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Rapport de projet
tuteuré
Oihana ERRIEN / Maïlys DAVID / Léna LEPAROUX Camille
PERROT / Margaux GENDRONNEAU
21 décembre 2023
Projet commun S1 et S3 :
Oihana ERRIEN
Maïlys DAVID
Léna LEPAROUX
Camille PERROT
Margaux GENDRONNEAU
Professeurs référents :
Pierre-Yves MAHIEUX
Xavier JOURDAIN
Entreprise :
European homes
Conducteur de travaux :
M. MOUNIER
Remerciements
Nous souhaitons exprimer nos remerciements envers toutes les personnes qui ont généreusement
consacré de leur temps pour nous guider et conseiller tout au long de ce projet.
Nous remercions toutes les personnes des différents corps de métiers présentent sur le chantier, pour
leur accueil et leur bienveillance sur le chantier.
Nous tenons également à remercier nos tuteurs M. MAHIEUX et M. JOURDAIN, enseignants à l’IUT,
pour leur accompagnement et leur soutien tout au long de la réalisation de ce projet. Nous leur sommes
reconnaissantes de nous avoir guidés et conseillés dans le choix de nos études.
INTRODUCTION
Étudiantes en Génie Civil et Construction Durable à La Rochelle, nous allons réaliser un projet de suivi
d’étude de chantier, mené en collaboration avec 3 étudiants de première année (Oihana ERRIEN, Maïlys DAVID
et Lena LEPAROUX) et 2 de deuxième année (Camille PERROT et Margaux GENDRONNEAU). Ce projet s’étale
sur une période d’environ 3 mois, se déroulant simultanément aux enseignements à l’IUT. L’objectif principal
est de permettre aux étudiantes de S1 de découvrir les différentes facettes d’un chantier tout en étant
accompagné par les étudiantes de S3. Ce rapport est donc un travail commun entre les premières et les
deuxièmes années incluant un suivi de ce chantier à travers des visites, le développement d’un point technique
étudié par les premières années et une étude technique approfondie réalisée par les deuxièmes années en
lien au parcours Bâtiment. Ce projet, alliant donc théorie et pratique, vise à enrichir notre compréhension des
chantiers, à développer nos compétences techniques, et à favoriser une expérience d'apprentissage concrète
et collective.
Nos critères de recherches se basaient sur du bâtiment. Après de nombreuses visites, les deuxièmes
années ont trouvé un chantier situé à Dompierre-sur-Mer. Avec l’accord du conducteur de travaux, M.
MOUNIER, nous avons pu entreprendre ce suivi du chantier.
Ce rapport est composé, dans un premier temps, d’une description détaillée du chantier, ainsi que le
rapport de nos différentes visites sur le chantier. Par la suite, nous évoquerons le point technique des
étudiantes de première année : la dalle du plancher haut. Enfin, nous expliquerons l’étude thermique
approfondie réalisé par les étudiantes de deuxième année.
A l’origine, ce terrain abritait une pépinière qui a été entièrement déconstruite et démolie par
l’entreprise ATILA33. Ces travaux ont englobé la dépose des réseaux et des canalisations, ainsi que la
démolition et le retrait des ouvrages. La complexité de cette phase était d'évacuer, non seulement les
végétaux et le bâtiment existant, mais également les racines et les ouvrages spécifiques à une pépinière.
Le projet, signé en 2016, a officiellement débuté en 2021. Ce projet suit donc la réglementation
thermique de 2012 plus strict que le standard, soit RT2012-10% signifie que le bâtiment doit atteindre une
performance énergétique supérieure de 10% par rapport aux exigences standard de la RT2012. Cependant,
dès le stade de la demande du permis de construire, l’entreprise a rencontré des difficultés. En effet, elle a dû
surmonter trois propositions de plans avant d'obtenir l'approbation de la municipalité, illustrant ainsi les
démarches rigoureuses nécessaires pour concrétiser cette entreprise. L'impact du COVID-19 a également
ajouté des difficultés, engendrant une pénurie de matériaux et provoquant la faillite de plusieurs entreprises
impliquées dans le projet. Ces perturbations ont abouti à l'arrêt total des travaux, marquant une période de
stagnation de 2 ans. En janvier 2023, une nouvelle phase s'est amorcée avec la reprise du chantier Les Jardins
de l'Océan par le groupe EUROPEAN HOMES. Cette transition a apporté une dynamique nouvelle au projet de
la réalisation de cette résidence.
