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TRANSFORMATEUR MONOPHASE

I. Introduction

Un transformateur de puissance est un dispositif électromagnétique


passif qui transfère l'énergie d'un circuit à un autre circuit par couplage
inductif. Les transformateurs de puissance diffèrent des autres types de
transformateurs en ce sens qu'ils sont conçus pour répondre aux
exigences réglementaires pour les conduites principales interfaçage de
puissance, fonctionnant à des tensions secteur et à des courants
relativement élevés. Le plus important la spécification d'un
transformateur de puissance est son isolement galvanique primaire à
secondaire, qui est généralement spécifié en kV. Ceci est un aspect de
sécurité fondamental dans la protection des humains de conditions de
défaut de terre potentiellement mortelles. Les transformateurs de puissance ont généralement un seul
enroulement primaire (côté secteur) et un ou plusieurs enroulements secondaires. L'enroulement
secondaire peut être exploité à différents points pour générer plusieurs sorties de tension. Un
transformateur de puissance fonctionne selon la loi d'induction de Faradays. Les transformateurs sont
extrêmement efficaces lorsqu'ils fonctionnent selon leurs spécifications de conception. Le courant de
sortie maximal est spécifié au point où le noyau est saturé ou le courant nominal des enroulements est
dépassé.

II. Domaine d’application


1. la distribution d’énergie

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2. Isolation galvanique (protection)
Avec le transformateur d’isolation galvanique, le circuit électrique avant et après n’est pas connecté
physiquement mais via un champ électromagnétique. Ce qui a comme effet d’augmenter la fiabilité de la
protection. Les pics de tension et les perturbations ne peuvent pas passer dans le transformateur
d’isolation galvanique.
Le transformateur isole les tensions continues entre ses enroulements primaire et secondaire
transformateurs ne peuvent pas transmettre la composante continue des signaux électriques.
III. Transformateur monophasé
1) Présentation

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2) Constitution

Le transformateur est constitué de deux fils enroulés


autour d’un noyau magnétique commun. 
Le premier fil, dit « enroulement primaire » ou «
primaire », est constitué de N1 spires. 

C’est à ses bornes que l’on applique une tension


primaire U1 que l’on souhaite transformer.
Le second fil, dit « enroulement secondaire » ou «
secondaire », est constitué de N2 spires. 

C’est à ses bornes que l’on récupère la tension


transformée.
Le rôle du circuit ferromagnétique est d'assurer une
canalisation optimale des lignes de champ magnétique
afin d'obtenir un couplage maximal entre les deux
enroulements. Le choix du matériau ferromagnétique repose essentiellement sur les contraintes de coût,
d'encombrement et de refroidissement.

3) Principe

a. L’effet inductif

Lorsqu’une tension « e » est appliquée aux bornes du bobinage de l’enroulement primaire, composé
de N1 spires, un courant I1 s’établit et crée un flux magnétique à l’intérieur de la spire. 
La relation entre le flux et le courant est donnée par le théorème d’Ampère, par l’intermédiaire du
champ magnétique induit B, qui n’est autre que la quantité de flux par unité de surface. 
La valeur du flux en fonction de la tension est donnée par la loi de Lenz-Faraday 

b. Transformateur parfait

Supposons qu'un flux variant dans le temps, Φ (t), soit établi dans le fer. Ensuite, les liaisons de
flux dans chaque bobine seront λ1 = N1Φ (t) et λ2 = N2Φ (t). Des tensions seront induites dans ces deux
bobines:

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Par contre, les courants circulant dans les bobines sont liés à l’intensité du champ H. Si les
courants circulant dans la direction indiquée.

mais B = μferH, et puisque B est fini et μfer est infini, alors H = 0. Nous reconnaissons que ceci est
pratiquement impossible, mais il en est de même de l'existence d'un transformateur idéal.
Finalement:

Symbole d’un transformateur idéal :

En réalité, les enroulements primaires et secondaires sont concentriques pour diminuer le


flux de fuite.

Convention des bornes homologues :

Le sens d’enroulement des bobinages du primaire et du secondaire est identique vu des bornes
homologues (). Conséquence :

- des tensions pointant vers des bornes homologues sont de même signe (donc en phase
en régime sinusoïdal)  V1 et V2 sont en phase sur l’exemple ci-dessus.

