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BUT Génie Civil et Construction Durable

Remerciements

Ce projet en collaboration entre première et deuxième année de l’IUT Génie Civil et


Construction Durable de La Rochelle s’est élaboré avec l'aide précieuse de nombreux intervenants que
nous tenions à remercier.
Dans un premier temps l’entreprise PIANNAZA & FILS et plus particulièrement M. MERLET,
conducteur de travaux, qui a accepté que l’on étudie le chantier dont il est responsable et qui a
accepté de nous fournir les documents utiles à nos études techniques.
Nous remercions également M. MASSON ainsi que M. AUBERNON pour nous avoir suivis afin
de mener à bien notre projet.

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Table des matières

Remerciements ....................................................................................................................................... 2
Table des matières .................................................................................................................................. 3
Introduction ............................................................................................................................................ 4
I. Présentation du chantier ................................................................................................................ 5
II. Compte rendu de l’évolution du chantier....................................................................................... 7
1) Première visite (28 septembre 2023) ......................................................................................... 7
2) Deuxième visite (9 octobre) ........................................................................................................ 8
3) Troisième visite (7 novembre 2023) ......................................................................................... 10
4) Quatrième visite (7 décembre 2023) ........................................................................................ 12
III. Point technique ......................................................................................................................... 13
1) Introduction .............................................................................................................................. 13
2) Une prédalle.............................................................................................................................. 13
3) Pose d’une prédalle .................................................................................................................. 13
4) Pourquoi le choix de prédalles ? ............................................................................................... 15
IV. Etude technique ........................................................................................................................ 16
1) Dimensionnement de la grue.................................................................................................... 16
2) Dimensionnement des cantonnements.................................................................................... 20
3) Dimensionnement des stocks ................................................................................................... 21
4) Accessibilité et divers ................................................................................................................ 23
5) Solutions et organisation .......................................................................................................... 24
Conclusion ............................................................................................................................................. 26
Annexes ................................................................................................................................................. 27

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Introduction

Dans ce rapport nous avons retranscrit le travail effectué sur un projet commun entre les élèves
de S1 et de S3. L’objectif de ce projet était de suivre l’avancement d’un chantier et d’étudier un point
technique concernant l’ouvrage.

Au sein de notre groupe, nous voulions réaliser ce projet dans le domaine du bâtiment pour
découvrir plus en détails ce domaine. Lors de la première séance qui ouvrit le projet, les deuxièmes
années sont arrivées en ayant déjà trouvé un chantier. Après accord avec le conducteur de travaux,
nous avons obtenu l’autorisation de suivre l’avancement du chantier. Nous nous sommes donc rendus
sur le chantier du Centre Culturel et Social Christiane Faure, situé Rue Alcide d’Orbigny et Rue des
Voiliers.

Premièrement nous vous présenterons en détail le chantier. Ensuite nous réaliserons un compte-
rendu de toutes les visites que nous avons effectuées depuis le début du projet. Puis, nous parlerons
de notre point technique qui se porte sur les planchers réalisés en prédalles. Enfin les deuxièmes
années vous présenteront l'étude technique avec comme objectif principal de réaliser une variante
optimisée du plan d’installation de chantier d’origine.

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I. Présentation du chantier

Le chantier que nous avons décidé de suivre est le chantier de la construction du Centre Social &
culturel Christiane Faure comportant 3 étages, situé aux portes du centre-ville, Rue Alcide d’Orbigny
et rue des Voiliers, 17000 La Rochelle. Ce chantier se situe sur une partie du parking de Notre-Dame
et il est proche de tout transport en commun.

FIGURE 1: LOCALISATION DU CHANTIER


Cette construction est financée par la ville de La Rochelle et à hauteur de 150 000€ par la CAF.
L’édifice de 2250 m² avec 950 m² d’espaces extérieurs, sera divisé en un pôle «Petite enfance» avec
une halte-garderie et une crèche, un pôle dédié à l’accueil périscolaire, un espace pour les jeunes, un
lieu d’accueil parents-enfants et un pôle d’activité et d’animations.

L’aménagement de l’îlot intégrera un cheminement doux reliant le quartier Renaissance au


centre-ville ainsi qu’une place dans l’esprit village. Environ 120 places de stationnement aérien
devraient être proposées sur le site. Le projet de construction d’un parking souterrain de 400 places,
prévu initialement, a été abandonné en raison du coût trop élevé des travaux, induit notamment par
les fouilles archéologiques.

Nous retrouvons 3 niveaux dans cette construction. Tout d’abord, le rez-de-jardin, puis le rez-de-
rue, communément appelé rez-de-chaussée, qui fait se rejoindre la partie contenant le local
technique, et le bâtiment principal. Et enfin, nous trouvons un dernier niveau, le R+1.

Le bâtiment est essentiellement construit en prémurs et en prédalle. Seuls quelques murs sont
coulés en place à l’aide de banches, et une partie des dalles du RDC et de l’étage seront coulée en
place directement.

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FIGURE 2 : IMAGE PREVISIONNELLE DE LA STRUCTURE

La partie gros œuvres du chantier est réalisée par l’entreprise PIANAZZA & FILS. Cette partie
représente une très grande partie du budget soit 4,5 millions d’euros. La société PIANAZZA & Fils est
une entreprise familiale implantée à La Rochelle depuis 1936. Elle est dirigée depuis 1999 par Frédéric
Pianazza, troisième génération à la tête de l’entreprise. Elle dispose d’une solide expérience dans le
domaine du BTP, de nombreuses équipes de bureaux comme de terrain et d’un parc à engin
développé.

Nous suivons le chantier de ce centre social et culturel depuis le 28 septembre 2023, grâce au
conducteur de travaux qui a bien voulu accepter notre présence lors des travaux. Nous avons réalisé
5 visites de chantier où nous avons pu observer de nombreuses choses, par exemple le coulage de la
dalle du rez-de-chaussée, ou encore la pose d’un escalier. Lors de ces visites nous avons observé
chaque avancé du chantier que ce soit du local technique ou encore du moindre recoin du rez-de-
jardin.

