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Stockage d’énergie

I. Mise en situation
Pourquoi stocker l’énergie ?
L’utilisation d’un système de
stockage d’énergie est souvent nécessaire pour les
applications de type traction électrique. Le composant de
stockage est utilisé :
- Dans les systèmes isolés où il alimente des dispositifs demandant une énergie
réduite
- Dans les systèmes hybrides où il joue un rôle en terme d’apport de puissance
ou d’énergie selon l’application (ex : phases d’accélération ou de freinage).
- Le besoin d’autonomie, le besoin de se déplacer avec sa propre source
d’énergie. C’est l’obstacle rencontré par tous les véhicules et parmi eux les
véhicules électriques. C’est également la difficulté pour tous les appareils
électriques portatifs autonomes (téléphones, etc.)
Quelle forme pour stocker l’énergie ?
L’énergie est stocker se forme électrochimique ou électrostatique : (piles,
accumulateurs, batteries, condensateurs).
Historique :
1786 : Découverte par Galvani de l’existence des phénomènes électrochimiques
1800 : Volta réalise la première pile
1836 : pile Daniell
1859 : Mise au point de la batterie au plomb par Siensteden et Planté
1897 : Découverte de l’électrode au nickel par Jüngner
1970 : Premières piles au lithium

II. Piles et batteries


1. Introduction
L’énergie libérée par une réaction chimique en énergie électrique

L'invention de la pile électrique, par le professeur italien Alessandro Volta en


1800, constitue une des plus importantes découvertes dans le domaine de l'électricité,
car elle permettait d'obtenir, pour la première fois, une source ininterrompue de
courant électrique.

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Les piles et accumulateurs sont des générateurs électrochimiques utilisés comme
source d'énergie électrique principale ou secondaire dans de nombreux appareils,
machines ou véhicules, électrique obtenue par transformation directe d'énergie
chimique constituée d'un ou plusieurs éléments primaires (non rechargeables) ou d'un
ou plusieurs éléments secondaires (rechargeables)
Lorsqu'on raccorde ensemble plusieurs accumulateurs pour produire une source de
puissance ou de tension supérieure, on obtient une batterie d'accumulateurs que nous
désignerons par le seul mot «batterie».
2. Principe d'une pile:
Il suffit de plonger deux conducteurs différents (appelés
électrodes) dans une solution d'eau (appelée électrolyte).
Une force électromotrice (f.é.m.) d'environ 1 volt
apparaît spontanément entre les deux électrodes. Si l'on
branche une résistance entre le pôle positif et le pôle
négatif ainsi formés, un courant commence à circuler
comme le montre la Figure c'est grâce à cette réaction
chimique que l'énergie électrique est libérée. Lorsque
l’une des électrodes (ou l'électrolyte) est plus ou moins
complétement transformée, la f.é.m. disparaît et le
courant cesse de circuler. La pile est alors épuisée ou
déchargée. Dans le cas des piles primaires, la
transformation chimique désagrège progressivement
l'une des deux électrodes de sorte que la pile n'est plus
utilisable lors-quelle est déchargée. Par contre, dans les
piles secondaires, ou accumulateurs, la transformation
chimique qui s'effectue lors de la décharge est réversible.
On peut recharger ces piles en y faisant circuler un
courant en sens inverse. Ce qui redonne aux électrodes et
à l'électrolyte leur composition chimique avant la
décharge.
3. Théorie de fonctionnement
Les réactions chimiques qui se produisent dans
une pile peuvent s'expliquer de la façon suivante
Considérons un électrolyte composé d'un acide
mélangé avec de l'eau. L'acide se dissocie en
ions positifs et négatifs. Si l'on plonge deux
électrodes différentes dans cette solution, on
constate que l'une d'elles tend à capter les ions
positifs alors que l'autre tend à attirer les ions

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négatifs. Cette affinité pour l'un ou l'autre des deux types d'ions rend une des
électrodes positive et l'autre négative
Si l'on raccorde une résistance entre les électrodes. Un courant électrique s'établit et les
ions positifs de la solution se dirigent vers l'électrode positive tandis que les ions
négatifs vont vers l'électrode Itérative. Lors du contact avec les deux électrodes, les
ions positifs captent des électrons alors que les ions négatifs en perdent; c'est
précisément cet échange d'électrons qui provoque la circulation d'un courant électrique
Pile ≠ Accumulateur ≠ Batterie

Pile Système irréversible

Accumulateur Système réversible

Batterie Ensemble d’accumulateurs

Une réaction d’oxydo-réduction

Ox + n e- = Red

Un couple oxydant / réducteur :