- un courant entrant par une borne homologue contribue à des ampères-tours de signe
pris conventionnellement positif (et donc négatif pour un courant sortant) 
 N1i1  N 2i 2 pour le circuit magnétique ci-dessus.

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4) Modèle du transformateur parfait
On néglige :

- les résistances des enroulements


- les inductances de fuite
- la réluctance du circuit magnétique
i1 i2

v1 e1  e v2
2

Les courants i1 et i2 sont à l’origine d’un champ magnétique variable qui induit aux bornes du
e2 N
primaire et du secondaire les f.e.m. e1 et e2 telles que :  2
e1 N1
v2 N 2 N2
  m Avec m: rapport de transformation du transformateur=
v1 N1 N1

Pour établir la relation entre i1 et i2, il faut appliquer le théorème d’Ampère le long d’une ligne de
champ moyenne du circuit magnétique :

i2 1
 0 N1i1 N2i2  
i1 m

Pour la suite de ce chapitre, le transformateur monophasé parfait sera remplacé par le symbole :

I1 I2
 

V1 V2

TP

V2 I N
Avec : m  ; 2  1  ; m 2
V1 I1 m N1

5) Modèle du transformateur réel

Pour développer le circuit équivalent d’un transformateur, nous assouplirons progressivement les
hypothèses que nous avions d'abord imposé.
Nous allons d'abord relaxer l'hypothèse que la perméabilité du fer est infinie.
Pour cela l'équation d’ampère-tour devient plutôt:
N1 i1 − N2 i2 = R Φm
où R est la réluctance de circuit magnétique du transformateur et Φm le flux sur ce chemin.
Pour conserver les équations de transformateur idéales dans le cadre de notre nouveau transformateur,
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nous pouvons diviser i1 en deux composants: i1 satisfera l'équation de transformateur idéal et l'autre, i1ext
va juste équilibrer.

Nous pouvons remplacer la source actuelle, i1, satisfera l'équation de transformateur idéal, avec quelque
chose de plus simple si l'on se souvient que le taux de
le changement de flux Φm est lié à la tension induite e1:

Depuis le courant i1ext circule à travers quelque chose, où la tension à travers elle est proportionnelle à sa
dérivé, on peut considérer que ce quelque chose pourrait être une inductance. Cette idée donne naissance

à circuit équivalent sur la

Laissez-nous maintenant détendre l'hypothèse que tout le flux a

Φl1 = N1i1/Rl1
Φl2 = N2i2/Rl2

où Rl1 et Rl2 correspondent à des chemins qui sont partiellement dans le fer et partiellement dans l'air.
Comme ceux-ci
les courants changent, ainsi les flux de fuite, et une tension est induite dans chaque bobine:

Si on définit lors on peut arriver au circuit équivalent de la figure

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circuit, nous devons ajouter:

1. La résistance de bobinage (ohmique) dans chaque bobine, R1, R2, avec des pertes P1, P2

2. une certaine résistance pour représenter les pertes de fer. Ces pertes (au moins les courants de Foucault)
sont proportionnelle au carré du flux. Mais le flux est proportionnel au carré de la tension induite e1, d'où.

Comme cela ressemble aux pertes d'une résistance fournie par la tension e1, nous pouvons développer le
circuit équivalent 3.9.

1) Schéma électrique équivalent à vide

Le transformateur monophasé réel est équivalent à vide (i 2=0) à une bobine à noyau
ferromagnétique et peut donc se modéliser par le même schéma électrique :

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1f
r1

i10
i10r i10a
v1~ Rfer
Lm

Détermination de Rfer et de Lm : on mesure V1, I10 et P10


V12
 en négligeant l’influence la chute de tension aux bornes de 1f et r1, on a : R fer  et
P10
V1 V
Lm et I10a  R 1
I10r avec
I10r  I10
2
I10
2
a
fer

Important :

- en réalité, le courant i10 n’est pas sinusoïdal (circuit magnétique non linéaire)
V20
- il apparaît au secondaire du transformateur une tension v20 telle que m
V1

2) Schéma électrique équivalent en charge

Théorème d’Ampère :

A vide : 0  N1i10


En charge : ch  N1i1 N2i2

ˆ
Or 0 ch car le flux est forcé par la valeur efficace de V 1 : V1E14,44N1f 
(formule de Boucherot)

