Vous êtes sur la page 1sur 8

1

Département Math-info 2020-2021


1 ère année
Algèbre linéaire

Corrigé de la feuille d’exercices N 1

Ex. 1 — Espace vectoriel produit


1. Soit K un corps commutatif.
a)

 •(K, +) est un groupe commutatif
(K, +, .) est un corps commutatif =⇒ • La loi interne · vérifie les propriétés
de la loi externe d’un espace vectoriel

D’où (K, +, .) est un e.v. sur K. Remarquez ici que la loi · est une loi interne et
externe au même temps sur K.
b) Soit x ∈ K. x = x · 1. Le x est un vecteur tandis que x est un scalaire du corps K.
Ainsi K = vect{1}. D’où la famille {1} est une famille génératrice de l’ e.v. K sur
K et elle est aussi une famille libre. D’où {1} est une base de K d’où dimK K = 1.
Remarquez que tout {k} avec k ∈ K∗ est une base de K. D’où un espace vectoriel
peut admettre plusieurs bases.
c) (R, +, ·) est un corps commutatif donc (R, +, ·) est un R e.v. sur R de dimension 1
et {1} est une de ses bases. Elle est appelée base canonique.
d) 1. (C, +, ·) est un C espace vectoriel de dimension 1 puisque (C, +, ·) est un corps
commutatif.
2. Vérifions les propriétés de l’espace vectoriel :
(a) (C, +) est un groupe commutatif puisque (C, +, ·) est un corps ;
(b) ∀ α ∈ R et ∀ z ∈ C, α · z ∈ C. D’où · qui est une loi interne dans C est aussi
une loi externe dans C. Comme (C, +, ·) est un corps alors la loi externe ·
vérifie les quatre propriétés de la loi externe ce qui fait que (C, +, ·) est un R
e.v.
Recherche d’une base : Soit z ∈ C, z = a + ib où a = <(z) et b = =(z). On
déduit que C = vect{1, i} ( {1, i} est une famille génératrice de C) et elle est
aussi libre donc une base de C d’où dimR C = 2. Cette base est appelée base
canonique de C sur R. On déduit de la que la dimension d’un espace vectoriel
dépend du corps qui est l’ensemble des scalaires.
2. a) 1. La loi + définie sur Kn par (x1 , · · · , xn ) + (y1 , · · · , yn ) = (x1 + y1 , · · · , xn + yn )
permet à (Kn , +) d’être un groupe commutatif.
2

2. L’application · définie sur K × Kn par α · (x1 , · · · , xn ) = (αx1 , · · · , αxn ) pour


tout α ∈ K et (x1 , · · · , xn ) ∈ Kn est bien une loi externe sur Kn et vérifie les
quatre propriétés de la loi externe.
D’où (Kn , +, ·) est bien un K espace vectoriel sur K.
b) Recherche d’une base de Kn :
Soit (x1 , · · · , xn ) ∈ Kn alors (x1 , · · · , xn ) = x1 (1, 0, · · · , 0) + · · · + xn (0, · · · , 0, 1).
Notons e1 = (1, 0, · · · , 0), · · · , en = (0, · · · , 0, 1) D’où Kn = vect{e1 , · · · , en } (C’est
une famille génératrice de Kn ).
Elle est aussi libre puisque α1 e1 + · · · + αn en = (0, · · · , 0) ⇐⇒ α1 = · · · = αn = 0.
Donc {e1 , · · · , en } est une base de l’e.v. Kn sur K. Cette base est appelée base
canonique. dimK Kn = n.
3. On peut répondre à cette question par au moins deux méthodes :
• Soient α1 , α2 , α3 ∈ R tel que :

α1 v1 + α2 v2 + α3 v3 = (0, 0, 0) (1)
= (α1 + α3 , α2 + α3 , α2 + α3 ) = (0, 0, 0) (2)