Anode Cathode
Oxydation
. Réduction
Borne –
Borne +
-
Red → Ox + x e -
1 1 Ox + y e → Red
2 2

4. Décharge d'une pile


Lorsqu'une pile alimente une charge, la tension à ses bornes diminue très lentement
pendant la décharge puis tombe brusquement seulement lorsque la pile est presqueCathode
épuisée. Lorsque la tension atteint la valeur spécifiée par le fabricant, on considère que
Réduction
la pile est déchargée. Dans le cas d'une pile primaire, on peut se permettre de l'épuiser
davantage, sachant que, de toute façon, on doit la jeter. Mais pour une pile secondaire,
Borne -
il faut se garder de trop la décharger, car cela peut réduire son pouvoir de récupération
lorsqu'on veut la recharger.
5. Couplage des piles
Ox1 + x e- → Red1
Les accumulateurs produisent du courant continu avec une différence de potentiel ou
tension relativement faible (1 à 3 V en général). Pour obtenir une tension plus élevée,

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il faut les associer (on parle de batteries). Ils sont rechargeables par opposition aux
piles qui ne le sont pas.
a- Groupement en série. Dans un groupement en série, les piles sont placées les unes
à la suite des autres, la borne (+) de chaque pile étant relié à la borne (—) de la pile
suivante. Les deux bornes libres constituent les bornes de la batterie.
La force électromotrice de la batterie de piles groupées en série est égale à la somme
des forces électromotrices de chaque pile. La résistance interne de la batterie est égale
à la somme des résistances internes de chaque pile.

La batterie d'une lampe de poche est


généralement formée de deux ou trois piles
groupées en série.

b- Groupement en parallèles. Pour une


intensité de courant plus grande que celle qu'une
pile peut normalement lui fournir, on groupe les
piles semblables en parallèle. Dans ce montage, les
bornes (+) sont relies ensemble et les bornes (—)
sont relies ensemble. La f.é.m. de la batterie
composte de piles semblables est la même que celle
d'une seule pile.
6. Types d’accumulateur
L’accumulateur au plomb :
Le plus ancien
Premier accumulateur rechargeable
Courant de grande intensité
Durée de vie de 4 à 5 ans
Polluant
Application pour le démarrage de la plupart
des véhicules automobiles
L’accumulateur nickel-cadmium :
La plus ancienne des batteries au nickel
Puissance importante
Durée de vie de 2 à 3 ans

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Polluante
Dépassée en termes d’autonomie
Application pour les appareils portatifs (téléphones, ordinateurs…)

L’accumulateur nickel-métal hydrure


Technologie récente
Excellent rapport prix / durée de vie
Fragiles car elles craignent les surcharges
Applications pour équiper les voitures hybrides

L’accumulateur au lithium :
Technologie en cours de développement
- technologie lithium-métal : problèmes de sécurité
- technologie lithium-ion : utilisation d’un composé
d’insertion pour conserver le lithium à l’état
- technologie lithium-polymère
Durée de vie de 2 à 4 ans
Coût élevé
Grande quantité d’énergie
Applications sur le marché de l’électronique portable
Les accumulateurs au lithium existent déjà. On les trouve
notamment dans les ordinateurs portables, pour lesquels ils procurent de 3 à 5 heures
d'autonomie en moyenne, ainsi que dans les téléphones mobiles.
 Le rendement Charge / décharge des batteries et
accumulateurs:
Accumulateur au Plomb:                        50 %
Accumulateur nickel-métal hydrure:   66 %
Accumulateur Cadmium Nickel:       70 à 90 %
Accumulateur Lithium Ion:                    99,9 %
Accumulateur Lithium Polymère:        99,9 %

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7. Critère d’évaluation
Il y a six principaux critères d’évaluation des batteries:

