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Le dipôle RL

Physique –électricité

2Bac-PC-SM
Unité 1 (4H) BIOF
Introduction :
Dans un moteur à explosion, un système d’allumage est nécessaire pour
produire l’étincelle qui enflammera le mélange air-essence. Ce système
comportant une bobine.
Qu’est-ce que une bobine ?
Quelle est son influence dans un circuit électrique ?
I. La bobine :
1. Définition :
La bobine est un dipôle constitué d’un enroulement non connecté de fil
conducteur de cuivre autour d’un cylindre isolant.
le symbole d’une bobine est représenté dans la figure suivante :
La bobine est caractérisée par deux grandeurs physiques qui sont : Ou
➢ r : la résistance interne de la bobine.
➢ L : l’inductance de la bobine, son unité dans (S.I) est Henry (H)
* lorsque la résistance interne r ≃ 0 on considère que la bobine est idéale

2. Tension aux bornes d’une bobine :


En convention récepteur, la flèche-tension représentant la tension aux bornes de
la bobine est de sens opposé au sens du courant.
Dans cette convention La tension aux bornes d’une bobine (L, r), est
𝒅𝒊
donnée par la relation : 𝒖𝑳 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊 Ou
𝒅𝒕
𝒖𝑳 : tension aux bornes de la bobine en volts (V) 𝒊 : intensité de courant en ampère (A)
𝒓 : la résistance interne en ohm (𝛺) 𝑳 : l’inductance de la bobine en Henry (H)
Si la résistance r est négligeable (r=0) donc la tension devient :
𝒅𝒊 𝒅𝒊
𝒖𝑳 = 𝑳 𝒖𝑳 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊
𝒅𝒕 𝒅𝒕
Remarque :
➢ Lorsque la bobine est parcourue par un courant d’intensité constante (régime permanent),
𝒅𝒊
Alors: = 𝟎 D’où : 𝒖𝑳 = 𝒓. 𝑰𝒑 Donc la bobine se comporte comme un conducteur ohmique de résistance r
𝒅𝒕
𝒅𝒊 𝒅𝒊
➢ Si l’intensité du courant est variée très rapide, la dérivée 𝒅𝒕 prend une valeur très grande et ainsi 𝐿 𝒅𝒕 d’où elle
apparaît aux bornes de la bobine une surtension. Ce phénomène est utilisé par exemple pour provoquer des
étincelles aux bornes de la bougie d’un moteur à essence et l’allumage des lampes au néon.
3. L’influence d’une bobine dans un circuit électrique :
3.1-Activité :
on réalise le montage expérimental suivant dans lequel les deux lampes
sont identiques et la résistance de la bobine et celle du conducteur ohmique
ont la même valeur r=R
Observations :
➢ Lorsque on ferme l’interrupteur K on remarque que (L2) s’allume avant (L1)
➢ Lorsque on ouvre l’interrupteur K on remarque que (L1) s’éteint avant (L2)

3.2-conclusion :
Dans un circuit électrique la présence d’une bobine retarde l’établissement et la rupture du courant dans ce circuit , d’une façon
𝒅𝒊
générale la bobine résiste à la variation du courant électrique qui le traverse , c’est l’effet du produit 𝑳
𝒅𝒕

Application 1 :
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on réalise le montage expérimental suivant qui comporte :
➢ une bobine de résistance faible et d’inductance L = 10mH ,
➢ un générateur de base fréquence (GBF) qui alimente le circuit par un courant
triangulaire de fréquence f = 400Hz et de tension maximale 5V
➢ un conducteur ohmique de résistance R = 100Ω,
On utilise un système d’acquisition reliée à un oscilloscope. On obtient la courbe
représentée ci-dessous :
1. Expliquer pourquoi l’entrée Y1 de l’oscilloscope nous permet de visualiser les variations
de l’intensité du courant qui traverse le circuit ?
2. Pour l’intervalle [0 ; 2,5ms] l’intensité du courant rectangulaire peut s’écrire sous la
forme suivante : i(t) = at
2.1 déterminer la valeur du coefficient a. quelle est son unité ?
2.2 Déterminer, dans l’intervalle [0 ; 2,5ms], la valeur de la tension 𝑢𝐿(𝑡) aux bornes de la
𝑢𝐿(𝑡)
bobine, en déduire le rapport : 𝑑𝑖(𝑡)
𝑑𝑡
2.3 Comparer le quotient de ce rapport avec la valeur de L de l’inductance de la bobine.
𝑑𝑖(𝑡)
En déduire une relation 𝑢𝐿(𝑡) , L et
𝑑𝑡