 α1 + α3 = 0
α2 + α3 = 0
α2 + α3 = 0

α1 = α2 = −α3
Cela entraine que l’équation (1) admet plusieurs solution. D’où la famille (v1 , v2 , v3 )
est liée.
• Méthode des zéros échelonnés :
       
v1 1 0 0 v1 1 0 0
A0 = v2 = 0 1 1 ; A1 =
     v2  = 0 1 1 ;
v3 1 1 1 v3 − v1 0 1 1
   
v1 1 0 0
A2 =  v2  = 0 1 1 ;
(v3 − v1 ) − v2 0 0 0
On remarque
  que (v3 − v1 ) − v2 = (0, 0, 0) (A2 n’est pas échelonnée), donc la famille
v1 , v2 , v3 est liée.
4. 1. (v1 , v2 , v3 ) est une sous-famille de la famille (v1 , v2 , v3 , v4 ) qui est libre donc (v1 , v2 , v3 )
est libre. 2v2 est de la forme α1 v1 + γv2 + α3 v3 avec γ 6= 0 d’où (v1 , 2v2 , v3 ) est libre.
On peut utiliser ici aussi l’échelonnage.
(v1 , v3 ) est une sous-famille d’une famille libre donc elle est libre.
     
2v1 + v2 2 1 0 0 1 −3 0 0
v1 − 3v2  1 −3 0 0 ; A00 = 2 1 0 0

A0 = 
 v4  = 0 0
  ;
0 1   0 1 −1 0
v2 − v1 0 1 −1 0 0 0 0 1
3

 
1 −3 0 0
0 7 0 0
A1 = 0 1 −1 0 ;

0 0 0 1
 
1 −3 0 0
0 1 −1 0
A01 = 
0 7
;
0 0
0 0 0 1
 
1 −3 0 0
0 1 −1 0
A2 = 0 0
;
7 0
0 0 0 1
A2 est un tableau échelonné d’où la famille (2v1 + v2 , v1 − 3v2 , v4 , v2 − v1 ) est une famille
libre.
7. 1. Utilisons pour cela la caractérisations des sous-espaces vectoriels. E ⊂ R4 et E 6= ∅
puisque (0, 0, 0, 0) ∈ E. Soient α et β ∈ R et (x1 , x2 , x3 , x4 ) et (y1 , y2 , y3 , y4 ) ∈ E.

α(x1 , x2 , x3 , x4 ) + β(y1 , y2 , y3 , y4 ) = (αx1 + βy1 , αx2 + βy2 , αx3 + βy3 , αx4 + βy4 )

         
αx1 + βy1 + αx2 + βy2 + αx3 + βy3 + αx4 + βy4 = α x1 + x2 + x3 + x4
 
+ β y1 + y2 + y3 + y4
=0+0=0

D’où E est stable par combinaison linéaire et par conséquent E est un R-e.v.
2. Recherche d’une base de E. Soit (x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ E. Alors x4 = −x1 − x2 − x3 .

E = {(x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ R4 : x1 + x2 + x3 + x4 = 0}
= {(x1 , x2 , x3 , −x1 − x2 − x3 ) : x1 , x2 , x3 ∈ R}
= {x1 (1, 0, 0, −1) + x2 (0, 1, 0, −1) + x3 (0, 0, 1, −1) : x1 , x2 , x3 ∈ R}
= vect{(1, 0, 0, −1), (0, 1, 0, −1), (0, 0, 1, −1)}

Cette famille est génératrice de E, comme elle est échelonnée elle est libre donc une
base de E. Donc dimR (E) = 3.
Comme E ⊂ R4 , E est un hyperplan de R4 puisque dimR (E) = dimR (R4 ) − 1.
8. Soient E = {(x, y, z) ∈ R3 : x + y − 2z = 0 et 2x − y − z = 0} et F = {(x, y, z) ∈ R3 :
x + y − z = 0}. Soeint a = e1 + e2 + e3 , b = e1 + e3 et c = e2 + e3 .
a) E = E1 ∩ E2 où E1 = {(x, y, z) ∈ R3 : x + y − 2z = 0 et E2 = {(x, y, z) ∈ R3 :
2x − y − z = 0}. D’après l’exercice précédent E1 et E2 sont deux s.e.v. de R3 et plus
précisément sont deux hyperplans de R3 . Donc E est un s.e.v. de R3 .
4

b)

E = {(x, y, z) ∈ R3 : x + y − 2z = 0 et 2x − y − z = 0}
= {(x, y, z) ∈ R3 : x = −y + 2z et y = 2x − z = 2(−y + 2z) − z}
= {(x, y, z) ∈ R3 : x = −y + 2z et y = z}
= {(x, y, z) ∈ R3 : x = z et y = z}
= {x(1, 1, 1) : x ∈ R} = vect{(1, 1, 1)} C’est une droite vectorielle de R3 .

