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UPG COURS D’ATELIER DE GENIE CIVIL

FSI

COURS : ATELIER DE GENIE CIVIL

BAC II

Par : Osias NDAYIRUKIYE

BAC II Atelier du Génie-civil A/A: 2019-2020


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PLAN DU COURS
CHAP I:MAÇONNERIE .......................................................................................................................... 2
l.1.Définition ........................................................................................................................................ 2
1.2. Différents types de maçonnerie .................................................................................................. 2
L.2.1.La maçonnerie en moellon (grosse pierre) ............................................................................. 2
l.2.2.La maçonnerie en pierre taillée (grosse pierre)....................................................................... 3
l.2.3.La maçonnerie en brique. ......................................................................................................... 3
CHAP II : LA MENUISERIE ....................................................................................................................... 10
II.1.L’outillage de la menuiserie ........................................................................................................ 10
II.2. Les matériaux ............................................................................................................................. 10
II.2.1. Pratique ................................................................................................................................... 10
CHAP III : BETON ET BETON ARME ........................................................................................................ 12
III.1.Le ciment .................................................................................................................................... 12
III.2.Le béton ...................................................................................................................................... 13
III.3. béton armé : béton +armature ................................................................................................. 13
III.3.1. Bétonnage par temps chaux................................................................................................... 14
III.3.2. Bétonnage par temps froid .................................................................................................... 14
III.4. Comment doit-on faire le ferraillage dans le béton armé ? ...................................................... 15
III.5.Comment doit être le bon bétonnage........................................................................................ 15
III.6. Comment faire un bon serrage ................................................................................................. 15
CHAP IV:SOUDURE ET PLOMBERIE ........................................................................................................ 17
IV.1.Soudure ...................................................................................................................................... 17
IV.1.1.Généralités .............................................................................................................................. 17
IV.1.2.Principaux procédés de soudure ............................................................................................. 17
IV.1.3.Conditions exigées pour une bonne soudure ......................................................................... 18
IV.1.4.Soudage manuel à l’arc électrique .......................................................................................... 19
IV.2. Plomberie .................................................................................................................................. 21
IV.2.1.Rappels hydrauliques .............................................................................................................. 21
IV.2.1.La distribution extérieur.......................................................................................................... 21
IV.2.3. Les besoins en eau ................................................................................................................. 22
IV.2.4. La distribution intérieure ....................................................................................................... 22
IV.2.6. Evacuation des eaux hors du bâtiment .................................................................................. 26
IV.2.7. Traitement des eaux usées .................................................................................................... 28
IV.2.8. Le drainage des eaux pluviales ............................................................................................... 29

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CHAP I:MAÇONNERIE

l.1.Définition
La maçonnerie est l’art de bâtir une construction par l’assemblage des matériaux
élémentaires ; liés ou non par un mortier. C’est l’art du maçon par définition mais aussi le
résultat de son travail.
En guise d’explication de la définition :
Mortier =sable+ (ciment ; terre battue) +eau
Béton =sable+ (ciment, bitume) +gravier +eau
Liant=mortier de ciment, de terre, de bitume
Notons que tous ces éléments sont mélangés dans des proportions bien définies par
l’opération appelée dosage.

1.2. Différents types de maçonnerie


Les types de maçonnerie qui sont les plus souvent rencontrés sont:
 La maçonnerie en moellon (grosse pierre) ;
 La maçonnerie en pierre taillée ;
 La maçonnerie en aggloméré (bloc de béton) ;
 La maçonnerie en brique.

L.2.1.La maçonnerie en moellon (grosse pierre)


Une bonne pierre à bâtir se caractérise par sa résistance à la compression, à l’usure et aux
intempéries. Elle est homogène et adhère bien au mortier.
Selon la qualité (ferme, demi-ferme ou tendre) ; sa densité varie de 1600 à 2600kg/m3.
Sa forte inertie en fait un excellent régulateur de la température ambiante, (été/ hiver ).
Par contre, son coefficient de conductivité thermique n’est pas vraiment bon.

En cas de son utilisation bien améliorée, les maçonneries en pierre peuvent se présenter
sous forme d’éléments d’architecture et de parement.

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l.2.2.La maçonnerie en pierre taillée (grosse pierre)


Les matériaux en pierres taillés peuvent servir de bons matériaux pour l’élévation des
mur ou le pavement intérieur/extérieur des maisons.

l.2.3.La maçonnerie en brique.


La maçonnerie en brique est la plus utilisée du fait de sa mise en œuvre la plus facile.

