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Génie électrique

Licence 2

Cours

Electronique de puissance
Redresseurs - Hacheurs - Gradateurs

Rmili L.
ISET Rades
Electronique de puissance L2GE

Chapitre I
Généralités sur les convertisseurs statiques
I. Introduction …………………………………………………………………………………..…………2
II. Familles des convertisseurs statiques ………………………………………………..…………….2
III. Principe de fonctionnement des composants électroniques………………………..…………..3
IV. Aperçu sur les sources de tension et de courant ………………………………………..………..6
V. Conclusion………………………………………………………………………………………….……8

Chapitre II
Les redresseurs monophasés non commandés
I. Introduction …………………………………………………………………………………..………..10
II. Redresseur monophasé simple alternance non commandé ……………………..……………10
III. Redresseur monophasé non commandé : doubles alternances ……………………..…….…15

Chapitre III
Les redresseurs monophasés commandés
I. Introduction…………………………………………………………………………………...………..18
II. Redresseur monophasé commandé à thyristor : simple alternance…………………...…….18
III. Redresseur monophasé commandé double alternance : Pont tout thyristors………..…....20

Chapitre IV
Redresseur triphasé non commandé
I. Redresseur triphasé non commandé simple : P3……………………………………….……….28
II. Redresseur triphasé non commandé : PD3……………………………………………………….32
III. Conclusion ……………………………………………………………………………………………..38

Chapitre V
Redresseur triphasé commandé

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Electronique de puissance L2GE

I. Redresseur triphasé commandé simple P3 (tous thyristors) …………………………………38


II. Redresseur commandé PD3 (tous thyristors) ………………………………………………...…40
III. Pont mixte symétrique………………………………………………………………………………..42

Chapitre VI
Convertisseur DC/DC : Les hacheurs
I. Introduction……………………………………………………………………………………………..46
II. Hacheur série…………………………………………………………………………………………...46
III. Hacheur parallèle……………………………………………………………………………………...51
IV. Hacheur à deux quadrants …………………………………………………………………..………53
V. Hacheur à quatre quadrants ………………………………………………………………………...55

Chapitre VII
Gradateur monophasé
I. Introduction ……………………………………………………………………………………………59
II. Constitution d’un gradateur…………………………………………………………………………59
III. Types de gradateurs ………………………………………………………………………………….61

Bibliographie………………………………………………………………………………………….…..64

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Electronique de puissance L2GE

Rmili L. iii ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Généralités sur les convertisseurs statiques


De puissance

Rmili L. 1 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Généralités sur les convertisseurs statiques

I. Introduction :

Un convertisseur statique est un élément de transfert d’énergie entre une source d’alimentation
à l’entrée et un récepteur, à la sortie comme le montre la figure ci-dessous. Ce montage de
conversion comporte un convertisseur statique qui est constitué par des interrupteurs à semi-
conducteurs permettant par une commande convenable d’assurer la fonction de conversion
choisie.

Source d alimentation Convertisseur statique Récepteur

La création des convertisseurs statiques est basé sur connaissance des deux éléments que sont la
source d’alimentation et la charge à alimenter.

II. Différentes familles des convertisseurs statiques de puissance :


Les différents types des convertisseurs statiques sont choisis suivant la nature de la source
d’alimentation et le type de la charge. La Figure 1.1 présente les différentes possibilités
d’adaptation entre la source et le récepteur.

Source continue (=) Récepteur continu (=)


Hacheur

Gradateur
Source alternative ( ) Récepteur alternatif ( )

Fig.1.1 : les sources et les récepteurs alimentés par les différents convertisseurs d’énergie.

Afin de satisfaire l’alimentation de la charge, ses convertisseurs utilisent des interrupteurs qui
sont à base des composants à semi-conducteurs de forte puissance et qui assurant les fonctions de
commutation permettant d’adapter les tensions et les courants provenant d’un réseau de
distribution aux récepteurs. Ces composants de puissance peuvent être non commandés telle que
les diodes de puissance qui sont utilisées dans le cas d’une simple conversion sans variation ni de
fréquence, ni des valeurs moyenne et efficace de la tension, c’est le cas des redresseurs à diodes.

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Electronique de puissance L2GE

Les composants commandés comme les thyristors et les transistors de puissances (MOSFET,
IGBT) sont utilisés dans le cas d’une conversion, permettant une variation de vitesse des machines
à commandées, en agissant sur la variation de la fréquence et la valeur moyenne de la puissance.

Le courant direct, maximal IF max admissible à l’état passant, et la tension inverse maximale
répétitive VR max pour les diodes et les thyristors, la tension VCE à l’état bloqué et le courant IC max
à l’état saturé pour le transistor IGBT assurent le dimensionnement et le choix des composants de
puissance nécessaire.

III. Composants électroniques : principe de fonctionnement


La Fig.1.2 ci-dessous présente une aire dite de sécurité, qui correspond au fonctionnement des
composants de puissance en toute sécurité et avec un maximum de performance. Cette aire se
subdivise en trois, parties comme le montre la figure ci-dessous :
IAK

Imax

Pmax

Vmax VAK

Fig.1.2 : Aire de sécurité d’un composant électronique.

1. Diode
La figure ci-dessous présente une diode de puissance. Cette composante est unidirectionnelle
et non commandée, ni à la fermeture, ni à l’ouverture. Une diode ne peut supporter qu’une tension
négative (VAK) à l’état bloqué et un courant positif (IAK) à l’état passant (anode-cathode).

A K

Diode
a. Principe de fonctionnement :
Le fonctionnement de la diode s’opère suivant deux modes :
• Diode passante (ON) : VAK = 0 pour iAK > 0.
• Diode bloquée (OFF) : iAK = 0 pour VAK < 0.
b. Critères de choix d’une diode :
Le choix d’une diode de puissance, se fait sur deux grandeurs de valeurs extrêmes, tel que :
• La tension inverse à l’état bloqué VAK,

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• Le courant moyen à l’état passant iAK,


2. Thyristor
Le thyristor de la figure ci-dessous est un composant, commandé à la fermeture par un courant
de gâchette iG et non commandé à l’ouverture. Ce composant est réversible, en tension, mais pas,
en courant. Il supporte des tensions VAK aussi bien positives que négatives à l’état de blocage et ne
permet le passage que des courants IAK positifs à l’état passant (anode-cathode).,
Gâchette
iG
A K

