
corps de métiers en train de travailler, comme des plombiers et électriciens qui
mettaient en place les gaines dans les réservations prévues.

Figure 1 gaines électriques

Nous sommes montés aux derniers étages de certains


bâtiments, où nous avons pu contempler la magnifique
charpente de bois que vous voyez ci-dessous.

Figure 2 charpente

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b) Deuxième visite (18/11/21)

Nous sommes retournés sur le chantier le 18 novembre 2021, pour voir l’avancement des
travaux. Dans un premier temps, nous avons pu constater qu’il y avait eu plusieurs changements.

En effet le bâtiment collectif, en particulier le sous-


sol, avait subi une évolution conséquente. Le radier avait
été coulé sur la partie gauche, les murs banchés avaient
même commencé à être installé. Tandis que sur la partie de
droite, les prédalles, les étais et les trépieds avaient été
installé sur les différents murs et poutres. Enfin, les villas ont
également subi des changements, l’enduit avait été mis en
place sur toutes les façades.
Figure 3 avancement sous-sol

Figure 4 enduit

Partie droite : prédalles, ferraillage et coffrage

Ce jour-là, nous en avons profité pour parler avec le chef de chantier du choix de notre point
technique. Il nous a donc conseillé de nous diriger vers les banches. Cette opération très courante dans
le bâtiment montre en effet toute l’organisation et la logistique qui en découle.
Il en a profité pour également nous informer d’une autre caractéristique de ce chantier. Suite
à la présence d’une ligne haute tension la grue ne peut pas accéder à la partie gauche et plus
précisément au fond gauche de celle-ci. Comme la présence d’un engin est essentiel pour la bonne

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continuation du chantier, il a fallu trouver une autre solution. C’est pourquoi, tous les murs de cette
partie seront préfabriqués et non banchés.
Nous avons donc vu lors de cette visite que cette simple contrainte pour nous engendre un tas de
changements (économique, logistique…) ainsi que de nouvelles contraintes.

Vous pouvez voir sur cette


photographie la surface non-
accessible par la grue à cause de
la ligne haute tension, expliquée
auparavant. Nous nous sommes
donc aperçus que cette dernière
surplombe une grande partie du
chantier.
: Ligne haute tension

: zone grue
haute tension
: zone non-accessible
haute tension

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c) Troisième visite (25/11/21)

Le 25 novembre 2021 a été notre troisième, et dernière visite de chantier. Nous nous sommes
rendu compte à quel point la partie gauche avait évolué. Effectivement, plusieurs poutres avaient été
installées (soit par coffrage, soit préfabriquées). De plus, certains murs banchés avaient été terminés
et d’autres avaient commencé. Nous avons appris que l’huile de décoffrage utilisée sur site était de
l’huile bio pour limiter les déchets ainsi que la pollution. Nous avons également observé la « pré-
installation » des banches (pré-ferraillages, sabot de positionnement pour mettre en place
précisément les banches.

ß Sabot de positionnement

Ferraillage + sabot à

De plus, nous avons pu discuter avec le


chef de chantier sur l’organisation qui découle des banches. En effet, une banche à stocker est
volumineuse et étant donné que le chantier ne possède pas de grands espaces de stockage cela est
compliqué. La solution trouvée a donc été de laisser en place les banches sur les murs même une fois
terminées si celle-ci n’est pas tout de suite utile. Les banches se retrouvent donc stockée verticalement
ce qui prend moins de place que poser à même le sol.

Nous observons ici le stockage vertical plaqué contre le mur d’une


banche attendant d’être utilisé.

Lors de cette visite, nous avons également observé les réservations


situées dans les murs banchés, celle-ci étant en carton pour un meilleur
intérêt écologique et pratique grâce à sa décomposition à l’eau.

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III. Point technique : banches


Etant en première année, nous devions trouver un point technique intéressant à étudier. En
effet, nous voulions choisir une opération que nous ne connaissions pas. C’est pourquoi nous nous
sommes orientés vers les banches.

Le jeudi 25 novembre, nous avons décidé de consacrer cette journée à cette étude technique. Comme
expliqué précédemment, tous les murs ne sont pas coulés sur place, ils n’utilisent donc pas les banches
sur tout le chantier. Après être arrivé, vers 13h30, nous avons donc pu assister au collage d’un mur.

