Prof : E.

JAOIDE Sciences Industrielles pour l’Ingénieur

Lois et théorèmes généraux d’électricité en régime continu Cours

I. Généralités et Définitions :
Tout circuit électrique peut se représenter sous la forme d’un générateur (ou source) d’énergie alimentant un
récepteur, chargé de transformer l’énergie électrique en une autre forme exploitable. Ces deux éléments sont
reliés par des conducteurs électriques.
1. Courant électrique
Le déplacement des électrons libres (porteurs de charges) dans un circuit électrique fermé engendre ce qu’on
appelle un courant électrique. L’unité du courant électrique est l’Ampère (A). Ce courant ne peut s'établir
que dans un circuit électrique fermé.
Ce courant électrique représente la quantité de charges q (en Coulombs) traversant une section donnée du
conducteur par unité de temps.
2. Tension électrique
• Pour établir le courant électrique dans un circuit, il
faut employer des générateurs, qui maintiennent
entre leurs bornes A et B une différence de potentiel
VA–VB ou tension constante. Elle s’exprime en Volts
(V).
• On considère, en général, que la borne B constitue la
référence de tension pour l’ensemble du circuit et se
trouve au potentiel 0V (on dit aussi à la masse).
3. Dipôles électriques
Un dipôle électrique est une portion de circuit comportant 2 bornes. Leur association constitue les réseaux
électriques. Les dipôles générateurs sont dits actifs, ceux qui ne font que consommer de l’énergie sont dits
passifs. On cite les exemples suivants des dipôles.

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Dans la réalité, les sources de tension et de courant ne sont pas idéales et on considère qu’un modèle plus
proche de la réalité consiste à associer une résistance en série avec une source de tension idéale, ou une
résistance en parallèle avec une source de courant idéale :

4. Conventions et puissances
On dirige systématiquement les flèches des courants et des tensions dans le même sens pour le générateur
(convention générateur), et en sens contraire pour tout récepteur (convention récepteur).

On peut dire que :

o le dipôle reçoit de la puissance lorsqu’il fonctionne en récepteur ;
o il en fournit lorsqu’il fonctionne en générateur.
5. Association de résistances
En associant des résistances, on forme un dipôle qui se comporte comme une résistance, dont la valeur est
appelée résistance équivalente notée Req.

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6. Définitions topologiques
▪ Branche : Ensemble de dipôles connectés en série ou en parallèle et limités par 2 points entre lesquels aucune
dérivation de courant ne se produit.
▪ Nœud : Point où arrivent plusieurs branches (extrémités de branches)
▪ Maille : Ensemble de branches formant un circuit fermé, chacun des nœuds n’appartenant qu’à 2 branches de ce
circuit fermé.
II. Théorèmes généraux
1. Lois de de Kirchhoff
a. Loi des nœuds
b. La somme algébrique des intensités des courants arrivant à un nœud est nulle. Ceci est vrai si nous
prenons la convention selon laquelle tout courant entrant au nœud est positif et tout courant sortant est
négatif ou bien la convention inverse.

Autrement dit, dans un nœud, la somme des

courants entrants égale à la somme des courants
sortants.

I1+I2-I3-I4-I5=0

c. Loi des mailles

La somme algébrique des différences de potentiel (ou tension) le long d’une maille comptabilisées dans un
sens donné est nulle. Parmi ces tensions, certaines sont produites par des sources, d’autres sont produites
par le passage d’un courant dans des dipôles passifs. Dans ce dernier cas, nous parlons de chutes de
tensions.

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Exemple :

2. Diviseur de tension
Pour diviser une tension, on utilise un pont diviseur de tension. Ce pont est
constitué de l’association de deux résistances en série R1 et R2 :
𝑹𝟐
𝑽𝒔 = 𝑼
(𝑹𝟏+𝑹𝟐)

3. Diviseur de courant

On divise un courant par la mise en parallèle de deux résistances R1 et R2

𝑹𝟐
𝐈𝟏 = 𝑰
𝑹𝟏 + 𝑹𝟐

4. Théorème de superposition
Dans un circuit électrique comportant plusieurs générateurs:
A. La tension entre deux points A et B d'un circuit électrique est égale à la somme des tensions obtenues
entre les deux points lorsque chaque générateur fonctionne seul.
B. L'intensité du courant dans la branche AB est égale à la somme des intensités circulant dans cette
branche lorsque chaque source agit seule.
Les étapes de calcul à suivre pour appliquer le théorème de superposition sont :
1. On considère une source à la fois et on remplace les autres sources par des court-circuits (sources de
tension) ou des circuits ouverts (sources de courant).
2. On détermine le courant ou la tension recherché dans un circuit à une seule source.
3. On répète les deux étapes 1 et 2 successivement pour chacune des autres sources.
4. Pour trouver le courant réel ou la tension réelle, on additionne algébriquement les courants ou les
tensions des sources individuelles.
•Application : calculer le courant traversant la
résistance R3.

5. Théorème de Millman
Ce théorème est très pratique, il permet de déterminer la différence de potentiel aux bornes de plusieurs
branches en parallèle. Soit le circuit linéaire suivant en régime permanent.

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Appliquons la loi des nœuds, on déduit

Pour généraliser le théorème sur un circuit parallèle comme montre la figure suivante :

La tension U peut s’écrire sous la forme suivante :

6. Théorèmes de Thevenin et Norton

Un réseau électrique (constitué de sources de tension, de courant et de résistances) vu de ses bornes A et B
peut être modélisé par :
• Une source de tension ETH en série avec une résistance RTH : c’est le modèle de THÉVENIN ;
• Une source de courant IN en parallèle avec une résistance 1/GN : c’est le modèle de NORTON.

• ETH est la tension qui apparaît aux

bornes du réseau à vide : I = 0
• IN est le courant mesuré entre les
bornes A et B lorsqu’elles sont court-
circuitées : U = 0
• RTH (ou 1/GN) est la résistance
interne du réseau vue des bornes A et
B, après avoir rendu passives toutes
les sources indépendantes du réseau :
▪ les sources de tension idéales sont
remplacées par des court - circuits
(fils).
▪ les sources de courant idéales sont
remplacées par des circuits ouverts.

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