Thyristor

a. Principe de fonctionnement :
• Un thyristor est amorcé si :
- Sa tension anode-cathode est positive ;
- Une impulsion de courant gâchette iG est injectée.
• Un thyristor est désamorcé si :
- Le courant anode-cathode ;
- Ou bien la tension .
b. Critères de choix d’un thyristor :
Après avoir fixé les valeurs des grandeurs de fonctionnement du thyristor (vAK et iAK) dans
le système prévu, on détermine les valeurs extrêmes prises par :
• La tension inverse VRRM ou directe VDRM maximale de vAK.
• Le courant moyen de iAK à l’état passant.
3. Transistor bipolaire
Le transistor bipolaire (NPN ou PNP) de puissance qui est présenté à la figure ci-dessous est un
composant commandé à la fermeture et à l’ouverture. Il n’est pas réversible en courant et ne laisse
passer que des courants de collecteur ic positifs. Ce composant ne supporte que des tensions VCE
positives lorsqu’il est bloqué.
C

E
Transistor bipolaire

a. Principe de fonctionnement :
• IB =0 (courant de base) alors IC=0 (courant du collecteur) il s’agit d’un interrupteur ouvert.
• IB >0 d’où IC= ß. IB (Amplificateur)

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• IB = IBsat IC= ICmax (interrupteur fermé)


b. Critères de choix d’un transistor :
Le choix de ce type de composant est basé sur :
• La tension VCE (à l’état bloqué)
• Le courant max iC (à l’état saturé).
4. Transistor MOSFET
Le transistor MOS présenté à la figure ci-dessous est un composant totalement commandé à la
fermeture et à l’ouverture. Il est rendu passant grâce à une tension entre la grille et la source VGS
positive. L’annulation de cette tension VGS bloque le fonctionnement du transistor.

MOSFET

a. Principe de fonctionnement
• Transistor bloqué : L’équivalent d’un interrupteur ouvert.
VGS=0 ID=0
• Transistor saturé : L’équivalent d’un interrupteur fermé.
VGS >0 ID >0
5. Transistor IGBT
Le transistor IGBT à grille isolée de la figure ci-dessous représente une recombinaison entre le
transistor bipolaire et le transistor MOS.
C

E
IGBT

a. Principe de fonctionnement
Ce transistor à le même comportement que le transistor bipolaire à la différence qu’il se
commande avec une tension VGE et il est plus performent.
• Transistor bloqué : Equivalent à un interrupteur ouvert.
VGE=0 Ic=0
• Transistor saturé : Equivalent à un interrupteur fermé.
VGE >0 Ic >0

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Electronique de puissance L2GE

IV. Aperçu sur les sources de tension et de courant :


1. Source de tension parfaite
Une source de tension parfaite est un dipôle actif qui présente à ces bornes une tension V
indépendamment du courant débité. Un condensateur se comporte comme une source de tension,
vu la non discontinuité de la commutation de ce dernier.
V
I

V charge

C
ic(t)

Vc(t)

2. Source de courant parfaite


Une source de courant parfaite est un dipôle actif qui débite un courant électrique I
indépendamment de la tension V entre ces bornes.
V

I
V charge

Une inductance se comporte comme une source de courant, vue la non discontinuité de ce dernier
lors des moments de commutation.
iL(t)

vL(t)

• Une source de tension en série avec une inductance peut être équivalent à une source de courant
comme le montre la figure ci-dessous.

• Une source de courant en parallèle avec un condensateur est équivalente à une source de
tension comme le montre la figure ci-dessous.

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3. Règles d’interconnexion et réversibilité des sources d’entrée et de sortie :


- Si la tension peut changer de signe on dit que la source est réversible en tension.
- Si le courant qui traverse une source peut s’inverser alors cette dernière est dite réversible en
courant.

▪ Règle1 :
Une source de tension ne doit jamais être court-circuitée, mais elle peut être ouverte comme le
montre la figure ci-dessous.

V
Fermeture

▪ Règle2 :
Une source de courant ne doit jamais être ouvert, mais il peut être court-circuité comme le
présente le montage ci-dessous.

Ouverture

▪ Règle3 :
On ne peut pas connecter entre elles deux sources de même nature comme le montre la figure ci-
dessous.

I1 I2
Fermeture

V1 V2
Ouverture

▪ Règle4 :
Dans le cas de connexion d’une source de tension et une source de courant, les deux interrupteurs
doivent être rigoureusement complémentaire.

I2
o
F F
V1
o

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Electronique de puissance L2GE

Conclusion
Ce chapitre présente un aperçu sur les types des convertisseurs statiques envisagés dans les
différentes possibilités d’adaptation entre la source et le récepteur. Les caractéristiques et les
critères de choix des composants de puissance sont ainsi mentionnés. Un aperçu sur les sources de
tension et de courant ainsi que les règles d’interconnexion et réversibilité des sources est noté.
L’étude des convertisseurs alternative /continu fait l’objet du deuxième et du troisième chapitre.

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Electronique de puissance L2GE

Convertisseur AC/DC
Les Redresseurs

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Electronique de puissance L2GE

Les redresseurs monophasés non commandés

I. Introduction
Un redresseur non commandé est un convertisseur de tension alternative en une tension
continue fixe. Ce type de redresseur est composé des semi-conducteurs non commandés qui sont
des diodes de puissance.

II. Redresseur monophasé simple alternance non commandé :


1. Débit sur une charge résistive R
a. Montage
La Fig.2.1 représente un montage de redressement monophasé débitant sur une charge résistive
comportant, une source d’alimentation, une diode qui représente le commutateur et une charge
résistive.

vD(t)
Ic(t)

Ve(t) R vc(t)

Fig.2.1. Structure d’un redresseur non commandé


simple alternance avec charge R

b. Analyse du fonctionnement :

Quelque soit l’état de la diode D on a :

On considère que la diode est parfaite donc à l’état passant

▪ D=1 (passante)

▪ D=0 (bloquée)

▪ La tension maximale inverse supportée par la diode :


c. Chronogramme :
Les courbes ci-dessous représentent les grandeurs électriques instantanés :

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- La tension redressée aux bornes de la charge


- Le courant de la charge.
- La tension supportée par la diode.

