Vous êtes sur la page 1sur 6

Electronique de puissance L3 ITECOM

Chap3 : CONVERTISSEURS CONTINU - CONTINU

I. Hacheur série

1 Définition et symbole

Le hacheur est un convertisseur statique continu-continu

Symbole : Tension Tension Ou plus exactement :


te ns ion t ouj ours de
continue continue même signe, de va leur
fixe réglable moyenne régl able.

2 Principe du hacheur série

Montage de principe : débit sur une charge résistive


(en réalité l’interrupteur est remplacé par un transistor)

, 0    1 , sans dimension.
 uK  0
vU
v U
i 
R R
 i0
v  Ri  0
uK  U

Commentaires :
• La tension de sortie du hacheur (tension v) n’est pas continue mais
toujours positive. Lorsque la période est assez faible (fréquence de
100 à 1000 Hz) la charge ne « voit » pas les créneaux mais la valeur
moyenne de la tension.
• peut être réglé. Par conséquent la valeur
moyenne v (ou  v  ) de v va varier.
• il s’agit d’un hacheur série car l’interrupteur K est monté en série
entre la source et la charge.

3 Valeur moyenne de la tension en sortie du hacheur

Exprimons la valeur moyenne de u en fonction du rapport cyclique .

2016/2017 1/6
Electronique de puissance L3 ITECOM

T .U  (1  )T.0
Pour cela nous calculons sa valeur moyenne sur une période : v   U
T

Valeur moyenne : v  U

4 Débit sur une charge inductive

4.1 Propriété des inductances

Equation fondamentale : di
uL  L.
dt

De cette équation nous pouvons démontrer les propriétés ci-dessous.

En régime continu établi : l’inductance se comporte comme un court-circuit.

En régime périodique établi : la tension moyenne est nulle : uL  0


En régime quelconque : d’une façon générale:
• le courant dans une inductance ne peut pas subir de discontinuité.

• l’inductance s’oppose aux variations du courant qui la traverse, et


ce d’autant plus que :
- L est grand ;
- la tension aux bornes de l’inductance est plus faible.

Conclusion : courant pour une charge résistive courant pour une charge
: inductive :
Une inductance lisse le courant.

4.2 Problème lié aux charges inductives

A la fermeture de K le courant s’établit.

A l’ouverture de K deux phénomènes contradictoires ont lieu :

• la commande qui veut annuler subitement le courant

• la bobine qui ne peut subir de discontinuité de courant

Résultat du conflit :
c’est la bobine qui « gagne » en provoquant un arc électrique aux bornes de
l’interrupteur pour maintenir le courant.

Conséquence :
L’interrupteur qui est en réalité un transistor subit alors à chaque blocage une surtension qui peut être
destructrice. Il faut prévoir un système qui permette le blocage normal du transistor.

2016/2017 2/6
Electronique de puissance L3 ITECOM

4.3 Solution et analyse du fonctionnement

Montage :

Analyse du fonctionnement :

• de 0 à 2016/2017 3/6
T : K est fermé. Montage équivalent

La source U alimente la charge.


Le courant ne peut pas passer par la
diode.

uK  0  vU
i  iK et iD  0
Le courant augmente progres-
sivement (la pente dépend de la
valeur de L).
Montage équivalent
• de T à T : K est ouvert.

La bobine maintient le courant à


travers la diode.

v0  uK  U
i  iD et iK  0
Comme la charge n’est pas alimentée,
le courant diminue progressivement.

Commentaires :
 A l’ouverture de K, il n’y aura pas d’étincelle puisque le courant imposé par la bobine pourra passer par la
diode.
 D est appelé diode de roue libre car elle est active lorsque la charge n’est pas alimentée. Elle est nécessaire
pour un bon fonctionnement du montage.
 La bobine lisse le courant. Plus L est grand, plus i sera petit (voir les oscillogrammes).

Montage réel : L’interrupteur est remplacé par un


transistor.

Le courant ib commande la saturation


(fermeture) ou le blocage (ouverture) du
transistor.

2016/2017 3/6
Electronique de puissance L3 ITECOM

4.4 Ondulation du courant dans la charge

Imax  Imin
Elle est donnée par la relation : i 
2
Elle peut être mesurée à l’oscilloscope en visualisant la tension aux bornes d’une résistance.

