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CHAPITRE I

Théorèmes généraux en régime


continu
Pr.ARSALANE

1
Plan du chapitre I :
1. Introduction
2. Signaux électriques
3. Les dipôles
4. Convention de signe
5. Les sources d’alimentation
6. Droite de charge
7. Point de fonctionnement
8. Montages usuels
9. Lois de Kirchhoff
10. Théorème de Thévenin
11. Théorème de Norton
12. Transformation Thévenin  Norton
13. Théorème de Superposition
2
14. Théorème de Millman
2. Signaux électriques
2.1 Le courant électrique

Un courant électrique est un déplacement d’ensemble ordonné de


charges électriques dans un conducteur. On le caractérise par une
grandeur appelée l’intensité, définie comme étant le débit de charges
électriques dans le conducteur

Cette grandeur est souvent notée I . Quand, pendant un temps dt, il


passe dq Coulombs, l’intensité vaut :
dq
I
dt
L’unité légale dans laquelle s’exprime l’intensité du courant électrique
est l’ampère : A

3
2. Signaux électriques
2.2 La tension électrique

La présence des charges dans deux extrémités crée ce qu’on appel la


différence de potentiel, appelée encore la tension. Son unité est le
volt.
On représente une différence de potentiel par une flèche à côté du
composant, comme sur le schéma suivant :

Dans ce cas on dit que le composant est soumis à la différence de


potentielV 2 V 1
4
2. Signaux électriques

La tension et le courant sont souvent présents soit sous forme


continue ou alternative.

Quelle est la différence entre ces deux


formes ?

5
2. Signaux électriques
2.3 Notion de la valeur moyenne
Les grandeurs alternatives (quelles soit des courants ou des
tensions), présentent toujours une valeur moyenne nulle. Par
définition, la valeur moyenne d’un signal u(t) est donnée par :
1 T
u  u moy   u( t )dt avec T est la périonde du signal
T 0

Contrairement aux signaux alternatifs, les signaux continus présentent


une valeur moyenne non-nulle
Exemple de signal alternatif :

La valeur moyenne de cette


0 T T
2 tension est nulle.
E
6
2. Signaux électriques
2.4 Notion de la valeur efficace
Les signaux alternatifs sont caractérisés par une autre grandeur
appelée la valeur efficace.
L’expression de la valeur efficace d’un signal u(t) est donnée par :
1 T
u eff 
T 
0
u 2 (t )dt

Remarque :
Les signaux continus présentent eux aussi une valeur efficace non-
nulle. Toutefois, en pratique on préfère les décrire par les valeurs
moyennes.
Exemple de calcul :
- Calculer la valeur efficace du signal précédent.
- Calculer la valeur efficace d’un signal sinusoïdal
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3. Les dipôles
3.1 Définition et classification

Un dipôle est un système accessible par deux bornes dans lequel


peut circuler un courant électrique.
D

Pour qu'un courant puisse circuler dans un dipôle, il faut brancher


celui-ci sur un autre dipôle.
Dipôles

Dipôles Dipôles
actifs passifs

8
3. Les dipôles
3.2 Dipôles actifs et dipôles passifs
3.2.1 Dipôles passifs
Si on branche ensemble deux dipôles identiques et qu'aucun
courant permanent ne passe entre les deux dipôles, quel que soit le
sens du branchement, ces dipôles sont passifs
Exemples : Résistances, condensateurs ….

3.2.1 Dipôles actifs


Si on branche un dipôle sur une résistance et qu'un courant
permanent circule, alors ce dipôle est actif

Exemples : Piles, accumulateurs ….

9
3. Les dipôles
3.3 Loi d’Ohm

Dans le cas d’une résistance (dipôle passif), la loi d'ohm s'écrit ;

𝑈
𝑈 = 𝑅 .𝐼  𝐼=
𝑅
Si R = 0  R ↔ fil conducteur ; Court Circuit  U=R . I = 0
Si R →∞  R ↔ interrupteur ouvert ; Circuit Ouvert  I=U/ R = 0

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3. Les dipôles
3.4 Dipôles linéaires et non-linéaires
On appel dipôle linéaire, tout dipôle dont la relation qui lie la tension
à ses bornes au courant qui circule dans ce dipôle, est parfaitement
linéaire
Exemples : la résistance

Caractéristique
statique

Dans le cas contraire on dit que le dipôle est non-linéaire.

