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CHAPITRE 3 : TRANSFORMATEUR MONOPHASE

GENERALITES
Définition
Un transformateur est une machine électrique statique, il transforme des signaux de tension et de
courant de fréquence donnée en signaux de même fréquence mais de valeurs efficaces différentes.

Utilisation
Le transformateur joue un rôle important dans le transport et la distribution de l’énergie électrique. A
puissance transportée constante, l’utilisation d’une tension élevée implique un courant faible. La
puissance électrique est : P = V x I
Pour limiter au maximum les pertes en ligne, il faut transporter un courant aussi faible que possible:
quand la distance augmente, le transport se fait a très haute tension. Il est donc nécessaire d’élever la
tension produite avant de la transporter.
Le transformateur permet à l’énergie électrique d’être transportée à longue distance de façon
économique et distribuée dans les industries et les habilitations

Les domaines de tension


Les dénominations pour le courant alternatif et le courant continu sont fixés par un décret
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Intérêt - Transport de l'énergie électrique

Supposons qu'une petite ville située à 50 km d'une source électrique consomme P = 2000 kW sous la
tension U = 200 V. L'intensité du courant dans les fils est donc I = 10000 A. Si l'on admet que la densité de
courant maximale du cuivre est d'environ 5 A/mm2, il faut donc choisir un conducteur de section
𝐥
S = 2000 mm2. La résistance 𝐑 = 𝛒 × de la ligne est égale à 1 Ω environ ce qui correspond à une chute de
𝐒
tension en ligne ΔU = R I = 10 000 V >> 200 V.

Le transport sous basse tension est donc impossible.

Le même calcul sous la tension U = 200 kV , avec une intensité I = 10 A (plus raisonnable), nécessite une
ligne de section 2 mm2, de résistance R = 1000 Ω. Dans ce cas la chute de tension en ligne est de 10 kV soit
5% de la tension au départ.

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Les domaines de tension
Les dénominations pour le courant alternatif et le courant continu sont fixés par un décret

Dénomination Courant alternatif Courant continu


Haute tension B (HTB)  50 kV  75 kV
Haute tension A (HTA) 1 – 50 kV 1,5 – 75 kV
Basse tension B (BTB) 500 – 1000 V 750 – 1500 V
Basse tension A (BTA) 50 – 500 V 120 – 750 V
Très basse Tension (TBT)  50 V  120 V

Constitution et principe de fonctionnement


Bobine
Un transformateur est composé d’au moins deux Basse
Tension
(BT)
bobines couplées magnétiquement. La bobine qui
reçoit l’énergie du réseau est l’enroulement
primaire. La bobine qui alimente la charge est
l’enroulement secondaire
Bobine
La figure 1 représente un transformateur de type Haute
Tension
cuirassé pour lequel les deux bobines sont placées (HT)
Figure 1 : Transformateur de type cuirassé Circuit Magnétique
(CM)
sur un noyau central.
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Comme nous pouvons le voir sur la figure 2, un
transformateur monophasé est constitué :
 d’un circuit magnétique fermé Enroulement Enroulement
 de deux circuits électriques sans liaison entre primaire Circuit magnétique secondaire
(création du (tension induite)
eux, enroules autour du circuit magnétique. flux)

I1 I2
Le circuit électrique lié au générateur est appelé le
circuit primaire, celui qui est lie au récepteur est
appelé le circuit secondaire.
U1 U2

Appelons U1 la valeur efficace de U1 au primaire et


U2 la valeur efficace de U2 au secondaire alors :

 Si U1 < U2, le transformateur est dit élévateur de Source de tension Charge


sinusoïdale
tension ;
 Si U1 > U2, le transformateur est dit abaisseur de
tension ; Figure 2 : Constitution du transformateur.
 Si U1 = U2, le transformateur est dit d’isolement.

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L’enroulement primaire est soumis à une tension i 1 (t) i 2 (t)
sinusoïdale. Il est donc traversé par un courant a
sinusoïdal et donne naissance à travers le circuit
magnétique à un flux sinusoïdal. Ce flux engendre
alors une force électromotrice induite E1 dans u1 (t) u2 (t)

l’enroulement primaire et E2 dans l’enroulement


secondaire. Au niveau des bornes du secondaire,
apparait alors une tension sinusoïdale dont la
fréquence est la même que celle de la tension
appliquée au primaire, mais dont l’amplitude est
différente. b

Symboles et notations électriques du


transformateur
Dans un schéma électrique, le transformateur peut
être représenté par l’un des deux symboles
reportés dans les volets (a) et (b) de la figure 3.
Dans ce cours, en TD et en TP, nous utiliserons le
symbole reporté dans le volet (a) de la figure 3.
Figure 3 : Symboles électriques du transformateur
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On adopte différentes notations suivant les parties du transformateur que l’on décrit :
 primaire : indice 1 ;
 secondaire : indice 2 ;
 grandeurs à vide : indice 0 ;
 grandeurs nominales : indice n ;
 grandeurs en court-circuit : indice cc.
C’est le courant primaire qui impose le sens positif du flux dans le circuit magnétique.