Figure 5 banche

Tout d’abord, il semble important d’expliquer la composition d’une banche. Cette dernière est
faite en métal, souvent contreplaquée avec une paroi glacée pour obtenir un béton avec un aspect
bien lisse.
Elle comporte un ancrage, appelé lest de béton qui est positionné à l'arrière et qui s’appuie sur une
partie solide de l’ouvrage. Il faut savoir que cette dernière n’est pas la seule technique courante, pour
assurer cette sécurité, il existe également des compas. Cet élément sert à la sécurité pour faire un
contrepoids et éviter le renversement des banches suite par exemple au vent.

Pour commencer, la première étape est de préparer la banche pour le coffrage. Et ainsi
préparer le terrain pour accueillir les futures banches. Des traits sont ensuite tracés au sol afin de
repérer les futurs emplacements et donc de faciliter le travail des ouvriers.
Plusieurs étapes sont à suivre pour une bonne mise en place des banches, avec dans un premier temps
:

• Pose des premières banches


• Positionnement d’un lest de sécurité
• Nettoyage en surface des banches (avec une raclette), afin d’enlever les résidus de béton
• Mise en place de la banche sur les tracés au sol, à l’aide d’une grue (si besoin, les ouvriers
utilisent une barre à mine pour faciliter la mise en place)

Une fois tout ceci réalisé, la banche peut ensuite être détachée pour être mise à niveau et
s’assurer qu’elle soit bien droite.

Ensuite, pour préparer le mur, il faut tracer un trait de niveau à un mètre du sol fini et bien
vérifier que les attentes respectent un enrobage de 3 cm. De plus, on pose si besoin des différents

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mannequins pour d’éventuelles ouvertures, qui sont calés avec des aimants. Et enfin on règle le niveau
et l’aplomb.
Après cela, on peut désormais passer à l’armature. En
plaçant une première natte de treillis soudé. Il ne faut pas
oublier de penser aux cales d’enrobages ainsi qu’au
recouvrement pour maintenir l’écart des parois. De plus, il faut
bien penser à nettoyer le sol avant de refermer les banches pour
faciliter la fermeture.

Une fois la mise en place des banches faite et les


réservations mises en place, il est temps de couler le béton.
Nous avons pu assister au coulage du béton dans les banches à
l’aide de la grue qui récupérai le béton de la bétonneuse et
l’emmenai jusqu’au mur, deux ouvriers était présent sur la
banche pour diriger la mise en place du béton équitablement
partout.
La banche est ensuite vibrée grâce à une aiguille vibrante afin
de répartir le béton et de retirer toute bulle d’air restante.

Une fois que le béton a durci, souvent une journée


après, la phase de décoffrage peut être entamée. Pour pouvoir
coffrer plus loin d’autres murs et ainsi de suite.
Grâce à la fine couche d’huile de décoffrage bio (interdiction de
l’utilisation de l’huile de synthèse) appliquée sur les surfaces
lisse de la banche, il est possible de les retirer facilement. Cela
permet qu’elles ne soient pas accrochées au béton et qu’elles
ne dégradent pas les nouveaux murs fragiles.
Sur le chantier, il y avait un manque de place par rapport au
Figure 6 coulage du béton
matériel utilisé. Il était donc possible de voir des banches ou
juste une partie posée contre le mur pour qu’elle reste stable.
Cela permettait d’économiser de la place et du temps.

Malgré la vigilance extrême des ouvriers et le respect des ordres donnés par le chef de
chantier, il arrive parfois des imprévus. De nombreux dangers sont malheureusement présents. Durant
notre dernière visite le chef de chantier nous a expliciter un problème qu’ils ont dû faire face avec la
grue par rapport à la ligne électrique. En conséquence, l’équipe a donc été obligée de placer des murs
préfabriqués à l’aide d’un engin de levage à la place. L'utilisation d’un tel engin dans un lieu aussi
restreint durcissait la tâche pour la manipulation d’engin. Cela nécessitait donc une extrême vigilance.
Ce genre d’imprévu peut arriver à tout moment durant un chantier. C’est aux ouvriers et au chef de
chantier de s’adapter et d’élaborer des solutions optimums pour ce projet, mais aussi pour la sécurité
de tous.

