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Electronique de Puissance I

Electronique de Puissance-I
Programme
Introduction
Chapitre1 : LES CONVERTISSEURS STATIQUES ET LES INTERRUPTEURS EN
ELECTRONIQUE DE PUISSANCE
Chapitre 2 : LES REDRESSEURS NON COMMANDES
Chapitre 3 : LES REDRESSEURS COMMAMDES

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Electronique de Puissance I

INTRODUCTION

L
’électronique de puissance est une branche de l’électrotechnique qui a pour objet
l’étude de la conversion statique d’énergie électrique.
Elle permet :
Une utilisation plus simple et plus adaptée de l’énergie électrique ;
Une amélioration de la gestion, du transport et de la distribution de l’énergie
électrique ;
Une discrétion par une réduction des masses et des volumes ainsi que par un
fonctionnement ultrasonore des dispositifs.
La conversion d’énergie est réalisée au moyen des convertisseurs statiques. Un convertisseur
statique est un dispositif qui transforme de l’énergie électrique disponible en une forme
appropriée à l’alimentation d’une charge.

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Electronique de Puissance I

Chapitre 1
LES CONVERTISSEURS STATIQUES ET LES
INTERRUPTEURS EN ELECTRONIQUE DE PUISSANCE

n convertisseur statique est un montage utilisant des interrupteurs à semi-conducteurs

U permettant par une commande convenable de ces derniers, de régler un transfert d’énergie
entre une source d’entrée et une source de sortie. Les sources d’entrées peuvent être :
Une source de tension continue caractérisée par la valeur E de la tension ;
Une source de tension alternative définie par les valeurs de la tension efficace Veff et
de la fréquence f.

I. Les convertisseurs statiques


I.1 Classification des convertisseurs statiques

On distingue 4 classes de convertisseur :

1.1 Convertisseur AC-DC : les redresseurs


Ils permettent d’obtenir une tension de valeurs moyenne non nulle à partir d’une tension alternative
(monophasée ou triphasée) de valeur moyenne nulle.

1.2 Convertisseur DC-DC : les hacheurs


Ce sont des convertisseurs directs de type continu-continu. Ils permettent d’obtenir une tension
continue réglable à partir d’une tension continue fixe.
Les hacheurs sont utilisés pour la variation de vitesse des machine (ou moteur) à courant continu
(MCC) et dans les alimentations à découpage.

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1.3 Convertisseurs DC-AC : les onduleurs


Les onduleurs permettent d’obtenir une tension alternative (respectivement courant) à partir d’une
tension continue fixe (respectivement courant). On peut régler la fréquence de la tension alternative
(respectivement courant) et sa valeur efficace.
Les onduleurs sont utilisés pour la production d’une tension alternative à une fréquence fixe ou
variable, l’alimentation de certains équipements indépendants de la présence du réseau (notion de
continuité de service ou alimentation sans interruption).

1.4 Convertisseur AC-AC : les gradateurs (f1=f2), cycloconvertisseur (f1=f2)


Les gradateurs permettent d’obtenir une tension alternative de valeur efficace réglable à partir d’une
tension alternative de valeur efficace et de fréquence fixes. La fréquence d’un gradateur n’est pas
réglable. Les gradateurs sont utilisés en électrothermie, en éclairage, le démarrage progressif des
moteurs asynchrones.

I.2 Description d’un convertisseur statique


Un convertisseur statique est intégralement défini par le couple suivant :
Une structure c'est-à-dire un schéma contenant des interrupteurs statiques aux fonctions
connues.
Un diagramme de conduction des interrupteurs ou plus précisément un cycle de commande
des interrupteurs.

Mode de commutation
Les interrupteurs statiques sont des dispositifs à composants électroniques susceptibles de présenter
deux types d’états au cours de leur fonctionnement :
Etat passant (interrupteur fermé) où le courant i est l’ordre de grandeur du courant nominal et
la tension très faible.
Etat bloqué (interrupteur ouvert) où la tension v est de l’ordre de grandeur de la tension
nominale et le courant très faible.
Le passage d’un type d’état à un autre doit se faire au cours d’une transition rapide et peu dissipatrice
(c'est-à-dire respectant les contraintes thermiques); on parle de commutation.
La commutation peut se faire de façon naturelle ou de façon forcée.

a) Commutation naturelle (ou spontanée)


Le passage de l’état passant à l’état bloqué et inversement de l’interrupteur se fait en suivant sa
caractéristique statique (caractéristique du courant en fonction de la tension i = f (v ) de l’interrupteur
en régime permanent). Il s’effectue au passage par zéro du courant ; il est donc fixé par les contraintes

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extérieurs à l’interrupteur (changement de signe du courant ou de la tension). C’est la source


d’alimentation qui définit alors les dates de commutation.

b) Commutation forcée (commandée)


Le changement d’état ne s’effectue plus en suivant la caractéristique de l’interrupteur. Les
commutations commandées sont indépendantes des conditions d’utilisation (source, charge). On dit
que l’interrupteur est auto commuté ou qu’il impose une commutation forcée à l’ensemble des
éléments qu’il relie (source, charge).

II. Les interrupteurs en électronique de puissance


2.1 La diode
La diode est un composant semi-conducteur qui comprend deux couches de type opposé P et N
constituant une jonction PN. Elle possède deux électrodes : l’anode (A) et la cathode (K). La diode est
unidirectionnelle parce qu’elle ne laisse passer le courant que dans un seul sens. La figure ci-dessous
donne la structure et le symbole d’une diode.

A K

2.1.1 Diode idéale


Elle présente les caractéristiques suivantes :
Une tension de seuil nulle (tension minimale qui permet le passage du courant);
Résistance directe nulle;
Résistance inverse infinie.
La diode idéale agit comme un interrupteur. Elle est fermée en polarisation directe et ouverte en
polarisation inverse. Le modèle idéal néglige l’effet de la valeur de la tension de seuil (barrière de
potentiel).

A K

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2.1.2 Diode classique


En pratique les diodes de redressement présentent des caractéristiques différentes :
La tension de seuil est approximativement de l’ordre de 0,6V (ou 0,7V) pour les diodes au
silicium (Si) et de l’ordre de 0,2V (ou 0,3V) pour les diodes au germanium (Ge);
La résistance directe est de quelques ohms ;
La résistance inverse n’est pas infinie (pour la diode au Si, RD = 30Ω , Ri = 100MΩ ,

VS = 0,7V )
La diode réelle = diode idéale en série avec une force contre électromotrice (fcem).
Dans ces conditions sa caractéristique devient :

A K

Seuil de conduction = Vs

2.1.3 Diode réelle

Dans cette approximation, on prend en compte la résistance dynamique de la diode.

A K

Seuil de conduction = Vs

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2.2 Le transistor
2.2.1 Définition
Un transistor bipolaire est constitué par un cristal semi-conducteur (Germanium ou silicium)
comportant trois zones dopées différemment de façon à former :
Soit de 2 zones dopées N séparées par une zone dopée P, c’est le transistor NPN.
Soit de 2 zones dopées P séparées par une zone dopée N, c’est le transistor PNP.
Transistor NPN Transistor PNP

C C
Collecteur Collecteur
IC IC
N P
IB IB
P Base B VCE N Base B VCE
N P

VBE VBE

Emetteur Emetteur
E E
2.2.2 Caractéristique d’un transistor NPN

Caractéristique de transfert en courant Caractéristique de sortie


PS
IB4 > IB3
β IB3 > IB2

P2 P1 IB2> IB1

IB1

IB IB4 IB3 IB2 IB1 VCE


PB
VBE
P3
Droite de charge
Caractéristique d’entrée

VBE

Caractéristique d’entrée I B = f (VBE )


Cette caractéristiques est celle d’une diode avec comme tension de seuil la tension VBE (VBE est égale à
0.3 V pour le germanium et 0.7 V pour le silicium ).
Caractéristique de transfert I C = f ( I B )

IC
ICSat

β Mode
Mode Mode saturé
bloqué linéaire IB
IBSat

Remarque : β est aussi appelé hFE (Donnée constructeur).


On distingue donc 2 types de fonctionnement :
Fonctionnement en linéaire.
Fonctionnement en commutation.

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Fonctionnement en Commutation
Mode bloqué Mode linéaire Mode saturé
IB = 0 0 < IB < IBSat IB > IBSat

Caractéristique de sortie I C = f (VCE )

Définie par la valeur du courant IB. Le courant IC dépend directement de la valeur de la tension VCE
( VCEsat ≥ VCE ≥ Tension d’alimentation )

2.2.3 Fonctionnement du transistor en linéaire ( 0 < I B < I BSat )


C’est le cas pour le point de fonctionnement P1. Il lui correspond les points P2 (IB2 ; IC2 ) et P3 ( IB2 ;
VBE). Dans ce cas les formules courantes du transistor s’appliquent.
I C = β .I B
Remarque : I E = I B + I C ≈ I C (Car I C > I B )

2.2.4 Fonctionnement du transistor en commutation (Bloqué, saturé)


Etat bloqué (point PB) ( I B = 0 )
Il sera bloqué si le courant IC = 0 et VCE = E (Tension d’alimentation) c’est à dire si le courant de base
IB est nul. Dans ce cas le transistor est considéré comme un interrupteur ouvert.