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Le transformateur parfait (ou idéal)
Hypothèses
Nous dirons qu'un transformateur est parfait si :
 le circuit magnétique est parfait, c'est à dire linéaire, de réluctance nulle et sans pertes magnétiques.
 les bobinages sont parfaits: résistance nulle, fuites magnétiques nulles.
 le circuit étant linéaire, toutes les grandeurs sont sinusoïdales de fréquence f

Équations du transformateur parfait


Les fuites étant nulles, il vient :
 = 1 = 2
La f.é.m. induite, comptée positivement dans le sens du courant, est :
 dans la bobine primaire
𝒅𝝓
𝒆𝟏 = −𝒏𝟏 .
𝒅𝒕

 dans la bobine primaire


𝒅𝝓
𝒆𝟐 = −𝒏𝟐 .
𝒅𝒕

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Nous en déduisons :
𝒆𝟐 𝒏𝟐
= =𝒎
𝒆𝟏 𝒏𝟏
Les bobines parfaites étant d'impédance interne nulle, il
vient (figure 4):
i1 i2
u1 = - e1 et u2 = e2
Nous avons donc : a
u2/u1 = -e2 / e1 = -m
En valeur efficace:
U2 / U1 = m u1 e1 e2 u2
où m rapport de transformation. Le signe (-) du rapport
des tensions instantanées signifie qu'elles sont en
opposition de phase.
 Si m > 1, le transformateur est élévateur de tension;
 Si m < 1, le transformateur est abaisseur de tension. Figure 4 : Description d’un transformateur parfait.
Ecrivons la loi d'Hopkinson :  = . = n1.i1 + n2.i2
Le circuit magnétique étant parfait, sa réluctance étant
nulle, il vient :
𝒊𝟐 𝒏𝟏 𝟏
=− =−
𝒊𝟏 𝒏𝟐 𝒎
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En valeur efficace:
𝑰𝟐 𝒏𝟏 𝟏
= =−
𝑰𝟏 𝒏𝟐 𝒎
Les intensités sont donc transformées dans le rapport inverse des tensions. La puissance apparente
primaire est :
S1 = U1.I1 soit S1 = (U2/m)(m.I2) = U2.I2 = S2
De même:
P2 = P1  cos1 = cos2

Soit Bmax la valeur crête du champ magnétique dans le circuit de section droite d'aire S, nous appliquons le
théorème de Boucherot ; il vient :
U1= 4,44.n1.S.f. Bmax

Pour un transformateur donné n1 et S sont fixés, le champ Bmax, donc le flux max, ne dépendent que de la
tension efficace du réseau primaire et de sa fréquence.

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Transfert d'impédance
Le secondaire étant chargé par une impédance Z2, il vient:

𝑼𝟐 𝒎. 𝑼𝟏 𝑼𝟏 𝒁𝟐
= 𝒁𝟐 ⟹ . 𝒎 = 𝒁𝟐 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝒁𝟏 = = 𝟐
𝑰𝟐 𝑰𝟏 𝑰𝟏 𝒎

Le réseau alimentant le primaire "voit" l'impédance Z2/m2 dite impédance ramenée au primaire.
Inversement, une impédance Z1 placée au primaire aura le même effet que l'impédance m2 Z1 placée au
secondaire.

Lorsque l'on transfère une impédance à travers un transformateur, il faut, pour avoir équivalence, la
multiplier par le carré du rapport de transformation dans le sens de transfert.

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Le transformateur réel
Dans le fonctionnement réel du transformateur, nous
devons tenir compte de tous les défauts des bobines
et du circuit magnétique. Nous utilisons les modèles C0 (t)- flux commun dans CM

définis lors de l'étude des circuits magnétiques. Il y a


un seul circuit magnétique pour deux bobines donc i10 (t) i20 (t) = 0
son modèle n'apparaîtra qu'une fois dans le modèle
du transformateur; l'énergie magnétisante devant
être fournie même à vide, le circuit magnétique sera u1 (t)
f1 (t)
u20 (t)

modélisé au primaire.