Des contraintes budgétaires ont également conduit un ajustement dans le choix des matériaux,
résultant de l'augmentation des coûts et des difficultés liées à la rareté de certains matériaux. En cours de
chantier et lors du changement du groupe, la décision a été prise de remplacer les briques par des parpaings.
Cette modification s'est avérée judicieuse, car les parpaings sont plus abordables et disponibles sur le marché.
Ainsi, environ un tiers des bâtiments ont été érigés en brique, tandis que le
reste a été construit en utilisant la solution économique et accessible que
représentent les parpaings. Nous avons donc observé la flexibilité et la
réactivité nécessaires pour faire face aux aléas budgétaires et assurer la
poursuite efficace du projet.
projet dans les délais les plus courts possibles afin de limiter au maximum les conséquences négatives.
2. Intervenants
Pour des travaux de construction, plusieurs acteurs interviennent sur le chantier où chacun rempli un rôle
crucial dans le développement du projet en apportant son expertise spécifique. Or, sur ce projet, en raison
des complications liées au COVID-19, la plupart des entreprises impliquées ont fermée. Le récapitulatif des
différents intervenants sur le chantier est donc compliqué à réaliser de plus que le panneau de chantier n’a
pas été remis à jour.
Lors de notre première visite qui a eu lieu le 28 octobre 2023, nous avons dans un premier temps
rencontré notre conducteur de travaux M. MOUNIER, qui nous a fait la visite du chantier en détaillant bien à
quelle étape était chaque bâtiment. Celui-ci était constitué de 7 bâtiments, que l’on divisera en deux zones
(voir annexe 1), une encore à l’étape de gros œuvre et le reste en phase de finition ou parfois même déjà livré.
Figure 7_ étais qui soutiennent les prédalles Figure 8_ ferraillages dalle R+1
Nous avons découvert les différentes avancées en visitant un bâtiment en finition avec les escaliers,
le compteur, les meubles de salle de bain et les différents sols posés, le parquet et le carrelage comme illustré
dans la figure 5. On voit que l’escalier a fini d’être posé mais que la peinture elle n’est pas terminée.
Ensuite nous somme montées dans deux bâtiments où les ferraillages du R+1 étaient en train d’être
installés, comme le montre la figure 6, on a pu voir tous les câbles et gaines pour l’eau et l’électricité puis les
étais qui soutenaient les prédalles. Comme illustré dans la figure 7. Sur cette image nous voyons bien les
prédalles au plafond et les étais qui soutiennent les poutrelles et les poutres pour permettre de les faire tenir.
Dans la deuxième partie, la voirie était très avancée voire terminée, dans la zone où les des bâtiments sont
déjà livrés. Pour finir, nous avons vu deux derniers bâtiments où les murs des R+1 étaient en cours de
construction.
Lors de notre visite du 12 octobre 2023, nous avons pu dans un premier temps poser de nombreuses
questions sur le chantier en général au conducteur de travaux M. MOUNIER qui était présent ce jour-là. Dans
un second temps nous avons pu faire un bref tour du chantier et voir le résultat de la dalle, que nous avons
souhaité étudier, une fois coulée. (Figure 8 ) Malheureusement nous n’avons pas pu assister au processus.
Les observations que nous avons pu faire sont les suivantes, plus aucun câble et gaine n’est apparent
sauf les sorties à la vertical, les blocs de parpaing pour les murs étaient déjà arrivés et les trémies bien
apparentes. Nous avons aussi pu observer les charpente apparentes en bois, dans les bâtiments de la
première zone.
Lors de notre troisième visite qui a eu lieu le 23 novembre 2023, nous avons vu les toitures des deux
premiers bâtiments terminés avec les tuiles posées. Dans le premier, les fenêtres étaient déjà installées à
l’étage or au RDC il y avait seulement les cadres (figure 9).