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Une brique est faite à partir d’un mélange bien dosé de l’argile et de l’eau. Les briques
sont les plus souvent de forme parallélépipédique. Après , on cuit la brique au four
sous une température allant de 9000 à 11000c. Notons qu’il ne faut pas également aller
au-delà de 1100c
a. Avantages de la brique
La maçonnerie en brique présente de nombreux avantages dont les principaux sont :
 Isolant thermique et phonique ;
 Pose facile du fait de sa forme régulière
 Légère et facilement transportable en grande quantité
b. Dimensions optimales de la brique
Elles dépendent de l’épaisseur du mur. Les plus utilisées au Burundi sont les suivants

c. Pose de la brique
Les briques sont :
 Soit posée en panneresse : Pierre ou brique placée dans un mur de manière à laisser
voir sa longueur et sa hauteur

 Soit posée en boutisse : Pierre taillée ou brique qu‘on place dans un mur suivant sa
longueur, de manière à ne montrer que le petit bout en parement

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 Soit posée suivant l'appareil à la française : alternance de lits de briques identiques


deux à deux, un lit de boutisses et un lit de panneresses ; etc.

d. Exécution d’une maçonnerie en briques


Une maçonnerie en brique est faite par un assemblage de briques avec un liant qui
peut être un mortier de terre ou de ciment.
1) brique = argile + eau
2) mortier =sable + ciment (boue) +Eau
Les autres éléments qui sont nécessaires dans la pratique d’une maçonnerie en brique
sont :
 Niveau à eau de maçon
 Fil maçon
 Truelle (umwiko)
 Equerre maçon
 Mètre ruban
 Pelle

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e. Mode opératoire d’une maçonnerie en brique

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10 Préparation du mortier : 1 sac de ciment + 3 brouettes de sable + 1 sceau


20 mouiller la surface et tendre la corde
30 Pose de la 1 ère couche de mortier
40 Pose de briques
Remarquons que les joints verticaux ne doivent jamais se retrouver sur une même ligne
pour éviter la fissuration. Notons aussi que lors de la pose, on doit éviter que les brique se
touchent, le joint est de plus ou moins 2cm (environ l’épaisseur du doigt).
e. Dosage du mortier et de béton en Cas général
350kg/m3 2 gravier+ 1sable
150kg/m3 4,6gravier 2,3sable
5gravier 2sable
Pour trouver 350kg/m3, on a pris 1m3 de béton = 1000l. On a divisé par 45l qui est la
contenance de la brouette prise pour échantillon.
1000/45 22brouettes
22brouettes de granulat correspondent à 7sacs de ciment =350kg
Et donc généralisons 2n gravier+1n sable
Avec n sacs de ciment.
Pour mesurer des volumes d'agrégats non calibrés en vous fondant sur un volume de ciment,
vous avez tout intérêt à utiliser une boîte confectionnée par vos soins et d'une contenance
par exemple d'environ 40 l, ce qui correspond sensiblement à celle d'un sac de ciment de 50
kg.

Dosage du mortier proprement dit


Nature du mortier Dosage en Kg Sable en Kg
ciment ciment chaux
300 - 1610
350 - 1480
400 - 1550
450 - 1520
chaux 300 1625

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350 1570
400 1510
450 1450

Dosage sur chantier


Ciment (sac) chaux Sable brouette
1 5
1 4
1 3,5
1 3
1 3,25
1 3
1 2,25
1 1

Préparation du mortier
Pour avoir un résultant lors de la confection du mortier, une succession d’opération doit être
respectée :
-verser du sable sec dans une l’auge
-verser du ciment (chaux) mesuré dans l’auge
-mélanger correctement le sable et le ciment
-Ajouter l’eau et continuer à mélanger à l’aide d’une truelle ou d’une pelle

f. La mise en œuvre de la maçonnerie en élément artificiels


La maçonnerie en élément artificiels (brique, bloc en béton,...) doit être effectue :
 Verticalement (au vertical du fil à plomb)
 Horizontalement (suivant le fil maçon tendu)
Les coins sont à poser par le fil à plomb. Ensuite, les assises des briques sont à réaliser tout en
l’alignant au cordon tendu entre les blocs d’extrémités.
g. Dispositions constructives des murs en maçonnerie
D’après la norme (DIN 1053), l’épaisseur des murs en maçonnerie dépend de leur fonction
statique qui leur est attribuée.
Les murs de façades porteurs
Ils doivent être d’une épaisseur de 25cm au minimum. Cependant, en tout cas, la stabilité est à
vérifier par calcul.
Les murs des sous-sols (de la cave) porteur
Ils doivent être effectués par de matériaux de maçonnerie qui dispose d’une résistance
minimum à la compression de 5kN/cm2. La stabilité des murs de sous-sols à cause de la
pression du sol n’est pas à vérifier par calcul si :
 ils ont une hauteur de moins de 2,60m
 ils sont raidis par des murs de remplissage

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 la pression du sol n’est pas influencée par de surcharge d’exploitation (plus de


5kN/cm2). Et dans ce cas-là, les épaisseurs minimum des murs de sous-sol sont à
réaliser en fonction de la hauteur du terrain au-dessus de la hauteur de la cave comme
illustre sur le tableau ci-dessous.
Epaisseur de murs de sous- Hauteur de terrain au-dessus du sol de la cave, en présence
sol(m) de chargement verticale des murs (charges permanentes)
[m]
Charge ≤50kN/m Charge ≥50kN/m
36,5 2,50 2,00
30 1,75 1,40
24 1,35 1
Les murs de refend porteur
Ils peuvent être réalisés sans calculs statique si les conditions données sur la figure suivante
sont respectées.
Epaisseur des murs [m] 17,5 11,5
Hauteur [m] ≤3,25
Surcharge d’exploitation [kN/m2] ≤2,75
Nombres d’étages 4 ≤2
Largeur d’écoulement plancher prenant ≤4,5
appui sur le mur
Cette figure exprime la condition pour l’emploi des murs de refend porteur d’une épaisseur
inférieur à 24cm selon DIN 1053.De même, les murs de raidissement peuvent être réalisés
sans calcul statique.
Les murs de raidissements
Ils peuvent être réalisés sans calculs statique parfois ils ont une longueur de 20% de leur
hauteur au minimum.