RC RC

IC= 0 IC= 0
C

B
IB = 0
VCE E ➨ VCE E
E
VBE

En conclusion si I B = 0 , le transistor est bloqué VCE = E et I C = 0

Etat saturé (point PS) ( I B > I BSat )


Il sera saturé si le courant IB > Icmax / β min = IBsat. Pour déterminer Icmax on pause VCE = VCEsat, puis on
calcule Icmax = (E - VCEsat ) / RC. Dans ce cas le transistor est considéré comme un interrupteur fermé.
Si l’on a atteint IBsat, IC prend une valeur définie seulement par RC et E ; IC est indépendant de IB
(Contrairement au fonctionnement en linéaire).

RC RC

IC ICsat
C
IB > IBSat
B VCE E ➨ VCE E
E
VBE

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En conclusion si I B > I BSat , le transistor est saturé ( I C est indépendant de I B ) ( VCE = VCEsat et

( E − VCEsat )
IC = ).
RC

Résumé des grandeurs I C et I B particulières


Blocage Linéaire Saturation
IB =0 0 < IB < IBsat > IBsat

IC =0 = β . IB = ICsat

La puissance dissipée par le transistor est égale à


PTOT = VCE. IC

L’étude sur les transistors PNP est identique. Les tensions et les courants mis en jeu sont négatifs par
rapport à la convention de signes indiquée sur la figure n°1.

2.3 Le thyristor
Le thyristor est un dispositif semi-conducteur comprenant quatre couches superposées alternativement
de type P et de type N. Les quatre couches sont :
La couche d’anode de type P ;
La couche de blocage de type N ;
La couche de commande de type P ;
La couche de cathode de type N.

A K

Les trois bornes sont : l’anode (A), la cathode (K) et la gâchette (G) : G
Il est constitué de trois jonctions :
La jonction d’anode JA ;
La jonction de commande JC ;
La jonction de cathode JK.
Le thyristor est un composant unidirectionnel (sens unique comme la diode). Pour le rendre
conducteur, il faut remplir deux conditions :
VAK > 0 (tension anode-cathode > 0) ;
I G > 0 (IG courant de gâchette).
Lorsqu’une tension directe (positive) est appliquée au thyristor et qu’on la fait croitre, les jonctions
anode et cathode sont polarisées en direct. La jonction médiane (de commande) se trouve en
polarisation inverse et le thyristor est bloqué. On observe tout de même un courant de fuite. Lorsque
cette tension atteint un certain seuil VBO appelé tension de retournement, le thyristor entre en

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conduction. Ce qui se traduit par une chute brute de tension à ses bornes et un courant d’anode qui
croit rapidement. En polarisation inverse, le thyristor se comporte exactement comme une diode.

Lorsque le thyristor est en conduction, si le courant qui le traverse devient inferieur à I H (appelé
courant de maintien), le thyristor va se bloquer. Le passage de l’état bloqué à l’état passant s’appelle
amorçage ou déclenchement tandis que le passage inverse s’appelle désamorçage ou blocage.

Amorçage par courant de gâchette


Le thyristor s’amorce pour les tensions de retournement d’autant plus faibles que le courant de
gâchette I G élevé. La gâchette perd son pouvoir de contrôle une fois que le thyristor est entré en

conduction. Cependant à l’amorçage, on ne doit pas supprimer le courant de gâchette avant que le
courant de l’anode ait atteint un certain seuil I L appelé courant d’accrochage ( I L ≈ 3 à 5I H )

Désamorçage d’un thyristor


Le blocage se fait par annulation de son courant d’anode et application d’une tension inverse pendant
un temps suffisant.
On désigne par tq le temps de blocage ou (turn of time) d’un thyristor. C’est l’intervalle de temps qui
sépare l’instant de passage par zéro (0) du courant et l’instant ou une tension positive ve peut à

nouveau être appliquée aux bornes du thyristor sans risque d’amorçage. Le temps de blocage dépend
de nombreux paramètres :

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L’intensité du courant direct et son taux de croissance ;


La tension inverse appliquée ;
La tension directe réappliquée et son taux de croissance ;
La température de fonctionnement.
Le temps tq est de 1 à 5µs pour les thyristors rapides et 50µs pour les thyristors normaux et de 100 à
300µs pour les gros thyristors.

2.4 Le TRIAC

2.5 Le DIAC

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Chapitre 2 : LES REDRESSEURS NON COMMANDES


Introduction
Un redresseur est un convertisseur alternatif continu permettant de fournir, à partir d’une tension
alternative monophasée ou triphasée, une tension continue fixe ou variable. Il constitue en partie ou
principalement l’alimentation des dispositifs électroniques à courant continu.
Pratiquement, on rencontre les redresseurs dans les variateurs de vitesse pour moteurs à courant
continu, dans les chargeurs de batteries, les postes de soudure ou encore comme étage d’entrée d’un
onduleur autonome…etc.
Les redresseurs peuvent être classés en deux grandes familles :
Les redresseurs non commandés, qui sont à base de diodes. Ils fournissent une tension
redressée à valeur moyenne constante.
Les redresseurs commandés, qui sont à base de thyristors et diodes. Ils délivrent une tension
redressée à valeur moyenne ajustable.
A noter que dans un redresseur, la fréquence du signal de sortie est au moins égale à celle du réseau
alternatif.

Le redresseur non-commandé utilise uniquement des diodes et permet de délivrer une tension de
valeur moyenne non réglable.

I. Quelques définitions
1.1 Facteur de forme
La valeur du facteur de forme caractérise la tension redressée. Plus cette valeur et proche de l’unité
plus la tension obtenue est voisine d’une grandeur continue. Ce coefficient sert à comparer des
montages redresseurs différents entre eux. Il est défini par :
Veff
F=
Vmoy

avec Veff valeur efficace de la grandeur considérée, Vmoy valeur moyenne de la grandeur considérée.

C’est donc le rapport de la valeur efficace de la grandeur à sa valeur moyenne pendant une période.
1.2 Taux d’ondulation
Le taux d’ondulation est le rapport de la valeur crête à crête de la tension de sortie par le double de sa
valeur moyenne. Il est défini par :

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Vsortie(càc) VsMax − Vs min


τ = Tond = =
2Vsortie( moyenne) 2VsMoy

avec Vsortie(càc) tension de sortie crête à crête, Vsortie(moyenne) valeur moyenne de la tension de sortie.

Le taux d’ondulation a une valeur d’autant plus faible que la tension redressée est moins ondulée.
1.3 Facteur de puissance
Le facteur de puissance K est le rapport de la puissance active (moyenne) P à la puissance apparent
S.
P
K=
S
1.4 Rappel sur les grandeurs mathématiques
Soit X (t ) une grandeur sinusoïdale périodique définie par X (t ) = X M sin(ωt + ϕ )

X M : amplitude maximale de la grandeur ;


ω : pulsation ;
ϕ : phase à l’origine des temps.
2π 1 ω
La période T est définie par : T = et la fréquence f par : f = =
ω T 2π
X (t ) étant une grandeur périodique, X (t + T ) = X (t )
T
1
On définit sa valeur moyenne par : X moy = ∫ X (t )dt
T 0
T
1
et sa valeur efficace par : X eff =
T0∫ X (t ) 2 dt

Valeur moyenne :
L’intensité moyenne d’un courant variable i = f (t ) est égale à l’intensité que doit avoir un courant
continu pour transporter dans le même temps la même quantité d’électricité ( Q = It ).
Valeur efficace :
L’intensité efficace d’un courant variable i = f (t ) est l’intensité I eff du courant qui produirai le

même dégagement de chaleur que i s’il passait pendant le même intervalle de temps dans la même

résistance ( W = RIeff t )
2

II. Redressement monophasé simple alternance (monoalternance)


2.1 Charge résistive pure

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Le signal d’entrée v est sinusoïdal d’amplitude VM et fréquence f (généralement f=50Hz) :


v(t ) = VM sin ωt ( =2πft). Pendant l’alternance positive la diode D conduit et uC=v. Pendant
l’alternance négative la diode D se bloque spontanément et uC=0V (charge résistive).

v(t ) = VM sin ωt
vD v = v D + uC
uC
i=
R
v R
• Lorsque v > 0 (c’est à dire de 0 à π ), alors D conduit ⇒ vD = 0
v
⇒ uC = v et i =
R
Lorsque v < 0 (c’est à dire de π à 2π ), alors D bloquée ⇒ i = 0

⇒ uC = 0 et vD1 = v .

