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I. Introduction
3) Principe
a. L’effet inductif
Lorsqu’une tension « e » est appliquée aux bornes du bobinage de l’enroulement primaire, composé
de N1 spires, un courant I1 s’établit et crée un flux magnétique à l’intérieur de la spire.
La relation entre le flux et le courant est donnée par le théorème d’Ampère, par l’intermédiaire du
champ magnétique induit B, qui n’est autre que la quantité de flux par unité de surface.
La valeur du flux en fonction de la tension est donnée par la loi de Lenz-Faraday
b. Transformateur parfait
Supposons qu'un flux variant dans le temps, Φ (t), soit établi dans le fer. Ensuite, les liaisons de
flux dans chaque bobine seront λ1 = N1Φ (t) et λ2 = N2Φ (t). Des tensions seront induites dans ces deux
bobines:
mais B = μferH, et puisque B est fini et μfer est infini, alors H = 0. Nous reconnaissons que ceci est
pratiquement impossible, mais il en est de même de l'existence d'un transformateur idéal.
Finalement:
Le sens d’enroulement des bobinages du primaire et du secondaire est identique vu des bornes
homologues (). Conséquence :
- des tensions pointant vers des bornes homologues sont de même signe (donc en phase
en régime sinusoïdal) V1 et V2 sont en phase sur l’exemple ci-dessus.
- un courant entrant par une borne homologue contribue à des ampères-tours de signe
pris conventionnellement positif (et donc négatif pour un courant sortant)
N1i1 N 2i 2 pour le circuit magnétique ci-dessus.
v1 e1 e v2
2
Les courants i1 et i2 sont à l’origine d’un champ magnétique variable qui induit aux bornes du
e2 N
primaire et du secondaire les f.e.m. e1 et e2 telles que : 2
e1 N1
v2 N 2 N2
m Avec m: rapport de transformation du transformateur=
v1 N1 N1
Pour établir la relation entre i1 et i2, il faut appliquer le théorème d’Ampère le long d’une ligne de
champ moyenne du circuit magnétique :
i2 1
0 N1i1 N2i2
i1 m
Pour la suite de ce chapitre, le transformateur monophasé parfait sera remplacé par le symbole :
I1 I2
V1 V2
TP
V2 I N
Avec : m ; 2 1 ; m 2
V1 I1 m N1
Pour développer le circuit équivalent d’un transformateur, nous assouplirons progressivement les
hypothèses que nous avions d'abord imposé.
Nous allons d'abord relaxer l'hypothèse que la perméabilité du fer est infinie.
Pour cela l'équation d’ampère-tour devient plutôt:
N1 i1 − N2 i2 = R Φm
où R est la réluctance de circuit magnétique du transformateur et Φm le flux sur ce chemin.
Pour conserver les équations de transformateur idéales dans le cadre de notre nouveau transformateur,
Pr. ELMOUDNI Youssef CPGE-TSI page : 5
’
nous pouvons diviser i1 en deux composants: i1 satisfera l'équation de transformateur idéal et l'autre, i1ext
va juste équilibrer.
Nous pouvons remplacer la source actuelle, i1, satisfera l'équation de transformateur idéal, avec quelque
chose de plus simple si l'on se souvient que le taux de
le changement de flux Φm est lié à la tension induite e1:
Depuis le courant i1ext circule à travers quelque chose, où la tension à travers elle est proportionnelle à sa
dérivé, on peut considérer que ce quelque chose pourrait être une inductance. Cette idée donne naissance
Φl1 = N1i1/Rl1
Φl2 = N2i2/Rl2
où Rl1 et Rl2 correspondent à des chemins qui sont partiellement dans le fer et partiellement dans l'air.
Comme ceux-ci
les courants changent, ainsi les flux de fuite, et une tension est induite dans chaque bobine:
1. La résistance de bobinage (ohmique) dans chaque bobine, R1, R2, avec des pertes P1, P2
2. une certaine résistance pour représenter les pertes de fer. Ces pertes (au moins les courants de Foucault)
sont proportionnelle au carré du flux. Mais le flux est proportionnel au carré de la tension induite e1, d'où.
Comme cela ressemble aux pertes d'une résistance fournie par la tension e1, nous pouvons développer le
circuit équivalent 3.9.
