Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
L’électronique de puissance étudie les convertisseurs statiques d’énergie électrique. Ils
utilisent des composants de l’électronique à semi-conducteurs et des éléments linéaires.
Pour contrôler des puissances électriques importantes, les composants sont parcourus par
des courants élevés atteignant le kiloampère sous des tensions importantes avoisinant
aisément le kilovolt.
Toutes ces contraintes leur imposent de dissiper une puissance minimale durant leur
fonctionnement. Pour assurer cette particularité, les composants à semi-conducteurs
fonctionnent en commutation (ils se comportent comme des commutateurs (ie
interrupteurs) aussi parfaits que possible. Les éléments linéaires sont réactifs et non
dissipatifs.
Dans un convertisseur, le choix d’un type de composant est basé sur sa commandabilité à
l’ouverture et à la fermeture, en tension ou en courant, et sa réversibilité. La réversibilité en
tension est l’aptitude à supporter des tensions directes et inverses à l’état bloqué, tandis
qu’en courant, il s’agit de l’aptitude à laisser passer des courants directs et inverses à l’état
passant.
L’étude des convertisseurs statiques est d’abord réalisée en considérant les commutateurs
parfaits, puis vient l’approfondissement en tenant compte des imperfections des
composants.
I. Les sources
1. Dipôle tension
Un dipôle tension est un élément électrique imposant la grandeur tension, c’est à dire la
grandeur d’état définissant ce dipôle est une grandeur continue du temps.
Figure 1
Nous trouvons dans cette catégorie : les générateurs (ou sources) de tension ou les systèmes
de stockage de charges (piles, batteries, condensateurs ou super condensateurs). Ces dipôles
emmagasinant des charges électriques sont caractérisés par la relation :
𝑑𝑣(𝑡)
𝑖(𝑡) = 𝐶 où la capacité C est celle du condensateur ou de la batterie.
𝑑𝑡
Une source de tension ne doit jamais être court-circuitée mais elle peut être ouverte, sinon
le courant serait destructeur.
2. Dipôle courant
MI2 Page 1
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Un dipôle courant est un élément électrique imposant la grandeur courant, c’est à dire la
grandeur d’état définissant ce dipôle est une grandeur continue du temps. Nous trouvons
dans cette catégorie : les générateurs (ou sources) de courant et les générateurs de charges
(dipôles piézoélectriques, cellules photovoltaïques, etc.) ou des éléments stockant l’énergie
sous forme magnétique (bobine, bobinages des machines électriques, etc.).
Figure 2
𝑑𝑖(𝑡)
Ces dipôles sont caractérisés par la relation : 𝑣(𝑡) = Λ où le paramètre Λ caractérise le
𝑑𝑡
dipôle (l’inductance L par exemple).
Le circuit d’une source de courant ne doit jamais être ouvert mais il peut être court-circuité.
Remarque :
- Une source est dite réversible en tension si la tension à ses bornes peut changer de
signe.
- Une source est dite réversible en courant si le courant qui la traverse peut s’inverser.
MI2 Page 2
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Règle n°1 :
Règle n°2 :
Règle n°3 :
Chaque dipôle étant caractérisé par une seule grandeur d’état, deux dipôles différents ne peuvent
l’imposer simultanément. Il en découle que deux dipôles tensions (de valeurs différentes) ne peuvent
être connectés en parallèle. De même, deux dipôles courants (de valeurs différentes) ne peuvent
être connectés en série.
Règle n°4 :
MI2 Page 3
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
En résumé, une diode se comporte comme un interrupteur parfait dont les commutations
sont exclusivement spontanées :
il est fermé ON tant que le courant qui le traverse est positif (conventions de la
Figure 1).
il est ouvert OFF tant que la tension à ses bornes est négative.
MI2 Page 4
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
III. Thyristor
1. Présentation
Le thyristor est un composant commandé à la
fermeture, mais pas à l’ouverture (Figure 6).
Il est réversible en tension et supporte des
tensions vAK aussi bien positives que négatives.
Il n’est pas réversible en courant et ne permet
que des courants iAK positifs, c’est à dire dans le
sens anode-cathode, à l’état passant.
Figure 6:Symbole du thyristor
2. Fonctionnement du composant parfait
2.1 . Caractéristique et fonctionnement
Le composant est bloqué (OFF) si le courant iAK est nul (quelque soit la tension vAK). Si la
tension vAK est positive, le thyristor est amorçable.
L’amorçage (A) est obtenu par un courant de gâchette iG positif d’amplitude suffisante alors
que la tension vAK est positive.
L’état passant (ON) est caractérisé par une tension vAK nulle et un courant iAK positif.
MI2 Page 5
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Le blocage (B) apparaît dès annulation du courant iAK. On ne peut pas commander ce
changement, mais on en distingue deux types : La commutation naturelle par annulation du
courant iAK ou la commutation forcée par inversion de la tension vAK.
Figure 8
MI2 Page 6
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
3. Composant réel
3.1. Caractéristique et limites de fonctionnement
Le fonctionnement réel est, comme pour une
diode, caractérisé par ses deux états (Figure
10) :
• à l’état passant, vAK ≈ 0, le courant direct est
limité par le courant direct maximal.