11
4. Convention de signe
4.1 Convention générateur
Un dipôle est générateur lorsqu'il fournit de l'énergie au circuit sur
lequel il est connecté.
Dans ce cas, le courant sort par le pôle positif du dipôle générateur.
Les flèches représentant la tension et le courant sont dans le même
sens. D

4.2 Convention récepteur


Un dipôle est un récepteur quand il consomme de l'énergie
(fournie par le circuit sur lequel il est connecté). Dans ce cas, le
courant et la tension sont orientés en sens inverse. Le pôle positif du
dipôle est celui par lequel rentre le courant.
D
12
5. Les Sources d’alimentation
5.1 Source de tension parfaite
On la représente sous cette forme :

V0 e(t )

Source de tension Source de tension


continue alternative
Une source de tension est un dipôle actif. Elle est dite source de
tension parfaite s‘elle maintient la même tension entre ses bornes,
et ce quel que soit le courant qu’elle débite.

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5. Les Sources d’alimentation
5.2 Source de courant parfaite
Elle est représentée comme suit :

I i t 

Source de courant Source de courant


continue alternative
La définition est la même que pour la source de tension, sauf que la
source de courant débite le même courant quel que soit la tension
présente à ses bornes.

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5. Les Sources d’alimentation
5.3 Source de tension réelle
Une source de tension réelle aura en réalité une impédance série non
nulle.
V
V0

I
Source de tension réelle
𝑉 = 𝑉0 − 𝑅𝑖 𝐼
𝑉 ≈ 𝑐𝑠𝑡 ≈ 𝑉0 Tant que la chute de tension aux bornes de Ri est
faible.
En général les générateurs de tension réels
présentent une résistance interne faible.
15
5. Les Sources d’alimentation
5.4 Source de courant réelle
Une source de courant réelle présente une impédance en parallèle non
nulle.
I

I0

V
Ri : est la résistance interne
𝑉
𝐼 = 𝐼0 −
𝑅𝑖
𝐼 ≈ 𝑐𝑠𝑡 ≈ 𝐼0 Tant que le courant qui traverse la
résistance interne est faible
Les générateurs de courant réels présentent une
résistance interne importante. 16
6. Droite de charge
6.1 Droite de charge d’un générateur de tension
Si on fait varier la résistance Rch de 0 à l’infini, le courant dans la
charge va passer du courant de court-circuit I cc  V0 R pour une
i
tension U = 0) à une valeur nulle correspondant à la tension V0 à
vide du générateur.
A I
I 1
I cc 
Ri
Ri V
Rch
𝑉 = 𝑉0 − 𝑅𝑖 𝐼
1 V0 V
𝐼 = (𝑉0 − 𝑉) V0
𝑅𝑖 B

Si Rch = 0  Court Circuit  V= 0  Icc=V0/Ri


Si Rch → ∞  Circuit Ouvert  I=0  V = V0 17
6. Droite de charge
6.2 Droite de charge d’un générateur de courant

Si on fait varier la résistance Rch de 0 à l’infini la tension aux bornes


du générateur va passer du 0 (avec un courant de court circuit
égale à I 0 ) à une valeur maximale correspondant à la tensionV   R i I 0
pour un courant nul
I
1

I0 Ri

V
V

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7. Point de fonctionnement
Le point de fonctionnement d’un dipôle est définit par l’intersection
de sa caractéristique statique avec la caractéristique du générateur qu’il
l’alimente. A
V
I
V0
Ri V Vf
Rch

V0
I
B If

L’intersection des deux caractéristiques permet de définir la tension


aux bornes de la charge, et le courant qui la traverse. On parle ici
d’une méthode graphique de calcul.
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8. Montages usuels
8.1 Diviseur de tension
Le diviseur de tension est le montage de base de l’électronique
analogique. Ce montage permet de simplifier considérablement les
calculs. Cependant, l’application de cette méthode n’est valable que
lorsque les deux résistances (respectivement impédances), sont
parcourues par la même valeur de l’intensité.
Is R1

R2
V0 Vs R2  Vs  V0
R2  R1

En fait, on s'affranchit des courants dans la formulation, ce qui


revient implicitement à diminuer le nombre d'inconnues, donc
d'équations du problème. On arrive ainsi beaucoup plus vite et plus
sûrement à le résoudre. 20
8. Montages usuels
8.1 Diviseur de tension (Exemple sur PSPICE)
Prenons cet exemple avec les valeurs suivantes ;
Is R1
 V 0  10V , R 2  1K  ; R1  100
 V s  9.09V  I s  9.09mA
V0 Vs R2
 V R 1  0.909

21
8. Montages usuels
8.1 Diviseur de tension (Exemple sur PSPICE)

Université Cadi Ayyad


ENSA, 22
Marrakech
8. Montages usuels
8.2 Diviseur de courant

Le diviseur de courant est appliqué lorsque deux résistances


(respectivement impédances), sont connectées en parallèle et
alimentées par un générateur de courant, et soumises toutes les deux à
la même tension.