Correction :
1-Y1 visualise la tension à la borne du conducteur ohmique 𝑢𝑅(𝑡) = 2.2-D’après la courbe on a 𝑢𝐿(𝑡) = 2,4𝑚𝑉 et
−𝑅. 𝑖(𝑡) , donc la courbe de i(t) a la même forme que celle de uR(t) 𝑑𝑖(𝑡) 𝑢𝐿(𝑡) 2,4.10−3
= 0,24 Donc : 𝑑𝑖(𝑡) = = 10𝑚𝐻
2.1-Dans l’intervalle [0;2:5ms] on a uR est une droite qui passe par O 𝑑𝑡
𝑑𝑡
0,24
qui a pour coefficient directeur a : 𝑢𝐿(𝑡)
Δ𝑢 −3−0
2.3-d’après les données , on a 𝑑𝑖(𝑡) =𝐿
𝑎= = (2,5−0).10−3 = 1200𝑉/𝑠 donc : 𝑢𝑅(𝑡) = −1200. 𝑡 𝑑𝑡
Δ𝑡 𝑑𝑖(𝑡)
𝑢𝑅(𝑡) donc : 𝑢𝐿(𝑡) = 𝐿.
et puisque 𝑢𝑅(𝑡) = −𝑅. 𝑖(𝑡) c à d 𝑖(𝑡) = 𝑑𝑡
−𝑅
−1200.𝑡
donc : 𝑖(𝑡) = = 0,24. 𝑡
−5.103

Application 2 :
Pour déterminer l’inductance L d’une bobine de résistance négligeable, on utilise
le montage représenté dans la figure (1), comprenant cette bobine, un conducteur
ohmique de résistance R = 1,5. 103 Ω, un GBF qui délivre une tension
triangulaire de période T et un interrupteur K. On ferme l’interrupteur K à l’instant
t 0 = 0, et on visualise à l’aide d’un oscilloscope la tension ub (t) aux bornes de la
bobine, et la tension uR (t)aux bornes du conducteur ohmique. On obtient
l’oscillogramme de la figure (2).
• sensibilité verticale des deux voies de l’oscilloscope : 2 V. div −1.
• balayage horizontale : 0,2 mS. div −1 .
1. Quel est le rôle de la bobine lors de la fermeture du circuit ?
L du
2. Montrer que les tensions uR et ub sont liées par la relation ub = − R . dtR
duR
3. Déterminer à partir de l’oscillogramme, les valeurs de ub et dt
au cours de la
première demi-période indiquée sur la figure (2).
4. Déduire que L = 0,1 H.

Correction :
1-Le rôle de la bobine : 3. D’après le graphe de la figure 2 ; et au bout
A la fermeture du circuit, la bobine retarde l’établissement du d’une demi- période ∆t = 2
T
courant électrique dans la branche contenant cette bobine.
On trouve : ub = −1 × 2 = −2V
2. Pour le conducteur ohmique, en convention générateur : du ∆u 6−(−6)
uR = −R. i et dtR = ∆tR = 2×0,2.10−3 = 3. 104 V. S −1
di L du
Pour la bobine, en convention récepteur : ub = L. dt 4. De la relation déjà établie ub = − R . dtR
En combinant les deux relations, on peut écrire : On déduit que
di d uR L duR u (−2)
ub = L. = L. (− ) ⇒ ub = − . ub = −R. dubR = −1,5. 103 × 3.104 = 0,1 H
dt dt R R dt (
dt
)

III. Energie emmagasinée dans une bobine :


1. Mise en évidence d’énergie emmagasinée dans une bobine :
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Activité 3 : On réalise le montage expérimental suivant :
On ferme l'interrupteur k à l'instant ،un courant électrique traverse la
bobine car la diode est bloquante ،elle empêche le courant de passer dans le
moteur puis on ouvre l'interrupteur, on constate que le moteur fonctionne et
le corps suspendu au fil monte d'une hauteur h.
Conclusion : La bobine a emmagasinée énergie qui a été libérée
lorsqu'on a ouvert le circuit. Le corps a reçu cette énergie électrique qui a
été transformée en énergie potentielle pour le faire monté d'une hauteur h.