• à l’état bloqué, iAK ≈ 0, la tension inverse est
limitée (phénomène de claquage par
avalanche) par la tension inverse maximale.
3.2. Amorçage
Pour assurer l’amorçage du composant,
l’impulsion de gâchette doit se maintenir tant
que le courant d’anode n’a pas atteint le courant
de maintien Ih .
La largeur de l’impulsion de gâchette dépend
donc du type de la charge alimentée par le
thyristor. Sa durée sera d’autant plus importante Figure 11:Evolution du courant iAK à l'amorçage
que la charge sera inductive (Figure 11).
3.3. Blocage
0vAK t 0t Durée < tq IAK Durée > tq Réamorçage
Après annulation du courant iAK, la tension
vAK doit devenir négative pendant un temps au
mois égal au temps d’application de tension
inverse tq (tq ≈ 100 μs).
Si ce temps n’est pas respecté, le thyristor Figure 12:Evolution du courant iAK au blocage
risque de se réamorcer spontanément dès que
vAK tend à redevenir positive, même durant un
court instant (Figure 12).
MI2 Page 7
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
2. Fonctionnement du composant
parfait
Le transistor possède deux types de
fonctionnement : le mode en commutation (ou
non linéaire) est employé en électronique de
puissance tandis que le fonctionnement linéaire
est plutôt utilisé en amplification de signaux.
Dans son mode de fonctionnement linéaire, le
transistor se comporte comme une source de
courant iC commandée par le courant iB. Dans ce
cas, la tension vCE est imposée par le circuit
extérieur.
Figure 14:Mode de fonctionnement
La Figure 14 propose l’évolution des grandeurs
entre le blocage, le fonctionnement linéaire et la
saturation.
• Transistor bloqué (B) ou OFF : état obtenu en annulant le courant iB de commande, ce qui
induit un courant de collecteur nul et une tension vCE non fixée. L’équivalent est un
commutateur ouvert.
• Transistor saturé (S) ou ON : ici, le courant iB est tel que le transistor impose une tension
vCE nulle tandis que le courant iC atteint une valeur limite dite de saturation, iCsat.
L’équivalent est un commutateur fermé
MI2 Page 8
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
MI2 Page 9
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
1. Présentation
Le transistor MOS est un composant
totalement commandé : à la fermeture et à
l’ouverture.
Il est rendu passant grâce à une tension vGS
positive (de l’ordre de quelques volts). La grille est
isolée du reste du transistor, ce qui procure une
impédance grille-source très élevée. La grille
n’absorbe donc aucun courant en régime
permanent. La jonction drain-source est alors
assimilable à une résistance très faible : RDSon de
quelques mΩ. Figure 16:Transistor MOS
MI2 Page 10
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
MI2 Page 11
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Unidirectionn
el en tension
u>0
Bidirectionne
l en courant
i<0
MI2 Page 12
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
MI2 Page 13
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Nous savons que, la plupart du temps, l’énergie électrique est fournie par le réseau, et donc par
l’intermédiaire d’une tension sinusoïdale. Or, dans de nombreuses applications, l’énergie est utilisée
sous forme de signaux continus. Il est donc nécessaire de disposer d’un système effectuant cette
conversion. Ce dispositif est appelé redresseur.
On distingue deux types de redresseurs : Les redresseurs commandés et les redresseurs non
commandés. Ce type de redresseur permet d’obtenir en sortie une tension redressée dont la valeur
moyenne est fixée (non réglable). Ce dispositif est réalisé à partir de diodes.
Le redresseur constitue l’élément clef d’une chaîne de conversion dont chacun des éléments ne peut
être étudié qu’en tenant compte des autres.
Hypothèse :
Les semi-conducteurs employés, et en particulier les diodes, sont supposés parfaits : tension de
seuil, résistance dynamique en direct et courant inverse nuls.
Rappel :
1 𝑇
- Valeur moyenne Xmoy = <x(t)> = ∫0 𝑥(𝑡)𝑑𝑡
𝑇
1 𝑇
- Valeur efficaceXeff = X = √ ∫0 𝑥(𝑡)2 𝑑𝑡
𝑇
Facteur de forme:
La valeur du facteur de forme caractérise la tension redressée. Plus cette valeur est proche de
l’unité, plus la tension obtenue est voisine d’une grandeur continue.
X eff
F=
X moy
Taux d’ondulation :
MI2 Page 14
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
continu.
∆𝑥 𝑋𝑚𝑎𝑥 − 𝑋𝑚𝑖𝑛
𝜏= =
𝑋𝑚𝑜𝑦 𝑋𝑚𝑜𝑦
On considère le montage d’un redresseur simple alternance comportant une source sinusoïdale et
une diode pour alimenter une charge résistive.
D
i
Ve ~ R Vs
Figure1
1.2 Fonctionnement
L’étude du montage conduit à discuter l’existence du courant i(t) dans la charge en fonction de l’état
de la diode. La tension n’apparaît aux bornes de la charge que si la tension de la source est positive.
Dès que la tension réseau est négative, la diode est bloquée : la tension aux bornes de la charge et le
courant sont nuls.
