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Elément de module:

Electrocinétique

Présenté par M. SALHI: Professeur Habilité

Spécialité: Génie Electrique

1
Chapitre I:
Notions élémentaires de base en
Electrocinétique

Chapitre II:
Lois et théorèmes sur les circuits
électriques linéaire en régime continu

Chapitre III:
Les circuits (ou réseaux) électriques en
régime sinusoïdale
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Chapitre I:

Notions élémentaires de base en


Electrocinétique

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I. Définitions:
 L'électricité regroupe l'électrostatique, l'électrocinétique et
l'électromagnétisme.

 L'électrocinétique est l'étude des courants électriques, c'est à dire des


déplacements de charges dans des milieux matériels appelés
conducteurs. C'est aussi l'étude des circuits électriques soumis aux
différents régimes des courants électriques.

 On distingue 3 types de régimes :


- le régime continu (courant continu),
- le régime transitoire,
- le régime permanent sinusoïdal (courant alternatif).
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 Un circuit électrique est en régime continu quand les grandeurs
physiques qui le décrivent sont indépendantes du temps. Ces grandeurs
sont souvent notées avec des majuscules: I pour le courant et U (ou V)
pour la tension.

 le régime transitoire décrit la réponse d'un circuit soumis à une brusque

variation de courant/tension.

 Un circuit est en régime sinusoïdale lorsqu’ il est soumis à des


tensions/courants alternatifs sinusoïdaux.

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 Un circuit (ou réseau) électrique est un ensemble de composants ou
dipôles reliés entre eux par des fils de connexion, qui peut être analysé
en terme de nœuds, de branches et de mailles.

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 Un dipôle est un composant électrique limité par deux bornes.

 Un nœud est un point commun à plus de deux dipôles.

 Une maille est une partie d’un circuit électrique formant un contour
fermé.

 Une branche est une suite de dipôles entre deux nœuds consécutifs.

Exemple:

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Dans cet exemple:
* B et E sont des nœuds du circuit;
* ABEFA, BCDEB et ABCDEFA sont les mailles du circuit;
* BCDE, EFAB et EB sont les branches du circuits.

II) Notions élémentaires sur les composants d’un


circuit électrique en régime continu.

II-1) Le courant électrique.

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S S S

q(t)

t+2dt
t t+dt

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Exercice d’application
Courant
continu

Exercice 1: quelle est l’intensité de courant qui traverse une


section de conducteur, si on transfert une charge de quantité 0.24
Coulomb pendant 15ms.

Exercice 2 : quelle est la durée nécessaire pour qu’un courant de


100mA puisse transférer une charge de 80C.

Solution

Exercice 1: I=16A.

Exercice 2: 13mn 20s

II-2) Champ électrique, potentiel électrique, différence de potentiel.


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La différence de potentiels entre deux points M1 et M2, notée par VM1M2 ou
tout simplement par V12 est:

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II-3) Dipôles passifs:
II-3-1) Définition:

Un dipôle est un élément de circuit présentant 2 bornes. Un multipôle présente plus de 2


bornes. Un dipôle passif est un dipôle récepteur qui transforme toute l’énergie qu’il
Reçoit sous forme de chaleur.

Autre définition: un dipôle passif est un dipôle dont la caractéristique U=f(I) passe par
l’origine

Remarque:
* pour un dipôle passif I et U ont des sens opposés. 12
* la caractéristique UAB = f(I) est appelée caractéristique statique du dipôle
Exemples:
a) Diode à jonction: dipôle passif non b) Resistances: Dipôle passif linéaire
linéaire Symbole:
U

c) interrupteurs:
* Interrupteur ouvert: * Interrupteur fermé:
U U

I I

Remarques: pour un dipôle passif linéaire

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II-3-2) Résistivité & conductivité des dipôles passifs linéaires: ces des fils électriques

Un fil électrique de longueur l, de section S et de résistivité électrique


:

est équivalent à une résistance :

L’unité de la résistivité ρ est le .m., l’inverse de la résistivité représente


la conductivité du matériaux , son unité est S.m-1
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Selon leurs résistivités les matériaux sont classés : comme des
conducteurs, isolants, conducteurs et semi-conducteurs.