FIGURE 3 : VUE 3D DU PROJET

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II. Compte rendu de l’évolution du chantier

1) Première visite (28 septembre 2023)

Le 28 septembre 2023, nous nous sommes rendus sur le chantier, accompagné des deuxièmes
années, pour aller à la rencontre du chef de travaux M. MERLET, qui était sur place, du chef de chantier
et de l’équipe d’ouvriers.

Tout d’abord, nous nous sommes présentés au chef de chantier puis il nous a laissé effectuer une
visite seule du site pour que l’on observe de nous-mêmes les différentes avancées de la construction.
Le rez-de-jardin avait déjà beaucoup avancé et les ouvriers, à l’aide de la grue, posaient les prédalles
préfabriquées du plancher haut rez-de-jardin qui reposent sur des étais dimensionnés en amont par
le bureau d’études. C’est étais était stocké sur le chantier avec des zones définies pour chaque
élément.

Tandis que certains des ouvriers s’assuraient des finitions des murs préfabriqués pour qu’il soit
propre et qu’aucune impureté soit visible à leur surface, d’autres s’assuraient que les réservations
servant à passer les différents réseaux dans le bâtiment soient accessibles, en enlevant le polystyrène
présent.

FIGURE 4 : ETAIS FIGURE 5 : ZONE DE RESERVATION

Et pour finir d’autres s’occupaient de construire le local technique au nord du bâtiment principal.
Ce local est au même niveau que le rez-de-jardin, construit lui aussi à l’aide de murs et de prédalles. Il
sera relié plus tard au bâtiment principal grâce à une élévation au rez de rue sur une zone de stockage
actuel.

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2) Deuxième visite (9 octobre 2023)

Nous sommes retournés sur le chantier le 9 octobre 2023, pour effectuer une deuxième visite
accompagnée des deuxièmes années.

FIGURE 6 : CHANTIER DURANT NOTRE VISITE

Cette visite s’est passée en deux parties : dans un premier temps nous avons fait le tour du
chantier, regardé les avancées par rapport à notre première visite et dans un deuxième temps nous
avons eu une discussion avec le chef de chantier et ce dernier a pu répondre aux interrogations que
nous avions.

Premièrement la pose des prédalles du rez de rue a été terminé. Il était désormais possible de
marcher dessus (figure 6). Ainsi nous avons pu voir que des aciers étaient apparents et qu’ils
serviraient à continuer de construire les murs de l’étage suivant et s’assurer leur maintien. En
regardant au sol nous pouvions apercevoir à différents endroits des réservations dans la prédalle, en
prévention d’un passage d’un conduit ou de la pose d’un équipement.

Deuxièmement nous avons remarqué que l’accès au rez de jardin qui était auparavant présent a
été rebouché. Il était utile pour pouvoir emmener différents matériaux et avoir un accès à la partie
inférieure du bâtiment. Le rez de jardin étant fini il ne n’avait plus aucune utilité, il a été rebouché afin
de fournir plus d’espace pour la construction supérieure.

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Troisièmement l’autre point important que nous avons pu souligner est qu'il était désormais
possible de voir la cage d’escalier du bâtiment principale. De plus, quand nous avons fait la visite, des
ouvriers étaient en train de poser un escalier préfabriqué, construit en amont et emmené par camion
sur le chantier, du bâtiment où seront les locaux techniques. À l’aide de la grue et des ouvriers au sol
qui donne des indications radios au grutier, l’escalier a été descendu et placé dans le bâtiment.

FIGURE 7 : CAGE D’ESCALIER FIGURE 8 : ESCALIER EN ATTENTE FIGURE 9 : POSE D’UN ESCALIER

Au-delà de ça, lors de notre visite de chantier nous avons pu voir des prédalles, ces prédalles sont
mises par-dessus les étais qui s’assurent de pouvoir supporter toutes les charges. En regardant les
prédalles nous avons vu des crochets de levage qui permettent à la grue de lever les prédalles. Le chef
de chantier nous a aussi expliqué que la prochaine étape est de couler le béton en place par-dessus
les prédalles pour ainsi obtenir un sol plat et résistant.

FIGURE 10 : PREDALLES AVEC CROCHETS DE LEVAGE

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3) Troisième visite (7 novembre 2023)

Lors de cette visite nous y avons été sans les deuxième année. Nous avons fait comme à notre
habitude, une visite du chantier pour voir les avancements puis une discussion avec le chef de
chantier.

Quand nous sommes arrivés les ouvriers du chantier étaient en train de couler le béton sur les
prédalles comme ce que nous avait dit le chef de chantier. Ils étaient 6 pour couler le béton.

Un qui dirigeait la benne à béton afin de le mettre au bon endroit un autre tenait une aiguille
vibrante pour que le béton soit bien réparti, deux autres avaient quant à eu des râteaux pour aider le
béton à se répartir et surtout pour enlever le surplus d’eau contenu dans le béton, le dernier avait un
niveau pour vérifier qu’il n’y est pas plus ou moins de béton que ce qu’il devait y avoir. Comme vous
pouvez vous en doutez le chantier est alimenté en béton par de nombreuses toupies. Il y avait un bon
roulement lorsqu’il était fini de couler une benne un autre camion arriver directement afin de perdre
le moins de temps possible.

FIGURE 4:12: NIVEAU LASER

FIGURE 11 : COULAGE BETON FIGURE 12 : NIVEAU LASER

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Dans une seconde partie de la visite, nous avons pu observer que les prémurs ont été livrés et
directement installés où il le faut. Il ne manquait plus qu’à couler du béton entre les deux parois. Nous
avons moins pus observer cette opération car personne n’était en train de la réaliser lors de notre
visite. Nous avons également observé que certains réseaux étaient posés.

FIGURE 13 : PRE MURET FIGURE 14 : RESEAUX

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4) Quatrième visite (7 décembre 2023)

Lors de cette dernière visite, toute la partie gros œuvre du rez-de-jardin était terminée, les
poutrelles permettant de soutenir la prédalle du niveau supérieur depuis le niveau rez-de-jardin
avaient été enlevées et il restait seulement quelques étais pour consolider.

