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Physique − Chapitre n°2 PCSI

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Thème I. Ondes et signaux (Optique géométrique)


Chapitre n°2 Formation des images
Quelques scientifiques ayant travaillé sur les miroirs et les lentilles :

Galilée (1564-1642) utilisant sa


lunette René Descartes (1596-1650) Issac Newton (1643-1727)
Quelques instruments utilisant des lentilles et des miroirs :

Appareil photographique
numérique
Lunette astronomique
Télescope de Newton
Microscope

Pré-requis
• 2nde : Thème Ondes et signaux
◦ Lentilles, modèle de la lentille mince convergente : foyers, distance focale.
◦ Utiliser le modèle du rayon lumineux pour déterminer graphiquement la position, la taille et le sens de
l’image réelle d’un objet plan réel donnée par une lentille mince convergente.
◦ Définir et déterminer géométriquement un grandissement.
◦ Modéliser l’œil.
• 1re : Thème Ondes et signaux
◦ Relation de conjugaison d’une lentille mince convergente. Grandissement.
◦ Image réelle, virtuelle, droite, renversée.
◦ Utiliser des grandeurs algébriques.
• Terminale : Thème Ondes et signaux
◦ Modèle optique d’une lentille astronomique avec objectif et oculaire convergents.
◦ Grossissement d’une lunette afocale.

Objectifs du chapitre
— Construire l’image d’un objet par un miroir, une lentille mince convergente ou divergente.
— Connaître et utiliser les relations de conjugaison pour les lentilles minces afin de déterminer la position
d’une image connaissant celle d’un objet (ou inversement).
— Étudier des dispositifs optiques : l’œil, l’appareil photographique, la lunette astronomique, le microscope.
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Plan du cours IV.2.c) Distance focale et vergence . . . . . 11


IV.2.d)Foyers secondaires . . . . . . . . . . 11
I Généralités sur les systèmes optiques 4 IV.3 Méthodes de construction . . . . . . . . . . 12
I.1 Objet et image . . . . . . . . . . . . . . . . 4 IV.3.a) Construction d’un rayon . . . . . . . 12
I.2 Objets et images à l’infini . . . . . . . . . . 5 IV.3.b)Tracés d’une image étendue . . . . . 13
I.3 Repérage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 IV.4 Relations de conjugaison . . . . . . . . . . . 17
IV.5 Projection de l’image d’un objet réel . . . . 18
II Miroir plan 6
V Exemples d’instrument d’optique 19
III Qualité de l’image 7 V.1 L’œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
III.1 Stigmatisme rigoureux . . . . . . . . . . . . 7
V.1.a) Modélisation . . . . . . . . . . . . . 19
III.2 Stigmatisme approché . . . . . . . . . . . . 7
V.1.b) Limite de résolution angulaire . . . . 20
III.3 Conditions de Gauss . . . . . . . . . . . . . 8
V.1.c) Plage d’accommodation . . . . . . . 20
IV Lentilles minces 9 V.2 Appareil photographique . . . . . . . . . . . 21
IV.1 Différentes lentilles . . . . . . . . . . . . . . 9 V.2.a) Modélisation . . . . . . . . . . . . . 21
IV.2 Définitions sur les lentilles . . . . . . . . . . 9 V.2.b) Profondeur de champ . . . . . . . . 21
IV.2.a) Centre optique . . . . . . . . . . . . 9 V.2.c) Paramètres influençant la formation
IV.2.b)Foyers principaux . . . . . . . . . . . 10 d’une image . . . . . . . . . . . . . . 22

Programme officiel
Notions et contenus Capacités exigibles
1.1. Formation des images
Conditions de l’approximation Construire l’image d’un objet par un miroir plan.
de Gauss et applications
Stigmatisme.
Miroir plan.
Conditions de l’approximation de Énoncer les conditions de l’approximation de Gauss et ses conséquences.
Gauss. Relier le stigmatisme approché aux caractéristiques d’un détecteur.
Lentilles minces dans l’approxima- Définir les propriétés du centre optique, des foyers principaux et secondaires,
tion de Gauss. de la distance focale, de la vergence.
Construire l’image d’un objet situé à distance finie ou infinie à l’aide de rayons
lumineux, identifier sa nature réelle ou virtuelle.
Exploiter les formules de conjugaison et de grandissement transversal de Des-
cartes et de Newton.
Établir et utiliser la condition de formation de l’image réelle d’un objet réel
par une lentille convergente.
Modèles de quelques dispositifs Modéliser l’œil comme l’association d’une lentille de vergence variable et d’un
optiques capteur plan fixe.
L’œil. Citer les ordres de grandeur de la limite de résolution angulaire et de la plage
Punctum proximum, punctum re- d’accommodation.
motum.
L’appareil photographique. Modéliser l’appareil photographique comme l’association d’une lentille et d’un
capteur.
Construire géométriquement la profondeur de champ pour un réglage donné.
[TP] Étudier l’influence de la focale, de la durée d’exposition, du diaphragme
sur la formation de l’image.
Système optique à plusieurs len- [TP] Modéliser, à l’aide de plusieurs lentilles, un dispositif optique d’utilisation
tilles. courante
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Ai-je bien appris mon cours ?