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CHAP II : LA MENUISERIE

II.1.L’outillage de la menuiserie
Le rabot, papier à poncer, l’équerre, les tournes vis, le compas, le marteaux, les râpes, le
niveau, la scie, les trusquins, l’étain, le vilebrequin, le craillons,....
On peut couper le bois dans le sens des fibres ou perpendiculaire aux fibres.

II.2. Les matériaux


Les matériaux utilisés en menuiserie sont le bois, les contre-plaqués ou les panneaux. De plus,
le bois doit être sec et le découpage s’effectuera dans le prolongement de fibre. La
vérification se fait en passant la main sur pièce de bois.

II.2.1. Pratique
a. Scie
Avant d’utiliser la scie, on doit vérifier :
 L’état des dents ;
 La souplesse de la lame ;
 Bloquer la pièce à l’aide d’un seul joint ou de laiton ;
 On lui donne un angle de 600 ;
 Scier sur toute la longueur de la lame
 En bout de course, il faut scier avec un angle de 60 pour éviter des cassures ;
 Il faut utiliser du savon sec quand la scie n’entre pas facilement et ne ressort pas
facilement.
b. Le rabot

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 Exercer une pression sur les deux poignets du rabot et pousser ;


 Vérification : soulever et regarder à l’œil si le bois est plan
c. Vilebrequin (Percer la pièce)
Utilisation du vilebrequin : On exerce une pression verticale sur la manche et tourne le corps
de manière à faire entrer la mèche dans la pièce.
d. Lime (limer ou râper)
On peut limer dans les 2 sens aller- retour
e. Papier-verré (poncer)
On frotte la pièce avec du papier à poncer en exerçant
f. Assembler
L’assemblage se fera soit avec des clous (utilisation de marteau), soit avec de la colle ou à
l’aide des chanfreins.
Voir aussi annexe : outillage manuel pour le travail du bois

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CHAP III : BETON ET BETON ARME

III.1.Le ciment
C'est le matériau du 20e siècle, il n'a guère plus d'une centaine d'années. L'écossais ‘’Aspdin’’
prit un brevet d'invention en 1824, sur la fabrication d'un liant à partir d'un mélange de chaux
et d'argile qu'il appela "ciment Portland" à cause de l'aspect présenté par ce liant durci qui
rappelait celui de la pierre calcaire de la Presqu'île de Portland.
Pour produire une tonne de clinker, constituant de base du ciment, il fallait en 1870 : 40
heures, actuellement, il faut environ 3 minutes.

 Le CEM I ou ciment Portland, contient au moins 95 % de clinker (K) et au plus 5% de


constituants secondaires.
Les CEM I conviennent pour le béton armé ou le béton précontraint, là où une résistance
élevée est recherchée ainsi qu’un décoffrage rapide.
 Le CEM II/A ou B ou ciment Portland composé, contient au moins 65% de clinker (K)
et au plus 35 % d'autres constituants secondaires : laitier de haut-fourneau (S), fumée de
silice (D)(entre 6 et 10 %, pouzzolane naturelle (P), cendres volantes siliceuses (V),
schiste calciné (T) et calcaire (L ou LL).
Caractéristiques garanties : Les résistances sont mesurées sur mortier normal; les valeurs
minima. Garanties sont données comme suit :

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Les CEM II sont adaptés pour le béton armé en général, coulé sur place ou préfabriqué, ainsi
que pour des travaux massifs exigeant une élévation de température modérée ou encore pour
des travaux exigeant des résistances initiales élevées (classe R).
 Le CEM III/A, B ou C ou ciment de haut-fourneau, contient entre 36 et 80 % de laitier
de haut-fourneau (S) et 20 à 64 % de clinker (K). Le CEM III/ C (également dit ciment de
haut-fourneau) contient au moins 81 % de laitier de haut fourneau (S) et 5 à 19 % de
clinker (K)
 Le CEM IV/A ou B est un ciment pouzzolanique
 Le CEM V/A ou B ou ciment pouzzolanique au laitier contient de 20 à 64 % de clinker
(K), de 18 à 49 % de laitier de haut fourneau (S) et de 18 à 49 % de cendres volantes
siliceuses (V).
Les CEM III, CEM V qui comportent du laitier de haut-fourneau sont bien adaptés aux
travaux hydrauliques souterrains, aux fondations, aux travaux en milieu agressif, aux travaux
à la mer, aux bétons de masse et généralement à tout travaux nécessitant une faible chaleur
d’hydratation. Leur utilisation permet de réduire les émissions de CO2 grâce à la substitution
du clinker par d'autres constituants.

