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Prof : MARDI AYOUB Partie de PHYSIQUE 5 pages

Niveau : 2BAC – Option Française Chapitre N°3 : L’électricité


SM – SPC – SVT Durée : 5h (cours) + 2h (exercices)

Cours Le dipôle RL
N°7 RL

Introduction
Situation
Nabila et Younes participent à un projet scientifique portant sur les circuits électriques. Ils
s'intéressent au rôle des bobines dans ces circuits et souhaitent explorer leur fonctionnement.
Tâche
Nabila et Younes réaliseront des expériences pour comprendre le fonctionnement des
bobines dans les circuits électriques. Ils construiront des maquettes de circuits comportant des
bobines et mesureront les propriétés électriques telles que la résistance…, Ils recueilleront des
données pour analyser les effets des bobines sur les circuits.
Objectif
Les objectifs de Nabila et Younes sont de comprendre le fonctionnement des bobines en tant
que composants électriques dans les circuits, et d’explorer les applications pratiques des bobines
dans différents domaines tels que les transformateurs, les moteurs et les haut-parleurs., et de
réfléchir aux possibilités d'amélioration et d'optimisation des circuits en utilisant des bobines.
Questions à explorer
 Qu'est-ce qu'une bobine et comment fonctionne-t-elle en tant que composante électrique ?
 Quel est le rôle de l'inductance dans une bobine et comment influence-t-elle les propriétés
électriques d'un circuit ?
 Quels sont les effets de la bobine sur la résistance des circuits électriques ?
 Quelles sont les applications pratiques des bobines dans les transformateurs, les moteurs
et les haut-parleurs ?
 Comment pourrions-nous améliorer et optimiser les circuits en utilisant des bobines ?

1
Cours Le dipôle RL
N°7 RL
I. La bobine.
1. Définition :
La bobine est un dipôle électrique composée d'un fil conducteur (en cuivre)
enroulé autour d'un cylindre isolant. Les spires de la bobine ne sont pas connectées
entre elles car elles sont recouvertes d'un vernis isolant électriquement.
Les bobines existent dans différentes formes et tailles selon le domaine
d’utilisation, et elles sont représentées par le symbole indiqué dans l'image ci-
contre, avec « r » la résistance interne de la bobine, et « L » est le coefficient
d’induction qui caractérise la bobine et est appelé l’inductance de la bobine, son
unité dans le système international d'unités (SI) est le Henry (H).
2. La tension aux bornes de la bobine :
La tension uL(t) aux bornes de la bobine en convention récepteur est exprimée par la relation suivante :

𝐝𝐢
𝐮𝐋 (𝐭) = 𝐋. + 𝐫. 𝐢
𝐝𝐭
Avec : « uL(t) » la tension en (V) ; « L » l’inductance en (H) ; « i » l’intensité du courant (A) ; « r » la résistance en (Ω).
Remarques :
 Le terme « r.i » correspond à la tension résultante due à la résistance interne de la bobine ;
𝐝𝐢
 Le terme « 𝐋. » est lié aux variations de l'intensité du courant ;
𝐝𝐭
𝐝𝐢
 Lorsque l'intensité du courant i augmente (𝐋. > 𝟎), la bobine se comporte comme un récepteur ;
𝐝𝐭
𝐝𝐢
 Lorsque l'intensité du courant i diminue (𝐋. < 𝟎), la bobine se comporte comme un générateur ;
𝐝𝐭
𝐝𝐢
 Dans un système en régime continu (permanent) où i = cte, c'est-à-dire ( = 𝟎 ), la loi d'Ohm de la bobine
𝐝𝐭
s'exprime comme suit: uL=r.I, et dans ce cas, la bobine se comporte comme une résistance ohmique ;
 Si la résistance interne de la bobine est négligeable (r = 0), la bobine est considérée comme idéale, et la tension
𝐝𝐢
devient: 𝐮𝐋 (𝐭) = 𝐋. 𝐝𝐭 ;
 Si la variation de l'intensité du courant est très rapide, la dérivée de i par rapport au temps prend une valeur très
élevée, ce qui entraîne l'apparition d'étincelles aux bornes de la bobine, ce phénomène est connu sous le nom
« phénomène de surtension ».
3. Le rôle de la bobine dans le circuit :
a. Activité N°1 :
On réalise le montage expérimental ci-contre dans lequel les deux lampes (L1) et
(L2) sont identiques, et la résistance de la bobine et celle du conducteur ohmique
ont la même valeur R = r. on ferme l'interrupteur et après une courte durée, on
l’ouvre.
Qu’observes-tu lors de la fermeture et de l'ouverture de l’interrupteur ?
On observe qu'après la fermeture de l'interrupteur, la lampe L 2 s'allume avec un
petit retard par rapport à la lampe L1, et elle s'éteint également avec un court
retard après l'ouverture de l'interrupteur.
b. Conclusion :
La bobine retarde l'établissement et la coupure du courant électrique, et en général, elle résiste à tout changement
dans l'intensité du courant électrique qui circule dans le circuit en retardant son établissement et sa coupure.
II. Réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension.
 Le dipôle RL est une association en série d'un conducteur ohmique de résistance R et d'une bobine d'inductance
L et de résistance interne r.
 La résistance totale du dipôle RL est R’ = R + r.
1. Réponse de RL à un échelon de tension montant (établissement du courant) :
a. L’équation différentielle vérifiée par l’intensité i du courant électrique :
On considère le montage expérimental ci-contre. À l'instant t = 0, on ferme l'interrupteur K.