𝑉𝑒 − 𝑉𝑑 − 𝑉𝑠 = 0
MI2 Page 15
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Figure 2
Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge :
𝑇
1 𝑇 1 2
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = 〈𝑣𝑠 〉 = ∫ 𝑣𝑠 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑉𝑒𝑚𝑎𝑥 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)𝑑𝑡
𝑇 0 𝑇 0
𝑇
1 1 2 𝑉𝑒 𝑇
= 𝑉𝑒𝑚𝑎𝑥 [− cos(𝜔𝑡)] = 𝑚𝑎𝑥 [− cos (𝜔 ) + cos(0)]
𝑇 𝜔 0 𝑇𝜔 2
𝑉𝑒 𝑉𝑒 √2
= 𝑚𝑎𝑥 =
𝜋 𝜋
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge :
𝑉𝑒𝑚𝑎𝑥 𝑉𝑒 √2
Valeur moyenne de la tension redressée vs(t) 𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = =
𝜋 𝜋
𝑉𝑒 √2
Valeur efficace de la tension vs(t) 𝑉𝑠 =
2
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 𝑉𝑒 √2
Valeur moyenne du courant 𝐼𝑚𝑜𝑦 = =
𝑅 𝜋𝑅
𝑉𝑠 𝑉𝑒 √2
Valeur efficace du courant 𝐼𝑒𝑓𝑓 = =
𝑅 2𝑅
MI2 Page 16
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 𝜋
Facteur de forme 𝐹= = = 1.57
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 2
2𝑉𝑒2
Puissance instantanée 𝑝(𝑡) = 𝑠𝑖𝑛 2 (𝜔𝑡)de 0 à π puis nulle
𝑅
𝑉𝑒2
Puissance moyenne 〈𝑝〉 =
2𝑅
Puissances
Puissance apparente 𝑆 = 𝑉𝑒 × 𝐼𝑒𝑓𝑓
𝑃 1
Facteur de puissance 𝑘= = = 0.71
𝑆 √2
2. Charge inductive
En électrotechnique les charges sont souvent combinées : inductive et résistive. Les électroaimants
ou les machines à courant continu en sont des exemples.
2.1 Montage
i D
Vd
R
Ve ~ Vd Vs
L
Figure 3
2.2 Fonctionnement
MI2 Page 17
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
T/2 T 3T/2 2T
Figure 4
D’après le chronogramme représenté dans la figure 4 on remarque que :
- Entre [0,T/2] la tension au borne de la diode est positive la diode est passante Vd=0 et
Vs=Ve.
- Entre [T/2, φt] la tension au borne du générateur s’annule mais le courant au borne de la
charge est positif la diode est donc passante Vs=Ve. Et Vd=0.
Entre [φt], T] le courant s’annule la diode est bloquée i=0 ; Vd=Ve et Vs=0.
3. Lissage de la tension de sortie : Charge capacitive
3.1 Montage
D
i
Vd
Ve ~ C R Vs
Figure 5
3.2 Fonctionnement
MI2 Page 18
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Figure 6
1. Charge résistive
a- Montage à point milieu
Lorsque UR1 est positive, UR2 est négative donc D1 conduit et D2 est bloquée, si bien que Us = UR1. Par
un raisonnement similaire,lorsque UR2 est positive, UR1 est négative donc D2 conduit tandis que D1
est bloquée. La tension Us obtenue à travers ce redresseur double alternance est toujours positive
(fonction valeur absolue) et ne s’annule que pour π et 2π (Figure 8).
MI2 Page 19
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
1.1 Montage
Le pont de Graëtz est constitué de quatre diodes montées en parallèle deux par deux. Les diodes D1
et D2 sont à cathodes communes et les diodes D3 et D4 sont à anodes communes. La figure suivante
représente le montage d’un pont redresseur à diodes débitant sur une charge résistive :
i s
Vd1 D1 Vd2 D2
i e
R Vs
Vr ~
Vd3 D3 Vd4 D4
Figure 9
La tension d’entrée est une tension sinusoïdale de valeur efficace V :
𝑣𝑟 (𝑡) = 𝑉√2 𝑠𝑖𝑛(𝜔𝑡)
Par conséquent : vD1 = vD4 = 0 et vD2 = vD3 = vr ;ie = iD1 = iD4 = is et iD2 = iD3 = 0 ;
MI2 Page 20
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
𝑣𝑠 (𝑡) = 𝑣𝑟 (𝑡)
* Pour t entre T/2 et T :
Lors de la deuxième demi-période (vr(t)< 0), Figure 10 les diodes D1 et D4sont bloquées et les
diodes D2 et D3conduisent.
vD1 = vD4 = vr< 0 et vD2 = vD3 = 0 ; iD2 = iD3 = is = - ie et iD1 = iD4 = 0
La relation suivante est vérifiée :
𝑣𝑠 (𝑡) = − 𝑣𝑟 (𝑡)
is
Vd1 D1 Vd2 D2
ie
R Vs
Vr
~
Vd3 D3 Vd4 D4
is
Vd1 D1 Vd2 D2
ie
R Vs
Vr ~
Vd3 D3 Vd4 D4
Les chronogrammes représentent l’allure de la tension aux bornes de la charge et le courant qui y
circule, ainsi que la tension aux bornes de chaque diode.