Pour juger des performances d’une batterie, divers facteurs sont à prendre en considération :
1. Capacité d'une pile La capacité d'une pile est la quantité d'électricité qu'elle peut
débiter avant que la tension à ses bornes atteigne la tension EF.Cette capacité
s'exprime généralement en ampères-heures (Ah), bien qu'on puisse la donner en
coulombs (1 Ah = 3600 C). Une pile sèche ayant une capacité de 30 Ah peut donc
débiter un courant de 1 A pendant 30 heures
2. La puissance instantanée qu'elles peuvent fournir. C'est aussi la puissance
instantanée qu'elles peuvent absorber pendant un freinage et  ce qui détermine la durée
de leur recharge. On la mesure en unité de charge: une batterie qui supporte  un
courant de 0,33 fois sa capacité (0,33C) (mesurée  en Ampère-heure) en restant
efficace peut être rechargée en 3 heures. Ce sont les caractéristiques des batteries au
Lithium en production. Une telle batterie peut supporter, en pointe, plus de courant que
ces 0.33 C. Les batteries au Lithium peuvent atteindre 1C, voire 1,5C, sans trop de
pertes de rendement.
3. La quantité d’énergie stockée par unité de poids (l’énergie spécifique) mesurée en
Wattheure/ kilogramme (Wh/kg). Par exemple, pour les batteries Plomb, 30 Wh/kg,
pour les batteries NiCd (en voie de disparition à cause de la toxicité du Cadmium), 40
Wh/kg, pour les batteries NiMh (Nickel-Hydrures métalliques) de 40 à 45 Wh/kg, pour
les batteries Li de 160 à 170 Wh/kg.
4. Le prix d'achat  par Wattheure de capacité (par exemple DH/Wh) : 3DH/Wh pour
les batteries au Plomb,  10 DH/Wh pour les batteries Ni-Cd,  20DH/Wh pour les
batteries Ni-MH...Les premières batteries Li-ion coûtaient 20DH/Wh ; on est en train
d'en produire à 3Wh, au prix d'une baisse d’énergie spécifique a 120 Wh/kg. Les
Chinois sont en pointe dans ce domaine.
5. Le nombre de cycles de charge-décharge possibles, pour les batteries au Plomb,
1000 cycles, pour les NiMh  également 1000 cycles.  Actuellement les batteries Li-
ions sont limitées à environ 500 cycles (téléphones ou ordinateurs portables) ; on
espère que pour les applications automobiles on  puisse obtenir un compromis
satisfaisant avec plus de 1000 cycles.
6. La faisabilité, les problèmes de sécurité, le recyclage. Les batteries au Lithium  ont
fait l'objet de 20 ans de travaux et arrivent à maturité pour ces aspects. Il faudra
récupérer le Lithium, qui n'est pas trop cher et est  abondant. Les batteries au Plomb de
voitures sont à peu près systématiquement recyclées
III. Super condensateur
Jusqu’à maintenant, les systèmes les plus utilisés sont les accumulateurs qui ont une
puissance spécifique et une autonomie relativement élevée. Les condensateurs

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classiques ont une autonomie insuffisante, mais possèdent une puissance spécifique
incomparable. Les supercondensateurs apparaissent comme des composants
intermédiaires en termes de propriétés énergétiques qui les rendent très intéressants car
ils n’ont pratiquement pas de concurrents dans ce domaine
1. Principe
Dans un condensateur, l’énergie emmagasinée est liée à la valeur de C et à

La tension de service E
(S : surface, D : épaisseur diélectrique).

Si on veut accroître la capacité de stockage, il faut augmenter la permittivité relative


ou accroître la valeur du rapport D/S. Le principe de base des supercondensateurs est
lié à la valeur élevée de D/S. Ainsi, les charges se trouvent localisées sur des surfaces
très importantes et à des distances très faibles. Il y a création de 2 zones de charge
d’espace (principe de double couche électrochimique) où apparaissent les ions de
l’électrolyte et les charges opposées au sein de l’électrode

Un supercondensateur peut être schématisé par deux capacités représentatives des


charges stockées connectées par le biais d’une résistance associée à l’électrolyte

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2. Domaines d’application des supercondensateurs
l’évolution des performances et des coûts des supercondensateurs fait qu’un grand
nombre de fabricants de systèmes électriques et de laboratoires de recherche dans le
domaine de l’électronique de puissance s’intéressent à l’utilisation de ces composants
dans les applications présentant des pics de puissance importants par rapport à la
puissance moyenne. On peut distinguer deux principales familles. L’une concerne les
systèmes isolés pour lesquels seuls les systèmes de faible puissance émergent, l’autre
les systèmes hybrides (multi-sources) plus adaptés aux applications de puissance.
Systèmes isolés : Ce concept est applicable pour alimenter les moyens de transport qui
ont une distance inter-arrêt réduite, avec recharge des supercondensateurs lors des
arrêts. Il existe plusieurs travaux réalisés dans ce domaine ; on peut citer le travail de
BOMBARDIER pour l’alimentation d’un tramway sans caténaire