I1 I2 R2
 I1  I0
R2  R1
I0 R1 R2
R1
 I2  I0
R2  R1

23
8. Montages usuels
8.2 Diviseur de courant
Exemple :  I 0  3A , R1  100 ; R 2  300

I1 I2

I0 R1 R2

 I 1  2.25A et I 2  0.75A

24
9. Lois de Kirchhoff
9.1 Définitions

Nœud : Un nœud est le point de jonction entre au moins


trois fils de connexion

Branche: Une branche est un ensemble de dipôles montés en


série entre deux nœuds

25
9. Lois de Kirchhoff
9.1 Définitions
Maille: Une maille est un ensemble de branches formant un
circuit fermé. On choisit une orientation sur chaque maille.

Exemple de maille orientée


Réseau: Un réseau, ou circuit, est un ensemble de composants
reliés par des fils de connexion qui peut être analysé en termes
de nœuds, branches et mailles.

26
9. Lois de Kirchhoff
9.2 Lois des nœuds

C ’est une conséquence de la conservation de la charge électrique.


La somme des courants qui arrivent à un nœud est égale à la
somme des courants qui en repartent.

i2 i3
Exemple: i1 i4 i1+i5=i2+i3+i4+i6
i5
i6
27
9. Lois de Kirchhoff
9.2 Lois des nœuds
Plus généralement la loi des nœuds s’écrit:

kik = 0
k vaut +1 si le courant ik aboutit au nœud et –1 s’il en repart.

Exemple
i2 Dans ce cas la loi des nœuds s’écrira:
i1 i3 + i1 – i2 + i3 = 0

Remarque: on pourrait tout aussi bien utiliser la convention


inverse et noter – les courants qui arrivent à un nœud et + les
courants qui en partent, on obtiendrait la même équation! 28
9. Lois de Kirchhoff
9.3 Lois des mailles

La somme des tensions aux bornes des différentes branches


d’une maille parcourue dans un sens déterminé est nulle.

UEA A UAB=VA-VB
Démonstration:
E UAB+UBC+...+UEA= 0
B (VA- VB) + (VB- VC)+...
UDE
(VE- VA) =
D UBC=VB-VC (VA- VA) = 0
UCD C

29
9. Lois de Kirchhoff
9.3 Lois des mailles
Plus généralement la loi des mailles s’écrit:
kuk = 0
k vaut +1 si la tension uk est orientée dans le sens de la maille et
–1 dans le cas contraire.
u4
A D
R4 Considérons la maille ABCD
orientée comme indiqué. La
u1 R1 R3 u3 loi des mailles s’écrit:
– u1 + u2 + u3 + u 4 = 0
R2
B C
u2
Remarque: on peut tout aussi bien orienter la maille dans le sens
inverse. Cela revient à changer tous les signes et le résultat est le
même! C’est pour cela qu’on dit que l’orientation sur la maille est
30
choisie arbitrairement.
9. Lois de Kirchhoff
9.3 Lois des mailles
Quand le circuit n’est pas extrêmement simple, en général on ne
peut pas savoir à priori quel sera le sens des courants et des
tensions donc on choisit un sens positif à partir duquel les
courants et tensions sont comptés algébriquement
A A
I I mais on peut
tout aussi
Souvent on U =V -V bien choisir
R AB A B
choisit ceci R cela
UBA=VB-VA

B B
I sera compté positivement si le sens de I est le sens positif choisi
ou négativement si le sens de I est l’opposé du sens positif choisi.
Bien entendu, une fois qu’on a choisi le sens du courant dans une 31
branche, le sens de la tension est fixé.
9. Lois de Kirchhoff
9.4 Association de résistances : Associations parallèle

UAB UAB UAB


I = 𝐼1 + 𝐼2 + 𝐼3 = + +
R1 R2 R3
1 1 1 1
I = UAB ( + + ) = UAB
R1 R 2 R 3 R eq

32
9. Lois de Kirchhoff
9.5 Association de résistances : Associations série

33
9. Lois de Kirchhoff
9.6 Exemple 1 : Soit le circuit suivant :
on a choisi d'orienter le
courant dans ce sens , en
1. Déterminer les tensions u1, u2, u3. réalité il circule dans
2. Déterminer les courants i1, i2, i3. l'autre sens donc signe
moins
3. Calculer les résistances u2
1A -1 A
R4
i1 i3
+
6V -3V u1 R3 1 V