{(1, 1, 1)} est une base de E.


c) F est un hyperplan de R3 d’après les questions précédentes. dimR (F) = 2.
b et c ∈ F ⇐⇒ les composanes de b et c vérifient l’équation de F. En effet :
1 + 0 − 1 = 0 d’où b ∈ F et 0 + 1 − 1 = 0 d’où c ∈ F. Pour vérifier est ce que
(b, c) est une base il suffit de vérifier que (b, c) est une famille libre. Or (b, c) est une
famille échelonnée donc libre d’où (b, c) est une base de F.
d) Montrons que (a, b, c) est une famille libre de R3 en utilisant la technique de l’éche-
lonnage.
     
1 1 0 1 1 0 1 1 0
A0 = 1 0 1 ; A1 = 0 −1 1 ; A2 = 0 −1 1 ;
0 1 1 0 1 1 0 0 2

Comme A2 est échelonnée la famille (a, b, c) est libre donc une base de R3 puisque
dimR R3 = 3.
e) Il faut montrer que E + F = R3 et que E ∩ F = {0}. En effet :
E + F = vect{a} + vect{b, c} = vect{a, b, c} = R3 d’après la question précédente.
Puisque {a} ∪ {b, c} est une base de E + F et que {a} ∩ {b, c} = ∅ alors E ∩ F = {0}.
D’où E + F = E ⊕ F comme E + F = R3 alors E ⊕ F = R3 .
f)

(x, y, z) = αa + βb + γc
= α(1, 1, 1) + β(1, 0, 1) + γ(0, 1, 1)
= (α + β, α + γ, α + β + γ)
  
 α+β = x  α+β = x  α = x+y−z
α+γ = y ; −β + γ = y − x ; β = z−y ;
α+β+γ = z γ = z−x γ = z−x
  

(x, y, z) = (x + y − z)a + (z − y)b + (z − x)c

9. Déterminer le rang des familles suivantes de vecteurs :


a) Il suffit de déterminer le nombre de vecteurs indépendants parmi {v1 , v2 , v3 }. A cet
effet on utilise la technique de l’échelonnage.
       
v1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
A0 = v2  = 1 −1 1 −1 ; A1 = 0 −2 0 −2 ; A01 = 0 −1 0 0  ;
v3 1 0 1 1 0 −1 0 0 0 −2 0 −2
5
 
1 1 1 1
A2 = 0 −1 0 0  ;
0 0 0 −2
On déduit que {v1 , v2 , v3 } est une famille libre donc {v1 , v2 , v3 } est une base de
vect(v1 , v2 , v3 ). dimR (vect(v1 , v2 , v3 )) = 3 d’où rg(v1 , v2 , v3 ) = 3.
b)
     
1 1 0 1 1 1 0 1 1 1 0 1
1 −1 1 0 ; A1 = 0 −2 1 −1 ; A2 = 0 −2 1 −1 ;
   
A0 = 
2 0 0 −2 1
1 1 0 0 0 0 1 
0 2 −1 1 0 2 −1 1 0 0 0 0

On déduit que la famille {v1 , v2 , v3 , v4 } est liée et que {v1 , v2 , v3 } est une famille
libre donc rg{v1 , v2 , v3 , v4 } = {v1 , v2 , v3 } = 3.

Ex. 2 — Espace vectoriel des polynômes :


1. {1, X, X 2 , X 3 } est la base canonique de R3 [X]. Ecrivons les vecteurs coordonnées des
polynômes P1 , · · · , P4 dans cette base. Respectivement ils sont égaux à :

(1, 1, 1, 1); (4, 3, 2, 1); (2, 4, 1, 3); (7, 13, 4, 10)

a) Pour voir est ce que la famille de ces polynômes est libre il suffit d’échelonner leurs
vecteurs coordonnées.
     