Quelques jours auparavant les murs préfabriqués du niveau rez de rue avaient été monté et
étaient encore tenus avec des étais. Durant la visite les ouvriers étaient en train de poser des poutres,
celles-ci étaient suspendues à la grue afin que les ouvriers puissent manipuler facilement les poutres
pour faire passer les ferraillages entre eux et que les poutres soient donc raccordées aux poteaux ou
aux murs. Cette étape du chantier étant bien avancée on pouvait déjà voir des poutrelles en attente
pour la pose du plancher haut du rez de rue.

Le futur emplacement d’un bâtiment reliant les locaux techniques et le bâtiment déjà construit a
été isoler et ferrailler en attente du bétonnage. On peut voir que les ferrailles sont surélevées par des
pavés de polystyrène qui seront ensuite laissés dans le béton.

FIGURE 15 : POSE DES POUTRES FIGURE 16 : ISOLATION DE LA FUTUR DALLE

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III. Point technique

1) Introduction

Durant cette partie, nous allons vous présenter notre point technique basé sur les prédalles.
Tout d’abord nous allons définir ce qu’est une prédalle puis nous parlerons de sa pose et pour finir
nous vous présenterons pourquoi il est avantageux de faire le choix des prédalles plutôt que de
coulée une dalle en place.

2) Une prédalle

Tout d’abord, une prédalle est une dalle en béton armée, fabriquée en usine grâce à des machines
qui utilisent des moules pour donnaient à la prédalle les dimensions que l’on souhaite. Elles sont
principalement utilisées pour soutenir une dalle en béton armée coulée en place qui servira de
plancher et de coffrage pour la dalle. Dans ce chantier nous retrouvons, sur toute la partie plancher
haut rez-de-jardin, des prédalles préfabriquées. Elles servent de liaison entre les murs du rez-de-jardin
et les dalles coulées en place.

3) Pose d’une prédalle

Lorsque les prédalles sont livrées sur le chantier à l’aide de camions, elles sont directement prêtes
à être mise en place. Pour ce faire, ils ont besoin de la grue, de deux ou trois ouvriers qui aident le
chef de chantier à donner les instructions au grutier.

Dans un premier temps, la grue se met au niveau de la prédalle qu’elle doit transporter. Elle est
attachée à la grue à l’aide de crocher de levage inséré à l’intérieur de la dalle lors de sa fabrication
(voir ci-dessous). Une fois la prédalle correctement accrochée, les ouvriers s’écartent d’une dizaine de
mètres pour que le grutier puisse lever la dalle.

FIGURE 17 : SCHEMA DE LEVAGE D'UNE PREDALLE

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Dans un deuxième temps, le grutier déplace son chargement vers l’endroit où la dalle doit être
installée. Une fois la prédalle située au-dessus de son emplacement prédéfini, le grutier descendra à
vitesse réduite la prédalle pour suivre les indications, transmises par radio, par le chef de chantier et
pour ne causer aucun accident. Elle sera déposée sur un étaiement provisoire dont le nombre d’était
et de trépieds a été dimensionné par le bureau d’étude.

FIGURE 18 : EXEMPLE POSE PREDALLE

Dans un troisième temps, lorsque la prédalle est en place au centimètre même millimètre près,
les ouvriers peuvent décrocher la dalle de la grue sans aucun risque. Par la suite, les ouvriers
installeront les treillis soudés nécessaires au coulage de la dalle, les réservations pour les différents
réseaux et le coffrage autour de prédalle (voir figure 19). Une fois tout le matériel correctement
installer, les ouvriers peuvent coulée la dalle en béton armée à l’aide la grue et de camions toupies.

FIGURE 19 : TREILLIS ET RESEAUX FIGURE 20 : PREDALLES

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4) Pourquoi le choix de prédalles ?

Pour réaliser un plancher il existe 2 principales technique, la dalle coulée en place avec l’utilisation
de coffrage et la prédalle disposer sur des étais avant de couler la dalle.

Nous allons vous listez les inconvénients et avantages de chacune :

Tout d’abord, la dalle coulée en place permet un gain monétaire sur un chantier de cette
envergure. Elle demande beaucoup de préparation en amont du coulage pour fixer et découper les
planches de contreplaqué et pour placer les étais. Cela représente une perte de temps importante car
le bâtiment est très grand et pendant ce temps les ouvriers ne peuvent pas commencer à construire
le niveau supérieur. Le béton coulé en place à une meilleure résistance mécaniques, que le béton
préfabriqué, qui pour ce bâtiment était une contrainte majeure.

Les prédalles elles, demandent un espace de stockage avant leur installation, une main-d’œuvre
qui vient s’ajouter au coût du chantier (usine), et le coût du béton préfabriqué est plus important que
le béton couler en place. Cette option était donc plus couteuse du point de vue matérielle et du point
de vue de la main-d’œuvre.

Mais la mise en place de prédalle était la meilleure des solutions pour ce chantier, car la surface
de plancher était beaucoup trop importante. En sachant que les prédalles servent de coffrage pour la
dalle coulée en place, et que le temps de construction sur un chantier tel que celui-ci est important.
Cette option représente ici un gain considérable de temps, qui entraîne donc un gain d'argent
important car différentes phases du chantier peuvent être atteintes plus rapidement. Par exemple,
débuter la construction du rez de rue plus rapidement mais en même temps continuer la construction
du rez-de-jardin. Pour cela le choix d’utilisation de prédalles était la meilleure option à mettre en
œuvre.

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IV. Etude technique

Dans le cadre de ce projet, nous avons décidé de porter notre étude sur un point important
de l’organisation d’un chantier : le plan d’installation du chantier. Autrement appelé PIC, il s’agit du
plan réalisé avant le départ des travaux afin d’organiser au mieux l’espace sur le site. On y retrouve
l’emplacement de la grue, des cantonnements et bien plus encore. L’étude consiste à expliquer notre
démarche et nos calculs qui nous ont servi à réaliser un PIC optimisé. Notre objectif principal a été de
nous éloigner du PIC réel, en essayant tout particulièrement d’y réussir sans placer une grue dans
l’emprise du bâtiment.