Fonctionnement du transformateur à vide N1 spires N2 spires


Mise en place r1 resistance du
circuit
Le transformateur comporte deux enroulements de fuites l f1
résistances r1 et r2 comportant N1 et N2 spires (Figure Section constante

5). Le primaire reçoit la tension u1(t) et absorbe le


Figure 5 : Notations autour du transformateur à vide.
courant i10(t). Le secondaire délivre la tension u20(t)
et un courant i20(t) nul puisqu’il est à vide.

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Le flux 1(t) créé par l’enroulement primaire se décompose en un flux de fuite au primaire f1(t) auquel
s’ajoute le flux commun C0(t) dans le circuit magnétique.

Mise en équation
 Mise en équation des tensions
Le comportement du primaire est celui d’une bobine à noyau de fer.
𝒅𝝓𝟏 𝒅𝒊𝟏 𝒅𝝓𝑪𝟎
𝒖𝟏 = 𝒓𝟏 𝒊𝟏𝟎 + 𝑵𝟏 = 𝒓𝟏 𝒊𝟏𝟎 + 𝒍𝒇𝟏 + 𝑵𝟏
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕

 Considérations sur les courants

D’après le théorème d’Ampère, le champ d’excitation, le champ d’induction et donc le flux sont des
grandeurs sinusoïdales.
Dans ces conditions, on peut utiliser leur notation complexe :

  , i  I, u  U et e  U
 Mise en équations en grandeurs complexes
avec :
E10 = jN1C0. et U20 = jN2C0

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 Equations des flux r1 lf1
N110 = N1 (C0 + f1) I10 I2 = 0

Schéma équivalent
Le schéma équivalent (Figure 6) est identique à la I10P I10Q
différence de l’insertion d’un transformateur
parfait (Figure 4) en parallèle avec les éléments de U1 R L E10 U20
magnétisation et des pertes fer.

𝑰𝟏𝟎 = 𝑰𝟐𝟏𝟎𝑷 + 𝑰𝟐𝟏𝟎𝑸

𝑰𝟏𝟎𝑷 = 𝑰𝟏𝟎 . 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟏𝟎 Bobine à noyau Transformateur


de fer parfait
𝑰𝟏𝟎𝑸 = 𝑰𝟏𝟎 . 𝒔𝒊𝒏𝝋𝟏𝟎
Figure 6 : Schéma équivalent (c’est celui d’une bobine à noyau de fer).
𝑼𝟏 𝑼𝟏
𝑹𝝁 = 𝒆𝒕 𝑿𝝁 =
𝑰𝟏𝟎𝑷 𝑰𝟏𝟎𝑸

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Représentation dans le plan de Fresnel
Pour réaliser le diagramme de Fresnel de la Figure 7, on trace successivement : E10 en référence, U20, I10P,
C0, I10Q, I10, f10, 10, r1.I10, jlf1I10 et U1.

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Bilan des puissances
A vide, le transformateur absorbe une puissance active P10 et une puissance réactive Q10. Pour effectuer le
bilan des puissances, on utilise le théorème de Boucherot.

𝟐 𝟐
𝑬 𝟏𝟎 𝑬 𝟏𝟎
𝑷𝟏𝟎 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝟎 + 𝑸𝟏𝟎 = 𝒍𝒇𝟏𝟎 . 𝝎. 𝑰𝟐𝟏𝟎 +
𝑹𝝁 𝑳𝝁 . 𝝎
avec : avec :
 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝟎 : pertes Joule dans la résistance de  𝒍𝒇𝟏𝟎 . 𝝎. 𝑰𝟐𝟏𝟎 : puissance réactive de fuite de
l’enroulement primaire l`enroulement primaire.

et : et :

𝑬𝟐𝟏𝟎 𝑬𝟐𝟏𝟎
 : pertes fer dans le circuit magnétique.  : puissance magnétisante du circuit
𝑹𝝁 𝑳𝝁 .𝝎
On peut aussi écrire : magnétique.

P10 = U10 I10 cos10 On peut aussi écrire :


où cos10 est le facteur de puissance a vide. Q10 = U10 I10 sin10

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Prédétermination du fonctionnement en charge
Mise en place
La présence d’un courant dans le bobinage C(t)
secondaire a pour effet l’existence d’un flux de fuite
f2 émanant de cet enroulement et nécessite la
i1(t) i2 (t)
prise en compte de la résistance du secondaire.

