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Physique –électricité
2Bac-PC-SM
Unité 1 (4H) BIOF
Introduction :
Dans un moteur à explosion, un système d’allumage est nécessaire pour
produire l’étincelle qui enflammera le mélange air-essence. Ce système
comportant une bobine.
Qu’est-ce que une bobine ?
Quelle est son influence dans un circuit électrique ?
I. La bobine :
1. Définition :
La bobine est un dipôle constitué d’un enroulement non connecté de fil
conducteur de cuivre autour d’un cylindre isolant.
le symbole d’une bobine est représenté dans la figure suivante :
La bobine est caractérisée par deux grandeurs physiques qui sont : Ou
➢ r : la résistance interne de la bobine.
➢ L : l’inductance de la bobine, son unité dans (S.I) est Henry (H)
* lorsque la résistance interne r ≃ 0 on considère que la bobine est idéale
3.2-conclusion :
Dans un circuit électrique la présence d’une bobine retarde l’établissement et la rupture du courant dans ce circuit , d’une façon
𝒅𝒊
générale la bobine résiste à la variation du courant électrique qui le traverse , c’est l’effet du produit 𝑳
𝒅𝒕
Application 1 :
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on réalise le montage expérimental suivant qui comporte :
➢ une bobine de résistance faible et d’inductance L = 10mH ,
➢ un générateur de base fréquence (GBF) qui alimente le circuit par un courant
triangulaire de fréquence f = 400Hz et de tension maximale 5V
➢ un conducteur ohmique de résistance R = 100Ω,
On utilise un système d’acquisition reliée à un oscilloscope. On obtient la courbe
représentée ci-dessous :
1. Expliquer pourquoi l’entrée Y1 de l’oscilloscope nous permet de visualiser les variations
de l’intensité du courant qui traverse le circuit ?
2. Pour l’intervalle [0 ; 2,5ms] l’intensité du courant rectangulaire peut s’écrire sous la
forme suivante : i(t) = at
2.1 déterminer la valeur du coefficient a. quelle est son unité ?
2.2 Déterminer, dans l’intervalle [0 ; 2,5ms], la valeur de la tension 𝑢𝐿(𝑡) aux bornes de la
𝑢𝐿(𝑡)
bobine, en déduire le rapport : 𝑑𝑖(𝑡)
𝑑𝑡
2.3 Comparer le quotient de ce rapport avec la valeur de L de l’inductance de la bobine.
𝑑𝑖(𝑡)
En déduire une relation 𝑢𝐿(𝑡) , L et
𝑑𝑡
Correction :
1-Y1 visualise la tension à la borne du conducteur ohmique 𝑢𝑅(𝑡) = 2.2-D’après la courbe on a 𝑢𝐿(𝑡) = 2,4𝑚𝑉 et
−𝑅. 𝑖(𝑡) , donc la courbe de i(t) a la même forme que celle de uR(t) 𝑑𝑖(𝑡) 𝑢𝐿(𝑡) 2,4.10−3
= 0,24 Donc : 𝑑𝑖(𝑡) = = 10𝑚𝐻
2.1-Dans l’intervalle [0;2:5ms] on a uR est une droite qui passe par O 𝑑𝑡
𝑑𝑡
0,24
qui a pour coefficient directeur a : 𝑢𝐿(𝑡)
Δ𝑢 −3−0
2.3-d’après les données , on a 𝑑𝑖(𝑡) =𝐿
𝑎= = (2,5−0).10−3 = 1200𝑉/𝑠 donc : 𝑢𝑅(𝑡) = −1200. 𝑡 𝑑𝑡
Δ𝑡 𝑑𝑖(𝑡)
𝑢𝑅(𝑡) donc : 𝑢𝐿(𝑡) = 𝐿.