Nous remercions le chef de chantier pour nous avoir donné son temps lors de chacune de nos
visites, et de nous avoir expliqué en détail les banches, et de nous permettre de suivre l’avancement
du chantier.
Nous avons découvert, la complexité de la pause d’un mur à l’aide de cette technique, puis sa rapidité
et son efficacité.

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IV. Étude détaillée : thermique du bâtiment « A »

Le but de notre étude en deuxième année de DUT a été de déterminer les déperditions d’un
bâtiment jumelé en deux habitations (le bâtiment A). Ces logements sont sur deux étages avec une
superficie totale de 196,4 m². Le 1er étage est constitué de trois chambres et d’une salle de bain, le
rez-de-chaussée lui a un cellier, un séjour-salon ainsi qu’une salle de bain avec WC intégré.

Figure 7: plan rez-de-chaussée bâtiment "A"

Afin de prendre en compte toutes les déperditions du bâtiment, nous allons tout d'abord nous
concentrer sur les parois opaques. En étudiant dans un premier temps leur composition. Puis, les
parois vitrées et leurs ponts thermiques seront abordés. Et enfin, le système de ventilation. Tous ces
calculs nous mèneront à une étude des déperditions complète dans le but de trouver des solutions qui
les diminuent.

Dès le départ, nous avons réparti le travail de chacun et créé un Excel sur Google Drive pour
pouvoir rassembler nos données et calculs sur un même document.

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I. Calculs des déperditions

La méthode de calcul des déperditions se fait de la manière suivante :

• Trouver la composition des parois avec les CCTP fournis.


• Trouver dans les fiches techniques constructeurs ou le CCTP les conductivités thermiques.
• Calculer les résistances thermiques des matériaux, puis totales des parois.
• Déterminer les longueurs grâce aux plans, ainsi qu’au logiciel AutoCAD et le CCTP.
• Enfin avec ces dernières, calculer les surfaces des parois.

Pour tous les calculs, nous respecterons les conditions climatiques du site de la RT2012. Dans notre
cas, nous sommes dans la zone H2b avec une altitude de 17 m, c’est-à-dire une température extérieure
conventionnelle de -6°C sans correction. La température intérieure sera elle de 19°C.
De plus, on sait que les résistances superficielles des parois sont à prendre en compte dans leurs
calculs. Elles sont résumées dans l’annexe n°1.

Figure 8 : Zone climatique de France

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1. Parois opaques

Notre bâtiment comprend 4 types de parois opaques.


Le mur extérieur est de la même composition sur
l'ensemble de ce dernier. Un plancher haut sous combles
est au 1er étage, alors que le logement comporte deux
planchers bas, correspondant au plancher sur terre-plein,
tandis que l’autre est le plancher bas de la chambre 3.
Voici un récapitulatif des compositions ainsi que leurs
résistances sur la droite.

Après détermination de toutes les résistances thermiques totales de ces parois, seul le calcul
de résistance du plafond reste à faire car elle est différente des autres. La démarche n’étant pas la
même nous allons vous détailler ci-dessous :

Après lecture des CCTP nous avons relevé que le


plafond est composé de lambourdes en bois (2,8
cm x 20 cm) et une distance entre deux
lambourdes de 700 mm alors :
R partie lambourdes = R Ba13 + R bois + R laine
(épaisseur 20 cm)
R partie laine de Verre = R Ba13 + R laine
(épaisseur 40 cm)

Donc nous avons R plafond :


R plafond = (R partie lambourdes x 0.028 + R partie laine de verre x 0.7) / (0.03+0.7)
R plafond = 8.8 m².K/W (voir les valeurs dans l’annexe n°1.2 ).

Afin de calculer les déperditions totales nous utilisons la formule : Φ = S x ΔΘ / Rt.


Après détermination des surfaces de nos parois. Nous trouvons un total pour les parois opaques de
1828 W. (voir annexe n°2)

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2. Parois vitrées

Les parois vitrées que nous avons étudiées d'après le CCTP sont composées de double vitrage
rempli avec de l’argon peu émissif à 85% entre les deux vitrages. Pour les calculs, nous prendrons une
émissivité de 0.15.
Le bâtiment sur lequel porte l'étude est composé de 2 logements identiques comprenant au total 3
types différents de parois vitrées.

