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INSTITUT D'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL APPLIQUE

Cours d’Electronique
Niveau : Première Année
Encadreur : Dr MAFOUNA Barol

Chapitre 1 :
Réseaux électriques en régime continu

Un circuit linéaire est un circuit constitué de dipôles linéaires (résistance, condensateur,


bobine, générateur de tension et/ou de courant). Nous donnons dans ce chapitre des lois
simples permettant de déterminer simplement l’intensité et/ou la tension aux bornes d’un
dipôle quelconque dans un circuit fonctionnant en régime continu, connaissant les
caractéristiques des dipôles le constituant.

1. Définitions
1.1. Dipôle
Un dipôle est un circuit accessible par deux bornes A et B, il peut être caractérisé par, un
courant i qui le traverse et la tension u, entre ses bornes.

Dipôle
i A B

uAB
i : courant électrique circulant de A à B, s’exprime en Ampère (A).
uAB = uA –uB : tension (différence de potentiel) entre A et B, s’exprime en volt (V).
• La caractéristique d’un dipôle est la relation entre u et i, elle est écrite sous la forme
u (i).
• Le sens de passage du courant peut être : iAB ou iBA, avec iAB = - iBA.
• Un dipôle peut être un récepteur ou un générateur :

- Tension : différence de potentiel électrique entre 2 points d’un circuit (mesurée en


volts)
- Courant : flux d’électrons circulant dans un conducteur. Son intensité est mesurée
en Ampères.
- Masse (Ground) : c’est la référence relative des potentiels (en général, la borne – de
l’alimentation) ( 0 volt relatif)

1.2. Eléments actifs et passifs


1.2.1- Eléments actifs
Convention de signe : la tension u et le courant i sont dans le même sens car la puissance P=ui
est fournie (p >0).
- Générateur de tension :
Il impose la valeur de la tension e à ses bornes quelque soit le sens du courant i le traversant.
Exemple de générateur de tension pile, batterie
- Générateur de courant :
Il impose la valeur du courant i dans un circuit quelque soit la tension u à ses bornés
Exemple de générateur de courant le transistor

- Générateur de tension continue :


Le sens de courant i est conventionnellement (et naturellement) du + vers le - à l’extérieur du
générateur (du – vers le + à l’intérieur du générateur). Les électrons e- de ce courant (charge
négatives) se déplaçant dans le sens contraire.
1.2.1- Eléments passifs
- L’impédance
L’impédance 𝑍 d’un élément passif est définie en régime sinusoïdal (harmonique)

𝑼
𝒁=
𝑰

Elle généralise la notion de résistance ( obstruction au passage du courant électrique) qui se


définit en régime continu.
𝑼 (resp. 𝑰 ) est le complexe associé à la grandeur instantanée sinusoïdale 𝑢(𝑡) ( 𝑟𝑒𝑠𝑝. 𝑖(𝑡)).

Les éléments passifs R résistance) L ( self) et C (condensateur) sont linéaires, car ils sont régis
par des équations différentielles linéaires ( à coefficients constant) ( R L C sont indépendant du
temps).
- Résistance : composant symétrique (réversible, non polarisé). Une résistance
s’oppose à la circulation du courant électrique

Equation différentielle 𝑢(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡) (Loi d’ohm) R est la résistance constante en ohms (Ω)
𝑼
L’équation 𝑢(𝑡) = 𝑅𝑖(𝑡) devient 𝑈 = 𝑅𝐼 et donc 𝒁𝑅 = = 𝑅 : Impédance ohms (Ω)
𝑰

Condensateur : Composant non polarisé, sauf si la capacité du condensateur est de forte


valeur (≥ 1 𝜇𝐹) auquel cas le condensateur est polarisé (la connexion + du condensateur polarisé
devant être connectée au potentiel le plus élevé). Un condensateur emmagasine de l’énergie
comme un générateur de tension.

𝑑𝑢(𝑡)
Equation différentielle 𝑖(𝑡) = 𝐶 C est la capacité constante en Fards (F)
𝑑𝑡

𝑢(𝑡) → 𝑈
Impédance { 𝑖(𝑡) → 𝐼 l’équation différentielle 𝐼 = jCω𝑈
𝑑𝑢(𝑡)
→ jω𝑈
𝑑𝑡
𝑼 1
D’où 𝒁𝐶 = = ( 𝜔 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟é𝑔𝑖𝑚𝑒 sinusoïdal)
𝑰 𝑗𝐶𝜔

Inductance (ou bobine) : Composant non polarisé. Une emmagasine de l’énergie comme un
générateur de courant.