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
 4 3 2 1   0 −1 −2 −3 
  0 −1 −2 −3 
A0 = 
 2 4 1 3  ; A1 =  0 ;A =   ; A3 =
2 −1 1  2  0 0 −5 −5
 

7 13 4 10 0 6 −3 3 0 0 −15 −15
 
1 1 1 1
 0 −1 −2 −3 
A3 = 
 0 0 −5 −5  ;

0 0 0 0
La famille n’est pas échelonnée donc la famille de polynôme est liée.
b) La famille {P1 , P2 , P3 } est libre donc elle constitue une base de vect{P1 , P2 , P3 , P4 }.

2. a) 1. E ⊂ R3 [X] et non vide puisque le polynôme nul lui appartient.


2. La combinaison linéaire de deux éléments de E appartient aussi à E.
b) Soit P ∈ E avec P = a0 + a1 X + a2 X 2 + a3 X 3 . P (1) + P (−1) = 2a0 + 2a2 = 0
d’où a2 = −a0 et P (1) − P (−1)
 = 2a  1 + 2a
 3 = 0 d’où
 a3 = −a1 . Ainsi P =
a0 + a1 X − a0 X − a1 X = a0 1 − X + a1 X − X . Les polynômes 1 − X 2 et
2 3 2 3

X − X 3 sont linéairement indépendants, comme ils génèrent E ils en constituent


une base. Par conséquent dim(E) = 2.
6

c) E est un sous-espace de R3 [X] de dimension 2 tandis que R3 [X] est de dimension 4.


Le sous-espace supplémentaire à E est nécessairement de dimension 2. Pour le déter-
miner il suffit de compléter la base de E à partir des éléments de la base canonique.
Cette complétition n’est pas unique. Par exemple vect{1, X 3 } est supplémentaire à
E dans R3 [X].

Ex. 3 — Espace vectoriel de l’ensemble des fonctions :


1. a)
b) Soient α, β et γ ∈ R tel que
αsin(x) + β sin(2x) + γ sin(3x) = 0, ∀x ∈ R.
π π π
Prenons successivement x = , , . On obtient trois équations dont la résolution
2 6 3
est α = β = γ = 0. C.Q.F.D.
2. a) Soient α et β ∈ R tel que α sin(x) + β sin(x + 1) = 0, ∀x ∈ R. Il suffit de prendre ici
π
successivement x = 0, et on obtient que α = β = 0. D’où f et g sont linéairement
2
indépendants.
b) En développant sin(x + n + 1 et sin(x + n − 1) en fonction de sin(x + n) et en
faisant la différence on obtient :
fn+1 (x) = 2fn (x) − fn−1 (x)
On a f2 (x) = 2f1 (x) − f0 (x), f3 (x) = 2f2 (x) − f1 (x) = 3f1 (x) − f0 (x). Pour tout
n ≥ 2 s’écrivent comme combinaison linéaire de f0 et f1 . D’où
rang{f0 , f1 , · · · , fn } = rang{f0 , f1 } = 2.

Ex. 4 — Espace vectoriel des solutions des équations différentielles linéaires et


homogènes : Notons E l’ensemble des solutions de cette équation différentielle. Vérifions que
c’est un sous-espace de l’ensemble des solutions des équations différentielles de type Y 00 + αY 0 −
βY = 0 où α et β ∈ R. En effet :
1. — E 6= ∅ puisque la fonction nulle est solution de cette EDO.
— On peut voir aussi que la combinaison linéaire de deux éléments de E est aussi un
élément de E.
Donc E est un R espace vectoriel.
a) D’après la théorie des E.D.O. les solutions de Y 00 + αY 0 − βY = 0 dépendent des
solutions de l’équation caractéristique (E.C.) x2 +αx−β = 0 associée à cette E.D.O.
ainsi :
— si ∆ = α2 + 4β > 0, l’équation caractéristique admet deux solutions réelles r1 et
r2 . Dans ce cas toute solution de l’O.D.E. s’écrit :
Y (x) = αer1 x + βer2 x où α, β ∈ R
Dans ce cas E = vect{er1 x , er2 x }. Vérifions que les fonctions er1 x et er2 x sont
linéairement indépendants. En effet, si αer1 x + βer2 x = 0, ∀x ∈ R en prenant
x = 0 et x = 1 on trouve que α = β = 0 d’où la famille {er1 x , er2 x } est libre donc
une base de E qui est alors un espace vectoriel de dimension 2.
7

