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Formation des professeurs de sciences physiques

Module : 6

Electricité

1
AUTO INDUCTION ET CIRCUIT RL

OBJECTIFS

• Mettre en évidence expérimentalement le phénomène d'auto-induction


électromagnétique.
• Reconnaître les facteurs dont dépend la f.e.m. d'auto-induction.
• Calculer l'énergie emmagasinée dans une bobine.
• Établir, pour un dipôle RL soumis à un échelon de tension, l'équation différentielle
qui régit les variations de l’intensité i du courant parcourant la bobine en fonction
du temps.
• Déterminer graphiquement la constante de temps à partir des courbes de réponse
uL(t) ou i(t) d'un dipôle RL.

2
I- Phénomène de l’ auto induction
1- L’influence d’une bobine dans un circuit
Dans le montage ci-contre,
les lampes L1 et L2 sont identiques.
- Si on ferme K, L1 s’allume instantanément mais L2
s’allume progressivement.
- Si on ouvre K, L1 s’éteint très tôt alors que L2 s’éteint
progressivement.
La bobine est donc la cause du retard à l’établissement
ou l’annulation du courant dans la branche de L2.
2- interprétation:
Une bobine placée dans un circuit s’oppose à l’établissement et à l’annulation du courant car
lorsque le courant traversant la bobine varie, le champ magnétique créé par ce courant
varie dans la bobine, donc le flux propre à travers la bobine varie, ce qui crée une f.é.m.
induite qui par ses effets va s’opposer à la cause qui lui a donné naissance (loi de Lenz):
C’est le phénomène de l’auto induction.
3 – Force électromotrice d’auto induction
3-1- Inductance d’une bobine
Considérons un solénoïde de rayon R et de longueur ℓ comportant N spires et parcouru par un
courant variable i.
Le champ magnétique créé par le
𝐍
solénoïde est : 𝐁 = 𝛍𝟎 𝐥 𝐢 et le flux
propre qui le traverse est :
𝛑.𝛍𝟎 .𝐍².𝐑²
𝛗 = 𝐍. 𝐁. 𝐒 = 𝐢.
𝐥
𝛑.𝛍𝟎 .𝐍².𝐑²
On pose : L = ⟹ 𝛗 = 𝐋𝐢. L est appelée constante d’auto induction ou
𝐥
inductance ou coefficient de self . Elle s’exprime en Henry (H) et ne dépend que de la
géométrie de la bobine.
3-2- Force électromotrice d’auto induction
𝐝𝛗 𝐝𝐢
La force électromotrice d’auto induction est : e = − 𝐝𝐭 = −𝐋 𝐝𝐭
3-3- Tension aux bornes d’une bobine
Si la résistance de la bobine n'est pas négligeable, celle-ci peut être considérée comme
l'association en série d'un conducteur ohmique et une bobine idéale (de résistance nulle).
𝐝𝐢
U = ri – e = ri + 𝐋 𝐝𝐭
Remarques :
• Dans le cas où la bobine est une inductance pure, sa résistance est nulle et la tension à ses
𝐝𝐢
bornes s’écrit : U = L𝐝𝐭
• En régime permanent, le courant est constant (i=cte), la tension aux bornes de la bobine
s'écrit U = ri. La bobine se comporte comme un conducteur ohmique.
4- L’énergie emmagasinée dans une bobine
La puissance reçue par une bobine, de résistance r, d’inductance L et parcourue par un
courant d’intensité i, est :
𝐝𝐢 𝐝𝐢
P = u.i = (ri + 𝐋 𝐝𝐭)𝐢 = 𝐫𝐢² + 𝐋𝐢 𝐝𝐭 ⟹ 𝐏 = 𝐏𝐣 + 𝐏𝐦 avec 𝐏𝐣 = 𝐫𝐢² (puissance dissipée par
𝐝𝐢
effet Joule) et 𝐏𝐦 = 𝐋𝐢 𝐝𝐭 (la puissance magnétique)

3
On a :
𝐝𝐢 𝐝 𝟏 𝐝𝐄𝐦 𝟏
𝐏𝐦 = 𝐋𝐢 𝐝𝐭 = ( 𝐋𝐢𝟐 ) d′ autre part 𝐏𝐦 = . Par identification on trouve : Em = 𝟐 𝐋𝐢𝟐
𝐝𝐭 𝟐 𝐝𝐭
𝟏
• Lors de l’établissement du courant, la bobine emmagasine de l’énergie Em = 𝟐Li² ; ceci crée
un retard de l’établissement du courant.
• Quand il y a rupture du courant, la bobine restitue l’énergie emmagasinée ; ceci entraine
un retard de l’annulation du courant.
II- Circuit R.L
1- Etablissement du courant dans le dipôle RL
En régime transitoire et durant l'établissement du courant, en
réponse à l'échelon de tension E, dans le circuit de la figure
ci-contre, la loi des mailles s’écrit : uAB + uBM - E = 0
On obtient ainsi : uAB + uBM = E (1)
Avec le sens positif choisi pour le courant électrique, la tension aux
bornes de la bobine d'inductance L et de résistance interne r s'écrit :
𝐝𝐢
uAB = ri + 𝐋 𝐝𝐭 et la tension aux bornes du résistor s'écrit : uBM = R.i.
L'équation (1) devient :
𝐝𝐢
𝐑 𝐓 𝐢 + 𝐋 𝐝𝐭 = 𝐄 avec 𝐑 𝐓 = 𝐑 + 𝐫 est la résistance totale du circuit
𝐝𝐢 𝐑𝐓 𝐄
En divisant par L, on obtient : 𝐝𝐭 + 𝐢= . Cette équation
𝐋 𝐋
différentielle régit l’évolution dans le temps de l'intensité i du
courant circulant dans le dipôle RL soumis à un échelon de
tension E.
La solution de cette équation est de la forme :
𝐭
𝐄 𝐋
𝐢(𝐭) = 𝐑 (𝟏 − 𝐞−𝛕 ) avec 𝛕 = 𝐑 constante appelée constante
𝐓 𝐓
de temps. La courbe ci-contre représente les variations de 𝐢(𝐭).
2- Rupture du courant dans le dipôle RL
𝐝𝐢
En ouvrant l’interrupteur K, la loi des mailles s’écrit : uAB + uBM = 0 ⟹ 𝐑 𝐓 𝐢 + 𝐋 𝐝𝐭 = 𝟎,
𝐝𝐢 𝐑𝐓
donc + 𝐢 = 𝟎. Cette équation différentielle admettant
𝐝𝐭 𝐋
𝐭
𝐄
une solution de la forme : 𝐢(𝐭) = 𝐑 𝐞−𝛕.
𝐓
La courbe ci-contre représente les variations de : 𝐢(𝐭).
Remarques :
𝐋
* La constante de temps 𝛕 = 𝐑
𝐓
fournit un ordre de grandeur de la durée de la réponse d'un
circuit RL (établissement ou rupture de courant)
* Après une durée 𝛕, l'intensité du courant atteint 63% de sa valeur maximale lors de son
établissement ou perd 63% de sa valeur maximale lors de sa rupture.
* Après une durée 𝟓𝛕, l'intensité du courant atteint 99% de sa valeur maximale lors de son
établissement ou perd 99% de sa valeur maximale lors de sa rupture.
* 𝛕 est généralement très faible : le régime transitoire s'éteint très rapidement.
* 𝛕 peut être déterminé graphiquement en traçant la tangente à la courbe i = f(t) au point
d’abscisse t = 0, l’abscisse du point d’intersection de cette tangente avec l’asymptote
horizontale de la courbe est 𝛕.

4
Dipôle RL :
Etablissement du courant

Equation différentielle en i

Equation différentielle en uR

Equation différentielle en ub

Annulation du courant

Equation différentielle en i

Equation différentielle en ub

5
Exercice résolu
On veut étudier l'établissement du courant dans un dipôle comportant une bobine et un
conducteur ohmique lorsqu'il est soumis à un échelon de tension de valeur E.
Le schéma du circuit permettant cette étude est donné par la figure ci-contre tel que :
- Le conducteur ohmique a une résistance R.
- La bobine a une inductance L et une résistance r.
- Les valeurs de E, R, L et r sont inconnues.
1- En appliquant la loi des mailles, établir l'équation
différentielle régissant les variations de la tension uR(t) aux
bornes du résistor.
 −
t

2- La solution de cette équation différentielle est de la forme uR ( t ) = UR max  1 − e   avec
 
R L
URmax et  sont des constantes. Montrer que : UR max = E et  =
R+r R+r
3- En déduire l'expression i(t) de l'intensité du courant qui circule dans le circuit.
4- En utilisant la loi des mailles, établir l'expression de la tension ub(t) aux bornes de la
bobine en fonction de E, r, R , L et t
5- À l'instant de date t = 0s, on ferme l'interrupteur K.
Lorsque le régime permanent est établi l'ampèremètre
affiche la valeur I0 = 0,2A.
Un oscilloscope à mémoire bi-courbe permet de visualiser
la tension uG aux bornes du générateur sur la voie Y1 et la
tension uR aux bornes du résistor sur la voie Y2.
L'oscillogramme obtenu est donné par la figure ci-contre
5-1- Reproduire le schéma du circuit et indiquer les connexions nécessaires à l'oscilloscope.
5-2- Que représente la valeur I0 affichée sur l'ampèremètre ?
5-3- Déterminer les valeurs de E et de URmax et en déduire R puis r.
5-4- Montrer que si t =  alors uR = 0,63URmax. En déduire la valeur de  et celle de L.
5-6- Calculer l'énergie emmagasinée dans la bobine en régime permanent. Expliquer le
retard avec lequel s'établit le régime permanent. Quel est le phénomène responsable de ce
retard ?
5-7- Préciser la date à partir de laquelle le régime permanent est établi. Comment se
comporte la bobine à partir de cette date ?