1− − − Construire l’image d’un objet par un miroir plan.
2− − − Définir les conditions de Gauss et expliquer l’intérêt de s’y placer.
3− − − Expliquer le lien entre le stigmatisme approché et les caractéristiques d’un détecteur.
4− − − Définir les propriétés du centre optique, des foyers principaux et secondaires, de la distance focale,
de la vergence.
5− − − Construire l’image d’un objet situé à distance finie ou infinie à l’aide de rayons lumineux par une
lentille mince convergente ou divergente, identifier sa nature réelle ou virtuelle.
6− − − Énoncer les formules de conjugaison et de grandissement transversal de Descartes et Newton.
7− − − Établir et utiliser la condition de formation de l’image réelle d’un objet réel par une lentille
convergente.
8− − − Donner la modélisation de l’œil.
9− − − Définir et donner l’ordre de grandeur de la limite de la résolution angulaire.
10 − − − Définir punctum proximum, punctum remotum, accommodation. Donner l’ordre de grandeur de
la plage d’accommodation.
11 − − − Donner la modélisation de l’appareil photographique.
12 − − − Construire géométriquement la profondeur de champ d’un appareil photo pour un réglage donné.
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I Généralités sur les systèmes optiques


I.1 Objet et image

Définitions : objet
 Un point objet est un point où se croisent les droites qui portent les rayons lumineux incidents.
 On parle d’objet réel lorsque les rayons lumineux divergent depuis ce point, en particulier lorsqu’ils
en sont effectivement issus. L’objet réel peut être « touché ».
 On parle d’objet virtuel lorsque les rayons lumineux convergent vers ce point. Ce sont alors les
prolongements des rayons lumineux incidents qui passent par ce point.
 Un ensemble de points objet est souvent appelé objet, qui peut être une source lumineuse placée devant
le système optique (source primaire) ou une diapositive éclairée par une source (source secondaire).
 La notion d’objet est relative au système optique étudié : ce qui constitue un point objet pour un
élément du système optique peut constituer un point image pour un autre situé en amont.

Définitions : image
 Un point image est un point où se croisent les droites qui portent les rayons lumineux émergents.
 On parle d’image réelle lorsque les rayons lumineux convergent en ce point, en particulier lorsqu’ils
s’y dirigent effectivement. On obtient un point lumineux en y plaçant un écran, on peut la projeter.
 On parle d’image virtuelle lorsque les rayons lumineux divergent depuis ce point. Ce sont alors les
prolongements des rayons lumineux émergents qui passent par ce point.
 Un ensemble de points image est souvent appelé image.
 La notion d’image est relative au système optique étudié : ce qui constitue un point image pour un
élément du système optique pourra constituer un point objet pour un autre situé en aval.
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I.2 Objets et images à l’infini

Définitions : Objet et image à l’infini


 Un objet est à l’infini lorsque tous les rayons lumineux issus de chaque point parviennent parallèles
entre eux sur le système optique.
 Une image est à l’infini lorsque tous les rayons lumineux sortant d’un système optique sont parallèles
entre eux.
 Une image (resp. un objet) sera dit à l’infini sur l’axe optique lorsque les rayons émergent (resp.
arrivent) sur le système optique parallèlement à l’axe optique.

I.3 Repérage

Définition : Distances algébriques


En optique, on utilise les distances algébriques, notées avec une barre au-dessus (OA) qui renseignent
sur la distance (au sens habituel) qui sépare les deux points, et sur le sens dans lequel est mesurée la
distance.
Avant de parler d’utiliser les distances algébriques, il est nécessaire de définir un sens positif :
• Le long de l’axe optique, le sens positif est le sens de la lumière incidente.

• Perpendiculairement à l’axe optique, le sens positif est souvent choisi « vers le haut ».

Définition : Angles orientés


Les angles sont orientés : ils peuvent être positifs ou négatifs.
En général, on choisit le sens trigonométrique comme le sens positif. +
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II Miroir plan
Capacités exigibles : Construire l’image d’un objet, identifier sa nature réelle ou virtuelle.
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/miroirs/miroir_plan.php
Un miroir plan est une surface plane réfléchissante (symbole ci-contre).
Le système optique constitué du miroir plan possède un axe de révolution, qui est orthogonal
au miroir : toute rotation autour de cet axe laisse inchangée la marche des rayons. Cet axe est ∆
l’axe optique du système (∆).
Exercice de cours A Image par un miroir
Soit une source ponctuelle placée en un point A et un miroir plan.
Q1. Tracer la marche de trois rayons issus de A et frappant le miroir en trois points différents.


A

Q2. Tracer le prolongement en pointillés (ces rayons n’existent pas) des rayons réfléchis dans la partie arrière
de (M ). Commenter.

Exercice de cours B Images par un miroir


Considérons un objet (AB) réel perpendiculaire à l’axe optique du miroir.
Q1. Tracer l’image A0 B 0 de cet objet par le miroir.
Q2. Comment est-elle par rapport à l’objet ?