1) Dimensionnement de la grue

Le poste de levage est un des points principaux d’un PIC. En effet, il faut déterminer le modèle
de grue nécessaire, en fonction de la hauteur mais aussi en fonction des masses à porter. De plus, il
faut choisir l’endroit où la grue aura son emprise afin de desservir au mieux possible le chantier.

a) Hauteurs

Premièrement, nous devons déterminer sa hauteur et plus précisément de celle sous son
crochet. Nous allons donc commencer par calculer la hauteur de notre bâtiment et celle des
constructions alentours. Pour ceci, nous nous sommes rendus sur Géoportail afin de connaître
l’altitude des différentes parcelles voisines. Ensuite, nous avons déterminés la hauteur de des
bâtiments voisins avec les rapports du géomètre. En remettant ses hauteurs en fonction de l’altitude
des parcelles, nous pouvons en déduire la hauteur relative des bâtiments en fonction, cette fois-ci, de
notre terrain (tableau hauteurs – Annexe 1). Ci-dessous, la formule utilisée pour avoir la hauteur
relative à notre chantier, ici, exemple avec le bâtiment de la parcelle 385 :

𝐻𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 385 = 𝑁𝐺𝐹385 − 𝑁𝐺𝐹𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 + 𝐻𝑏â𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 385

En fonction de la longueur de la flèche de notre grue, nous viendrons prendre la hauteur du


bâtiment le plus haut ainsi survolé.
De plus, il faut prendre en compte la hauteur des éléments manutentionnés par la grue. Nous
devions donc prendre en compte, par exemple, la hauteur des banches, des prémurs ou de la benne
à béton… La détermination s’est faite à partir des plans et de documentations techniques. Aux
hauteurs pures des éléments s’ajoute la hauteur des élingues de 150 cm et celle du palonnier de 150
cm également (uniquement pour les prédalles). Enfin nous ajoutons les 2 mètres de sécurité qui sont
obligatoires. Nous déterminons donc l’élément le plus haut à porter sous crochet : le bardage béton,
avec une hauteur totale de 8.25 mètres.

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b) Masse éléments

Deuxièmement, toujours dans l’objectif de dimensionner le poste de levage, il nous fallait


connaître la masse maximale à laquelle notre grue sera confrontée au cours du chantier. Pour cela
nous avons commencé par effectuer une liste des éléments les plus lourds que celle-ci aura à porter :

- Des banches - Du bardage béton


- Des prédalles - Des escaliers
- Des prémurs - Des poutres
- Une benne à béton

Ces éléments indispensables à la construction du chantier sont pour certains préfabriqués en


usine ou alors ce sont des outils utiles à la construction du chantier. Leurs poids et leurs tailles étant
conséquents, il n’y a pas d’autres choix que d’utiliser une grue pour les manipuler. Il ne faut,
cependant, pas oublié les éléments de manutention tels que des élingues de 50 kg utilisées pour tous
les éléments et d’un palonnier de 300 kg utilisé pour transporter les prédalles. Les poids de ces
éléments se rajoutent au poids de base et fait alors augmenter la masse de l’ensemble.

Tout d’abord les banches, nous nous sommes basés sur la


documentation technique des banches SATECO qui propose une large
gamme de banches. Nous avons ensuite observé les plans de notre
chantier à la recherche du mur banché le plus long. La hauteur sous
plafond maximum de ce bâtiment étant de 4.2 mètres, nous savons alors
déjà que les murs nécessiteront l’empilement de banches. Nous aurons
donc besoins de différents modèles de banches et de réhausse (détail
dans la partie stockage). Notre plus grande banche sera donc de
dimensions 2.4x2.8m et d’un poids de 1.14 tonnes (poids élingues
FIGURE 21 : BANCHE SATECO
compris).

Maintenant, pour les prédalles, nous sommes allés repérer sur le chantier, à l’aide du chef de
chantier, la plus grande dimension de prédalle que la grue aura à porter. Nous avons alors pus
observer que les prédalles avaient une longueur maximum de 7.8 mètres, une largeur maximum de
2.51 mètres et une épaisseur de 0.08 mètres. Nous avons alors à l’aide de la masse volumique du
béton armé trouvé un poids maximum pour les prédalles de 4.27 tonnes (éléments de manutention
prit en compte).

Pour la benne à béton, nous avons considéré que la benne de 2 m³,


choisi par PIANAZZA pour le chantier était la plus optimisée, nous avons
donc trouvé une documentation technique nous permettant d’avoir le poids
ainsi que les dimensions de bennes à béton. Il nous fallait donc trouver une
benne d’une hauteur assez faible et de 2 m³, notre choix c’est alors tourner
vers une benne à béton « Eichinger 12.3923 » d’un poids de 5.23 tonnes (en
étant remplie de béton et avec les éléments de manutention compris). Elle
est donc pour l’instant l’élément le plus lourd du chantier et est donc celui
dimensionnant la grue. FIGURE 22 : BENNE
EICHINGER 12.3923

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Le bardage béton a nécessité plus de recherches, en apparence nous pourrions nous dire qu’il
est évident qu’un bardage béton sera plus léger qu’une benne à béton de 2 m³, mais nous nous
sommes rendu compte que certains bardages atteignaient des dimensions assez élevées. Le plus
grand mesurait 4.75 mètres de haut pour 3.75 mètres de large avec une épaisseur de 0.17 mètres.
Malgré ces dimensions et selon la documentation technique de l’entreprise GILVA, le bardage ne pèse
en réalité que 0.68 tonnes. Ce poids plutôt faible s’explique par le peu d’armatures présentes dans ce
type de bardage.

Il fallait ensuite vérifier que des éléments préfabriqués tels que les escaliers n’avaient pas un
poids plus élevé que celui de la benne à béton. Pour cela nous avons relevé les dimensions sur les
plans des 3 plus grands escaliers du chantier en
considérant qu’un escalier avec pallier
intermédiaire est en fait un assemblage de 2
escaliers reliés par le pallier. Avec l’aide de
plusieurs logiciels de calculs de poids d’escalier
trouvés sur internet, et en considérants toutes les
mesures de ces derniers, nous trouvons un poids
maximum pour les escaliers de 4.77 tonnes. Cet
escalier est celui permettant le passage du RDJ au
RDC par l’extérieur (façade sud). Sachant que nous
avons considéré qu’il était constitué de 2 escaliers FIGURE 23 : ESCALIER LE PLUS LOURD
préfabriqués, un pour descendre et l’autre pour
monter.

