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Remerciements

Nous tenons à remercier l'IUT de La Rochelle et tout particulièrement la formation Génie Civil
– Construction Durable de nous permettre d'étudier un chantier dans le cadre de l’étude de cas du
semestre 4.

Nous remercions également l’ensemble des professeurs et plus particulièrement M.


AUBERNON et M. LUX, professeurs référents, pour l’aide et l’accompagnement qu’ils nous ont
apportés tout au long du projet. Nous adressons nos remerciements à M. LÉGER pour son aide dans
la rédaction de ce rapport, mais également dans la préparation de la soutenance.

Nous remercions aussi Peio FOURCADE, ancien étudiant de l’IUT, de nous avoir mis en relation
avec l’entreprise ECBL. Notamment avec le chef de chantier, M. Lavaud, que nous remercions tout
particulièrement de nous avoir reçues, d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et de nous
avoir donné les documents nécessaires à l’étude de cette résidence.
Étude de cas 2023

Sommaire

Introduction.............................................................................................................................................. 4
I. Présentation .......................................................................................................................................... 5
A - Résidence Aurora........................................................................................................................... 5
B - Bâtiment C ..................................................................................................................................... 7
II. Analyse du cycle de vie du logement C201 ............................................................................................. 8
A - Cas de base .................................................................................................................................... 9
B - Alternative 1 ................................................................................................................................ 10
C - Alternative 2 ................................................................................................................................ 12
III. Organisation du lot gros œuvre ......................................................................................................... 15
A- Maquette REVIT............................................................................................................................ 15
B- Cyclage gros œuvre ...................................................................................................................... 17
C- Planning ........................................................................................................................................ 22
IV. Anticipation des pathologies .............................................................................................................. 23
A - Les façades................................................................................................................................... 23
B - Les balcons ................................................................................................................................... 25
C - Les charpentes ............................................................................................................................. 28
Conclusion .............................................................................................................................................. 29
Annexes .................................................................................................................................................. 30

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Étude de cas 2023

Introduction

Ce rapport est la retranscription de notre travail de trois semaines sur la résidence Aurora, à
la Rochelle. Cette étude de cas nous permet de mettre en application l’ensemble des connaissances
et compétences acquises durant ces deux années de BUT Génie-Civil. De plus, nous avons eu de
nombreuses libertés dans ce projet, notamment concernant le choix du chantier et des sujets abordés.
Au cours de celui-ci, nous avons l’objectif d’étudier un bâtiment en se plaçant dans la peau d’un
bureau d’études. Pour cela, nous avons choisi des apprentissages critiques dans chacune des trois
compétences du parcours bâtiment. Ces compétences sont les suivantes : Choisir et justifier des
solutions techniques en phase préparatoire ou EXE, Préparer un chantier et Suivre l’évolution d’un
ouvrage du BTP.

Pour atteindre cet objectif, nous désirons étudier un chantier qui est en cours de construction
afin de voir son évolution, pour cela nous avons contacter un ancien étudiant de l’IUT, qui travaille
désormais chez ECBL. Après lui avoir donné nos attentes pour le chantier, il nous a donné le contact
de M. Lavaud qui est le chef de chantier de la résidence Aurora. Cette résidence se situe rue Maurice
Ravel et est composée de 7 bâtiments, comptabilisant 148 logements, des locaux commerciaux ainsi
qu’un sous-sol commun. Le maître d’ouvrage de ce projet est le prometteur immobilier Mediatim,
tandis que le maître d’œuvre est OTEEC, l’architecte de cette résidence est S.mart architecture et le
bureau d’études structure se nomme ATLANTEC.

Afin de mener à bien notre étude de cas, nous avons utilisés les documents fournis par M.
LAVAUD. Soit, l’ensemble des CCTP notamment le lot gros œuvre, les plans architecturaux du bâtiment
C ainsi que le plan d’installation du chantier.

Dans ce rapport, nous commencerons par vous présenter la résidence ainsi que le bâtiment
que nous avons choisi d’étudier. Puis, nous ferons l’analyse du cycle de vie d’un logement, dans le but
de diminuer l’impact environnemental des matériaux. Cette analyse est désormais obligatoire pour
tout nouveau projet de construction afin de respecter la règlementation environnementale 2020. Par
la suite, nous exposerons notre planning pour la phase gros œuvre. Celui-ci est une étape primordiale
lors d’un chantier afin d’assurer son bon déroulement. Il est accompagné d’une maquette Revit et
d’un cyclage complet du rez-de-chaussée. Enfin, nous évoquerons les modes constructifs qui
permettent de prévenir certaines pathologies très courantes dans le domaine du bâtiment.

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Étude de cas 2023

I. Présentation

A - Résidence Aurora

Figure 1. Localisation du chantier

Le chantier que nous avons choisi pour notre étude de cas, se situe à la Rochelle, rue Maurine
Ravel. Il se trouve proche de la rocade et du canal de Rompsay, dans l’angle de la rue de Périgny et de
la rue Maurice Ravel. Avant la construction de ces bâtiments, différents commerces se trouvaient sur
ce site, ce qui représentait 2 568 m² de démolition.