Mise en équation
 Mise en équations des flux u1(t)
f1(t)
u2(t)
f2(t)
Flux total embrassé par les N1 spires du primaire :

N11 = N1(C + f1)


N1 spires N2 spires
résistance r1 résistance r2
Flux total embrassé par les N2 spires du secondaire : fuites lf1 fuites lf2

N22 = N2(C - f2) Section constante S

Figure 8 : Notations autour du transformateur en charge.

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 Mise en équation des tensions
𝒅𝝓𝟏 𝒅𝒊𝟏 𝒅𝝓𝑪𝟎
𝒖 𝟏 = 𝒓 𝟏 𝒊𝟏 + 𝑵 𝟏 = 𝒓𝟏 𝒊𝟏 + 𝒍𝒇𝟏 + 𝑵𝟏
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝝓𝟐 𝒅𝒊𝟐 𝒅𝝓𝑪𝟎
𝒖𝟐 = −𝒓𝟐 𝒊𝟐 + 𝑵𝟐 = −𝒓𝟐 𝒊𝟐 − 𝒍𝒇𝟐 + 𝑵𝟐
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕

 Mise en équation des courants


Le flux C(t) est créé par le champ d’excitation magnétique h(t) dans le circuit magnétique.
Théorème d’Ampère sur la ligne moyenne l :
N1i1 – N2i2 = hl = 
On identifie cette force magnétomotrice fmm  à celle créée par un courant i1µ dans le primaire du
transformateur lorsqu’il est à vide (c’est ce que l’on observe pratiquement : i1µ = i10)

Donc :
N1i1 – N2i2 = N1i10

 Mise en équations en grandeurs complexes

U1 = r1I1 + jlf1I1 + jN1C = jN1C + (r1 + jlf1)I1

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On pose E1 = jN1C, en quadrature avant sur le flux C.

U2 = - r2I2 - jlf2I2 + jN2C = jN2C - (r2 + jlf2)I2

On pose E2 = jN2C, en quadrature avant sur le flux C, donc en phase avec E1.

L’analyse de ces relations permet de définir le rapport de transformation :


𝑬𝟐 𝑵𝟐
𝒎= =
𝑬𝟏 𝑵𝟏

 Comportement des courants :


N1I1 – N2I2 = N1Iµ, soit I1 = Iµ + mI2

 Comportement des flux :


1 = N1C +N1f1 et 2 = N2C – N2f2

Etablissement du schéma équivalent


Au schéma équivalent à vide vient s’ajouter l’influence des éléments du secondaire. On définit alors le
schéma équivalent complet du transformateur en charge (Figure 9).

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r1 l f1 r2 l f2 I2
I1 mI2

m
I10

I10P I10Q

N1 N2

U1 R L E1 E2 U2

Figure 9 : Schéma équivalent du transformateur en charge.

Représentation de Fresnel
Les relations du paragraphe précédentes sont transcrites dans le diagramme de Fresnel de la Figure 10. On
trace successivement : U2 en référence (car c’est la tension terminale, le besoin), I2, r2.I2, jlf2I2, E2, E1, I10P,
I10Q, I10, mI2, I1, r1.I1, jlf1I1 et U1.

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U2

I10P jl f1  I1
E1
E2 r1 I1
U2 jl f2  I2
I10Q I10
2 r2 I2
U2 est choisie comme référence
1

I2

mI2 I1

I10

Figure 10 : Diagramme de Fresnel du transformateur en charge

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Bilan des puissances Puissances réactives Puissances actives
Pour terminer, on peut Aux bornes de
envisager le bilan de Puissance fournie l`enroulement Puissance fournie
Q 1 = U 1 I1 sin 1 primaire P1 = U 1 I1 cos 1
toutes les puissances,
actives ou réactives, qui Puis s ance abs orbée par Dans Pertes Joule
le flux de fuite l`enroulement Pj1 = r1 I1 2
apparaissent dans le Qf1 = l f1 I1 2 primaire

transformateur (Figure
11). Puis s ance Petes fer
magnétis ante Dans le fer (Foucault+hys teres is )
QM = E 1 I10Q Pfer = E 1 I10P

Puis s ance abs orbée par Dans Pertes Joule


le flux de fuite l`enroulement Pj2 = r1 I2 2
Qf2 = l f2 I2 2 s econdaire

Puissance disponible Charge Puissance disponible


Q 2 = U 2 I2 sin 2 P2 = U 2 I2 cos 2

Boucherot : Q2 = Q1 – Qf1 – QM – Qf2 Boucherot : P2 = P1 – Pj1 – Pfer – Pj2

Figure 11 : Bilan des puissances du transformateur en charge

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Modèle simplifié du transformateur dit "modèle de Kapp"
Les tensions primaire et secondaire à vide sont proportionnelles : elles sont dans le rapport de
transformation. En ce qui concerne les courants Iµ intervient : N1I1 – N2I2 = N1Iµ. Or, les transformateurs
sont réalisés de manière à ce que le courant à vide (donc N1Iµ) soit le plus faible possible. L’hypothèse de
Kapp permet de négliger ce courant vis à vis de I1 si bien que I1 et I2 sont dans le rapport de
transformation.