Conducteur : Semi-conducteur :

Argent Carbone
Cuivre Germanium
Aluminium Silicium
Tungstène
Fer

Les isolants ont des résistivités entre 104 et 108 et plus.

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La valeur de la résistivité dépend fortement

de la température, chaque
matériau est caractérisé par un coefficient de la température noté ,
son unité est le °C-1.

Exemple :
Argent Fer
Cuivre Carbone
Aluminium Germanium
Tungstène Silicium

Dans les applications pratiques la résistivité est décrite par l’équation


linéaire suivante:

Où: est la résistivité du matériau donnée à la température ambiante T amb.


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II-3-3) Association de résistances, calcul de résistance équivalente

On distingue deux façons d'associer des résistances. Elles sont associées soit en série
soit en parallèle.

II.3.3.1) Association série, Diviseur de tension :

Les résistances Ri sont toutes traversées par le même courant I et ont une seule borne
En commun avec un autre dipôle. La tension UAD est égale à la somme des tensions aux
Bornes de chacun des dipôles :

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D’où la résistance équivalente à l’association de ces dipôles :

Dans le cas où N dipôles sont associés en série, la résistance équivalente s’exprime :

Le diviseur de tension qui peut s’appliquer à la figure précédente est:

II.3.3.2) Association
parallèle, Diviseur de
courant:

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L’association de dipôles en parallèle se caractérise par le fait que tous les dipôles ont
leurs bornes en commun deux à deux.

En conséquence, de quoi la tension aux bornes de chacun des dipôles est identique.

Le courant I qui alimente ces dipôles branchés en parallèle va alors se repartir dans les
dipôles tel que :

D’ou la résistance équivalente :

ou on préfèrera alors dans le cas d’association


de dipôles en parallèle utiliser la conductance :

Pour l’association de N dipôles en parallèle on note respectivement la résistance et la


conductance équivalentes :
et
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* Diviseur de courant:

On considère la figure suivante:

II-3-4) Autres dipôles passifs:


LES CONDENSATEURS PARFAITS:
Ils sont constitués de deux armatures conductrices séparées par un isolant.
En régime continu,
le condensateur est chargé par la
d.d.p. Appliquée à ses bornes et il se
comporte comme un interrupteur
ouvert (I=0).

Par analogie avec les résistances,


ils présentent une résistance
infinie.
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C : capacité en farad (F).
LES SELF-INDUCTANCES PARFAITES

Elles sont constituées de


bobines qui lorsqu'elles sont
parcourues par un courant
continu se comporte comme
un court-circuit.

L'intérêt de ces deux dipôles résident dans les propriétés en régime transitoire ou
permanent sinusoïdal. Ils sont capable alors d'emmagasiner de l'énergie puis de la
restituer ultérieurement. Cependant la puissance moyenne dissipée est toujours nulle.

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II-4) Dipôles actifs:

II-4-1) Définition:

Un dipôle actif est un dipôle qui présente entre ses bornes une tension même en
l’absence du courant. Sa caractéristique tension-courant ne passe pas par l’origine. Il
s’agit d’une force électromotrice (f.e.m) ou contre-électromotrice (f.c.e.m).

Un dipôle actif peut-être récepteur : il transforme alors l’énergie électrique en une


autre forme d’énergie (moteur, transformateur,…).

La convention d’orientation de ces dipôles dans les schémas (ou circuits)


électriques est:

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Un dipôle actif peut-être générateur : il fournit alors de l’énergie électrique
(pile, turbine, batterie, génératrice,…)

La convention d’orientation de ces dipôles dans les schémas (ou circuits)


électriques est:

Certains dipôles actifs sont réversibles et fonctionnent soit comme générateur


soit comme récepteur (cas d’une batterie de voiture).

II-4-2) Dipôles actifs: Générateurs de tension

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LE GENERATEURS DE TENSION IDEAL:

C’est un dipôle aux bornes duquel la


tension reste constante quelle que soit
l’intensité du courant délivré. Cette
tension est appelée force électromotrice
(f.é.m.). La caractéristique UMN=f(I) est symbole

une droite horizontale. Autre symbole: - + I


UMN = E . E
Par convention le signe « + » indique la borne positive et la tension au bornes du
générateur de tension est orientée vers le « + ». Dans le cas ou le générateur de tension
se comporte comme un générateur, le courant quitte la borne « + » et est compté
comme positif.