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :


π
VM sin ωtdωt = M [− cos ωt ]0 = M [− cos π + cos 0] = M [1 + 1] = M
1 V π V V V
U Cmoy = ∫
2π 0 2π 2π 2π π

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Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

π 2 π 2 π
1 VM V 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin 2 ωtdωt = ∫0 sin ωtdωt = 2Mπ ∫ dωt
2 2

2π 0 2π 0
2

2 π 2 2
VM  1  VM  1 1  VM V
=
4π ωt − 2 sin 2ωt  = 4π π − 0 − 2 sin 2π + 2 sin 0 = 4
= M
2
0

Facteur de forme
U C eff VM π π
F= = × = = 1,57
U C moy 2 VM 2
Taux d’ondulation
Vsortie( càc) VM π
τ = Tond = = = = 1,57 = 157%
Vsortie( moyenne) 2VM π 2
Facteur de puissance
π π 2 2
1 1 VM V
P = Pmoy = ∫ iC (t )uC (t )dωt = ∫ sin 2 ωtdωt = M
2π 0 2π 0 R 4R

Attention !!
Pmoy ≠ I moyU Cmoy
2 2
V V V P V 4R 2
S = Veff I eff = M M = M K= = 2M = = 0,707
2 2R 2 2R S VM 2 2 R 2

2.2 Charge R-L (inductive)


En électrotechnique, les charges sont souvent combinées : inductives ou résistives. Les électroaimants
ou les machine à courant continu (MCC) en sont des exemples. La présence d’une inductance dans la
charge fait qu’il y a emmagasinement d’énergie et restitution de cette énergie; la conduction de la
diode est prolongée.

vD

v(t ) = VM sin ωt
R v = v D + uC
v di
uC = L + Ri
L
dt

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Propriétés d’une inductance


L
di
uL = L
dt
• En régime continue : l’inductance se comporte comme un court-circuit uL = 0 .

• En régime périodique : la tension moyenne est nulle.


• En régime quelconque : d’une manière générale,
Le courant dans l’inductance ne peut pas subir des discontinuités ;
L’inductance s’oppose aux variations du courant qui la traverse, et ce d’autant plus
que :
L est grand ;
La tension aux bornes de L est plus faible.
En conclusion, l’inductance lisse le courant.

L’inductance prolonge la durée de la conduction de la diode. Ceci s’explique par le fait que lorsque le
courant décroit dans la charge, l’inductance restitue l’énergie qu’elle a emmagasinée.
di
Dans tout les cas, v(t ) = vD + uC avec uC = L + Ri
dt
di
Quand la diode est passante vD = 0 ⇒ v(t ) = uC (t ) ⇒ L + Ri = v(t ) = VM sin ωt
dt
Pour le courant i (t ) on assiste à un régime transitoire régit par l’équation différentielle suivante :

di
L + Ri = VM sin ωt
dt
R
di di R R − t
Solution homogène : L + Ri = 0 ⇒ = − dt ⇒ ln i (t ) = − t + K ⇒ i (t ) = Ke L
dt i L L
di
Solution particulière : i (t ) = A cos ωt + B sin ωt ⇒ = − Aω sin ωt + Bω cos ωt
dt
d’où − LAω sin ωt + LBω cosωt + RA cos ωt + RA sin ωt = VM sin ωt

⇒ (− LAω + RB) sin ωt + (LBω + RA) cos ωt = VM sin ωt

 RVM  RVM
= =
(− LAω + RB ) = VM
B B
 R +Lω
2 2 2
 R + L2ω 2
2
⇒ ⇒ ⇒
(LBω + RA) = 0  A = − LBω  A = − LωVM
 R  R 2 + L2ω 2

LωVM
R
RV − t
d’où i (t ) = − cos ωt + 2 M2 2 sin ωt + Ke L
R +Lω
2 2 2
R +Lω

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 Lω  R
VM R − t
= − cos ωt + sin ωt  + Ke L
2 2 
R +Lω 
2
R +Lω
2 2 2
R +Lω
2 2 2

 R
cos ϕ =
 R + L2ω 2
2
sin ϕ Lω  Lω 
Posons ⇒  ⇒ tan ϕ = = ⇒ ϕ = arctan 
sin ϕ = Lω cos ϕ R  R 
 R 2 + L2ω 2
ϕ est l’angle de déphasage de la tension par rapport au courant.

Z = R + jLω ⇒ Z = R 2 + L2ω 2
R R
− t − t
Finalement i(t ) = M (− sin ϕ cos ωt + cosϕ sin ωt ) + Ke L = M sin(ωt − ϕ ) + Ke L
V V
Z Z
On remarque la superposition du régime transitoire et le régime permanent faisant apparaitre le
déphasage du courant sur la tension.
Le courant ne s’annule pas pour ωt = π mais un peu plus au-delà en β = π + ϕ . La diode est alors en

conduction forcée si bien que la tension uC devient inferieur à 0 ( < 0 ) (changement de polarité)

jusqu’à l’annulation du courant i (t ) .

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L’inductance a pour rôle de réduire les ondulations du courant. Pour une charge infiniment inductive,
on considérera le courant presque constant.
En conclusion, la charge inductive introduit un retard à l’installation et à la suppression du courant. Le
courant est « lissé ». Les performances du montage sont médiocres, la tension redressée étant en partie
négative, sa valeur moyenne est diminuée par rapport au cas d’une charge résistive.
Pour éviter cet inconvénient, on emploie une diode dite de roue libre(DRL), montée en parallèle
inverse sur la charge. Cela permet de supprimer les alternances négatives de la tension aux bornes de
la charge, et d’augmenter sa valeur moyenne.

 di 
• De 0 à t1 , l’effet  L  self emmagasine de l’énergie ;
 dt 
di
• A t1 , v = Ri et L = 0 ( i est maximal, sa dérivée par rapport au temps est nulle) ;
dt
di
• De t1 à t2 , l’inductance restitue l’énergie L jusqu’à annulation du courant.
dt
Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :
β
VM sin ωtdωt = M [− cos ωt ]0 = M [− cos β + cos 0] = M [1 − cos β ]
1 V β V V
U Cmoy = ∫
2π 0 2π 2π 2π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

β 2 β 2 β
1 VM VM 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin 2 ωtdωt = ∫ sin ωtdωt = ∫ dωt
2 2

2π 0 2π 0
2π 0
2

2 π 2 2
VM  1  VM  1 1  VM V
=
4π ωt − 2 sin 2ωt  = 4π π − 0 − 2 sin 2π + 2 sin 0 = 4
= M
2
0

2.3 La diode de roue libre (DRL)


La présence de la DRL permet lorsque la diode ne conduit pas, à l’énergie emmagasinée de circuler
dans le circuit L, R, DRL et d’y provoquer un lissage du courant.

vD De 0 à π , D est passante uC = v > 0 , DRL bloquée car la


tension vDRL entre l’anode et la cathode de la DRL est négative.
R Pour cette phase, le fonctionnement est le même que le montage
précédent.
v DRL
Lorsque ωt = π , le courant i dans la bobine n’est pas nul car il ne
L
peut pas s’annuler instantanément à cause de la présence de
l’inductance.

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Supposons que D continue de conduire, on aura uC = v < 0 , la tension entre anode-cathode de la DRL

devient passante assurant la continuité de la conduction dans la bobine (la tension aux bornes de la
DRL ne peut pas être en même temps positive et négative).
DRL conduisant, la tension à ses bornes est nulle. L’énergie emmagasinée dans l’inductance est
dissipée dans la résistance R et le courant i décroit pour s’annuler à β . L’annulation du courant
caractérise un fonctionnement en conduction discontinue. Si l’énergie est suffisante, le courant ne
s’annule pas, c’est la conduction continue.

2.4 Charge R-E (charge active)

vD
La charge est une batterie d’accumulation de f.c.e.m E
tandis que l’ensemble des résistances du circuit est
R regroupé en une résistance unique R.
v
v(t ) = VM sin ωt
E
Dans tout les cas, v(t ) = vD + uC avec uC = Ri + E

* Si E > VM alors la diode sera bloquée (i = 0) donc pas de redressement uC = E

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* Si 0 < E < VM

Pour 0 < ωt < θ1 , v < E ⇒ diode bloquée, i = 0 ⇒ uC = E et vD = v − E

Pour θ1 < ωt < θ 2 , v > E ⇒ diode passante, vD = 0 d’où uC = v = Ri + E

Pour θ 2 < ωt < 2π , v < E ⇒ diode bloquée, i = 0 ⇒ uC = E et vD = v − E

E  E 
v(θ1 ) = E ⇒ VM sin θ1 = E ⇒ sin θ1 = ⇒ θ1 = arcsin 
VM  VM 
 E 
or θ1 + θ 2 = π ⇒ θ 2 = π − θ1 ⇒ θ 2 = π − arcsin 
 VM 
θ1 est appelé angle d’ouverture et θ2 angle de fermeture.