𝑑𝑖(𝑡)
Equation différentielle 𝑢(𝑡) = 𝐼 L est une inductance constante en Henrys (H)
𝑑𝑡

𝑢(𝑡) → 𝑈
Impédance { 𝑖(𝑡) → 𝐼 l’équation différentielle 𝑈 = jLω𝐼
𝑑𝑖𝑡)
→ jω𝐼
𝑑𝑡
𝑼
D’où 𝒁𝐿 = = jLω
𝑰

1.3. Puissance électrique (Adaptation)


La puissance électrique fournie par un générateur (E, r), à une charge résistive R, s’exprime par
𝐸 𝐸2𝑅
: 𝑃 = 𝑅𝑖 2 avec 𝑖 = ⇒ 𝑃 = 𝑅𝑖 2 =
(𝑅+𝑟) (𝑅+𝑟)2
𝜕𝑃 𝐸2
P est maximum, si = 0, d’où : R=r 𝑃𝑚𝑎𝑥 =
𝜕𝑅 4𝑟

- Un générateur délivre une puissance maximum dans une charge résistive (résistance) R,
lorsque celle-ci est égale à sa résistance interne . Dans ce cas, on dit que le générateur est
adapté à la charge.

2. Réseaux électriques linéaires en régime continu


2.1. Réseau électrique linéaire
Un réseau électrique linéaire est une association d’éléments passifs (résistances,
condensateurs et inductances) et d’éléments actifs (générateurs de tension et de courant),
connectés entre eux par des conducteurs supposés sans résistance (parfaits).
• On appelle nœud d’un réseau, un point du circuit où aboutissent au moins trois
conducteurs (A, B, C…)
• Une branche du réseau est une portion de circuit, situé entre deux nœuds consécutifs (AC,
AD, CB, …)
• Une maille est une boucle fermée délimitée par des branches du réseau électrique (ACDA),
• (CBDC)


R C R

I R R I
A D B
R R
F
E
2.2. Dipôles passifs linéaires
Trois dipôles passifs sont couramment utilisés dans les circuits électriques.

2.3. Groupement des dipôles passifs


2.4. Lois de Kirchhoff
2.4.1. Loi de Kirchhoff des nœuds
La première loi de Kirchhoff est la loi des nœuds : La somme des intensités des courants
entrants dans un nœud est égale à la somme des intensités des courants qui en sortent (pas
d’accumulation de charge).
I3
I1
I1+I2 =I3 +I4 +I5 N I4

I2 I5

2.4.2. Loi de Kirchhoff des mailles


La deuxième loi de Kirchhoff stipule : La somme algébrique des différences de potentiel (ou
tension) le long d’une maille quelconque est nulle :
U2
U1-U2-U3+U4=0
U1 Sens de
parcours U3

U4
Toutes les tensions Ui sont orientées en fonction du sens de parcours sur la maille

2.5. Théorèmes fondamentaux


2.5.1. Pont diviseur de tension
• Le schéma d’un pont diviseur de tension est donné à la figure suivante :

• Il s’agit d’une application directe de la mise en série de deux résistances :


E
E = U1 + U2 = R1 I + R 2 I 𝑑’𝑜ù I =
R1 + R2

La tension aux bornes de la résistance R2 vaut :

𝑅2
U2 = 𝐸
𝑅1 + 𝑅2

• D’une façon générale, la tension aux bornes d’une résistance placée dans un circuit
comportant n résistances en série, alimenté par une source de tension E est :

𝑅𝑖
Ui = 𝐸
𝑅1 + 𝑅2 + ⋯ + 𝑅𝑛

2.5.2. Pont diviseur de courant


• Le schéma d’un pont diviseur de courant est donné à la figure suivante (résistances en
parallèle) : I
I1 I2

I U
R1 R2

• Appelons U la différence de potentiel qui se trouve aux bornes des différents éléments
en parallèle, nous obtenons :

R2 R1 R1
U = R 2 I2 = I d’où I2 = I
R2 +R1 R2 +R1

• Si maintenant, nous divisons le numérateur et le dénominateur par le produit


(R1.R2), nous obtenons la relation suivante :
𝐺2
I2 = I
𝐺2 + 𝐺1

• D’une façon générale, le courant traversant une résistance Ri placée dans un circuit
comportant n résistances en parallèle, alimenté par une source idéale de courant I, est :
𝐺𝑖
Ii = I
𝐺2 + 𝐺1 … + 𝐺n
2.5.3. Théorème de superposition
Prenons par exemple le montage de la figure suivante (circuit alimenté par deux sources
indépendantes) :

r A r A r A

I I1 I2

E R Ig Ig
= E R + R

B 1 B 2 B

• montage 1 : la source de courant Ig étant neutralisée, le générateur (E, r)


débite un courant I1 dans la branche AB du circuit :
𝐸
𝐼1 =
(𝑅 + 𝑟)
montage 2 : le générateur (E, r) étant neutralisé (remplacé par sa résistance interne), la source r
𝑟
de courant activait seule. Le courant dans la résistance R serait I2 = 𝐼𝑔
𝑅+𝑟
Le courant I dans la branche AB dû à la contribution des deux sources sera : I = I1 + I2

𝐸 + 𝑟𝐼𝑔
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 =
(𝑅 + 𝑟)

