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ENSC-DEPARTEMENT PHYSIQUE-CHMIE ANNEE 2020/2021

OPTION 2ème ANNEE B4 + B5


MODULE : ELECTRONIQUE

CHAPITRE 1

B. GENERALITES CIRCUIT ELECTRIQUE

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I. DEFINITION CIRCUIT ELECTRIQUE : Ensemble de
composants électriques interconnectés d’une
manière quelconque par des conducteurs.
- Définition composant électrique : Elément à
deux bornes nommé dipôle; résistors, bobines,
condensateurs, piles…
- Définition conducteur : matériau transportant le
courant électrique; métal, cuivre, etc…

A B

2
II. DEFINITION COURANT, TENSION, PUISSANCE
1. Définition courant électrique : Déplacement
d’ensemble ordonné de charges électriques dans
un conducteur, c’est l’intensité; débit de charges
𝑑𝑞 𝐶
électriques dans le conducteur I : 𝐼 𝐴 = ,
𝑑𝑡 𝑠
avec q = charges (-) et I par convention (+).
2. Différence de potentiel : Appelée tension U(V),
représente la différence énergétique U1 et U2
entre deux points mettant les charges libres en
mouvement dans une direction donnée.
A B
D
U2 U1
U2 – U1
3
3. Définitions Energie Puissance : L’apport de l’énergie
électrostatique sous forme de d.d.p aux charges libres se traduit
en énergie cinétique : E(J) = q×U; dont la puissance s’exprime par
𝐸
P = U×I (W) ou 𝑃 =
𝑡
a. Définition Energie : Soit x(t) un signal à temps continu, tel que
+∞ 2 𝑑𝑡 existe et converge, alors le signal est dit à énergie
−∞
𝑥(𝑡)
finie et la valeur de cette intégrale est appelée énergie du signal x:
+∞
𝐸𝑥 = −∞
𝑥(𝑡) 2 𝑑𝑡
b. Définition puissance : Pour le même type de signaux, on définit la
puissance par :
1 +𝜃
𝑃𝑥 = lim 𝑥(𝑡) 2 𝑑𝑡
𝜃→∞ 2𝜃 −𝜃
c. Remarques :
- Pour un signal périodique, Ex ne converge pas, on utilise alors :
𝑇 1 𝑇
𝐸𝑥 = 0
𝑥(𝑡) 2 𝑑𝑡 : converge toujours, avec : 𝑃𝑥 = 𝑥(𝑡) 2 𝑑𝑡
𝑇 0 4
4. Conventions générateur/récepteur :
a. Convention récepteur : S’adapte aux dipôles passifs capable de
recevoir de l’énergie électrique; tension et courant de sens
opposées. I>0

V2 – V1 > 0 D Sens des


électrons

b. Convention générateur : S’adapte aux dipôles actifs capable de


générer de l’énergie électrique; tension et courant de même sens.
I>0

V2 – V1 > 0 D Sens des


électrons

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4. Lois de Kirchhoff :
a. Loi des noeuds : C’est la loi des courants Ii donnée par :
𝑛 𝑛 𝑛
𝑖=1 𝐼𝑖𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 = 𝑖=1 𝐼𝑖𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 ou somme algébrique 𝑖=1 𝐼𝑖 = 0 (affecter un
signe + pour les courants entrant dans un nœuds O et un signe – dans le cas
contraire)
I1 I2
It I1
I3
It = I1 + I2 O I1+I3+I5 = I2+I4
I5 I4
I2
b. Loi des mailles : C’est la loi des tensions Ui qui découle de la loi de Shales:
UAC = UAB + UBC ou somme algébrique 𝑛𝑖=1 𝑈𝑖 = 0 pour un circuit fermé.
UAC R1
A C
+E - VR1 – VR2 = 0
UAB UBC E VR1
R2 VR2
B
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III. DIPOLES ELECTRIQUES :
1. Le résistor : Tous les dispositifs électriques consommant de l’énergie
comportent une résistance.
a. L’effet résistif : Phénomène pour lequel certains matériaux offrent
plus ou moins de résistance au passage des électrons.
b. Loi d’Ohm : Soit un dipôle D aux bornes duquel on impose la d.d.p
U, et traversé par le courant I, ce dipôle est un résistor : U(t) = R.I(t);
I
U et I vérifient la loi de proportionnalité linéaire. D
A B
U
R = résistance du résistor (Ω), G =1/R = conductance en Siemens (S).
c. Aspect énergétique : la difficulté avec laquelle les électrons
circulent dans le matériau s’accompagne d’un échauffement : Effet
Joule : C’est une perte d’énergie par dissipation thermique, on écrit:
2 𝑈2
𝑃𝑗 = 𝑅𝐼 = (W): Représente la puissance perdue par effet Joule.
𝑅
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d. Association de résistors : On peut les associer de deux manière : soit
elles sont parcourues par le même courant (association en série), soit elles
sont soumises à la même d.d.p (association en parallèle). On cherche dans
chaque cas la résistance équivalente RT.
d.1. Association en série : Soient R1, R2,…Rn
UT
U1 U2 Un UT
I I RT
R1 R2 Rn
- La loi des mailles nous permet d’écrire UT = U1+U2+…+Un; U1=R1.I,
U2=R2.I et Un=Rn.I. Il vient donc UT=(R1+R2+…+Rn).I, soit
RT=(R1+R2+…+Rn). Généralisation : 𝑅𝑇 = 𝑛𝑖=1 𝑅𝑖 .
d.2. Association en parallèle : Soient R1, R2,…Rn
- La loi des nœuds permet d’écrire It=I1+12+…+In;
UT
I1 I1=G1.UT, I2=G2.UT et In=Gn.UT. Il vient donc
R1=1/G1
It I2 It=(G1+G2+…+Gn).UT, soit GT=G1+G2+…+Gn.
R2=1/G2 1
𝑛 𝑛 1
In Généralisation : 𝐺𝑇 = 𝑖=1 𝐺𝑖 ou = 𝑖=1 𝑅
Rn=1/Gn 𝑅𝑇 𝑖
L’inverse de la résistance équivalente est égale à la
UT somme des inverses des résistances.
It RT =1/GT 8
2. La bobine : Dipôle capable de stocker de l’énergie au voisinage d’un
champ magnétique. Si i(t) varie avec le temps t, on assiste à une
alternance entre stockage et restitution de l’énergie. Exemple: circuits des
moteurs électriques, Transfos,…etc
a. L’effet inductif : Soit deux fils conducteurs placés côte à côte, on fait circuler dans
l’un de ces conducteurs un courant électrique. Ce courant crée un champ
d’induction magnétique. Si de plus le courant est variable, le champ ainsi créé est
lui-même variable et est responsable de l’apparition d’un courant dit induit dans
le second conducteur : c’est l’effet inductif.
b. L’effet auto-inductif : Se produit lorsque, dans le même temps, le champ
d’induction magnétique rétroagit sur le champ qui l’a créé, en ralentissant sa
vitesse de variation.
c. Caractéristique tension/courant d’une bobine : on définit le coefficient
d’induction magnétique de la bobine par le rapport entre le flux d’induction
magnétique à travers le circuit, et le courant qui lui donne naissance; on le note L:
∅(𝑡)
𝐿 𝑡 =
𝑖(𝑡)
- Or la d.d.p u apparaissant grâce à l’effet auto-inductif aux bornes de la bobine :
𝑑𝑖
𝑢 𝑡 =𝐿 avec L inductance de la bobine en Henry (H). 9
𝑑𝑡
d. Aspect énergétique : Le phénomène physique correspond au stockage d’énergie sous
forme magnétique. Le stockage est momentané et l’énergie est restituée au circuit en
1
courant. L’énergie accumulée par la bobine est : 𝐸𝑚𝑎𝑔 (𝑡) = 𝐿𝑖(𝑡)2 (J)
2