2
D’après la loi d’additivité des tensions, on a : uL + uR = E (1)
𝐝𝐢
D’après la loi d’Ohm, on a : uR = R.i et on sait que : 𝐮𝐋 = 𝐋. + 𝐫𝐢
𝐝𝐭
En remplaçant uR et uL par ses expressions dans l'équation (1), on obtient
l'équation différentielle que vérifie l’intensité i du courant électrique :
𝐝𝐢 𝐝𝐢
𝐋. + 𝐫𝐢 + 𝐑𝐢 = 𝐄 ⟺ 𝐋. + (𝐑 + 𝐫)𝐢 = 𝐄 , avec R’ = R+r
𝐝𝐭 𝐝𝐭

𝐋 𝐝𝐢 𝐄
Et on pose : 𝛕 = , on trouve : 𝛕. +𝐢 =
𝐑′ 𝐝𝐭 𝐑′

b. La solution de l’équation différentielle :


𝐝𝐢 𝐄
La solution de l'équation différentielle 𝛕. 𝐝𝐭 + 𝐢 = 𝐑′ s’écrit sous la forme suivante : i(t) = Ae-αt + B, où A, B, et
α sont des constantes qui doivent être déterminées comme suit :

 Détermination de B et α en utilisant l’équation différentielle :


𝐝𝐢
On a : i(t) = Ae-αt+B c-à-d: = −𝛂𝐀𝐞−𝛂𝐭
𝐝𝐭
𝐝𝐢
On remplace i(t) et dans l’E.D et on trouve : -τ α A.e-αt+A.e-αt + B = E/R’
𝐝𝐭
⟺ A.e-αt ( 1 – τα ) + ( B – E/R’) = 0
𝟏 𝐑′
Pour que cette expression soit vérifié, il faut que : B – E/R’=0 donc : B= E/R’ et 1 – τα = 0 alors 𝛂 = 𝛕 = 𝐋
 Détermination de A en utilisant les conditions initiales :
À l’instant t = 0, l’interrupteur est ouvert, c-à-d que : i(0) = 0,
A l’aide de la solution de l’E.D, on remplace t par 0 et on trouve : i(0) = Ae-α0+E/R’ = 0 alors A= - E/R’
Donc l’expression de l’intensité i(t) du courant électrique s’écrit sous la forme suivante :
𝐭 𝐭
𝐄 𝐄 𝐄
𝐢(𝐭) = − 𝐞−𝛕 + ⟺ 𝐢(𝐭) = (𝟏 − 𝐞−𝛕 )
𝐑′ 𝐑′ 𝐑′

c. Les courbes de i(t) et uL(t) :


Courbe de i(t) Courbe de uL(t) – bobine réelle Courbe de uL(t) – bobine idéale

Remarque :
 Ces courbes mettent en évidence l'existence de deux régimes : régime transitoire et régime permanent.
2. Réponse de RL à un échelon de tension descendant (rupture du courant) :
a. L’équation différentielle vérifiée par l’intensité i du courant électrique :
À l'instant t = 0, on ouvre l'interrupteur K.

D’après la loi d’additivité des tensions, on a : uL + uR = 0 (1)


𝐝𝐢
D’après la loi d’Ohm, on a : uR = R.i et on sait que : 𝐮𝐋 = 𝐋. 𝐝𝐭 + 𝐫𝐢 , avec R’ = R+r
En remplaçant uR et uL par ses expressions dans l'équation (1), on obtient l'équation
différentielle que vérifie l’intensité i du courant électrique :
𝐝𝐢 𝐋
𝛕. + 𝐢 = 𝟎 , avec 𝛕 = 𝐑′
𝐝𝐭

b. La solution de l’équation différentielle :


𝐝𝐢
La solution de l'équation différentielle 𝛕. 𝐝𝐭 + 𝐢 = 𝟎 s’écrit sous la forme suivante : i(t) = Ae-αt + B, où A, B, et
α sont des constantes qui doivent être déterminées comme suit :

3
 Détermination de B et α en utilisant l’équation différentielle :
𝐝𝐢
On a : i(t) = Ae-αt + B , c-à-d: 𝐝𝐭 = −𝛂𝐀𝐞−𝛂𝐭
𝐝𝐢
On remplace i(t) et 𝐝𝐭 dans l’E.D et on trouve : -ταA.e-αt + A.e-αt + B = 0 ⟺ A.e-αt ( 1 – τα ) + B = 0
𝟏 𝐑′
Pour que cette expression soit vérifié, il faut que : B = 0 et 1 – τα = 0 alors 𝛂 = =
𝛕 𝐋
 Détermination de A en utilisant les conditions initiales :
𝐄
À l’instant t = 0, l’interrupteur est fermé, c-à-d que : 𝐢(𝟎) = 𝐑′ ,
𝐄 𝐄
A l’aide de la solution de l’E.D, on remplace t par 0 et on trouve : i(0) = Ae-α0 + 0 = 𝐑′ alors A= 𝐑′
Donc l’expression de l’intensité i(t) du courant électrique s’écrit sous la forme suivante :
𝐭
𝐄 −
𝐢(𝐭) = .𝐞 𝛕
𝐑′

c. Les courbes de i(t) et uL(t) :