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Étude de cas 2023

Les travaux du gros œuvre ont commencé en septembre 2022 et la livraison du bâtiment est
prévue pour le quatrième trimestre de 2024. Durant la première phase ce sont les bâtiments A, B, D
et E qui sont construits et la base vie se trouve sur le futur emplacement des bâtiments C et F. Puis, la
deuxième phase concerne les bâtiments C et F et la base vie sera à ce moment-là dans les bâtiments
déjà construits. Enfin, deux grues sont nécessaires pour ce projet, une pour la première phase et la
deuxième sera installée en plus de la grue déjà en place pour la deuxième phase. Elles seront au futur
emplacement des espaces verts de la résidence. Les deux différents plans d’installation de chantier,
fournis par le chef de chantier, sont dans les annexes 1 et 2 de ce rapport. Afin de faciliter les livraisons
de matériaux, la rue Maurice Ravel est en sens unique le temps des travaux. La principale contrainte
du chantier est l’eau, trois pompes ont donc été installées pour filtrer cette eau, avant de l’évacuer
dans le réseau d’eaux pluviales de la ville. Le manque de place est un autre problème, c’est pour cela
que la résidence est construite en deux phases.

La résidence comptabilise au total 148 logements répartis en 7 bâtiments nommés de A à F,


tous desservis par un ascenseur et un escalier. Les logements proposés vont du T2 au T5 pour les plus
grands. De plus, la résidence est également composée de bureaux et de locaux commerciaux ainsi que
d’un parking au sous-sol qui est commun aux 7 bâtiments. Le projet fait l’objet d’une certification
RT2012.

Figure 2. Dénomination des bâtiments

Cette résidence est décrite par le maître d’ouvrage comme une résidence moderne et intégrée
à son environnement. Selon eux, les couleurs claires et la présence de verdure en son sein, permettent
de créer un aspect chaleureux et accueillant. Ce sentiment est renforcé par le bassin en eau rappelant
la proximité du canal.

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Étude de cas 2023

B - Bâtiment C

Afin de mener à bien ce projet, nous avons fait le choix de nous concentrer sur le bâtiment C
de cette résidence. Nous avons fait le choix de ce bâtiment car celui-ci est mitoyen au bâtiment F mais
il a également trois de ses façades qui donnent sur l’extérieur. De plus, il contient à la fois des
logements, un local 2 roues et des locaux commerces au RDC.

Ce bâtiment possède un sous-sol, un rez-de-chaussée et trois étages, desservis par un


ascenseur ainsi qu’un escalier. Au sein de celui-ci, il y a 23 logements, dont 3 au RDC, 8 au R+1, 7 au
R+2 et 5 au R+3. Le bâtiment C comporte également un accès au sous-sol et deux transformateurs.

Figure 3. Localisation du bâtiment étudié

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Étude de cas 2023

II. Analyse du cycle de vie du logement C201

Cette partie concerne la première compétence soit, “Choisir et justifier des solutions en phase
prépa ou EXE”. Dans cette partie, nous avons donc choisi de faire l’analyse de cycle de vie d’un
logement afin d’améliorer les impacts environnementaux et la résistance thermique des matériaux
utilisés. Cette analyse est une méthode d’évaluation normalisée permettant de réaliser un bilan
environnemental d’un matériau suivant plusieurs étapes et critères sur l’ensemble de son cycle de vie.
Les étapes étudiées vont de l’extraction des matières premières à son traitement en fin de vie en
passant par ses phases d’usage, d’entretien et de transport. L’ACV permet ainsi de quantifier les
impacts environnementaux afin de mieux concevoir mais aussi de comparer, du point de vue
environnemental par exemple, deux parois ayant la même fonction.

La conception de cette résidence est sous la règlementation thermique 2012 (RT2012), or,
notre objectif est de la faire passer en règlementation environnementale 2020 (RE2020). Celle-ci exige
de diminuer l’impact carbone sur le cycle de vie des bâtiments neufs et de garantir la fraicheur des
bâtiments en cas de fortes chaleurs.

Dans notre cas, nous nous sommes concentrés sur le logement C201 qui est un T4 de 114.5
m² situé au R+2 du bâtiment C (voir image ci-dessous). Le but est de remplacer les matériaux ayant les
impacts environnementaux les plus élevés et les moins bonnes résistances thermiques afin
d’optimiser la conception du logement. Actuellement, les parois sont composées de différents
matériaux, certains murs sont en brique avec une isolation en laine de verre et une plaque de placo,
d’autres sont en béton armé. Il y a aussi une cloison séparative avec le logement adjacent composée
de laine de verre et de 2 plaques de placo d’un côté et 3 de l’autre. L’ensemble des menuiseries sont
en aluminium et le plancher bas est composé d’une dalle en béton armé, d’une chape et de carrelage
ou de contrecollé suivant les pièces.

Figure 4. Localisation logement étudié

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Étude de cas 2023

A - Cas de base

La première étape consiste à relever les différents matériaux utilisés, ainsi que les quantités
de ceux-ci, suivant le type de parois, que ce soit des murs porteurs, des cloisons ou encore des
planchers. Ces informations ont été trouvées dans les CCTP ou parfois sur les plans architecturaux.
Ensuite, nous avons dû retrouver les résistances thermiques de chacun de ces matériaux en fonction
des épaisseurs utilisées (voir tableau ci-dessous). Pour cela, nous avons pu utiliser la base INIES où
l’ensemble des matériaux de construction possèdent une fiche de déclaration environnementale et
sanitaire.