Ve(t)

Vc(t)

0
ic(t)

0
VD(t)

d. Grandeurs caractéristiques :
▪ Valeur moyenne de la tension redressée :

▪ Valeur efficace de la tension redressée :

▪ Tension inverse maximale supportée par la diode :

▪ Valeur du courant moyen :

▪ Valeur efficace du courant :

▪ Taux d’ondulation :
❖ Taux d’ondulation de la tension :

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❖ Taux d’ondulation du courant :

2. Débit sur une charge inductive (RL) sans diode de roue libre :
a. Montage
En gardant le même montage que précédemment en remplaçant la charge résistive par une autre
charge inductive (RL) comme il est présenté à la fig.2.2.
vD(t)
Ic(t)

D
R

Ve(t) vc(t)
L

Fig.2.2. Structure d’un redresseur non commandé


simple alternance avec charge RL

b. Analyse de fonctionnement

▪ D=1

▪ D=0
c. Chronogramme :
Le chronogramme ci-dessous visualise la variation temporelle de la tension aux bornes de la charge et le
courant qui la traverse.

Ve(t)

Vc(t)
Ic(t)

Ce chronogramme montre un déphasage entre la tension redressée et le courant débité.

d. Evolution du courant :

Il s’agit d’une équation diff. de premier ordre avec second membre :


❖ Solution sans second membre.
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❖ Solution particulière.

❖ Solution générale :

Pour t=0 ona

Remarque :

La diode reste passante tant que n’est pas devenu nul

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Electronique de puissance L2GE

• ( correspond à l’angle )

La diode D se bloque et

L’inductance introduit un déphasage entre la tension redressée et le courant de la charge avec


un retard à la suppression du courant qui tend à etre lissé. On constate que la tension redressée est
en partie négative donc sa valeur moyenne est diminuée par rapport au cas d’une charge résistive
ce qui prouve que les performence de ce montage sont touchées. Afin de se remédier à ce
probleme une diode dite de roue libre doit etre placé en antiparalelle avec la charge.

3. Débit sur une charge inductive (RL) avec diode de roue libre
Afin d’éviter la partie négative de la tension redressée, on place une diode dite de roue libre
monté en antiparallèle avec la charge inductive comme le montre la fig.2.3. Dans ce cas dès que la
tension vc(t) devient négative la diode DR se met à conduire en court- circuitant et démagnétisant
la charge inductive et un nouveau chronogramme est obtenu.
vD(t)
Ic(t)

D IDR
R

Ve(t) DR vc(t)
L

Fig.2.3. Structure d’un redresseur non commandé simple


alternance avec charge RL et diode de roue libre

a. Analyse de fonctionnement

▪ D=1 DR =0
▪ D=0 DR =1
▪ D=0 DR=0

b. Chronogramme
Ve(t)

Vc(t)
ID(t)

IDR

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Electronique de puissance L2GE

III. Redresseur monophasé non commandé : doubles alternances


1. Débit sur charge résistive R
a. Montage
Le montage de la Fig.2.4 ci-dessous présente un redresseur monophasé (pont de diode)
alimentant une charge résistive via une source simple de tension alternative monophasé.

Ic(t)
ID1(t)
D1 vD1(t) D2
I(t)

Ve(t) vc(t) R

D3 D4

Fig.2.4. Pont à diode monophasé avec charge résistive

b. Analyse du fonctionnement :
Le tableau ci-dessous récapitule le fonctionnement des interrupteurs et donne les valeurs des
tensions et des courants destinés.

0 T/2 T
D1
D2
D3
D4
Vc(t) Ve(t) -Ve(t)
VD1(t) 0 Ve(t)
I(t) Ic(t) -ic(t)
ID1(t) Ic(t) 0

c. Chronogramme :
V(t)

Vc(t)

0
ic(t)

0
VD1(t)

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Electronique de puissance L2GE

d. Grandeurs caractéristiques :
▪ Valeur moyenne de la tension redressée :

▪ Valeur efficace de la tension redressée :

▪ Tension inverse maximale supportée par la diode :

▪ Valeur du courant moyen :

▪ Valeur efficace du courant :

2. Débit sur charge inductive (RL) :


a. Montage
Sur le même montage que précédemment on ajoute une bobine en série avec la résistance
comme il est représenté à la fig.2.5 ci-dessous.
Ic(t)
ID1(t)
D1 vD1(t) D2
I(t) R

Ve(t) vc(t)
L
D3 D4

Fig.2.5. Pont à diode monophasé avec charge résistive


• La tension aux bornes de la charge reste identique à celle obtenue lors d’une charge
résistive donc la bobine n’a pas d’effet sur la forme de la tension redressée.

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Electronique de puissance L2GE

• Si l’inductance L à une valeur importante, le courant dans la charge devient ininterrompu :


c’est le régime de conduction continu, on dit que la bobine lisse le courant.
• Si L augmente, l’ondulation du courant diminue sans modification de sa valeur moyenne le
chronogramme ci-dessous récapitule les variations instantanées des différentes grandeurs
mis en jeu.
• Pour le courant devient constant (lissé) :

b. Chronogramme :
V(t)

Vc(t)

0
ic (t)
Icmoy.

0
iD1

i(t)

VD1(t)

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Electronique de puissance L2GE

Les redresseurs monophasés commandés

I. Introduction
Un redresseur commandé est un convertisseur d'une tension alternative en une tension continue
variable en termes de valeur moyenne. L’utilisation des interrupteurs à semi-conducteur
commandés tels que les thyristors ou des transistors de puissance (IGBT) permettent de réaliser
des redresseurs dont la tension moyenne de sortie peut varier en fonction d’un angle d’amorçage
des commutateur dite .
II. Redresseur monophasé commandé à thyristor : simple alternance :
1. Débit sur charge résistive R :
a. Montage
La Fig.3.1 représente un montage de redressement commandés constitué de trois blocs comme
le montre la figure ci-dessous : une source d’alimentation, un thyristor qui représente le
commutateur et une charge résistive.
est l’angle de retard à l’amorçage du thyristor.

iG
A Th K ic
VAK
V(t) R Uc(t)

Fig.3.1. Redresseur à thyristor

Le thyristor se met en conduction à partir du moment où l’on envoie un signal de commande à


la gâchette et à condition que la tension vAK soit positive.
b. Analyse du fonctionnement :
Quelque soit l’état du thyristor Th on a :
On considère que le thyristor est parfait donc à l’état passant

▪ et Th=0 (bloqué)


- Si une impulsion de courant iG suffisante apparaît sur la gâchette alors le thyristor Th
devient passant. Th=1 (fermé)

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Electronique de puissance L2GE

▪ Th=0 (bloqué)

c. Chronogramme :
Les courbes ci-dessous représentent les grandeurs électriques instantanés suivantes :
La tension redressée aux bornes de la charge, le courant de la charge et la tension supportée par le
thyristor.
V(t)

iG

Th

Uc(t)