Exercice de cours C Objet virtuel


Q1. Placer sur un schéma comportant un miroir plan, un objet virtuel A.
Q2. Construire son image à travers le miroir. Commenter.
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III Qualité de l’image


III.1 Stigmatisme rigoureux
Le stigmatisme est une propriété des systèmes optiques nécessaires pour obtenir une image nette en sortie
du système optique.

Définition : Stigmatisme rigoureux

Un système optique est dit rigoureusement stigmatique s’il donne d’un


objet ponctuel A un point image A0 unique.
On dit que A0 est l’image de A ou que A et A0 sont conjugués par le
système optique.
Dans ce cas, il existe une relation entre la position de l’image et celle de
l’objet appelée formule de conjugaison.

À retenir : Stigmatisme rigoureux du miroir plan


Le miroir plan est le seul système rigoureusement stigmatique pour tout point objet.

III.2 Stigmatisme approché


Capacités exigibles : Énoncer les conditions permettant un stigmatisme approché et les relier aux
caractéristiques d’un détecteur.
Lorsque l’on prend en photo un paysage, on souhaite que l’image obtenue sur le capteur numérique soit la plus
nette possible. Le système optique contenu dans l’objectif de l’appareil photo (lentilles minces) doit vérifier un
certain nombre de propriétés, que l’on va énoncer.
On considère un point source A placé à l’infini sur l’axe optique avant une lentille mince convergente.
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/lentilles/stigmatisme_lentille.
php

Ù La lentille réalise-t-elle un stigmatisme rigoureux dans ces conditions ?

Ù Quel dispositif, placé à proximité de la lentille, permet de s’approcher du stigmatisme rigoureux ? Quel autre
effet aurait-il sur l’image ?

Le stigmatisme rigoureux est-il nécessaire pour avoir une image nette ? Autrement dit, à quelle
condition verra-t-on un point et non une tache ?
Qu’il s’agisse de la rétine de l’œil ou d’un capteur d’appareil photo numérique, les capteurs sont constitués
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de cellules : les cônes/bâtonnets sur la rétine et les pixels pour l’appareil photo. Cela confère au capteur une
résolution maximale : le récepteur ne peut pas distinguer des détails plus petits que le plus petit élément qui
le constitue. Des rayons émergeant du système optique parvenant sur la même cellule photosensible du capteur
peuvent être considérés comme confondus. L’observateur aura donc l’impression de voir un point.

Illustration avec un capteur numérique : 5×5 pixels

Stigmatisme approché
Point image

Système NON stigmatique


Pas d’image (« flou »)

À retenir : stigmatisme approché


Un système optique réalise un stigmatisme approché si les rayons incidents issus d’un point objet A
passent au voisinage de A0 de dimension inférieure à la dimension caractéristique des cellules du capteur.
Cette notion dépend donc du capteur utilisé.

Remarque (pas à retenir) : Quelles sont les causes de non stigmatisme ? On les regroupe en deux catégories
principales :
— Les aberrations géométriques : on considère une lumière monochromatique. L’image d’un point n’est alors
pas exactement un point.
— Les aberrations chromatiques : la lumière blanche est composée de plusieurs longueurs d’onde λ. Or
l’indice optique n du verre de la lentille dépend de λ (phénomène de dispersion), donc les différentes
couleurs monochromatiques ne vont pas converger exactement au même point. Il en résulte des taches
colorées.
III.3 Conditions de Gauss

À retenir : conditions de Gauss


Le système optique est utilisé dans les conditions de Gauss si
• les rayons sont peu inclinés par rapport à l’axe optique ;
• les rayons sont peu éloignés de l’axe optique ;
On parle de rayons paraxiaux.
Quand elles sont satisfaites, ces conditions impliquent :
S.O.
• le système optique réalise un stigmatisme approché : A −−→ A0 ;
• le système optique réalise un aplanétisme approché
 : l’image d’un objet perpendiculaire à l’axe
 optique
S.O. 0 0
est également perpendiculaire à l’axe optique AB ⊥ axe optique −−→ A B ⊥ axe optique .

Dans les conditions de Gauss, les angles θ entre l’axe optique et les rayons lumineux seront très petits
devant 1 radian, et on pourra alors écrire, avec θ en radian : sin(θ) ≈ θ ; tan(θ) ≈ θ ; cos(θ) ≈ 1 .
En TP, on accordera une grande importance à l’éclairage et à l’alignement du matériel pour observer des images
de qualité. Lorsque l’on éclaire un système optique sans respecter les conditions de Gauss, l’image obtenue
présente des « aberrations » . Concernant l’éventuel diaphragme délimitant le faisceau incident, on doit faire
un compromis expérimental entre la netteté (petit diaphragme) et la luminosité (grand diaphragme) ou entre
netteté et diffraction (absente pour un grand diaphragme).
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IV Lentilles minces
IV.1 Différentes lentilles

Définitions : Lentille
Une lentille est un matériau transparent, homogène et isotrope délimité par
deux dioptres dont l’un au moins est sphérique.
R2
Une lentille est mince si la distance e entre les deux sommets est très infé- R1
rieure aux rayons de courbure (R1 et R2 ), de sorte que l’on puisse les confondre S2 e S1 ∆
en un même point appelé centre de la lentille, noté O (S1 ≈ S2 ≡ O) des
dioptres.
On note ∆ l’axe optique : c’est l’axe de révolution de la lentille.