Ensuite, pour les prémurs, nous avons commencé par trouver une documentation précise
nous permettant de connaitre selon le type de prémur utilisé et les matériaux utilisés le poids précis
de cet élément. Nous avons donc choisi d’utiliser des prémurs de la marque FEHR qui propose des
murs allant de 2 à 10m de largeur et jusqu’à 4.2 m de haut. Pour permettre le calcul du poids de leurs
prémurs, l’entreprise FEHR donne un poids surfacique allant de 250 à 500 daN/m², nous choisissons
donc pour être en sécurité le poids surfacique de 500 daN/m². Sachant que les dimensions des
prémurs varient beaucoup sur le chantier, nous choisirons lesquels nous pourrons manutentionner,
lorsque la grue sera dimensionnée.

Le dernier élément dont le poids reste à trouver est les poutres reliant les différents poteaux,
poteaux qui sont eux coulé en place. Sur ce chantier seuls les poutres avec une hauteur inférieur à 0.8
m ont été préfabriquée, toutes les autres ont été coulée en place pour éviter d’avoir une grue avec un
prix trop élevée. La poutre la plus lourde de notre chantier fait donc 0.8m de haut pour 0.5m de large
et 2.2m de long, son poids avec le matériel de levage s’élève à 5.52 tonnes ce qui est un poids
supérieur à celui de la benne et donc le poids qui nous servira à dimensionner notre grue.

La grue devra au minimum pouvoir porter en bout de flèche un poids de 5.52 tonnes. Nous
prenons alors des dimensions maximales pour les prémurs de 3 mètres de large avec une hauteur de
4.2m. Ce qui nous donne un poids de 3.83 tonnes, donc inférieur au poids maximal de 5.52 tonnes.

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c) Hypothèse n°1

Tout d’abord, la solution qui a réellement été choisi pour notre chantier est de placer la grue
dans une future trémie d’escalier afin de pouvoir être située au centre du chantier. Ceci implique donc
de reboucher partiellement la grande trémie en fin de chantier. Pour notre étude, nous avons voulu
essayer de trouver d’autres solutions pour la disposition du système de levage.

Pour notre première piste, nous partons sur une seule grue,
avec son emprise hors du bâtiment. Pour ceci, nous devons
chercher une grue respectant les critères mentionnés dans le
tableau ci-contre. Nous avons finalement opté pour une MDT
389 L12, avec les informations restituées dans ce même tableau.
Nous comparerons à la fin de l’étude les avantages et les
inconvénients de cette solution. (doc technique – Annexe 4)
FIGURE 24 : DONNEES HYPOTHESE 1

d) Hypothèse n°2

Nous avons ainsi réalisé une deuxième hypothèse sur le poste de levage de ce chantier, en
optant pour une grue à déplacer. En effet, ce bâtiment peut être
séparé en 2 parties car il est composé d’un joint de dilatation.
Nous pourrions donc construire le bâtiment par moitiés, en
déplaçant la grue entre 2 positions. Avec ce choix notre rayon
de flèche diminue énormément, nous devons maintenant
respecter les critères donnés dans le tableau ci-contre. La grue
MRT 243, dont ses caractéristiques sont dans le même tableau,
respecte parfaitement nos besoins. (doc technique – Annexe 5)
FIGURE 25 : DONNEES HYPOTHESE 2

e) Hypothèse n°3

Enfin, nous voulions tester une solution avec 2 grues fixes situées en dehors de l’emprise du
bâtiment. Cependant, nous avons vite abandonné cette idée car elle n’était pas optimisée. En effet,
pour survoler tout le chantier il aurait fallu au minimum une grue de 50 mètres ainsi qu’une de 25
mètres. Ce qui revient forcément plus cher qu’une seule grue de 60 mètres. De plus, cela nécessiterait
de mettre une grue au-dessus de l’autre et ce qui ferait ainsi augmenter la hauteur de nos mâts et
donc le prix du chantier.

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2) Dimensionnement des cantonnements

Une base vie constituée de cantonnements sera présente sur le chantier. Les ouvriers auront
besoin de sanitaires, d’un réfectoire et de vestiaires. Nous allons devoir dimensionner pour chaque
domaine le nombre d’Algeco qu’il devra y avoir pour permettre un certain confort sur le chantier.

a) Données nécessaires

Tout d’abord, nous devions connaitre le nombre d’ouvriers présents sur le chantier. Pour cela,
le chef de chantier nous a donné un maximum d’ouvriers présents de 15 personnes. Nous avons
majoré cette valeur de 25% pour être certains qu’en cas d’arrivée de nouveaux ouvriers, les Algeco
puissent accueillir chaque ouvrier dans un confort respectable. Nous sommes sur un chantier d’une
durée de plus de 4 mois, donc de type III avec un nombre d’ouvriers maximum de 19 personnes.

b) Vestiaires/réfectoires et réunions

Les normes en vigueur donnent pour chaque ouvrier un espace de 1.25 m² pour se changer et
un espace de 1.5 m² pour manger. Finalement, pour 19 ouvriers nous avons besoin d’une surface
minimum de 24 m² de vestiaire et de 29 m² de réfectoire. Cela correspond donc à une quantité de 4
Algeco de 15 m² que nous décidons d’empiler par pile de 2 pour éviter une perte de place inutile. Les
Algeco supérieurs seront accessibles à l’aide d’escalier de 1 m de large installés sur le côté. Nous
rajoutons à ces 4 Algeco, un Algeco de 15 m² pour les réunions de chantier ainsi qu’un bureau de
10 m² pour que le chef de chantier puisse s’installer et avoir son propre bureau sur le chantier.

