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GENERALITES
Définition
Un transformateur est une machine électrique statique, il transforme des signaux de tension et de
courant de fréquence donnée en signaux de même fréquence mais de valeurs efficaces différentes.
Utilisation
Le transformateur joue un rôle important dans le transport et la distribution de l’énergie électrique. A
puissance transportée constante, l’utilisation d’une tension élevée implique un courant faible. La
puissance électrique est : P = V x I
Pour limiter au maximum les pertes en ligne, il faut transporter un courant aussi faible que possible:
quand la distance augmente, le transport se fait a très haute tension. Il est donc nécessaire d’élever la
tension produite avant de la transporter.
Le transformateur permet à l’énergie électrique d’être transportée à longue distance de façon
économique et distribuée dans les industries et les habilitations
Supposons qu'une petite ville située à 50 km d'une source électrique consomme P = 2000 kW sous la
tension U = 200 V. L'intensité du courant dans les fils est donc I = 10000 A. Si l'on admet que la densité de
courant maximale du cuivre est d'environ 5 A/mm2, il faut donc choisir un conducteur de section
𝐥
S = 2000 mm2. La résistance 𝐑 = 𝛒 × de la ligne est égale à 1 Ω environ ce qui correspond à une chute de
𝐒
tension en ligne ΔU = R I = 10 000 V >> 200 V.
Le même calcul sous la tension U = 200 kV , avec une intensité I = 10 A (plus raisonnable), nécessite une
ligne de section 2 mm2, de résistance R = 1000 Ω. Dans ce cas la chute de tension en ligne est de 10 kV soit
5% de la tension au départ.
I1 I2
Le circuit électrique lié au générateur est appelé le
circuit primaire, celui qui est lie au récepteur est
appelé le circuit secondaire.
U1 U2
Soit Bmax la valeur crête du champ magnétique dans le circuit de section droite d'aire S, nous appliquons le
théorème de Boucherot ; il vient :
U1= 4,44.n1.S.f. Bmax
Pour un transformateur donné n1 et S sont fixés, le champ Bmax, donc le flux max, ne dépendent que de la
tension efficace du réseau primaire et de sa fréquence.
𝑼𝟐 𝒎. 𝑼𝟏 𝑼𝟏 𝒁𝟐
= 𝒁𝟐 ⟹ . 𝒎 = 𝒁𝟐 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝒁𝟏 = = 𝟐
𝑰𝟐 𝑰𝟏 𝑰𝟏 𝒎
Le réseau alimentant le primaire "voit" l'impédance Z2/m2 dite impédance ramenée au primaire.
Inversement, une impédance Z1 placée au primaire aura le même effet que l'impédance m2 Z1 placée au
secondaire.
Lorsque l'on transfère une impédance à travers un transformateur, il faut, pour avoir équivalence, la
multiplier par le carré du rapport de transformation dans le sens de transfert.
modélisé au primaire.
Mise en équation
Mise en équation des tensions
Le comportement du primaire est celui d’une bobine à noyau de fer.
𝒅𝝓𝟏 𝒅𝒊𝟏 𝒅𝝓𝑪𝟎
𝒖𝟏 = 𝒓𝟏 𝒊𝟏𝟎 + 𝑵𝟏 = 𝒓𝟏 𝒊𝟏𝟎 + 𝒍𝒇𝟏 + 𝑵𝟏
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
D’après le théorème d’Ampère, le champ d’excitation, le champ d’induction et donc le flux sont des
grandeurs sinusoïdales.
Dans ces conditions, on peut utiliser leur notation complexe :
, i I, u U et e U
Mise en équations en grandeurs complexes
avec :
E10 = jN1C0. et U20 = jN2C0
Schéma équivalent
Le schéma équivalent (Figure 6) est identique à la I10P I10Q
différence de l’insertion d’un transformateur
parfait (Figure 4) en parallèle avec les éléments de U1 R L E10 U20
magnétisation et des pertes fer.
𝟐 𝟐
𝑬 𝟏𝟎 𝑬 𝟏𝟎
𝑷𝟏𝟎 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝟎 + 𝑸𝟏𝟎 = 𝒍𝒇𝟏𝟎 . 𝝎. 𝑰𝟐𝟏𝟎 +
𝑹𝝁 𝑳𝝁 . 𝝎
avec : avec :
𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝟎 : pertes Joule dans la résistance de 𝒍𝒇𝟏𝟎 . 𝝎. 𝑰𝟐𝟏𝟎 : puissance réactive de fuite de
l’enroulement primaire l`enroulement primaire.
et : et :
𝑬𝟐𝟏𝟎 𝑬𝟐𝟏𝟎
: pertes fer dans le circuit magnétique. : puissance magnétisante du circuit
𝑹𝝁 𝑳𝝁 .𝝎
On peut aussi écrire : magnétique.