0
ic(t)

0
VTh(t)

Remarque : Le courant possède la même allure que la tension de la charge.


d. Grandeurs caractéristiques :
▪ Valeur moyenne de la tension redressée :

Remarque :
La valeur moyenne de la tension est réglée en fonction de la valeur de l’angle de retard à
l’amorçage.
▪ Valeur efficace de la tension redressée :

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Electronique de puissance L2GE

▪ Tension inverse maximale supportée par le thyristor :

▪ Valeur du courant moyen :

III. Redresseur monophasé commandé double alternance : Pont tout thyristors


1. Débit sur charge résistive (R) :
a. Montage :
On donne le montage ci-dessous comportant une source de tension sinusoïdale et un pont de
thyristor pour alimenter une charge résistive comme le montre la Fig.3.2.
ic(t)
iTh1(t)

Th1 vTh1(t) Th2


i(t)

v(t) vc(t) R

Th4 Th3

Fig.3.2. Redresseur commandé monophasé avec charge R

b. Analyse du fonctionnement :

0
Th1
Th2
Th3
Th4
vc(t) 0 V(t) 0 -v(t)
vTh1(t) V(t) 0 V(t) V(t)
i(t) 0 ic(t) 0 -ic(t)
iTh1(t) 0 ic 0 0

Le tableau ci-dessus récapitule les états des thyristors sur une période. Les valeurs instantanées
des grandeurs des tensions et courants sont ainsi cités. Le chronogramme correspondant est donné
ci-dessous.

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Electronique de puissance L2GE

c. Chronogramme :

V(t)

Th

Uc(t)

0
ic(t)

0
VTh1(t)

d. Grandeurs caractéristiques :
▪ Valeur moyenne de la tension redressée :

Remarque :
La valeur moyenne de la tension est ajustée en fonction de la valeur de l’angle de retard à
l’amorçage.
▪ Valeur efficace de la tension redressée :

▪ Tension inverse maximale supportée par le thyristor :

▪ Valeur moyenne du courant :

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Electronique de puissance L2GE

2. Débit sur charge résistive (RL) :


a. Montage :
Il s’agit d’un redresseur monophasé commandé alimentant une charge inductive (RL) via une
tension simple v(t) comme il est cité à la fig.3.3. L’inductance est importante de sorte que le
courant de la charge est considéré constant.
i(t)

Th1 Th2
R
v(t) Uc(t)
L
Th4 Th3

Fig.3.3. Redresseur commandé monophasé avec charge R, L

b. Analyse de fonctionnement :

❖ Fonctionnement continu :

0
Th1
Th2
Th3
Th4
vc(t) 0 V(t) 0 -v(t)
vTh1(t) V(t) 0 V(t) V(t)
i(t) 0 ic(t) 0 -ic(t)
iTh1(t) 0 ic 0 0

c. Chronogramme :
V(t)

Th

Uc(t)

iTh1(t)
Ic

0
VTh1(t)

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Electronique de puissance L2GE

d. Grandeurs caractéristiques :

❖ Fonctionnement discontinu :

0
Th1
Th2
Th3
Th4
vc(t) -v(t) 0 V(t) V(t) 0 -v(t)
vTh1(t) V(t) V(t) 0 0 V(t) V(t)
i(t) -ic(t) 0 ic(t) ic(t) 0 -ic(t)
iTh1(t) 0 0 ic ic 0 0

e. Chronogramme :

V(t)

Th

Uc(t)

iTh1(t)
Ic

0
VTh1(t)

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Electronique de puissance L2GE

3. Débit sur charge résistive (RLE) :


a. Montage
Le montage ci-dessous comporte une inductance de valeur important de manière que le courant
i(t) est parfaitement lissé (i(t)=I).
i(t)

Th1 Th2 R

v(t) Uc(t)
L

Th4 Th3 E

Fig.3.4. Redresseur commandé monophasé avec charge R, L, E

b. Analyse de fonctionnement

La conduction est continue donc on a ;


• Th2=Th4=1

• Th1=Th3=1

• Th2=Th3=1

c. Chronogramme :

d. Grandeurs caractéristiques :

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Electronique de puissance L2GE

La puissance moyenne absorbé par la charge est :


❖ Le montage fonctionne en redresseur

❖ Le montage fonctionne en onduleur assisté

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Electronique de puissance L2GE

Les Redresseurs Triphasés

Rmili L. 26 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Redresseur triphasé non commandé

I. Redresseur triphasé non commandé simple : P3


1. Débit sur charge inductive R L.
Le montage de Fig.4.1 représente un redresseur triphasé composé de trois diodes montées en
cathode commune (nommé commutateur plus positif). Ce redresseur alimente une charge résistive
placée entre la cathode et le neutre des enroulements couplés en étoile du secondaire d’un
transformateur (M, N). Les tensions d’enroulements secondaire forment un système triphasé
équilibré.

, ,
a. Montage

V1(t)
D1

ID1(t)

V2(t)
D2

M Ic(t)

V3(t)
D3

RL Uc(t)

Fig.4.1. Schéma d’un redresseur à diodes P3


b. Analyse de fonctionnement :

A un instant donné, seule la diode dont l'anode est au plus haut potentiel peut conduire, et les

autres sont bloquées.

• on a D3=1, D2 = D3 = 0

V1(t)
ID1(t) VD1
D1
V2(t) Ic(t)
M
D2
V3(t)
RL Uc(t)
D3
N

Les tensions inverses aux bornes des diode D1, D2 et D3 sont données par :

Rmili L. 27 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

• D1=1, D2 = D1 = 0

V1(t)
ID1(t) VD1
D1
V2(t) Ic(t)
M
D2
V3(t)
RL Uc(t)
D3
N

Les tensions inverses aux bornes des diode D1, D2 et D3 sont données par

• D2=1, D1 = D3 = 0
V1(t)
ID1(t) VD1
D1
V2(t) Ic(t)
M
D2
V3(t)
RL Uc(t)
D3
N

Les tensions inverses aux bornes des diode D1, D2 et D3 sont données par

• D3=1, D2 = D3 = 0

Rmili L. 28 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

V1(t)
ID1(t) VD1
D1
V2(t) Ic(t)
M
D2
V3(t)
RL Uc(t)
D3
N

Les tensions inverses aux bornes des diode D1, D2 et D3 sont données par

b. Chronogramme :
Les courbes du chronogramme ci-dessous représente la tension redressée et la tension supportée
par la diode D1.

