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INTRODUCTION

I. GENERALITES :

L'électronique de puissance a moins de 50 ans.


L’électronique de puissance trouve une place de choix dans de nombreux secteurs
de l’activité industrielle à savoir :

- la traction électrique
- les machines-outils
- la robotique
- les techniques spatiales
- la marine …

Pour des raisons économiques, l’énergie est fournie par des réseaux triphasés
équilibrés de fréquence 50 Hz. L’utilisateur utilise souvent l’énergie en continu ou à
des fréquences différentes de celle du réseau. Au cours de ces années la taille, le
poids et le coût des convertisseurs n'ont fait que diminuer, en grande partie grâce
aux progrès faits dans le domaine des interrupteurs électroniques (diodes, thyristors,
triacs, transistors …).

C'est une électronique de commutation (la période de fonctionnement est le temps


qui regroupe la fermeture et l’ouverture de l’interrupteur): c'est-à-dire qu'un
interrupteur parfait, il est soit fermé (résistance nulle, tension aux bornes nulle) soit
ouvert (résistance infinie, courant traversant nul). Cela justifie l'essor de ce type
d'électronique dans les systèmes à haute puissance puisque les pertes raisonnables
permettent une évacuation de la chaleur générée sans recourir à des moyens
extrêmes et coûteux. Mais au fil du temps l'électronique de puissance s'est imposée
dans tous les domaines où les pertes doivent rester faibles pour limiter
l'échauffement comme dans les ordinateurs, et où le rendement doit être élevé pour
préserver la source d'énergie comme dans les systèmes alimentés par batteries
(GSM, GPS, ordinateurs portables ...).

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Les convertisseurs statiques sont les dispositifs à composants électroniques
capables de modifier la tension et/ou la fréquence de l’onde électrique.

On distingue deux types de sources de tension :


- sources de tension continues caractérisées par la valeur U de la tension
- sources de tension alternatives définies par les valeurs de la tension efficace
V et de la fréquence f

On différencie quatre types de convertisseurs :

- convertisseur alternatif-continu : redresseur


- convertisseur continu-alternatif : onduleur
- convertisseur alternatif-alternatif : gradateur si la fréquence reste fixe
- convertisseur continu-continu : hacheur

II. LES INTERRUPTEURS ELECTRONIQUES UTILISES DANS LA


CONVERSION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE :

L’électronique de puissance s’est progressivement imposée comme le moyen


privilégié de maîtriser l’énergie électrique. Cette situation résulte de progrès continus
concernant autant les concepts que la technologie. La période des années 80-95 a
été l’âge d’or des innovations topologiques des structures de convertisseurs
statiques de manière à tirer le meilleur parti possible des propriétés d’un semi-
conducteur donné.

Les briques élémentaires qui rentrent dans la constitution d’un convertisseur statique
sont :
- les composants actifs : diodes ou thyristors ou ….
- les composants passifs : inductances, transformateurs, câblages,
condensateurs…
- les refroidisseurs
- les filtres

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Lorsqu’il conçoit un « convertisseur statique », les préoccupations du concepteur
sont toujours les mêmes :

- choix de la structure : le cahier des charges


- calcul et évacuation des pertes
- détermination des éléments parasites qui nous éloignent du fonctionnement
idéal supposant les divers constituants parasites
- respect des normes, CEM surtout
- contraintes volumiques
- et parfois contraintes mécaniques

Les éléments utilisés sont des dispositifs statiques à semi-conducteurs. Ils se


différencient par la « fonction interrupteur » qu’ils remplissent.

Il y a 4 catégories d’interrupteurs :
- amorçage et blocage commandés (transistor, GTO, MOS)
- amorçage et blocage spontanés (diode)
- amorçage commandé, blocage spontané (thyristor)
- blocage commandé, amorçage spontané (thyristor dual)

1. DIODE

anode cathode

Une diode est une jonction PN de semi-conducteurs, c’est un interrupteur polarisé


dont la commande est spontanée. Le sens de branchement de la diode a une
importance sur le branchement du montage.
I Courant direct
1.1. Caractéristique statique

Courant inverse
Ud

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Les conditions d’amorçage sont :

VAK>0 : fermeture

Les conditions de blocage sont :

iAK = 0 ; VAK<0 : ouverture

2. LE THYRISTOR

gâchette

anode cathode

VAK
C’est un semi-conducteur commandable à l’amorçage et spontané au blocage.