D’où N1i10  N1i1 N2i2  N1i1 N1i10  N2i2 soit i1i10 mi2

 L’augmentation des Ampères-tours au primaire compense les Ampères-tours appelés au


secondaire

Le courant mi2 correspond au courant appelé au primaire par un transformateur parfait


débitant au secondaire un courant i2 ; on en déduit le schéma équivalent au transformateur réel:

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1f i1 r1 mi2 i2
2f r2

i10
 
i10r i10a
v1~ Rfer v2~
Lm

TP

6) Modèle de Kapp

L’approximation de Kapp consiste à négliger le courant i 10 devant i1 lorsque le transformateur


fonctionne en charge. Vu du secondaire, le transformateur est alors équivalent à une f.e.m. (Es) en
série avec une impédance (Zs) :
Zs
I2
Rs
j Xs

V2
Es Zcharge

Avec :
Es mV1V20
Zs R s  jXs
R s m2r1r2
Xs (m21f 2f )

Remarque  :

- les grandeurs du primaire sont multipliées par m2 lorsqu’elles sont rapportées au


secondaire

Détermination des éléments du modèle :

 Essai à vide (i2=0) sous tension primaire nominale:


V20
On mesure V1 et V20=Es  on en déduit m
V1
 Essai en court-circuit (v2=0) sous tension primaire réduite pour obtenir I2cc=I2N :

Escc mV1cc
On mesure V1cc, I2cc ou I1cc et P1cc  on en déduit Zs  
I2cc I2cc

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L’essai en court-circuit étant réalisé sous tension primaire réduite (V 1cc représente 5 à 10%
de V1N), les pertes fer sont très faibles (le flux est forcé par V 1) et peuvent être négligées en
première approximation :
P1cc
P1cc pfercc pJcc pJcc R sI22cc  R s  et Xs  Zs2 R s2
I22cc

 Essai en continu, méthode voltampèremétrique :

On peut accéder à R s m2r1r2 en mesurant directement r1 et r2 en continu (il n’y a plus


de f.e.m. induite en continu et le transformateur est équivalent à r1 coté primaire et r2 coté
secondaire)

7) Exploitation du modèle de Kapp

Un des objectifs de la modélisation du transformateur est de prédire la chute de tension en charge


V2 V20 V2

   
A partir du modèle, on écrit : Es V2  UXs  URs Es V2  UXs  URs

La représentation de Fresnel correspondant à cette formule est appelée diagramme de Kapp

Cercle de centre 0 et de rayon


ES mV1 V20

V2


ch arg e ES


U XS 
Direction de I2
0 
U RS

Triangle de Kapp

 
L’angle (V2,ES) étant petit, on montre que V2 R SI 2 cosch arg e  XSI2 sin ch arge

Tracé du diagramme :
  
- U RS  U RS R SI2  ; Angle( I2,U RS)0
 
I2,U xS) 

- U XS  U XS  XSI 2  ; Angle(
2

- la direction de V2 est donnée par le facteur de puissance de la charge :
 
i 2 / v 2  angle( I2 , V2 )  ch arg e

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- l’extrémité de V2 est à l’intersection du cercle de centre 0 et de rayon Es mV1 V20

Méthode générale de détermination de V2 :

- à partir de l’impédance Zc R c  jXc de la charge, on détermine I2 (valeur efficace) :


Es Es X
I2   I2  et ch arg e Arctan( c ) ou
Zs Zc 2
(R s  R c) (Xs  Xc)
2
Rc
Ar cos(f p ch arg e )

- on détermine ensuite graphiquement (diagramme de Fresnel ci-dessus) ou à l’aide de la


formule approchée V2 .

8) Rendement

Pu P2 V2I2 cos(charge)
  
Pa P1 V2I2cos(charge)pJ pfer

 Détermination directe : on mesure P1 et P2

 Détermination indirecte : on mesure P2, pJ et pfer 

Les pertes Joules sont déterminées soit :


2 2 2
- à partir de r1 et r2 ou Rs: p j r1I1  r2I 2  R s I 2

- à partir de l’essai en court-circuit : P1cc pJcc  pfercc pJcc et pJcc p JN si I 2cc I 2N

Les pertes fer sont déterminées à partir de l’essai à vide :

- P10 p J0  pfer0 pfer0 P10 p J0 et pfer0 pferN si l’essai est réalisé sous tension
primaire nominale (on rappelle que les pertes fer dépendent de f et de B qui est forcé
par V1)

Remarque  :

- la méthode directe peut se révéler imprécise car le rendement des transformateurs est
généralement très bon donc la différence entre P2 et P1 est très faible et peut être de
l’ordre de grandeur de la précision des wattmètres.