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC (en fonction de θ1 seulement):

1 1  E
θ θ2 2π
U Cmoy =  ∫ Edωt + ∫ VM sin ωtdωt + ∫ Edωt  = [ωt ]θ01 + VM [− cos ωt ]θθ12 + E [ωt ]θ22π
2π  0 θ1 θ2  2π 2π 2π

=
E
[θ1 − 0] + VM [− cosθ 2 + cosθ1 ] + E [2π − θ 2 ] = E [θ1 + 2π − θ 2 ] + VM [− cosθ 2 + cosθ1 ]
2π 2π 2π 2π 2π

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Electronique de Puissance I

=
E
[θ1 + 2π − π + θ1 ] + VM [− cos(π − θ1 ) + cosθ1 ] = E [2θ1 + π ] + VM [cosθ1 + cosθ1 ]
2π 2π 2π 2π

=
E
[2θ1 + π ] + VM cosθ1
2π π
Calcul de la valeur efficace de la tension uC (en fonction de θ1 seulement):

θ1 2 θ2 2π  2 θ2
E2
[ωt ]θ01 + VM ∫ 1 − cos 2ωt dωt + E [ωt ]θ22π
2
1
U Ceff =  ∫ E dωt + ∫ VM sin ωtdωt + ∫ E dωt  =
2 2 2

2π  0 θ1 θ2  2π 2π θ1 2 2π

2 θ 2
E2   E2  
[θ1 − 0 + 2π − θ 2 ] + VM [θ1 − θ 2 + 2π ] + VM
2
1 1 1
= ω t − sin 2ω t  = θ 2 − θ1 − 2 sin 2θ 2 + 2 sin 2θ1 
2π 4π 2 θ1 2π 4π

2 2
E2   E2
= [2θ1 + π ] + VM π − 2θ +
1
sin 2θ +
1
sin 2θ  = [2θ1 + π ] + VM [π − 2θ1 + sin 2θ1 ]
2π 4π 2π 4π
1 1 1
2 2 

III. Redressement monophasé double alternance


Ce redressement permet de réaliser les alimentations d’une puissance allant jusqu’à quelques kilowatts
et présente l’avantage d’avoir une ondulation plus faible que la monoalternance.
3.1 Redressement à point milieu
Ce montage nécessite un transformateur à point milieu. On obtient deux tensions V1 et V2
d’amplitudes identiques et phases opposées : v1 (t ) = −v2 (t ) = VM sin ωt . C’est la juxtaposition de
deux redressements monoalternances.

vD1

v1 (t ) = −v2 (t ) = VM sin ωt
R
v uC = v1 − vD1 = v2 − vD 2 = RiC
iC = i1 + i2

vD2

Pendant l’alternance positive, la diode D1 conduit et la diode D2 reste bloquée et uC = v1 . Pendant

l’alternance négative, la diode D1 se bloque et D2 conduit et uC = v2 (charge résistive).

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Electronique de Puissance I

Lorsque v1 > 0 et v2 < 0 (c’est à dire de 0 à π ), alors D1 conduit et D2 bloquée ⇒ uC = v1


v1
et iC = i1 = . D1 conduit ⇒ vD1 = 0 , alors vD 2 = v2 − uC = v2 + v2 = 2v2 . D2 bloquée
R
⇒ i2 = 0 .
Lorsque v2 > 0 et v1 < 0 (c’est à dire de π à 2π ), alors D2 conduit et D1 bloquée

v2
⇒ uC = v2 et iC = . D2 conduit ⇒ vD 2 = 0 , alors vD1 = v1 − uC = v1 + v1 = 2v1 . D1
R
bloquée ⇒ i1 = 0 .

La tension uC obtenue à travers ce redressement double alternance est toujours positive (fonction

valeur absolue) et ne s’annule que pour π , 2π ,3π ...

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :


π
1
sin ωtdωt =
VM
[− cos ωt ]π0 VM
[− cos π + cos 0] = VM [1 + 1] = 2VM
π∫
U Cmoy = V =
0
M
π π π π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

π 2 π 2 π
1 VM VM 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin ωtdωt = ∫ sin ωtdωt = ∫ dωt
2
2 2

π 0
π 0
π 0 2

2 π 2 2
V  1  VM  1 1  VM VM
= M
2π ωt − 2 sin 2ωt  = 2π π − 0 − 2 sin 2π + 2 sin 0 = 2 = 2
0

Le fonctionnement d’un tel montage repose sur le principe du commutateur « plus positif » : les
diodes D1 et D2 sont montées à cathodes équipotentielles ; à chaque instant la tension de sortie Vs est
égale à la plus positive des tensions d’entrée V1 et V2. Le courant de sortie est commuté
alternativement par D1 ou D2.
Vmax
Choix de la diode : Les diodes doivent conduire un courant redressé moyen de valeur et doivent
πR
supporter une tension inverse double : 2Vmax .

3.2 Pont de Graëtz


a) Charge résistive
Le signal d’entrée Ve est sinusoïdal d’amplitude Vmax et fréquence f (généralement f=50Hz) :

Ve = Vmax sin(2πft ) .

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Electronique de Puissance I

D1 D2
v(t ) = VM sin ωt
v = vD1 + uC + vD 3 = −vD 2 − uC − vD 4
v R uC
iC =
R

D4 D3

Pendant l’alternance positive les diodes D1 et D3 conduisent et Vs=Ve. Pendant l’alternance négative
les diodes D2 et D4 conduisent et Vs=-Ve (charge résistive).
• Lorsque v > 0 (c’est à dire de 0 à π ), D1 et D3 conduisent, D2 et D4 bloquées
v
⇒ vD1 = vD3 = 0 ⇒ uC = v , vD 2 = vD 4 = v et iC = .
R
• Lorsque v < 0 (c’est à dire de π à 2π ), D2 et D4 conduisent, D1 et D3 bloquées
v
⇒ vD 2 = vD 4 = 0 ⇒ uC = −v , vD1 = vD3 = v et iC = .
R

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Electronique de Puissance I

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :


π
1
sin ωtdωt =
VM
[− cos ωt ]π0 VM
[− cos π + cos 0] = VM [1 + 1] = 2VM
π∫
U Cmoy = V =
0
M
π π π π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

π 2 π 2 π
1 VM VM 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin ωtdωt = ∫ sin ωtdωt = ∫ dωt
2
2 2

π 0
π 0
π 0 2

2 π 2 2
V  1  VM  1 1  VM VM
= M
2π ωt − 2 sin 2ωt  = 2π π − 0 − 2 sin 2π + 2 sin 0 = 2 = 2
0

Facteur de forme
U C eff VM π π
F= = × = ≈ 1,11
U C moy 2 2VM 2 2
Taux d’ondulation
Vsortie(càc) VM π
τ = Tond = = = = 0,785 = 78,5%
Vsortie( moyenne) 4VM π 4
Cette valeur est deux fois plus faible que celle obtenue en redressement monoalternance.
Vmax
Choix de la diode : Les diodes doivent conduire un courant redressé moyen de valeur . Elles
πR
doivent également supporter une tension inverse de valeur Vmax .

b) Charge inductive

La charge est maintenant constituée d’une


D1 D2
inductance L en série avec une résistance R.
L L’inductance L s’oppose aux variations du courant
v
ic. Si on donne à L une valeur suffisante, le courant
dans la charge devient ininterrompu : c’est le
R
régime de conduction « continu ».
D4 D3 di
A chaque instant : uC = u L + u R = L + Ri
dt

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Electronique de Puissance I

Plus L est grande, plus l’ondulation est faible.

VI. Redressement triphasé


Les charges industrielles connectées aux redresseurs sont généralement des récepteurs inductifs
(moteurs à courant continu ….). On pourra généralement adopter les considérations suivantes :
Le courant circule en permanence dans le récepteur.
Ce courant est presque constant.
Cette situation correspond au cas le plus fréquent des redresseurs industriels qui sont connectés
généralement à un réseau triphasé.
Les redresseurs triphasés sont plusieurs variantes mais nous n’étudierons que ceux qui sont les plus
utilisés à savoir : redressement parallèle et redressement double parallèle.
4.1 Redressement simple alternance : montage parallèle P3
Pour ce montage, chaque phase du secondaire du transformateur triphasé est mise en série avec une
diode. Les diodes sont montées en cathodes équipotentielles. C’est la diode qui voit la tension la plus
positive qui conduit.
v1 D1
v1 (t ) = VM sin ωt
v2 D2
 2π 
v2 (t ) = VM sin ωt − 
v3 D3  3 
 4π 
RL v3 (t ) = VM sin  ωt − 
 3 

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Electronique de Puissance I

La diode qui conduit est celle dont l’anode a le potentiel le plus élevé (ou qui a le potentiel d’anode le
plus positif)
uC = v1 quand v1 > v2 et v1 > v3 D1 conduit.

uC = v2 quand v2 > v1 et v2 > v3 D2 conduit.

uC = v3 quand v3 > v1 et v3 > v2 D3 conduit.

Exemple : cas où D3 conduit ⇒ vD3 = 0

On a : v3 − vD3 − uC = 0 ⇒ uC = v3

v1 − vD1 − v3 = 0 ⇒ vD1 = v1 − v3 = U13

v2 − vD 2 − v3 = 0 ⇒ vD 2 = v2 − v3 = U 23

uC est périodique de période (T/3), sa fréquence est donc le triple de celle du secteur : f=150 Hz
3

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :




6
 5π π  3VM  3 3  3 3VM
VM sin ωtdωt = M [− cos ωt ]π6 = M
1 3V 3V
U Cmoy = ∫
2π 3 π 2π 6
2π  − cos
6
+ cos = 
6  2π  2
+
2 
=

6

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

5π 5π 5π

1 − cos 2ωt
6 2 6 2 6
1 3VM 3V
= ∫ VM sin 2 ωtdωt = ∫π sin ωtdωt = 2πM ∫ dωt
2 2
U Ceff
2π 3 π 2π π 2
6 6 6

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Electronique de Puissance I


3VM  5π π 1 5π 1 π 
2 2
3VM  1 6
= ωt − sin 2ω t  =  − − sin + sin 
4π  2 π 4π  6 6 2 3 2 3
6

3VM  2π 1 3 1 3  3VM  2π 3
2 2
=  + + =  + 
4π  3 2 2 2 2  4π  3 2 

Calcul du taux d’ondulation :

 V  VM
VM − M 
U C ( càc) π
= =
2
τ = Tond = 2 = = 30%
2U Cmoy 3 3VM π 6 3VM 2π 6 3
Tension inverse maximale aux bornes des diodes :
Pendant que la diode D1 conduit, la diode D2 est soumise à la tension VD2=U21=V2-V1 qui atteint un
maximum de √3 Vmax. Ce maximum doit être supporté par la diode.