MI2 Page 21
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Figure 11
1.4 Valeur moyenne et Valeur efficace
2𝑉𝑟𝑚𝑎𝑥 2√2𝑉𝑟
Valeur moyenne de la tension redressée vs(t) 𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = =
𝜋 𝜋
𝑉𝑟𝑚𝑎𝑥
Valeur efficace de la tension vs(t) 𝑉𝑠 = = 𝑉𝑟
√2
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 2√2𝑉𝑟
Valeur moyenne du courant 𝐼𝑠𝑚𝑜𝑦 = =
𝑅 𝜋𝑅
𝑉𝑠 𝑉𝑟
Valeur efficace du courant 𝐼𝑠 = =
𝑅 𝑅
𝑉𝑠 𝜋
Facteur de forme 𝐹= = = 1.11
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 2√2
𝑉𝑟𝑚𝑎𝑥 𝜋
Taux d’ondulation 𝜏= = = 1.57
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 2
La figure suivante représente le montage d’un pont redresseur à diodes débitant sur une charge
inductive constituée d’une inductance pure L en série avec une résistance R.
MI2 Page 22
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
is
Vd1 D1 Vd2 D2
ie
L Vs
Vr ~
R
Vd3 D3 Vd4 D4
Figure 12
A chaque instant du fonctionnement on peut écrire la relation suivante :
𝑑𝑖𝑠
𝑣𝑠 = 𝑢𝐿 + 𝑢𝑅 = 𝐿 + 𝑅𝑖𝑠
𝑑𝑡
2.2 Chronogrammes
Figure 13
2.3 Taux d’ondulation
Plus l’inductance est grande, plus l’ondulation ∆is du courant is est faible. En théorie ,souvent on
suppose que L est suffisamment grande pour pouvoir considérer is constant est égale à <is>.
MI2 Page 23
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
3.1 Montage
Figure 14
Les batteries d’accumulateurs sont équivalentes à une force contre électromotrice (f.c.e.m) en série
avec une résistance interne ; les chargeurs de ces batteries sont généralement des redresseuses
doubles alternances alimenté par le secteur réseau monophasé.
3.2 Chronogramme
3.3 Fonctionnement
Dans l’intervalle[0, T/2] si v(t)<E tous les diodes sont bloqués, le courant à travers la charge est nul et
la tension aux bornes de la charge est E. si v(t)>E D1 et D4 deviennent conductrices et la tension aux
bornes de la Charge est v(t) et le courant à travers la charge est : �� � = � � − � �
Dans l’intervalle �/�, � si Iv(t)I<E tous les diodes sont bloqués le courant à travers la charge est nul et
la tension aux bornes de la charge est E. si Iv(t)I>E D2 et D3 deviennent conductrices et la tension aux
bornes de la Charge est -v(t) et le courant à travers la charge est : 𝑖𝑅 𝑡 = −𝑣 𝑡 − 𝐸 𝑅.
MI2 Page 24
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Le modèle des moteurs à courants continus est un circuit R,L en série avec une force
contre électromotrice comme le montre la figure suivante pour alimenter cette
charge en courant continu les convertisseurs AC/DC permet de fournir une tension
continue et un courant continu puisque l’induit du moteur est de nature inductive.
Montage
4.1 Chronogramme
MI2 Page 25
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Le courant à travers la charge est discontinu à cause de la présence de la force contre électromotrice
E. La valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge dépend de E et la valeur moyenne du
courant dépend de l’inductance L de la charge.
MI2 Page 26
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
I. INTRODUCTION
Les redresseurs AC/DC à diodes permettent de fournir un courant continu constant à travers les charges ;
dans certaines applications industrielles on a besoin d’alimenter des charges à courants réglables par une consigne
comme dans le domaine de régulation de température ou de vitesse etc. Dans cette partie on s’intéresse à l’étude
des convertisseurs AC/DC à thyristors.
La structure des convertisseurs AC/DC à thyristors présentent un circuit de puissance de fort courant pour la
conversion d’énergie et un circuit de commande de faible courant pour la commande des gâchettes des thyristors
comme le montre la figure suivante.
AC Réseau DC
1Ph ou 3Ph
DC variables
AC
Carte de
commande
Consigne
Les semi-conducteurs employés, et en particulier les thyristors, sont supposés parfaits : tension de seuil, résistance
dynamique en direct et courant inverse nuls.
iG (θ)
Gâchette G
Lorsqu’on a iTH>0 et un courant à travers la gâchette non nul. Le thyristor se comporte comme un
interrupteur fermé. On dit que le thyristor est amorcé.
Dans le cas contraire où le courant à travers la gâchette est nul ; quelque soit le courant de puissance, le
thyristor est ouvert et se comporte comme un interrupteur ouvert on dit que le thyristor est désamorcé.
Remarque : la tension aux bornes du thyristor peut être positive ou négative.