Mise en équation
[1] Relation entre les courants :
N1I1 – N2I2 = N1Iµ  0 soit N1I1 = N2I2, donc I1 = mI2

[2] Tension primaire : U1 = E1 + (r1 + jlf1)I1


[3] Tension secondaire : U2 = E2 - (r2 + jlf2)I2

Dans l’hypothèse de Kapp :


𝑼 𝑼𝟐𝟎 𝑼𝟐𝟎
A vide : 𝟐𝟎 = ≈ =𝒎
𝑼𝟏 𝑬𝟏 +(𝒓𝟏 +𝒋𝒍𝒇𝟏 𝝎)𝑰𝟏𝟎 𝑬𝟏
𝑬
 En charge : 𝟐 = 𝒎 , Cette relation est toujours vraie, mais peu exploitable en pratique.
𝑬𝟏

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III.2. Etablissement du schéma équivalent simplifié ramené au secondaire
Dans ces conditions, on assimile tous les défauts à un circuit RL au secondaire du transformateur.
On multiplie l’équation [2] par m :
mU1 = mE1 +m(r1 + jlf1)I1,
Or
mU1 = U20, mE1 = E2 et I1 = mI2 donc U20 = E2 + m2 (r1 + jlf1)I2
Mais, d’après [3],
E2 = U2 + (r2 + jlf2)I2
En remplaçant:
U2 = U20 - (r2 + jlf2)I2 - m2 (r1 + jlf1)I2

Le secondaire se comporte comme une source de tension :


de fem U20 ;
 d’impédance Z2 = (r2 + m2r1) + j(lf2 + m2lf1)

On peut écrire l’équation du transformateur ramenée au secondaire :


[4] U2 = U20 – (R2 + jL2)I2
 R2 = r2 + m2r1 est la résistance totale ramenée au secondaire
 L2 = lf2 + m2lf1 est l’inductance totale ramenée au secondaire.
 X2 =L2 = lf2+ m2lf1 est la réactance totale ramenée au secondaire
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La relation [4] se traduit par le schéma équivalent de la Figure 12.

I1 I2 R2 L2

m

U1 U20 U2

N1 N2

Figure 12 : Schéma équivalent du transformateur ramené au secondaire.

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Etablissement du schéma équivalent simplifié ramené au primaire
Avec l’équation [2], sachant que
𝑬𝟐 𝑬𝟐
𝑬𝟏 = 𝟐 : 𝑼𝟏 = + (𝒓𝟏 + 𝒋𝒍𝒇𝟏 𝝎)𝑰𝟏
𝒎 𝒎
Or avec [3],
E2 = U2 + (r2 + jlf2)I2
Donc
𝑼𝟐 𝑰𝟏
𝑼𝟏 = + (𝒓𝟐 + 𝒋𝒍𝒇𝟐 𝝎) 𝟐 + (𝒓𝟏 + 𝒋𝒍𝒇𝟏 𝝎)𝑰𝟏
𝒎 𝒎
Le primaire se comporte comme un récepteur :
𝑼
 de fcem (force contre-électromotrice) ; 𝟐
𝒎
𝒓𝟐 𝒍𝒇𝟐
 d’impédance 𝒁𝟏 = 𝒓𝟏 + + + 𝒋𝒍𝒇𝟏 𝝎
𝒎𝟐 𝒎𝟐

On peut écrire l’équation du transformateur ramenée au primaire :

𝑼𝟐
[5] 𝑼𝟏 = + (𝑹𝟏 + 𝒋𝑳𝒇𝟏 𝝎)𝑰𝟏
𝒎

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𝒓
 𝑹𝟏 = 𝒓𝟏 + 𝟐𝟐 est la
𝒎
résistance totale ramenée
I1 r1 L1 I2
au primaire.
m
𝒍𝒇𝟐
 𝑳𝟏 = 𝒍𝒇𝟏 + 𝟐 est 
𝒎
l’inductance totale ramenée
au primaire.
U2
𝒍𝒇𝟐 𝝎 U1 U2
 𝑿𝟏 = 𝒍𝒇𝟏 𝝎 + = 𝒙𝟏 m2
𝒎𝟐
𝒙𝟐
+ est la réactance totale
𝒎𝟐
ramenée au primaire.
N1 N2
La relation [5] se traduit par le
schéma équivalent de la Figure
13.
Figure 13 : Schéma équivalent ramené au primaire du transformateur.