V1 V2 V3

wt

-Vmax

VD2
3 Vmax

Courants dans les diodes :


Si le montage débite un courant continu (cas des charges industrielles) IC constant, chaque diode
assure ce courant pendant le tiers de la période T. Chaque diode sera le siège des valeurs de courant
suivantes :
IC IC
I D max = I C ; I Dmoy = ; I Deff = .
3 3
On représente ci-dessous l’allure du courant traversant la diode D1, ID1 :

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Electronique de Puissance I

Vs

wt

ID1
Is
wt

Facteur de puissance au secondaire :


Si l’on néglige les chutes de tension dues aux diodes et réactances du secondaire, on pourra écrire :
P= UCmoy . IC , puissance active fournie par le secondaire du transformateur.
S= 3.V.IDeff , puissance apparente au niveau du secondaire ( le courant secondaire est le même qui
traverse chaque diode).
On déduit la valeur du facteur de puissance

3 3
VM
K = = 2π
P
S 3VM I S
2 3
Fp = P/S = (3√3/2Л)Vmax / 3(Vmax/√2).Is/√3
Fp = 3 / (Л√2) = 0.675 AR
4.2 Redressement double alternance : montage parallèle double PD3
Pour ce type de montage, on utilise un transformateur dont le secondaire est couplé en étoile et
connecté à deux groupes de diodes. Un groupe formé de trois diodes à cathode commun (D1, D2, D3) et
un autre groupe de trois diodes à anode commun (D’1, D’2, D’3).

v1 (t ) = VM sin ωt
 2π 
v2 (t ) = VM sin  ωt − 
 3 
 4π 
v3 (t ) = VM sin  ωt − 
 3 

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Electronique de Puissance I

La tension redressée uC à chaque instant est égale à la différence entre la plus positive et la plus

négative des trois tensions alternatives. Par exemple, entre l’instant 30° et l’instant 90° V1 est plus
positive tandis que V2 est plus négatif. Il s’ensuit que Uc= V1-V2 = U12 = √3 Vmax sin ( t + 30°).
Une diode du haut et une diode du bas conduisent simultanément.
Quand v1 > v3 > v2 D1 et D’2 conduisent uC = v1 − v2 = U12

Quand v1 > v2 > v3 D1 et D’3 conduisent uC = v1 − v3 = U13

Quand v2 > v1 > v3 D2 et D’3 conduisent uC = v2 − v3 = U 23

Quand v2 > v3 > v1 D2 et D’1 conduisent uC = v2 − v1 = U 21

Quand v3 > v2 > v1 D3 et D’1 conduisent uC = v3 − v1 = U 31

Quand v3 > v1 > v2 D3 et D’2 conduisent uC = v3 − v2 = U 32

Exemple : cas où D3 et D’2 conduisent ⇒ vD3 = vD'2 = 0

On a : v3 − vD3 − uC − vD'2 − v2 = 0 ⇒ uC = v3 − v2 = U 32

v1 − vD1 − v3 = 0 ⇒ vD1 = v1 − v3 = U13


En traçant une verticale à un instant t quelconque, on obtient par exemple (du départ), les conductions
de D3 et D’2, alors nécessairement on a :
uC = v3 − v2 = U32 et ainsi de suite…

 4π   2π    4π   2π 
uC = v3 − v2 = VM sin ωt −  − VM sin ωt −  = VM sin ωt −  − sin ωt − 
 3   3    3   3 
Sachant que :

P−q P+q
sin p − sin q = 2 sin   cos 
 2   2 
alors

  ωt − 4π 3 − ωt + 2π 3   ωt − 4π 3 + ωt − 2π 3   π
uC = VM 2 sin  cos  = 2VM sin −  cos(ωt − π )
  2   2   3
 3
= 2VM  − (− cos ωt ) = 3VM cos ωt

 2 
d’où uC = U 32 = 3VM cos ωt = U CMax cos ωt avec U CMax = 3VM

π
La période de uC est égale à . La fréquence est six fois celle du secteur : f= 300 Hz.
3
π
uC = 3VM cos ωt de 0 à
6

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Electronique de Puissance I

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :


π 6
U CMoy =
1
∫ 3VM cos ωtdωt =
3 3VM
[sin ωt ]π−π6 6 = 3 3VM
π 3− π 6
π π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :


π 6 2 π 6
1
3VM cos ωtdωt =
3 3VM
[sin ωt ] π 6 9VM
∫ (1 + cos 2ωt )dωt
π 3 −π∫ 6
U Ceff = =
2 2
−π 6
π 2π −π 6

π 6
9VM  π π 1 π 1  π 
2 2
9VM  1 
= ωt + sin ωt  =  + + sin − sin  − 
2π  2  −π 6 2π  6 6 2 6 2  6 

9VM  π π 3  3VM π
2
3 3
=  + + + = +
2π  6 6 4 4  2π 3 2

Taux d’ondulation
Tension inverse appliquée aux diodes :
On s’intéressera à la diode D1 pour illustrer la tension à ses bornes, VD1 :
• 30°… 150° : D1 conduit et VD1=0V.

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Electronique de Puissance I

• 150°…270° : D3 conduit et VD1= V1-V2= U12.


• 270°…390° : D5’ conduit et VD1= V1-V3= U13.

U12 U13

V1 V2 V3

wt

3 Vmax
VD1

On voit que la tension inverse appliquée à chaque diode est Vinv= √3 Vmax.
Courants dans les diodes :
Chaque diode conduit pendant le tiers de la période du secteur et sera parcourue alors par la valeur Is.

V1 V2 V3

wt

ID1

wt

ID5

wt

Chaque diode sera donc caractérisée par : IDmoy= Is/3 ; IDeff= Is/√3 ; IDmax= Is.
Courants au secondaire du transformateur :
Chaque enroulement, étant réuni à deux diodes, est parcouru par un courant pendant deux intervalles
de durée T/3. Ainsi i1= + Is lorsque la diode D1 conduit et i1= -Is lorsque la diode D2 conduit.

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Electronique de Puissance I

V1 V2 V3

wt

i1

Is

wt

-Is

La valeur efficace d’un tel courant : I= Is √(2/3).

Facteur de puissance au secondaire du transformateur :


La puissance active débitée : P= Vsmoy Is.
La puissance apparente : S= 3. (Vmax/√2). I
On déduit la valeur du facteur de puissance : Fp = P/S = 3/Л = 0.95 AR.
On voit que le facteur de puissance est nettement amélioré par rapport au montage parallèle simple.

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Electronique de Puissance I

Chapitre 3 : LES REDRESSEURS COMMANDES

n convertisseur AC/DC à thyristor, encore appelé redresseur commandé est un montage

U redresseur dont la partie de diodes a été remplacée par un ensemble équivalent de thyristors.
En retardant la mise en conduction de ces composants, on arrive à modifier la valeur
moyenne de la tension redressée de sortie et par conséquent la puissance reçue par la charge.

Ces redresseurs peuvent être de type monophasé, triphasé ou polyphasé.


Ils peuvent aussi être de type simple alternance ou double alternance.
Ainsi, on peut faire varier l’entrée en conduction des interrupteurs. Ce qui permet de faire varier la
tension moyenne de sortie. On caractérise ce retard à l’amorçage des thyristors par rapport à l’angle
α (angle d’amorçage du thyristor). Ainsi un thyristor est débloqué avec un retard en temps égale à
α
par rapport à l’instant où la diode qu’il avait remplacé entrait en conduction.
ω
Le redressement non-commandé à thyristors permet de délivrer une tension de valeur moyenne
réglable.

I. Redressement monophasé simple alternance (monoalternance)


1.1 Charge résistive R
Les impulsions d’amorçage sont envoyées en retard par rapport au zéro du secteur d’un angle α. Ainsi,
on amorce le thyristor aux instants α , 2π + α , 4π + α , etc…..
Lorsque le thyristor s’amorce, on aura Vs=Ve. Dans le cas d’une charge résistive, le courant Is
s’annule lorsque la tension secteur passe par zéro et le thyristor se bloque spontanément.

v(t ) = VM sin ωt , ∀t , v = vTh + uC

Pour 0 < ωt < α , v > 0 , thyristor polarisé en direct mais I G = 0 (pas de courant de

gâchette) ⇒ thyristor bloqué d’où uC = 0 (interrupteur ouvert) et vTh = v

Pour α < ωt < π , v > 0 , il y a impulsion du courant de gâchette ( I G > 0) donc thyristor

passant ⇒ vTh = 0 d’où uC = v = Ri

Pour π < ωt < 2π , v < 0 , thyristor polarisé en inverse, ∀I G , il n’y aura pas conduction ⇒

thyristor bloquée, ⇒ uC = 0 et vTh = v


π
0 → 0 ≤ ωt ≤ α
α =ψ =
3

uC = v → α < ωt < π
0 → π ≤ ωt ≤ 2π T = 2π

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Electronique de Puissance I

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :


π
VM sin ωtdωt = M [− cos ωt ]α = M [− cos π + cos α ] = M [1 + cos α ]
1 V π V V
U Cmoy = ∫
2π α 2π 2π 2π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