De l’autre côté du chantier, l’enduit beige était réalisé sur l’ensemble des façades de la zone 2, et les
volets étaient installés sur presque tous les bâtiments (figure 10). Lors de cette visite des ouvriers s’occupaient
des ouvertures du bâtiment auquel nous nous sommes intéressées pour la dalle, ils enlevaient des parties de
parpaing (figure 11) qui gênaient pour y construire les linteaux pour les fenêtres de l’étage ( figure 12).
Lors de notre quatrième et dernière visite le 14 décembre 2023, beaucoup d’ouvriers étaient présent
sur le chantier par rapport aux autres visites. Nous avons pu assister au coffrage de deux escaliers,
malheureusement nous n’avons pas pu nous approcher. Il y avait une toupie béton et 3 personnes : 2 pour
régler le camions toupie jusqu’à l’escalier il était situé au R+1 (figure 13).
Durant cette visite, des ouvriers lissaient l’enduit sur la façade des deux bâtiments à l’entrée du
terrain, sur des échafaudages montés sur deux des façades, à certains endroits l’enduit était sec, d’autres non
(figure 14).
Pour finir, la charpente était posée mais encore apparente dans le dernier bâtiment de la zone 1 (celui
que l’on étudie) cependant les tuiles n’étaient pas installées contrairement à l’ensemble des autres bâtiments
(figure 15).
Nous avons choisi comme point technique la dalle du plancher du premier étage d’un bâtiment collectif. Ce
point nous a paru intéressant grâce aux nombreuses techniques et aux vocabulaires vus en cours tels que les
prédalles avec la pose des étais, le ferraillage et les différents types de HA ou encore l’organisation des divers
réseaux. À chaque interrogation, nous avons pu poser nos questions au conducteur de travaux. Cela nous a
permis de comprendre toutes les étapes.
1. Description de la dalle
Le point technique choisi est l’étude d’une dalle coulée en place de 26,4 m3. Il s’agit d’une dalle en
béton de classe de résistance à la compression C25/30 de 10 cm d’épaisseur coulé sur prédalles reposant sur
des étais. C’est donc un plancher en béton traditionnel de 63 tonnes de masse totale. Elle contient les réseaux
électriques et de plomberies qui sont donc incorporés avec le ferraillage. En ce qui concerne le gaz, il est
installé au rez-de-chaussée en colonne montante et ne passe donc pas dans la dalle plancher du premier étage.
L’armature de la dalle est composée principalement de treillis soudé puis plus particulièrement pour les
réseaux électriques et de plomberies, d’acier horizontaux haute adhérence B500B de section HA8 et enfin des
aciers verticaux de section HA6 pour les poteaux avec une recommandation en raison des exigences aux
risques sismiques. L’utilisation de treillis soudés permet donc de lier le ferraillage des poteaux et murs
verticaux. Pour la facilité lors du coulage de la dalle, ils ont installé des planelles creuses en béton cellulaire
afin de répondre aux risques de fissurations et de contact lors de la pose. En effet, on utilise ces panelles pour
éviter que le béton coulé en place soit en contact avec l’enduit extérieur et ainsi éviter les ponts thermiques.
Les planelles utilisées ici sont de même épaisseur que la dalle soit 10 cm d’épaisseur. Les planelles sont donc
un indicateur de la hauteur de la dalle avant le coulage.
Pour obtenir une dalle de plancher il faut faire intervenir plusieurs corps de métiers. Il faut donc
différents intervenants pour une réalisation optimale. On compte cinq personnes qui sont intervenus pour le
coulage de la dalle dont trois maçons ayant différents rôles. Un est au balai, un autre au rouleau et enfin un à
la lisseuse. La dalle nécessitait une toupie dont une pompe, il y a donc une personne par matériel. En ce qui
concerne la plomberie et l’électricité, on retrouve l’entreprise Picoty (plomberie) et Fauché Cuny (électricité).