22
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
II. REDRESSEUMENT SIMPLE ALTERNANCE
Pour simplifier l’étude on pose θ = w.t, soit le montage suivant où la carte de commande est alimenté par le
même réseau du convertisseur de puissance et α est l’angle de retard à l’amorçage du thyristor.
ic(θ )
Ue(θ ) : tension d’alimentation du réseau
Ue(θ ) = Umax.sin (θ)
Ue(θ ) Uc(θ )
Uc(θ ) : tension redressée aux bornes de la charge
ic(θ ) : courant redressé à travers la charge
vc(θ )
La carte de commande fournie des impulsions périodiques
Carte de commande retardées d’un angle d’amorçage α par rapport à la
commutation naturelle.
α = 0 à 180°
23
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
1.2 Analyse temporelle
A chaque instant
ue( ) uth( ) uc( )
cos
1 1 v max
Vmoy ue( )d v max . sin( )d
2 2 2
1 cos Vmoy
v Vmoy v max Vmax/π
2
α
0° 180°
24
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
uth ( ) 0 naturel
2.1 Allure des tensions et des courants :
Tension d’alimentation
Tension de commande
TH conduit
Remarque : comme dans le cas de redressement à diodes ; pour améliorer la valeur moyenne aux bornes de la
charge on insère une diode de roue libre pour décharger la bobine vers la charge comme le montre la figure
suivante.
cos
1 1 v max
Vmoy
2
ue( )d
2
v max . sin( )d
2
1 cos
v Vmoy v max 26
2
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
𝑑𝐼𝑚𝑜𝑦
𝑉𝑚𝑜𝑦 = 𝑅 𝐼𝑚𝑜𝑦 + 𝐿
𝑑𝑡
𝑑𝐼𝑚𝑜𝑦 𝑉𝑚𝑜𝑦
Or = 0 𝐼𝑚𝑜𝑦 = (on supposant que le courant est parfaitement lissé).
𝑑𝑡 𝑅
27
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Analyse temporelle
Pour 0< 𝜽 < 𝟏𝟖𝟎° la tension 𝑽𝒆(𝜽) > 𝟎 Vth1 et Vth3 >0 les thyristors Th1 et Th3 peuvent être
amorcés.
Pour 0° ≤𝜽 ≤ 40° le thyristor Th1 et Th3 sont bloqués (non commandés) et la tension à leurs
bornes est positive.
uc( ) 0 uth1( ) uth3( ) ue( ) uth2( ) uth4( ) ue( )
Pour 40° ≤ 𝜽≤ 180° les thyristors Th1 et Th3 sont passants et la tension à leurs bornes est nulle
Pour 180° ≤𝜽 ≤ 220° les thyristors Th2 et Th4 sont bloqués (non commandés) et la tension à leurs
bornes est positive.
uc( ) ;0 uth2( ) uth4( ) ue( )
Pour 220° ≤𝜽 ≤ 360° les thyristors Th2 et Th4 sont passants et la tension à leurs bornes est nulle.
uc( ) ue( ) uth2( ) uth4( ) 0
1
cos
1 v max
Vmoy ue
( ) d v max . sin( ) d
1 cos
v Vmoy v max
Le courant moyen est : Imoy =
Vmoy
R
1.2 Débit sur charge inductive :
28
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Charge RL
Analyse temporelle
Pour 0< 𝜽 < 𝟏𝟖𝟎° la tension 𝑽𝒆(𝜽) > 𝟎 Vth1 et Vth3 >0 les thyristors Th1 et Th3
peuvent être amorcés.
Pour 40° ≤ 𝜽≤ 180° les thyristors Th1 et Th3 sont passants et la tension à leurs bornes est
nulle
uc( ) ue( ) uth1( ) uth3( ) 0
Pour 𝜽 = 𝟏𝟖𝟎° 𝒖𝒆(𝜽) = 𝟎 or le courant aux bornes de Th1 et Th3 n’est pas nul les thyristors Th1
et Th3 conduisent. uc( ) ue( )
29
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Pour 180° ≤𝜽 ≤ 220° les thyristors Th2 et Th4 sont bloqués (non commandés) et la tension à
leurs bornes est positive. les thyristors Th1 et Th3 conduisent car le courant n’est pas nul.
uc( ) ue( ) ; 2( ) uth4( ) ue( )
uth uth1( ) uth3( ) 0
Pour 220° ≤𝜽 ≤ 360° les thyristors Th2 et Th4 sont passants et la tension à leurs bornes est
nulle. uc( ) ue( ) uth2( ) uth4( ) 0
Pour 𝜽 = 𝟑𝟔𝟎° 𝒖𝒆(𝜽) = 𝟎 or le courant aux bornes de Th2 et Th4 n’est pas nul les thyristors
Th2 et Th4 conduisent jusqu’à la valeur 360+𝜶.
uc( ) ue( )
cos
1 1 v max
Vmoy
ue( )d v max .sin( )d
cos
v Vmoy 2v max
Remarque: la tension aux bornes de la charge présente des valeurs négatives ceci s’explique par la présence de
l’inductance à filtrer le courant de façon que le courant devient continu d’où les thyristors ne se bloquent qu’a la
commande des thyristors suivantes.
Si α devient supérieur à 90° la valeur moyenne de la tension devient négative et dans se cas le convertisseur
récupère la puissance moyenne vers le réseau.