π 2 π 2 π
1 V V 1 − cos 2ωt
= ∫ VM sin 2 ωtdωt = M ∫α sin ωtdωt = 2Mπ ∫ dωt
2 2
U Ceff
2π α 2π α 2

π
V
2
 1 
2
VM  1 1  VM α 1
= M
4π ωt − 2 sin 2ωt  = 4π π − α − 2 sin 2π + 2 sin 2α  = 2 1 − π + 2π sin 2α
α

1.2 Charge RL

Dr GAMBOU Frank Page 34


Electronique de Puissance I

v (t ) = VM sin ωt
0 → 0 ≤ ωt ≤ α
∀t , v = vTH + uC avec 
uC = v → α < ωt < β
0 → β ≤ ωt ≤ 2π
di 
uC = L + Ri
dt

π
α =ψ =
3

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC : T = 2π


β
VM sin ωtdωt = M [− cos ωt ]α = M [− cos β + cos α ] = M [cos α − cos β ]
1 V β V V
U Cmoy = ∫
2π α 2π 2π 2π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

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Electronique de Puissance I

β 2 β 2 β
1 V VM 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin 2 ωtdωt = M ∫ sin ωtdωt = ∫ dωt
2 2

2π α 2π α 2π α 2

β
VM
2
 1  VM
2
 1 1  VM β −α 1
=
4π ωt − 2 sin 2ωt  = 4π  β − α + 2 sin 2β − 2 sin 2α  = 2 π


(sin 2β − sin 2α )
α

Cas avec DRL

On peut éliminer les alternances négatives en


montant une DRL en parallèle aux bornes de la
charge. La DRL protège le thyristor en cas de
grand courant inverse.

1.3 Charge RE

v(t ) = VM sin ωt
v = vTh + uC
uC = Ri + E

Pour avoir un courant dans la charge, il faut que v > E .

De 0 à η , v < E , pas de courant de gâchette ⇒ thyristor bloqué, d’où i = 0 , uC = E ,

vTh = v − E < 0 ;
De η à α , v > E , mais pas d’impulsion de gâchette ⇒ thyristor bloqué, d’où i = 0 ,

uC = E , vTh = v − E > 0 ;

De α à β , v > E , impulsion de gâchette (IG > 0) ⇒ thyristor conduit, d’où vTh = 0 ,

v−E
uC = v , et i = > 0;
R
De β à 2π , v < E , pas de courant de gâchette ⇒ thyristor bloqué, d’où i = 0 , uC = E ,

vTh = v − E < 0 .

Dr GAMBOU Frank Page 36


Electronique de Puissance I

 E → 0 ≤ ωt ≤ α

uC = VM sin ωt → α ≤ ωt ≤ β
 E → β ≤ ωt ≤ 2π

T = 2π
Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :

1   E
α β 2π
U Cmoy =  ∫ Edωt + ∫ VM sin ωtdωt + ∫ Edωt  = [ωt ]α0 + VM [− cos ωt ]αβ + E [ωt ]2βπ
2π  0 α β  2π 2π 2π

=
E
[α − 0] + VM [− cos β + cosα ] + E [2π − β ] = E [α − β + 2π ] + VM [cosα − cos β ]
2π 2π 2π 2π 2π
Calcul de la valeur moyenne du courant i :
β
1  VM sin ωt − E 
dωt = M [− cos ωt ]α − [ωt ]αβ
V β E
I moy = ∫ 
2π α  R  2πR 2πR

=
VM
[− cos β + cosα ] − E [β − α ] = VM [cosα − cos β ] + E [α − β ]
2πR 2πR 2πR 2πR
Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

α 2 β 2π  2 β
E2 VM 1 − cos 2ωt E2
U Ceff =
1
∫ E dωt + ∫ V
2
sin 2
ωtdωt + ∫ E 2
dωt  = [ωt ]α
+ ∫ dωt + [ωt ]2βπ
2π 2π 2π α 2π
M 0
 0 α β  2

2 β 2
E2   E2  
= [α − 0 + 2π − β ] + VM ωt −
1
sin 2ωt  = [α − β + 2π ] + VM 1 1
 β − α − 2 sin 2β + 2 sin 2α 
2π 4π 2 α 2π 4π

II. Redressement monophasé double alternance


2.1 Redressement à point milieu
a) Charge résistive

v1 (t ) = −v2 (t ) = VM sin ωt
uC = v1 − vTh1 = v2 − vTh 2 = RiC
iC = i1 + i2

De 0 à α , Th2 bloqué ⇒ i2 = 0 , Th1 est susceptible d’être amorcé mais il n’y a pas de
courant de gâchette ⇒ Th1 bloqué ⇒ i1 = 0 alors iC = 0 ⇒ uC = 0 , vTh1 = v1 , vTh2 = v2 ;

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Electronique de Puissance I

De α à π , Th2 bloquée ⇒ i2 = 0 , Th1 susceptible d’être amorcé et il y a courant de gâchette

v1
( I G > 0 ), ⇒ Th1 conduit alors vTh1 = 0 ⇒ uC = v1 , iC = i1 = ,
R
vTh2 = v2 − uC = v2 + v2 = 2v2 ;

De π à π + α , Th1 bloqué ⇒ i1 = 0 , Th2 est susceptible d’être amorcé mais il n’y a pas de

courant de gâchette ⇒ Th2 bloqué ⇒ i2 = 0 alors iC = 0 ⇒ uC = 0 , vTh1 = v1 , vTh2 = v2 ;

De π à 2π , Th1 bloquée ⇒ i1 = 0 , Th2 susceptible d’être amorcé et il y a courant de gâchette

v2
( I G > 0 ), ⇒ Th2 conduit alors vTh 2 = 0 ⇒ uC = v2 , iC = i2 = ,
R
vTh1 = v1 − uC = v1 + v1 = 2v1 ;

Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :


π
1
sin ωtdωt =
VM
[− cos ωt ]απ = VM [− cos π + cos α ] = VM [1 + cos α ]
π α∫
U Cmoy = V M
π π π

Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

π 2 π 2 π
1 VM VM 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin ωtdωt = ∫ sin ωtdωt = ∫ dωt
2
2 2

π α π α π α 2

2 π 2
V  1  VM  1 1 
= M
2π ωt − 2 sin 2ωt  = 2π π − α − 2 sin 2π + 2 sin 2α 
α

1 α 1
= VM − + sin 2α
2 2π 4π
b) Charge inductive RL

v1 (t ) = −v2 (t ) = VM sin ωt
diC
uC = v1 − vTh1 = v2 − vTh 2 = L + RiC
dt
iC = i1 + i2

v2 → 0 ≤ ωt ≤ α

uC = v1 → α < ωt < π + α
v → π + α ≤ ωt ≤ 2π
 2
Calcul de la valeur moyenne de la tension uC :

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Electronique de Puissance I

π +α
U Cmoy =
1
∫V sin ωtdωt =
VM
[− cos ωt ]απ +α = VM [− cos(π + α ) + cos α ] = VM [cos α + cos α ]
π α
M
π π π
2VM cos α
=
π
Calcul de la valeur efficace de la tension uC :

π +α 2 π +α 2 π +α
1 VM VM 1 − cos 2ωt
U Ceff = ∫ VM sin ωtdωt = ∫ sin ωtdωt = ∫ dωt
2
2 2

π α π α π α 2

2 π +α 2
VM  1  VM  1 1 
= ωt − sin 2ωt  = π + α − α − sin( 2π + 2α ) + sin 2α 
2π 2 α 2π 2 2 
2
VM  1 1  VM
=
2π π + − 2 sin 2α + 2 sin 2α  = 2

Le courant qui traverse le thyristor ne s’annule pas ; ce dernier reste passant même lorsque v1 devient
négative. Si l’inductance est assez grande, l’ondulation ∆i devient négligeable et le courant est
considéré comme constant.

2.2 Montages en pont


a) Montage en pont de Graëtz
Nous supposerons que la charge connectée au redresseur est telle que le courant ne s’annule jamais au
cours de la période, donc il y a toujours des thyristors en conduction (Hypothèse de conduction
continue).
Pendant l’alternance positive, les thyristors Th1 et Th4 sont amorcés à l’instant α ainsi Vs=Ve. Les
thyristors Th1 et Th4 continuent à conduire même après l’inversion de la tension du secteur puisque le
courant n’est pas interrompu.
A l’instant π+α, on envoie une impulsion d’amorçage aux gâchettes de Th2 et Th3. Ceux-ci
s’amorcent puisque la tension VAK qui leur est appliquée est positive. Leur amorçage provoque une
extraction du courant anodique de Th1 et Th2 et l’inversion de leur tension VAK, ils se bloquent donc.
Dans ces conditions, Vs = -Ve.