c. Grandeurs caractéristiques :
❖ Etude de la tension redressée
La tension redressée est périodique de période T/3 (p=3 : indice de pulsation).
• Tensions moyenne et efficace de charge :

Rmili L. 29 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

• Tension inverse maximale aux bornes de la diode D1 :

• Facteur de forme :

❖ Etude du courant
• Courant dans la charge :
La charge est assez inductive de manière que le courant soit constant.
• Courant dans une diode :
Le courant dans les diodes est égal à Ic lorsque la diode est passante. Il est égal à 0, si la diode est
bloquée. Chaque diode est donc parcourue par un courant d'intensité Ic pendant 1/3 de la période T
des tensions d'alimentation. Le courant moyen iD1 a pour expression :

Le courant dans un enroulement secondaire est identique au courant dans la diode passante qui lui
est associé.
❖ Puissances et facteurs de puissance
La puissance active consommée par la charge a pour expression :

Le courant de la charge inductive étant supposé constant et égal à Id, on a donc :

Rmili L. 30 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

La puissance apparente absorbée est :

Le facteur de puissance représente le rapport entre la puissance active et la puissance apparente


absorbée en régime sinusoïdal.

Pour ce montage le facteur de puissance est donné par:

II. Redresseur triphasé non commandé : PD3


1. Débit sur charge résistive
a. Montage :
Le redresseur triphasé à étudier est composé de deux groupes de diodes (2*q diodes) comme le
montre la Fig.4.2 alimentant une charge résistive via un système triphasé équilibré de tension.
- Un premier groupe (G1) haut monté en en cathode commune (commutateur plus positif).
- Un deuxième groupe (G2) monté en anode commune (commutateur plus négatif).
La conduction de deux diodes dont une de chaque groupe à tout instant assure la continuité de
fonctionnement du montage.
Ic(t)
ID1(t)
D1 D2 D3 G1
V1(t) I1(t)
V2(t) Uc(t) R
V3(t)

D G2
D 1 D 2 3

Fig.4.2. Redresseur triphasé à diode avec charge résistive

b. Analyse de fonctionnement :
• Pour le commutateur à cathode commune, la diode dont l’anode qui est au potentiel positif le
plus élevé conduit.
• Pour le commutateur à anode commune, la diode dont la cathode qui est au plus faible potentiel
négatif conduit.

Rmili L. 31 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

0 T/12 T/6 T/4 T/3 5T/12 T/2 7T/12 2T/3 3T/4 5T/6 11T/12 T
D1
D2
D3
D’1
D’2
D’3
Uc(t) U32 U12 U12 U13 U13 U23 U23 U21 U21 U31 U31 U32
ID1(t) 0 Ic Ic Ic Ic 0 0 0 0 0 0 0
I1(t) 0 Ic Ic Ic Ic 0 0 - Ic - Ic - Ic -Ic 0
UD1(t) U13 0 0 0 0 U12 U12 U12 U12 U13 U13 U13

On remarque que :
• Chaque diode conduit pendant T/3, l’indice de commutation de ce montage est q=3.
• La tension redressée se compose de 6 portions de sinusoïdes par période d’où l’indice de
pulsation est p=6. La fréquence de la tension redressée est f’= 6*f.
• La tension inverse maximale supportée par la diode D1 est U12max
c. Chronogramme :
Le chronogramme ci-dessous représente la tension redressée et la tension aux bornes de la diode
D1.

Rmili L. 32 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

d. Grandeurs caractéristiques
▪ Etude de la tension :
❖ Tension moyenne :

❖ Tension efficace :

❖ Tension inverse maximale supportée par la diode D1

❖ Facteur de forme :

▪ Etude du courant :
➢ Courant dans la charge :

La charge est résistive donc le courant prend la même allure que la tension aux bornes de la
charge.

➢ Courant dans une diode :

• Le courant dans une diode est égal au courant de la charge lorsque cette diode est
passante. Il est nul si cette diode est bloquée.
• Chaque diode est parcourue par un courant Ic pendant 1/3 de la période T des tensions
d’alimentation.

Rmili L. 33 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

3. Débit sur charge inductive


a. Montage :
Le montage de la Fig.4.3 ci-dessous comporte une source de tension triphasée sinusoïdale
d’alimentation et un pont de diode (PD3) pour alimenter une charge inductive (RL)

Ic(t)
ID1(t)
D1 D2 D3 G1 L
V1(t) I1(t)
V2(t) Uc(t) R
V3(t)

D6 G2
D4 D5

Fig.4.3. Redresseur triphasé à diode avec charge inductive

b. Analyse de fonctionnement :
Le tableau ci-dessous récapitule les états de fonctionnement des diodes durant une périodes, ainsi
que les valeurs instantanées des tensions et des courants mis en jeu.

0 T/12 T/6 T/4 T/3 5T/12 T/2 7T/12 2T/3 3T/4 5T/6 11T/12 T
D1
D2
D3
D’1
D’2
D’3
Uc(t) U32 U12 U12 U13 U13 U23 U23 U21 U21 U31 U31 U32
ID1(t) 0 Ic Ic Ic Ic 0 0 0 0 0 0 0
I1(t) 0 Ic Ic Ic Ic 0 0 - Ic - Ic - Ic -Ic 0
UD1(t) U13 0 0 0 0 U12 U12 U12 U12 U13 U13 U13

c. Chronogramme :
Le chronogramme ci-dessous représente la tension redressée et la tension aux bornes de la diode
D1. Les courants de la diode D1 est le courant de la ligne1 sont ainsi présentés.

Rmili L. 34 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

d. Grandeurs caractéristiques
▪ Etude de la tension
❖ Tension moyenne :

❖ Tension efficace :

❖ Tension inverse maximale aux bornes de la diode D1 :

Rmili L. 35 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

❖ Facteur de forme :

▪ Etude du courant :
➢ Courant dans la charge :
La charge choisie est fortement inductive donc le courant est considéré comme constant.
➢ Courant dans une diode :
Le courant dans les diodes est égal à
• Lorsque la diode est passante.
• Il est égal à 0 si la diode est bloquée.
• Chaque diode est donc parcourue par un courant d'intensité pendant T/3.