À retenir : Deux types de lentille mince


Lentilles convergentes Lentilles divergentes
Bords minces (plus épaisse au centre qu’au bord) Bords épais (plus épaisse au bord qu’au centre)
Formes Symbole Formes Symbole

O ∆ O ∆

IV.2 Définitions sur les lentilles


Capacités exigibles : Connaître les définitions et les propriétés du centre optique, des foyers prin-
cipaux et secondaires, de la distance focale, de la vergence
IV.2.a) Centre optique

Définition : centre optique


Le centre optique est le point de la lentille mince sur l’axe optique.
Un rayon passant par le centre optique d’une lentille mince n’est pas dévié.
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IV.2.b) Foyers principaux

Définition : Foyer principal image


Le foyer principal image, noté F 0 , est le point image situé sur l’axe optique de la lentille, dont le point
objet conjugué est situé à l’infini sur l’axe optique.
Lentille convergente Lentille divergente
0
Les rayons qui émergent par F sont incidents pa- Les rayons incidents parallèles à l’axe optique
rallèlement à l’axe optique. donnent des rayons émergents dont les prolonge-
ments passent par F 0 .

Définition : Foyer principal objet


Le foyer principal objet, noté F , est le point objet situé sur l’axe optique de la lentille, dont le point image
conjugué est situé à l’infini sur l’axe optique.
Lentille convergente Lentille divergente
Les rayons issus de F émergent parallèlement à Les rayons incidents dont les prolongements
l’axe optique. passent par F émergent parallèlement à l’axe op-
tique.

À retenir
F et F 0 sont symétriques par rapport à O pour une lentille mince.
Lentille convergente Lentille divergente
−→ sens de la lumière incidente −→ sens de la lumière incidente

Attention − Erreur à ne pas commettre


F et F 0 ne sont pas conjugués par la lentille mince : F 0 N’est PAS l’image de F .
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IV.2.c) Distance focale et vergence

Définitions : Distance focale et vergence


 La distance focale image est la distance algébrique f 0 = OF 0 (en mètre)
 La distance focale objet est la distance algébrique f = OF (en mètre), avec f = −f 0 .
1
 La vergence V = 0 (en dioptrie δ = m−1 )
f

À retenir
 La distance focale image f 0 et la vergence d’une lentille convergente sont _____________ .
 La distance focale image f 0 et la vergence d’une lentille divergente sont _____________ .

Attention
Soyez très vigilants dans les notations f , f 0 , F , F 0 : les foyers doivent être notés avec une lettre majuscule,
et les distances focales avec une lettre minuscule.

IV.2.d) Foyers secondaires

Définition : foyers secondaires image


On appelle plan focal image le plan transverse passant par le foyer principal image F 0 .
Les foyers secondaires image, notés φ0 , sont les points du plan focal image différents de F 0 .
Un foyer secondaire image est un point image dont le point objet conjugué est situé à l’infini hors de l’axe
optique : les rayons incidents sont parallèles entre eux et inclinés par rapport à l’axe optique.
Lentille convergente Lentille divergente

O O
F F0 F0 F

Définition : foyers secondaires objet


On appelle plan focal objet le plan transverse (perpendiculaire à l’axe optique) passant par le foyer
principal objet F .
Les foyers secondaires objet, notés φ, sont les points du plan focal objet différents de F .
L’image d’un foyer secondaire objet est située à l’infini hors de l’axe optique : les rayons émergents sont
parallèles entre eux et inclinés par rapport à l’axe optique.
Lentille convergente Lentille divergente

O O
F F0 F0 F
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IV.3 Méthodes de construction


IV.3.a) Construction d’un rayon

Méthode : Construction du cheminement d’un rayon incident quelconque


Si on a un rayon incident dont on souhaite tracer le rayon émergent :
1. Tracer un rayon auxiliaire, en pointillés, parallèle au rayon (2)
incident inconnu, passant par O. Ce rayon auxiliaire n’est pas
dévié. (1)
2. Tracer en pointillés le plan focal image (plan transverse pas- • φ0 (3)
0
sant par F ). O
F F0 (4)∆
3. Repérer l’intersection entre le rayon auxiliaire et le plan focal
image, ce point est un foyer image secondaire φ0 .
4. Le rayon incident inconnu et le rayon auxiliaire étant parallèle entre eux ils se croisent dans le plan
focal image : au point φ0 repéré précédemment.
Il reste à tracer le rayon émergent issu du rayon incident passant par ce point φ0 .

Exercice de cours D Tracer les rayons émergents correspondant aux rayons incidents.