2. L’expression de l’énergie emmagasinée dans une bobine


𝑑𝑖 𝑑𝑖
on a 𝑢𝐿 = 𝑟. 𝑖 + 𝐿 Donc la puissance fournie à la bobine est : 𝑃 = 𝑢𝐿 . 𝑖 → 𝑃 = (𝑟. 𝑖 + 𝐿 ).𝑖
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑𝑖 𝑑 1
Donc : P= 𝑟. 𝑖 2 + 𝐿. 𝑖. → 𝑃 = 𝑟. 𝑖 2 + ( 𝐿. 𝑖 2 ) = 𝑃𝑡ℎ + 𝑃𝑚
𝑑𝑡 𝑑𝑡 2
2 𝑑 1
Tel que : 𝑃𝑡ℎ = 𝑟. 𝑖 la puissance thermique et 𝑃𝑚 = 𝑑𝑡 (2 𝐿. 𝑖 2 ) la puissance magnétique
𝑑𝐸𝑚 𝟏
Et on sait que : 𝑃𝑚 = donc : 𝑬𝒎 = 𝑳. 𝒊𝟐
𝑑𝑡 𝟐
3.2-conclusion :
Une bobine d’inductance L , traversée par un courant dont l’intensité passe de 0 à la valeur i , emmagasine
une énergie :
𝟏 𝟐
𝑬𝒎 = 𝑳. 𝒊
𝟐
II. Réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension :
1. Définition :
Le dipôle RL est l’association en série d’un conducteur
Ohmique de résistance R et d’une bobine son inductance L et
sa résistance interne r.
La résistance totale du dipôle RL est : 𝐑 𝐓 = 𝐫 + 𝐑
2. Réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension - étude expérimentale :
Activité expérimentale :
On réalise le montage suivant (figure 1) qui comporte :
* un générateur de tension continue de force électromotrice
E=12V,
*un conducteur ohmique de résistance R= 100Ω
* une bobine d’inductance L=1,0H et de résistance r=11 Ω ;
* une diode ; * un interrupteur K ; * un oscilloscope,
- On ferme l’interrupteur à l’instant t = 0 et à l’aide d’un oscilloscope
on visualise la variation l’intensité de courant i en fonction de temps
(courbe A : le dipôle RL est soumis à échelon de tension montant :
établissement du courant).
- Lorsque l’intensité de courant i devient constante on bascule K de la
figure 1 :
position 1 à la position 2. On obtient : la courbe B : (le dipôle RL est
soumis à échelon de tension descendant : annulation du courant).

Observation expérimentale :

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➢ - L’intensité i(t) est une fonction continue.
➢ La durée de l’établissement et de
l’annulation du courant est égale à 5τ.
➢ La durée de l’établissement et de
l’annulation du courant augmente qu’on L
augmente ou RT diminue.
➢ On constate 2 régimes :
➢ - Régime transitoire quand t<5τ on constate
que i(t) augmente (dans le cas la courbe A :
d’établissement et diminue (dans le cas
d’annulation).
➢ Régime permanent quand t≥ 5τ la valeur
de i(t) reste constante lors d’établissement
𝐄
est égale à 𝐈𝐦𝐚𝐱 = et nulle lors de son
𝐑𝐓
annulation ( : rupture)

la courbe B :
III. Réponse RL à un échelon de tension - étude théorique :
1-Réponse RL à un échelon montant de tension (établissement de courant) :
1.1-Equation différentiel vérifiée par l’intensité du courant i(t) :
On réalise le montage suivant qui comporte : * un générateur de tension continue de force électromotrice E, *un conducteur
ohmique de résistance R * une bobine d’inductance L et de résistance r ; * un interrupteur K ;
On ferme l’interrupteur à l’instant t = 0 on le prend comme origine de temps. la tension aux borne du dipôle prend instantanément la
valeur E ( échelon de tension montant ) . (E=12V R= 100 r=11 L=1,0H)
D’après la loi d’additivité des tensions, on a : 𝒖𝑳 + 𝒖𝑹 = 𝑬 (*)
𝒅𝒊
D’après la loi d’ohm on a : 𝒖𝑹 = 𝑹. 𝒊 et : 𝒖𝑳 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊
𝒅𝒕
𝒅𝒊 𝒅𝒊
Donc : 𝑳 + 𝒓. 𝒊 + 𝑹. 𝒊 = 𝑬 Alors 𝑳 + (𝑹 + 𝒓)𝒊 = 𝑬
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝒊
on pose : 𝐑 𝐓 = 𝐑 + 𝐫 donc : 𝑳 + 𝐑𝐓𝒊 = 𝑬
𝒅𝒕
𝑳 𝒅𝒊 𝑬 𝐿 𝐿
càd: +𝒊= on pose : 𝛕 = =
𝑹𝑻 𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝑹𝑻 𝐑+𝐫
L’Equation différentiel vérifiée par l’intensité du courant i(t) est 𝒅𝒊 𝑬
𝝉+𝒊=
𝒅𝒊 𝑬 𝒅𝒕 𝑹𝑻
𝝉 +𝒊= 𝑳 𝑳
𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝝉= =
{ 𝑹𝑻 𝑹 + 𝒓