2.1. Caractéristique statique

iG

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On observe 2 types de fonctionnement :
• à courant de gâchette nul, le thyristor reste bloqué lorsque la tension appliquée
évolue entre VRM et VDM

val max inv val max dir

Le thyristor s’amorce par avalanche et se comporte comme une diode conductrice si


la tension directe dépasse VDM (cas à éviter).

• à courant de gâchette d’intensité supérieure à I GT, le thyristor est conducteur  la


valeur de la tension directe appliquée.
L’extinction du thyristor n’est pas contrôlable et ne peut avoir lieu que si le courant
direct est < IH (courant de maintien).

3. LE TRANSISTOR BIPOLAIRE

C’est un commutateur utilisable en électronique des courants forts. Il peut bloquer


des tensions directes de plusieurs centaines de volts. Il peut établir, conduire et
bloquer des courants directs de plusieurs dizaines d’ampères.
Les transistors les plus utilisés sont de type NPN

collecteur

base P

3.1. Caractéristiques statiques générales :


emetteur
La commande s’opère par le courant iB envoyé dans la jonction base-émetteur. La
tension aux bornes considérée est la différence de potentiel vCE entre le collecteur et
l’émetteur. Le courant commandé est celui iC du collecteur.

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4. LE TRANSISTOR MOS DE PUISSANCE

Les MOS de puissance sont des dispositifs à effet de champ à blocage et amorçage
commandés par une tension. Les deux électrodes de puissance, appelées drain et
source, correspondent respectivement au collecteur et à l’émetteur d’un transistor
bipolaire. L’électrode de commande appelée grille ou gate est électriquement isolée.
D
VDS
Canal N Id

VGS S
• VDS > 0 : le courant ID va du drain vers la source
• VGS (tension de commande) : * VGS = 0 ; MOS bloqué
* VGS = +10 V ; MOS saturé
En inverse, le MOS se réduit à une jonction PN (diode)

5. LE TRIAC

C’est l’équivalent de deux thyristors tête-bêche, avec une gâchette commune.


L’amorçage peut se faire par des positions de gâchette positives ou négatives.

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G
Destiné à fonctionner sur l’alternatif, il reste limité aux faibles puissances.

III. STRUCTURES INTRODUCTIVES AUX CONVERTISSEURS STATIQUES

1. Configuration de base

ie is
Source convertiss Recepteur
ve vs
d’énergie eur d’énergie

commande
Au cours de fonctionnement, le convertisseur statique connecte par l’intermédiaire de
ses interrupteurs les branches des systèmes électriques entre lesquels il assure et
contrôle l’échange d’énergie.
Pour le bon fonctionnement, il y a 3 lois à respecter :
• Une source de tension (branche comportant une capacité en parallèle par
exemple) ne doit jamais être court-circuitée.
• Le circuit d’une source de courant (branche comportant une inductance en série
par exemple) ne doit jamais être ouvert.
• On ne doit jamais connecter deux sources de même nature entre elles.

2. LES STRUCTURES

Pour bien dégager les structures fondamentales des convertisseurs, nous ferons
l’hypothèse que les grandeurs continues sont constantes et les grandeurs
alternatives sont sinusoïdales.

CHAPITRE 1: LES MONTAGES REDRESSEURS A DIODES


I. PROPRIETES GENERALES :

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La mise au point des semi conducteurs de puissance a donné un essor considérable
à la transformation alternatif-continu.
I.1. Les montages :
Pour obtenir une tension continue, on redresse, à l’aide d’un ou de deux
commutateurs, un ensemble de tensions alternatives sinusoïdales formé par un
système polyphasé équilibré.