et puisque 𝑢𝑅(𝑡) = −𝑅. 𝑖(𝑡) c à d 𝑖(𝑡) = 𝑑𝑡
−𝑅
−1200.𝑡
donc : 𝑖(𝑡) = = 0,24. 𝑡
−5.103
Application 2 :
Pour déterminer l’inductance L d’une bobine de résistance négligeable, on utilise
le montage représenté dans la figure (1), comprenant cette bobine, un conducteur
ohmique de résistance R = 1,5. 103 Ω, un GBF qui délivre une tension
triangulaire de période T et un interrupteur K. On ferme l’interrupteur K à l’instant
t 0 = 0, et on visualise à l’aide d’un oscilloscope la tension ub (t) aux bornes de la
bobine, et la tension uR (t)aux bornes du conducteur ohmique. On obtient
l’oscillogramme de la figure (2).
• sensibilité verticale des deux voies de l’oscilloscope : 2 V. div −1.
• balayage horizontale : 0,2 mS. div −1 .
1. Quel est le rôle de la bobine lors de la fermeture du circuit ?
L du
2. Montrer que les tensions uR et ub sont liées par la relation ub = − R . dtR
duR
3. Déterminer à partir de l’oscillogramme, les valeurs de ub et dt
au cours de la
première demi-période indiquée sur la figure (2).
4. Déduire que L = 0,1 H.
Correction :
1-Le rôle de la bobine : 3. D’après le graphe de la figure 2 ; et au bout
A la fermeture du circuit, la bobine retarde l’établissement du d’une demi- période ∆t = 2
T
courant électrique dans la branche contenant cette bobine.
On trouve : ub = −1 × 2 = −2V
2. Pour le conducteur ohmique, en convention générateur : du ∆u 6−(−6)
uR = −R. i et dtR = ∆tR = 2×0,2.10−3 = 3. 104 V. S −1
di L du
Pour la bobine, en convention récepteur : ub = L. dt 4. De la relation déjà établie ub = − R . dtR
En combinant les deux relations, on peut écrire : On déduit que
di d uR L duR u (−2)
ub = L. = L. (− ) ⇒ ub = − . ub = −R. dubR = −1,5. 103 × 3.104 = 0,1 H
dt dt R R dt (
dt
)
Observation expérimentale :
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➢ - L’intensité i(t) est une fonction continue.
➢ La durée de l’établissement et de
l’annulation du courant est égale à 5τ.
➢ La durée de l’établissement et de
l’annulation du courant augmente qu’on L
augmente ou RT diminue.
➢ On constate 2 régimes :
➢ - Régime transitoire quand t<5τ on constate
que i(t) augmente (dans le cas la courbe A :
d’établissement et diminue (dans le cas
d’annulation).
➢ Régime permanent quand t≥ 5τ la valeur
de i(t) reste constante lors d’établissement
𝐄
est égale à 𝐈𝐦𝐚𝐱 = et nulle lors de son
𝐑𝐓
annulation ( : rupture)
la courbe B :
III. Réponse RL à un échelon de tension - étude théorique :
1-Réponse RL à un échelon montant de tension (établissement de courant) :
1.1-Equation différentiel vérifiée par l’intensité du courant i(t) :
On réalise le montage suivant qui comporte : * un générateur de tension continue de force électromotrice E, *un conducteur
ohmique de résistance R * une bobine d’inductance L et de résistance r ; * un interrupteur K ;
On ferme l’interrupteur à l’instant t = 0 on le prend comme origine de temps. la tension aux borne du dipôle prend instantanément la
valeur E ( échelon de tension montant ) . (E=12V R= 100 r=11 L=1,0H)
D’après la loi d’additivité des tensions, on a : 𝒖𝑳 + 𝒖𝑹 = 𝑬 (*)
𝒅𝒊
D’après la loi d’ohm on a : 𝒖𝑹 = 𝑹. 𝒊 et : 𝒖𝑳 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊
𝒅𝒕
𝒅𝒊 𝒅𝒊
Donc : 𝑳 + 𝒓. 𝒊 + 𝑹. 𝒊 = 𝑬 Alors 𝑳 + (𝑹 + 𝒓)𝒊 = 𝑬
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝒊
on pose : 𝐑 𝐓 = 𝐑 + 𝐫 donc : 𝑳 + 𝐑𝐓𝒊 = 𝑬
𝒅𝒕
𝑳 𝒅𝒊 𝑬 𝐿 𝐿
càd: +𝒊= on pose : 𝛕 = =
𝑹𝑻 𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝑹𝑻 𝐑+𝐫
L’Equation différentiel vérifiée par l’intensité du courant i(t) est 𝒅𝒊 𝑬
𝝉+𝒊=
𝒅𝒊 𝑬 𝒅𝒕 𝑹𝑻
𝝉 +𝒊= 𝑳 𝑳
𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝝉= =
{ 𝑹𝑻 𝑹 + 𝒓
Remarque :
Trouver L’Equation différentiel vérifiée par la tension 𝒖𝑹 ?