Les fiches de la base INIES nous ont aussi permis de relever les impacts environnementaux
suivant six critères qui sont : l’impact du réchauffement climatique, la consommation d’eau, la
pollution de l’eau et de l’air, l’utilisation d’énergie non renouvelable et enfin les déchets dangereux
éliminés. Dans ces fiches, les durées de vie de références ne sont pas toujours de 50 ans, c’est
pourquoi, une règle de proportionnalité a été effectuée afin de se ramener à une durée de vie de
référence de 50 ans pour tous les matériaux. L’ensemble des impacts environnementaux trouvés dans
les fiches (voir exemple annexe 3) sont multipliés par la quantité en m² puisque l’unité fonctionnelle
est de 1 m². On remarque dans le tableau ci-après que certains matériaux ont des impacts très
importants sur l’environnement, notamment le carrelage qui pollue l’eau lors de sa fabrication ou
encore les menuiseries en aluminium qui pollue l’air. Ainsi, nous avons cherché des matériaux moins
impactant pour l’environnement.

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Étude de cas 2023

B - Alternative 1

Dans cette première alternative, nous avons modifié certains matériaux afin de réduire
l’impact environnemental de ce logement. Pour cela, nous avons cherché à travers la base INIES des
matériaux avec plus ou moins les mêmes résistances thermiques, les mêmes épaisseurs et des impacts
environnementaux moins élevés. Ainsi, au départ il y avait des murs banchés et d’autres en brique, à
présent, tous les murs sont faits de briques. Quant à l’isolant en laine de verre des murs extérieurs et
de la cloison séparative sont maintenant en laine de chanvre. Pour le carrelage, il a complètement été
remplacé par du parquet contrecollé qui sera présent dans tout le logement. Enfin, les menuiseries en
aluminium sont désormais en PVC et en aluminium. L’ensemble des résistances thermiques ont été
renseignés dans le tableau ci-après.

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Étude de cas 2023

On remarque que cette alternative


permet d’améliorer les performances thermiques
de l’ensemble des parois. En effet, la brique est
plus isolante que le béton de même pour la laine
de chanvre par rapport à la laine de verre, tout
comme le PVC qui isole mieux que l’aluminium.

Grâce à ces modifications on remarque que les impacts environnementaux des matériaux
modifiés (présentés ci-dessous) ont nettement diminué. Cependant le critère pollution de l’air reste
très élevé, il va donc falloir trouver une solution afin de le diminuer.

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Étude de cas 2023

C - Alternative 2

La première alternative a permis d’améliorer les performances thermiques et de diminuer


l’impact environnemental des matériaux utilisés, or, il est encore possible de faire mieux. C’est
pourquoi, nous avons décidé de mettre uniquement des murs banchés ainsi que de la laine de chanvre
en tant qu’isolant. Concernant le revêtement de sol nous avons choisi un linoléum qui est composé à
97% de matières premières naturelles et renouvelables. Pour le plancher bas, une dalle alvéolée sera
installée et les menuiseries seront en PVC puisqu’elles sont plus isolantes et plus écologiques.

De même que pour les deux cas précédents, les résistances thermiques ont été renseignées
dans le tableau ci-dessous.

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Étude de cas 2023

Dans le tableau ci-contre est présenté le


pourcentage d’amélioration des performances
thermiques de cette alternative, on remarque de
suite que celle-ci n’est pas bénéfique pour les murs.
En effet, les parois composées de béton armé et
d’isolant en laine de chanvre ont une résistance
moins importante que les parois du cas de base. Ceci
est dû au fait que le béton est bien moins isolant que
la brique. Quant au plancher bas et aux menuiseries
leurs résistances thermiques ont augmenté.

Ensuite, comme pour les deux cas précédents, nous avons relevé les valeurs des impacts
environnementaux suivant les six critères et les matériaux utilisés (voir tableau ci-dessous). Cette fois
encore, nous avons réussi à faire diminuer l’impact du cycle de vie des matériaux.

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Étude de cas 2023

Maintenant que nous avons analysé le cycle de vie du cas de base et de deux alternatives nous
allons pouvoir les comparer. Le graphique ci-dessous montre les valeurs des indicateurs d’impacts
environnementaux des 3 cas étudiés. On remarque que le cas de base est de loin le plus mauvais,
tandis que les deux autres ont chacun des avantages et des inconvénients. En effet, comme vu
précédemment, les matériaux utilisés dans l’alternative 1 ont des résistances thermiques meilleures
que le cas de base alors que pour l’alternative 2, certaines résistances thermiques ne sont pas toutes
meilleures. Concernant l’impact du cycle de vie, l’alternative 2 est plus intéressante puisque pour cinq
des six critères les valeurs d’impact sont inférieures au cas de base ainsi qu’à l’alternative 1.

Figure 5. Diagramme radar des impacts environnementaux

À présent une question se pose, faut-il privilégier l’impact du cycle de vie ou le confort en été?
Comme présenté dans la RE2020, ces deux critères sont importants, il faut donc faire des compromis.
C’est pourquoi nous avons choisi de garder l’alternative 1 puisque d’un côté elle permet d’augmenter
les performances thermiques du logement et de l’autre elle utilise des matériaux moins impactant
notamment la brique, la laine de chanvre, des menuiseries en PVC et en aluminium et du contrecollé
pour le sol. Ainsi, notre solution permet de répondre au mieux aux attentes de la RE2020, notre
premier objectif, même si une étude sur le logiciel Pléiades est nécessaire pour valider cette
réglementation.