Le but de ce projet était d’utiliser des batteries de supercondensateurs localisées à la


fois en station et dans l’engin de transport afin de réaliser des réservoirs de puissance
et d’énergie à recharge et décharge très rapides. L’inconvénient de cette solution était
le volume important de supercondensateurs embarqués.
Systèmes hybrides :
Pour les applications de forte puissance, les supercondensateurs sont principalement
employés pour une utilisation de type hybride. Ils présentent ainsi une solution
d’hybridation des batteries. Ces dernières sont en général moins performantes en ce
qui concerne le démarrage, l’accélération, la récupération d’énergie à cause de leurs
puissances spécifiques relativement faibles. Les supercondensateurs sont utilisés de
façon globale pour fournir les pics de puissance dans les systèmes de distribution
d’énergie, qu’ils soient embarqués ou non
Couplage réseaux-supercondensateurs : Les supercondensateurs jouent le rôle de
compensateur de puissance instantanée en permettant de lisser la puissance fournie par
le réseau .Différentes applications ont été étudiées. On peut citer l’utilisation de
supercondensateurs pour l’alimentation des ascenseurs .Dans cette application, les

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supercondensateurs jouent un double rôle : la récupération d’énergie et le lissage de la
puissance prise au réseau.

On trouve également des travaux sur leur utilisation dans les éoliennes toujours dans
un but de lissage de la puissance fournie au réseau

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3. Caractéristique électrique
. Le stockage de l’énergie est donc
électrostatique et non électrochimique
comme dans le cas des batteries. Un
condensateur permet le stockage
d'électricité de façon statique, par
accumulation de charges, sur les deux
électrodes servant de collecteurs
lorsqu'on impose un potentiel entre
celles-ci.
Les supercondensateurs présentent
donc une technologie complètement différente des batteries. Au lieu d'un stockage de
type faradique, le stockage de l'énergie est capacitif : le nombre de cycles obtenus est
très élevé. La technologie mise en œuvre est moins lourde que
pour les batteries.
 De par leur forte densité de puissance, les supercondensateurs
sont des éléments de stockage particulièrement intéressants
pour des systèmes embarqués caractérisés par des transferts
d’énergie à haut rendement et de courte durée, typiquement de
l’ordre de la seconde. Leur faible densité d’énergie implique, la
plupart du temps, une association avec une source d’énergie
principale (batteries par exemple) pour répondre à l’ensemble
du besoin en énergie électrique propre à l’application.
Perspectives Le prix des supercondensateurs a déjà été divisé par 100 en 15 ans et on
commence donc à voir apparaître les premiers bus électriques, trains, tramways ou
encore bateaux alimentés exclusivement par des supercondensateurs. Lorsque les
supercondensateurs hauts densité arriveront sur le marché, il sera possible de recharger
son téléphone portable en quelques secondes, et surtout de recharger sa voiture
électrique en moins de cinq minutes.

100 % électrique 250 KM D’AUTONOMIE


Batterie LMP Lithium Métal
polymère

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Les supercondensateurs se positionnent entre les batteries et les
condensateurs. Leur densité d’énergie est bien plus élevée que celle des condensateurs.
Par contre, l’énergie stockée est 10 fois plus faible que l’énergie stockée dans une
batterie. Le problème des batteries classiques réside dans leur faible densité de
puissance. Dans ce domaine, les condensateurs restent indétrônables avec une densité
de puissance pouvant atteindre 100 kW/kg ce qui représente dix fois la densité de
puissance d’un supercondensateur. Les condensateurs et supercondensateurs ont une
durée de vie importante (> 5.105 cycles).
De nos jours, le transport collectif urbain s’impose comme une alternative pour
remplacer les moyens individuels de déplacement. L’utilisation de ces derniers comme
outil de transport montre aujourd’hui ses limites : embouteillage, pollutions
atmosphériques (dégagement important de CO2, maladies respiratoires…), pollutions
sonores, pollutions visuelles, surfaces au sol occupée (encombrements…).

IV. Panneaux solaire

L’effet photovoltaïque a été découvert en 1839 par le physicien français Becquerel.


Un panneau solaire fonctionne par l’effet photovoltaïque c'est-à-dire par la création
d'une force électromotrice liée à l'absorption d'énergie lumineuse dans un solide. C’est
le seul moyen connu actuellement pour convertir directement la lumière en électricité.
La cellule photovoltaïque constitue l’élément de base des panneaux solaires
photovoltaïques. Il s’agit d’un dispositif semi-conducteur à base de silicium délivrant
une tension de l’ordre de 0,5 à 0,6 V
La cellule photovoltaïque est fabriquée à partir de deux couches de silicium (matériau
semi-conducteur) :