Le courant Ilim indique la valeur maximal que peut délivré ce générateur avant sa
destruction.

Lorsque le courant est négatif, alors le générateur se comporte comme un récepteur (le
sens du courant est alors imposé au générateur par un autre dipôle actif du circuit).24
LE GENERATEUR DE TENSION REEL:

C’est un dipôle tel que, lorsque l’intensité


du courant qu’il délivre croît la tension à
ces bornes décroît.
La tension à ses bornes s’écrit :
UMN=E-rI.

La caractéristique d’un générateur de


tension réel est une droite ne passant pas
par l’origine et de pente négative.

lorsque UMN=0, c'est-à-dire lorsque les


bornes du générateur sont court-circuitées
alors le générateur débite un courant dit
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de court-circuit Icc=E/r.
II-4-3) Dipôles actifs: Générateurs de courant

LE GENERATEUR DE COURANT IDEAL:

C’est un dipôle débitant un courant


N M
constant I0 (courant électromoteur ou
c.é.m.) indépendant de la tension à
Ses bornes. symbole

La caractéristique I = f(UMN) est une


droite horizontale

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LE GENERATEUR DE COURANT REEL:

Le modèle équivalent à ce générateur, dit de Norton,


est l’association en parallèle d’un générateur de courant
idéal et d’une résistance r.

l’intensité délivrée sera alors égale à : I=I0-gUMN avec


g=1/r : conductance du générateur

La caractéristique I=f(UMN) est une droite ne passant


pas par l’origine, de pente négative.

Lorsque la tension UMN =0, c’est à dire lorsque les


bornes M et N sont court-circuitées, le courant débité
par le générateur est égal à I0.

D’autre part lorsque le générateur est en circuit ouvert I=0) alors on relève aux 27
bornes du générateur une tension rI0.
II-4-4) Equivalence entre les deux modèles de générateurs.

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II-4-5) Dipôles actifs récepteurs.

29
II-4-6) Association de générateurs en série.
II-4-7) Association de générateurs en parallèle.

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II-4-7) Association de générateurs en parallèle: (Suite)

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III) Puissances dans les dipôles linéaires continus.
III-1) Introduction:

Lorsqu’un dipôle est parcouru par un courant, c’est qu’il existe au sein de ce dipôle un
champ électrique exerçant une force sur les porteurs de charge pour les déplacer.

Or toutes forces dont le point d’application se déplace produit un travail. L’énergie


électrique apportée au dipôle fournit donc un travail.

La dérivée de ce travail par rapport au temps constitue ce qu’on appelle la puissance


électrique.

III-2) Expression générale de la puissance:

Soit un dipôle défini par ses bornes A et B. Considérons la charge élémentaire libre q qui
traverse ce dipôle sous l’action d’un champ électrique issu de la différence de potentiel
appliquée entre les bornes A et B. Nous l’avons vu précédemment, cette charge est
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soumise à une force F = qE
Le travail fourni pour déplace la charge de la borne B à la borne A s’exprime de la façon
suivante :
représente un élément infinitésimal du trajet parcouru
par la charge.

En remplaçant la force par sont expression ou obtient :

Compte tenu de la définition de la différence


de potentiel vu précédemment on a :

La puissance électrique est alors égale à :

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Conséquence:
La puissance électrique consommée ou fournie par un dipôle est donc égale au produit
entre la tension à ses bornes multipliée par le courant qui le traverse. Cette puissance
s’exprime en watt (W).

L’énergie électrique (ou le travail correspondant) s’exprime en Joule (J) de façon


générale ou en kW.h dans le cas particulier de l’énergie électrique. C'est-à-dire la
puissance électrique consommée fois le temps d’utilisation.