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Prise en compte des pertes fer et de la puissance magnétisante
On associe le schéma relatif aux pertes à celui ramené au secondaire ce qui conduit au schéma de la
Figure 14.
A vide, le trans formateur abs orbe le courant I10 sous la tension U1

I1 mI2 I2 R2 l f2

m
I10

I10P I10Q

U1 R L U1 U20 U2

N1 N2

Pertes fer Trans formateur dans l`hypothès e de Kapp

Puis s ance magnétis ante

Figure 14 : Schéma équivalent ramené au secondaire avec prise en compte des pertes.

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Exploitation du schéma équivalent dans
l’hypothèse de Kapp
Détermination de la tension U2 en charge U2
On connaît la tension à vide U20, le courant
en charge I2, la charge cos2, les paramètres Direction de U2
2
ramenés au secondaire R2 et L2 que l’on Charge connue
notera X2. La relation [4] est traduite par le jX2I2
Point de
diagramme de Fresnel de la Figure 15. fonctionnement

[4] U2 = U20 – (R2 + jL2)I2


Courant secondaire en référence
R2I2

Module de U20 mesuré à vide

Figure 15 : Détermination de la tension secondaire en charge

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Détermination de la chute de tension U2
Les chutes de tension ohmiques et inductives
dans les enroulements primaire et secondaire
dépendent des courants I1 et I2 parcourant ces A B H
enroulements et des résistances et des
inductances des enroulements du transformateur. U20
jX2I2
 U2
La différence algébrique entre la tension primaire U2
2

et la tension secondaire, appelée modification de 2
2
la tension dans un transformateur, dépend non R2I2
seulement de l’intensité I1 et I2 mais aussi de la  U2
nature de la charge (de l’angle 2). Pour I2
déterminer cette modification dans un
transformateur, simplifions le diagramme Figure 16 : Lien entre la tension à vide et la tension en charge
vectoriel représente sur la figure 7 :

En réalité U2 est petit devant U2 et U20. Pour U2 = AH = AB + BH


calculer pratiquement la chute de tension on dit  U2 = R2I2cos2 + X2I2sin2
que U2 est égale au segment [AH] :

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Procédé expérimental
Essai à vide sous tension nominale
Dans un essai à vide, les courants, et par conséquent les pertes Joule, sont faibles. On mesure les tensions
primaire et secondaire à l’aide de voltmètres supposés parfaits (impédance infinie), le courant primaire
(ampèremètre d’impédance nulle) et la puissance absorbée au primaire (Figure 17).

I10 I2 = 0
A
W

U1 V1 U2 V2

Transformateur reel

Figure 17 : Essai a vide d`un transformateur

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On se place au régime nominal pour relever les grandeurs suivantes :
 Tension primaire U1 = U1n avec V1 ;
 Tension secondaire U20 = E2 avec V2 ;
 Courant primaire à vide I10 qui n’est autre que le courant magnétisant Iµ avec A ;
 La puissance primaire P10 avec W.

Détermination de m
Puisque le transformateur est à vide, la chute de tension dans r1 et lf1 est très faible par rapport à E1
(l’essentiel de la tension primaire). La tension E2 est mesurée. On a alors :
𝑬𝟐 𝑼𝟐𝟎
𝒎= ≈
𝑬𝟏 𝑼𝟏𝒏

Détermination des pertes fer matérialisées par la résistance Rµ


Transformateur réel
P10 = PJ10 + Pfer
 I10 << I1n donc PJ10 = r1I10 << Pn.
 f et E1  U1 sont constantes donc l’induction B est constante (relation de Boucherot). En conséquence
les pertes fer restent constantes et PJ10 << Pfer..
 Donc P10  Pfer.

M.BENMESSAOUD Transformateur Monophasé 31


Transformateur dans l’hypothèse de Kapp
Toutes les résistances sont ramenées au secondaire, où le courant est nul :
 Les pertes par effet Joule sont nulles.
𝑼𝟐𝟏
 On a donc : 𝑷𝟏𝟎 = = 𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑹𝝁

Quel que soit le modèle utilisé, les pertes mesurées à vide représentent les pertes fer du transformateur.
Ces dernières ne dépendent que de la fréquence et de la tension primaire, constantes en utilisation
industrielle.