Solution
1- L'équation différentielle régissant uR : La loi des mailles
di u
donne ub + uR − E = 0 , donc r.i + L + uR = E Avec i = R .
dt R
uR L duR
Il en résulte : r+ + uR = E .
R R dt
du R+r R.E
Ce qui donne : R + uR = .
dt L L

6
 − 
t
duR uR max − t
2- uR ( t ) = UR max  1 − e  

= e ; en remplaçant dans l'équation différentielle on
  dt 
uR max R+r −
t
R+r −
t
R.E  1 R + r  −
t
R+r R.E
trouve : e U 
+ − U e 
=   −  R max
U e 
+ UR max = .
 L
R max
L
R max
L  L  L L
1 R+ r  L
 − =0 =
 L  R+r
Ce qui donne :   .
 R + r R.E  R.E
UR max = UR max =

 L L 
 R+r
u U  − 
t
E  − 
t
3- L’intensité du courant : i = R = R max  1 − e   =  1− e 

R R   R+r 
 −
t

4- La loi des mailles donne : ub + uR − E = 0  ub = E − uR = E − UR max  1 − e   , donc
 
R.E R.E  −
t
 r.E R.E − t
ub = E − +  1− e

 . Ce qui donne : ub = + e .
R+r R+r   R+r R+r
5-1- Le branchement de l'oscilloscope : voir la figure ci-contre
5-2- I0 est la valeur maximale du courant qui s'établit en régime permanent
5-3- D'après l'oscillogramme on a : UG = E = 6V et URamx = 5V
UR max
et on a UR max = R.I0  R = = 25  , d’autre part
I0
R.E R.E
UR max = r= − R = 5 .
R+r UR max
5-4- Si t =   uR = UR max ( 1 − e −1 ) = 0 ,63UR max .
D'après la courbe lors que, uR = 0 ,63 UR max = 3 ,15V → t =  = 13 ,3ms .
L
Comme  =  L =  ( R + r ) = 0 , 4H
R+r
5-6- L'énergie emmagasinée dans la bobine en régime permanent est Em = 21 LI02 = 8.10 −3 J .
Lors du régime transitoire la bobine emmagasine l'énergie électrique sous forme d'énergie
magnétique ce qui explique le retard d’établissement du courant.
Le phénomène responsable de ce retard est l'auto induction de la bobine.
5-7- d'après la courbe de uR(t), le régime permanent s'établit à t = 67ms. Après cette date la
bobine se comporte comme résistor

7
CONDENSATEUR ET CIRCUIT RC

OBJECTIFS

• Comprendre la charge et la décharge d’un condensateur.


• Établir l’équation différentielle régissant, au cours du phénomène de charge d’un
condensateur :
- la charge instantanée q(t) du condensateur,
- la tension u(t) à ses bornes,
- l’intensité i(t) du courant transitoire parcourant le circuit.
• Calculer l’énergie emmagasinée par un condensateur.
• Déterminer graphiquement la constante de temps τ = RC d’un
dipôle RC, à partir des courbes de réponse uC(t) ou i(t).

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I- Le condensateur
1- Définition et symbole
Un condensateur est constitué de deux conducteurs (plaques), parallèles, métalliques
(les armatures), en influence mutuelle et séparés par
un isolant (le diélectrique). Le symbole est :
2- Charge et décharge d’un condensateur : On considère le circuit ci-contre :
* La charge :
Si on ferme l’interrupteur K sur la position 1,
l’aiguille de l’ampèremètre dévie brièvement. Une impulsion de
courant est indiquée par l'ampèremètre.
Cette impulsion de courant amène une charge Q1 > 0
sur l'armature (1) relié au pôle (+) du générateur et Q2 < 0 sur
l'armature (2) du condensateur relié au pôle (-).
On a évidemment : Q1 = − Q2 .
La présence des charges est indiquée par l’existence d’une
tension U aux bornes du condensateur mesurée par le voltmètre.
L’impulsion de courant s’arrête dès que U = U0 (tension du générateur) : aucun courant
ne circule plus dans le circuit. Le condensateur est chargé et sa charge vaut :
𝐐 = |𝐐𝟏 | = |𝐐𝟐 |
Remarque :
* Le condensateur chargé se comporte comme un interrupteur ouvert.
* La charge Q du condensateur est la valeur absolue de la charge qui s'accumule sur l’une
de ses armatures. (La charge totale des 2 armatures est évidemment nulle !)
* La décharge :
Si on bascule l’interrupteur K en 2 : l’aiguille de l’ampèremètre dévie brièvement dans
l’autre sens. Le condensateur chargé est court-circuité. Les électrons de l’armature 2
circulent à travers le circuit pour compenser le défaut d’électrons sur l’armature 1.
La circulation d’électrons s’arrête si les deux armatures sont neutres, c.-à-d. si U = 0 et Q = 0.
Le condensateur est déchargé.
Remarque :
En désignant par q la charge portée par l’armature du condensateur vers laquelle est
𝐝𝐪
orienté le sens positif du courant, on a : 𝐢 = 𝐝𝐭
3- Capacité d’un condensateur
L'expérience montre qu'un condensateur soumis à une tension uC prend une charge q
𝐪
𝐔𝐂 = 𝐂
proportionnelle à uC telle que: q = C.UC ⟹ { 𝐪 avec
𝐂=𝐔
𝐂
𝐪: 𝐥𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐞𝐧𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐮𝐥𝐨𝐦𝐛 (𝐂)
{ 𝐔𝐂 : 𝐥𝐚 𝐭𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮𝐱 𝐛𝐨𝐫𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐞𝐧𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐯𝐨𝐥𝐭𝐞 (𝐕)
𝐂: 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐩𝐚𝐜𝐢𝐭é 𝐝𝐮 𝐜𝐨𝐧𝐝𝐞𝐧𝐬𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐧 𝐅𝐚𝐫𝐚𝐝 (𝐅)
Remarque :
On utilise couramment les sous multiples :
1mF=10-3 F, 1µF=10-6 F, 1nF=10 -9 F (nanofarad) et 1pF=10-12 F (picofarad).

9
𝐒
* La capacité d’un condensateur plan est donnée par : 𝐂 = 𝛆 𝐝 tel que
𝛆: 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐝é𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐝𝐢é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 (𝐩𝐞𝐫𝐦𝐢𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭é)
{ 𝐒: 𝐬𝐮𝐫𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥′ 𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬
𝐝: 𝐝𝐢𝐬𝐭𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬(𝐞𝐩𝐚𝐢𝐬𝐬𝐞𝐮𝐫)

4- L’énergie emmagasinée dans un condensateur


La puissance reçue par un condensateur, de capacité C et parcourue par un courant i, est :
𝐪 𝐝𝐪 𝐪 𝐝𝐪 𝟏 𝐝 𝐪𝟐 𝐝 𝐪𝟐
P = uC .i = . 𝐢 avec 𝐢= ; on trouve : P = . = ( ) = 𝐝𝐭 (𝟐𝐂).
𝐂 𝐝𝐭 𝐂 𝐝𝐭 𝐂 𝐝𝐭 𝟐
𝐝𝐄 𝐝 𝐪𝟐 𝐝𝐄 𝐪𝟐
D’autre part 𝑷 = . Par identification , on trouve 𝐝𝐭 (𝟐𝐂) =  𝐄= .
𝐝𝐭 𝐝𝐭 𝟐𝐂
𝐐𝟐 𝐂𝐔𝐂𝟐 𝐐𝐔
A la fin de la charge q = Q : donc 𝐄 = 𝟐𝐂 = 𝟐 = 𝟐 𝐂
5- Association des condensateurs
5-1- En série
La capacité du condensateur équivalent à n condensateurs montés en série est égale à la
somme des inverses des capacités des condensateurs pris séparément.
n
1 1 1 1 1 1
=  = + + + ........ +
C éq 0 Ci C1 C 2 C 3 Cn
6-2- En parallèle :
La capacité du condensateur équivalent à n condensateurs montés en parallèles est égale à
la somme des capacités des condensateurs pris indépendamment.
n
C éq =  C i = C 1 + C 2 + C 2 + .......... + C n
0