D’après la loi d’additivité des tensions, on a : 𝒖𝑳 + 𝒖𝑹 = 𝑬 (*) Donc : 𝑢𝐿 = . 𝑢𝑅 + .
𝑟 𝐿 𝑑(𝑢𝑅 )
(1)
𝒖 𝑅 𝑅 𝑑𝑡
D’après la loi d’ohm on a : 𝒖𝑹 = 𝑹. 𝒊 → 𝒊 = 𝑹 𝑟 𝐿 𝑑(𝑢𝑅 )
𝑹
𝑢 On remplace (1) dans (*) : 𝑢𝑅 + . + 𝑢𝑅 = 𝐸
𝑑𝑖 𝑟 𝑑( 𝑅𝑅 ) 𝑅 𝑅 𝑑𝑡
Et on sait que : 𝑢𝐿 = 𝑟. 𝑖 + 𝐿 → 𝑢𝐿 = 𝑢𝑅 + 𝐿 Donc : 𝐿.
𝑑(𝑢𝑅)
+ (𝑟 + 𝑅)𝑢𝑅 = 𝐸. 𝑅 On pose : 𝑹𝑻 = 𝒓 + 𝑹
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝒅(𝒖𝑹 ) 𝑬.𝑹 𝑳
L’Equation différentiel vérifiée par la tension est 𝒖𝑹 : 𝝉. + 𝒖𝑹 = avec : 𝝉 =
𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝑹𝑻
𝒅𝒊 𝑬
On peut trouver l’équation différentiel vérifiée par la tension 𝒖𝑹 en utilisant 𝛕 𝒅𝒕 + 𝒊 = 𝑹
𝑻
Trouver L’Equation différentiel vérifiée par la tension 𝒖𝑳 ?
𝒅(𝒖𝑳 ) 𝑬.𝒓 𝑳
L’Equation différentiel vérifiée par la tension est 𝒖𝑳 : 𝝉. + 𝒖𝑳 = avec : 𝝉 =
𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝑹𝑻
1.2- Solution de l’équation différentielle :
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𝑳 𝒅𝒊 𝑬
On montre, que la solution de cette équation différentielle 𝑹 𝒅𝒕
+ 𝒊 = 𝑹 (*) est :
𝑻 𝑻
i(t) = Ae−mt + B , telle que A, B et m sont des constantes à déterminer.
Détermination de 𝐦 et B Détermination de A
Pour déterminer les constantes 𝐦 et B, on remplace la En considérant les conditions initiales à
solution et sa dérivée première dans l’équation différentielle. l’instant t = 0 on a 𝒊(𝟎) = 𝟎 on détermine
𝐝𝒊
On a : 𝒊 = 𝐀𝐞−𝐦𝐭 + 𝐁 (1) donc : 𝐝𝐭 = −𝐦𝐀𝐞−𝐦𝐭 (2) A car 𝒊(𝒕) est une fonction continue à
chaque instant t .