c) Sanitaires

Pour les sanitaires, les normes prévoient 0.2 lavabos par ouvrier ce qui correspond, pour notre
chantier, à une quantité de 4 lavabos. Ensuite, nous avons pensé qu’il serait bien de mettre à
disposition des ouvriers des douches. En effet, lorsqu’il pleut, le chantier est facilement gadoueux et
les ouvriers très vite trempés. Pour ce type de chantier les normes prévoient 0.125 douches par
ouvrier ce qui revient ici à installer 3 douches. Ensuite pour ce qui est des WC et urinoirs, les normes
prévoient 1 urinoir + 1 WC pour 20 ouvriers, c’est donc ce que nous avons choisi. Nous avons donc
trouvé un Algeco de 15 m² réunissant tous ces paramètres que nous disposons sur la salle de réunion.

d) Branchements

Les branchements au réseau d’eau, pour alimenter les locaux de cantonnement seront réalisés
via une connexion directe au réseau de ville, situé au Nord-Est du chantier. Quant aux réseaux
électriques, nécessaires pour les cantonnements et la grue, ils seront directement branchés au
générateur construit pour la future vie du bâtiment. Tous les réseaux seront enterrés sous terre.

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3) Dimensionnement des stocks

Le stockage n’est pas un point à négliger dans l’aménagement d’un PIC. En effet, ces aires
peuvent être assez conséquentes et doivent se situer sous le rayon d’action de la grue. Nous avons
décidé de faire plus que de simples estimations, en réalisant des calculs assez précis afin de déterminer
au mieux possible la surface ces espaces. De plus, nous sommes partis de l’hypothèse que les prémurs
et les prédalles ne soient pas stockés, mais directement acheminés et installés selon les besoins.

a) Système d’étaiement (tableaux – Annexe 6)

Les planchers du chantier sont en grande majorité des planchers constitués de prédalles.
Durant la phase de mise en œuvre et de la prise du béton coulé dessus, il est nécessaire d’avoir un
système d’étaiement. Ce dernier sera à stocker sur le chantier lorsqu’il ne sera pas utilisé.

Nous allons commencer par déterminer la constitution de ce


système. Le plancher sera tout d’abord repris par des poutrelles,
elles-mêmes portés par des étais et fixées avec des fourches.
Cependant, ce ne sont pas de simples étais tirants verticaux. En effet,
sur le chantier, ils utilisent des cadres, ainsi, un ensemble de cadre
est semblable à 4 étais positionné en carré, mais ne nécessite pas de
trépied. Nous aurons donc des stocks de cadres, d’extension d’étais,
de fourche et enfin de poutrelle. Schéma de principe ci-contre :
FIGURE 26 : SCHEMA DE PRINCIPE

Pour commencer, nous allons dimensionner le stock d’extension d’étais qui seront extensibles
entre 80 et 170 cm. Sachant que les planchers seront réalisés niveau par niveau, nous devrons
dimensionner le stock pour le plus grand plancher. Une fois le métré de chaque niveau calculé, nous
observons que nos calculs vont être réalisés avec le plancher du niveau RDR. En partant sur une
hypothèse d’un étais et demi pour 1 m², nous déterminons la quantité nécessaire d’extension d’étais.

𝑆𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒𝑅𝐷𝑅 × 1,5 = 𝑁𝑏𝑒𝑡𝑎𝑖𝑠 → 2061.60 × 1,5 = 3093 é𝑡𝑎𝑖𝑠

Nous avons ensuite trouvé sur Internet des paquets contenant 60 étais de bonnes dimensions.
Nous avons ensuite déterminé qu’il nous fallait 52 paquets. Connaissant leurs dimensions, et en
supposant pouvoir empiler les paquets par 2 nous avons calculé l’espace de stockage nécessaire pour
ces extensions, 22 m².
Maintenant, il nous faut dimensionner le stock des fourches. Sachant qu’il nous en faut une
par étais, nous en avons besoin de 3093 unités. Par le même procédé, nous déterminons le nombre
de fourches par caisse et donc le nombre de caisses nécessaires. Enfin, avec les dimensions, nous
trouvons un stockage de fourche de 7m².

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Maintenant, nous passons aux cadres. Nous avons commencé par rechercher une
documentation technique. Sur cette dernière nous avons choisi des cadres d’1.5 mètre de haut.
Sachant qu’il nous faut 2 cadres pas niveaux, avec 4 cadres nous atteignons déjà une hauteur de 3
mètres. Les hauteurs sous plafond étant de 3.8 à 4.2 mètres, il nous reste alors 80 à 120 cm, ce qui est
dans l’ordre de grandeur de nos extensions. Nous déterminons donc que nous avons besoin d’autant
de cadres que d’extensions (une tour = 4 cadres et 4 extensions). Sachant qu’un paquet contient 30
unités, qu’il mesure 1.8 m² et que nous pouvons en empiler 2, nous calculons une surface de stockage
de 94 m².
Les derniers éléments de ce stockage pour l’étaiement sont les poutrelles. Nous avons décidé de
partir sur des éléments de 3.9 mètres de long, en supposant, avec nos données de cours, 1.5 ml de
poutrelle par m² de plancher. Et en considérant toujours le plancher le plus grand, nous trouvons un
stock nécessaire contenant 798 poutrelles. En continuant notre démarche habituelle avec le nombre
de paquet et leur superficie, nous obtenons 40m² de stockage de poutrelles.

b) Treillis et armature (tableaux – Annexe 7)

Pour finir sur les stockages liés aux planchers, nous devons dimensionner le stock de treillis
soudés sur le chantier. Pour cela, nous avons pris en compte la cadence des ouvriers, avec une
hypothèse moyenne de 550 m² de treillis posé par jour. La tâche durera donc 4 jours pour le plus grand
plancher. Sachant que ce plancher à une superficie de 2061.60 m², les ouvriers poseront 516 m² de
treillis par jour. En supposant une livraison journalière de treillis lors de la pose, nous aurons en stock
maximal ces 516 m² de treillis. De plus, nous savons qu’un treillis a une superficie de 6.6 m², et qu’un
paquet contient 100 treillis soudés. Alors un paquet de treillis suffira en stockage, soit environ 7 m².