O ∆ O ∆
F F0 F0 F

Méthode : Construction du cheminement d’un rayon émergent quelconque


Si on a un rayon émergent dont on souhaite tracer le rayon incident qui lui a donné naissance :
1. Tracer un rayon auxiliaire, en pointillés, parallèle au rayon (2)
émergent inconnu, passant par O. Ce rayon auxiliaire n’est
pas dévié. (3) φ •
2. Tracer en pointillés le plan focal objet (plan transverse passant (4)
par F ). O ∆
F F0
3. Repérer l’intersection entre le rayon auxiliaire et le plan focal
objet, ce point est un foyer objet secondaire φ. (1)
4. Le rayon émergent inconnu et le rayon auxiliaire émergent de la lentille parallèlement, donc ils pro-
viennent d’un même plan focal objet : le foyer secondaire objet φ.
Il reste à tracer le rayon incident passant par ce point objet φ qui donne le rayon émergent.

Exercice de cours E Tracer les rayons incidents correspondant aux rayons émergents.

O ∆ O ∆
F F0 F0 F
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IV.3.b) Tracés d’une image étendue


Capacités exigibles : Construire l’image d’un objet situé à distance finie ou infinie à l’aide de
rayons lumineux.
i- Principe
Soit un objet AB perpendiculaire à l’axe optique (∆) avec A sur (∆) et B hors de (∆). On souhaite déterminer
son image A0 B 0 par une lentille (L ). En exploitant la propriété d’aplanétisme, on en déduit que A0 B 0 est
perpendiculaire à (∆).

Méthode : Tracé d’une image


Pour représenter l’image A0 B 0 d’un objet AB perpendiculaire à l’axe optique (∆) avec A sur (∆) et B
hors de (∆), il faut tracer les trois rayons suivants issus de B afin de déterminer B 0 :
1. Le rayon passant par le centre optique O n’est pas dévié par la lentille.
2. Le rayon incident issu de B et parallèle à l’axe optique émerge en passant par F 0 .
3. Le rayon incident issu de B et passant par F émerge parallèlement à l’axe optique.
B 0 est à l’intersection de ces trois rayons, et on en déduit A0 qui est le projeté orthogonal de B 0 sur (∆).

À retenir : Règles de tracés


 Les rayons doivent être tracés à la règle, et chaque rayon avec un stylo (ou feutre fin) de couleur
différente.
 Les rayons doivent être orientés par une flèche.
 Les rayons incidents (avant la lentille dans le sens de propagation) et les rayons émergents (après la
lentille dans le sens de propagation) sont tracés en traits pleins, avec une flèche dessus.
 Les prolongements des rayons incidents (dans l’espace après la lentille) et les prolongements des
rayons émergents (dans l’espace avant la lentille) sont tracés en traits pointillés.

Les tracés seront toujours effectués avec une échelle transversale plus grande que l’échelle longitudinale. Les
rayons représentés ne seront pas « peu inclinés et peu éloignés de l’axe optique » mais les constructions tiennent
compte des conditions de Gauss.

Tracés des rayons


Q1. Réaliser les tracés ci-dessous.
Q2. Préciser pour chaque tracé la nature de l’objet (réel/virtuel) et la nature de l’image (réelle/virtuelle).
Q3. Préciser pour chaque tracé :
— image agrandie / image rétrécie / image de même taille / γ > 1 / γ < 1 / γ = 1
— image droite (même sens que l’objet) / image renversée (sens opposé à l’objet) / γ > 0 / γ < 0

Pour vous entraîner avec la méthode décrite pas à pas (vous pouvez déplacer l’objet et le mettre où vous le
souhaitez) :
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/lentilles/construction_lentille.
php
ii- Cas des lentilles convergentes
 Objet réel, tel OA > 2f 0
— Le rayon incident passant par B et par O ...
— Le rayon incident passant par B et par F ressort ....
— Le rayon incident passant par B et parallèle à l’axe optique ressort ...
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O
A

 Objet réel, tel f 0 < OA < 2f 0

O
A

 Objet réel, tel OA < f 0


— Le rayon incident passant par B et par O ...
— Le rayon incident passant par B et par F ressort ....
— Le rayon incident passant par B et parallèle à l’axe optique ressort ...

O
A

Les 3 rayons émergents divergent et ne se coupent pas. Les prolongements des 3 rayons émergents se coupent
en B 0 , l’image est donc ....
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 Objet réel dans le plan focal objet


 Objet virtuel
— Le prolongement du rayon incident passant par B et par O ...
— Le prolongement du rayon incident passant par B et par F ressort ....
— Le prolongement du rayon incident passant par B et parallèle à l’axe optique ressort ...

O
A

iii- Cas des lentilles divergentes


 Objet réel
— Le rayon incident passant par B et par O ...
— Le rayon incident passant par B et dont le prolongement passe par F ressort ....
— Le rayon incident passant par B et parallèle à l’axe optique a son prolongement qui passe par ...
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O
A

Les 3 rayons émergents ne se coupent pas. Les prolongements des 3 rayons émergents se coupent en B 0 ,
l’image est donc ....
 Objet virtuel OA < f 0
— Le rayon incident passant par B et par O ...
— Le rayon incident dont le prolongement passe par B et par F , ressort ...
— Le rayon incident parallèle à l’axe optique et dont le prolongement passe par B ressort ...