II- Le circuit RC
1- Phase de la charge
On considère un condensateur soumis à un échelon de
tension E. Dans le circuit de la figure ci-contre, en régime
transitoire la loi des mailles s’écrit : uAB + uDA - E = 0
𝐝𝐪 𝐝𝐮
On obtient ainsi : uC + Ri = E et 𝐢 = 𝐝𝐭 = C. 𝐝𝐭𝐂 .
𝐝𝐮𝐂 𝐝𝐮𝐂 𝟏 𝐄
uC + RC. = E, donc + 𝐑𝐂 𝐮𝐂 = 𝐑𝐜 en posant 𝐑𝐂 = 𝛕
𝐝𝐭 𝐝𝐭
𝐝𝐮 𝟏 𝐄
on trouve : 𝐝𝐭𝐂 + 𝛕 𝐮𝐂 = 𝛕 . Cette équation différentielle régit l’évolution dans le temps de
la tension aux bornes du condensateur sa solution est de la
𝐭
forme : 𝐮𝐂 (𝐭) = 𝐄 (𝟏 − 𝐞−𝛕 ) avec 𝛕 = 𝐑𝐂
𝛕 est la constante de temps qui renseigne sur la rapidité de
la charge et la décharge du condensateur.
La courbe ci-contre représente les variations de 𝐮𝐂 (𝐭) au cours
du temps
𝐪
Remarque : Sachant que : 𝐮𝐂 = 𝐂 et 𝐪 = ∫ 𝐢𝐝𝐭 il en résulte :
𝐝𝐪 𝟏 𝐄 𝟏 𝐄
+ 𝛕 𝐪 = 𝐑 et 𝐢 + 𝛕 ∫ 𝐢𝐝𝐭 = 𝐑
𝐝𝐭

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2- Phase de la décharge
En éliminant le générateur et en fermant le circuit, le
condensateur chargé de tension UC = E se décharge
dans le résistor. La loi des mailles devient : uAB + uDA = 0
𝐝𝐮 𝟏
, ce qui donne 𝐝𝐭𝐂 + 𝛕 𝐮𝐂 = 𝟎 .
La solution de cette équation différentielle est :
𝐭
𝐮𝐂 (𝐭) = 𝐄𝐞−𝛕
La courbe ci-contre représente les variations de la tension uc en fonction de temps au cours
de la décharge du condensateur.

11
Dipôle RC :

En uc

En q
Phase de charge

En i

En uc

En q
Phase de décharge

En i

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Exercice résolu
Le circuit électrique de la figure ci-après comporte :
• Un générateur (G) de tension idéal de f.é.m E .
• Un résistor de résistance R = 3500  .
• Un condensateur de capacité C initialement déchargé.
• Un interrupteur K.
On ferme l'interrupteur K à un instant de date t = 0 pris comme
origine des temps.
1- Préciser le phénomène physique qui se produit au niveau du condensateur.
2- Etablir l'équation différentielle régissant l'évolution
de l'intensité de courant i(t).
3- La solution de l'équation différentielle s'écrit :
i = Ae− αt , où A et  sont des constantes.
Exprimer A et  en fonction des paramètres du
circuit. Ecrire les expressions de i(t) ; uR(t) ; uC(t) et
q(t)
4- Le chronogramme de la figure ci-contre représente
les variations de l'intensité du courant i(t), sur lequel
est représenté la tangente (  ) à l'instant de date
t1 = 35ms.
4-1- Déduire la valeur de E.
4-2- Déterminer graphiquement la valeur de constante de temps  du dipôle RC. Déduire
alors la valeur de C.
4-3- Calculer, par deux méthodes, l'intensité du courant i1 à l'instant de date t1. Retrouver
graphiquement la valeur de i1.
4-4- Montrer qu'à t1, le condensateur emmagasine 69,4 % de son énergie maximale.

Solution
1- Le phénomène observé est la charge du condensateur
2- On applique la loi des mailles sur le circuit ci-contre
q
uC + u R − E = 0  + R.i = E . En dérivant par rapport au temps on
C
1 dq di dq di 1
trouve : + R = 0 , or = i alors + i=0
C dt dt dt dt CR
di di
3- i = Ae −α t  = −α Ae −α t , on remplace et i dans
dt dt
A − αt  1  − αt
l'équation différentielle on trouve −α Ae − αt + e = 0   −α +  Ae = 0 . Comme
R.C  C.R 
t
1 1 −
Ae − αt  0 alors − α + =0α= donc i = Ae R .C . pour t = 0 → i = I0 = A d'autre part
C.R C.R
E E E − t
pour t = 0 → uC = 0  uR = E alors R.I0 = E  I0 = donc A =  i = e R .C . Ce qui donne
R R R
t

• uR = R.i = Ee R.C

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 − −
tt

• uC = E − uR = E − Ee = E  1− e R.C
R.C

 
 −
t

• q = C.uC = C.E  1 − e R.C 
 
4-1- On a E = R.I0 d'après la courbe à t = 0 → I0 = 3.10 −3 A donc E = 10,5V .
4-2- Pour t =  → i = 0 ,37I0 = 1,11.10 −3 A d'après la courbe  = 20ms .

 = R.C  C = = 5 ,7.10 −6 F = 5 ,7  F
R
4-3- Détermination de i1 à l’instant t1.
t1
E −
* Méthode 1 : i1 = e 
= 0 ,5.10 −3 A
R
* Méthode 2 : D'après l'équation différentielle on a t1 → 
di  1  di 
 + i1 = 0  i1 = −   .
 dt  t1   dt  t1

Sachant que   représente la valeur du coefficient directeur de la tangente (  ) .


di
 dt  t1
t = 0 → i = 1,4.10 −3 A  di 
D'après la tangente     = −0 ,025 , d’où i1 = 0 ,5.10 3 A .
t = 55.10 s → i = 0
3
 dt t1
−3 −3
D'après la courbe t1 = 35.10 s → i1 = 0 ,5.10 A
4-4- Détermination de E1 à l’instant t1.
C.uC21
t1 → uC1 = E − uR1 = E − R.i1 = 8 ,75V donc l'énergie E1 = = 2,18.10 −4 J
2
C.E 2
D'autre part l'énergie maximale est Emax = = 3 ,14.10 −4 J donc
2
E1
= 0 ,694  E1 = 69 ,4%Emax
Emax

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OSCILLATIONS ELECTRIQUES LIBRES

OBJECTIFS

• Décrire un montage permettant de suivre les oscillations libres d’un circuit RLC
série.
• Reconnaître le facteur responsable de l’amortissement.
• Etablir l’équation différentielle des oscillations libres d’un circuit RLC série.
• Interpréter la diminution de l’amplitude des oscillations libres d’un circuit RLC
série par le transfert d’énergie de l’oscillateur vers le milieu extérieur.
• Ecrire l’expression d’une grandeur oscillante en régime libre non amorti.
• Déterminer la période, l’amplitude et la phase initiale d’une grandeur oscillante
sinusoïdale d’un circuit LC série.
• Démontrer la conservation de l’énergie totale d’un oscillateur LC.