III.2.Le béton
Le béton est un matériau complet obtenu en mélangeant un liant hydraulique (généralement
du ciment), les granulats (sable et gravier) et de l’eau. De manière générale, le béton est un
conglomérat d’un liant et de granulat.
Béton =liant (ciment) + granulat (sable + gravier) + eau
Tous ces éléments doivent être en qualité et en quantité suffisante et doivent être mélangés
dans des proportions bien définies.

III.3. béton armé : béton +armature


Le béton en soi résiste bien à la compression mais ne résiste pas à la traction. Pour combler à
cette insuffisance, on doit utiliser l’armature (fer à béton).
La mise en place du béton dans le coffrage exige des précautions pour assurer l’homogénéité
du béton et la qualité de l’ouvrage. Une mise en place incorrecte peut entrainer différents
problèmes :

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 Ségrégation
 Adhérence déficiente entre différentes couches de béton ;
 Défauts de surface ;
 Bornage aux coffrages ou armatures ;
 Fissuration, etc ...
N.B :
Il ne faut pas laisser longtemps un vibreur au même endroit. Les vibreurs doivent être souvent
déplacés si non par suite de liquéfaction du béton, les graviers les plus lourds descendent vers
le fond du coffrage tandis que le mortier reflue à la surface. C’est une sorte de ségrégation
qu’il faut éviter.
De façon générale, on peut dire qu’il faut vibrer jusqu’à ce que les bulles d’air disparaissent et
que le béton autour de l’aiguille présente une surface lisse.
 Disposer les joints de reprise à des endroits où les sollicitations dans l’élément de
béton sont faibles (surtout celle de traction par flexion) ;
 Arrêter le bétonnage suivant une surface plane mais non lisse ;
 Avant la reprise, humidifier la surface du béton en évitant que l’eau reste stagnante.

III.3.1. Bétonnage par temps chaux


 Conserver les granulats et le ciment à l’ombre ;
 Eviter l’utilisation du ciment à prise trop rapide ;
 Utiliser des adjuvants retardataires de prise ;
 Protéger, éviter d’exposer le béton frais au soleil et au vent ;
 Le protéger convenablement afin d’empêcher ou tout au moins de réduire
l’évaporation de l’eau de gâchage ;
 Effectuer les opérations de transport, de mise en place, de consolidation et de finition
dans un laps de temps plus court ;
 Arroser le coffrage, toutefois en évitant de l’eau stagnante sur la fondation lors de la
mise en place du béton.

III.3.2. Bétonnage par temps froid


 Protéger le béton fraîchement mise en place contre le gel;
 Permettre une période de temps de prise longue qui le murisse ;
 Avant le décoffrage et l’application de charges, contrôler la résistance atteinte par des
éprouvettes d’information exposées aux mêmes conditions que l’ouvrage ;
 Chauffer les ingrédients du béton surtout l’eau,
 Eviter d’utiliser le béton dont le dosage en eau est très élevé : en utilisant si nécessaire
un adjuvent (retardateur d’eau)
 Utiliser le ciment à prise rapide et prévoir un dosage renforcé ;
 Utiliser éventuellement un accélérateur de prise (adjuvent qu’on met dans le béton
pour que la prise soit accélérée).

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III.4. Comment doit-on faire le ferraillage dans le béton armé ?


Le ferraillage doit :
 Etre bien positionner conformément aux indications précisées sur le dessin de
ferraillage
 Constituer un ensemble suffisamment rigide et munie de calages nécessaires et en
nombre suffisant de façon qu’il reste bien à sa place lors du bétonnage et qu’il
supporte bien le poids propre du béton sans déformation ;
 Laisser des ouvertures pour le passage du béton et des aiguilles vibrantes ;
 Ne pas être déformer par le poids des personnes ou des appareils lors de l’exécution
des travaux ;
 Etre parfaitement enrobé du béton et présenter en tous points la distance minimale au
coffrage (enrobage) pour le protéger contre la corrosion.

III.5.Comment doit être le bon bétonnage


 Eviter les chutes libres du béton de plus de 1m de hauteur (béton sablonneux) ;
 Utiliser plutôt des tuyaux ou des trémies pour déposer le béton au fond du coffrage.
Dans des coffrages ronds, on peut aussi appliquer des ouvertures à des différentes
hauteurs par lesquelles on introduira le béton et que l’on referme suivant l’avancement
du bétonnage ;
 Lorsqu’on utilise des goulottes entonnoir, verser le béton bien au centre de celle-ci, si
le béton frappe les parois, il risque d’y avoir ségrégation ;
 Eviter de verser le béton de sorte que celui-ci frappe les barres d’armatures ;
 Veiller à un bon remplissage de coin de coffrage horizontaux en surplombant ou l’air
est emprisonne ;
 Déplacer le béton le moins possible dans le coffrage ;
 Eviter de charger le béton à une extrémité de l’ouvrage et de laisser s’écouler le long
du coffrage;
 Lorsqu’on bétonne sur une surface inclinée, commencer la mise en place à la partie
inférieure ;
 Lorsqu’on transporte le béton par convoyeur, prévoir des dispositifs appropriés pour
éviter la ségrégation aux points de dépôt ;
 Il faut que le béton déjà mis en place soit encore plastique pour que ça puisse coller ;
 Eviter le bétonnage sous la pluie.