➢ Courant de la ligne :

e. Puissances et facteurs de puissance


La puissance active consommée par la charge a pour expression :

Le courant de la charge est égal à donc :

La puissance apparente absorbée :

Facteur de puissance :

Rmili L. 36 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Redresseur triphasé commandé

I. Redresseur triphasé commandé simple P3 (tous thyristors)


1. Débit sur charge inductive RL.
a. Montage :
Le montage de la Fig.5.1 comporte trois thyristors de puissance montée en cathodes
communes alimentant une charge inductive (RL) à partir d’un système triphasé équilibré de
tension.

Th1
V1(t)
ITh1(t)

Th2
V2(t) Ic(t)
Th3 M

V3(t)
RL Uc(t)

Fig.5.1. Schéma d’un redresseur triphasé à thyristor P3

b. Analyse de fonctionnement : α est l’angle d’amorçage des thyristors.

Intervalle Thyristor en Thyristors Tension Tension aux Courant


conduction bloqués redressée Uc bornes de T1 i1
Th1 Th2+hT3 V1 0 ic

Th2 Th1+Th3 V2 V1- V2=U12 0

Th3 Th1+Th2 V3 V1-V3=U13 0

Th1 Th2+T3 V1 0 ic

c. Chronogramme :

Rmili L. 37 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

d. Grandeurs caractéristiques :

avec

Pour ,

▪ Tension inverse maximale supportée par le thyristor :

II. Redresseur commandé PD3 (tous thyristors)


1. Débit sur charge inductive RL
a. Montage

Ce montage est constitué d’une charge inductive alimenté par un réseau triphasé équilibré via
un redresseur commandé triphasé tout thyristor comme le montre la fig.5.2 ci-dessous.

Ic(t)
ITh1(t)

Th1 Th2 Th3 G1


I1(t) R
V1(t)
V2(t) Uc(t)
V3(t)
G2
L
Th4 Th5 Th6

Fig.5.2. Redresseur triphasé tout thyristor


b. Analyse de fonctionnement :

Intervalle Thyristors en Tension Tension aux Courant Courant


conduction redressée bornes de Th1 iTh1 i1

Th1+Th5 U12 0 Ic Ic

Th1+Th6 U13 0 Ic Ic

Th2+Th6 U23 U12 0 0

Th2+Th4 U21 U12 0 -Ic

Th3+Th4 U31 U13 0 -Ic

Th3+Th5 U32 U13 0 0

Rmili L. 38 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

c. Chronogramme :

∏/6 +α

iTh1

d. Grandeurs caractéristiques :

❖ Etude de la tension redressée :

• Tensions moyenne et efficace de charge :

• Tension inverse maximale aux bornes du thyristor T1 :

• Courants dans un enroulement secondaire :

Rmili L. 39 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

- Durant chaque période (2 ) chacune des diodes (D1, D2, D3) débite le courant de
charge (ich)moy = I, à tour de rôle.

- Chacune des courants iD1, iD2, iD3 est donc égale à (I) pendant ( ), nul pendant le
3
reste de (2).
• Facteur de forme :

De même le retour du courant de charge nécessite la conduction de l’une des trois diodes (D’1,

D’2, D’3). Chacune des courants iD’1, iD’2, iD’3 est égale à I pendant , puis nul jusqu’à la période
3
suivante.

❖ Etude du courant :
• Courant dans la charge :
La charge est fortement inductive donc le courant ( est constant.
• Courant dans un thyristor :
Le courant dans les thyristors est égal à Id lorsque le thyristor est passant. Il est égal à 0 si le
thyristor est bloqué.

• Courant efficace de la ligne

❖ Puissances et facteurs de puissance :

• La puissance active consommée par la charge a pour expression :

• La puissance apparente absorbée est :

Rmili L. 40 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

• Le facteur de puissance est :

IV. Pont mixte symétrique


1. Débit sur charge inductive.
a. Montage :
Dans ce montage le redresseur est constitué de trois thyristors montés en cathode commune
et trois diodes de puissance montes en anode commune.
Ic(t)
ITh1(t)

T1 T2 T3 G1
R
V1(t) I1(t)
V2(t) Uc(t)
V3(t)
G2
L
D1 D2 D3

Fig.5.3. Redresseur Mixte triphasé commandé


avec charge inductive

b. Analyse de fonctionnement :

Rmili L. 41 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

c. Chronogramme :

d. Grandeurs caractéristiques :

2. Variation de en fonction de l’angle d’amorçage :

• 

• 

La figure suivante représente la variation de la tension moyenne aux bornes de la charge pour le
pont mixte et pour le pont tous thyristors en fonction de l’angle d’amorçage ( ).

Ucmoy

Pont tous Pont mixte


thyristor
0

Remarque :

▪ Donc Le pont mixte ne fonctionner pas en


onduleur.

Rmili L. 42 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

▪ Si : Le PD3 fonctionne en redresseur et la MCC fonctionne en moteur

(quadrant1).
▪ Si : Le PD3 fonctionne en onduleur et la MCC en génératrice (quadrant 4).
n u

Moteur
M

1
I

Génératrice C
4
G

Fig.5.4. Fonctionnement en deux quadrants

❖ Fonctionnement dans les quatre quadrants de la MCC :


Pour le fonctionnement dans les quatre quadrants on associe la MCC aux deux redresseurs
PD3 tout thyristors comme le montre la Fig.5.5.

Pont 1 Pont 2

(a)
n u

Génératrice Moteur
G M

2 1
I

Moteur Génératrice C
M 3 4
G

(b)
Fig.5.5. Fonctionnement en quatre quadrants de la machine
à courant continu

Rmili L. 43 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Convertisseur DC/DC
Les hacheurs

Rmili L. 44 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Les hacheurs
I. Introduction :
Le hacheur est un convertisseur de puissance permettant de modifier une tension continue fixe
à l’entrée en une tension continue de valeur moyenne variable à la sortie comme l’exprime la
Fig.6.1 ci-dessous. Un hacheur est constitué à partir des composants à semi-conducteurs qui
peuvent être commandés à la fermeture qu’a l’ouverture comme les transistors IGBT ou les
thyristors GTO.
Tension Tension
d entrée de sortie

DC DC

Fig.6.1 : Symbole d’un convertisseur DC/DC


Hacheur
3. Principe de fonctionnement :
Le principe de fonctionnement d’un hacheur est basé sur l’établissement et l’interruption
périodique de la liaison entre la source et la charge en utilisant une carte de commande avec un
choix convenable de l’angle d’amorçage.
Deux types de hacheurs sont à étudier : Le hacheur série et le hacheur parallèle.
4. Le rapport cyclique : α
Le rapport entre le temps pendant lequel le commutateur est fermé et la période de
fonctionnement du montage T défini le rapport cyclique α comme le montre l’expression ci-
dessous.