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I- Oscillations électriques libres non amorties
1- Equation différentielle et solution
Dans le circuit ci-contre, renfermant un condensateur de capacité
C initialement chargé et une bobine supposée purement
inductive, la loi des mailles s’écrit :
𝐪 𝐝𝐢 𝐝𝐪 𝐝𝐢 𝐝²𝐪
𝐮𝐂 + 𝐮𝐋 = 𝟎 ⟹ + 𝐋 𝐝𝐭 = 0. Avec 𝐢 = ⟹ 𝐝𝐭 = , on
𝐂 𝐝𝐭 𝐝𝐭²
𝐪 𝐝²𝐪 𝐝²𝐪 𝟏
trouve ; 𝐂 + 𝐋 𝐝𝐭² = 𝟎 , d’où 𝐝𝐭² + 𝐋𝐂 𝐪 = 𝟎 . Cette équation différentielle traduit les
oscillations sinusoïdales de la charge, elle admet
une solution de la forme : 𝐪 = 𝐐𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗)
𝟏
tel que 𝛚𝟐𝟎 = 𝐋𝐂 avec :
Qm : amplitude de la charge en coulomb (C)
ω0 : pulsation propre du circuit en rad⁄s
(ω0 t + φ): phase à l′ instant t en rad
{ φ: phase initiale en rad
𝐝²𝐮 𝟏 𝐝𝐢 𝟏
Sachant que 𝐪 = 𝐂𝐮𝐂 = ∫ 𝐢𝐝𝐭 on peut écrire: 𝐝𝐭²𝐂 + 𝐋𝐂 𝐮𝐂 = 𝟎 𝐞𝐭 𝐝𝐭 + 𝐋𝐂 ∫ 𝐢𝐝𝐭 = 𝟎.
Ces équations différentielles régissent les variations de la tension uC aux bornes du
condensateur et l’intensité i du courant.
On a :
𝐪 𝐐 𝐐
* 𝐪 = 𝐂𝐮𝐂 ⟹ 𝐮𝐂 = 𝐂 = 𝐂𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 ) = 𝐔𝐂𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 ) 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐔𝐂𝐦 = 𝐂𝐦
𝐝𝐪 𝛑
*𝐢= = −𝛚𝟎 𝐐𝐦 𝐬𝐢𝐧(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 ) = 𝛚𝟎 𝐐𝐦 𝐜𝐨𝐬 (𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 + 𝟐).
𝐝𝐭
𝛑
D’où 𝒊 = 𝐈𝐦 𝐜𝐨𝐬(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 + 𝟐) Avec 𝐈𝐦 = 𝛚𝟎 𝐐𝐦
2- Énergie totale d’un oscillateur LC
𝐪² 𝟏
E = EC + EL = 𝟐𝐂 + 𝟐 𝐋𝐢² , en remplaçant i et q par
leurs expressions on trouve :
𝐐𝟐𝐦 𝟏
E= 𝐜𝐨𝐬²(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 )+ 𝟐 𝐋𝛚𝟐𝟎 𝐐𝟐𝐦 𝐬𝐢𝐧²(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 )
𝟐𝐂
𝟏
Avec 𝐋𝛚𝟐𝟎 = 𝐂 on trouve :
𝐐𝟐𝐦
E= [𝐜𝐨𝐬²(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 ) + 𝐬𝐢𝐧²(𝛚𝟎 𝐭 + 𝛗𝐪 )] donc
𝟐𝐂
𝐐𝟐𝐦
E = 𝟐𝐂 = 𝐜𝐭𝐞.
On dit que l’énergie totale de l’oscillateur LC se conserve.
𝐐𝟐 𝐈𝟐 𝐂𝐔𝟐
On peut écrire aussi E = 𝟐𝐂𝐦 = 𝟐𝐋 𝐦
= 𝟐𝐦.
Les courbes de variation des énergies sont de la forme ci contre.
II- Oscillations électriques libres amorties (circuit RLC libre)
1- Equation différentielle
En fermant l’interrupteur K d’un circuit renfermant un
condensateur de capacité C initialement chargé, une
bobine supposée purement inductive d’inductance L et un
résistor de résistance R tous montés en série, comme
schématisé dans la figure ci-contre, la loi des mailles s’écrit:
𝐪 𝐝𝐢
𝐮𝐂 + 𝐮𝐋 + 𝐮𝐑 = 𝟎 ⟹ 𝐂 + 𝐋 𝐝𝐭 + 𝐑𝐢 = 0 (1)
𝐝𝐪 𝐝𝐢 𝐝²𝐪 𝐪 𝐝²𝐪 𝐝𝐪
avec 𝐢 = ⟹ 𝐝𝐭 = , il en découle + 𝐋 𝐝𝐭² + 𝐑 𝐝𝐭 = 𝟎 ,
𝐝𝐭 𝐝𝐭² 𝐂

16
𝐝²𝐪 𝐑 𝐝𝐪 𝟏
d’où + 𝐋 𝐝𝐭 + 𝐋𝐂 𝐪 = 𝟎
𝐝𝐭²
𝐑 𝐝𝐪
Le nouveau terme 𝐋 𝐝𝐭 est appelé terme d’amortissement des oscillations
On distingue trois régimes selon la
Résistance R < RC R = RC R > RC
valeur de la résistance comme
Régime Pseudopériodique Critique Apériodique
l’indique le tableau tel que.
𝐋
𝐑 𝐂 = 𝟐√𝐂
RC : s’appelle résistance critique
Si l’amortissement n’est pas trop important
R ≪ RC ; 𝐓𝟎 = 𝟐𝛑√𝐋𝐂 .

2- L’énergie du circuit RLC


L’énergie totale E du système oscillant (circuit RLC série) à un instant donné est la somme de
𝐪𝟐
l’énergie électrique 𝐄𝐂 = 𝟐𝐂 emmagasinée dans le condensateur et de l’énergie magnétique
𝟏
𝐄𝐋 = 𝟐 𝐋𝐢𝟐 emmagasinée dans la bobine.
𝐪𝟐 𝟏
𝐄 = 𝟐𝐂 + 𝟐 𝐋𝐢𝟐 .
Pour étudier la conservation de cette
𝐝𝐄
énergie on calcule 𝐝𝐭 et on a :
𝐝𝐄 𝐝 𝐪𝟐 𝟏 𝟐 𝐪 𝐝𝐪 𝐝𝐢
= ( + 𝐋𝐢 ) = . + 𝐋𝐢
𝐝𝐭 𝐝𝐭 𝟐𝐂 𝟐 𝐂 𝐝𝐭 𝐝𝐭
𝐝𝐄 𝐪 𝐝𝐢
 = 𝐢 ( 𝐂 + 𝐋 𝐝𝐭).
𝐝𝐭
De l’équation (1) on a :
𝐪 𝐝𝐢 𝐝𝐄
+ 𝐋 𝐝𝐭 = −𝐑𝐢 ⟹ = −𝐑𝐢² < 0.
𝐂 𝐝𝐭
Donc l’énergie du circuit RLC libre diminue au cours du temps, par effet de Joule, ce qui est
la cause des amortissements.

17
Exercice résolu
On dispose de :
• un générateur idéal de tension de f.é.m E =16V
• un condensateur de capacité C = 6 ,25  F
• une bobine d'inductance L et de résistance négligeable
• un résistor de résistance R = 100 
montés comme l’indique le circuit ci-contre
I- On laisse K1 ouvert et on ferme K sur la position -1-
1- Etablir l'équation différentielle régissant les variations de la
tension uC ( t ) aux bornes du condensateur.
 −
t

2- Montrer que uC = E  1 − e R.C
 est solution de cette équation.
 
3- Calculer la constante de temps  du circuit
II- Le condensateur chargé, on ouvre K et on ferme K1 à un instant t = 0
1- Etablir l'équation différentielle régissant les variations de q(t). Quel phénomène est
observé dans le circuit. Déduire l'expression de la période propre de cet oscillateur.
2- On visualise, sur un oscilloscope, la tension uC ( t ) aux
bornes du condensateur (voir l’oscillogramme ci-contre)
2-1- Calculer l'inductance L de la bobine.
2-2- Déterminer l'expression uC ( t )
2-3- Déduire l'expression i(t) de l'intensité du courant
dans le circuit.
3- Donner, en fonction de uC et i, l'expression de
l'énergie électrique E emmagasinée dans le circuit. Montrer que cette énergie se conserve
et calculer sa valeur.
4- Calculer les valeurs de uC pour lesquelles l'énergie emmagasinée dans la bobine est le
double de celle stockée dans le condensateur.
III- On charge le condensateur en ouvrant K1 et en fermant K sur la position -1-.
A l'instant t = 0, on bascule K sur la position -2- et on laisse K1 ouvert. On visualise,
sur l'oscilloscope, la tension uR ( t ) aux bornes du résistor
1- Etablir l'équation différentielle régissant les variations de
la tension uR ( t ) aux bornes du résistor.
2- Déterminer la nature du régime observé.
3- Démontrer que l'énergie du circuit n'est pas conservée.
Comment varie cette énergie. Interpréter.

Solution
I- K1 est ouvert et K est fermé sur la position -1-. Le circuit qui
fonctionne est schématisé dans la figure ci-contre
Loi des mailles s'écrit : uR + uC − E = 0  uC + R.i = E . Comme
dq du du 1 E
i= et q = C.uC donc i = C C , on trouve : C + uC =
dt dt dt R.C R.C

18
 −
t
 duC t
E − R.C duC
2- uC = E  1 − e R.C
 = e . On remplace uC et dans l'équation
  dt R.C dt
t
E − R.C E  −
t
 E  −
t

différentielle on trouve : e +  1 − e R.C
 = donc uC = E  1 − e R.C
 est solution
R.C R.C   R.C  
de l'équation différentielle.
3- La constante de temps est  = R.C = 6 , 25.10 −4 s
II- K est ouvert et K1 est fermé. Le circuit qui fonctionne est dans la figure ci-après
q di
1- La loi des mailles s'écrit : uC + uL = 0 +L 0 .
C dt
2 2
dq di d q q d q
Sachant que i =  = 2 , donc + L 2 = 0 ,alors
dt dt dt C dt
d 2q 1
+ q = 0 . C'est une équation différentielle, qui traduit des
dt 2 C.L
oscillations sinusoïdales libres de la charge, de solution de la forme
: q = Qm cos ( ω0 t +  q ) tel que ω 02 =
1
.
L.C
Donc le phénomène observé est : « les oscillations sinusoïdales des
grandeurs électriques ».