III.6. Comment faire un bon serrage


 Déplacer fréquemment les vibreurs afin d’éviter que le béton ne s’écarte très
longtemps horizontalement, ce qui provoque la ségrégation à l’horizontal (le mortier
s’écroule aussi bien que le gravier) ;
 Ne pas utiliser le vibreur pour déplacer le béton en le faisant couler ;
 Laisser plutôt une bonne distance entre le point d’immersion du vibreur et le lieu de
déversement du béton ;
 Eviter le contact du vibreur avec les armatures et ne pas vibrer trop proche du
coffrage ;

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 Lorsqu’il s’agit de la première couche du béton à consolider, introduire le vibreur


légèrement penchée pour toutes les couches suivantes, introduire le vibreur bien
verticalement ;
 Afin d’obtenir une bonne cohésion entre les coulées successives du béton, introduire le
vibreur bien verticalement ;
 Afin d’obtenir une bonne cohésion entre les coulées successives du béton, introduire
l’aiguille de sorte que les cercles de laitance qui se dessinent à la surface se
recoupent ;
 Sortir le vibreur lentement du béton pour que les trous puissent se fermer ;
 Ne pas vibrer le béton de consistance liquide ;
 Il est impératif de disposer toujours 1 à 2 vibreurs.

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CHAP IV:SOUDURE ET PLOMBERIE

IV.1.Soudure

IV.1.1.Généralités
Définition
Soudage : c’est l’ensemble de procédés d’assemblage qui assure la liaison permanente et
continue de deux ou plusieurs éléments métalliques.
Soudure : c’est un assemblage permanent de deux ou plusieurs pièces de matières solides qui
consistent à assurer la continuité de cette matière sans changement de propriétés physiques,
chimiques ou mécaniques.
Une soudure est dite autogène lorsqu’elle est réalisée sans métal d’apport ou avec métal
d’apport de même nature que les pièces à souder.

IV.1.2.Principaux procédés de soudure


Il existe plusieurs procédés de soudage. Les principaux sont les suivantes :
1. Soudage par fusion
 Fusion par coulée du métal fondu, réalisant l’apport : principe de chaleur ;
 Fusion d’un cordon exécuté de proche en proche à l’arc électrique avec
électrode de fusible ;
 A la flamme oxyacétylénique (soudage à chalumeau),

 Par faisceau d’électron au rayon lasers

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2. Soudage par échauffement (avec ou sans fusion)


 A la forge ou à la fraise par calaminage (pôles plaqués) ;
 Par passage d’un courant électrique : soudage par résistance (point par point) ;
 Soudage en bout, soudage à recouvrement.
3. Soudage à froid : Déformation à la presse
Les procédés de soudage qui utilisent l’arc électrique comme source d’énergie différent dans
leurs principes en fonction d’un certain nombre de critères :
 Le type d’arc électrique utilisé avec libre ou déplacement d’arc ;
 Le type d’électrode (fusible ou non fusible) ;
 Le mode de protection de bain solide (solide, fluide ou gaz).
Le choix d’un procédé en vue de l’exécution d’un joint soudé nécessite des caractéristiques de
principaux procédés de soudage. Ces caractéristiques sont les suivantes :
 Soudage à l’arc avec électrode enrobé ;
 Soudage automatique sans flux électro-conducteurs solides ;
 Soudage semi-automatique sans protection gazeuse (MIG ou MAG)
(MIG: Metal InentGas: ex: Neon, argon)
(MAG: Metal Active Gas ex: CO2)

IV.1.3.Conditions exigées pour une bonne soudure


Une bonne soudure nécessite quelques conditions fondamentales :
 Les pièces doivent avoir une bonne soudabilité métallurgique ;
 Ils doivent être exempts d’oxydes, de films organiques ou de gaz absorbes ;
 On doit disposer d’une source d’énergie appropriée ;
 On doit éviter la contamination atmosphérique de deux surfaces à unir ;

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IV.1.4.Soudage manuel à l’arc électrique

Principe général
Un générateur de courant électrique (alternatif ou continu) ou un transformateur permet de
produire un arc électrique libre entre l’électrode et la pièce métallurgique. La chaleur dégagée
par cet arc électrique fait fondre localement les pièces à souder créant un bain de fusion
simultanément l’électrode métallique qui fournit le métal d’apport.
La température du bain de fusion atteint 55000K pour les électrodes en graphites,6000K pour
les électrodes en Tungstene (non fusible).
NB :
Les caracteristiques externes des générateurs du courant de soudage sont des types
plongeantes càd que la tension secondaire diminue jusqu’à 20 voire même 90 V lorsque le
courant de soudage croît.
Schéma :

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Les électrodes enrobées


L’électrode enrobée comprend 2 parties distinctes:
L’âme métallique et l’enrobage
L’âme métallique sert de conducteur pour le passage du courant électrode (création d’arc de
soudage et de métal d’apport).
Enrobage
C’est un mélange très complexe de :
 Produit du support Rutile (TIO2), carbonate de chaux ;
 Produit actifs (ferroalliage) ;
 Les liants silicates.