R1 R2
i2 1A
on a choisi d'orienter la
u3 1V tension dans ce sens , en
réalité elle est dans
l'autre sens donc signe
moins
34
9. Lois de Kirchhoff
9.6 Exemple 1
On choisit les mailles de manière à ce que chaque branche
soit contenue dans au moins une maille

1A -1 A
u2
A B C D
R4
i1 i3
+ R3 1 V
6V -3V u1

R1 R2
H G i2 F 1A E
u3 1V
Choisissons la maille ABGH
Ensuite on peut choisir la maille BCFG
Il reste encore une branche qui n’a pas été utilisée, maille CDEF
Il reste encore d'autres mailles possibles mais il ne faut pas les
utiliser elles n'apportent aucune information et elles rendraient
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le calcul impossible!!
9. Lois de Kirchhoff
9.6 Exemple 1
1. application de la loi des mailles: calcul desutensions u1, u2, u3
1A -1 A 2
A B C R4
D
i1 i3
+
6V 1 -3V2 u1 3 R3 1 V

R1 R2
H G i2 F 1A E
u3 1V

Maille 1 ou [ABGH]: 6 +(–3) – u3 = 0 donc u3 = + 3V


Maille 2 [BCFG]: –(–3) –u1+1 = 0 donc u1 = + 4V
Maille 3 [CDEF]: u1+u2 –1 = 0 donc u2 = – 3V

36
9. Lois de Kirchhoff
9.6 Exemple 1
2. Application de la loi des nœuds: calcul des courants i1, i2, i3.
1 A -1 A
u2
A B C D
i1 i3 R4
+
6V -3V u1 R3 1 V

R1 R2
H u3 G i2 F 1A E
1V
Nœud B: +1 + i1 –( –1) = 0 i1 = –2A
Nœud C: –1 –(+1) + i3 = 0 i3 = +2A
Nœud F: +i2 – i3 +1 = 0 i2 = +1A
3. on a les courants et les tensions, on en déduit les résistances
R1 =3 R2 =1 R3 =1 R4 =3
37
9. Lois de Kirchhoff
9.7 Exemple 2
Le réseau ci-contre comprend un générateur G de f.e.m E=120V
et de résistance interne r=2 , un moteur de f.e.m. e =100V et de
résistance =10 , ainsi qu’une résistance R=38 .
Calculer IG, IM et IR, ainsi que la tension U =VA – VB .

Analyse du circuit A Deux Nœuds


IG IR IM Trois mailles
r  Trois branches
3 courants à
R
calculer donc il faut
E e écrire 3 équations

Générateur G de Moteur M de
f.e.m E=120V B f.c.e.m. e=100V.
38
9. Lois de Kirchhoff
9.7 Exemple 2

Mise en équation Une équation de nœud:


A
IG IR IM nœud A: IG – IR – IM = 0
r.IG r 1 2  .IM
Deux équations de maille:
R R.IR
Maille 1 [AGBRA]:
E G M e R.IR + r.IG – E = 0
Maille 2 [ARBMA]:
B – R.IR + e + .IM = 0

39
9. Lois de Kirchhoff
9.7 Exemple 2
Résolution du système d ’équations

 IR  IM  0 E ( R   )  eR
IG IG   4,117 A
 R  Rr   r
r.IG  R.IR 0.IM  E
Er  e( R  r )
0.IG  R.IR   .IM  e IM   1,176 A
 R  Rr   r
er  E 
0 1 1 IR   2,941A
 R  Rr   r
E R 0
e  R  U ( pour chaque branche)
IG 
1 1 1
U=E-r.IG=R.IR=e+.IM
r R 0
0 R  U=111,76 V

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10. Théorème de Thévenin
Tout circuit à deux bornes (ou dipôle) linéaire, constitué de
résistances, de sources de tension et de sources de courant est
équivalent à une résistance unique Rth en série avec une source de
tension idéale Eth .