O
A

 Objet virtuel f 0 < OA < 2 f 0

O
A
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 Objet virtuel OA > 2 f 0

O
A

 Objet virtuel dans le plan focal objet


IV.4 Relations de conjugaison et de grandissement transversal


Capacités exigibles : Exploiter les formules de conjugaison et de grandissement transversal de
Descartes et de Newton).

Définition : Grandissement transversal


Le grandissement transversal est le rapport algébrique de la taille de l’image A0 B 0 à celle de l’objet
A0 B 0
AB, celui-ci étant orthogonal à l’axe optique : γ =
AB
C’est une grandeur algébrique (positive ou négative) sans dimension.

Exercice de cours F
Q1. Que peut-on dire sur l’objet et l’image si γ > 0 ? si γ < 0 ?
Q2. Que peut-on dire sur l’objet et l’image si |γ| > 1 ? si |γ| < 1 ?

Les relations de grandissement transversal relient la taille de l’image à celle de l’objet.


Les relations de conjugaison sont des relations mathématiques qui relient la position d’un point objet
situé sur l’axe optique à la position du point image conjugué.
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À retenir : Formules de conjugaison et de grandissement transversal


Pour un objet AB transverse avec A situé sur l’axe optique conjugué avec l’image A0 B 0 par une lentille
mince de centre optique O, de foyer principal objet F , de foyer principal image F 0 et de distance focale
L (O,f 0 )
f 0 : A −−−−→ A0

Relations . . . de conjugaison . . . de grandissement


1 1 1 OA0
. . . avec origine au centre (de Descartes) 0
− = 0 γ=
OA OA f OA
0
FA 0 f0
. . . avec origine aux foyers (de Newton) F 0 A0 × F A = −f 02 γ= =
−f 0 FA

Attention − Erreur à ne pas commettre


Toutes les grandeurs qui interviennent dans les relations de conjugaison sont des grandeurs algébriques.
L’orientation choisie le long de l’axe optique est celle de la lumière incidente.
Ainsi, il faut traduire « on photographie un objet à une distance de 5 m » par OA = −5 m, si l’axe optique
est orienté dans le sens de la lumière incidence.

Exercice de cours G
Q1. Un objet AB de 0,5 cm est placé 30 cm avant une lentille convergente de distance focale 20 cm, perpendi-
culairement à son axe. Déterminer la position, la nature et la taille de l’image.
Q2. Un objet virtuel est placé à 2 cm d’une lentille divergente de distance focale −3 cm. Déterminer la position
de l’image et le grandissement transversal.

IV.5 Projection de l’image d’un objet réel


Capacités exigibles : Établir et connaître la condition D ≥ 4f 0 pour former l’image réelle d’un
objet réel par une lentille convergente.
On cherche à projeter l’image d’un objet éclairé sur un écran, que l’on souhaite agrandie, lumineuse et nette sur
l’écran, les positions de l’objet et de l’écran sont souvent fixées et donc la distance D entre les deux.
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/focometrie/bessel.php

Méthode : Établir la condition D ≥ 4f 0 pour la réalisation d’une projection


On souhaite déterminer une condition sur la distance D qui sépare un objet et l’écran sur lequel on
souhaite projeter l’image de cet objet à l’aide d’une lentille convergente de distance focale f 0 .
1. Faire un schéma de la situation et poser D = AA0 .
2. Appliquer la relation de conjugaison de Descartes.
3. Exprimer OA0 en fonction de OA et D : OA0 = OA + D.
4. Travailler l’équation précédente pour obtenir une équation du deuxième degré vérifiée par OA.
5. Conclure avec le signe du discriminant de l’équation précédente donnant des solutions réelles.

Démonstration à connaître : Condition D ≥ 4f 0 pour réaliser une projection


Q1. Lors d’une projection, quelles sont les natures (réelle/virtuelle) de l’objet et de l’image ?
Q2. Quel type de lentille permet la réalisation d’une projection ?
Q3. En partant de la relation de conjugaison de Descartes, établir une équation du deuxième degré vérifiée
par OA, en fonction de D et f 0 .
Q4. À quelle condition sur D et f 0 peut-on utiliser la lentille pour réaliser une projection ?
Q5. Combien existe-t-il de positions de la lentille par rapport à l’objet permettant la projection ?
Physique − Chapitre n°2 PCSI
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À retenir : Condition sur la distance objet-écran pour la projection


Pour réaliser la projection d’un objet sur un écran à l’aide d’une lentille convergente de distance focale
f 0 , il faut placer l’écran à une distance D de l’objet quatre fois supérieure à la distance focale :

D ≥ 4f 0

Attention − Erreur à ne pas commettre


Cette relation ne fait que donner la distance minimale qui doit séparer un objet d’un écran pour pouvoir
réaliser la projection de l’objet sur l’écran avec une lentille convergente donnée, elle ne sert à rien d’autre !