Aussi, nous avons décidé d’avoir une aire de stockage dédié aux autres armatures. Cette fois-
ci, nous ne pouvions la déterminer par le calcul. Nous sommes alors partis de l’hypothèse de notre
cours, à savoir 40 m².

c) Banches (tableau – Annexe 8)

Pour finir, nous devons déduire les banches nécessaires afin d’avoir leur surface en stockage.
Sachant que notre chantier est en grande partie construit à l’aide de prémurs nous n’avons pas réalisés
de rotation de banches. Nous avons trouvé sur le plan le plus grand mur banché, mesurant 14.26 m.
Nous déterminerons donc notre nombre de banches selon ce mur, en partant de l’hypothèse qu’ils ne
feront pas plusieurs murs banchés à la fois. Ainsi, nous sommes allés rechercher des banches dans le
catalogue Sateco. Il nous faut alors 8 banches de 2.4 m et 8 banches de 1.2 m.

(4 × 2,4 + 4 × 1,2 = 14,4) × 2 (𝑏𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑞𝑢𝑒 𝑐ô𝑡é)

Nous aurons donc besoin de 8 banches, accompagnées de 8 réhausses. Ces dernières, de 1.5m
de haut, sont nécessaires pour atteindre les 4.2 mètre de HSP. Ceci représente une aire de stockage
totale de 75 m².

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4) Accessibilité et divers

Enfin, après avoir choisi les cantonnements, la grue et les espaces de stockage, nous allons
nous intéresser à l’accessibilité du chantier. Cette partie n’est pas à négliger afin d’élaborer un plan
complet et d’avoir des espaces dédiés sur le chantier afin d’être en sécurité.

a) Zones de déchargement

Tout d’abord, nous allons déterminer des zones de déchargement. Ces dernières vont être
utilisées par les camions apportant des éléments, du matériel et bien sûr le béton. Pour un chantier
de cette envergure nous avons opté pour 2 zones, afin de pouvoir optimiser les rotations de camions.
Les zones auront des dimensions de 5 m x 10 m, permettant d’accueillir tout type de camions.

b) Accès au chantier

L’accès au chantier se fera pour les ouvriers via le parking Notre-Dame (au Sud du chantier). Il
n’y aura pas de parking spécialement prévu dans l’enceinte du chantier, en effet, ce même parking
Notre-Dame pourra être utilisé. Les ouvriers auront alors un chemin balisé et empierré jusqu’à la base
vie. Quant aux engins, et aux camions, une entrée sera prévue au Nord du chantier, accessible par la
Rue des Voiliers. Pour finir, l’entièreté du chantier sera délimitée par des barrières Heras, incluant les
2 portails cités plus tôt.

c) Bennes à déchets (tableau – Annexe 9)

De plus, nous devons mettre en place un dispositif pour le tri des déchets sur notre chantier.
Pour cela, nous avons installé trois bennes différentes. Les 2 premières, de gros volume, seront pour
les déchets inertes et les déchets ménagers. Enfin, une troisième benne, de plus petit volume servira
pour les déchets toxiques (jugé moins présents sur le chantier). Ces bennes devront être accessibles
par un petit camion venant les changer durant le chantier.

d) Parois de soutènement

Les parois de soutènement sont faites en parois pieux, elles permettent à la grue d’être installé
proche du bâtiment sans risquer d’accident dû à un affaissement. Elles permettent surtout aux
ouvriers de travailler en toute sécurité au niveau rez-de-jardin.

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5) Solutions et organisation

Toujours dans l’objectif d’améliorer la solution de base créer par l’entreprise où la grue se trouvait
dans une trémie d’escalier, nous avons réfléchi à une nouvelle façon de disposer sur le terrain les
cantonnements ainsi que les bennes et les zones de stockage de matériaux. Ayant créé 2 hypothèses
pour notre placement de grue, nous avons dû créer 2 dispositions différentes pour nos stockages et
cantonnements, car les 2 hypothèses ne représentent pas les mêmes contraintes.

a) Disposition Hypothèse 1 (PIC – Annexe p.34)

L’hypothèse n°1, avec une grue fixe située sur le côté Est du bâtiment, nous contraint d’avoir
une flèche assez conséquente car celle-ci doit à elle seule pouvoir atteindre chaque zone du bâtiment.
La grue respecte une distance de 7 mètres avec le bâtiment et est mise sur pieux. Ce choix a été fait
car elle se trouve proche des murs de soutènement (5 mètres), réalisés par des parois pieux. En effet,
avec les dimensions relativement élevées de notre grue, nous préférions l’ancrer dans le sol pour des
soucis de sécurité. De plus, si nous la placions sur une base simple, sans pieux, cette dernière aurait
été à 2 mètres du mur de soutènement, donc trop dangereux.

Cette grue avec une flèche de 60m à un rayon de survol important ce qui nous a permis de
pouvoir placer une zone de déchargement sur la route et une autre à l’entrée Nord du chantier. Celle
située sur la route servira plutôt pour des matériaux de type solides comme les treillis ou autres et la
zone située dans le chantier servira aux matériaux de type cailloux, béton et GNT qui sont des
déchargements plus salissants.

Ensuite nous avons décidé de placer l’entrée des ouvriers sur la partie Sud du chantier pour
éviter que le cheminement piéton ne croise les zones de déchargement de camions. C’est pourquoi
les ouvriers marcheront sur leur chemin défini, des places de parking jusqu’aux cantonnements.

Nous avons considéré pour les bennes, qu’un camion-benne avait largement la place de
manœuvrer sur le parking Notre-Dame au sud du chantier. C’est pourquoi, les 3 bennes de tri sont
disposées ici et sont donc accessibles à travers les barrières Heras à l’aide d’un portail. Le camion
pourra manœuvrer en marche arrière en rentrant sur le chantier pour éviter d’avoir à faire le tour du
parking lorsqu’il devra repartir.

Les zones de stockage des matériaux sont situées dans la zone accessible par la grue. De plus,
nous avons essayé d’organiser ces zones en les réunissant le plus possible au même endroit.