La période propre est T0 = = 2π L.C
ω0
T02
2-1- L'inductance L = . D'après la courbe T0 =5ms, il en résulte L = 0,1H
4 2 .C
2-2- uC = UCm cos ( ω0 t + u ) avec ω 2π
0 = = 400π rad / s .
C
T0
UCm = 16V
D’après la courbe   cos (  u ) = 1   u = 0 . Donc uC = 16 cos ( 400 t ) .
 t = 0 → uC = UCm
C C
0

dq du
2-3- i = = C C = −400  C  16 sin ( 400 t ) = − 0 ,12 sin ( 400 t )
dt dt
C.u 2 1 dE du di
3- L'énergie du circuit est E = EC + EL = C + Li 2 . Donc = C .uC C + Li .
2 2 dt dt dt
 dq 2
di d q  
 i = dt  dt = dt 2 1 d 2q  d 2q 1 
Or  . Ce qui donne E = q.i + L.i. 2 = L.i  2 + q = 0 .
u = q  duC = 1 dq = 1 i C dt  dt C.L 
 C C dt C dt C  nul d'après l'ED 
 uC0 = UC0 = 16V
Donc E = cte = E ( t = 0 ) , alors l’énergie est conservée. d'autre part, t = 0 →  .
 i0 = 0
C.UC20
On trouve E = = 8.10 −4 C .
2
3C.uC2 2E
4- EL = 2EC  E = 3EC =  uC =  =  9 ,28V .
2 3C
III- K1 est ouvert et K est fermé sur la position -2-. Le circuit qui
fonctionne est donné par la figure ci-contre.
q di
1- La loi des mailles s'écrit : uC + uL + uR = 0  + L + uR = 0 .
C dt

19
uR 1 L duR
Connaissant que q =  idt et i = , on trouve :  uR dt + + uR = 0 . En dérivant par
R CR R dt
R d 2 uR R duR 1
rapport au temps et en multipliant par on trouve 2
+ + uR = 0
L dt L dt C.L
L
2- La résistance critique du circuit est RC = 2 = 253  donc R  RC , le régime est alors
C
pseudopériodique.
q2 1 2 dE d  q 2 1 2  q dq di q di 
3- E = EC + EL =+ Li , donc =  + Li  = + L.i = i  + L  .
2C 2 dt dt  2C 2  C dt dt C dt 
q di dE
D'autre part + L = − uR  = − i.uR = − R.i 2  0 . Donc l'énergie du circuit RLC libre
C dt dt
diminue au cours du temps, par effet Joule ce qui est la cause des amortissements observés.

20
OSCILLATIONS ELECTRIQUES FORCEES EN REGIME
SINUSOÏDAL

OBJECTIFS

• Visualiser simultanément à l’oscilloscope la tension excitatrice


u(t) et l’intensité du courant i(t).
• Déterminer l’amplitude et la fréquence d’une grandeur oscillante en régime forcé
sinusoïdal.
• Déterminer le déphasage entre la tension excitatrice u(t) et
l’intensité du courant i(t).
• Etudier le phénomène de résonance d’intensité.
• Calculer la puissance moyenne absorbée par un oscillateur
électrique.
• Expliquer l’importance du facteur de puissance dans les transformations de
l’énergie électrique.

21
I- Généralités sur le courant alternatif
1- Définition
Un courant alternatif sinusoïdal est un courant dont l'intensité est une fonction sinusoïdale
de temps de la forme : i = Im cos ( ω t + i ) ou i = Im sin ( ω t +  i ) tel que :
• Im : Amplitude ou intensité maximale du courant, exprimée en (A).
• ω : pulsation, exprimée en (rad/s).
• ( ω t +  i ) : phase à un instant t, exprimée en (rad).
•  i : phase initiale de l'intensité à t = 0, exprimée en (rad).
2- Valeurs efficaces
L'intensité efficace d'un courant alternatif Ieff ou I est égale à l'intensité I d'un courant
continu qui produit une énergie thermique égale à celle produite par le courant alternatif
lors que les deux courants passent dans le même résistor de résistance R, durant une durée
égale à la période du courant alternatif T.
➢ L'énergie produite, dans le résistor, par le courant continu dont la valeur est égale à
celle de la valeur efficace du courant alternatif pendant une période T de celui-ci est :
Econ = R.Ieff
2
.T
➢ On calcule l'énergie produite, dans le résistor, par le courant alternatif sinusoïdal
pendant une période T.
On a :
• La tension aux bornes d'un résistor de résistance R et parcouru par un courant alternatif
d'intensité i = Im cos ( ω t +  i ) est u = R.i = R.Im cos ( ω t +  i ) .
• La puissance instantanée reçue par ce résistor est p = u.i = RIm2 cos 2 ( ω t +  i ) .
1 + cos ( 2ω t + 2 i )
Comme cos 2 ( ω t +  i ) = ,
2 1 + cos ( 2α )
R.I 2 R.I 2 cos2 ( α ) =
alors p = m + m cos ( 2ω t + 2 i ) . 2
2 2 1 − cos ( 2α )
• L'énergie dissipée pendant une période T est : sin2 ( α ) =
2
R.Im2 T R.I
2
R.I 2
cos ( 2ω t + 2 i ) dt = m T
T T
Ealt =  pdt =  dt +  m
0 0 2 0 2 2
=0

R.Im2 I
Les deux énergies sont égales E alt = E cont alors T = R.Ieff
2
.T  Ieff = m
2 2
U
On peut généraliser ce dernier résultat sur la tension efficace. Ueff = m
2
Remarques
➢ En courant alternatif, l'ampèremètre et le voltmètre mesurent les valeurs efficaces,
les valeurs maximales sont mesurées par l'oscilloscope.
➢ En courant alternatif, les grandeurs variables se notent en minuscule et celles
continues se notent en majuscule
3- Impédance d 'un dipôle
Um U
L'impédance d'un dipôle est définie par le rapport Z = = elle s'exprime en Ohm (  )
Im I

22
1
L'inverse de l'impédance Y = s'appelle admittance et s'exprime en siemens (S).
Z
4- Représentation de Fresnel
C'est une méthode géométrique permettant d’exprimer la somme de plusieurs fonctions
trigonométriques de même pulsation sous forme d'une seule fonction trigonométrique
A toute fonction sinusoïdale, f = a cos ( ω t +  ) , on associe un vecteur A tournant dans le
plan muni d’un repère orthogonal (O, x, y), avec une vitesse angulaire constante de valeur
égale à la pulsation ω , d'abscisse angulaire initiale égale à la phase initiale  et de module
A =a

Le vecteur A est appelé vecteur de Fresnel.


A tout instant, le projeté de ce vecteur sur l'axe des abscisses est égale à la valeur de cette
fonction.
Par convention on représente ce vecteur dans son état initial.
Remarque :
Si la fonction est de la forme f = a sin ( ω t +  ) , sa valeur à chaque instant est égale la
projection du vecteur de Fresnel sur l'axe des ordonnées.
Exemple :
π
Soit F = 4cos ( ω t ) + 3 cos  ω t +  = a cos ( ω t +  ) . On cherche à déterminer les valeurs de
 4
(a) et ( ) .
Pour ce faire, on représente :
• La fonction f1 = 4cos ( ω t ) par un vecteur
A1 A 1 = 4 et  1 = 0 
 π
• La fonction f2 = 3 cos  ω t +  par un
 4
 
vecteur A2  A2 = 3 et  2 = 
 4

• 
La fonction F = a cos ( ω t +  ) par un vecteur A A = a et  
Comme F = f1 + f2 alors A = A1 + A2 . D’après la représentation de Fresnel on trouve :
2 2
 
* A =a= A1 + A2 + 2 A1 . A2 .cos   = 6 ,48
 4
 
A2 .sin  
   4
* a.sin (  ) = A2 .sin    sin (  ) =
 4 a
Donc  = 19 ,1 = 0 ,34rad .
Alors F = 6 ,48 cos ( ω t + 0 ,34 ) .
2- Etude de différents dipôles électriques en régime sinusoïdale forcé
Pour simplifier, on considère que l'intensité du courant traversant le dipôle est :
i = Im cos ( ω t ) (On dit que le courant impose l'origine des phases). On cherche à déterminer
à l'aide de la construction de Fresnel la tension aux bornes du dipôle sous la forme :
U = Um cos ( ω t +  ) tel que  , ici , est le déphasage de la tension par rapport au courant.

23
Il s'agit donc de déterminer la valeur maximale de la tension aux bornes du dipôle Um en
fonction des éléments caractéristiques du circuit ainsi que le déphasage φ de la tension par
rapport au courant
2-1- Résistor
On branche un résistor de résistance R aux bornes d’un
générateur de tension alternatif sinusoïdale comme schématisé
dans la figure ci-contre
uR = R.i = R.Im cos ( ω t ) = URm cos ω t +  uR / i . ( )
Par identification on trouve :
• Tension maximale URm : URm = R.Im .
URm
• Impédance Z R : ZR = =R.
Im
• Phase initiale  u R /i : u
R /i =0 .
• Représentation du Fresnel :
2-2- Bobine purement inductive (résistance nulle)
On branche une bobine purement inductive, (sans
résistance), d’inductance L aux bornes d’un générateur de
tension alternatif sinusoïdale comme schématisé dans la
figure ci-contre
di
uL = L = − L.ω.Im sin ( ω t ) 
dt
.
 π
uL = L.ω.Im cos  ω t +  = ULm cos ω t + φuL / i
 2
( )
Par identification on trouve :
• Tension maximale ULm : ULm = L.ω.Im
ULm
• Impédance Z L : ZL = = L.ω .
Im

• Phase initiale  u /i : u
rad . /i =
L
2 L

• Représentation du Fresnel :
2-3- Condensateur
On branche un condensateur, de capacité C initialement déchargé, aux bornes d’un
générateur de tension alternatif sinusoïdale comme
schématisé dans la figure ci-contre
q 1 I
uC = =  idt = m sin ( ω t ) 
C C C.ω
 π
uC =
Im
C.ω
cos  ω t −  = UCm cos ω t + uC / i
 2
( )
Par identification on trouve :
Im
• Tension maximale UCm : UCm = .
C.ω
UCm 1
• Impédance Z C : ZC = = .
Im C.ω

24

• Phase initiale  u /i : u /i =− rad .
C C
2
• Représentation du Fresnel :
2-4- Bobine résistive (circuit R.L série)
On branche une bobine, d’inductance L et de résistance r, qui
peut être remplacée par une bobine idéale d’inductance L et
un résistor de résistance r , aux bornes d’un générateur de
tension alternatif sinusoïdale comme schématisé dans la
figure ci-contre
di  π
ub = r.i + L  r.Im cos ( ω t ) + L.ω.Im cos  ω t + 
dt  2
 π
( )
 ub = Ubm cos ω t + ub / i = r.Im cos ( ω t ) + L.ω.Im cos  ω t + 
 2
Pour déterminer les valeurs de bm U et φ ub /i , on utilise la construction de Fresnel.