Ce rapport cyclique est limité comme suite :

II. Hacheur série.


1. Débit sur une charge résistive R :
a. Montage :
H est considéré comme un interrupteur unidirectionnel parfait alimentant une charge résistive via
une source de tension continu comme le montre la fig.6.2 ci-dessous.
VH
ie is

H
U Vs R

Fig.6.2 : Montage d’un hacheur série

Rmili L. 45 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

b. Analyse du fonctionnement :
▪ H=1 (fermé)

▪ H=0 (ouvert)

c. Chronogramme :

H=1 H=0 H=1 H=0 H=1


αT+T t
0 αT T 2T
Vs

0 αT T αT+T 2T t
is

U/R

0 αT T αT+T 2T t
VH

0 αT T αT+T 2T t

d. Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge :

Vs

0 αT T αT+T 2T t

Rmili L. 46 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

e. Variation de la tension en fonction du rapport cyclique :

La tension moyenne en fonction de la variation du rapport cyclique . Quand α varier de 0 à 1,


varie de 0 à U comme le montre la courbe ci-dessous (fig.6.3).

Vs
U

0 α 1
Fig.6.3. Variation de la tension moyenne de la charge
en fonction du rapport cyclique

f. Valeur moyenne du courant :


La valeur moyenne du courant de la charge varie suivant l’expression ci-dessous :

2. Débit sur une charge (R L E) :


a. Montage :
Le hacheur série (H) alimente une charge (R L E) via une source de tension continue, une diode
(D) dite de roue libre est placé en antiparallèle à la charge comme le montre la fig.6.4 ci-dessous.

VH
ie is
iD L
H
U D Vs R

Fig.6.4. Montage d’un hacheur série


alimente une charge (R L E)

b. Analyse du fonctionnement :
▪ H=1 (fermé)

- L’intensité du courant dans la charge vérifie l’équation suivante :

Rmili L. 47 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

▪ H=0 (ouvert)

- L’intensité du courant dans la charge vérifie l’équation ci-dessous :

c. Chronogramme :
Les courbes ci-dessous récapitulent les variations des différentes grandeurs électriques que se soit
tension ou courant mis en jeu.

H=1 D=1 H=1 D=1 H=1


αT+T t
0 αT T 2T
Vs

0 αT T αT+T 2T t
VH

0 αT T αT+T 2T t
is

Imax
Is Δi
Imin
0 αT T αT+T 2T t
ie

Imax
Imin
0 αT T αT+T 2T t
iD

Imax
Imin
0 αT T αT+T 2T t

d. Détermination de l’expression du courant :


Si on suppose que la chute de tension est nulle, alors :
❖ L’équation (1) donne :

Rmili L. 48 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

❖ L’équation (2) donne :

e. Valeur moyenne du courant :

Avec et

D’où

Courant moyen dans le hacheur :

Courant moyen dans la diode :

f. Ondulation du courant dans la charge : Δi


Elle est donnée par la relation :

L’ondulation est maximal pour :

Rmili L. 49 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

III. Hacheur parallèle


1. Débite sur une charge inductive
a. Montage :
Le montage ci-dessous de la fig.6.5 présente un hacheur parallèle qui permet de produire une
tension de sortie moyenne U à partir d’une source de tension continue E<U.
L
is D ic

R
VL iH
E Vs U
H

Fig.6.5. Hacheur parallèle

b. Analyse du fonctionnement :
▪ H=1 (fermé)

▪ H=0 (ouvert)

Rmili L. 50 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

c. Chronogramme :
Les courbes ci-dessous récapitulent les variations des différentes grandeurs électriques que ce soit
tension ou courant mis en jeu.

H=1 D=1 H=1 D=1 H=1


αT+T t
0 αT T 2T
Vs

0 αT T αT+T 2T t
is

Imax
Is Δi
Imin
0 αT T αT+T 2T t
iH

Imax
Imin
0 αT T αT+T 2T t
iC

Imax
Imin
0 αT T αT+T 2T t

d. Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge :

Rmili L. 51 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

e. Ondulation du courant dans la charge :


L’ondulation du courant de la charge est donnée par l’expression suivante.

IV. Hacheur à deux quadrants


Les commutateurs électroniques sont supposés parfaits. Les deux interrupteurs (K1 et K2) sont
commandés simultanément durant la période T.
a. Montage :
Le montage de la fig.4.6 présente un hacheur à deux quadrants alimentant une charge (L, E) via
une source continue U.
ie
iD1 ik1
D1 L K1 Vk1
U E
i

Vk2 K2 V D2

Fig.6.6. Hacheur deux quadrants


b. Analyse du fonctionnement :
▪ K1 et K2 sont fermés.

C’est la phase de transfert de l’énergie vers la charge

▪ K1 et K2 sont ouverts
Le blocage de K1 et K2 impose la circulation du courant emmagasiné dans la bobine à travers les
diodes D1 et D2. Comme i = I2 ≠ 0 dans L, celui-ci ne peut varier spontanément. La seule solution
à la continuité de i est i = id1 = id2 = -ie = I2.
Alors

D’où

Rmili L. 52 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

C’est la phase de récupération de l’énergie

b. Chronogramme :
Les courbes ci-dessous récapitulent les variations des différentes grandeurs électriques que ce soit
tension ou courant mis en jeu.
V

0 αT T αT+T 2T t

I2

I1
0 αT T αT+T 2T t
ie

I2
I1
0 αT T αT+T 2T t

iD 1=iD 2

I2
I1
0 αT T αT+T 2T t

d. Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge :

Le convertisseur à deux quadrants est réversible car : Si i >0, >0 ou <0.

▪ 0.5 < α ≤ 1 : V > 0 → Moteur ;


▪ 0 ≤ α < 0.5 : V < 0 → freinage ;
▪ α=0.5 : V=0 →Arrêt;

La fig.6.7 présente le fonctionnement dans les deux quadrants du hacheur.

Rmili L. 53 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Moteur
M

E>0
i>0 C

Génératrice i

E<0
i>0

Fig.6.7. Fonctionnement dans les deux quadrants

e. Valeur moyenne du courant :


En tenant compte de la résistance interne de la charge on a alors :

f. Ondulation du courant dans la charge :


La variation du courant de la charge est donnée par l’expression ci-dessous.