Remarque :
Trouver L’Equation différentiel vérifiée par la tension 𝒖𝑹 ?
D’après la loi d’additivité des tensions, on a : 𝒖𝑳 + 𝒖𝑹 = 𝑬 (*) Donc : 𝑢𝐿 = . 𝑢𝑅 + .
𝑟 𝐿 𝑑(𝑢𝑅 )
(1)
𝒖 𝑅 𝑅 𝑑𝑡
D’après la loi d’ohm on a : 𝒖𝑹 = 𝑹. 𝒊 → 𝒊 = 𝑹 𝑟 𝐿 𝑑(𝑢𝑅 )
𝑹
𝑢 On remplace (1) dans (*) : 𝑢𝑅 + . + 𝑢𝑅 = 𝐸
𝑑𝑖 𝑟 𝑑( 𝑅𝑅 ) 𝑅 𝑅 𝑑𝑡
Et on sait que : 𝑢𝐿 = 𝑟. 𝑖 + 𝐿 → 𝑢𝐿 = 𝑢𝑅 + 𝐿 Donc : 𝐿.
𝑑(𝑢𝑅)
+ (𝑟 + 𝑅)𝑢𝑅 = 𝐸. 𝑅 On pose : 𝑹𝑻 = 𝒓 + 𝑹
𝑑𝑡 𝑅 𝑑𝑡 𝑑𝑡

𝒅(𝒖𝑹 ) 𝑬.𝑹 𝑳
L’Equation différentiel vérifiée par la tension est 𝒖𝑹 : 𝝉. + 𝒖𝑹 = avec : 𝝉 =
𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝑹𝑻
𝒅𝒊 𝑬
On peut trouver l’équation différentiel vérifiée par la tension 𝒖𝑹 en utilisant 𝛕 𝒅𝒕 + 𝒊 = 𝑹
𝑻
Trouver L’Equation différentiel vérifiée par la tension 𝒖𝑳 ?
𝒅(𝒖𝑳 ) 𝑬.𝒓 𝑳
L’Equation différentiel vérifiée par la tension est 𝒖𝑳 : 𝝉. + 𝒖𝑳 = avec : 𝝉 =
𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝑹𝑻
1.2- Solution de l’équation différentielle :
page …….
𝑳 𝒅𝒊 𝑬
On montre, que la solution de cette équation différentielle 𝑹 𝒅𝒕
+ 𝒊 = 𝑹 (*) est :
𝑻 𝑻
i(t) = Ae−mt + B , telle que A, B et m sont des constantes à déterminer.
Détermination de 𝐦 et B Détermination de A
Pour déterminer les constantes 𝐦 et B, on remplace la En considérant les conditions initiales à
solution et sa dérivée première dans l’équation différentielle. l’instant t = 0 on a 𝒊(𝟎) = 𝟎 on détermine
𝐝𝒊
On a : 𝒊 = 𝐀𝐞−𝐦𝐭 + 𝐁 (1) donc : 𝐝𝐭 = −𝐦𝐀𝐞−𝐦𝐭 (2) A car 𝒊(𝒕) est une fonction continue à
chaque instant t .
On remplace (1) et (2) dans (*) : On a
𝑳 𝑬
− 𝑹 𝒎𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑩 = 𝑹 𝐭
𝑻
𝑳
𝑻
𝑬 𝒊(𝒕) = 𝐀𝐞− 𝝉 + 𝐁 → 𝒊(𝟎) = 𝑨 + 𝑩
Donc : 𝑨𝒆−𝒎𝒕 (𝟏 − 𝑹 . 𝒎) + 𝑩 = 𝑹 𝑬
𝑻 𝑻
𝑬
Donc 𝑨 + 𝑩 = 𝟎 → 𝑨 = −𝑩 = − 𝑹
𝑻
𝑩=𝑬 𝑩=𝑹
𝑻
D’où {𝟏 − 𝑳 . 𝒎 = 𝟎 donc { 𝑹𝑻 𝟏
𝑹𝑻 𝐦= 𝑳 =𝝉

la solution de l’équation différentielle vérifiée par l’intensité du courant i(t) s’écrire sous la forme suivante :
𝑬 𝒕
(𝟏 − 𝐞− 𝝉 )
𝒊(𝒕) =
𝑹𝑻
𝑳 𝑳
avec 𝝉 = 𝑹 = 𝑹+𝒓 représente la constante du temps du dipôle RC
𝑻