Vmoy
charge
α
0 90° 180°
Le convertisseur récupère
30
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Pour 𝜶 = 𝟗𝟎°
31
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Valim
400
0
-400
Vch
400
200
0
I(RL1)
Vth1
0.8
0.4
0
Vth4
0.8
0.4
0
Vh1
400
200
0
Analyse temporelle
Pour 0< 𝜽 < 𝟏𝟖𝟎° la tension 𝑽𝒆(𝜽) > 𝟎 Vth1 et Vth3 >0 les thyristors Th1 et Th3 peuvent être
amorcés a partir d’une tension supérieur a E.
uc( ) E
Pour 40° ≤ 𝜽≤ 180° les thyristors Th1 et Th3 sont passants et la tension à leurs bornes est
nulle
uc( ) ue( ) uth1( ) uth3( ) 0
Pour 𝜽 = 𝟏𝟖𝟎° 𝒖𝒆(𝜽) = 𝟎 or le courant aux bornes de Th1 et Th3 n’est pas nul les
thyristors Th1 et Th3 conduisent. uc( ) ue( )
Pour 180 360 ue( ) 0 Vth2 et Vth4 >0 les thyristors Th2 et Th4 peuvent être
amorcés a partir d’une tension supérieur a -E.
Pour 180° ≤𝜽 ≤ 220° les thyristors Th2 et Th3 sont bloqués (non commandés) et la tension à
leurs bornes est positive. les thyristors Th1 et Th3 conduisent car le courant n’est pas nul.
uc( ) ue( ) ; 1( ) uth3( ) 0 uth2( ) uth3( ) ue(
uth
Si le courant s’annule à un instant t alors uc( ) E
Pour 220° ≤𝜽 ≤ 360° les thyristors Th2 et Th3 sont passants et la tension à leurs bornes est
nulle.
uc( ) ue( ) uth2( ) uth4( ) 0
Pour 𝜽 = 𝟑𝟔𝟎° 𝒖𝒆(𝜽) = 𝟎 or le courant aux bornes de Th2 et Th4 n’est pas nul les thyristors
Th2 et Th4 conduisent jusqu’à la valeur 360+𝜶.
uc( ) ue( )
32
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
cos
1 1 v max
Vmoy
ue( )d
v max .sin( )d
cos
v Vmoy 2v max ER i
Calcul du courant moyen à travers la charge :
𝑑𝐼𝑚𝑜𝑦
𝑉𝑚𝑜𝑦 = 𝑅 𝐼𝑚𝑜𝑦 + 𝐿 +𝐸
𝑑𝑡
𝑑𝐼𝑚𝑜𝑦 𝑉𝑚𝑜𝑦−𝐸
Or = 0 𝐼𝑚𝑜𝑦 =
𝑑𝑡 𝑅
La commande des thyristors est forcée par la carte de commande, les diodes sont à commande naturelle.
TH1 et TH2 ne conduisent pas en même temps, ce qui veut dire que TH1 arrête de conduire à π
+ Ѳ0 ainsi de suite.
Si la tension v est positive, la diode D2 est passante tandis que la diode D1 est bloquée.
Si la tension V est négative, la diode D1 est passante, la diode D2 est bloquée.
33
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Analyse temporelle
Pour 0< 𝜽 < 𝟏𝟖𝟎° la tension 𝑽𝒆(𝜽) > 𝟎 Vth1 >0 les thyristors Th1 peut être amorcé et la diode
D2 s’amorce.
Pour 40° ≤ 𝜽≤ 180° le thyristor Th1 est passant la diode D2 est polarisée en direct donc elle
est passante et la tension à leurs bornes est nulle
uc( ) ue( ) uth1( ) ud 2( ) 0
Pour 𝜽 = 𝟏𝟖𝟎° 𝒖𝒆(𝜽) = 𝟎 or le courant aux bornes de Th1 n’est pas nul le thyristor Th1 continue à
conduire or la diode D2 se bloque naturellement et la diode D1 devient passante. Phase de roue libre
uc( ) 0
Pour 180 360 ue( ) 0Vth4 >0 le thyristor Th4 peut être amorcé.
Pour 180° ≤𝜽 ≤ 220° Th4 est bloqué (non commandés). Le thyristor Th1 continue à
conduire puisque le courant n’est pas nul D1 étant polarisée en direct conduit charge
court-circuitée. Phase de roue libre.
Pour 𝜽 = 𝟑𝟔𝟎° 𝒖𝒆(𝜽) = 𝟎 or le courant aux bornes de Th4 n’est pas nul le thyristor Th4 conduit
or la diode D1 se bloque et D2 devient passante. Phase de roue libre
34
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
uc( ) 0
Pour 𝟑𝟔𝟎 < 𝜽 < 𝟑𝟔𝟎 + 𝜶 𝒖𝒆(𝜽) > 𝟎 et le courant ne s’annule pas. Th4 continue à conduire. La diode D2
est conductrice court-circuit de la charge. Phase de roue libre
uc( ) 0 uth1( ) ue( ) uth4( ) ud 2( ) 0
cos
1 1 v max
Vmoy ue( )d v max .sin( )d
1 cos
v Vmoy v max
Calcul du courant moyen à travers la charge :
𝑑𝐼𝑚𝑜𝑦
𝑉𝑚𝑜𝑦 = 𝑅 𝐼𝑚𝑜𝑦 + 𝐿
𝑑𝑡
𝑑𝐼𝑚𝑜𝑦 𝑉𝑚𝑜𝑦
Or = 0 𝐼𝑚𝑜𝑦 =
𝑑𝑡 𝑅
35
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Un hacheur est un convertisseur statique qui permet d’alimenter une charge sous tension unidirectionnelle
de valeur moyenne réglable à partir d’une source de tension constante, avec un très bon rendement.
