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Introduction
L’électronique de puissance étudie les convertisseurs statiques d’énergie électrique. Ils utilisent
des composants de l’électronique de base à semi-conducteurs et des éléments linéaires. Pour contrôler
des puissances électriques importantes, les composants sont parcourus par des courants élevés
atteignant le kilo ampère sous des tensions importantes avoisinant aisément le kilovolt.
Dans un convertisseur, le choix d’un type de composant est basé sur sa commandabilité à
l’ouverture et à la fermeture, en tension ou en courant, et sa réversibilité.
La réversibilité en tension est l’aptitude à supporter des tensions directes et inverses à l’état
bloqué, tandis qu’en courant, il s’agit de l’aptitude à laisser passer des courants directs et inverses à
l’état passant.
L’étude des convertisseurs statiques est d’abord réalisée en considérant les commutateurs
parfaits, puis vient l’approfondissement en tenant compte des imperfections des composants.
I- Diode de puissance
I.1. Définition et Présentation
La diode de puissance est un semi-conducteur constitué par une
seule jonction PN (la jonction P est appelée Anode et la région N est
appelée Cathode) c’est un composant non commandable (ni à la
fermeture ni à l’ouverture). Elle n’est pas réversible en tension et en
courant.
Figure 1 : Diode de puissance.
I.2. Fonctionnement du composant parfait
a- Etat passant
Quand le circuit dans lequel la diode est placée tend à faire passer un courant dans le sens
direct ou perméable, c’est-à-dire de l’anode A vers la cathode K, la diode des conductrice ou passante.
b- Etat bloqué
Quand une tension négative aux bornes de la diode tend à faire passer le courant dans le sens
imperméable, la diode est bloquée ou isolante.
c- Caractéristique tension-courant simplifiée
II- Le Thyristor
II.1. Définition et Présentation
Le thyristor est un semi-conducteur à trois jonctions. Outre
l’anode A et la cathode K, ce composant est muni d’une électrode
de déblocage ou gâchette G (Figure 6). C’est un composant
commandé à la fermeture, mais pas à l’ouverture. Il est réversible
en tension et supporte des tensions vAK aussi bien positives que
négatives. Il n’est pas réversible en courant et ne permet que des
courants iAK positifs, c’est à dire dans le sens anode cathode, à
l’état passant.
Figure 8
Solution :
a) Lorsque le thyristor TH1est amorcé, la tension appliquée aux bornes de l’ensemble série (L, D,
C) est égale à E. L’énergie fournie par l’alimentation à un instant t est égale à q(t)E, où q(t) est
la charge qui traverse le circuit à l’instant t.
1
Cette énergie est égale à la somme de celle emmagasinée par le condensateur : 2 𝑞(𝑡). 𝑢𝑐 (𝑡)
1
Et celle emmagasinée par l’inductance : 2 𝐿. 𝑖𝑐2 (𝑡)
Lorsque le courant ic est redevenu nul :
1
𝑞(𝑡)𝐸 = 2 𝑞(𝑡). 𝑢𝑐 (𝑡) Ce qui entraine : uc = 2E
b) Si l’on amorce le thyristor TH2, la cathode du thyristor TH1 est portée à un potentiel égal à u C
=2E, alors que l’anode reste au potentiel E. Il vient donc 𝑣𝐴𝐾 = −𝐸
Le thyristor TH1 est mis en polarisation inverse : il se bloque.
Figure 19 : Transistor bipolaire rendu réversible en courant. Figure 20 : Transistor MOSFET rendu
réversible en courant.
Exercice de consolidation
L’interrupteur H (figure 1.1) est un thyristor blocable par la gâchette (GTO) pour lequel il est nécessaire
de limiter les surtensions dues aux inductances parasites lors de son ouverture.
Pour cela on utilise le dispositif d’aide à la commutation représenté sur la figure 1.1 constitué de la diode
D’’, supposée parfaite, de la résistance R’ et du condensateur C.
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