On associe à chaque terme un vecteur de Fresnel :


Ur m = r.Im

ur ( t ) = r.Im cos ( ωt ) → U r m 
 ur / i = 0 ;

ULm = L.ω.Im
 π 
uL ( t ) = L.ω.Im cos  ωt +  → U Lm  π
 2  uL / i = 2

Ubm
(
ub ( t ) = Ubm cos ωt + ub / i )→U bm 
 ub / i ;

Comme ur + uL = ub , alors ; U r m + U Lm = U bm .
Ce qui donne la construction de Fresnel ci-contre.
D’après la construction de Fresnel et en utilisant le théorème de Pythagore on trouve :
• Tension maximale Ubm : Ubm = Im r 2 + ( L.ω ) .
2

Ubm
• Impédance Z b : Zb = = r 2 + ( L.ω) .
2

Im
L.ω.Im L.ω
est tel que cos ( u ) = Ur.I ( )
r
• Phase initiale  u /i : u /i /i
m
= et tan ub / i = = .
b b b
bm Zb rIm r
2-5- Condensateur et résistor (Circuit R.C série)
On branche un condensateur de capacité C et un résistor
de résistance R en série aux bornes d’un générateur de
tension alternatif sinusoïdale comme schématisé dans la
figure ci-contre
La loi des mailles donne :
1
C
uR .C = uR + uC = R.i + idt .

 π
Donc : UR.Cm cos ( ω t + φu ) = R.I Im
/i m cos ( ω t ) + cos  ω t − 
R .C
C.ω  2

25
Pour réaliser la construction de Fresnel, on associe à chaque terme un vecteur de Freinet :
URm = R.Im
uR ( t ) = R.Im cos ( ωt ) → U R m 
 uR / i = 0 ;
 I
 UCm = m
I  π  C.ω
uC ( t ) = m cos  ωt −  → U Cm 
C.ω  2  π
=−
 uC / i 2
URCm
(
uRC ( t ) = URCm cos ωt +  uRC / i → U RCm  )
 uRC / i ;
Comme uR + uC = uRC , alors : U R m + U C m = U RCm .
Ce qui donne la construction ci-contre.
D’après le théorème de Pythagore on trouve :
2

• Tension maximale URCm : UR.Cm = Im R 2 + 


1 
 .
 C.ω 
2
U  1 
• Impédance Z R .C : ZR.C = R.Cm = R 2 +   .
Im  C.ω 

• Phase initiale  u R .C /i (
: est tel que, cos  uR .C / i =) R.Im
=
R
UR .Cm Z R .C
et

Im

(
tan  uR .C / i ) = C.ω = −
R.Im
1
R.C.ω
.

2-6- Circuit R.L.C série

On branche, en série un résistor de résistance R, un


condensateur de capacité C et une bobine inductive
d’inductance L aux bornes d’un générateur de tension
alternatif sinusoïdale comme schématisé dans la figure
ci-contre.
➢ Equation différentielle en i ( t ) .
La loi des mailles donne : u = uR + uL + uC , on remplace chaque tension par son expression
di 1
idt = u ( t ) .
dt C 
en fonction de i ( t ) , on trouve : R.i + L +

➢ Détermination de u ( t )
On remplace i = Im cos ( ωt ) dans l’équation différentielle on trouve :
 π I  π
u = R.Im cos ( ω t ) + L.ω.Im cos  ω t +  + m cos  ω t −  = Um cos ( ω t + φu / i ) .
 2  C.ω  2
Pour déterminer les valeurs de Um et φu/i , on utilise la construction de Fresnel.
On associe à chaque terme un vecteur de Fresnel :

26
URm = R.I m
uR ( t ) = R.Im cos ( ωt ) → U Rm 
 uR / i = 0
ULm = L.ω.Im
 π 
uL ( t ) = L.ω.Im cos  ωt +  → U Lm  π
 2  uL / i = 2
 I
 UC m = m
I  π  C.ω
uC ( t ) = m cos  ωt −  → U C m 
C.ω  2  π
=−
 uC / i 2
 m
U
u ( t ) = Um cos ( ωt +  u / i ) → U m 
 u
Comme uR + uL + uC = u , alors, U Rm + U Lm + U mC = U m .
Ce qui donne la construction ci-contre.
D’après la construction de Fresnel et en utilisant le théorème de Pythagore on trouve :
2
 1 
• Tension maximale Um : Um = Im . R +  Lω − 2
 .
 C.ω 
2
U  1 
• Impédance Z : Z = m = R 2 +  Lω −  = R + ( Z L − ZC ) .
2 2

Im  C.ω 

• Phase initiale u / i : u / i est tel que, cos (u / i ) =


R.Im R
= et
Um Z
1
Lω −
tan ( C.ω = ZL − ZC
u/i )= R R
Remarque
Comme la tension maximale, la tension efficace et l'impédance sont proportionnelles alors
on peut réaliser la construction de Fresnel en prenant
comme modules des vecteurs les tensions efficaces ou
les impédances au lieu des tensions maximales
On trouve pour un circuit RCL :

• Représentation de Fresnel avec les tensions


efficaces

• Représentation de Fresnel avec les


impédances

27
Remarque :
Lors que la phase initiale du courant est non nulle, la
construction de Fresnel devient

3- Visualisation à l ’oscilloscope
3-1- Branchement
Le circuit de la figure ci-contre renferme, en série un générateur basse fréquence G.B.F, un
résistor de résistance R, une bobine
d’inductance L et de résistance interne r et un
condensateur de capacité C.
On dispose d’un oscilloscope, à double voies
Ch1 et Ch2, avec lequel nous voulons visualiser
simultanément la tension aux bornes du
résistor et celle aux bornes du générateur.
Les branchements de l’oscilloscope sont
indiqués dans la figure ci-contre
• La tension u = Um cos ( ω t + u / i ) (imposée par le générateur) sur la voie (Ch 1)
• La tension aux bornes du conducteur ohmique uR = R.i qui nous renseigne sur les
variations de l'intensité du courant (réponse) i = Im cos ( ω t ) au cours du temps sur
la voie (Ch 2)
3-2- Oscillogrammes
On observe, sur l'écran de l’oscilloscope, deux sinusoïdes de même période mais décalées
dans le temps appelées oscillogrammes.

• L'amplitude d'une tension est égale au nombre de division à son maximale lu à partir de
l'axe horizontal multiplié par la sensibilité verticale de sa voie.
Um → 3 ,5div  Um = 3 ,5  5 = 17 ,5V et URm → 1,5div  URm = 1,5  2 = 3V voir l'écran de
l'oscilloscope et les sensibilités verticales des voies.

28
• La période est le nombre de divisions entre deux points semblables de la même courbe
(même valeur de tension et même sens de variation) multiplié par le balayage horizontal.
T → 4div  T = 4  5 = 20ms
• La courbe qui atteint ses maximums avant l'autre correspond à la tension qui est en
avance de phase. Dans cet exemple, u R est en avance de phase par rapport à u donc i est
en avance de phase par rapport à u ou u est un retard de phase par rapport à i donc
u / i  0 ou i / u  0 .
• Le décalage horaire  t entre les deux courbes correspond au déphasage entre les deux
tensions tel que :  = u −  i = u / i = ω. t . Ce décalage de temps peut être lu sur l’axe
de temps entre deux maximums ou deux minimums de deux courbes représentant u(t) et
uR(t) ou entre leurs points d’intersection avec l’axe de temps en variant dans le même sens.
4- Etude de la résonance d ’intensité
4-1- Propriétés de la résonance d ’intensité
On considère un circuit série RLC alimenté par un générateur de tension alternative
sinusoïdale u ( t ) , de valeur efficace U constante, de pulsation ω réglable. L'intensité
U U
efficace du courant traversant ce circuit est : I = = , cette valeur varie
Z  1 
2

