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Si la pile à hydrogène est la PAC la plus courante, l’hydrogène peut aussi bien être remplacé par du
gaz naturel, du méthane ou de l’éthanol. Les différents types de piles à combustible concernent
plutôt le type d’électrolyte et de catalyseurs utilisés. Chaque type possède ainsi un rendement, une
température de fonctionnement et un usage différents : certains ne conviennent qu’à un usage
stationnaire, d’autres fonctionnent à des températures de près de 1 000 °C.
Les DMFC (Direct Methanol Fuel Cell). À la place de l’hydrogène, les piles utilisent comme
combustible le méthanol (CH3OH). Injecté directement sur l’anode avec de l’eau son
oxydation catalytique produit des ions H+ et du gaz carbonique. Comme sur les PEMFC, une
membrane solide polymère constitue l’électrolyte et permet la migration des H + vers la
cathode.
Les SOFC (Solid Oxyde Fuel Cell) sont à base d’un électrolyte solide (zircone dopé aux terres
rares) afin de produire des ions O2-.
Le Lithium est un métal dont les atomes sont composés, entre autres éléments, de trois électrons et
de trois protons. Il possède la caractéristique de céder facilement un électron. Il devient alors un ion,
d’où le terme Lithium-Ion. La batterie comporte un ou plusieurs accumulateurs, appelés cellules,
dotés chacun de deux électrodes. Dans de nombreux modèles, la cathode est faite d’oxyde de Cobalt
(CoO2), avec un peu de Lithium, tandis que l’anode est faite de graphite. L’électrolyte contient pour
sa part des ions Lithium en grande quantité. La première charge des cellules est réalisée par le
fabricant de la batterie car elle amorce le processus et fait s’accumuler les ions Lithium dans l’anode,
créant ainsi une différence de potentiel entre la cathode et l’anode.
Lorsqu’on branche la batterie sur un appareil, cela entraîne un déplacement des électrons à cause de
la différence de potentiel. Les électrons passent de l’anode à la cathode par le circuit externe, par
exemple les différents composants d’un smartphone qui sont alors alimentés. De leur côté, les ions
de Lithium chargés positivement quittent l’anode pour retourner à la cathode car ils sont attirés par
les charges négatives des électrons.
L’opération de charge consiste à faire repartir les électrons dans le sens inverse, c’est-à-dire de la
cathode vers l’anode. On utilise pour cela un chargeur extérieur qui est connecté à la batterie. En
conséquence, les ions de Lithium passent de la cathode vers l’anode pour équilibrer la charge
électrique. Quand tous les ions sont passés, la batterie est complètement chargée.
Pendant la durée de vie de la batterie, les ions de Lithium vont donc faire des aller-retour dans
l’électrolyte, entre l’anode et la cathode, comme le montre la vidéo ci-dessous.
Les batteries Lithium-Ion de nos smartphones utilisent une réaction chimique réversible pour faire
circuler des électrons et générer ainsi de l’énergie électrique.
Le diélectrique est remplacé par un électrolyte. (Un électrolyte est une substance contenant des ions
mobiles.) La charge des plaques est alors compensée par des ions de charge opposée, qui sont attirés
à leur surface. On obtient ainsi deux doubles couches (dites de Helmholtz), en fait deux
condensateurs en série. Dans ces couches les charges de signe différent ne sont séparées que par
quelques dixièmes de nanomètre.
En plus, il faut offrir le plus de surface possible aux plaques pour qu'une grande quantité d'ions
puissent s'y accrocher. Les plaques des super condensateurs commerciaux sont composées de
charbon actif, un matériau plein de pores fournissant une surface par unité de volume élevée. Les
pores sont des petites zones dont la taille est de l'ordre du nanomètre (un nanomètre est un million
de fois plus petit qu'un millimètre). La plaque pleine de pores agit un peu comme une « éponge
électrique ».
Enfin, un séparateur microporeux empêche tout court-circuit entre les plaques. Il doit tout de même
laisser passer les ions de l'électrolyte.
L’épaisseur des couches de charbon actif est de l’ordre de 0,1 mm, la surface effective peut atteindre
3000 m2 pour 1 g de charbon actif. Ce qui est énorme !
Les supercondensateurs « standards » sont chargés à une tension de l’ordre de 2,5 V. Pour obtenir
une tension de 500 V il faut disposer 20 supercondensateurs en série. (Les tensions s’ajoutent alors.)
Caractéristiques
3Ces dispositifs sont surtout utilisés pour leur puissance spécifique, de l’ordre de 7-15
kW/kg, qui est très élevée par rapport à celle des accumulateurs (2 kW/kg pour les
systèmes lithium-ion) ; et, contrairement à ces derniers, les supercondensateurs
peuvent être chargés très rapidement. Son origine réside dans le mode de stockage des
charges à la surface des électrodes (électrostatique) et dans l’utilisation de matériaux
conducteurs électroniques comme les carbones activés. Cela confère aux
supercondensateurs des résistances internes très faibles par rapport à celle des
accumulateurs, et donc des temps de réponse potentiellement très courts (quelques
centaines de millisecondes).
4Une autre caractéristique, et non des moindres, liée au stockage électrostatique, est
leur excellente cyclabilité* qui peut atteindre plusieurs millions de cycles de
charge/décharge sans altérations notables des performances, y compris à basse
température. En revanche, l’énergie spécifique* de l’ordre de 5-10 Wh/kg est environ 40
fois moindre que celle des accumulateurs lithium-ion.
Fig. 1 – Représentation schématique d’un supercondensateur dans l’état chargé et déchargé. Les
électrodes sont à base de carbone activé* de grande surface spécifique. La porosité* du carbone
est visible sur le zoom montrant une photo de microscopie électronique à balayage
2La faible épaisseur de la double couche électrochimique et la grande surface spécifique des
électrodes en carbone activé sont les deux facteurs qui procurent à ces systèmes des capacités très
élevées (exprimées en farad/g ou en farad/L) – par comparaison avec les condensateurs diélectriques
traditionnels – ce qui leur vaut la dénomination de supercondensateurs. Il n’est pas rare de trouver
des supercondensateurs commerciaux de 5 000 F dans un volume d’environ 1L. Ces valeurs sont
supérieures de plusieurs ordres de grandeur à celles des condensateurs diélectriques traditionnels.
Le diagramme de Ragone montré à la figure 1 permet de comparer les performances des différents
dispositifs de stockage en termes de densité d’énergie et de puissance. Parmi les dispositifs de
stockage électrochimiques existants, les batteries se caractérisent par une grande densité d’énergie,
permettant d’assurer l’alimentation d’un système électrique dans la durée, mais souffrent d’une
faible puissance. À l’inverse, les condensateurs ont une faible densité d’énergie, mais conservent
l’avantage d’une grande puissance liée au stockage purement électrostatique des charges. Dans les
supercondensateurs électrochimiques, le stockage électrostatique est maximisé et des performances
intermédiaires entre celles des condensateurs diélectriques et des batteries sont obtenues.
Cependant, la difficulté à réunir ensemble puissance et énergie laisse vacant un large domaine du
diagramme de Ragone, devenu la cible de nouveaux systèmes dont font partie les
supercondensateurs redox.
https://new.societechimiquedefrance.fr/wp-content/uploads/2019/12/2016-408-409-juin-juillet-
aout-p30-cougnon-hd.pdf
Les super condensateurs sont des dispositifs de stockage électrochimique destiné aux applications de
puissance. Ils sont utilisés pour fournir un pic d’énergie sur un temps très court, classiquement de
quelque secondes.