Le transformateur monophasé réel est équivalent à vide (i 2=0) à une bobine à noyau
ferromagnétique et peut donc se modéliser par le même schéma électrique :
i10
i10r i10a
v1~ Rfer
Lm
Important :
- en réalité, le courant i10 n’est pas sinusoïdal (circuit magnétique non linéaire)
V20
- il apparaît au secondaire du transformateur une tension v20 telle que m
V1
Théorème d’Ampère :
ˆ
Or 0 ch car le flux est forcé par la valeur efficace de V 1 : V1E14,44N1f
(formule de Boucherot)
D’où N1i10 N1i1 N2i2 N1i1 N1i10 N2i2 soit i1i10 mi2
i10
i10r i10a
v1~ Rfer v2~
Lm
TP
6) Modèle de Kapp
V2
Es Zcharge
Avec :
Es mV1V20
Zs R s jXs
R s m2r1r2
Xs (m21f 2f )
Remarque :
Escc mV1cc
On mesure V1cc, I2cc ou I1cc et P1cc on en déduit Zs
I2cc I2cc
A partir du modèle, on écrit : Es V2 UXs URs Es V2 UXs URs
ch arg e ES
U XS
Direction de I2
0
U RS
Triangle de Kapp
L’angle (V2,ES) étant petit, on montre que V2 R SI 2 cosch arg e XSI2 sin ch arge
Tracé du diagramme :
- U RS U RS R SI2 ; Angle( I2,U RS)0
I2,U xS)
- U XS U XS XSI 2 ; Angle(
2
- la direction de V2 est donnée par le facteur de puissance de la charge :
i 2 / v 2 angle( I2 , V2 ) ch arg e
8) Rendement
Pu P2 V2I2 cos(charge)
Pa P1 V2I2cos(charge)pJ pfer
- P10 p J0 pfer0 pfer0 P10 p J0 et pfer0 pferN si l’essai est réalisé sous tension
primaire nominale (on rappelle que les pertes fer dépendent de f et de B qui est forcé
par V1)
Remarque :
- la méthode directe peut se révéler imprécise car le rendement des transformateurs est
généralement très bon donc la différence entre P2 et P1 est très faible et peut être de
l’ordre de grandeur de la précision des wattmètres.
- à V1 et ch arg e donnés, on montre que le rendement est maximum quand p fer=pJ soit
pfer
pour I2
Rs
50
Cette formule permet de justifier que les pertes fer sont négligeables lors de l’essai en
2
p B̂ V1cc 2
court-circuit : fercc cc
V1N
; V1cc étant de l’ordre de grandeur de 10% de
p ferN
B̂ N
V1N, il en résulte que pfercc représente environ 1% des pertes fer nominales.
- le circuit magnétique des transformateurs est feuilleté pour diminuer les pertes par
courants de Foucault ; il est généralement formé d’acier au silicium pour limiter les
pertes liées à l’hystérésis.
9) Maîtriser les pertes thermiques
a- Les pertes par courants de Foucault
Le champ magnétique induit est à l’origine de boucles de courants dans le noyau magnétique, si ce
dernier est conducteur. Ces courants induits créent un échauffement du noyau par effet Joule.
L’échauffement est proportionnel à l’aire des boucles de courant et au carré de la fréquence.
Afin de minimiser les pertes, on peut réduire l’aire des boucles avec un noyau constitué de paquets de
tôle.
b- Les pertes par hystérésis
Plus la surface de la courbe sera réduite, moins les pertes par frottement seront importantes.
Pour minimiser les pertes, on choisit donc des matériaux doux, qui s’orientent facilement sous l’effet du
champ et qui ont par conséquent une faible mémoire magnétique.
c- Les pertes cuivre
Les fils des bobinages ayant une résistance non nulle, ils sont le siège de pertes par effet Joule dont la
puissance s’écrit : P = R*I2 Pour minimiser les pertes, on utilisera des fils en cuivre dont la résistance est
faible.
Exemple :
Tension au primaire
Rendement
SN
I1N et
V1N
SN
I 2N
V20
Il est parfois intéressant d'associer des transformateurs en parallèle pour augmenter la puissance d'une
installation existante ou pour adapter le nombre d'appareils en service suivant la charge afin que
chaque transformateur fonctionne au voisinage du rendement maximal.
I2
TA ZSA ZSB
V2
ESA ESB
TB
L’association en parallèle des deux transformateurs est équivalente, vu du secondaire (et dans
l’hypothèse de Kapp) à un seul transformateur tel que :
I2
ZSA ZSB
ZS
ZSA ZSB
V2
ZSBESA ZSA ESB
ES
ZSA ZSB
Conditions de couplage :
- pour ne pas avoir de courant de circulation à vide, il faut : ESA ESB soit
ESA ESB m A m B même rapport de transformation et Arg(ESA)Arg(ESB)
le branchement des transformateurs doit être identique (même fil de phase sur borne
homologue équivalente).
Pour ce qui est des puissances, il faut exploiter les résultats de la décomposition en série de
Fourier : la tension, imposée par le réseau étant sinusoïdale, seul le fondamental du courant
intervient :
P2 V2I2f cosi2f / v2
Q2 V2I2f sin i2f / v2
S2 V2I 2
Le secondaire est partagé en deux parties de même nombre de spires N 2 / 2. Compte tenu du point
commun, on dispose de deux tensions de même valeur efficace, mais en opposition de phase :
Il s'agit d'un système biphasé de tensions. Le point commun N est le neu-tre, et les
extrémités P, et P2 sont les phases du système.
Transformateurs de mesure :
i1
TI
i2 1 i1
A
m
- le secondaire du TI doit toujours être fermé sur l’appareil de mesure ou mis en court-
circuit sinon les ampères-tours du primaire ne seront pas compensés et la tension
secondaire atteindra une valeur destructrice (le flux n’est pas forcé dans un TI).
Autotransformateurs :
v1 N1
N2
v2
Attention :
Dans le bobinage primaire, si celui-ci est raccordé à une source de 400v, le courant
admissible sera :
F1 T1 F2