Telles que :

• Fenêtre PVC allège sur allège vitrée (80 cm x 115 cm)


• Porte fenêtre battante (90 cm x 210 cm)
• Baie vitrée (180 cm x 210 cm)

Toutes les parois vitrées ont les mêmes compositions, elles ont toutes les 3 des menuiseries en PVC, 2
lames de verre de 4 mm et une lame d’air de 16 mm avec un remplissage argon.

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Après réalisation du métré de chaque paroi vitrée et de quelques zones utiles du logement,
nous obtenons les tableaux suivants :
Tableau 1 : Surface des parois vitrées

Afin de réaliser les calculs, nous prendrons une valeur de coefficient de transmission de la
partie vitrée (Ug) identique égale à 2,7 W/m².K.
Le coefficient de transmission des menuiseries est quant à lui égal à 2,5 W/m².K, car toutes les
menuiseries sont en PVC.

Concernant le coefficient de transmission total Uw nous avons remarqué après calcul des aires de
vitrage et de menuiserie de chaque élément que la proportion de vitrage et de menuiserie était
quasiment égale pour chacun des modules. On obtient donc environ 80% de vitres pour 20% de
menuiserie. De plus, le coefficient de pont thermique dû aux liaisons entre la surface vitrée et la surface
de menuiserie est quant à lui aussi constant (Ψ * périmètre entre la liaison vitrage / menuiseries).
On obtient donc ce même rapport pour chacun des éléments. Donc la valeur de Uw sera identique
pour chacun des vitrages. On obtient alors Uw = 1,3 W/m².K.

Grâce à cela, nous pouvons déterminer les déperditions de chacun des éléments vitrées grâce à la
formule des déperditions en Watt : Φ = Uw x S x ΔΘ.

Nous obtenons donc une déperdition totale pour les parois vitrées de 1236,85 Watt (voir annexe
n°1.3). Ce qui représente une source de déperdition thermique importante, c’est pour cela que nous
avons essayé d’améliorer la composition de ces parois dans la partie suivante.

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3. Ponts thermiques

Afin de déterminer les déperditions créées par les ponts thermiques, nous devions d'abord les
localiser. Dans notre cas, il existe 10 ponts thermiques différents :

• 2 ponts thermiques liaison entre 2 murs extérieurs.


• 1 pont thermique liaison angle mur extérieur / refend.
• 2 ponts thermiques liaison entre mur extérieur / plancher extérieur.
• 1 pont thermique liaison angle mur extérieur / plancher intermédiaire.
• 1 pont thermique liaison angle mur extérieur / plafond léger.
• 1 pont thermique liaison angle mur refend / plafond léger.
• 2 ponts thermiques liaison plancher bas sur terre-plein.

Ensuite, grâce au logiciel Conducteo, nous modélisons nos ponts thermiques pour obtenir les
coefficients linéiques, et avec les plans nous réussissons à avoir les longueurs des liaisons. Toutes ces
informations nous permettent d’utiliser la formule Φ = Ψ x ΔΘ x L pour le calcul des déperditions. Les
déperditions totales sont de 1360 W. (voir annexe n°1.4)

Figure 9 : Identification des ponts thermiques - Figure 10 : Identification des ponts thermiques -
RDC 1ère étage

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4. Système de ventilation

Lors de cette partie, nous allons étudier les déperditions


thermiques causées par les diverses bouches d’extraction
de la V.M.C situées dans les différentes pièces humides : la
salle de bain, la buanderie, les WC et la cuisine. Le système
défini par le bureau d’étude est un caisson de VMC
hygroréglable de type Atlantic Hygro B - 14/07 - 994 x V223
de très basse consommation avec un raccordement par
double quadruple piquage d'aspiration et un piquage de
refoulement.
Figure 11 : Générateur DF Atlantic

Figure 12 : Réseau du système de ventilation

Pour réaliser les calculs des déperditions de cette VMC hygroréglable, nous avons utilisé la
formule des déperditions de chaleur par VMC simple flux :
Φvent = φair x cpair x Qvent x ΔΘ.