Détermination de la réactance magnétisante Xµ


Transformateur réel

Q10 = P10 tan10 = U1I10 sin10

Or P10, U1 et I10 sont mesurés, on en déduit cos10 donc Q10.


La chute de tension dans lf1 est très faible devant E1, si bien que :
𝑬𝟐𝟏 𝑼𝟐𝟏
𝑸𝟏𝟎 = 𝑳𝒇𝟏 𝝎𝑰𝟏𝟎 + ≈
𝑳𝝁 𝝎 𝑳𝝁 𝝎

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Transformateur dans l’hypothèse de Kapp
Dans ce cas :
𝑬𝟐𝟏 𝑼𝟐𝟏
𝑸𝟏𝟎 = ≈ = 𝑷𝟏𝟎 𝒕𝒂𝒏𝝋𝟏𝟎
𝑳𝝁 𝝎 𝑳𝝁 𝝎

Essai en court-circuit à courant secondaire nominal sous tension réduite


Dans un essai avec secondaire en court circuit, il faut limiter la tension primaire pour se placer au régime
nominal de courant au secondaire. Dans ces conditions, les tensions sont faibles.
Pour amener le courant secondaire à la valeur nominale, la tension primaire est réglée avec un
autotransformateur. On mesure la tension primaire à l’aide d’un voltmètre supposé parfait (impédance
infinie), les courants primaire et secondaires (ampèremètres d’impédance nulle) et la puissance absorbée
au primaire (Figure 18).

M.BENMESSAOUD Transformateur Monophasé 33


On relève les grandeurs
suivantes :
I1n I2cc = I2n
 Tension primaire U1cc avec V ; A1
W
 Courant primaire I1cc avec A1,
essentiellement pour contrôler
le courant dans le wattmètre et
éviter de dépasser le calibre
courant de cet appareil ; V1 A2
 Courant secondaire I2cc = I2cc
avec A2 ;
 La puissance primaire P1cc
avec W.
Auto-transformateur d`ajustement de Transformateur reel
I2cc = I2n

Figure 18 : Essai en court-circuit d`un transformateur

M.BENMESSAOUD Transformateur Monophasé 34


Détermination de la résistance ramenée au secondaire R2
Transformateur réel
𝑷𝟏𝑪𝑪 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒄𝒄 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄 + 𝑷𝒇𝒆𝒓𝒄𝒄

Or les pertes fer dépendent de la tension primaire qui est ici très faible : les pertes Pfercc sont négligeables
devant les autres.
En conclusion : 𝑷𝟏𝑪𝑪 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒄𝒄 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒏 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒏 = 𝑷𝑱𝒏

Transformateur dans l’hypothèse de Kapp


Dans ce cas :
𝑷𝟏𝑪𝑪 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒄𝒄 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄 = 𝒓𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒏 + 𝒓𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒏 = 𝑷𝑱𝒏

Puisque la puissance et le courant sont mesurés, c’est la résistance R2 qui peut être déterminée dans cet
essai :
𝑷𝟏𝒄𝒄
𝑹𝟐 = 𝟐
𝑰𝟐𝒏
Puisque l’on se place au régime nominal de courant, les pertes mesurées en court circuit sont les pertes
Joule nominales, appelées aussi pertes cuivre car elles concernent uniquement la dissipation de puissance
dans les conducteurs électriques.

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Détermination de la réactance ramenée au secondaire X2
Vu du secondaire, le transformateur se réduit à la représentation de la Figure 19.

On en déduit la réactance ramenée au secondaire :


R2 L2

𝒎𝟐 𝑼𝟐𝟏𝒄𝒄
𝑿 𝟐 = 𝑳𝟐 𝝎 = 𝟐 − 𝑹𝟐𝟐
𝑰𝟐𝒄𝒄

Conclusion
E2 = mU1cc I2cc = I2n
La démarche expérimentale consiste à mesurer la
puissance à vide, c’est à dire les pertes fer, et la
puissance en court-circuit, c’est à dire les pertes
dans le cuivre. Ces deux seuls essais, simples à
mettre en œuvre suffisent à déterminer la tension Figure 19 : Enroulement secondaire du transformateur en court-
secondaire en charge et le rendement du circuit
transformateur.

M.BENMESSAOUD Transformateur Monophasé 36


Rendement du transformateur
Le transformateur est un élément essentiel de la chaîne de distribution de l’énergie électrique pour des
réseaux de très grande puissance. Dans la recherche d’une optimisation des coûts, il est nécessaire de
connaître le rendement du transformateur.