Mise en équation
Mise en équations des flux u1(t)
f1(t)
u2(t)
f2(t)
Flux total embrassé par les N1 spires du primaire :
Donc :
N1i1 – N2i2 = N1i10
On pose E2 = jN2C, en quadrature avant sur le flux C, donc en phase avec E1.
m
I10
I10P I10Q
N1 N2
U1 R L E1 E2 U2
Représentation de Fresnel
Les relations du paragraphe précédentes sont transcrites dans le diagramme de Fresnel de la Figure 10. On
trace successivement : U2 en référence (car c’est la tension terminale, le besoin), I2, r2.I2, jlf2I2, E2, E1, I10P,
I10Q, I10, mI2, I1, r1.I1, jlf1I1 et U1.
I10P jl f1 I1
E1
E2 r1 I1
U2 jl f2 I2
I10Q I10
2 r2 I2
U2 est choisie comme référence
1
I2
mI2 I1
I10
transformateur (Figure
11). Puis s ance Petes fer
magnétis ante Dans le fer (Foucault+hys teres is )
QM = E 1 I10Q Pfer = E 1 I10P
Mise en équation
[1] Relation entre les courants :
N1I1 – N2I2 = N1Iµ 0 soit N1I1 = N2I2, donc I1 = mI2
I1 I2 R2 L2
m
U1 U20 U2
N1 N2
𝑼𝟐
[5] 𝑼𝟏 = + (𝑹𝟏 + 𝒋𝑳𝒇𝟏 𝝎)𝑰𝟏
𝒎
I1 mI2 I2 R2 l f2
m
I10
I10P I10Q
U1 R L U1 U20 U2
N1 N2
Figure 14 : Schéma équivalent ramené au secondaire avec prise en compte des pertes.
I10 I2 = 0
A
W
U1 V1 U2 V2
Transformateur reel
Détermination de m
Puisque le transformateur est à vide, la chute de tension dans r1 et lf1 est très faible par rapport à E1
(l’essentiel de la tension primaire). La tension E2 est mesurée. On a alors :
𝑬𝟐 𝑼𝟐𝟎
𝒎= ≈
𝑬𝟏 𝑼𝟏𝒏
Quel que soit le modèle utilisé, les pertes mesurées à vide représentent les pertes fer du transformateur.
Ces dernières ne dépendent que de la fréquence et de la tension primaire, constantes en utilisation
industrielle.
Or les pertes fer dépendent de la tension primaire qui est ici très faible : les pertes Pfercc sont négligeables
devant les autres.
En conclusion : 𝑷𝟏𝑪𝑪 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒄𝒄 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒏 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒏 = 𝑷𝑱𝒏
Puisque la puissance et le courant sont mesurés, c’est la résistance R2 qui peut être déterminée dans cet
essai :
𝑷𝟏𝒄𝒄
𝑹𝟐 = 𝟐
𝑰𝟐𝒏
Puisque l’on se place au régime nominal de courant, les pertes mesurées en court circuit sont les pertes
Joule nominales, appelées aussi pertes cuivre car elles concernent uniquement la dissipation de puissance
dans les conducteurs électriques.
𝒎𝟐 𝑼𝟐𝟏𝒄𝒄
𝑿 𝟐 = 𝑳𝟐 𝝎 = 𝟐 − 𝑹𝟐𝟐
𝑰𝟐𝒄𝒄
Conclusion
E2 = mU1cc I2cc = I2n
La démarche expérimentale consiste à mesurer la
puissance à vide, c’est à dire les pertes fer, et la
puissance en court-circuit, c’est à dire les pertes
dans le cuivre. Ces deux seuls essais, simples à
mettre en œuvre suffisent à déterminer la tension Figure 19 : Enroulement secondaire du transformateur en court-
secondaire en charge et le rendement du circuit
transformateur.
Dans le cas d’une charge fixée (2 = cte et U2 = cte —ceci n’apparaît en fait jamais car U2 = f(I2), il existe un
point de fonctionnement conduisant à un rendement maximum.
𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐
𝜼=
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐 +
𝑰𝟐
Les termes R2I2 et Pfer/I2 sont variables, leur produit constant (R2Pfer) et U2cos2 est constant.
Le rendement du transformateur est maximum si les deux termes variables sont identiques, c’est à dire,
R2I2 = Pfer.
En résumé le rendement est maximal lorsque les pertes fer et les pertes Joule sont identiques. Bien
qu’intéressante, cette particularité n’est pas essentielle dans le dimensionnement du transformateur.
𝑷𝒇𝒆𝒓 𝑷𝒇𝒆𝒓
𝒇 𝑰𝟐 = 𝑹𝟐 𝑰𝟐 + ⟹ 𝒇 𝑰𝟐 = 𝑹𝟐 −
𝑰𝟐 𝑰𝟐
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝒇′ 𝑰𝟐 = 𝟎 ⟹ 𝑹𝟐 − =𝟎 ⟹ 𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐
𝑰𝟐𝟐
purement résistive
inductive avec un facteur de puissance de 0,8.
Un transformateur parfait, branché sur le réseau 15 kV-50 Hz, fournit au secondaire une
tension U2 = 220 V. Son circuit magnétique a une section utile S = 0.02 m2 ; la valeur
maximale du champ magnétique dans le fer est Bmax = 1 T.
Le débit précédent se faisant sur charge inductive, avec un cos de 0.93, quelles sont les
différentes puissances au primaire et au secondaire ?