Pour la réalisation de la dalle, il faut tout d’abord préparer le coffrage. Dans ce cas, il est réalisé sur
prédalles en une journée. Dans un premier temps, il faut préparer le montage par étaiement. L’étaiement est
sur la totalité du plancher du rez-de-chaussée car le plancher du premier étage concerne la même surface que
celui du RDC. Il conviendra ensuite d’y ajouter les poutrelles. Dans la pièce principale, il est important de noter
qu’il y a une cage d’escalier. Ensuite, ils ont posé les prédalles sur les étais selon de plan de calepinage (figure
6). Lors de la fin de cette réalisation, il faut être stratégique afin de faire intervenir ferrailleurs et le passage
des réseaux. En effet, l’électricien et le plombier doivent passer avant que le ferraillage soit fait afin de
préparer au mieux l’arrivée de la toupie pour le béton. Une fois les réseaux installés et ce sur cinq jours, le
ferraillage peut être ajouté. Toutes les conditions sont donc rassemblées pour passer à l’étape suivante (figure
7). Après environ une semaine d’attente vient le jour où la dalle est coulée. On compte une demi-journée pour
couler l’ensemble de la dalle du premier étage. Les cinq intervenants cités précédemment donc travaillent
ensemble pour la totalité du coulage. La prise du béton peut prendre de 10 à 14 jours et atteint sa résistance
maximum au bout de 28 jours. Sur notre cas étudié, la dalle fait 25 cm d’épaisseur pour un volume de 26,4
m3. Il faut donc compter une semaine et demie pour achever la totalité d’un processus de dalle plancher
(figure 8).
4. Les prédalles
Les prédalles sont des éléments de coffrage livrées sur chantier permettant la réalisation de plancher
en béton armé. Elles sont utilisées pour effectuer des planchers de bâtiments collectifs. Elles permettent de
ne pas avoir d'éléments de coffrage supplémentaires et sont concurrentes au procédé de coffrage coulé en
place avec contreplaqué. Le procédé utilisé ici est plus intéressant par une mise en œuvre plus rapide. En effet,
on utilise moins d’étais ce qui permet d’avoir un encombrement sur chantier moins important et un
désétaiement également plus court. Elles ont également des grandes portées. La prédalle à une épaisseur
d’environ cinq centimètres et peut avoir une largeur allant jusqu’à 2,50 m (gabarit maximum routier). Elles
ont cependant des contraintes à prendre en compte. Les prédalles sont des éléments en béton en béton armé
ou précontraint donc des éléments très lourd qui nécessitent l’intervention d’une grue pour l’installation. En
fonction des plans, l’étaiement peut devenir compliqué s’il y a nécessité de trop différentes tailles de prédalles
et de poutrelles ce qui peut amener des erreurs sur l’installation non négligeables. Ici, les prédalles permettent
une mise en œuvre rapide.
Sur notre cas étudié on remarque l’utilisation d’aciers pour béton armé B500B. Il existe trois types
d’aciers de ce type en France, les aciers B500A, B500B et B500C. Ils ont chacun une même limite d’élasticité.
La différence se fait sur la déformation relative maximale. Comme les deux autres aciers, l’acier B500B possède
une limite d’élasticité supérieur à 500 MPa mais une déformation relative maximale de plus de 5%. Les B500B
sont donc intéressant pour une construction sur zone sismique comme notre bâtiment, il a donc un
allongement important à la rupture.
6. Béton C25/30
Le béton mis en place est un béton traditionnel. Il permet la réalisation d’ouvrages courants comme
notre dalle. C’est un béton de structure qui tient compte de la norme béton NF EN 206/CN. Le béton est classé
selon sa résistance à la compression lors d’une étude menée sur éprouvettes durant 28 jours. Pour la classe
utilisée ici le “C” signifie “concrete” et les deux nombres aux résistances mesurées lors de l’étude. Ces
résistances sont exprimées en Mégapascal (MPa). Le premier nombre correspond à la résistance étudiée sur
éprouvettes cylindriques et le second sur éprouvettes cubiques. Les classes de résistance à la compression
contenues dans la norme NF EN 206/CN vont de C8/10 à C100/115. Le béton C25/30 est donc un matériau
polyvalent, facile à appliquer et surtout très accessible.