Un hacheur série est donc un convertisseur statique CONTINU - CONTINU. La source d'entrée est de type
tension continue et la charge de sortie continue de type source de courant.
V0 DC Uc(t), ic(t)
DC
? ?
E1 ? E2
Aux trois emplacements marqués ( ?), on distribue: une inductance, une diode et un interrupteur électronique. On
montre que, parmi tous les schémas valides possibles, on est ramené à trois schémas différents et donc trois
comportements de base qu'il convient de connaître:
T D
T L L D
E1 D E2 E1 T E2 E1 L E2
Inductive
22
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Figure 4.3 différents types des hacheurs
Le Schéma est donné ci-dessous. Il permet de relier une entrée de type « Tension » (qui n’a pas de
discontinuité de tension) à une sortie de type « Courant » (qui n’a pas de discontinuité de courant).
F, vL
i1 iL
iK1 iD L
K
E1 v E2
D
La tension E1, positive, est appliquée à la diode D. Elle est donc bloquée. Le schéma devient:
K vL
i1 iL
iK1 L
D
E1 v E2
Vu le sens de la diode, on voit que E2 doit être inférieur à E1 pour que le courant iL puisse s'établir. C'est
donc un hacheur abaisseur de tension. On voit également que les courants d'entrée et de sortie ne
peuvent pas être négatifs. C'est donc un hacheur un quadrant qui n’a aucune réversibilité. L’énergie ne
peut circuler que de l’entrée vers la sortie.
𝑑𝑖𝑙
L'équation de la maille s'écrit: 𝑉𝑙 = 𝑙 𝑑𝑡 = 𝐸1 − 𝐸2
𝐸1 −𝐸2
et le courant dans l'inductance: 𝑖𝑙 = 𝑙
𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
23
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
L’énergie stockée dans l'inductance augmente. Il s'agit donc bien d'une phase d'accumulation.
Lors du blocage de K, il est facile de voir que iL va se mettre à diminuer. La dérivée du courant, et par suite,
la tension vL, deviendront négatives. La tension aux bornes de la diode Va décroître jusqu'à l'amorçage de
la diode D. Le schéma devient:
𝑉𝐷 = 𝐸2 − 𝑉𝑙
K vL
i1 iL
iK1 L
D
E1 v E2
𝑑𝑖𝑙
L'équation de la maille s'écrit: 𝑉𝑙 = 𝑙 𝑑𝑡 = −𝐸2
𝐸2
et le courant dans l'inductance: 𝑖𝑙 = − 𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑙
L'énergie stockée dans l'inductance diminue. Il s'agit donc bien d'une phase de restitution.
24
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Pour une valeur particulière C du rapport cyclique , la condition ci dessus est remplie. On
obtient alors le chronogramme précédent ; Pour écrire l'équation de raccordement, il suffit
d'écrire que le courant dans l'inductance est périodique:
𝐸1 − 𝐸2 𝐸2
0= 𝛼𝑐 𝑇 + (− ) . (𝑇 − 𝛼𝑐 𝑇)
𝑙 𝑙
𝐸
En résolvant l'équation de raccordement, on trouve: 𝛼𝑐 = 𝐸2 C'est le rapport cyclique critique.
1
𝐸
c est le rapport cyclique critique du hacheur (ici 𝛼𝑐 = 𝐸2 ). est le rapport cyclique avec lequel
1
S S S
iL iL iL
25
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
III-4-1 Calcul des grandeurs pour le régime DNI (conduction continue):
𝐸
On est dans le cas où 𝛼 = 𝛼𝑐 = 𝐸2 .
1
v
E
t
0 T T 2T
1 𝑇 1
Calculons la valeur moyenne de vD : 𝑉𝐷𝑚𝑜𝑦 = ∫0 𝑣(𝑡)𝑑𝑡 = (𝛼𝑇𝐸1) = 𝛼𝐸1
𝑇 𝑇
−𝐸2 −𝛼𝐸1
𝑙
= 𝑙
26
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
(1-)E vL
I
iL
I0 I0 t
0 T T 2T
-E
vL
i1 iL D iD
L
K
F,
E1 vK E2
iK
On montre sans difficulté qu'il faut que E1 et E2 doivent être tous deux positifs ou nuls et qu'il faut
que E2 E1 . C'est donc un hacheur non inverseur et un hacheur élévateur de tension.
Vu le sens des diodes, on voit également que les courants d'entrée et de sortie ne peuvent pas
être négatifs. C'est donc un hacheur un quadrant qui n’a aucune réversibilité. L’énergie ne peut
circuler que de l’entrée vers la sortie.