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Étude de cas 2023

III. Organisation du lot gros œuvre

Cette partie concerne la compétence “Préparation de chantier”, ainsi, nous avons choisi de
réaliser un planning du lot gros œuvre. Pour cela, nous avons réalisé une maquette sur REVIT, ce qui
nous a permis d’extraire le métré afin de faire une rotation de banches à partir de laquelle nous avons
pu définir un planning. Une rotation de banches est un planning qui définit l’ordre de réalisation de
tous les éléments composant un niveau. Ce descriptif permet notamment d’associer à chacun des
voiles un jour de réalisation, et le matériel nécessaire.

Nous avons réalisé cette rotation sur le logiciel Revit. Ainsi, vous retrouverez à travers ce
rapport plusieurs visualisations 3D. De plus, nous avons effectué tous nos calculs sur tableur pour être
précises et efficaces.

A- Maquette REVIT

La première étape consiste à dessiner la maquette sur REVIT, ainsi nous avons importé les
plans de chaque étage sur Autocad puis sur REVIT. Nous avons choisi de faire une maquette Revit pour
avoir une idée concrète du bâtiment, de l’étage à étudier ainsi que de la disposition des voiles. Cela
nous a permis de dessiner les 4 niveaux à partir des plans architecturaux. Grâce à cette maquette nous
avons pu extraire le métré des voiles, des poteaux, des poutres ainsi que des planchers dans le but de
faire le planning du lot gros œuvre. Nous avons choisi de faire les poutres et les poteaux coulés en
places et les murs sont des voiles banchés, des préfabriqués ou en briques.

Vous trouverez ci-dessous différentes vues de la maquette réalisée :

Figure 6. Vue sud-est Bâtiment C de la résidence “Aurora”

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Figure 7. Vue sud-ouest Bâtiment C de la résidence “Aurora”

Figure 8. Plan de masse Bâtiment C de la résidence “Aurora”

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B- Cyclage gros œuvre

Le métré nous a servi pour faire la rotation de banches. Nous avons choisi de faire le cyclage
des voiles seulement pour le rez-de-chaussée puisque la plupart des murs sont en béton armé alors
que sur les autres étages beaucoup de murs sont en briques. La plupart des murs du RdC du bâtiment
C sont donc banchés mais certains, dont la mise en œuvre est plus compliquée, sont préfabriqués et
4 murs sont en briques.

1. Repérage des voiles et des planchers

Nous avons décidé de réaliser notre rotation de banches sur l’ensemble du RdC. Cependant
certains murs ne pouvaient pas être réalisés avec les banches. En effet, certains murs étaient trop
proches pour pouvoir faire passer les banches, et d’autres étaient fait en brique. Nous avons donc pris
en compte les différents temps de pose des murs préfabriqués et des murs en brique pour les intégrer
à notre rotation de banches. Dans notre rotation, nous avons également intégré les poteaux et les
poutres pour savoir quand est-ce qu’on peut commencer le coulage des planchers car il faut attendre
que les murs, les poteaux et les poutres sous le plancher soient posés pour commencer à couler le
plancher.

Figure 9. Plan Revit des éléments pour la rotation de banches du RDC

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Étude de cas 2023

Pour le métré des voiles, nous avons procédé par bloc. Les voiles indépendants d’une même
ligne horizontale sont numérotés de la même manière mais avec des lettres différentes (ex : V 6.a,
V6.b et V6.c). Les voiles totalement indépendants sont numérotés par une lettre propre (ex : VB, VD)
lorsqu’ils sont verticaux et par un chiffre lorsqu’ils sont horizontaux (ex : V2, V9). Le repérage des
différents voiles se trouve à l’annexe 5.

2. Hypothèses de travail
Nous avons fait plusieurs hypothèses de travail dans le but de trouver une cadence cohérente
pour la réalisation des voiles et des planchers.

Hypothèse 1 Les ouvriers peuvent réaliser entre 15 et 25 ml/jour avec une tolérance de +
ou - 10 % qui prend en compte les aléas.
Hypothèse 2 Nous n’utilisons pas de banche d’angle.
Hypothèse 3 On maintient la composition des voiles banchés, en briques ou préfabriqués.
Hypothèse 4 Les poutres sont faites après les voiles et les poteaux, elles sont coulées en
place.
Hypothèse 5 Les poteaux sont également coulés en place à l’aide de moules (coffrage
carton) à usage unique.
Hypothèse 6 Les planchers sont coulés en place.
Hypothèse 7 Les ouvriers travaillent au rythme de 8h/jour avec une efficience de 0,7

3. Cadence d’avancement des voiles et des planchers

Pour la cadence d’avancement, nous avons pris la longueur totale de voiles à réaliser en
mètres linéaires qu’on divise par un certain nombre de jours. Concernant les planchers, nous avons
calculer le nombre de m² réalisés par jour en fonction de la surface de la zone du plancher et du
nombre d’ouvrier disponibles pour faire le plancher en fonction des autres éléments à réaliser le
même jour (s’il y a des poteaux et des poutres ou des voiles à faire le même jour il y aura moins
d’ouvriers disponibles et donc moins de surface de plancher réalisée en une journée de travail). Pour
cette étape, nous avons avancé par tâtonnement, en essayant plusieurs jours. Nous sommes arrivés à
trouver un bon compromis nous amenant à 13 jours de rotation en respectant une réalisation
comprise entre 15 et 25 ml de voiles par jour. En effet pour le jour 13, la cadence est de 23,6 ml ce qui
est bien entre 15 et 25 ml au jour selon notre hypothèse 1. Cela laisse une marge inférieure et
supérieure suffisante en cas de décalage sur le chantier. De plus, pour connaître la tolérance inférieure
on a fait moins 10 % de la cadence choisie soit 21,2 ml/jour et pour la tolérance supérieure, on a fait
plus 10 % soit 25,9 ml/jour.