7. Conclusion
En conclusion, l'étude détaillée de la dalle du plancher du premier étage d'un bâtiment collectif a fourni
une vision complète des aspects techniques et pratiques liés à cet élément clé de la construction. Les points
clés comprennent la description minutieuse de la dalle, son épaisseur de 10 cm en béton C25/30 reposant sur
des prédalles avec intégration de réseaux. La coordination efficace de cinq intervenants, notamment des
maçons, plombiers et électriciens, a été soulignée comme essentielle pour garantir le succès du processus.
Enfin, le recours au béton de classe C25/30 a été justifié par sa polyvalence et son accessibilité. Cette
synthèse met en lumière l'importance de la coordination, de la planification précise et du choix judicieux des
matériaux dans la construction d'un bâtiment collectif.
En effet, compte tenu des normes en vigueur et des préoccupations actuelles, il n’est pas possible d’envisager
une construction, réhabilitation ou autre, sans accorder une attention particulière à l’aspect écologique. La
construction durable exige donc un équilibre judicieux entre les exigences techniques et financières, tout en
contribuant de manière significative à la préservation de notre environnement.
Nous avons fait le choix d’orienter notre étude vers le lot 8, une maison de type T4 à un étage doté d’un garage
attenant à la maison accolée à la maison voisine. Notre décision repose sur la volonté d'analyser
spécifiquement une habitation individuelle plutôt qu'un appartement. Ce choix découle de notre intérêt à
examiner de manière approfondie les caractéristiques distinctives et les aspects fonctionnels propres aux
maisons, en mettant l'accent sur la configuration particulière d'une maison en T4 avec garage intégré,
permettant ainsi une compréhension plus précise des éléments spécifiques à ce type d'habitat. De plus, les
constructions collectives n'avaient pas encore atteint un stade suffisamment avancé permettant une
visualisation complète de toutes ces caractéristiques.
1. Données du projet
Notre projet, implanté à Dompierre-sur-Mer, s'élève à une altitude de 20 mètres et se situe dans une
zone climatique H2b, caractéristique d'un climat tempéré océanique que l'on retrouve notamment sur la côte
atlantique. Connaître la zone climatique du bâtiment permet de concevoir des bâtiments écoénergétiques et
durables, en tenant compte des spécificités de chaque région pour optimiser l'efficacité thermique. De plus,
la proximité de la route nationale RN11 à 200 mètres, place ce projet dans une zone de bruit BR2, sans
toutefois altérer l'affaiblissement acoustique des façades, évalué à 33 dB au maximum. Il est essentiel de
prendre en compte ces caractéristiques dans la conception thermique d'un bâtiment qui nous servirons dans
nos calculs thermiques.
L’étude thermique de la maison, que nous avons réalisée, est une analyse approfondie visant à évaluer
et à optimiser les performances énergétiques de la construction. Elle englobe l'analyse détaillée des
caractéristiques thermiques du bâtiment, des matériaux utilisés, de l'isolation, de la ventilation, du système
de chauffage et de climatisation, ainsi que de l'orientation géographique.
Dans l’objectif d’identifier les matériaux utilisés dans cette construction, nous avons fait des
recherches dans les documents techniques fournis par M. MOUNIER, le conducteur de travaux. Pour chacune
des parois, nous avons déterminé les sources des déperditions thermiques. Cette étape nous a permis
d’obtenir une vision détaillée des caractéristiques de chaque matériau composant les parois permettant le
calcul des déperditions thermiques.
Les murs
Les murs de l’enveloppe de la maison présentent une configuration en ITI (Isolation Thermique par
l’Intérieur), où l’isolant est positionné du côté de l’intérieur. Les parois extérieures sont constituées d’un
isolant polystyrène expansé de 100mm, recouverte d’une plaque de plâtre BA13. Puis, une menuiserie en
brique aux dimensions de 298x200x250mm est intégrée, suivie d’un enduit de 20mm du côté extérieur.