I.1.1. Redressement parallèle (P) :


On l’obtient lorsque les diodes ont une électrode commune et lorsque les
enroulements secondaires du transformateur d’alimentation sont en étoile.
Pour le cas triphasé :

• Les cathodes sont au même potentiel


• On montre facilement que seule la diode dont l’anode est au plus haut potentiel
peut conduire.
• Les allures de vS et vD sont les suivantes :

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I.1.2. Redressement parallèle double :
Le secondaire du transformateur est couplé en étoile et connecté à deux groupes de
diodes ; un commutateur à anode commune et un commutateur à cathode commune.
Pour le cas triphasé :

L’existence d’un courant dans la charge exige la conduction de deux diodes, une de
chaque commutateur.
• Pour le commutateur à cathode commune, celle dont l’anode est au potentiel
positif le plus élevé.
• Pour le commutateur à anode commune, celle dont la cathode est au potentiel
négatif le plus faible.
Chaque diode conduit pendant un tiers de période.

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I.2. Plan d’étude des redresseurs :

L’étude des redresseurs s’effectue par étapes successives.


• Etude des tensions
• Etude des courants
• Etude des chutes de tension

II. REDRESSEURS DE TYPE PARALLELE

Les résultats généraux établis à partir de l’étude qualitative des montages triphasés
ne s’appliquent pas toujours aux dispositifs monophasés.

II.1.Redressement monophasé monoalternance :

a. si la charge est résistive :

Les allures de us(t), i(t) et sont les suivantes :

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On en déduit les valeurs caractéristiques suivantes :
• valeur moyenne de la tension redressée :Us0= 2*V/
• tension inverse maximale : Ui0 = V*2
• valeur moyenne de l’intensité des courants :I0= V*2/R
• valeur efficace de l’intensité des courants : Ieff = V/R2
• puissance active absorbée par la charge : P = V2/2R
• puissance apparente développée au secondaire : Ss = V2/R2
• facteur de puissance secondaire : fps = P/S=2/2

b. si la charge est inductive :

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De 0 à β, v(t) = Ri + Ldi/dt = VMsin(t)
I(t) = VM/(R2+L22) (sin (t-) + sin e(-R/Lt)) ; tg = L/R: à retrouver chez vous
• Vs0 = VM/2 *(1-cos)
• Imoy = Vs0/R

II.2. Redressement monophasé double alternance : transformateur à point


milieu
D1

V(t) charge
vs

Les formes d’ondes sont les suivantes :


D2

VS0 = 2VM/
II.3. Système à trois diodes : voir avant, triphasé parallèle simple
VS0 = 3VM√3/(2π)

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III. REDRESSEMENT PARALLELE DOUBLE
III.1. Redressement monophasé en pont de Graetz

ich
is
D1 D2
source alternative vs charge
D3 D4

Les formes d’ondes sont les suivantes :

VS0 = 2VM/

III.2. Redressement parallèle double triphasé:


Pour le montage, voir avant
Les formes d’ondes sont les suivantes :

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VS0 = 3VM/ *3

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CHAPITRE II : LES HACHEURS

I. Définition :

Les hacheurs sont des convertisseurs directs de type continu-continu. Leur utilisation
permet la conversion et le traitement de l’énergie électrique. Nombreuses sont les
applications pour la commande des machines à courant continu et les alimentations
à découpage.

II. Principe :

Le principe de la plupart des hacheurs (onduleurs) est schématisé sur la figure


suivante :

On obtient une tension continue unidirectionnelle de valeur moyenne variable (but du


hacheur) en établissant et interrompant périodiquement l’alimentation de la charge
sur la source de tension continue

U Ud charge

Hacheur
On obtient une tension alternative aux bornes de la charge en inversant
périodiquement le branchement de la source sur la charge

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Ud
U charge

Onduleur

III. Hacheur série (abaisseur de tension) : à liaison directe : dévolteur

Le schéma de principe d’un tel montage est indiqué sur la figure suivante :

io S ic

Lc

D Rc
E Vo

Ec

Formes d’ondes
En conduction continue

Vo

t
ic

I max

I min
t
io

t
En conduction discontinue

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Vo

t
ic

t
io

Le générateur est une tension E supposée parfaite. Le récepteur comporte dans le


cas général une f.c.e.m Ec en série avec une résistance Rc et une inductance Lc
jouant le rôle de tampon entre les f.e.m E et Ec.
La charge étant inductive. L’ouverture de l’interrupteur S n’est possible que si la
continuité de ic est assurée d’où la présence de D (roue libre) aux bornes de la
charge.
IV. Hacheur survolteur (élévateur de tension) : parallèle

Ce convertisseur permet le fonctionnement inverse du précédent (dévolteur) :

i L D i’