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IV.2. Plomberie

IV.2.1.Rappels hydrauliques
Les liquides ont fait l’objet d’étude concernant leur comportement et leurs mouvements en
vue de leur application en aménagement et construction. Ces études sont basées à la fois sur la
théorie, l’expérience et concernent l’hydrostatique, l’hydrodynamique et l’hydraulique
général. Les principaux résultats de ces études montrent que : la pression verticale du liquide
s’exprime à la profondeur h selon la loi :
P abs=Pr +P atm
La pression horizontale représentant l’action du liquide sur la surface en contact est en
fonction de la pression verticale au centre de gravité de la surface. Pendant l’écoulement du
liquide, ceux-ci perdent de l’énergie en fonction de la distance et de la nature des chemins
parcourus.

IV.2.1.La distribution extérieur


Le vocable «sanitaire» s’applique à tous les éléments ayant un rapport avec les conditions
d’hygiène d’une collectivité ou d’un être humain. Le principal élément qui lui est lié est l’eau
(potable ou usée). C’est ainsi qu’on distingue les installations d’adduction d’eau et
d’assainissement.
En fonction de la pression, on peut avoir une eau sous pression ou une eau forcée. C’est sous
cette forme qu’elle apparaît dans les installations d’adduction d’eau. On peut encore tourner
cette eau sous forme de gravitaires rencontrés dans l’assainissement. L’eau potable, c’est une
eau naturelle, traitée pour les exigences pour la satisfaction de consommation humaine.
Parmi les eaux usées, on distingue les eaux ménagères (cuisine), les eaux vannes(W.C). En ce
qui concerne l’eau potable, les problèmes à considérer sont :
 Le captage ;
 Le traitement ;
 La distribution externe au bâtiment ;
 Et la distribution interne au bâtiment.
Parfois, en cas de rigueur, on y ajoute les évacuations externes et le traitement approprié.

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IV.2.3. Les besoins en eau


Chaque jour, la consommation d’eau augmente, tandis que l’eau disponible diminue du faite
de la pollution. La consommation actuelle se situe entre 10 et 50 l/j/ind (pays en voie de
développement) et allant jusqu’à 300l/j/ind (sociétés développées).
Pour couvrir ces besoins de nombreux moyens mécaniques existent pour résoudre le problème
de captage :
 L’eau peut être distribuée sans traitement (eau industrielles ou eau d’irrigation) ;
 Après traitement, l’eau peut être acheminée au réservoir pour constituer des réserves.
Ces réservoirs doivent être placés sur les sites élevés pour assurer une certaine
pression à l’eau distribuée.

IV.2.4. La distribution intérieure


Ce sont toutes les installations qui conduisent l’eau suivant les besoins conditionnés par
l’utilisateur. Nous nous limiterons au cas des logements.
Le diamètre de tuyau doit tenir compte des conditions suivantes :
 Le débit acceptable dans les conduites qui aura une vitesse d’écoulement de 0,3 à
2m3/s. La moyenne se situant entre 0,6 et 1,2 m3/s ;
 Les pertes de charge doivent être minimales ;
 L’altitude du point considéré pour l’alimentation doit être inférieure à celle du
réservoir.
Les besoins en eau du logement dépendent :
 Du confort intérieur ;
 Du mode de vie des habitants ;
 Du niveau par rapport à la source d’eau du réseau de distribution intérieur.
L’évolution des conditions d’hygiène fait admettre comme appareillage minimum d’un
logement les éléments suivant :
 Douche ;
 Lavabo ;
 W.C
 Evier (cuisine) ;
 Un point d’eau indépendant.

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Désignation de l’appareil Débits minima en litres par robinet et


par second /s
Évier-timbre d’office…………… 0,20
Lavabo………………………… 0,10
Lavabo collectif par jet………… 0,05
Bidet……………………………… 0,10
Baignoire (E.C par accumulation) … 0,35
Baignoire (E.C par chauffe-bains) … 0,25
Douche…………………………… 0,25
W.C avec réservoir de chasse…….. 0,10
W.C avec robinet de chasse……… 1,50
Machine à laver…………………… 0,35
Urinoir avec réservoir de chasse…. 0,05
Urinoir avec. Robinet de chasse…… 0,10
Buanderie……………………… 0,45
Poste d’eau…………………… 0,17
Robinet de lavage de cours ou d’arrosage… 0,70
Pour évaluer les besoins en eau de cet équipement, il faut connaître le débit minimum de la
robinetterie de chaque appareil. Tous ces appareils ne fonctionnent pas tous en même temps.
Leurs besoins étant variables tout au long d’une journée, on estime les besoins à l’aide d’un
coefficient dite coefficient de simultanéité ou coefficient de réduction.

=

Avec :
K : coefficient de simultanéité
N: Nombre d’appareils installés
Les besoins sont calculés en corrigeant la somme de besoins de base des appareils installés
par le coefficient de correction :

= ×

Avec :
Q1 : Débit correspondant à chaque appareil
Q : Débit de dimensionnement

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Le diamètre de la tuyauterie d’arrivée peut être déterminé en utilisant l’abaque de Dariès ou


par simplification en utilisant l’équation de continuité.