Cependant, le mur donnant sur le garage ne compte pas d’enduit mais est la même composition.
entrevous
Figure 20_Composition de plancher
4. Déperditions thermiques
Les déperditions thermiques à travers les parois opaques, telles que les murs extérieurs, les murs
donnant sur le garage, le plancher bas sur vide sanitaire et le plancher haut sous combles perdues, résultent
principalement de la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur d'un bâtiment. Ces pertes se
produisent lorsque la chaleur transfère à travers les matériaux constitutifs des parois.
Afin de les déterminer, nous avons répertorié tous les coefficients thermiques Up de chacune des
parois opaques qui est une mesure de la conductivité thermique totale de la paroi, prenant en compte les
matériaux utilisés, leur épaisseur, et tout dispositif d'isolation éventuel, représentent la quantité de chaleur
qui traverse une surface d'un mètre carré d'une paroi lorsque la différence de température entre les deux
côtés de cette paroi. Cependant, le plancher bas sur vide sanitaire a un coefficient thermique équivalent Ue
différent des murs ou plancher haut car c’est un coefficient qui prend en compte le vide sanitaire car cette
paroi n’est pas au contact de l’extérieur et donc présente moins de pertes de chaleur.
Nous avons également pris en compte un coefficient de réduction de température (b) qui s’applique
seulement aux parois donnant sur un local non chauffé, c’est-à-dire le plancher sous comble et le mur donnant
sur le garage. Ce coefficient mesure comment la température extérieure impacte la température intérieure à
travers une paroi pour contribuer à une meilleure efficacité énergétique et au bien-être des occupants.
D’après les documents techniques, le coefficient de réduction thermique est de 1 pour le plancher sous comble
car l’air est très ventilé en air entre les combles et de 0,95 pour le mur donnant sur le garage.
Grâce à toute ces données, nous pouvons en déduire les déperditions thermiques totales des parois opaques.
𝐻𝑝𝑎𝑟𝑜𝑖𝑠 = 𝑆 × 𝑈 (× 𝑏)
Les parois vitrées sont également sujettes à des déperditions thermiques en raison de plusieurs
facteurs. Tout d'abord, le verre, même s'il offre une transparence esthétique, est un matériau conducteur de
chaleur. Ainsi, les fenêtres permettent à la chaleur de s'échapper plus facilement par conduction. De plus, le
cadre entourant le vitrage peut également jouer un rôle dans les pertes de chaleur, surtout s'il est composé
de matériaux moins isolants. Les joints autour des fenêtres peuvent aussi présenter des points faibles en
termes d'étanchéité, facilitant les infiltrations d'air et les fuites thermiques.
Afin de calculer la quantité de déperditions des parois vitrées, nous avons recherché les coefficients
thermiques des fenêtres Uw et Uws qui prend en compte la résistance du store en considérant qu’il est fermé
8h par jour.
𝐻 = 𝐿 ∙ 𝜓 (∙ 𝑏)
Afin d'identifier les potentiels ponts thermiques, nous avons examiné attentivement toutes les zones de la
structure susceptibles d'en présenter. Cette analyse a impliqué la détermination de la longueur des ponts
thermiques, des coefficients thermiques linéiques en fonction des matériaux utilisés et de la disposition des
planchers, par exemple. Tout comme les calculs des parois opaques, nous avons également déterminé le
coefficient de réduction de température (b), dont les détails figurent dans les documents techniques
(cf.annexe).
Figure 22_Pont thermique liaison
plancher/mur
La maison que nous avons étudiée est ventilée par une VMC SF (Ventilation Mécanique Contrôlée
Simple Flux) est un système qui aide à renouveler l'air à l'intérieur des bâtiments de manière automatique.
Cela se fait en extrayant l'air vicié, par exemple, dans la cuisine ou la salle de bains, et en le remplaçant par de
l'air frais provenant de l'extérieur. Ce processus contribue à maintenir une bonne qualité d'air à l'intérieur de
la maison en éliminant les odeurs, l'humidité, et d'autres polluants.