R +  Lω −
2

 C.ω 
en fonction de la pulsation ω .
On dit que le circuit RLC est en résonance si la valeur efficace du courant qui le traverse est
maximale noté I0 donc si Z est minimale.
A la résonance on a :
1 1
• L.ω − =0ω= = ω0 .
C.ω L.C
• L'impédance est minimale Z = R , le circuit se comporte comme un conducteur ohmique.
U
• La valeur efficace du courant est maximale, I = I0 =
R
• La tension et le courant sont en phase u / i = 0
Remarques
1
• Si ω  ω0  L.ω 
ω.C
➢ L'effet de l'inductance domine l'effet de la capacité et le circuit est dit inductif.
➢ tan (u / i )  0 et u / i  0 .
➢ La tension est en avance de phase par rapport au courant.
1
• Si ω  ω0  L.ω 
ω.C
➢ L'effet de la capacité domine l'effet de l'inductance et le circuit est dit capacitif.
➢ tan (u / i )  0 et u / i  0 .
➢ La tension est en retard de phase par rapport au courant.
1
• Si ω = ω0  L.ω = : Le circuit est en résonance d'intensité et u / i = 0
C .ω

29
 
• Quelle que soit la valeur de ω définie non nulle alors : −  
2 2
4-2- Courbe de la résonance et la bande passante
➢ Courbe de résonance
En faisant varier la pulsation de la tension
délivrée par le générateur et en relevant à
chaque fois l'intensité efficace du courant
traversant le circuit et traçant la courbe
I = f ( ω ) on trouve une courbe de la forme.
Pour un couple de valeur C et L donc pour
une valeur déterminée de ω0 , la forme de
cette courbe dépend seulement de la valeur
de la résistance totale du circuit.
➢ Si la résistance diminue, la résonance devient plus aiguë
➢ Si la résistance augmente, la résonance devient plus floue.
➢ La bande passante
On appelle bande passante, l'ensemble des pulsation ω pour lesquelles la valeur de
I0
I ( ω)  .
2
I0
Les limites de cet ensemble sont notées ω1 et ω2 tel que I ( ω1 ) = I ( ω2 ) = .
2
La largeur de la bande passante est :  ω = ω2 − ω1
On peut déterminer la largeur de la bande
passante  ω par deux méthodes :
➢ Méthode graphique
En utilisant la courbe représentant I ( ω ) , on peut
déterminer ω1 et ω2 puis calculer  ω , voir la
figure ci-contre.

➢ Méthode de calcul :
U U I0
Aux limites de la bande passante on a : I = = = .
Z  1 
2
2
R 2 +  Lω − 
 C.ω 
U U U
Sachant que I0 = , on trouve ; = .
R  1 
2
2.R
R 2 +  Lω − 
 C.ω 
2 2
 1   1 
Donc R 2 +  Lω −  = 2.R   Lω −  =R
2

 C.ω   C.ω 

30
 1
 Lω − C.ω = − R  L.C.ω2 + R.C.ω − 1 = 0...... ( 1)
On trouve deux équations de variable ω :  
 Lω − 1 = R  L.C.ω − R.C.ω − 1 = 0...... ( 2 )
2

 C.ω
Ces deux équations on la même valeur de discriminant :  = ( R.C ) 2 + 4L.C donc :
 − R.C + ( R.C ) + 4L.C
2
 ω1 =  0.....acceptée
 2L.C
De (1) on a : 
 − R.C − ( R.C ) + 4L.C
2


 ω1 =  0 .....rejetée
 2L.C
 R.C + ( R.C ) + 4L.C
2
 ω2 =  0.....acceptée
 2L.C
De (2) on a : 
 ( R.C ) + 4L.C
2
R.C −
 ω2 =  0 .....rejetée
 2L.C
R
Ce qui donne : ω = ω2 − ω1 =
L
1
Remarque : ω2  ω1 = = ω02
L.C
4-3- Facteur de qualité et surtension
➢ Le facteur de qualité
ω0 L.ω0 1 1 L
On définit le facteur de qualité d'un circuit RLC par : Q = = = =
ω R C.R.ω0 R C
Pour un couple de valeur C et L, donc pour une valeur déterminée de ω0 :
• Le facteur de qualité Q dépend uniquement de la valeur de la résistance totale du circuit
R et il est inversement proportionnel à celle-ci.
•  ω est inversement proportionnel à Q donc  ω est proportionnel à R.
• Lorsque le facteur de qualité est petit ou la résistance est grande, la bande passante est
large, on parle de résonance floue,
• Lorsque le facteur de qualité est grand ou la résistance est petite, la bande passante est
étroite, on parle de résonance aiguë.
➢ Surtension aux bornes des éléments du circuit
A la résonance on a :
1 U
• La tension efficace aux bornes du condensateur est : UC = ZC .I0 = . = Q.U
0 0
C.ω0 R
U
• La tension efficace aux bornes de la bobine est : UL = Z L .I0 = L.ω0 . = Q.U
0 0
R
• Lorsque le facteur de qualité est grand, on observe une surtension aux bornes de la
bobine et aux bornes du condensateur, ce qui peut entraîner leur destruction.
4-4- Puissance en courant alternatif
La puissance instantanée délivrée par le générateur (reçue par le circuit) est :
p ( t ) = u.i = Um cos ( ω t +  ) .Im cos ( ω t ) = Um .Im cos ( ω t +  ) .cos ( ω t ) .

31
En utilisant la relation trigonométrique.
1
cos (  ) .cos (  ) =  cos ( −  ) + cos ( +  ) 
On trouve : 2
Um .Im
p(t ) =  cos (  ) + cos ( 2 ω t +  )  .
2 
La puissance moyenne délivrée par le générateur (reçue par le circuit), pendant une
E (T ) 1 T U .I Um .Im
cos ( 2 t +  ) dt .
T T
période, est : P = =  p ( t ) dt = m m  cos ( ) dt + 
T T 0 2T 0 2T 0
=0

Um .Im
Ce qui donne : P = cos (  ) .T = U.I.cos (  )
2T
• P = U.I.cos ( ) est appelée puissance moyenne active.
• Pa = U.I est appelée puissance moyenne apparente
• cos (  ) est appelé facteur de puissance
Remarque :
R U
Comme, cos (  ) = et Z = , alors la puissance moyenne reçue par le circuit devient
Z I
P = R.I 2 .
Dans un circuit RLC la puissance moyenne, délivrée par le générateur (reçue par le circuit)
pendant une période, compense la puissance dissipée par effet joule dans le résistor ce qui
empêche les amortissements. D'où le nom OSCILLATIONS ÉLECTRIQUES FORCÉES.

Exercice résolu
On associe en série un condensateur de capacité C, une
bobine b d'inductance L et un résistor de résistance
R = 81,5 . L'ensemble est alimenté par un générateur basses
fréquences (GBF) délivrant à ses bornes une tension
alternative sinusoïdale u(t) de valeur maximale Um = 6V et de
fréquence N réglable (fig ci-contre).
1- Schématiser le circuit en y indiquant les branchements d'un
oscilloscope bi-courbe afin de visualiser simultanément la
tension d'alimentation u(t) et la tension uR(t) aux bornes du résistor, respectivement sur les
voies Y1 et Y2 de cet oscilloscope
2- Pour une valeur N1 de la fréquence N du GBF, on
obtient les oscillogrammes (1) et (2) de la figure
ci-contre avec les réglages suivants :
- base de temps : 0,5ms/div
- voie utilisée pour visualiser u(t) : 2V/div
- voie utilisée pour visualiser uR(t) : 1V/div.
2-1- Identifier parmi les oscillogrammes (1) et (2) celui
représentant u(t).
2-2- Déterminer graphiquement la fréquence N1 et la valeur maximale Im de l'intensité i(t)
du courant électrique oscillant dans le circuit RLC série. En déduire la valeur de la charge
maximale du condensateur Qm.
2-3- Calculer l'impédance Z du circuit.

32
2-4- Déterminer graphiquement le déphasage entre i(t) et u(t). En déduire que la bobine a
une résistance interne r non nulle que l'on calculera.
3- Pour étudier le comportement de l'oscillateur à une autre fréquence N 2 du GBF, on
visualise la tension u(t) sur la voie Y2 et la tension uC(t) aux bornes du condensateur sur la
voie Y1.
3-1- Reproduire de nouveau le schéma du circuit tout en y indiquant les nouveaux
branchements effectués à l'oscilloscope.
3-2- En fermant le circuit, on obtient les
oscillogrammes de la figure ci-contre avec une
sensibilité horizontale de : 1ms/div et une même
sensibilité de 2V/div pour le deux voies Y1 et Y2.
Identifier l'oscillogramme représentant uC(t)
3-3- Déterminer graphiquement la fréquence N2
de, uC(t) ainsi que son déphasage par rapport à
u(t).
3-4- Montrer que l'oscillateur RLC série est en résonance d'intensité.
3-5- Calculer le facteur de surtension. En déduire C et L.