V Exemples d’instrument d’optique


V.1 L’œil
V.1.a) Modélisation
Capacités exigibles : Modéliser l’œil comme l’association d’une lentille de vergence variable et
d’un capteur fixe.

• Le cristallin est un muscle, qui, avec la cornée, est


assimilable à une lentille mince biconvexe dont la
distance focale est variable selon sa contraction (la
vergence est de l’ordre de +20 δ). Il donne d’un ob-
jet une image renversée sur la rétine.

• La rétine est constituée de cellules sensibles à la lu-


mière (les cônes et les bâtonnets). Elle joue le rôle
d’un écran.
L’œil possède une forme environ sphérique de rayon • Le corps vitreux (ou humeur vitreuse) est une sub-
environ 15 mm. stance gélatineuse d’indice de réfraction 1, 336.
Éléments principaux de l’œil :
• L’iris (partie colorée) est percé de la pupille dont le • L’ensemble {rétine-nerf optique} code l’image sous
diamètre est variable (entre 2 mm et 8 mm) et qui la forme d’influx nerveux et l’envoie au cerveau par
joue le rôle de diaphragme en limitant l’intensité l’intermédiaire du nerf optique. Le cerveau interprète
lumineuse pénétrant dans l’œil (la taille de la pupille le message (retournement de l’image, correction de la
s’adapte à la luminosité de l’objet observé). distorsion, vision relief).

À retenir : Modélisation optique de l’œil


lentille CV écran =
= cristallin rétine

diaphragme = iris
(trou = pupille)
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V.1.b) Limite de résolution angulaire


Capacités exigibles : Connaître l’ordre de grandeur de la limite de résolution angulaire.
Deux points objet A et B sont vus distinctement si A0 et B 0 , leurs images respectives sur la rétine se forment
sur deux cellules de la rétine différentes.
cristallin rétine
B
θ > θ` = 1 0 d0 arc
A A0
B0

Il faut que A0 B 0 soit supérieur à la taille d’une cellule de la rétine. Pour cela il faut que l’angle entre les rayons
arrivant dans l’œil soit suffisamment grand (la taille de l’œil est fixée).

À retenir : limite de résolution angulaire


On appelle pouvoir séparateur angulaire de l’œil l’angle limite sous lequel deux points lumineux
peuvent être vus séparés. Il est de l’ordre de 1’ d’arc soit (1/60) ◦ environ 3 × 10−4 radian dans de
bonnes conditions d’éclairement (ni trop sombre, ni trop lumineux).

Exercice de cours H Grande Muraille de Chine


La muraille de Chine fait une épaisseur d’environ 10 m et la distance Terre-Lune est d’environ 3, 84 × 105 km.
Est-ce que la muraille est visible depuis la Lune ?

V.1.c) Plage d’accommodation


Capacités exigibles : Connaître l’ordre de grandeur de la plage d’accommodation.
http://www.sciences.univ-nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/optiqueGeo/instruments/correction
php

À retenir : plage d’accommodation


 L’œil ne peut voir un objet net que si son image se forme sur la rétine.
 Un œil au repos voit net à une distance maximale, notée Dm correspondant au punctum remotum
(PR).
Un œil emmétrope (« normal ») voit net sans accommoder à l’infini, son PR se trouve donc à l’infini.
 Pour voir des objets plus proches, l’œil doit accommoder : le cristallin se bombe, grâce aux muscles
ciliaires, afin de diminuer sa distance focale (il augmente sa vergence). Le plan de mise au point s’avance.
 Le point le plus proche que l’œil peut voir net est le punctum proximum (PP). Le PP correspond
à la distance minimale de vision distincte (notée dm ). Il vaut en moyenne 25 cm et tend à s’éloigner
avec l’âge (presbytie).

Exercice de cours I
Q1. Faire un schéma rendant compte de la vision d’un objet situé au punctum remotum d’un œil emmétrope.
Q2. Pour que l’objet soit toujours vu net, où doit se former l’image de l’objet par le cristallin ? Dans l’œil,
qu’est-ce qui ne varie pas ? Qu’est-ce qui varie pour permettre la vision nette ?
Q3. Faire un schéma rendant compte de la vision d’un objet situé entre le punctum remotum et le punctum
proximum. Comment évolue la distance focale du cristallin ?
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V.2 Appareil photographique