Eth  V La tension à vide (en enlevant la charge)


Rth  RAB en absence des tensions et courants fournies par
les sources non-liées ( remplacement des sources
de tension non-liées par un fil et les sources de
courant non-liées par un circuit ouvert) 41
10. Théorème de Thévenin
Exemple de calcul:
A 2  38
r =2 =10 RTh   1,9 
2  38
R=38 R
E=120V e=100V ETh  E  114V
Rr
B
Une seule boucle:
IM A IM +ETh-RTh.IM - .IM - e = 0
RTh.IM .IM  qui s'écrit aussi
ETh - e = IM.(RTh + )

ETh e IM = (114-100)/(1,9+10)
IM = 14 11,9 = 1,176 A
B
42
11. Théorème de Norton
L’ensemble du circuit se trouvant à gauche des deux nœuds A et B
peut être remplacé par un générateur de courant I N et une résistance
interne RN .

I N  I cc lorsque l’on court circuite les bornes A et B


RN  RAB en absence des tensions et courants fournies par
les sources non-liées ( remplacement des sources
de tension non-liées par un fil et les sources de
courant non-liées par un circuit ouvert) 43
12. Transformation Thévenin Norton

Il est parfois intéressant de passer d'une représentation de


générateur de tension à celle de générateur de courant.
Lorsqu'on transforme un générateur de tension (ETh , RTh) en
un générateur de courant (IN , RN), on a les relations :
I A RTh = RN A
I
RTh ETh = RN . IN
U
U  IN RN
ETh 
RN = RTh
B B
E Th
Schéma IN  Schéma
R Th
équivalent équivalent
de Thévenin de Norton44
13. Théorème de superposition.
Soit un circuit linéaire comportant plusieurs sources autonomes de
tension et de courant. Le courant dans une branche (ou la tension
aux bornes d'une branche) est égal à la somme algébrique des
courants (ou des tensions) produits séparément par chaque
source autonome, toutes les autres sources autonomes étant
éteintes.

r  r  r 
R = R + R

Définition: Un générateur de courant ou de tension est dit


"source autonome" si sa f.e.m. ou son courant électromoteur
sont indépendants des autres grandeurs du circuit. Dans le cas
contraire, la source est dite liée. 45
13. Théorème de superposition.

Exemple: Calculer les courants:


E = 12 V ; e = 100 V ; r =2 ; R = 38 ;  = 10

r I1 I2 I3  r I'1 I'2 I'3  r I''1 I''2 I''3 


E
R
e = E
R + R
e
E e
I1= I'1- I"1 = 4,12 A I '1   12,1 A I '' 3   8, 40 A
R.  R.r
r 
R R// Rr R//r
R ' éq R " éq
I2= I'2+ I"2 = 2,94 A I ' 2  I '1.  2,52 A I "1  I " 3.  7,98 A
R r
R ' éq R " éq
I3= I'3- I"3 = 1,18 A I ' 3  I '1.  9,58 A I " 2  I " 3.  0, 42 A
 R
46
14. Théorème de Millman.

Il est utile pour calculer un réseau électrique constitué de


plusieurs branches en parallèle.

R1 R2 Rn
U
E1 E2 En

n Ei n
 Ri La conductance Gi  Gi . Ei
i 1 est l’inverse de i 1
U la résistance Ri U
n 1 n
 Ri  Gi
i 1 i 1 47
14. Théorème de Millman.
i1 V0 i3
V1 V3 Analyse du circuit
1°) U=RI pour R1 R3 V1-V0=R1.i1
chaque branche R2 V2-V0=R2.i2
i1=(V1-V0)/R1 i2 V3-V0=R3.i3
i1+i2+i3=0
i2=(V2-V0)/R2 V2
i3=(V3-V0)/R3
2°) la somme des courants = 0 Vi
V 1 V 0 V 2 V 0 V 3 V 0
  0
 Ri
R1 R2 R3 V0
1
 Ri
3°) on regroupe les V0
 1 1 1  V1 V 2 V 3
V 0      
 R1 R 2 R 3  R1 R 2 R 3
  48
14. Théorème de Millman.

A 120 0 100
r =2 =10  
R=38 UAB  2 38 10
E=120V e=100V 1 1 1
 
B
2 38 10

UAB = 111,76 V
Ensuite on calcule facilement les courants dans chaque
branche. Par exemple IR = 111,76  38 = 2,941 A

49
15. Exercice
Soit le montage ci-dessous. (E', r) est un récepteur linéaire considéré
comme charge.
1. Déterminer le schéma équivalent de Thévenin (RTh et ETh) entre A et B.
2. Déterminer l’expression du courant I qui traverse le dipôle AB en
fonction de R1, R2, r, E et E'.
3. Déterminer les expressions des courants I1 et I2.

50

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