Les cantonnements, situés dans un recoin à l’Est du bâtiment, sont ici pour éviter qu’ils ne
dérangent l’avancée du chantier. C’est aussi une zone reculée qui sera moins impactée par le bruit et
les saletés du chantier. Enfin, c’est le seul endroit où le cantonnement tenait dans son entièreté sans
avoir à être divisé. Il était important, d’après nous, que tous les cantonnements se trouvent dans la
même zone. Enfin, le transformateur alimentant le chantier en électricité se trouve collé aux
cantonnements, il est donc facile d’accès et n’est pas dérangeant pour le chantier.

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b) Avantages et inconvénients

Le principal avantage de cette solution, est bien évidement, qu’ici, aucune trémie n’aura à être
rebouchée Mais nous pouvons citer d’autres points positifs. Tout d’abord les cantonnements seront
tous ensemble dans une seule zone ce qui permet de créer une zone vie en sécurité sur le chantier.
Les zones de déchargement ne dérangeront pas l’avancée du chantier et seront les mêmes du début
à la fin. Quant aux zones de stockage, elles sont toutes situées sous la grue et sont facilement
accessible. Les bennes sont facile d’accès et le cantonnement a son propre chemin d’accès. Pour les
inconvénients, cette solution nous oblige à mettre notre grue sur pieux et donc de laisser dans le sol
ces massifs de plusieurs mètres de profondeur. Aussi, la grue a une flèche conséquente ce qui fait
fortement augmenter le prix du chantier.

c) Disposition Hypothèse 2 (PIC – Annexe p.35 et 36)

La deuxième hypothèse a elle besoin de deux PIC, le chantier est divisé en 2 parties. La partie
Nord qui sera faite en premier, avec une grue située au milieu de la future partie Sud, qui elle, sera
fait dans un second temps avec une grue située dans le futur amphithéâtre. Cette hypothèse nous a
donc demandé de revisiter la disposition de nos stockages, nos cantonnements et nos zones de
déchargement.

En effet, il n’était plus possible d’effectuer de déchargements sur la route, car hors de portée
de notre grue. Nous avons donc dû créer nos 2 zones de déchargements à l’intérieur du chantier. Ceci
oblige donc de créer une plateforme robuste et sécurisée pour permettre l’arrivée des camions en
plein cœur du chantier. Notre cantonnement a légèrement été modifié afin de s’éloigner des zones
pour les camions. Enfin, nous avons fait en sorte que les zones de stockage soient accessibles durant
la partie 1 comme durant la partie 2 sans avoir à les changer de place.

d) Avantages et inconvénients

Nous avons créé cette solution dans l’objectif de résoudre plusieurs problèmes rencontrés par
notre première hypothèse. Premièrement cette solution nous permet de mettre notre grue sur pieds
et non sur pieux. Ceci, car le sol où se situe notre grue est ici terrassé ce qui place la grue en toute
sécurité. Deuxièmement, notre principal avantage est de réduire la flèche de notre grue de 15m, ce
qui réduit fortement le prix de celle-ci.

Pour les inconvénients, nous prévoyons que le changement de place de notre grue fera perdre
au chantier environ 4 jours de travail. Ceci engendrera donc une perte d’une semaine de temps et
d’argent. Deuxièmement, nous coupons réellement en 2 le chantier, ce qui demande une très grande
précision et qui peut donc créer des erreurs de niveaux dut à la discontinuité du chantier. Le dernier
inconvénient est la hauteur de la grue, se trouvant dans l’amphithéâtre, soit au niveau RDJ, celle-ci
nécessite un mât plus grand afin de compenser cette emprise plus basse. C’est pourquoi, aux hauteurs
des bâtiments alentours et celles des éléments à porter, s’ajoute 5 mètres supplémentaires.

C’est pourquoi, notre première hypothèse nous semble être la meilleure. Elle nous semble
plus réaliste, et potentiellement, moins coûteuse que la seconde.

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Conclusion

Pour conclure, les étudiants de première année ont pu réaliser leur premier suivi de chantier.
Le fait de pouvoir voire l’évolution du chantier sur une durée de 3 mois a été très enrichissant. Ce
projet est un excellent moyen pour avoir une première approche des chantiers de gros-œuvre. Nous
avons découvert l’organisation, la gestion d’un planning et les différents problèmes à régler. Le fait de
se rendre sur le chantier fréquemment et de noter son avancée est très intéressant. Quant au point
technique, c’était une occasion pour découvrir une opération que nous ne connaissions pas. Enfin, le
fait de travailler en collaboration avec les deuxièmes années, nous a permis de mieux comprendre
différents aspects. C’était une expérience très intéressante.

Concernant les étudiants de deuxième année, ce projet nous a permis de mettre en


application les connaissances acquises lors des cours de MGM du semestre 3 sur un projet concret.
Nous avons pu réaliser l’ensemble des étapes nécessaires à la réalisation d’un PIC. Pour cela, nous
avons eu besoin d’analyser des documents et plans professionnels, réaliser des recherches de
documentations techniques ainsi que d’établir des hypothèses. La difficulté principale a été toute la
réflexion nécessaire afin d’optimiser la grue, les accès et les espaces. En effet, beaucoup d’hésitations
et d’hypothèses ont été nécessaires afin de créer un plan fonctionnel, cohérent et optimisé. Enfin,
nous avons réellement aimé réaliser ce projet. Nous avons trouvé très intéressant le fait de pouvoir
mener un tel projet en autonomie, le fait de pouvoir partir d’une feuille vierge jusqu’à la création d’un
PIC complet.

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Annexes

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ANNEXE 1 : CALCULS DE HAUTEURS

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ANNEXE 2 : CALCULS DE LA MASSE DES ELEMENTS PORTES

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ANNEXE 3 : SUITE DES CALCULS DE LA MASSE DES ELEMENTS PORTES

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ANNEXE 4 : FICHE TECHNIQUE GRUE HYPOTHESE 1

ANNEXE 5 : FICHE TECHNIQUE GRUE HYPOTHESE 2

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ANNEXE 6 : TABLEAUX CALCULS STOCKAGE ETAIEMENT

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ANNEXE 7 : TABLEAUX CALCULS TREILLIS ET ARMATURES

ANNEXE 8 : TABLEAUX CALCULS BANCHES ANNEXE 9 : TABLEAUX CALCULS BENNES

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