III-3) Puissance dans un fil conducteur du courant électrique :

Aux bornes d’un fil conducteur du courant électrique, la tension et l’intensité sont reliées
par la loi d’Ohm tel que :

D’où la puissance dissipée par le conducteur ohmique est:

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III-4) Puissance dans un dipôle actif générateur :

Soit le dipôle actif générateur suivant :

Aux bornes d’un générateur la tension et l’intensité sont liées par :UMN = E − rI , d’où
l’expression de la puissance est:

(EI) : représente la puissance totale fournie par le générateur qui correspond au


travail du champ électromoteur dans le générateur. Ce travail se traduit par une
augmentation de l’énergie des porteurs de charge pendant la traversée du générateur.

• : représente la puissance dissipée par effet Joule dans le générateur. Ce travail


traduit la perte d’énergie des porteurs de charges lors de la traversée du générateur. On
cherchera toujours à minimiser ces pertes.

• : représente la puissance fournie (ou puissance disponible) par le


générateur à l’extérieur, c.a.d. au réseau dans lequel il fait circuler le courant.
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III-5) Puissance dans un dipôle actif récepteur :

Soit le dipôle actif récepteur suivant :

Aux bornes d’un dipôle actif récepteur la tension et l’intensité sont liées par : UAB = e + rI
, d’où l’expression de la puissance est:

• EI: représente la puissance utile fournie au récepteur pour la transformation de


l’énergie électrique en une autre forme d’énergie.

• : représente la puissance dissipée par effet Joule dans le récepteur. Ce travail


traduit la perte d’énergie des porteurs de charges lors de la traversée du récepteur. On
cherchera toujours à minimiser ces pertes.

• : représente la puissance totale reçue par le récepteur.


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Courant
continu

Exercice d’application :
Une batterie (E,r) débite dans un récepteur résistif R, on désire
calculer la valeur de R pour laquelle la puissance dissipée dans R est
maximale.

La puissance dissipée P en (W) est :

38
Courant

Cette puissance est maximale pour :


continu

Soit :

Traçons le graphe de la puissance E2/r en fonction de R/r

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IV) Mesures & Divers:
Courant
continu

IV-1) Rhéostats et potentiomètres: Diviseur de tension

Le circuit ci-dessous permet d’alimenter un circuit extérieur par une


tension variable, l’élément permettant de réaliser cette opération est
appelé rhéostat

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Rhéostat faible courant Rhéostat fort courant

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IV-2) Pont de Wheatstone: Application à la mesure de résistance

Le pont de Wheatstone permet de déterminer la valeur d’une résistance


inconnue R.

R est la résistance dont on cherche à déterminer la valeur.


Rvariable, a et b sont des boîtes de résistances étalons.
G est un galvanomètre (détecteur de courant).

On dit que le pont est équilibré quand le courant qui


traverse le galvanomètre est nul (la tension à ses
bornes est alors nulle). On obtient cet équilibre en
réglant la valeur de la résistance réglable Rvariable.

A l’ équilibre on a:

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Courant
continu

Pont de Wheatstone:

Preuve:

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Courant
continu
IV-3) Transformation Triangle-étoile

Considérons deux circuits électriques, chacun est mis à l’intérieur d’une


boîte.

Montage Triangle Montage étoile

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Courant
continu
IV-3) Transformation Triangle-étoile: (Suite)

Ces deux circuits sont équivalents que s’ils présentent entre tous les paires
de bornes de la boîte la même résistance, c-à-d : bornes (X,Y); (Y,Z) et
(Z,X).
(X,Y) (Y,Z) (Z,X)

La résolution de ces trois équations donne :

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Courant
continu
IV-3) Transformation Triangle-étoile: (Suite)

La résolution du système inverse de ces équations donnent :

En termes de résistances En termes de conductances

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Courant
continu

IV-4) Resistances et codes de couleur:

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IV-5) Ampèremètre, voltmètre et Galvanomètre :

 Un ampèremètre est un appareil de mesure de courant électrique en Ampère


(A); il est toujours placé en série dans un circuit.

 un voltmètre est un appareil de mesure de tension électrique en Volt (V ); il


est toujours placé en parallèle dans un circuit.

 Un Galvanomètre est un appareil à déviation par passage de très faible


courant électrique, il représente la base de réalisation des appareils électrique

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FIN DU CHAPITRE 1

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