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Étude de cas 2023

4. Rotation des voiles, poutres et poteaux


A. Choix des voiles à réaliser chaque jour

Après avoir calculé la cadence journalière, on a choisi les voiles que nous allons faire chaque
jour en calculant la longueur réalisée en mètres linéaires et en respectant les tolérances inférieures et
supérieures. L’ordre des voiles permet de réaliser au plus tôt les poutres et par conséquent les
planchers le plus rapidement possible. Nous avons représenté (voir annexes 6 et 7), chaque jour réalisé
afin de visualiser les différents voiles qui vont être coulés. Sur les plans, on voit en rouge les voiles
réalisés le jour indiqué.

B. Choix des poteaux et des poutres à réaliser chaque jour

Pour choisir le jour de réalisation des poutres et des poteaux, nous avons dû prendre en
compte les jours de réalisation des voiles afin de s’assurer que la pose des éléments est compatible
avec ceux-ci. Nous avons calculé les temps unitaires pour la réalisation des poutres et des poteaux
pour cela, nous avons extrait les données des cours de MGM mais également du site Polyvert. (Voir
ci-dessous les temps unitaires pour l’ensemble des éléments)

Figure 10. Temps unitaires

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Étude de cas 2023

Ensuite, nous avons fait des jours de travail pour l’équipe poteaux/poutres respectant
l’hypothèse 7, selon laquelle les ouvriers travaillent 8h par jour avec une efficience de 0,7 ce qui
représente 5,6 h de travail efficace. Nous devions également respecter la contrainte liée au plancher
qui est de finir les poutres et les poteaux avant de couler une partie du plancher. La répartition des
poteaux et des poutres sont présentés ci-dessous, les poutres sont nommées “Pt” et les poteaux “Po”.

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Étude de cas 2023

5. Choix des banches à utiliser


Après avoir décidé des jours de réalisation de nos différents voiles en accord avec la réalisation
des planchers, nous avons choisi quels types de banches nous allions utiliser et assembler afin d’avoir
un taux d’efficacité d’au moins 80%. Le but est de stocker le minimum de banches possibles pour
maximiser l’espace de rangement sur le chantier. Nous avons choisi de travailler avec des banches de
2,4m ; 1,2m ; 0,9m ; 0,6m ; 0,3m afin de pouvoir faire la longueur la plus proche possible de la réalité
et d’éviter aux ouvriers de faire des règles. Une règle est une petite pièce de coffrage permettant
d’assurer la réalisation des extrémités des banches en bloqué-bloqué.

Afin de déterminer la longueur de chaque voile, nous avons repéré s’ils étaient bloqués, libres
ou repris à chaque extrémité de ceux-ci. Lorsqu’il est bloqué des deux côtés, nous devons utiliser des
règles de coffrage car les banches doivent être plus petites que la longueur du mur. Lorsqu’un voile
est repris, c’est qu’il est dans la continuité d’un voile déjà réalisé. Nous pouvons donc prévoir une
banche plus grande que la longueur de celui-ci mais elle ne doit pas l’être de trop pour ne pas
encombrer le chantier. De plus, si la banche dépasse trop sur le voile déjà construit, l’entretoise ne
pourra pas être installée et il sera donc impossible de maintenir la banche et, donc, cela pourrait
entraîner un décalage de cette dernière lors du coulage de béton. Enfin, lorsque la banche est libre,
cela veut dire qu’elle n’est pas gênée, nous pouvons donc faire dépasser les banches comme nous le
voulons. C’est pour cela qu’il est préférable de réaliser une bonne rotation de banches en faisant en
sorte qu’il y ait le plus possible de banches libres.

Après quelques essais, nous avons réussi à trouver un bon compromis permettant une
efficacité totale de 81% pour la réutilisation de nos banches. Nous arrivons à un total
d’approvisionnement à prévoir de 5 banches de 2,4 ml, 7 banches de 1,2 ml, 4 banches de 0,9 ml, 5
banches de 0,6 ml et 4 banches de 0,3 ml (voir ci-dessous tableau récapitulatif).

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Étude de cas 2023

C- Planning

Après avoir réalisé la maquette sur Revit et la rotation des voiles, des poteaux, des poutres et
des planchers, nous avons fait un planning pour avoir une vue d’ensemble des rotations et de pouvoir
la modifier en fonction des problèmes rencontrés. Dans le planning, nous avons fait trois équipes
différentes, la première équipe qui s’occupe des voiles banchés et des voiles en briques, la deuxième
équipe s’occupe des voiles préfabriqués, des poteaux et des poutres et la dernière équipe s’occupe
des planchers.

Chacune des équipes ont une couleur spécifique et peuvent travailler le même jour sans se
gêner. Nous avons également rajouté un grutier et un chef de chantier pour chaque jour car il faut les
ajouter à l’effectif total de chaque journée. La durée de chaque tâche a été calculé précédemment
pour le cyclage. Concernant les planchers, on peut voir ci-dessous le temps nécessaire de réalisation
pour chacun des trois planchers. Ces temps sont donnés pour 4 ouvriers, or, nous allons voir ensuite
que pour respecter un effectif commun, le nombre d’ouvriers est amené à être modifié.