- à V1 et ch arg e donnés, on montre que le rendement est maximum quand p fer=pJ soit
pfer
pour I2 
Rs

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- les constructeurs fournissent parfois la « qualité » du circuit magnétique qui
correspond aux pertes fer exprimées en Watts/kg pour une fréquence de 50Hz et une
amplitude de B égale à 1 Tesla; En admettant que les pertes fer sont proportionnelles à
la fréquence et au carré de l’amplitude de B, on a : pfer qualitémasse f B̂ .
2

50

Cette formule permet de justifier que les pertes fer sont négligeables lors de l’essai en
2
p  B̂   V1cc  2
court-circuit : fercc  cc  
  V1N 
 ; V1cc étant de l’ordre de grandeur de 10% de
p ferN
 B̂ N 
V1N, il en résulte que pfercc représente environ 1% des pertes fer nominales.

- le circuit magnétique des transformateurs est feuilleté pour diminuer les pertes par
courants de Foucault ; il est généralement formé d’acier au silicium pour limiter les
pertes liées à l’hystérésis.
9) Maîtriser les pertes thermiques
a- Les pertes par courants de Foucault
Le champ magnétique induit est à l’origine de boucles de courants dans le noyau magnétique, si ce
dernier est conducteur. Ces courants induits créent un échauffement du noyau par effet Joule. 
L’échauffement est proportionnel à l’aire des boucles de courant et au carré de la fréquence. 
Afin de minimiser les pertes, on peut réduire l’aire des boucles avec un noyau constitué de paquets de
tôle.
b- Les pertes par hystérésis
Plus la surface de la courbe sera réduite, moins les pertes par frottement seront importantes. 
Pour minimiser les pertes, on choisit donc des matériaux doux, qui s’orientent facilement sous l’effet du
champ et qui ont par conséquent une faible mémoire magnétique.
c- Les pertes cuivre
Les fils des bobinages ayant une résistance non nulle, ils sont le siège de pertes par effet Joule dont la
puissance s’écrit : P = R*I2 Pour minimiser les pertes, on utilisera des fils en cuivre dont la résistance est
faible.

Exemple :

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Utilisons maintenant ce circuit équivalent pour résoudre un problème. Supposons que le transformateur a
un rapport de tours de 4000/120, avec R1 = 1,6 Ω, R2 = 1,44 mΩ, L1 = 21mH, L2 = 19µH, Rc = 160kΩ,
Lm = 450H. Supposons que la tension côté basse tension est de 60 Hz, V 2 = 120 V et que la puissance est
de P2 = 20 kW, à fp = 0,85retard. Calculer la tension côté haute tension et le rendement du transformateur

Tension au primaire

Rendement

10) Plaque signalétique

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On trouve sur la plaque
signalétique d’un transformateur
industriel :

- la tension primaire nominale V1N


- la tension secondaire à vide V20 
V
m 20
V1
- la puissance apparente :
SN V1N I1N V20 I2N

SN
 I1N  et
V1N
SN
I 2N 
V20

Classe Température maxi en ° C


A 105 NOTA  : la classe d’un isolant est fonction de sa
E 120 tenue en température. Les classes les plus utilisées
B 130 sont la B et la F pour les matériels courants, et la H
F 155 pour les transformateurs de puissance.
H 180 NOTA  : I E C = International Electrotechnique
C >180 Comité

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11) Mise en parallèle de transformateurs

Il est parfois intéressant d'associer des transformateurs en parallèle pour augmenter la puissance d'une
installation existante ou pour adapter le nombre d'appareils en service suivant la charge afin que
chaque transformateur fonctionne au voisinage du rendement maximal.

I2

TA ZSA ZSB

V2

ESA ESB

TB

L’association en parallèle des deux transformateurs est équivalente, vu du secondaire (et dans
l’hypothèse de Kapp) à un seul transformateur tel que :
I2

ZSA ZSB
ZS 
ZSA  ZSB
V2
ZSBESA  ZSA ESB
ES 
ZSA  ZSB

Conditions de couplage :

- pour ne pas avoir de courant de circulation à vide, il faut : ESA ESB soit
ESA ESB  m A m B  même rapport de transformation et Arg(ESA)Arg(ESB) 
le branchement des transformateurs doit être identique (même fil de phase sur borne
homologue équivalente).