Pour diminuer i, il faut augmenter l’inductance L ou/et la fréquence ƒ.

4.5 Courant moyen dans la charge

Si on peut négliger la résistance de la charge on peut écrire :

Imax  Imin
iI
2

Intensité moyenne dans le transistor : iK  IK  I


Intensité moyenne dans la diode : iD  ID  (1  )I

Remarque : toute l’étude du paragraphe 5 a été faite en supposant la résistance R de la charge


négligeable.

5 Application au moteur

Le hacheur série est souvent employé pour commander un moteur à courant continu.
On rappelle que la vitesse d’un tel moteur est proportionnelle à la tension d’alimentation.

Montage : Commentaire :
Pour un bon fonctionnement du moteur, il est
préférable que le courant soit le plus régulier
possible, d’où la présence d’une bobine de lissage. Si
son inductance est suffisamment grande, on pourra
considérer le courant comme constant ( i  0).

Loi des mailles : v  uM  uL


On passe aux valeurs moyennes : v  uM  uL
Et comme pour un signal périodique : uL  0
Nous obtenons pour le moteur : uM  E  v  U
Finalement la f.é.m. du moteur et donc la vitesse peuvent être régler
grâce au rapport cyclique par la relation : E  U
On définit la vitesse maximum pour  = 1 : E  U  K' nM
(on néglige les résistances de l’induit et de la bobine)

Pour une valeur de quelconque : E  U  K ' nM et E  K'n

D’où la vitesse en fonction de : n  nM


Dans tous les résultats de ce paragraphe 6, nous avons négligé les résistances de l’induit et de la bobine.

2016/2017 4/6
Electronique de puissance L3 ITECOM

II.1. Hacheur parallèle (Boost)

Le montage possède encore deux régimes de fonctionnement suivant que le courant s’interrompt ou non dans la bobine. La période doit donc
être décomposée en deux (ou trois) phases successives :
Phase d’accumulation :
L’interrupteur est ferme, la tension v est nulle et la diode D bloquée.
C’est qui assure le courant d’utilisation. La bobine est soumise à
Phase active :
L’interrupteur est ouvert, le courant dans la bobine n’est pas nul, la diode est donc passante. De ce fait,
= – .
Si l’énergie stockée dans la bobine lors de la première phase n’est pas suffisante pour maintenir le courant jusqu’à la fin de la période, il y a
une troisième phase dite phase de repos.
L’interrupteur est ouvert, la diode bloquée. Tous les courants sont nuls a l’exception de qui vaut – (c’est C qui assure à nouveau le
courant) ;

Pour obtenir la valeur de il suffit d’exprimer que doit être nulle, ainsi :
= –
Ce qui donne en ordonnant :

La tension de sortie est supérieure à la tension d’entrée (elle tend même vers l’infini lorsque a tend vers 1).

Comme précédemment on peut tracer l’évolution de

II. 2. Hacheur parallèle à accumulation inductive (Buck &Boost)


Nous retrouvons encore les mêmes éléments. A noter cependant l’inversion de la polarité de VS. Outre le fait de générer une tension négative
à partir d’une tension positive, ce montage préfigure le montage Fly back qui en est la version ≪ isolée ≫. Comme précédemment, il y aura
deux régimes de fonctionnement suivant que le courant s’interrompt ou non dans la bobine.

2016/2017 5/6
Electronique de puissance L3 ITECOM

Ainsi la période se décomposera en deux (ou trois) phases successives :


Une phase d’accumulation :
0 < t < aT durant laquelle l’interrupteur est ferme. La tension E est appliquée à la bobine . La diode est bloquée
Le condensateur assure le courant d’utilisation.
Une phase de restitution :
L’interrupteur est ouvert, mais n’est pas nul, ce qui force la diode à conduire. La tension de sortie est appliquée
aux bornes de la bobine en inverse
Une phase de repos :
Peut avoir lieu si la charge est trop faible. Dans ce cas c’est à nouveau C qui fournit le courant de sortie.

Pour obtenir la valeur de VS exprimons que doit être nulle, ainsi :


– Ce qui donne en ordonnant :

2016/2017 6/6

Vous aimerez peut-être aussi