S V = E’
E

Vmoy = E’(1-δ) Vmoy = δ E≤ E


Or Vmoy = E donc E=E’(1-δ) E’≥ E

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Pour le survolteur, le courant de la source est ondulé ; le courant de la charge est
discontinu

Pour le dévolteur, le courant de la charge est ondulé ; le courant de la source est


discontinu

V V
E’ E

ton t
i ton T t i T

t
i’ t I max i’
I max
I min I min
t
t
survolteur Dévolteur
Application :
IV.1. dévolteur/survolteur

D2

S1 l

D1 S2 M
E

Traction électrique avec freinage par récupération

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Un hacheur série (dévolteur) constitué de S1 et D1 (roue libre) permet l’alimentation
du moteur à partir de la source de tension (f.e.m Ec du mot < E)

Un hacheur parallèle (S2 ; D2 : survolteur) permet le freinage en alimentant la source


E (batterie par exemple) à partir du moteur (contre courant)

CHAPITRE III : LES ONDULEURS AUTONOMES

Définition

Ce sont des convertisseurs statiques à thyristors assurant la transformation continu-


alternatif quand du côté alternatif il n’y a que des récepteurs. L’onduleur autonome
détermine lui-même la fréquence et la forme d’onde de la tension alternative fournie
au récepteur.

Fonction :

v1
V= = v2
f=0 ~
vn
Applications : Vm;f0
• onduleurs à fréquence fixe :
Alimentés le plus souvent par une batterie d’accumulateurs, ils jouent le rôle
d’alimentation de sécurité

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V réseau
objet

(1)

~
redresseur = onduleur

=
~

batterie

En l’absence de coupure, la batterie est chargée par le réseau à l’aide d’un


redresseur. Lorsque la tension de la batterie est bonne, on ouvre (1)

• les onduleurs à fréquence variable :


Alimentés à partir du réseau industriel par l’intermédiaire d’un montage
redresseur, ils délivrent la tension de fréquence et de valeur variables
nécessaires pour faire tourner à vitesse variable un moteur à courant alternatif.

I. Onduleurs monophasés :

Structure de base :

Pour obtenir une tension alternative à partir d’une tension continue avec deux
thyristors, il faut un point milieu :

• ce point milieu peut être réalisé du côté sortie par un transformateur à point
milieu, on utilise deux thyristors à prise médiane.
• Le point milieu peut être réalisé à l’entrée, grâce à une source à point milieu,
on utilise deux thyristors en demi-pont.

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Onduleur à prise médiane :
Schéma de base :

T1 B
v0
E
D 1 v1
O charge
v2
T2
i
A

D2
Fonctionnement :

A t = t0, on ferme T1 ; si la charge est inductive (R,L), le courant ne peut varier


instantanément et c’est D2 qui le conduit jusqu’à ce qu’il s’annule. A ce moment,
v2 =E et v0 = -(2n2 /n1) *E.
Pendant que D2 conduit, T2 ne peut s’amorcer car la tension est négative à ses
bornes. Dès que i = 0 (à t2) on peut amorcer T2 [t1, t2] : phase de récupération. Si
on amorce T2 dès que la tension à ses bornes le permet, la commande est
adjacente.
Si on attend un certain temps après le passage par 0 du courant, la commande
est disjointe. Vo

t
0 t0 t1 t2 T

D1 T1 D2 T2
Onduleur en demi-pont :

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schéma de base :

E
v T1 D1

charge

i T2 D2
E

Fonctionnement : même chose que prise médiane ((2n2/n1)E :E)

Avec ces deux montages, on peut régler la cadence d’ouverture et de fermeture des
deux thyristors donc la fréquence. Mais, il n’est pas possible d’agir sur le rapport de
transformation continu-alternatif.
En effet :
Pour l’onduleur à prise médiane : v0eff = (2n2/n1)E
Pour l’onduleur en demi-pont : v0eff = E

Avec quatre thyristors, on obtient un montage en pont qui permet de régler le rapport
de transformation grâce à la commande décalée.
De plus, en pratique, la source continue est unique, ce qui conduit à la structure des
onduleurs en pont.