V.2.a) Modélisation
Capacités exigibles : Modéliser l’appareil photographique comme l’association d’une lentille et
d’un capteur.
L’appareil photographique est un instrument d’optique complexe comprenant plusieurs lentilles, miroirs et
diaphragmes. Les deux éléments essentiels d’un appareil sont l’objectif et le capteur photosensible. Cependant,
on peut comprendre les grands principes de la photographie (en tant que technique) à l’aide de la modélisation
simplificatrice de la figure ci-dessous qui en permet une description dans le cadre de l’optique géométrique :
• L’objectif d’un appareil photographique est constitué de plusieurs lentilles et diaphragmes : nous le modélisons
comme l’association d’un unique diaphragme circulaire et d’une unique lentille mince convergente.
L’objectif est caractérisé par sa focale (c’est-à-dire distance focale) f 0 et par le diamètre d’ouverture du
diaphragme D
• Dans les appareils numériques, le capteur lumineux CCD (charge coupled device) est une matrice de cellules
photosensibles : les pixels (picture element). Il est caractérisé par la taille des pixels, le grain noté g (en
référence aux anciens appareils argentiques) et sa dimension L × ` en pixels.
C’est le capteur numérique qui « capte » la lumière lorsque la photo est prise et transforme la lumière en
signal électrique.
L’ensemble du dispositif ainsi schématisé admet un axe de révolution, il s’agit donc un système centré. La
distance entre l’objectif et le capteur peut varier, entre f 0 et f 0 + δ, avec δ ce qu’on appelle le tirage de l’appareil
photographique. Le réglage de d correspond au réglage de la mise au point.

Boîtier
Objectif Capteur

f0
L×`
F0
Distance variable lors de la mise au point

V.2.b) Profondeur de champ


Capacités exigibles : Construire géométriquement la profondeur de champ pour un réglage donné.
Pour réaliser une image nette d’un objet situé à une certaine distance de l’objectif, il faut réaliser la mise au
point. Avec le modèle du paragraphe précédent, cette opération revient à jouer sur la distance d entre le capteur
et la lentille de l’objectif de sorte que l’image de l’objet soit située sur le capteur.
Or le capteur n’est pas ponctuel, mais est constitué de pixels ayant une certaine extension spatiale (le grain
g). Tant que l’image d’un point objet sur le capteur sera d’une taille inférieure au grain, si l’exposition est
suffisante, tout se passera comme si l’image était ponctuelle. Le capteur ne fait pas de différence entre les deux
situations et donnera une image nette. Ainsi, pour une mise au point donnée, on définit la profondeur de champ
comme la zone la zone de l’espace dans laquelle tout objet photographié sera net.
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Définition : Profondeur de champ


On appelle profondeur de champ (PDC) la distance entre les deux points objet extrêmes de l’axe
optique dont les images sont vues nettement sur le capteur de l’appareil photo, pour une mise au point
donnée.
Sur le schéma ci-dessous, la mise au point est effectué sur A : le capteur est placé au niveau de A0 ,
image de A par l’objectif.
Les objets situés entre A1 et A2 sont nets, aux autres positions l’objet est flou, la profondeur de champ
est la distance A1 A2 .

Objectif
capteur, pour une
mise au point don-
née

grain
A1 A A2 A01 A0 A02 a.o

Construction géométrique de la PDC


On souhaite déterminer graphiquement la profondeur de champ dans le cas où l’appareil photo est réglé
pour photographier nettement le point A. On considère un capteur placé dans le plan de A0 , et un pixel de
hauteur g centré sur l’axe optique.
Q1. Déterminer la position du point objet A conjugué du point image A0 situé sur la cellule du capteur et
l’axe optique.

F F0 g

Q2. Déterminer les positions des deux points image extrêmes, A01 et A02 qui apparaîtront nets sur l’écran.
Q3. Déterminer les positions des deux points objets A1 et A2 conjugués par la lentille avec A01 et A02 .
Q4. Identifier la profondeur de champ.
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V.2.c) Paramètres influençant la formation d’une image


Capacités exigibles [TP] : Étudier l’influence de la focale, de la durée d’exposition, du diaphragme
sur la formation de l’image.

À retenir : Formation d’une image par un appareil photo


Trois paramètres importants peuvent être modifiés :
 La durée d’exposition τexposition est la durée pendant laquelle la lumière arrive sur le capteur. L’énergie
lumineuse reçue par les capteurs est proportionnelle à la durée d’exposition.
f0
 L’ouverture du diaphragme d’ouverture est caractérisée par le nombre d’ouverture N O = ,
D
où D est le diamètre de l’ouverture.
• L’énergie lumineuse est proportionnelle au diamètre de l’ouverture au carré. Ainsi l’énergie reçue
par le capteur CCD est d’autant plus élevée que le nombre d’ouverture est faible.
L’énergie lumineuse reçue par le capteur CCD est donc proportionnelle à τexposition × D2 .
La durée d’exposition et l’ouverture du diaphragme doivent être réglées simultanément pour que le
capteur CCD reçoive une quantité de lumière convenable.
• La profondeur de champ est d’autant plus importante que le diamètre du diaphragme D est petit.
• Lorsque le diaphragme est « petit », la diffraction peut se produire. Elle aura un effet sur la qualité
de l’image dès lors que la tache de diffraction sera de taille supérieure à un pixel du capteur CCD.
 La distance focale de l’objectif de l’appareil photo (lentille mince convergente) agit sur :
• le champ angulaire (champ de vision de la photo) qui est nettement plus large quand la distance
focale est petite ;
• la profondeur de champ qui est d’autant plus grande que la distance focale est petite.

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