V. Hacheur à quatre quadrants


Afin de garantir un fonctionnement dans les quatre quadrants, il suffit d’associer en tête bêche
deux hacheurs réversibles à deux quadrants (K1, K2, D1, D2) et (K3, K4, D3, D4). Ce
convertisseur devient totalement réversible en courant et en tension.
1. Montage
Le montage de la fig.6.8 présente un hacheur à quatre quadrants alimentant une charge (L, E)
via une source continue U.
ie

K3 D1 K1 D3
E L
U i

D4 K2 V D2 K4

Fig.6.8. Hacheur quatre quadrants

Rmili L. 54 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

2. Analyse du fonctionnement

K1 = K2 =1 ,
D3 = D4 =1 ,

D1 = D2 =1 ,
K3 et K4 =1 ,
3. Chronogramme :
Les courbes ci-dessous récapitulent les variations des différentes grandeurs électriques que ce soit
tension ou courant mis en jeu.

V V

U U

0 αT T t 0 αT T t

i i

0 αT T t 0 αT T t

K1, K2 D1, D2 D3, D4 K3, K4

4. Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge :

Dans ce montage le courant peut être négatif donc un sens de rotation inverse est possible. La
fig.6.9 dispose un fonctionnement dans les quatre quadrants.
5. analyse de fonctionnement dans les quatre quadrants :
❖ V > 0 et I >0 : Rotation dans le premier sens.
❖ V < 0 et I > 0 : Phase de freinage (récupération d’énergie)
❖ V < 0 et I < 0 : Rotation dans le deuxième sens.
❖ V > 0 et I < 0 : phase de freinage

Rmili L. 55 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

E
Freinage

Génératrice Moteur
G M

E>0 E>0
i< 0 i>0 C

Génératrice i
Moteur
M G

Freinage
E<0 E<0
i< 0 i>0

Fig.6.9. Fonctionnement dans les quatre quadrants

Rmili L. 56 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Convertisseur AC/AC
Gradateur monophasé

Rmili L. 57 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Gradateur monophasé

I. Introduction :
Un convertisseur statique de puissance capable de générer une tension alternative de valeur
efficace ajustable à partir d’une tension alternative de fréquence fixe et de valeur efficace constant
est dit gradateur. La fig.7.1 ci-dessous résume le principe de fonctionnement d’un gradateur
monophasé.

Tension alternative Tension Tension Tension alternative


sinusoidale de valeur d entrée de sortie à valeur efficace
efficace constant et Gradateur AC
AC réglable
fréquence fixe

Commande
Fig.7.1 Principe d’un gradateur monophasé

II. Constitution d’un gradateur


Le gradateur est constitué des deux parties comme le montre la fig.7.1 :
- Une partie puissance : Constituée de deux thyristors montés en tête-bêche ou d’un triac
- Une partie commande : Carte électronique capable de générer les signaux de commande des
thyristors.

III. Types de gradateurs


1. Gradateur à angle de phase :

Tension alternative Tension alternative


- Fréquence fixe Gradateur à angle - Fréquence fixe
- Valeur efficace de phase - Valeur efficace
constante variable

Commande

Fig.7.2 : Principe d’un gradateur monophasé à angle de phase

a. Montage :
On considère un gradateur monophasé qui alimente une charge résistive à partir d’une source de
monophasée de tension comme le montre la fig.7.3.

Rmili L. 58 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Circuit de
commande

iG2 iG1

Th1 i

u(t) Th2
V

Fig.7.3 : gradateur monophasé à angle de phase

b. Analyse de fonctionnement

Pour ce type de gradateur, Le thyristor Th1 est amorcé durant l’alternance positive avec un
angle de retard Ө. Le thyristor Th2 est amorcé durant l’alternance négative avec le même angle de
retard. On obtient alors aux bornes de la charge la forme de tension comme le montre le
chronogramme ci-dessous.






c. Chronogramme :
Le chronogramme ci-dessous présente les courbes de la tension d’alimentation u(t), les impulsions
des gâchettes, et la tension aux bornes de la charges v(t).
U(t)

0
𝜃 𝜋+𝜃

iG1

iG2

V(t)

0 𝜋+𝜃

Rmili L. 59 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

d. Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :

e. Puissance dissipée dans la charge :


La puissance dissipée dans la charge est définie par l’expression suivante :

f. Variation de la tension efficace en fonction de l’angle de retard à l’amorçage θ :


La représentation de la variation de la tension efficace en fonction de l’angle d’amorçage θ donne
une courbe décroissante comme le montre la Fig.7.4.

veff

ϴ
Fig.7.4. Variation de la valeur efficace de tension en
fonction de l’angle de retard à l’amorçage
g. Domaine d’utilisation :
- Chauffage
- éclairage
- variation de vitesse des moteurs alternatifs de faible puissance
2. Gradateur à train d’onde :
Le principe d’un gradateur monophasé à train d’onde est donné par la fig.7.5 ci-dessous.

Rmili L. 60 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

Tension sinusoïdale à Tension sinusoïdale à


Gradateur à train
fréquence fixe et de fréquence et valeur
d’onde efficace réglables
valeur efficace
constante

Commande

Fig.7.5 Principe d’un gradateur monophasé à train d’onde


a. Principe de fonctionnement :
Considérant un gradateur monophasé alimentant une charge via une source alternative
sinusoïdale avec un circuit de commande différent de celui du montage précédent.
Entrée de commande
(réglage, validation

Circuit de
commande

iG2 iG1

Th1 i

u(t) Th2
V

Fig.7.6 : gradateur monophasé à angle de phase

Dans ce type de gradateur, Le thyristor Th1 et le thyristor Th2 sont amorcés de manière
continue pendant la période de conduction Ton et ils sont ensuite bloqués jusqu’à la fin de la
période de modulation. On obtient alors aux bornes de la charge la tension présentée à la figure ci-
dessous :
v(t)

T
Ton
Tc

T : période de la tension source ;


TON : durée du train d’onde ;
TC : période de modulation.

Rmili L. 61 ISET Rades


Electronique de puissance L2GE

b. Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :

c. Puissance dissipée dans la charge :

Rmili L. 62 ISET Rades


Bibliographie

Conclusion

Ce manuscrit d’électronique de puissance qui est disponible aux étudient du deuxième année
génie électrique à l’ISET de Rades donne un aperçu sur différente catégorie des convertisseurs
statique de puissance. Le choix du convertisseur qui garantit l’adaptation source /récepteur, ainsi
que le principe de choix des composants d’électronique de puissance constrictifs du convertisseur
font partie de ce cours.

Rmili L. 63 ISET Rades

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