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Electronique de Puissance I

α = π/6 :
Vs

wt

Ve
-Ve

α = π/3 :
Vs

α
wt

-Ve Ve

α = π/2 :
Vs

wt
α

-Ve Ve

α = 2π/3 :

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Electronique de Puissance I

Vs

wt
α

-Ve Ve

On remarque que pour des valeurs de l’angle de retard à la conduction α inférieures à π/2, la valeur
moyenne récupérée est positive. Si α dépasse π/2, cette valeur moyenne devient négative. Le montage
fonctionne maintenant en onduleur non autonome (ou assisté) : l’énergie passe du côté continu au
côté alternatif. Pour fonctionner dans ce mode, il faut que la charge soit active (Machine à courant
continu ou batterie d’accumulateurs).
Courant débité par le réseau :
Lorsque les thyristors Th1 et Th4 conduisent le réseau débite le courant +Is, et lorsque Th2 et Th3
prennent la relève ce courant s’inverse.

wt

Th1 et Th4 Th2 et Th3

Courant débité
Is

wt

-Is

Valeur moyenne récupérée :


On pourra démontrer que cette valeur moyenne qui dépend évidemment de l’angle α s’écrit :
2
U cmoy = VM cos α Vsmoy = (2/ π) Vmax cosα.
π
Elle est positive pour α < π /2 et négative pour α > π /2.
Facteur de puissance :
La puissance active (en négligeant les pertes) est P= Vsmoy Is. La puissance apparente S= (Vmax/
√2) Is (la valeur efficace du courant débité est Is).

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Electronique de Puissance I

On en déduit la valeur du facteur de puissance : Fp = P/S = 0.9 cosα, varie de 0.9AR à 0 (pour la
marche en redresseur).
Tension aux bornes des thyristors :
Les thyristors Th1 et Th4 commutent simultanément ; on écrit alors VTh1=VTh4= (Ve-Vs)/2.
VTh1

Vmax

Vmax sinα

wt

-Vmax

Les thyristors devront donc supporter en direct une tension VD=Vmax sinα et en inverse une tension
VI= Vmax.
Si on place une DRL en parallèle aux bornes de la charge, elle annule les portions négatives de la
tension Uc. Uc aura le même oscillogramme que dans le cas d’un montage à point milieu avec une
charge purement résistive. La DRL protège aussi les thyristors en cas de grand courant inverse.
b) Montage mixte
Un pont mixte est constitué uniquement de diodes et de thyristors, d’où le nom mixte. Il existe soit en
monophasé ou triphasé. Il a comme avantage de demeurer commandé et a un rendement et un meilleur
facteur de puissance. Son inconvénient s’est qu’il ne fonctionne pas en onduleur. (Fonctionnement en
redresseur : valeur moyenne positive ; fonctionnement en onduleur : valeur moyenne négative).
Il consiste en deux thyristors seulement. Les deux autres sont remplacés par des diodes. Ainsi si le
thyristor Th1 est amorcé, la diode D2 se met spontanément en conduction pour fermer le circuit de la
charge. La différence par rapport à un pont complet est que la tension Vs ne pourra plus devenir
négative (conduction simultanée de D1 et D2).
b.1) Montage symétrique
Le thyristor Th1 est amorcé pour ωt=α quand V>0, la conduction se fait à travers la maille (Th1,
charge, D2, source).
Tant que la tension V>0, le système demeure dans cet état. Cette séquence correspond à la fourniture
de l’énergie par le réseau à la charge.

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Electronique de Puissance I

Th1 Th3

D4 D2

Des que ωt dépasse 180° (π), le thyristor Th3 serait en mesure de conduire mais il ne conduit pas car il
n y a pas de courant de gâchette (d’où Th3 bloqué). Bien que la tension V<0, le thyristor Th1
continuera de conduire jusqu’à ce que Th3 soit amorcé. En effet comme l’intensité a tendance à
diminuer, la f.c.e.m (Ldi/dt) qui a changé de signe se comporte comme une f.e.m qui neutralise cette
tension négative. Par ailleurs, comme les anodes des deux diodes sont au même potentiel, c’est la
diode D4 qui conduit car le potentiel de sa cathode est plus bas que celui de D2. La charge est alors
court-circuitée par la diode D4 et le thyristor Th1, la circulation du courant étant assurée par
l’inductance qui libère l’énergie emmagasinée dans la séquence précédente. Si l’inductance est grande,
le courant dans la charge devient sensiblement constant tandis que le courant délivré par le réseau est
nul. Cette séquence est dite de roue libre.
Au cours de la deuxième demi-période une impulsion de courant est envoyée sur la gâchette du
thyristor Th3 pour ωt=α+π tandis que V<0, on retrouve les mêmes phénomènes que pour la première
demi-période ; c'est-à-dire une séquence de conduction (fourniture de l’énergie par le réseau à la
charge) suivi d’une séquence de roue libre.
b.2) Montage antisymétrique

Th1 D3

Th4 D2

D2 en « série » avec D3 joue le rôle de DRL pour TH1 et TH4 bloqués.


α = π /3 :

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Electronique de Puissance I

Vs
Th1 et D2 conduisent

wt

D1 et D2
conduisent
α

α = 2 π /3 :
Vs Th1 et D2 conduisent

wt

α D1 et D2
conduisent

Fonctionnement :
Pendant l’alternance positive, on amorce le thyristor à l’instant angulaire α. La diode D2 se met
spontanément à conduire. La charge voit une tension Vs=Ve. Le réseau débite alors le courant
constant de sortie Is (charge industrielle). Au passage de la sinusoïde par zéro, la tension de sortie a
tendance à devenir négative. Ceci provoque la conduction de D1 et la charge se trouve en court-circuit
sur les diodes D1 et D2 et Vs=0. Le thyristor Th1 voit une tension VTh1=Ve négative et se bloque. Le
courant débité par le réseau s’annule (Th1 et Th2 bloqués) et le courant Is circule dans la maille D1,
D2 et la charge. Après un angle de retard α, on envoie une impulsion de gâchette à Th2 qui s’amorce
puisque la tension à ses bornes, VTh2=-Ve, est positive. Son amorçage impose à la diode D2 une
tension VD2=Ve négative ; elle se bloque donc. Le réseau débite un courant –Is. Seuls Th2 et D1
restent conducteurs et Vs=-Ve jusqu’à la prochaine alternance.

b/ Valeur moyenne récupérée :


On pourra démontrer que la valeur moyenne de la tension redressée est :
Vsmoy= Vmax/ π (1+cosα).
c/ Courants dans les thyristors :

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Electronique de Puissance I

Vs

ITh1
Is

Chaque thyristor conduit pendant au plus une alternance et voit les valeurs de courants suivantes :
Imax= Is ; Imoy= Is (π -α)/2Л ; Ieff= Is√(0.5-α/2 π) .
d/ Courants dans les diodes :
On s’intéressera à la diode D1 :
Vs

wt

ID1
Is

wt

La diode D1 se bloque seulement lorsque le thyristor Th1 entre en conduction. Chaque diode voit les
valeurs de courant suivantes :
Imax= Is ; Imoy= Is(1- (π -α)/2 π) ; Ieff= Is √(1- (π -α)/2 π).
e/ Courant débité par le réseau :
Lorsque Th1 conduit, le réseau débite +Is. Lorsque Th2 conduit, le réseau débite –Is. Lorsque les
diodes D1 et D2 conduisent simultanément, le débit s’annule.

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Electronique de Puissance I

Vs

wt

ID1
Is

wt

-Is

Le courant débité possède une valeur moyenne nulle et une valeur efficace I= Is √(1- α/ π).
f/ Facteur de puissance :
La puissance active P= Vmax Is/ π . (1+cosα).
La puissance apparente S= Vmax/√2 . Is . √(1-α/ π).
Le facteur de puissance vaut alors : Fp= (1 + cosα) .√2 / (π.√(1-α/ π)).
Conclusion : A valeurs moyennes égales, Le pont mixte procure un facteur de puissance meilleur par
rapport au pont tout thyristors.
Par exemple, pour Vsmoy= Vmax/2 :
• Pour le pont tout thyristor, α=38.27° et Fp= 0.707 AR.
• Pour le pont mixte, α=55.2° et Fp= 0.85 AR.
g/ Tension appliquée aux thyristors:
VTh1

Vmax

Th1 conduit

wt

-Vmax

Lorsque la diode D1 conduit, le thyristor Th1 est soumis à la tension d’entrée Ve. Il doit donc
supporter la valeur Vmax en inverse et en direct pour α > π /2.
h/ Tension inverse aux bornes des diodes :
La diode D1 se bloque lorsque Th1 conduit et se trouve alors soumise à VD1= -Ve.
Tracé pour α= π /3 :

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Electronique de Puissance I

Ve

wt

VD1
-Vmax

Chaque diode devra alors supporter en inverse la tension Vmax.