Suite à l’essai d’une première version de planning, nous nous sommes retrouvées avec des
effectifs journaliers trop élevés et irréguliers. Nous avons donc dû trouver une solution pour équilibrer
le nombre d’ouvriers tout au long de la durée de la rotation. Pour ce faire, nous nous sommes
concentrés sur l’effectif global, ainsi, on remarque qu’au début de la mise en œuvre des planchers il y
a peu d’ouvriers. Le nombre d’ouvriers augmente lorsque l’équipe voile ou poutres/poteaux est
inoccupé. Cela signifie que ces équipes basculent dans l’équipe planchers. Finalement, nous observons
que la courbe d’effectif est assez régulière, l’effectif moyen est de 10 personnes. Lorsque celui-ci est
supérieur des intérimaires vont être demandés en plus afin de compléter l’effectif. Vous trouverez en
annexe 8 le planning que nous avons réalisé.

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Étude de cas 2023

IV. Anticipation des pathologies

Cette dernière partie traite la compétence “Suivre l’évolution d’un ouvrage du BTP”. Au cours
de la construction et des premières années de vie d’un ouvrage, des pathologies peuvent apparaître,
c’est pour cela qu’une attention particulière doit être accordée à sa construction. Les principales
pathologies d’un bâtiment peuvent s’observer sur les façades, les balcons ou encore les charpentes.

A - Les façades

Le premier élément que nous voyons en observant un bâtiment est évidemment sa façade,
celle-ci doit donc être la plus soignée possible. Des fissures, des remontées capillaires, des algues ou
encore des défauts de finitions sont les résultats d’erreurs lors de la mise en œuvre.

Tout d’abord, les fissures peuvent être horizontales ou verticales en fonction de leur cause.
Grâce à leur emplacement, nous pouvons comprendre les raisons des fissures. En effet, lorsqu’un mur
est composé de plusieurs matériaux, par exemple entre les planelles et la maçonnerie, cela peut créer
des fissures. Ce phénomène provient du fait que les matériaux ne réagissent pas de la même manière
face aux variations de température. Les fissures apparaissent à la jonction entre les deux matériaux,
le mieux est donc d’utiliser les mêmes matériaux pour un voile. Ce type de fissures peut également
survenir entre les briques et les joints qui ne réagissent pas de la même manière.

Figure 11. Fissure suivant les briques

Les fissures horizontales peuvent également se situer sur la façade parallèle au plancher. En
effet, la flexion ou le retrait des planchers peuvent entraîner des fissures sur le mur adjacent. Parfois
le plancher se déforme légèrement, ce qui n’a pas d’incidence sur la solidité du plancher, cependant
cela entraîne une rotation à l’appuis, qui est le mur, et créé une fissure. Afin de supprimer ce
problème, il faut veiller à ce que les durées d’étaiement des planchers et les plans de pose des
poutrelles soient correctement respectées. Les planchers peuvent également entraîner des fissures
sur les façades si les chaînages horizontaux sont absents ou mal mis en œuvre.

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Étude de cas 2023

Figure 12. Fissure suivant le plancher

L’enduit est la dernière étape de la construction qui peut engendrer des fissures sur les
façades des bâtiments. Pour limiter ce phénomène, il est nécessaire d’appliquer un enduit renforcé
par pontage grâce à un grillage, c’est le cas de l’enduit utilisé pour la résidence étudiée.

Ensuite, les remontées capillaires sont des défaillances susceptibles d’apparaître sur les
bâtiments construits en matériaux capillaires. Notre bâtiment est donc affecté puisque certains murs
de façades sont en briques. Cette pathologie se traduit par une partie plus sombre en bas d’un mur
en contact du sol extérieur ou des traces frangées ou ondulées qui peuvent s’élever à plusieurs mètres
au-dessus du sol. Cela peut venir d’un mauvais positionnement de l’arase étanche. En effet, si celle-ci
est positionnée sous la surface des sols extérieurs, elle devient alors inefficace. Si l’arase étanche est
discontinue sur l’ensemble du mur, elle permet également à l’eau de s’infiltrer dans le mur.
L’étanchéité d’un mur peut également se faire grâce à des traitements curatifs. Cependant, lorsque
ceux-ci n’imprègnent pas la maçonnerie de manière homogène, l’eau peut pénétrer dans le mur. La
bonne mise en œuvre de l’arase étanche sur toute la section horizontale des murs en contact avec le
sol ainsi que la bonne application des traitement curatifs sont donc primordiales.

Figure 13. Remontées capillaires en façade

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Étude de cas 2023

Puis, certains bâtiments ont des traces rouges sur leurs façades. Cela est dû à la présence
d’algues terrestres, de champignons ou de mousses. Ces éléments se développent rapidement avec
l’humidité. Ainsi, une porosité trop importante de l’enduit ou l’absence de traitement sur la façade
favorisent leur développement.

Figure 14. Présence d’algues sur la façade

Enfin, les finitions jouent aussi leur rôle pour l'aspect visuel d’un bâtiment, c’est pourquoi
celle-ci doivent être soignées. La base du bâtiment, soit la phase gros-œuvre, doit être correctement
effectuée pour permettre aux corps d’états secondaires de bien faire leur travail par la suite. Par
conséquent ses indications apparaissent de nombreuses fois dans le CCTP du lot gros œuvre.
Concernant les murs construits en briques, les joints doivent être soignés de façon à ne pas dépasser
sur la façade et faciliter le travail des enduiseurs. Les murs en béton doivent quant à eux être ragréé
sur les façades destinées à recevoir de la peinture ou de l’enduit.