Solution
1-Pour visualiser u(t) sur la voie Y1, le générateur doit être
entre la masse et Y1 et pour visualiser uR(t) sur la voie Y2, le
résistor doit être entre la masse et Y2, la masse doit être
placée entre le résistor et le générateur. Voir la figure ci-
contre
2-1- La courbe qui donne Um = 6V avec la sensibilité 2V/div
est la courbe (1), donc c’est l’oscillogramme (1) qui
représente u(t).
2-2- La fréquence N1 : En observant les oscillogrammes on
1
trouve que : T → 6div  T1 = 6  0 ,5 = 3ms  N 1 = = 333 ,33Hz
T
URm
L’intensité maximale : Im = . D’après l’oscillogramme (2) URm → 2div  URm = 2V .
R
Ce qui donne Im = 0 ,0245 A = 24,5mA
q 1
La charge maximale du condensateur : Qm = C.UC m D’autre part uC = =  idt , en prenant
C C
I  π I
i = Im cos ( ω t +  i ) , il en résulte uC = m cos  ω t +  i −   UC m = m .
C.ω  2 C.ω
I
Donc, Qm = m = 7 ,35.10 −5 C .
ω
U
2-3- L’impédance : Z = m = 244,9  245  .
Im
2-4- Le déphasage entre u(t) et i(t) u / i : Comme i(t) est proportionnelle avec uR(t) donc
 u / i =  u / uR =  .

D’autre part  = ω. t = t où  t est le décalage horaire entre les courbes de u(t) et
T
uR(t).

33
  t → 1div T 
D’après la figure    t = . Ce qui donne   = rad .
T → 6div 6 3
La courbe de u(t) prend ses maximums avant la courbe de uR(t) alors u(t) est avance par

rapport à i(t). Donc  u / i  0   u / i = rad .
3
La résistance interne de la bobine :
cos (  u / i ) =
 RT = Z.cos (  u / i ) = 122 ,5  où RT est la
RT
Z
résistance totale du circuit. Comme RT  R donc la résistance
interne de la bobine n’est pas nulle. RT = R + r  r = RT − R = 41
3- 1- Pour visualiser u(t) sur la voie Y2, le générateur doit être
entre la masse et Y2 et pour visualiser uC(t) sur la voie Y1, le
condensateur doit être entre la masse et Y1, la masse doit être
placée entre le condensateur et le générateur . Voir la figure ci-
contre.
3-2- La courbe qui donne avec la sensibilité 2V/div, Um = 6V est la courbe (1), donc
l’oscillogramme (1) représente u(t) et l’oscillogramme (2) représente uC(t).
Autrement, la courbe de l’oscillogramme (1) prend ses maximums devant la courbe de
l’oscillogramme (2).
D’autre part quel que soit la valeur de N, u ( t ) et en avance de phase par rapport à uC ( t ) ,
donc l’oscillogramme (1) représente u(t) et l’oscillogramme (2) représente uC(t).
3-3- D’après l’oscillogramme (2), T2 → 6div avec le balayage horizontal 1ms/div ,
1
T2 = 6ms  N2 = = 166 ,67Hz .
T2

Le déphasage entre uC(t) et u(t) :  u −  u  0 et  u −  u = ω2  t =
t .
C C
T
  t → 1,5div T π π
D’après la figure   t =   uC −  u =   uC −  u = − rad .
T
 2 → 6div 4 2 2
Im  π 
3-4- On a montré dans la Q (2-2-) que uC ( t ) = cos  ω t +  i −  ; donc  uC =  i − .
ω.C  2 2
Ce qui donne  i −  u = 0 , alors le circuit RLC est en résonance d’intensité.
UCm ( résonance )
3-5- Le facteur de surtension : Q = .
Um
D’après l’oscillogramme (2) UC m → 3 ,5div  UCm = 7V  Q = 1,17 .
2 L.N2 Q.RT 1
Or Q = L= = 0 ,137H = 137mH . Or ; N 2 = .
RT 2 .N2 2 . L.C
1
Ce qui donne : C = = 6 ,65.10 −6 F = 6 ,65  F
4 .N22 .L
2

34
Choisir la bonne réponse
QCM 1
La tension uAB aux bornes d’une bobine parcourue par un courant de B vers A s’écrit :
a) UAB= Li +ri
𝑑𝑖
b) UAB= L 𝑑𝑡 +ri
𝑑𝑖
c) UAB= - ri – L 𝑑𝑡
QCM 2
L'inductance L d'une bobine dépend de :
a) la tension appliquée à ses bornes.
b) ses caractéristiques.
c) l'intensité du courant qui y circule.
QCM 3
La réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension E, dans le cas où la bobine est résistive de
résistance r, est caractérisée par l’apparition d’une tension aux bornes de la bobine qui :
a) augmente sans cesse.
b) varie en tendant vers zéro.
c) tend vers une valeur constante inférieure à E.
QCM 4
La réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension E, dans le cas où la bobine est résistive de
résistance r , l’intensité i du courant circulant :
𝐸
a) augmente de manière continue en tendant vers la valeur 𝑅+𝑟 .
b) diminue de manière continue en tendant vers zéro.
𝐸
c) prend instantanément la valeur 𝑅+𝑟
QCM 5
L’amortissement des oscillations libres d’un circuit RLC série est dû à :
c) la résistance du résistor
d) la résistance de la bobine
e) sa résistance totale.
QCM 6
La décharge d’un condensateur dans une bobine purement inductive fait naître des
oscillations
a) périodiques ;
b) sinusoïdales amorties ;
c) pseudopériodiques non amorties ;
QCM 7
La période propre T0 d’un oscillateur RLC série s’exprime :
a) 2 LC
1
b) 2
LC
L
c) 2
C
QCM 8
A la résonance d’intensité, l’intensité i du courant est :
a) en opposition de phase par rapport à la tension aux bornes du condensateur ;

35
b) en opposition de phase par rapport à la tension aux bornes de la bobine.
c) en phase avec la tension aux bornes du circuit RLC série.
QCM 9
La valeur efficace de la tension délivrée par le générateur est constante.
A la résonance d’intensité, une augmentation de la résistance du circuit RLC série entraîne :
a) la diminution de la fréquence caractéristique de la résonance
b) la diminution de la valeur maximale de l’amplitude de l’intensité du courant
c) l’augmentation de la valeur de la puissance moyenne consommée par le circuit.
QCM 10
Le facteur de surtension Q d’un circuit RLC série s’écrit :
2 LN 02
a)
R
1 L
b)
R C
U
c) à la résonance d'intensité
UC
QCM 11
La durée de charge d'un condensateur est :
a) inversement proportionnelle à la valeur de sa capacité C.
b) proportionnelle à la valeur de la résistance R du circuit
c) proportionnelle à la valeur de la tension UAB délivrée par le générateur.
QCM 12
Avec une résistance R =10 kΩ et une capacité C = 20 nF, la constante du temps du circuit
sera :
a) τ=2.10-4 s
b) τ=200 s
c) τ=0,2 ms
QCM 13
L'inductance L d'une bobine de rayon r = 4cm, comportant 1000 spires, de longueur 50cm
vaut :
a) 0,02
b) 0,01
c) 0,2
QCM 14
Le facteur de surtension Q d’un circuit RLC série de ( R=1000 , C=10Nf , L=0,1H )
a) 3,16
b) 31,6
c) 0,316
QCM 15
Un condensateur chargé pendant 5s avec un générateur de courant d’intensité I = 1,2 mA,
emmagasine une charge Q égale à :
a) 8.10-3 C
b) 6.10-3 C
c) 5.10-3 C.

36
QCM 16
Le balayage horizontal de l’oscilloscope affichant les courbes 1
et 2 de la figure ci- contre est 2ms. La fréquence est :
a) 100Hz
b) 50Hz
c) 86,2Hz
QCM 17
La charge q portée par chacune des armatures d’un
condensateur de capacité C sous une tension u est quadruplée quand :
a) il est chargé sous une tension 2 fois plus grande que u.
b) il est chargé sous une tension 8 fois plus grande que u.
c) s’il a une capacité 4 fois plus petite que C.
QCM 18
La constante de temps d’un circuit comportant un condensateur de capacité C = 10 μF et un
résistor de résistance R vaut 2ms. La valeur de la résistance R est :
a) R = 20 Ω ;
b) R = 200 Ω ;
c) R = 2000 Ω.
QCM 19
Le déphasage entre les tensions u1 et u2 de l’oscillogramme
précédent est
π
a) φu1 /u2 = rad
4
π
b) φu1 /u2 = − rad
4
c) φu1 /u2 = 0
QCM 20
La constante de temps τ d’un dipôle RC, est la durée au bout de laquelle le condensateur
est :
a) complètement chargé ;
b) à moitié chargé ;
c) chargé à 63%.
QCM 21
Quand on se propose de ralentir la décharge d’un condensateur de capacité C dans un
conducteur ohmique de résistance R réglable, on doit :
a- diminuer R ;
b- augmenter R ;
c- garder la même valeur de R.
QCM 22
L’énergie emmagasinée par un condensateur portant une charge q est doublée quand on
double :
a- la charge q ;
b- sa capacité C ;
c- la tension u à ses bornes.

37
QCM 23
La courbe 1 représente les variations d’une tension u1.
La courbe 2 représente les variations d’une tension u2
a) u1 est en avance de phase par rapport à u2
b) u1 est en retard de phase par rapport à u2
c) u1 est en phase avec u2

38

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