2.5.5. Théorèmes de Thévenin et de Norton


2.5.5.1. Théorème de Thévenin
Il est possible de remplacer une portion de réseau électrique linéaire, considérée entre deux
bornes A et B, par un générateur de tension, dit « générateur de Thévenin », ayant les
caractéristiques suivantes :
▪ Sa résistance interne RTh est la résistance équivalente entre les bornes A et B lorsque
chaque générateur indépendant est passivé (remplacé par sa résistance interne).
▪ Sa f.é.m ETh est la tension mesurée entre A et B à vide (le dipôle n’est pas connecté à
d’autres éléments externes.
Prenons par exemple le montage de la figure suivante :

▪ La résistance RTh est obtenue en passivant la source de tension E :


R1.R2
R Th = (R1 ∕∕ R2) =
R2+R1
La tension ETh est la tension obtenue entre A et B (tension aux bornes de R2) :

R2
ETh = 𝐸
R2 + R1

2.5.5.2. Théorème de Norton


Il est possible de remplacer une portion de réseau électrique, considérée entre deux bornes A
et B, par un générateur de courant, dit « générateur de Norton », ayant les caractéristiques
suivantes :
▪ Sa résistance interne RN est la résistance de Northon.
▪ Son courant IN est égal à l’intensité de court-circuit lorsque l’on relie les points A et
B par un fil.
Prenons par exemple le montage de la figure suivante :
1 1 1
▪ La résistance RN est obtenue an passivant la source de tension E : RN =
R1
+
R2
+
R3
▪ Lorsqu’on place les pôles A et B en court-circuit, la tension aux bornes du dipôle est
nulle. Il n’y a donc aucun courant à travers les trois résistances du circuit. IN = I1 + I2 + I3

▪ Remarque : Le passage du modèle d’un générateur de Thévenin à celui d’un générateur


de Norton conduit à trouver :
ETh
𝑹𝑻𝒉 = 𝑹𝑵 𝐼𝑁 =
RTh
2.5.6. Association des générateurs de tension en série
Le dipôle équivalent à l’association en série de n générateurs de tension de résistances
internes rk et de force électromotrice Ek est un générateur de tension unique, dont :

▪ la résistance équivalente est ; 𝑟𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝑟𝑘

▪ la force électromotrice équivalente est . 𝐸𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝐸𝑘

Exemple :

Eeq = E1 - E2

𝑟𝑒𝑞 = 𝑟1 + 𝑟2

2.5.7. Association des générateurs de courant en parallèle


Le dipôle équivalent à l’association en parallèle de n générateurs de courant de résistances
internes rk et de courant Ik est un générateur de courant unique, dont :

▪ la conductance équivalente est : 𝐺𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝐺𝑘

▪ le courant équivalent est égal à : . 𝐼𝑒𝑞 = ∑𝑛𝑘=1 𝐼𝑘


Exemple :

I I
A A

I1 r1 I2 r2 U Ieq req U

B B

Ieq = I1 + I2

1
𝐺𝑒𝑞 = = 𝐺1 + 𝐺2
𝑟𝑒𝑞

2.5.8. Théorèmes de Millman

C’un autre écriture de la loi de nœuds. Considérons la figure suivante

On choisit le nœuds B comme référence des potentiels (VB=0V). La loi des nœuds, au nœud A
s’écrit : 𝐼1 + 𝐼2 = 0
E1 E2
+
R1 R2
𝐸1 −𝑉𝐴 𝐸2 −𝑉𝐴
Ce qui conduit à :
𝑅1
+
𝑅2
=0 ⟹ UAB = VA = 1 1
+
R1 R2

Ce résultat peut être généralisé à un réseau à n branches ( En, Rn) associées en parallèle. La
tension UAB aux bornes du réseau est donnée par :
E1 E2 E E
+ +⋯+Rn ∑𝑖 𝑖
R1 R2 n Ri
UAB = 1 1 1 ou UAB = 1
+ +⋯+
R1 R2 Rn R1

2.5.9- Nomenclature des résistances : règles

La résistance d’un composant est indiqué à l’aide d’un système d’anneaux. Une résistance porte 4
anneaux de couleurs. Les trois premiers anneaux indiquent la résistance du composant. Le
quatrième anneau indique la tolérance, c’est à dire l’incertitude du constructeur, sur la valeur de
cette résistance. La couleur de chaque anneau correspond à un nombre

La résistance du composant est indiquée en utilisant le code couleur suivant :

Couleur Premier chiffre Deuxième chiffre Multiplicateur

Noir 0 0 100
Marron 1 1 101

Rouge 2 2 102
Orange 3 3 103

Jaune 4 4 104

Vert 5 5 105

Bleu 6 6 106

Violet 7 7 107

Gris 8 8 108

Blanc 9 9 109
La tolérance sur la résistance du composant est indiquée en utilisant le code couleur suivant :

Couleur Tolérance

Marron 1%

Rouge 2%

Vert 0,25%

Bleu 0,5%

Violet 0,1%

Gris 0,05%

Or 5%

Argent 10%

Néant 20%

Exemples : Lecture des résistances :

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