3. Le condensateur : Dipôle capable d’emmagasiner de l’énergie au voisinage d’un champ


électrique. Si i(t) varie avec le temps t sur une période, l’énergie est stockée pendant une
première partie de la période puis restituée à la source pendant la seconde. Le
condensateur, à l’opposé de la bobine, conserve l’énergie une fois déconnecté de la source.
a. L’effet capacitif : Se traduit par accumulation de charges par effet électrostatique, en
appliquant une d.d.p à deux conducteurs isolés.
b. Caractéristique tension/courant d’un condensateur : On définit la capacité C
comme le rapport de la charge accumulée sur la tension appliquée à ses bornes :
𝑞 𝑑𝑞 𝑑𝑢
𝐶 = en Farad (F) or 𝑖 𝑡 = donc on aura: 𝑖 𝑡 = 𝐶 .
𝑢 𝑑𝑡 𝑑𝑡

d. Aspect énergétique : le phénomène physique correspond au stockage d’énergie


sous forme électrostatique. Le stockage est momentané et l’énergie est restituée
au circuit sous forme de tension. L’énergie accumulée par le condensateur vaut :
1
𝐸𝑠𝑡𝑎𝑡 = 𝐶𝑢(𝑡)2 (J) 10
2
4. Impédances :
a. Rappel : On considère un dipôle, parcouru par un courant i, et aux bornes duquel
on mesure la tension u : Tableau 1. Relations entre u et i en réel
Nom Résistance Bobine Condensateur
i
Schéma R
u
𝑑𝑖 𝑑𝑢
Expression Loi d’Ohm u=Ri 𝑢=𝐿 𝑖=𝐶
𝑑𝑡 𝑑𝑡
b. Impédance complexe : Pour un dipôle D, parcouru par le courant i et aux bornes
duquel on mesure la tension u, l’impédance complexe est définie comme le
𝑢
rapport de la représentation complexe de u par celle de i : 𝑍 = . L’inverse de
𝑖
l’impédance est appelée admittance : Y. 11
 Remarques : Pour les composants passifs :
i. L’impédance peut être une partie réelle et correspond à une résistance est dite résistive et est
toujours positive : 𝒁𝑹 = 𝑹 .
ii. L’impédance peut être une partie imaginaire positive dépendant de la fréquence et correspond à
une bobine, elle est de type inductif : 𝒁𝑳 = 𝒋𝑳𝝎.
iii. L’impédance peut être une partie imaginaire négative dépendant de la fréquence et correspond à
𝟏 𝒋
un condensateur, elle est de type capacitif : 𝒁𝑪 = =− .
𝒋𝑪𝝎 𝑪𝝎
Tableau 2. Relations entre u et i en complexe

Nom Résistance Bobine Condensateur


Schéma i
R
u
Expression Loi d’Ohm
u=Ri 𝑢 = 𝑗𝐿𝜔𝑖 1
𝑢= 𝑖
𝑗𝐶𝜔

c. Associations d’impédances :
- L’impédance équivalente à plusieurs impédances en série est égale à la somme des
impédances.
- L’impédance équivalente à plusieurs impédances en parallèle est égale à l’inverse de la
somme des inverses des impédances (les admittances s’ajoutent).

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