Avec :
φair x cpair = 0.34 kg/s (débit massique)
ΔΘ = 25 °c
Qvent = 120 m / H
3

Ce débit maximal a été déterminé grâce aux différentes bouches d’extractions définies dans le CCTP.

Les déperditions totales créées par la Ventilation Mécanique Contrôlée Simple Flux sont de 1 020 Watts
(voir Annexe 1.5), ce qui en fait une des sources de déperdition thermique la plus importante du
logement. C’est pour cela que nous avons essayé d’analyser l’influence que pourrait apporter
l’utilisation d’une VMC double Flux dans ce logement dans la partie suivante.

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II. Solutions techniques

1. Parois opaques

Dans le but de réduire les pertes de chaleur dues aux parois opaques, nous avons décidé
d’améliorer les résistances thermiques de celle-ci en réalisant des modifications qui ne changeraient
pas le type de mise en place. Nous avons donc gardé le même type d'éléments porteurs et modifié
seulement le type d’isolant et leurs emplacements. Le système d’isolation thermique par l'extérieur a
donc été retenu, ce qui permet d'augmenter l’inertie thermique même si celle-ci n'apparaîtra pas lors
des calculs de résistance thermique, elle permettra au logement d’accumuler davantage de chaleur
dans les composants de ces parois et donc de redistribuer cette chaleur d’une manière plus lente.

Par exemple, pour les murs extérieurs nous avons utilisé un enduit à haute performance thermique,
des briques alvéolaires composées de nombreux vides qui vont augmenter la résistance thermique et
un polystyrène extrudé à haute performance. L’optimisation des parois opaques a été assez complexe
car ces dernières étaient déjà bien isolées thermiquement. La modification la plus importante a été la
diminution de moitié des déperditions du plancher bas sur extérieur en ajoutant des panneaux isolants
rapportés sous dalle. Cette modification nous a permis de passer d’une résistance thermique de 3,35
m².°C/W à quasiment 6 m².°C/W. Plus largement, nous sommes passés de 1 828 W à 1 402 W de
déperditions totales pour les parois opaques.

2. Parois vitrées

Concernant les parois vitrées, nous avons essayé de trouver des nouvelles méthodes d’isolation.
C’est pourquoi, nous avons mis en place du triple vitrage, à la place du double. Au départ, nous avions
donc une déperdition totale d’environ 1 237 W pour le double vitrage, puis 655 W pour le triple vitrage.
Nous remarquons donc une baisse importante de déperdition, notamment de 582 W. (voir annexe 2.3)

Nous pouvons donc conclure que ce changement de composition est un premier changement
facile à effectuer pour mieux isoler. Néanmoins, il reste très onéreux car il augmente les frais de 80 %
sur l’ensemble des menuiseries extérieures. Pour une baie vitrée de taille standard en double vitrage
les prix varient de 250 à 350 euros contre 800 à 900 euros pour du triple vitrage. Afin de savoir si le
coût d’achat est rentable, il faudrait faire une étude détaillée du gain financier énergétique en une
année par rapport à du double vitrage.

3. Ponts thermiques

Concernant les ponts thermiques c’est l’utilisation de l’ITE qui crée les
diminutions. En effet, cette dernière permet d’enlever 6 types de ponts sur
les 10. Comme le montre ce schéma :

Il nous reste alors seulement ces 4 ponts thermiques :

• 2 ponts thermiques liaison entre mur extérieur / plancher extérieur.


• 2 ponts thermiques liaison plancher bas sur terre-plein.

Il reste un total de 861 W de déperditions (voir annexe 2.3), avec une Figure 13 : schéma ponts
thermiques ITI/ITE
diminution de 499 W.

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4. Système de ventilation

Effectivement, il serait nettement plus intéressant


d’utiliser une VMC double flux car elle permettrait
d’obtenir de meilleures performances thermiques
notamment grâce aux transferts calorifiques entre les
conduits d’extraction d’air et d’évacuation d’air. Cela
permettrait donc au logement de posséder une
température élevée.