1.3 -L’expression de la tension 𝒖𝑹 (𝒕) et 𝒖𝑳 (𝒕)


D’après la loi d’ohm on a : uR = R. i Tel que : i(t) = La courbe de 𝒖𝑹 (𝒕) et 𝒖𝑳 (𝒕) si r>0
t
E −
(1 − e τ )
RT
E t
Donc : uR = R. R (1 − e− ⁄τ )
T
t R.E R.E
Donc : uR = uR,max (1 − e− ⁄τ ) avec : uR,max = = R+r
RT
…………………….
D’après la loi d’additivité des tensions on a : uL + uR = E
R.E t
Donc : uL = E − uR → uL = E − R (1 − e− ⁄τ )
T
Remarque :
La courbe de 𝒖𝑹 (𝒕) et 𝒖𝑳 (𝒕) si r=0
si on néglige la résistance de la bobine r devant la résistance R , on
obtient R T = R
t R.E
donc : uR = uR,max (1 − e− ⁄τ ) avec : uR,max = =E
R
t
et : uL = E. e− ⁄τ

2- Réponse RL à un échelon descendant de tension (annulation de courant)


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1.1-Equation différentiel vérifiée par l’intensité du courant i(t) :
On réalise le montage suivant qui comporte : * un générateur de tension continue de force électromotrice E, *un conducteur
ohmique de résistance R * une bobine d’inductance L et de résistance r ;* un interrupteur K ;* une diode (𝒖𝑫 = 𝟎) ;*
On ouvre l’interrupteur à l’instant t = 0 on le prend comme origine de temps. La tension aux bornes du dipôle RL prend
instantanément la valeur 0 (échelon de tension descendant).
D’après la loi d’additivité des tensions, on a : 𝒖𝑳 + 𝒖𝑹 = 𝟎 (*)
𝒅𝒊
D’après la loi d’ohm on a : 𝒖𝑹 = 𝑹. 𝒊 et : 𝒖𝑳 = 𝑳 + 𝒓. 𝒊
𝒅𝒕
𝒅𝒊 𝒅𝒊
Donc : 𝑳 + 𝒓. 𝒊 + 𝑹. 𝒊 = 𝟎 Alors 𝑳 + (𝑹 + 𝒓)𝒊 = 𝟎
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝒊
on pose : 𝐑 𝐓 = 𝐑 + 𝐫 donc : 𝑳 + 𝐑𝐓𝒊 = 𝟎
𝒅𝒕
𝑳 𝒅𝒊 𝐿 𝐿
càd: +𝒊=𝟎 on pose : 𝛕 = =
𝑹𝑻 𝒅𝒕 𝑹𝑻 𝐑+𝐫
𝒅𝒊
L’Equation différentiel vérifiée par l’intensité du courant i(t) est 𝝉
+𝒊=𝟎
𝒅𝒕
𝒅𝒊 𝑳 𝑳
𝝉 +𝒊=𝟎 𝝉= =
𝒅𝒕 { 𝑹𝑻 𝑹 + 𝒓

1.2- Solution de l’équation différentielle :


𝑳 𝒅𝒊
On montre, que la solution de cette équation différentielle 𝑹 +𝒊 = 𝟎 (*) est :
𝑻 𝒅𝒕
i(t) = Ae−mt + B , telle que A, B et m sont des constantes à déterminer.
Détermination de 𝐦 et B Détermination de A
Pour déterminer les constantes 𝐦 et B, on remplace la En considérant les conditions initiales à
solution et sa dérivée première dans l’équation différentielle. 𝑬
l’instant t = 0 on a 𝒊(𝟎) = 𝑹 on détermine
𝐝𝒊
On a : 𝒊 = 𝐀𝐞−𝐦𝐭 + 𝐁 (1) donc : = −𝐦𝐀𝐞−𝐦𝐭 (2) 𝑻