Le renouvellement d'air au sein d'un bâtiment est une composante cruciale pour maintenir une qualité d'air
intérieur saine. Cependant, ce processus n'est pas sans conséquences sur le plan thermique. Les déperditions
thermiques liées au renouvellement d'air surviennent principalement lorsqu'un système de ventilation
introduit de l'air frais depuis l'extérieur, généralement à une température différente de celle à l'intérieur du
bâtiment. Si cet air extérieur est plus froid en hiver ou plus chaud en été, il exerce une pression sur le système
de chauffage ou de climatisation, augmentant ainsi la charge énergétique nécessaire pour maintenir la
température intérieure désirée. La quantité d'énergie requise dépend de la différence de température entre
l'air intérieur et extérieur, ainsi que du volume d'air renouvelé. Ainsi, bien que le renouvellement d'air soit
vital pour la santé et le confort des occupants, il est essentiel de concevoir des systèmes de ventilation
efficaces pour minimiser ces déperditions thermiques et optimiser l'efficacité énergétique globale du
bâtiment.
édifice, tels que les murs, les fenêtres, et les planchers. Ainsi nous avons pu identifier les zones critiques où
l'isolation thermique peut être améliorée. Étant donné que la principale source est les déperditions
thermiques, nous proposons deux solutions.
La première est de placer des rupteurs de pont thermiques au niveau des planchers afin de minimiser
les pertes de chaleur. L'objectif principal des rupteurs de ponts thermiques est d'interrompre cette circulation
thermique, évitant ainsi les déperditions de chaleur
indésirables. Ils sont généralement constitués de matériaux
à faible conductivité thermique, tels que des matériaux
isolants ou des matériaux composites. En étant intégrés
stratégiquement dans la structure, les rupteurs de ponts
thermiques créent une barrière isolante, empêchant le
transfert direct de chaleur d'une partie du bâtiment à une
autre. Figure 24_Schéma de rupteur de pont thermique
Pour poursuivre cette étude nous avons trouvé intéressant de voir comment les composants de notre
bâtiment se comportaient lors d’une analyse de cycle de vie. Pour cela nous avons proposé une variante
optimisée de notre composition de référence. Celle-ci se compose pour les murs : d’un matériau porteur en
bois avec isolation intégrée, d’une isolation supplémentaire en ITE (pour réduire les ponts thermiques) ainsi
que d’un bardage bois. Nos planchers quant à eux se compose de poutrelles et entrevous isolant, d’une chape
béton et d’un revêtement stratifié. Notre isolation sous combles est constituée de laine de verre (moins
épaisse que la solution de base). Et pour finir nous avons modifié nos menuiseries d’origines par des
menuiserie en bois-aluminium.
Ici, notre objectif était de comparer deux versions constructives en utilisant les données des Fiches de
Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES) de la base INIES. Pour cela, nous avons débuté en
recherchant toutes les FDES nécessaires pour la solution de référence ainsi que pour la variante. Ensuite, notre
première étape consistait à vérifier que les Durées de Vie de Référence (DVR) étaient uniformes partout ; si ce
n'était pas le cas, nous devions ajuster toutes nos données sur une durée de vie de 50 ans (les cellules jaunes
dans le tableau indiquent une modification de la DVR car elle ne correspondait pas à 50 ans). La seconde étape
consistait à vérifier si l'Unité Fonctionnelle (UF), généralement de 1m², était constante partout. Sans respecter
ces deux étapes, aucune comparaison n'était possible. Par la suite, nous avons consigné les valeurs des FDES
pour différents aspects : le changement climatique (total), l'épuisement des ressources abiotiques (minéraux
et métaux), l'utilisation totale des ressources d'énergie primaire non renouvelables, l'élimination des déchets
dangereux, la consommation d'eau ou l'utilisation nette d'eau douce, et enfin, l'utilisation des ressources
d'énergie primaire non renouvelables non utilisées en tant que matière première. Ces valeurs ont ensuite été
multipliées par la surface de l'élément traité ; par exemple, pour les murs extérieurs, toutes les valeurs des
FDES ont été multipliées par la surface des murs indiquée dans le métré. C'est ainsi que nous avons obtenu
différents tableaux, tel que celui ci-dessous.