Exercice
Pour un ensemble immobilier comportant six immeubles de huit étages chacun. Chaque étage
comprend 4 appartements identiques sauf le rez-de-chaussée qui est réservé au parking. On
donne les appareils sanitaires pour chaque appartement, comme condensé dans le tableau
suivant.
Appareils sanitaires Qi en l/s
évier 0,2
lavabo 0,10
baignoire 0,35
Machine à laver 0,35
W.C à chasse 0,10
Un point d’eau 0,17
a) Déterminer le diamètre de la conduite d’alimentation de chaque immeuble
b) Déterminer le diamètre de la conduite d’alimentation pour les 6 immeubles.
Résolution
Pour un immeuble
Appareils N/étage N’/8etages Qi(en l/s) Qi*N’
sanitaires
évier 4 32 0,2 6,4
lavabo 4 32 0,10 3,2
baignoire 4 32 0,35 11,2
Machine à laver 4 32 0,35 11,5
W.C à chasse 4 32 0,10 3,2
Un point d’eau 4 32 0,17 5,44
indépendant
total 24 192 1,2 40,94
On calcul k pour chaque étage :

=

V=1,2m/s
Q=3l/s

On sait que Q=V*S or S=

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4 4 × 2,5. 10
= = = 0,056
3,14

b. On prend le nombre d’appareils pour chaque immeuble et on multiplie par 6 immeubles


Soit N’=192×6=1152
1
= = 0,00295
√1152 − 1
Qi=40, 64×6=243,84l/s
Q=k × Qi=0, 00295×0,244m3/s=0,0072m3/s
Prenons:
V=1,2m/s
7,2 × 10 /
= = = 6 × 10
12 × 10 /

Or S=

Et on a donc:

× ×
= = ,
= 0,087 =0,09m

On peut aussi utiliser l’abaque de Dariès :


Dans cette abaque, l’exercice consiste, à partir de deux données connues de découvrir une
troisième ou quatrième.

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IV.2.6. Evacuation des eaux hors du bâtiment


Les eaux souillées doivent être évacuées à l’extérieur de la construction et cette opération
pose un certain nombre de problèmes :
 La prise en compte de l’écoulement individuel des appareils ;
 La collecte des écoulements à chaque niveau ;
 Les chutes des centres qui véhiculent des eaux jusqu’au niveau inférieur ;
 La collecte et le traitement des eaux usées à l’extérieur de construction.

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De nombreuses solutions techniques existent pour résoudre ce problème. Elles varient selon
l’importance de la construction, son utilisation et en fonction de son implantation.
a. Ecoulement individuel des appareils sanitaires
L’évacuation des eaux usées d’un appareil doit s’effectuer le plus rapidement possible sans
bruit, ni gêne et sans propagation de l’odeur. C’est pourquoi chaque appareil doit être muni
d’un siphon qui assure la présence permanente d’une quantité d’eau servant de bouchon
efficace à l’obstruction de la remontée des odeurs.
A titre d’exemple, on distingue :
 Le siphon normal qui est le plus souvent utilisée dans les constructions ;
 Le siphon mono corps.
Les deux siphons ne présentent pas les mêmes avantages. Le premier est mieux indique pour
l’évacuation des eaux usées capables d’entraîner une remontée des odeurs alors que le siphon
mono corps bien que permettant la continuité de l’évacuation des eaux usées lorsque la garde
d’eau est remplie de matériaux solides, il est déconseillé pour les eaux usées capable
d’entraîner remonter des odeurs. Pour éviter les dépôts qui freinent l’écoulement, il faut
donner une pente aux conduites d’évacuation car une pente exagérée nuit aux fonctions des
siphons.
L’importance de la pente dépend de la longueur de branchement en position horizontale. Elle
est de 3,5cm /m pour une conduite allant jusqu’à 1,70m. Au-delà de 1,70m, la pente est de
2cm /m. Un bon siphon devra avoir :
 Une section circulaire constante ;
 La garde d’eau devra être évacuée à une seule chasse.
b. Collecte à un même niveau
D’une manière générale, les eaux usées d’un logement sont collectées par une seule conduite.
La dépression produite par la vidange d’un appareil se répercute sur le comportement des
autres appareils qui sont extrêmement sensibles à la dépression. Ainsi, il faut trouver les
moyens de permettre à l’heure de pénétrer le plus rapidement possible dans les zones de
dépression de conduite d’évacuation. A cet effet on utilise des ventilations dite primaire et
celle dite secondaire
1. Ventilation primaire
On parle de ventilation primaire, lorsque les eaux usées d’un même niveau sont véhiculées
jusqu’à une conduite verticale qui doit être à ciel ouvert.
2. Ventilation secondaire
Elle peut être sous deux formes :
 Forme horizontale
 Forme verticale
3. Le cas de W.C

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Les raccordements des W.C doivent être faits sans aucune fuite soit possible. En conséquence,
la liaison de ces appareils sur la chute doit présenter une certaine souplesse pour éviter toute
fissuration des joints après pose.
On distingue trois techniques principales :
 La chute est camouflée dans un mur de moins de 20 cm ; on utilise un embranchement
double ;
 La chute est apparente ; un culotte spéciale est nécessaire ;
 La chute est placée dans une gaine, on utilise une manchette.