III. Redressement commandé triphasé


Dès que l’on dépasse quelques kilowatts, on a intérêt à utiliser des montages triphasés qui donne un
courant continu avec des faible taux d’ondulation.
Contrairement à la commande en monophasé, ou l’angle de retard à l’amorçage des thyristors est
référencé au zéro de la sinusoïde du secteur, en triphasé le point de référence est l’instant ou deux
tensions composant le système triphasé équilibré deviennent égales (instant de conduction des diodes
dans un redresseur non commandé).
Référence de retard à
l'amorçage

V1 V2 V3

Retard à
l'amorçage

3.1 Redressement simple alternance : montage P3

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Electronique de Puissance I

Le thyristor Th1 est susceptible de conduire à l’instant π/6 (instant de conduction naturelle des diodes)
ou la tension V1 devient la plus positive. Contrairement à une diode, le thyristor ne pourra conduire
que lorsqu’une impulsion de gâchette lui est délivrée.
A l’instant α (retard par rapport à la conduction naturelle des diodes), on amorce th1 et Vs=V1. En
supposant que la charge est telle que le courant Is ne s’annule jamais au cours de la période, le
thyristor Th1 restera conducteur tant que Th2 n’est pas amorcé. A l’amorçage de Th2, le thyristor Th1
voit une tension VTh1= V1-V2 = U12 négative et se bloque. Dans ces conditions, on a Vs=V2. Lorsqu’on
amorce Th3, le thyristor Th2 se bloque puisque sa tension anode cathode VTh2= V2-V3 = U23 est
devenue négative ; et l’on aura Vs=V3.
Ainsi, le courant de sortie Is se trouve commuté à tour de rôle par l’un des trois thyristors.
En agissant sur la valeur de l’angle de retard à l’amorçage α, on pourra varier la valeur moyenne de
tension délivrée à la charge ou encore le mode de marche de l’ensemble : Redresseur ou onduleur
assisté.
Allures de tension récupérée pour une charge inductive (conduction continue) :
A) Marche en redresseur (Ucmoy>0)
Lorsque l’angle d’amorçage α est inferieur à π/2 (90°) la tension Uc est formée de portions de
sinusoïdes.
Allures pour α=0° :

U12 U13

Vs

V1 V2 V3

wt

VTh1

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Electronique de Puissance I

Allures pour α=30° :

U12 U13

Vs

wt

VTh1

Allures pour α=60° :

U12 U13

Vs

wt

VTh1

Allures pour α=90° :

U12 U13

Vs

wt

VTh1

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Electronique de Puissance I

B) Marche en onduleur assisté (Ucmoy<0)


Allures pour α=120° :

U12 U13

VTh1

wt

Vs

On peut démontrer que la valeur moyenne de tension en sortie est donnée par :
Vsmoy= (3√3 /2 π).Vmax.cosα.
On remarque que pour α < 90°, le montage fonctionne en redresseur (Vsmoy > 0), tandis que la
marche est celle d’un onduleur assisté pour α > 90°.
On note également que la tension appliquée aux thyristors (VTh1=V1-Vs) atteint un maximum de
√3 Vmax en direct et en inverse.
On remarque aussi que la durée d’application de la tension inverse après le blocage du thyristor
diminue avec l’angle de retard à l’amorçage α :
• Pour α=0°, cette durée est de 240°.
• Pour α=60°, cette durée est de 120°.
• Pour α=90°, cette durée est de 90°.
• Pour α=120°, cette durée est de 60°.
Donc il faut faire en sorte que l’angle de retard à l’amorçage reste inférieur à 180° sous risque du
réamorçage du thyristor dès que la tension à ses bornes devient positive. Ceci entraînerait des
conséquences très graves.

Allures de tension récupérée pour une charge résistive:


La différence par rapport à une charge inductive est que au passage de la tension de charge Vs par
zéro, le courant traversant le thyristor s’annule et celui-ci se bloque ; ainsi Vs=0. Pour une charge
résistive, la tension Vs ne peut en aucun cas devenir négative.
Allures pour α=30° :

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Electronique de Puissance I

U12 U13

Vs

wt

VTh1

La forme obtenue est identique que celle qu’on obtiendrait dans le cas d’une charge inductive.
Allures pour α=60° :

U12 U13

Vs

wt

VTh1

On remarque la présence de paliers nuls à cause du blocage spontané des thyristors.


Allures pour α=150° :

U12 U13

Vs

wt

VTh1

Aucune tension n’est fournie à la charge ; aucun thyristor ne peut s’amorcer.


On démontre que la tension moyenne récupérée est donnée par la relation :

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Electronique de Puissance I

• Pour α < π/6 : Vsmoy= (3√3 /2 π).Vmax.cosα.


• Pour α > π/6 : Vsmoy= (3/2 π) Vmax [1+cos(α+ π /6)].

Courants et facteur de puissance:


Chaque thyristor débite pendant le tiers de la période. On aura donc:
IThmoy = Is/3; IThmax= Is et ITheff= Is/√3.
Les courants dans les thyristors sont identiques aux courants débités par le réseau.
La puissance active délivrée est : P=Vsmoy. Is et la puissance apparente
S= 3. (Vmax/√2). ITheff= 1.22 Vmax Is.
On déduit le facteur de puissance pour une charge inductive Fp=(3√3/2 π)cosα/1.22=0.67 cosα.
Conclusion : L’angle α permet de commander la valeur moyenne de la tension redressée, mais il
augmente l’ondulation de la tension et diminue le facteur de puissance.

3.2 Redressement simple alternance : montage PD3


V1
I1 ITh1 Th1 Is
Th2
V2 ITh2
Th3

Th4
V3
Th5 Charge
Vs
Th6

Comme pour un redresseur parallèle double à diodes triphasé, la charge voit une tension égale à la
différence entre la tension délivrée par le commutateur « plus positif » et celle fournie par le
commutateur plus négatif ».
Le thyristor Th1 est susceptible de conduire lorsque la tension V1 est la plus positive des composantes
V1, V2 et V3. Il est commandé à l’amorçage après un angle de retard α (retard par rapport à la
conduction naturelle des diodes). Le thyristor Th4 est à son tour susceptible de conduire lorsque V2
devient la plus négative. Il est commandé à l’amorçage après un angle de retard à l’amorçage α. Si ces
deux thyristors conduisent simultanément, on aura en sortie Vs= V1-V2=U12.

Allure de Vs pour une charge inductive :


Dans ce cas, le courant Is n’est jamais interrompu et se trouve commuté par une paire de thyristors.

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Electronique de Puissance I

• Allure pour α = 45° :


U12 U13 U23 U21 U31 U32

Vs

V1 V2 V3

wt

Th1 Th3 Th5


wt

Th4 Th6 Th2


wt

Commande d'amorçage

• Allure pour α = 90° :

U12 U13 U23 U21 U31 U32

Vs
V1 V2 V3

wt

• Allure pour α = 120° :

U12 U13 U23 U21 U31 U32

V1 V2 V3

wt

Vs

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Electronique de Puissance I

Allure de Vs pour une charge résistive :


La différence est que la tension ne peut plus devenir négative (blocage spontané de la paire de
thyristors). Pour reprendre la conduction, un des deux thyristors de la nouvelle paire devra être
réamorcé en lui envoyant une « pulse de confirmation ». Par exemple, si Th1 et Th4 étaient en
conduction, et que si U12 devient négative, ces deux thyristors seront bloqués. Le thyristor à
commander pour la séquence suivante est Th6 et Vs=V1-V3=U13. Mais le thyristor Th1 étant déjà
bloqué doit être réamorcé également par cette « pulse de confirmation ».
• Allure pour α=60° :

U12 U13 U23 U21 U31 U32

Vs

V1 V2 V3

wt

• Allure pour α= 90° :

U12 U13 U23 U21 U31 U32

Vs
V1 V2 V3

wt

Pulse de confirmation

Commande d'amorçage
pour Th1 wt

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Electronique de Puissance I

Valeur moyenne disponible :


On démontre que la valeur moyenne récupérée pour une conduction continue s’écrit :
Vsmoy=(3√3/Л) Vmax cosα.
Cette valeur est comprise entre –(3√3/Л)Vmax et +(3√3/Л)Vmax.

Courants dans les thyristors et facteur de puissance :


a/ Cas d’une charge inductive :
Sous l’hypothèse que le courant de sortie est constant et non interrompu, chaque thyristor en
conduction sera parcouru par le courant Is. Ainsi on aura les formes d’onde suivantes pour ITh1 et ITh2
(α=30°) :

Vs

ITh1 ITh2
Is

wt

Chaque thyristor devra supporter les valeurs de courant suivantes Ithmax=Is ; Ithmoy=Is/3 et Itheff= I/√3.
Pulse de confirmation

Le courant débité par la phase 1 s’écrit I1=Ith1-Ith2 et possède la forme d’onde suivante :

Vs

I1

Is

wt

-Is

Ce courant possède une valeur moyenne nulle et une valeur efficace I=Is.√(2/3) . Le facteur de puissance vaut alors
Fp= ( Vmax.Is.cosα.(3√3/ π)) / (3Vmax/√2).Is.√(2/3) = cosα.3/π.

Fp= 0.95 cosα.

On distingue bien que le facteur de puissance se dégrade lorsque l’angle de retard α augmente.
Cas d’une charge résistive :
Dans ce cas les courants dans les thyristors ont la même forme d’onde que la tension de sortie
lorsqu’ils sont en conduction. Pour ce tracé α= 90°.

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Electronique de Puissance I

ITh2
ITh1

wt

Le courant débité par la phase 1 aura alors la forme d’one suivante :


I1

wt

5/ Tension appliquée aux thyristors :


Si l’on s’intéresse au thyristor Th1, la tension à ses bornes est donnée par VTh1 = V1 – pp, ou pp est
la tension la plus positive des composantes V1,V2 et V3. Le tracé ci-dessous correspond à un angle de
retard à l’amorçage α=90°. On voit bien que chaque thyristor devra supporter en direct et en inverse
une tension de valeur √3 Vmax.

U12 U13 U23 U21 U31 U32


1.73 Vmax
VTh1

wt

-1.73 Vmax

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Electronique de Puissance I

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