Pour cela nous allons prendre comme générateur de


référence ALDES : EasyVEC C4 micro-watt.
Nous pouvons donc calculer les déperditions grâce à la
formule suivante :
Φvent = φair x cpair x Qvent x (1-N) x ΔΘ

N = 0.8 est l’efficacité (récupération de chaleur) et est fourni par le constructeur du système de VMC.

Nous obtenons 204 Watts de déperditions avec une VMC DF (voir annexe 2.4). On a donc une
diminution du taux de déperditions thermiques de 80% en modifiant le système de simple-flux par un
système de doubles-flux.

En calculant la température soufflée dans le logement nous pouvons donc dans un second
temps déterminer le gain de chaleur par V.M.C doubles flux.
Pour cela nous avons utilisé la formule ci-dessous du cours :

Θsoufflée = Θintérieure – (1-N)*(Θintérieure – Θextérieure)

Température soufflée par DF ALDES : EasyVEC C4 micro-watt


14
Gain de chaleur dans le logement en °c
20

L’utilisation d’une VMC double flux permet donc de diminuer nettement les déperditions
thermiques en augmentant la température soufflée grâce aux transferts calorifiques.

PTUT année 2021-22 24


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III. Comparaison des résultats

Comme nous l'avons vu précédemment, des nouvelles méthodes d’isolation et solutions


techniques peuvent être mises en place pour améliorer les déperditions. Cependant nous avons
remarqué qu'en cherchant ces solutions, certaines sont plus efficaces que d'autres. De plus, certaines
déperditions sont plus difficiles à diminuer, comme celles des parois opaques. Nous avons alors
cherché à optimiser les solutions afin d’avoir une réalisation possible. Vous trouverez ci-dessous le
tableau récapitulatif des déperditions avec la mise en place de ces solutions techniques.

Nous pouvons donc voir d’après ce tableau que c’est la VMC qui a la plus grosse diminution de
déperdition.
Malgré les déperditions que nous avons calculées, celles-ci ne sont pas les réelles. En effet, les
déperditions traversant les équipements électriques ne sont pas prises en compte, ainsi que tout
apport extérieur comme le soleil et intérieur, comme les habitants.

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IV. Conclusion

Pour conclure, les étudiants de première année sont amplement satisfaits de ce premier projet
tuteuré avec celui des deuxièmes années. Le secteur du bâtiment est un domaine que les premières
années avaient envie de découvrir à leur arrivée à l’IUT. Ce projet est donc un excellent moyen pour
avoir une première approche du monde du BTP en général. Les différentes visites du chantier ont
permis de suivre son déroulement, de voir l’organisation ainsi que les différents aléas de la vie d’un
chantier de bâtiment. Enfin, leur point technique sur la réalisation d’un voile banché leur a permis de
découvrir une des principales techniques de construction d’habitat collectif.

Puis, les étudiants de deuxième année ont décidé de s’orienter vers la thermique. Cette étude a
été bénéfique car elle nous a permis de mettre en application les modules de PCE6 et PCE7, suivis lors
du S3, sur un chantier concret. Ce projet nous a également permis de faire une étude thermique
complète d’un logement, de l’analyse et de la lecture des CCTP en réalisant toute la démarche des
calculs jusqu’au total des déperditions du logement. La principale difficulté a été de comprendre les
CCTP, ainsi que les plans archi fournis, car ils étaient parfois incomplets, nous avons donc été obligé de
faire des hypothèses sur certains points.

Enfin, le point de départ de nos projets a été le travail de groupe et l’entraide entre les étudiants
du premier et troisième semestre. Durant ce semestre, l’ensemble des équipes s’est investi dans le
projet. Chacun a su tirer des bénéfices de cette association entre S1 et S3.

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Annexes :

Annexe n°1 : Résistance superficielles

Annexe n°1.2 : Déperdition des parois opaques

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Annexe n°1.3 : Déperdition des parois vitrées

Annexe n°1.4 : Déperdition des ponts thermiques

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Annexe n°1.5 : Déperdition VMC simple flux

Annexe n°2.1 : Déperdition des parois opaques avec changement de composition.

Annexe n°2.2 : Déperdition des parois vitrées avec triple vitrage

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Annexe n°2.3 : Déperdition des ponts thermiques avec ITE

Annexe n°2.4 : Déperdition des parois opaques avec changement de composition

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