IV.2.7. Traitement des eaux usées


Les techniques d’assainissement ont pour but de prendre en charges les eaux usées, leur
collecte, leur évacuation ainsi que leur traitement. On distingue les eaux pluviales, les eaux
ménagères, les eaux de vanne ainsi que les eaux industrielles.
Le système d’égout concerne les villes des sociétés avancées. On distingue le système
séparatif (les eaux pluviales sont recueillies par une conduite, les eaux ménagères et les eaux
industrielles par une autre, les eaux des vannes à part).
Les égouts sont constitués par des conduites de grand diamètre pouvant avoir :
 Des formes circulaires ;
 Des formes ovales ;
 Des formes de grands collecteurs.
Les vitesses d’évacuation doivent être prises entre 0,6 et 3m/s. Les points entre différentes
conduites doivent être pris avec soins. Lorsque les conduites sont enterrées dans le sol, il faut
tenir compte de cette surcharge supplémentaire et la protéger en conséquence. Lorsque le
système d’égout n’existe pas, il revient à chaque propriétaire d’un bâtiment d’effectuer le
traitement des eaux usées.
Il est donc conseillé d’épurer les eaux usées avant de les déverser en dehors de la
construction. Le traitement des eaux usées repose essentiellement sur l’action microbienne.
Cette action peut prendre deux formes :
 La forme aérobienne ;
 La forme anaérobienne.
Les dispositifs individuels d’assainissement des eaux usées sont choisis en tenant compte du
nombre d’usagers et du mode d’occupation du bâtiment.
Plusieurs techniques existent et nous citerons quelques-unes :
 La fosse septique ;
 L’épuration souterraine ;
 La fosse d’oxydation totale ;
 La fosse chimique ;
10 La fosse septique

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C’est les premiers éléments de traitement des eaux vannes qui agissent par décantation des
matières solides suivis d’une liquéfaction. Son fonctionnement est très règlemente. Il existe
des modèles différents de fosse septique :
 la fosse septique de digestion qui ne fonctionne que sous l’action des anaérobies ;
 La fosse septique qui peut être à deux ou à trois compartiments :
 Pour deux compartiments, on est dans le rapport6/4
 Pour trois compartiments, on est dans le rapport6/3/1
20 L’épuration souterraine
Ce procédé ne peut être utilisé sans accord préalable des autorités sur place. Il s’agit d’un
épandage des eaux usées sur une surface perméable. La décantation des matières solides se
fait en surface et le sol perméable termine l’épuration par filtration.
30 La fosse à oxydation total
La destruction des matières organiques s’effectue par l’action biologique des aérobies, ensuite
par une agitation de la masse liquide qui se disperse sous des fines billes. Ces billes sont
ensuite drainées dans la nature.
40 La fosse chimique
C’est un procédé de traitement qui ne s’applique qu’au traitement des eaux vannes qui sont
stérilisés à l’aide des alcalins. Elle est constituée par une fosse alimentée en substance alcaline
et qui est vidée continuellement ou périodiquement. C’est l’assainissement qui convient
mieux pour les locaux d’occupation temporaire.

IV.2.8. Le drainage des eaux pluviales


Il comprend deux phases :
 La collecte des eaux de surface qui sont acheminées vers les gouttières ;
 Les chéneaux sous forme de caniveaux ;
 La collecte des eaux de toiture collectée dans les zones surélevées des bâtiments.
Dans les deux cas, les eaux sont recueillies sur les surfaces pour être canalisées dans les
conduites. Les matières utilisées nécessitent d’une part un montage particulier surtout pour le
cas des eaux de toiture d’une autre part ; pour les eaux de surface, des mesures appropriées
pour l’évacuation seront conçues pour les responsabilités urbaines.

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Le tableau suivant donne les diamètres minimaux de tuyaux de descente pour les eaux de
toiture.
Superficie de collecte (m2) Longueur développée d’une D min (mm) du tuyau de
gouttière (en m) descente
30 à 40 20 50
40-50 22 60
50-70 22 60
70-110 25 80
110-160 33 100
160-220 45 100
Lorsque la descente des eaux pluviales est aménagée à l’intérieur des locaux, il faut prévoir
les dispositions particulières à chaque traverse des planchers.

TRAVAIL DIRIGE
1. Qu’entendez-vous par :
 Dosage d’un béton de ciment à 400kg/m3
 Dosage en mortier de chaux à 300kg/m3

2. Tous les éléments constitutifs du béton doivent être en qualité et en quantité suffisante et
doivent être mélangés dans des proportions bien définies. Expliquez-le à l’aide d’un exemple,
en vous appuyant sur les mots soulignés.
3. Pour un ensemble immobilier comportant quatre immeubles de quatre étages chacun, chaque
étage comprenant quatre appartements identiques sauf le rez-de-chaussée qui est réservé au
parking, on donne les appareils sanitaires pour chaque appartement, comme condensé dans le
tableau suivant.
Appareils sanitaires Qi
Evier 0,22 l/s
Lavabo 0,15 l/s
Baignoire 0,35 l/s
Machine à laver 0,35 l/s
W.C à chasse 0,10 l/s
Un point d’eau 0,17 l/s
a) Déterminer le diamètre de la conduite d’alimentation de chaque immeuble
b) Déterminer le diamètre de la conduite d’alimentation pour l’ensemble immobilier.

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