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- une couche dopée avec du bore qui possède moins d'électrons que le silicium, cette
zone est donc dopée positivement (zone P),
- une couche dopée avec du phosphore qui possède plus d'électrons que le silicium,
cette zone est donc dopée négativement (zone N).
Module solaire ou photovoltaïque
a-/ Association des cellules
Les caractéristiques électriques d’une seule cellule
sont généralement insuffisantes pour alimenter les
équipements électriques. Il faut associer les cellules en
série pour obtenir une tension plus importante : le module
solaire ou panneau photovoltaïque. Un panneau
photovoltaïque est un assemblage en série de cellules
permettant d'obtenir une tension de 12 volts. La puissance
d'un panneau solaire est fonction de sa surface, c'est à dire
du nombre de cellules photovoltaïques.
Définition du watt crête : la puissance crête d’une installation photovoltaïque est la
puissance maximale délivrée par un module dans les conditions optimales (orientation,
inclinaison, ensoleillement,…). Elle s’exprime en Watt crête (Wc). En première
approximation, on estime qu’un module de 1m2 produit 100 Wc.
Il faut également installer des diodes ou des fusibles en série sur chaque chaîne de
modules. Ces protections sont utiles pour éviter qu’en cas d’ombre sur une chaîne, elle
se comporte comme un récepteur et que le courant y circule en sens inverse et
l’endommage.
b-/ Diodes « by-pass »
La mise en série des cellules peut être dangereuse lorsque l’une d’entre elles se
retrouve à l’ombre. Elle va s’échauffer et risque de se détruire. En effet, une cellule
"masquée" voit l'intensité qui la traverse diminuer. De ce fait, elle bloque la circulation
de l'intensité "normale" produite par les autres modules. La tension aux bornes de cette
cellule "masquée" augmente, d’où apparition d’une surchauffe. C'est l'effet d'auto
polarisation inverse. Pour supprimer ce problème et protéger la cellule « masquée », on
place des diodes « bypass » en antiparallèles sur 18 ou 24 cellules de façon à court-
circuiter les cellules ombrées. Un panneau solaire dispose d'une à trois diodes by-pass,
en fonction de son nombre de cellules (en moyenne 36 cellules pour 3 diodes bypass).

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Le Panneau Solaire
Les caractéristiques du panneau sont en général indiquées sur une étiquette collée
à l'arrière du panneau.

Les grandeurs électriques indiquées sont:


-Courant de court-circuit (short circuit current) Isc
- l'intensité est mesurée directement aux bornes du module sans récepteur.
-Courant nominal (peak power ou rated current) Imp
- l'intensité qui est débitée en fonctionnement STC raccordé au récepteur.
-Tension de circuit ouvert (open circuit voltage) Voc
- la tension est mesurée directement aux bornes du module sans charge.
-Tension nominale (peak power ou rated voltage) Vmp
- la tension délivrée en fonctionnement STC raccordé au récepteur.
-Puissance crête (peak power ou rated power) Pmax
– la puissance crête est le produit de la tension nominale et le courant nominal en
fonctionnement STC:

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Puissance crête = tension crête x courant crêt
Pmax = Vmp x Imp 50Wc = 17,4V x 2,93A
ATTENTION : tous les panneaux utilisés sur une même installation doivent avoir les
mêmes caractéristiques (tension et ampérage).
Caractéristique en fonction de la température

Type de cellules. Poly-cristallines Monocristallines


• Les cellules monocristallines : Un taux
de rendement excellent (12-16%) ; Une
méthode de fabrication laborieuse et
difficile, donc très chère ; Il faut une
grande quantité d’énergie pour obtenir du
cristal pur.
• Les cellules poly-cristallines Coût de
production moins élevé ; Procédé
nécessitant moins d ‘énergie ; Rendement
11-13%
• Les cellules amorphes (cellules de calculatrices par
exemple) Coût de production bien plus bas ; Rendement
plus bas : 8-10% Durée de vie plus faible ; C’est le
silicium amorphe que l’on trouve le plus souvent dans
les produits de consommation comme les calculatrices,
les montres etc.… Toutefois, ils réagissent mieux à des

températures élevées ou à une


lumière diffuse. De plus, les cellules
mono et poly-cristallines sont les
types de cellules les plus répandues
sur le marché du photovoltaïque
(environ 60% de la production).
Les panneaux photovoltaïques
produisent un courant électrique
continu. Le régulateur optimise la
charge et la décharge de la batterie
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suivant sa capacité et assure sa protection. L’onduleur transforme le courant continu en
alternatif pour alimenter les récepteur AC. Les batteries sont chargées de jour pour
pouvoir alimenter la nuit ou les jours de mauvais temps. Des récepteurs DC
spécifiques sont utilisables.

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