Grâce à ces valeurs, nous sommes en mesure de créer un diagramme radar illustrant les proportions
des divers impacts environnementaux pour les deux options. Notre proposition de variante est marquée en
orange, tandis que notre solution de référence est représentée en bleu. Cependant, ce bilan est loin d’être
satisfaisant car il révèle que notre variante est encore plus préjudiciable par rapport à notre solution de base.
Celui-ci affiche des résultats plus élevés que ceux de la solution de référence pour les critères ; d'utilisation
des ressources d'énergie primaire non renouvelables non utilisées en tant que matière première, ainsi que
pour l'utilisation totale des ressources d'énergie primaire non renouvelables. Cela peut s’expliquer par le fait
que l’un des composants de notre solution variante n’utilise pas assez de ressources renouvelables. L'objectif
ultime est de minimiser au maximum notre empreinte environnementale.
Voici ci-dessous des graphiques circulaires (camemberts) qui mettent en avant l'une des raisons principales
pour lesquelles nos impacts environnementaux restent considérablement élevés : les planchers
(intermédiaires en orange et bas en gris) ainsi que nos menuiseries (représentées en jaune). Cette observation
peut être due au fait que nos revêtements de planchers sont encore à améliorer. De plus le choix du mélange
bois-aluminium n'est pas optimal du point de vue de la production.
Conclusion
En conclusion l’étude technique détaillée axée sur l'étude thermique et l'Analyse du Cycle de Vie (ACV)
a permis une analyse approfondie des performances énergétiques de la maison de type T4 à un étage avec
garage intégré, située à Dompierre-sur-Mer. La prise en compte des normes environnementales, notamment
la transition de la RT2012 vers la RE2020, a constitué le point de départ de notre démarche.
L'étude thermique a permis d'identifier les sources principales de déperditions thermiques, mettant en
évidence les parois opaques, les parois vitrées, les ponts thermiques, et les déperditions dues au
renouvellement d'air. Le bilan des déperditions a souligné l'importance des ponts thermiques comme
principale source de perte de chaleur. En réponse à ces constats, deux solutions ont été proposées :
l'intégration de rupteurs de ponts thermiques au niveau des planchers et la transition d'une isolation
thermique par l'intérieur (ITI) à une isolation thermique par l'extérieur (ITE). Dans le cadre de l'ACV, une
variante optimisée a été élaborée, intégrant des matériaux et des configurations alternatives visant à réduire
l'empreinte environnementale. Cependant, les résultats de l'ACV ont révélé que la variante présentait des
impacts environnementaux plus élevés que la solution de référence, notamment en ce qui concerne
l'utilisation des ressources d'énergie primaire non renouvelables. Cette observation a conduit à la remise en
question du choix du mélange bois-aluminium pour les menuiseries.
En définitive, cette étude technique a fourni des données précieuses pour la prise de décision visant à
améliorer les performances énergétiques et environnementales de la maison étudiée. Les solutions proposées
nécessitent une analyse approfondie de leurs implications techniques, économiques et écologiques,
soulignant la complexité de l'équilibre entre les exigences techniques et financières dans la construction
durable.
Conclusion générale
En conclusion générale, notre projet de suivi d'étude de chantier a été une expérience enrichissante,
réunissant des étudiantes en Génie Civil et Construction Durable de différentes années à l'IUT de La Rochelle.
Le partenariat entre les étudiants de première et deuxième année a permis une approche intéressante du
chantier situé à Dompierre-sur-Mer, englobant la description détaillée du chantier, l'étude approfondie de la
dalle du plancher haut et l'analyse thermique avec l'Analyse du Cycle de Vie (ACV).
En résumé, ce projet a été nous a permis d'appliquer les connaissances théoriques acquises en classe
à un contexte concret. Il a renforcé notre compréhension des défis techniques, et environnementaux auxquels
sont confrontés les chantiers de construction. Cette expérience collective souligne l'importance de
l'apprentissage collaboratif et de l'intégration des différentes disciplines du génie civil pour promouvoir des
pratiques de construction durables et innovantes.
Annexes
Annexe 1
Zone 1 : grisée
Annexe 2 :