𝑳
𝐝𝐭 A car 𝒊(𝒕) est une fonction continue à
On remplace (1) et (2) dans (*) : − 𝒎𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑨𝒆−𝒎𝒕 + 𝑩 = 𝟎 chaque instant t .
𝑹𝑻
𝑳 𝐭
Donc : 𝑨𝒆−𝒎𝒕 (𝟏 − . 𝒎) + 𝑩 = 𝟎 On a 𝒊(𝒕) = 𝐀𝐞− 𝝉 + 𝐁 → 𝒊(𝟎) = 𝑨 + 𝑩
𝑹𝑻
𝑩=𝟎 𝑩=𝟎 𝑬 𝑬
D’où {𝟏 − 𝑳 . 𝒎 = 𝟎 donc { 𝑹 𝟏 Donc 𝑨 + 𝑩 = 𝑹 → 𝑨=𝑹
𝑹𝑻
𝐦= 𝑻= 𝑻 𝑻
𝑳 𝝉

la solution de l’équation différentielle vérifiée par l’intensité du courant i(t) s’écrire sous la forme suivante :
𝑬 −𝒕
𝒊(𝒕) =
𝐞 𝝉
𝑹𝑻
𝑳 𝑳
avec 𝝉 = 𝑹 = 𝑹+𝒓 représente la constante du temps du dipôle RC
𝑻

1.3 -L’expression de la tension 𝒖𝑹 (𝒕) et 𝒖𝑳 (𝒕)


t
E E t
D’après la loi d’ohm on a : uR = R. i Tel que : i(t) = R e− τ Donc : uR = R. R e− ⁄τ
T T
t R.E R.E
Donc : uR = uR,max e− ⁄τ avec : uR,max = = R+r
RT
…………………….
E t
D’après la loi d’additivité des tensions on a : uL + uR = 0 Donc : uL = −uR → uL = −R. R e− ⁄τ
T
Remarque :
si on néglige la résistance de la bobine r devant la résistance R , on obtient R T =R
t R.E
donc : uR = uR,max e− ⁄τ avec : uR,max = =E
R
t
et : uL = −E. e− ⁄τ

3- Constante de temps :
3.1- Définition :

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𝑳
On définit la constante du temps d’un dipôle RL par la relation : 𝝉=
𝑹𝑻
3.2-Dimension de la constante de temps τ :
[𝒖]
D’après la loi d’ohm on a : uR = R. i donc : [𝑅] =
[𝒊]
𝑑𝑖 [𝒖].[𝑡]
Pour une bobine idéale (r=0) on a 𝑢𝐿 = 𝐿 donc : [𝐿] = [𝒊]
𝑑𝑡
𝑳 [𝑳] [𝒖].[𝒕] [𝒊]
D’où [𝛕] = [𝑹] = [𝑹] = [𝒊]
. [𝒖] = [𝒕] = 𝑻
Donc : La grandeur τ a une dimension de temps son unité dans SI est le seconde (s)
2.5- Détermination de la constante du temps 𝝉
➢ Lors d’établissement du courant :
Première méthode :
𝒕

On a : 𝒊(𝒕) = 𝐈𝐩 (𝟏 − 𝐞 𝝉 )
𝝉

donc : 𝒊(𝒕 = 𝝉) = 𝐈𝐩 (𝟏 − 𝐞 ) = 𝐈𝐩 (𝟏 − 𝐞−𝟏 ) = 𝟎, 𝟔𝟑𝐈𝐩
𝝉

𝝉 est l’abscisse qui correspond à l’ordonnée 𝟎, 𝟔𝟑𝑬


Deuxième méthode :
courbe A
La tangente à la courbe à t=0 se coupe avec l'asymptote
𝒊 = 𝐈𝐩 à l'instant 𝒕 = 𝝉 (voir la courbe A)
➢ Lors d’annulation du courant : …………………………
Première méthode :
𝒕 𝝉
On a : 𝒊(𝒕) = 𝐈𝐩 𝐞− 𝝉 donc : 𝒊(𝒕 = 𝝉) = 𝐈𝐩 𝐞− 𝝉 = 𝐈𝐩 𝐞−𝟏 = 𝟎, 𝟑𝟕𝐈𝐩
𝝉 est l’abscisse qui correspond à l’ordonnée 𝟎, 𝟑𝟕𝐈𝐩
Deuxième méthode :
La tangente à la courbe à t=0 se coupe avec l’axe des
abscisses à l'instant 𝒕 = 𝝉 (voir la courbe B) courbe B

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