Le rendement d’un appareil est le rapport de la puissance restituée à la puissance fournie.


Pour le transformateur :
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒐𝒏𝒊𝒃𝒍𝒆 𝒂𝒖 𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑷𝟐
𝜼= =
𝑷𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒓𝒃é𝒆 𝒂𝒖 𝒑𝒓𝒊𝒎𝒂𝒊𝒓𝒆 𝑷𝟏
avec :
𝑷𝟐 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐
𝑷𝟏 = 𝑷𝟐 + 𝑷𝑱𝟐 + 𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐 + 𝑷𝒇𝒆𝒓
donc :
𝑷𝟐 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐
𝜼= =
𝑷𝟏 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐 + 𝑷𝒇𝒆𝒓

Dans le cas d’une charge fixée (2 = cte et U2 = cte —ceci n’apparaît en fait jamais car U2 = f(I2), il existe un
point de fonctionnement conduisant à un rendement maximum.

M.BENMESSAOUD Transformateur Monophasé 37


Pour le déterminer, on écrit le rendement sous la forme :

𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐
𝜼=
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐 +
𝑰𝟐

Les termes R2I2 et Pfer/I2 sont variables, leur produit constant (R2Pfer) et U2cos2 est constant.
Le rendement du transformateur est maximum si les deux termes variables sont identiques, c’est à dire,
R2I2 = Pfer.
En résumé le rendement est maximal lorsque les pertes fer et les pertes Joule sont identiques. Bien
qu’intéressante, cette particularité n’est pas essentielle dans le dimensionnement du transformateur.

On écrit le rendement sous la forme :


𝑼𝟐 𝑰𝟐𝑴 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐
𝜼𝑴 =
𝑼𝟐 𝑰𝟐𝑴 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 + 𝟐𝑷𝒇𝒆𝒓
Avec :
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑰𝟐𝑴 =
𝑹𝟐

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Démonstration :
Posons :

𝑷𝒇𝒆𝒓 𝑷𝒇𝒆𝒓
𝒇 𝑰𝟐 = 𝑹𝟐 𝑰𝟐 + ⟹ 𝒇 𝑰𝟐 = 𝑹𝟐 −
𝑰𝟐 𝑰𝟐

𝑷𝒇𝒆𝒓
𝒇′ 𝑰𝟐 = 𝟎 ⟹ 𝑹𝟐 − =𝟎 ⟹ 𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐
𝑰𝟐𝟐

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Exercice 1

La puissance apparente d’un transformateur parfait en charge est de 3 k VA ;


Quelle est la puissance active fournie par le secondaire si la charge est :

 purement résistive
 inductive avec un facteur de puissance de 0,8.

Les mesures de l’intensité fournie par le secondaire et de la tension aux bornes de


l’enroulement du primaire ont donné : I2 = 27,3 A et U1 = 220 V avec une charge résistive :

 Quel est le rapport de transformation ?


 Quelle serait l’intensité du courant débité par le secondaire si la charge était inductive
(cos  = 0,8) et si la tension du primaire était de 210 V avec P2 = 2,4 kW.

M.BENMESSAOUD Transformateur Monophasé 40


Exercice 2

Un transformateur parfait, branché sur le réseau 15 kV-50 Hz, fournit au secondaire une
tension U2 = 220 V. Son circuit magnétique a une section utile S = 0.02 m2 ; la valeur
maximale du champ magnétique dans le fer est Bmax = 1 T.

 Quels sont les nombres de spires des deux enroulements.


 Quelle est la valeur efficace de l’intensité du courant traversant le primaire lorsque le
secondaire débite un courant d’intensité efficace de 200 A.

Le débit précédent se faisant sur charge inductive, avec un cos de 0.93, quelles sont les
différentes puissances au primaire et au secondaire ?

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Exercice 3
Un transformateur monophasé a les caractéristiques suivantes :
tension primaire nominale : U1N = 5375 V / 50 Hz
rapport du nombre de spires : N2/N1 = 0,044
résistance de l’enroulement primaire : R1 = 12 
résistance de l’enroulement secondaire : R2 = 25 m
inductance de fuite du primaire : L1 = 50 mH
inductance de fuite du secondaire : L2 = 100 mH
 Calculer la tension à vide au secondaire.
 Calculer la résistance des enroulements ramenée au secondaire R2.
 Calculer l’inductance de fuite ramenée au secondaire L2. En déduire la réactance de
fuite X2.
Le transformateur débite dans une charge résistive R = 1 .
 Calculer la tension aux bornes du secondaire U2 et le courant qui circule dans la
charge I2.

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