B - Les balcons

Les balcons sont des éléments sensibles dans la construction d’un bâtiment, dû à leur
positionnement en porte-à-faux. Les pathologies peuvent engendrer des désordres structurels
pouvant aller jusqu’à l’effondrement des balcons mais aussi des désordres de moins fortes
importances, comme des fissures ou l’infiltration d’eau à travers la dalle.

Tout d’abord, le pire scénario serait que le balcon rompt et tombe. Un mauvais
positionnement ou une insuffisance d’acier dû à une mauvaise lecture des plans engendrent ce type
de défaillance structurelle. Un enrobage non conforme aux calculs du bureau d’études y joue
également un rôle. En effet, ces erreurs favorisent la corrosion des aciers et aggravent donc le risque
d’effondrement. Lorsque les aciers sont corrodés, leur résistance mécanique diminue et fragilise la
stabilité du balcon. Cette défaillance peut avoir lieu à la jonction entre le balcon et le plancher ou en
nez de balcon par exemple.

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Étude de cas 2023

Figure 1. Balcons proches de la rupture

Afin de pallier ces défaillances, de nombreuses prescriptions sont prévues dans le CCTP du
gros œuvre. La consigne de “bien vibrer le béton” revient à chaque étape de coulage, pour permettre
au béton de se positionner correctement dans le voile, la poutre ou le poteau et garantir ainsi un bon
enrobage. Le fait de mettre toutes les cales rigides nécessaires dans les coffrages permettent aussi
d’obtenir l’enrobage attendu. Pour que le maître d’œuvre s’assure davantage du bon déroulement de
cette étape cruciale, un reportage photo est demandé à l’entreprise de gros œuvre dans le CCTP lors
de la mise en place des armatures des balcons et loggias avant le coulage.

Si les balcons sont préfabriqués, alors la reprise de bétonnage est un endroit sensible, c’est
pour cela qu’il est nécessaire de traiter cette partie et ainsi renforcer la liaison entre le balcon et le
bâtiment. Les effondrements de balcons peuvent également avoir lieu durant les travaux. En effet,
cette possibilité est dû à l’incompatibilité entre l’étaiement et la phase finale, car l’étaiement
transforme le balcon en plancher et nécessite donc des aciers en partie inférieure tandis que ceux-ci
sont ferraillés en partie supérieure puisqu’ils sont en porte-à-faux. Ce problème peut créer des fissures
en sous-face des balcons parallèlement à la façade, avant un possible futur effondrement. Dans le but
d’éviter tous ces types de défaillance, le CCTP du lot gros œuvre oblige le repiquage, le doublement
des attentes et l’installation de becquet devant les nez de plancher au niveau de la reprise de
bétonnage.

Puis, les fissures correspondent également à des défaillances qui


peuvent mettre en péril la stabilité de l’élément sur le long therme.
L'éclatement des nez de balcons correspond à des fissures qui peuvent
entraîner le décollement du béton et laisser place à la corrosion des aciers.
Cela est souvent dû à des diamètres d’armature trop grands et mal
enrobés par le béton. Un bon enrobage est donc primordial pour éviter de
nombreuses défaillances.

Figure 16. Éclatement nez de balcon

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Étude de cas 2023

Des fissures en partie supérieure des balcons


perpendiculaires au plancher, qui correspond à l’appuis, sont
dues à une absence de joint de fractionnement. Tandis que
des fissures peuvent également apparaître entre le garde-
corps et le balcon qui sont tous deux réalisé en béton qui se
déforment donc en fonction des variations de chaleur. En
effet, ces variations engendrent un retrait différent du béton
puisque ces deux éléments ne sont pas exposés de la même
manière à l’ensoleillement. Le dernier type de fissures
susceptibles d’apparaître sont celles causées par le non-
respect des précautions propres aux zones sismiques.
Effectivement pour ne pas créer de fissures lors des
tremblements de terre, les matériaux doivent être assez
élastique pour pouvoir bouger et retrouver leur position de
base, sans se casser. Les joints de dilation dans les zones
sismiques jouent aussi un rôle important pour éviter aux
différents bâtiments de s’entrechoquer.
Figure 17. Effondrement de balcons

Enfin, les infiltrations d’eau dans la dalle des balcons sont des pathologies importantes de cet
élément. Ces infiltrations peuvent créer des efflorescences ou des stalactites en sous-face des balcons
puisque l’eau qui s’infiltre par la partie supérieure du balcon ressort en sous-face de celle-ci. De plus,
les infiltrations peuvent aussi avoir lieu au niveau des seuils des portes, des portes-fenêtres ou des
baies. En effet, lorsqu’il n’y a pas de décrochement altimétrique entre le balcon et le plancher l’eau
peut s’infiltrer à cette jonction. Afin de palier à ces défaillances, un soin particulier doit être accordé
à la réalisation des pentes des balcons pour que l’eau de pluie puisse s’évacuer rapidement et
correctement sans stagner et avoir le temps de s’infiltrer dans la dalle. L’entretien des systèmes
d’évacuation des eaux pluviales doivent également être entretenue pour éviter ce type de problème.
La géométrie de la dalle au niveau des seuils ainsi que l’étanchéité de celle-ci, sont aussi très
importantes. Finalement, l’étanchéité des balcons est primordiale afin de limiter au maximum les
risques de désordres dus aux pluies pluviales.