— si ∆ = 0 les solutions sont de la forme

Y (x) = (Ax + B)erx où r est la racine unique de l’E.C.

Dans ce cas E = vect{xerx , erx }. Cette famille est libre. En effet si (Ax + B)erx =
0, ∀x ∈ R en choisissant x = 0 et x = 1 on trouve que A = B = 0. E est un R
espace vectoriel de dimension 2.
— Si ∆ < 0, l’E.C. admet deux solutions complexes conjuguées r1 = α + iβ et
r2 = α − iβ, α, β ∈ R. Les solutions réelles de l’E.D.O. s’écrivent alors :

Y = (A cos(βx) + B sin(βx))eαx

E = vect{cos(βx)eαx , sin(βx)eαx }.
Vérifions que ces deux fonctions sont linéairement indépendantes.
A cet effet soit γ et θ ∈ R tel que γ cos(βx)eαx + θ sin(βx)eαx = 0, ∀x ∈
π
R. En prenant x = 0 et x = on trouve que γ = θ = 0 d’où la famille

{cos(βx)eαx , sin(βx)eαx } est libre et par conséquent E est un espace vectoriel de
dimension 2.
Conclusion E est dans tous les cas un R espace vectoriel de dimension 2.

Ex. 5 — Espace vectoriel des suites :


1. Notons U l’ensemble des suites de Fibonacci à termes réels. Vérifions d’abord que U est
un sous-espace de l’espace vectoriel des suites réelles. A cet effet il suffit d’utiliser l. Soit
u = (un )n et v = (vn )n deux suites de U et λ ∈ R. Notons la suite (wn )n = (un )n +λ(vn )n .
Ainsi
wn+2 = u
n+2 + λvn+2
      
= un+1 + un + λ vn+1 + vn = un+1 + λvn+1 + un + λvn
= wn+1 + wn ; pour tout n ≥ 2

D’où U est bien un sous-espace vectoriel des suites réelles.


Cherchons la dimension de U.
u0 ;
u1 ;
u2 = u0 + u1
u3 = u2 + u1 = u0 + 2u1
u4 = u3 + u2 = 2u0 + 3u1
u5 = u4 + u3 = 3u0 + 5u1
u6 = u5 + u4 = 5u0 + 8u1
..
.
un = vn u0 + wn u1

Où (vn )n et (wn )n sont des suites de Fibonacci de termes initiales respectives


v0 = 1, v1 = 0 et w0 = 0, w1 = 1. En effet prouvons le par récurrence
v2 = v0 +v1 = 1 et w2 = w0 +w1 = 1. Supposons que vk+2 = vk+1 +vk et wn+2 = wn+1 +wn
8

pour tout k ≤ n + 1.
On a un+2 = un+1 + un . D’après l’hypothèse de récurrence on a :
   
un+2 = un+1 + un = vn+1 u0 + wn+1 u1 + vn u0 + wn u1
   
= vn+1 + vn u0 + wn+1 + wn u1 vn+2 u0 + wn+2 u1
   
= vn+1 + vn u0 + wn+1 + wn u1
 
D’où (vn )n et(wn )n sont des suites se Fibonacci. La famille (vn )n , (wn )n est alors une
famille génératrice du sous-espace U. Cette famille est libre puisque si α et β ∈ R
vérifient α(vn )n + β(wn )n est égal à la suite nulle. Ce qui signifi que pour tout n ≥ 0
αvn + βn wn = 0. En prenant n = 0 et n = 1 on trouve que α = β = 0. C.Q.F.D.

Vous aimerez peut-être aussi