Onduleur monophasé en pont :


schéma de principe :

D1 T1 D2 T1

E Récepteur i
O O’

v
D’1 T’1 D’2 T’2

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Fonctionnement :

On envoie sur les gâchettes des thyristors T1 et T’1 des signaux complémentaires.
On envoie sur les gâchettes des thyristors T1 et T’1 des signaux complémentaires
décalés d’un angle β % aux précédents.

A t = t0, i=0, v=E. de t0 à t1 : T1 et T’2 conduisent ; un courant positif circule dans la


charge et on a v=E. V, i

t
0 t0 t1 t2 t3 t4

T1 T1 T’1 T’1

T’2 D2 T2 D’2
D’1 D1
D2 D’2
A t=t1, on amorce T’2, D2 se met à conduire le courant i (R,L) ; v=0.
A tout instant de cette phase, on peut passer à l’ouverture de T1. On ouvre T1 à
t=t1 + β/ω (=t2) ; D’1 se met à conduire i (phase de récupération) v=-E. Cette
phase se termine quand le courant i s’annule.
Les thyristors T’1 et T2 peuvent alors se fermer pour conduire un courant négatif
avec v = -E.
A t = t4, on ouvre T2 ; D’2 se met à conduire (R,L) ; v = 0 (phase de roue libre).
A t = t4 + β/ω, on ouvre T’1 ; v = E.
On dispose donc d’une tension qui délivre E, 0, -E.

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CHAPITRE IV : LES GRADATEURS

INTRODUCTION

Ce sont des convertisseurs statiques permettant de régler la puissance échangée


entre une source alternative et une charge de même nature.

I.TYPES D’INTERRUPTEURS :

I2
I1
V2 <V1
V1
Source Recepteur
d’énergie d’énergie

f1 f2= f1

Transfert
d’énergie
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Les interrupteurs doivent permettre :

-L’inversion du courant
-L’inversion de la tension
D’où la nécessité de combinaisons d’éléments

triac
Les avantages de ces matériels sur les interrupteurs électromécaniques résident
dans la rapidité de fermeture et d’ouverture.

Triac : caractéristique statique :

II. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU TRIAC :

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On peut le considérer comme deux thyristors montés tête-bêche, mais avec une
seule gâchette. Ses caractéristiques statiques dérivent de celles du thyristor :

- il peut supporter à l’état ouvert des tensions directe et inverse élevées


- il devient conducteur lorsque l’on envoie un courant de gâchette iG>0 ou iG<0.

L’ouverture ne peut être que spontanée.

II. GRADATEUR MONOPHASE :

T1
ich

L
T2
VS
R

Les thyristors reçoivent des signaux d’amorçage retardés de / sur les débuts des
alternances de la tension sinusoïdale vs.
Le fonctionnement est analysé sur les courbes :

Vs= V2 sin(t)

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Le thyristor T1 reçoit une impulsion de commande à l’instant /. T1 est polarisé en
direct, s’amorce alors et :

Vs= V2 sin(t)= vch = Rich + Ldich/dt

Tout calcul fait,

Ich= V2/Z [sin(t-)- exp(/ - t/)*sin( - )]

Avec Z= (R2+(L)2) et tg = L/R


Ich s’annule à l’instant t=/ tq sin( - ) = exp(/ - /) * sin ( - )
Deux cas peuvent se présenter alors :

1.  >  :

On obtient alors :

<  +  <  + .
Donc le thyristor T1 se bloque ( avec un retard ) alors que T2 recevra (avec un
retard  + ) une impulsion de commande. Les deux thyristors sont bloqués entre
/ et (+)/. La tension vch est alors nulle. Il s’agît alors de la conduction
discontinue.

Vcheff = V2*[( - )/2 - (sin2 - sin2)/4]

2. < :

On obtient :

+<+<

T1 se bloque après que T2 a reçu le signal d’amorçage. S i le signal de commande


se résume à une seule impulsion, T2 ne s’amorce pas. T1 sera ré enclenché à

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l’alternance positive suivante et on réalise une tension redressée. Pour produire une
tension alternative, il faut commander l’amorçage des thyristors par des signaux
larges susceptibles de provoquer l’enclenchement dès que les conditions sont
réunies. Ce type de fonctionnement est incorrect.

Cas critique :  =  donc  =  +  =  +  :


Donc le fonctionnement correct correspond à  [ ; ].

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