Figure 18. Infiltration d’eau à travers le balcon

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Étude de cas 2023

C - Les charpentes

Le sommet des bâtiments, les charpentes, peuvent aussi contenir des pathologies ou des
défaillances. La résidence Aurora est composée de plusieurs bâtiments qui n’ont pas tous le même
type de charpente. En effet, les bâtiments A, B et G sont construits avec des charpentes traditionnelles
en bois massif, composées d’arbalétriers, de pannes passantes, de sablières ainsi que de chevronnage.
Tandis que les bâtiments C, D, E, F et G possèdent des charpentes industrialisées. Dans les cas des
deux types de charpentes, l’ancrage avec le gros œuvre doit être correctement effectué pour éviter la
désolidarisation de la charpente avec les murs.

Durant la mise en place des charpentes traditionnelles, le choix du type de bois ainsi que sa
qualité sont des paramètres à prendre en compte afin d’avoir le meilleur rendu sur le long therme.
Effectivement, selon l’exploitation du bois différents types sont à favoriser pur avoir la résistance
nécessaire.

Figure 19. Rupture d’une panne surement mal dimensionnée

De plus, l’humidité du bois pendant sa pose doit être vérifiée et correcte pour ne pas
l’endommager et prévenir les déformations futures. Il existe également des traitements de
préservation en fonction de l’usage auquel le bois est destiné, dans le but de prolonger et d’améliorer
sa tenue dans le temps. Les traitements dépendent de la classe d’exposition, de la classe d’emploi et
des risques d’insectes ou non puisque les insectes peuvent nuire énormément à la résistance du bois.

Les charpentes industrialisées comportent moins de risque de défaillance. Cependant, les


systèmes de contreventement des fermettes sont très importants pour ce type de charpentes. En effet
le problème le plus fréquent pour ces charpentes est la déformation des fermettes à cause du vent.
Afin de contrer cela, des systèmes de contreventement sont à installer et ceux-ci doivent être
correctement mis en place et de bonne qualité. La dernière attention doit être d’apporter des fixations
aux fermettes, il faut limiter les “jeux” en adaptant au mieux les trous qui ont pour rôle de recevoir
les boulons par la suite. Si cette partie n’est pas faite avec précautions, cela peut causer des fissures
et des déformations de la charpente.

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Conclusion

Lors de ce projet d’une durée de trois semaines, nous nous sommes mis dans la peau d’un
bureau d’étude. Par équipe de trois, nous avons étudier sous différentes formes un chantier de
bâtiment situé à La Rochelle.

Une analyse de cycle de vie du logement C201 a été effectuée et nous nous sommes rendu
compte que certains matériaux ont un impact très important sur l’environnement. C’est pourquoi
nous en avons remplacé certains afin de se rapprocher des objectifs de la RE2020. Cette première
partie rentre dans la compétence : Choisir et justifier des solutions en phase prépa ou EXE. Puis, nous
avons réalisé une maquette Revit, un cyclage ainsi qu’un planning du lot gros œuvre du rez-de-
chaussée. Le cyclage que nous avons réalisé permet d’assurer la mise en œuvre du rez-de-chaussée
du bâtiment C en 28 jours. La compétence Préparer un chantier nous a particulièrement intéressée
puisqu’elle correspond à nos projets d’avenir communs : la conduite de travaux et la maîtrise d’œuvre.
Finalement, nous avons cherché à anticiper les premières pathologies qui apparaissent au cours de la
vie d’un ouvrage. Nous nous sommes concentrées sur les façades, les balcons ainsi que les charpentes
qui sont les éléments les plus sensibles sur un ouvrage. Nous nous sommes rendu compte qu’une
attention particulière doit être portée lors de la mise en œuvre des éléments de construction afin de
garantir l’esthétique et la sécurité du bâtiment à long terme. Cela s’inscrit dans la troisième
compétence, suivre l’évolution d’un ouvrage du BTP.

Ce travail a été facilité par la complémentarité, la cohésion et l’entente de notre équipe. En


effet, nous avons su répartir les tâches en fonction de nos points forts et nous entraider lors des tâches
plus complexes. Cela nous a permis de mener à bien ce projet en respectant les consignes et les délais
donnés.

Pour conclure, cette étude nous a permis d’acquérir de l’autonomie et une assiduité de travail
nécessaires à la vie professionnelle. De plus, celle-ci nous a donné l’occasion de nous servir de
l’ensemble des compétences acquises durant ces deux années de BUT Génie Civil - Construction
Durable.

Afin d’approfondir notre étude de cas de la Résidence Aurora, nous pourrions réaliser des
simulations sur le logiciel Pléiades pour savoir si notre alternative est vérifiée pour la RE2020. De plus,
concernant l’organisation du gros œuvre, nous avons la possibilité de réaliser une étude économique
du lot gros œuvre dans le but de la comparer avec celle de l’entreprise ECBL qui a été réalisée. Enfin,
de nombreuses pathologies pourraient être évitées comme nous venons de vous le présenter. Ainsi,
nous proposons de sensibiliser au mieux les ouvriers et les chefs de chantiers sur ces risques.

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Annexes

Annexe 1 : PIC phase 1

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Annexe 2 : PIC phase 2

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Annexe 3 : Exemple fiche INIES

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Annexe 4 : Repérage des éléments du RDC

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Annexe 5 : Métré gros œuvre RDC

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Annexe 6 : Rotation jours par jours

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Annexe 7 : Utilisation des banches optimisée

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Annexe 8 : Planning gros œuvre RdC

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