Courbe de i(t) Courbe de uL(t) – bobine réelle Courbe de uL(t) – bobine idéale

3. Constante du temps τ :
a. Définition : 𝐋
La constante de temps (τ) pour un circuit RL est définie par la relation suivante : 𝛕=
Avec : « R’ » est la résistance totale du circuit en (Ω) ; « L » est l’inductance de la bobine en (H). 𝐑′
b. Analyse dimensionnelle de la constante du temps τ :
L'analyse dimensionnelle de la constante de temps (τ) est réalisée en déterminant son unité dans le système
international d'unités (SI).
[𝐋]
C-à-d que : [𝛕] = (a)
[𝐑]
𝐝𝒊 [𝐈] [𝐔]
On sait que la tension aux bornes de la bobine idéale est 𝐮𝐋 = 𝐋. → [𝐔] = [𝐋] × , alors : [𝐋] = [𝐓] × (1)
𝐝𝐭 [𝐓] [𝐈]
[𝐔]
Et on sait que la tension uR est uR = R.i → [U] = [R].[I] , alors : [𝐑] = (2)
[𝐈]
[𝐔]
[𝐋] [𝐓]× [𝐈]
En remplaçant (1) et (2) dans (a), et on trouve : [𝛕] = = [𝐔] = [𝐓]
[𝐑]
[𝐈]
Alors on déduit que la constante du temps τ a une dimension de temps, elle s’exprime en seconde (s).
c. Méthode de détermination de la constante du temps τ :
 Méthode N°1 (numérique) : consiste à calculer τ en connaissant les valeurs de R’ et L, où τ = L/R’ ;
 Méthode N°2 (graphique) : consiste à déterminer τ comme la projection sur l’axe du temps, du point
d'intersection de la tangente à la courbe i(t) à l’instant t=0 et de l'asymptote quand t tend vers l’infinie
(i=E/R’ ou i = 0) ;
 Méthode N°3 (graphique – numérique) : En déterminant la durée Δt de l’établissement ou de la rupture totale,
on peut estimer la valeur de τ en utilisant l'approximation Δt ≈ 5τ ;
 Méthode N°4 (numérique – graphique) :
t
E
 Cas de l’établissement du courant : on sait que i(t) = (1 − e−τ ), et à l’instant (t = τ) on trouve que
R′
E 𝐄
i(τ) = R′
(1 − e−1 ), alors 𝐢(𝛕) = 𝟎, 𝟔𝟑. 𝐑′ , donc τ représente l’abscisse correspondante à
𝐄
l’ordonnée 𝟎, 𝟔𝟑. 𝐑′ .

4
t
E E
 Cas de la rupture du courant : on sait que i(t) = R′
e−τ , et à (t = τ) on trouve que i(τ) = R′
e−1 , alors
𝐄 𝐄
𝐢(𝛕) = 𝟎, 𝟑𝟕. 𝐑′ , donc τ représente l’abscisse correspondante à l’ordonnée 𝟎, 𝟑𝟕. 𝐑′ .

III. Energie emmagasinée dans la bobine.


On considère une bobine d’inductance L et de résistance interne r, traversé par un courant électrique d'intensité
i, et la tension entre ses bornes est uL. L'énergie magnétique stockée Em dans la bobine, peut être calculée comme suit :

𝟏 𝐋
𝐄𝐦 = 𝐋. 𝐢𝟐 Ou 𝐄𝐦 = . 𝒖𝟐𝑹
𝟐 𝟐𝐑𝟐
Avec : « Em » en (Joule J) ; « L » en (Henry H) ; « uR » en (Volt V) ; « i » en (Ampère A)
-----------------------------------------------------------------------------------------------------

Dictionnaire scientifique du cours


Bobine ‫وشيعة‬ Phénomène de surtension ‫ظاهرة فرط التوتر‬
Bobine réelle ‫وشيعة حقيقية‬ Etablissement du courant ‫إقامة التيار‬
Bobine idéale ‫وشيعة مثالية‬ Rupture du courant
‫انقطاع التيار‬
Vernis isolant ‫برنيق عازل‬ Coupure du courant
Coefficient d’induction Asymptote ‫مقارب‬
‫معامل التحريض‬
Inductance Tangente à la courbe ‫مماس للمنحنى‬
Convention récepteur ‫اصطالح مستقبل‬ Energie magnétique ‫الطاقة المغنطيسية‬
Convention générateur ‫اصطالح مولد‬ Energie stockée ‫الطاقة المخزونة‬
Etincelle ‫شرارة‬ Fil conducteur ‫سلك موصل‬

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