On remplace (1) et (2) dans (*) : On a
𝑳 𝑬
− 𝑹 𝒎𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑩 = 𝑹 𝐭
𝑻
𝑳
𝑻
𝑬 𝒊(𝒕) = 𝐀𝐞− 𝝉 + 𝐁 → 𝒊(𝟎) = 𝑨 + 𝑩
Donc : 𝑨𝒆−𝒎𝒕 (𝟏 − 𝑹 . 𝒎) + 𝑩 = 𝑹 𝑬
𝑻 𝑻
𝑬
Donc 𝑨 + 𝑩 = 𝟎 → 𝑨 = −𝑩 = − 𝑹
𝑻
𝑩=𝑬 𝑩=𝑹
𝑻
D’où {𝟏 − 𝑳 . 𝒎 = 𝟎 donc { 𝑹𝑻 𝟏
𝑹𝑻 𝐦= 𝑳 =𝝉
la solution de l’équation différentielle vérifiée par l’intensité du courant i(t) s’écrire sous la forme suivante :
𝑬 𝒕
(𝟏 − 𝐞− 𝝉 )
𝒊(𝒕) =
𝑹𝑻
𝑳 𝑳
avec 𝝉 = 𝑹 = 𝑹+𝒓 représente la constante du temps du dipôle RC
𝑻
𝑳
𝐝𝐭 A car 𝒊(𝒕) est une fonction continue à
On remplace (1) et (2) dans (*) : − 𝒎𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑩 = 𝟎 chaque instant t .
𝑹𝑻
𝑳 𝐭
Donc : 𝑨𝒆−𝒎𝒕 (𝟏 − . 𝒎) + 𝑩 = 𝟎 On a 𝒊(𝒕) = 𝐀𝐞− 𝝉 + 𝐁 → 𝒊(𝟎) = 𝑨 + 𝑩
𝑹𝑻
𝑩=𝟎 𝑩=𝟎 𝑬 𝑬
D’où {𝟏 − 𝑳 . 𝒎 = 𝟎 donc { 𝑹 𝟏 Donc 𝑨 + 𝑩 = 𝑹 → 𝑨=𝑹
𝑹𝑻
𝐦= 𝑻= 𝑻 𝑻
𝑳 𝝉
la solution de l’équation différentielle vérifiée par l’intensité du courant i(t) s’écrire sous la forme suivante :
𝑬 −𝒕
𝒊(𝒕) =
𝐞 𝝉
𝑹𝑻
𝑳 𝑳
avec 𝝉 = 𝑹 = 𝑹+𝒓 représente la constante du temps du dipôle RC
𝑻
3- Constante de temps :
3.1- Définition :
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𝑳
On définit la constante du temps d’un dipôle RL par la relation : 𝝉=
𝑹𝑻
3.2-Dimension de la constante de temps τ :
[𝒖]
D’après la loi d’ohm on a : uR = R. i donc : [𝑅] =
[𝒊]
𝑑𝑖 [𝒖].[𝑡]
Pour une bobine idéale (r=0) on a 𝑢𝐿 = 𝐿 donc : [𝐿] = [𝒊]
𝑑𝑡
𝑳 [𝑳] [𝒖].[𝒕] [𝒊]
D’où [𝛕] = [𝑹] = [𝑹] = [𝒊]
. [𝒖] = [𝒕] = 𝑻
Donc : La grandeur τ a une dimension de temps son unité dans SI est le seconde (s)
2.5- Détermination de la constante du temps 𝝉
➢ Lors d’établissement du courant :
Première méthode :
𝒕
−
On a : 𝒊(𝒕) = 𝐈𝐩 (𝟏 − 𝐞 𝝉 )
𝝉
−
donc : 𝒊(𝒕 = 𝝉) = 𝐈𝐩 (𝟏 − 𝐞 ) = 𝐈𝐩 (𝟏 − 𝐞−𝟏 ) = 𝟎, 𝟔𝟑𝐈𝐩
𝝉
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