La tension vK est nulle car la diode conduit. La tension aux bornes de la diode D vaut :
27
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
vL D
i1 iL iD
L
K
E1 vK E2
iK
𝑑𝑖𝑙
L'équation de la maille s'écrit: 𝑉𝑙 = 𝑙 = 𝐸1
𝑑𝑡
𝐸1
et le courant dans l'inductance: 𝑖𝑙 = 𝑙 𝑙
𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
L'énergie stockée dans l'inductance augmente. Il s'agit donc bien d'une phase d'accumulation.
vL
i1 iL D iD
L
K
E1 vK E2
iK
La dérivée du courant, et par suite, la tension v L, deviendront négatives. La tension aux bornes de
la diode : 𝑣𝐷 = 𝐸1 − 𝑣𝑙 va croître jusqu'à devenir supérieure à E2 et l'amorçage de la diode D. Le
schéma devient:
28
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
𝑑𝑖𝑙
L'équation de la maille s'écrit: 𝑉𝑙 = 𝑙 𝑑𝑡 = −(𝐸2 − 𝐸1 )
(𝐸2 −𝐸1 )
et le courant dans l'inductance: 𝑖𝑙 = − 𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑙
C'est une droite de pente négative car E2>E1 et iL est positif à cause du sens de la diode D. Il
s'ensuit que l'énergie stockée dans l'inductance diminue. Il s'agit donc bien d'une phase de
restitution.
L'équation s'écrit:
0 CT T 𝐸1 𝐸2 − 𝐸1
0= 𝛼𝑐 𝑇 + (− ) . (𝑇 − 𝛼𝑐 𝑇)
iL E1 E2E1 𝑙 𝑙
L L
critique du hacheur.
𝐸1
On est dans le cas où 𝛼 = 𝛼𝑐 = 1 − .
𝐸2
1
Etude la caractéristique statique de commande On en déduit que : 𝐸2 = 1−𝛼 𝐸1
(1-)E vL
I
iL
I0 I0 t
0 T T 2T
-E
29
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
On remarquera que le courant de sortie d'un hacheur parallèle est toujours un courant haché.
Ce hacheur, aussi appelé "hacheur de traction", est en fait l'association d'un hacheur série et d'un
hacheur parallèle.
Le hacheur série (composé de E1,K1, D2, L et E2 dans cet ordre) fait transiter l'énergie de
l'entrée vers la sortie (par exemple: d'une batterie vers un moteur à courant continu).
Le hacheur parallèle (composé de E2, L, K2, D1 et E1 dans cet ordre) fait remonter l'énergie
de la sortie vers l'entrée (donc ici, du moteur fonctionnant en génératrice vers la batterie,
c'est le freinage par récupération).
Cet assemblage des 2 interrupteurs et des 2 diodes est connu sous le nom de "bras d'onduleur".
i1
D1
K1
F,
iK1 iD1
vL
E1 iL
iK2 L
iD2
v
K2 E2
D2
30
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
Figure 4.12 Hacheur parallèle deux quadrants réversible en courant
VD2
E1
Quand un interrupteur est amorcé, il est équivalent
Imoy > 0 à une diode. La cellule devient équivalente à deux
iL
diodes en antiparallèle. Ainsi, le courant peut être
I0 t
positif ou négatif.
0 T T 2T
-E Courbe Imoy 0 : Marche en moteur (hacheur série).
Imoy < 0
31
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
C'est l'assemblage de deux hacheurs de traction, donc 4 hacheurs élémentaires (deux hacheurs
série et deux hacheurs parallèle). Pour avoir ce fonctionnement, il faut que les commandes des
deux bras d'onduleur soient complémentaires.
i1
f,
D1 D2 K2
K1
v Synchro
iK1 iD1 iD2
iK2
E1 vL r E2
iL
K1, K3 0 T T
L
iK2 iD4 iD3 iK3 tx tx
E’2
K4 D4 D3 K3
K2, K4 tx
On montre sans difficulté que E2 peut être positif (hacheur série fondé sur K1) ou négatif (hacheur
série fondé sur K2). L'étude du hacheur précédent permet de voir que IL peut être positif ou
négatif. C'est donc un hacheur quatre quadrants.
𝐸1 −𝐸2
Phase d'accumulation K1, K3: On a 𝑣𝑙 = 𝐸1 − 𝐸2 , et donc 𝑖𝑙 = 𝑙
𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝐸1 +𝐸2
Phase de restitution D2, D4: On a 𝑣𝑙 = −𝐸1 − 𝐸2 , et donc 𝑖𝑙 = − 𝑙
𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝐸1 +𝐸2
Phase d'accumulation K2, K4: On a 𝑣𝑙 = −𝐸1 − 𝐸2 , et donc 𝑖𝑙 = − 𝑙
𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝐸1 −𝐸2
Phase de restitution D1, D3: On a 𝑣𝑙 = 𝐸1 − 𝐸2 , et donc 𝑖𝑙 = 𝑙
𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
32
Cours Electronique de puissance [Sélectionnez la date]
T
1 𝐸2
𝛼𝑐 = (1 + )
2 𝐸1
33