- pour que chaque transformateur fournisse un courant en rapport avec sa


I Z V I
puissance apparente: 2A  SB  20 2AN  ZSBI2BN  ZSA I2AN  V1ccA V1ccB 
I2B ZSA V20I2BN
même tension de court-circuit.

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12) Transformateurs avec charge non linéaire
Le courant secondaire et donc le courant appelé au primaire ne sont plus sinusoïdaux. Les seules
relations utilisables (en valeurs instantanées) sont le théorème d’Ampère pour les courants et la
relation entre les f.é.m. induites pour les tensions :

- ch  N1i1 N2i2


e2
- m
e1
Attention :

- la compensation des Ampères-tours du secondaire ne peut s’appliquer que sur la partie


variable de i2, déduction faite de sa valeur moyenne ; il faut en réalité écrire :
ch  N1i1  N 2(i 2i 2 )

Pour ce qui est des puissances, il faut exploiter les résultats de la décomposition en série de
Fourier : la tension, imposée par le réseau étant sinusoïdale, seul le fondamental du courant
intervient :
P2 V2I2f cosi2f / v2
Q2 V2I2f sin i2f / v2
S2 V2I 2

Les mêmes relations peuvent être transposées coté primaire.

13) Configuration des enroulements


■ Transformateur à plusieurs secondaires Il est possible de bobiner plus de deux enroulements sur un
circuit magnétique. On dispose ainsi d'un primaire et de plusieurs secondaires qui permettent de délivrer
des tensions à plusieurs parties du circuit sans aucun contact électrique. Avec les hypothèses du
transformateur idéal, les relations de base s'établissent facilement. Par exemple, dans le cas de deux
secondaires, on obtient

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■ Transformateur à secondaires à prises intermédiaires Un enroulement simple n'est accessible que par
ses deux extrémités, mais il est possible de disposer d'une fraction de la tension totale en ajoutant des
contacts à des points quelconques du bobinage. Les tensions obtenues peuvent avoir des valeurs choisies
par les nombres de spires, mais il faut noter que les circuits électriques branchés sur les prises
intermédiaires ne sont pas indépendants car il existe obligatoirement des points communs. Cela n'offre
pas la même souplesse d'emploi que des secondaires séparés, mais c'est une solution suffisante dans
certains cas. On rencontre assez souvent le transformateur à secondaire à point milieu

Le secondaire est partagé en deux parties de même nombre de spires N 2 / 2. Compte tenu du point
commun, on dispose de deux tensions de même valeur efficace, mais en opposition de phase :

Il s'agit d'un système biphasé de tensions. Le point commun N est le neu-tre, et les
extrémités P, et P2 sont les phases du système.

14) Transformateurs spéciaux


 Transformateurs d’isolement : m proche mais supérieur à 1 pour compenser la
chute de tension en charge

 Transformateurs de mesure :

- de tension (abaisseurs) : m 1 ;m 1


10 100
- de courant (TI) : m10;m100

i1

TI

i2  1 i1
A
m

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Attention :

- le secondaire du TI doit toujours être fermé sur l’appareil de mesure ou mis en court-
circuit sinon les ampères-tours du primaire ne seront pas compensés et la tension
secondaire atteindra une valeur destructrice (le flux n’est pas forcé dans un TI).

 Autotransformateurs :

Le secondaire du transformateur est constitué par une partie variable de l’enroulement


(commun) du primaire :

v1 N1
N2
v2

Attention :

- il n’y a pas d’isolation entre le primaire et le secondaire d’un autotransformateur


puisqu’un des potentiels est commun.

15) Protéger électriquement un transformateur

Soit par exemple un transformateur de 160 VA.

 Dans le bobinage primaire, si celui-ci est raccordé à une source de 400v, le courant
admissible sera :

Les fusibles F1 qui seront à fusion lente, type Am,


I = Puissance / Tension = 0.44 auront un calibre de 0,5 A.

 Dans le bobinage secondaire (24v).

Le fusible F2 qui sera à fusion rapide, type


I = Puissance / Tension = 6.66 gG, aura un calibre maxi de 8 A.

F1 T1 F2

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