Vous êtes sur la page 1sur 8

BTS DSI/ESA Prof : Ismail Ouariagli

Chapitre 2 : L'ESPACE VECTORIEL 𝑹𝒏


1. L’espace vectoriel 𝑹𝒏 :
Définition :

1. ℝ𝟐 est l’ensemble des couples (𝒙, 𝒚) de deux nombres réels x et y


2. D’une manière générale, soit un entier 𝒏 ≥ 𝟏. ℝ𝒏 est l’ensemble des n-uplets : 𝑿 =
(𝒙𝟏 , 𝒙𝟐 , … , 𝒙𝒏 ) de n nombres réels 𝒙𝒊 (𝟏 ≤ 𝒊 ≤ 𝒏)
3. Les éléments X de ℝ𝒏 , s’appellent des vecteurs, et les nombres réels 𝒙𝒊 constituant sont
ses composantes

Exemple :

(𝟏, 𝟐) ∈ ℝ𝟐 , (𝟏, −𝟗, 𝟎) ∈ ℝ𝟑 , (−𝟏, 𝟎, √𝟑, 𝝅) ∈ ℝ𝟒

Définition :

Soient 𝒖 = (𝒖𝟏 , … , 𝒖𝒏 ) 𝒆𝒕 𝒗 = (𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒏 ) deux vecteurs de ℝ𝒏 .

1. Somme de vecteurs : La somme de u et v est le vecteur 𝒖 + 𝒗 = (𝒖𝟏 + 𝒗𝟏 , … , 𝒖𝒏 + 𝒗𝒏 )


2. Produit d'un vecteur par un scalaire. Soit 𝜶 ∈ ℝ: 𝜶. 𝒖 = (𝜶𝒖𝟏 , … , 𝜶𝒖𝒏 )
3. Le vecteur nul de ℝ𝒏 est le vecteur 𝟎 = (𝟎, … , 𝟎)
4. L'opposé du vecteur 𝒖 = (𝒖𝟏 , … , 𝒖𝒏 ) est le vecteur −𝒖 = (−𝒖𝟏 , … − 𝒖𝒏 )

Notation :

Si α est un scalaire et u un vecteur, on notera souvent αu au lieu de α.u

Exemple :

Calculez les sommes suivantes :

(𝟒, 𝟓) + (𝟓, 𝟒), (𝟕, −𝟓) + (−𝟕, 𝟓), (𝟐, 𝟑, 𝟎) + 𝟒(𝟎, 𝟏, 𝟏) − (𝟏, 𝟐, 𝟑)

Théorème 1 :

Soient 𝒖 = (𝒖𝟏 , … , 𝒖𝒏 ) , 𝒗 = (𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒏 ) 𝒆𝒕 𝒘 = (𝒘𝟏 , … , 𝒘𝒏 ) des vecteurs de 𝑹𝒏 et λ,α ∈ 𝑹.


Alors :

1. 𝒖+𝒗= 𝒗+𝒖 commutativité de la somme (de vecteurs)


2. 𝒖 + (𝒗 + 𝒘) = (𝒖 + 𝒗) + 𝒘 associativité de la somme
3. 𝒖+𝟎= 𝟎+𝒖 = 𝟎 0 est l'élément neutre pour la somme
4. 𝒖 + (−𝒖) = 𝟎 existence d'un inverse pour la somme
5. 𝟏. 𝒖 = 𝒖 1 est l'élément neutre pour le produit (par un scalaire)
6. 𝝀. (𝜶. 𝒖) = (𝝀𝜶). 𝒖 associativité du produit
7. ( )
𝝀. 𝒖 + 𝒗 = 𝝀. 𝒖 + 𝝀. 𝒗 distributivité du produit par rapport à +
8. (𝝀 + 𝜶). 𝒖 = 𝝀. 𝒖 + 𝜶. 𝒖 distributivité de + par rapport au produit

Ces huit propriétés font de ℝ𝒏 un espace vectoriel sur R .

2. Sous espaces vectoriels de 𝑹𝒏 .


Définition :

Une partie 𝑭 𝒅𝒆 ℝ𝒏 est appelée un sous-espace vectoriel si

1. le vecteur nul appartient à F


2. 𝒖 + 𝒗 ∈ 𝑭 pour tous 𝒖, 𝒗 ∈ 𝑭
3. 𝜶. 𝒖 ∈ 𝑭 pour tout α∈ 𝑹 𝒆𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒖 ∈ 𝑭

Exemple :

1. 𝑭𝟏 = {(𝒙, 𝒚) ∈ 𝑹𝟐 ⃓ 𝒙 + 𝒚 = 𝟎} est un sous-espace vectoriel de ℝ𝟐


2. 𝑭𝟐 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ 𝑹𝟑 ⃓ 𝟐𝒙 + 𝟑𝒚 − 𝒛 = 𝟎} est un sous-espace vectoriel de ℝ𝟑

Contre-exemple :

1. 𝑭𝟏 = {(𝒙, 𝒚) ∈ 𝑹𝟐 ⃓𝒙 + 𝒚 = 𝟐} n'est pas un s.e.v. de ℝ𝟐 .


2. 𝑭𝟐 = {(𝒙, 𝒚) ∈ 𝑹𝟐 ⃓𝒙 = 𝟎 𝒐𝒖 𝒚 = 𝟎} n'est pas un s.e.v. de ℝ𝟐
3. 𝑭𝟑 = {(𝒙, 𝒚) ∈ 𝑹𝟐 ⃓𝒙 ≥ 𝟎 𝒆𝒕 𝒚 ≥ 𝟎} n'est pas un s.e.v. de ℝ𝟐

Il est parfois plus pratique de démontrer qu'un sous-ensemble est un sous-espace vectoriel en
utilisant le résultat suivant.

Proposition :

Soit 𝑭 une partie non vide de 𝑹𝒏 . Alors F est un sous-espace vectoriel de 𝑹𝒏 si et seulement si
𝝀. 𝒖 + 𝜶. 𝒗 ∈ 𝑭 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒖, 𝒗 ∈ 𝑭 𝒆𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝝀, 𝜶 ∈ ℝ.

Autrement dit si et seulement si toute combinaison linéaire de deux éléments de F appartient à F

Exemple :

1. Soit F le sous ensemble de ℝ𝟐 définie par 𝑭 = {(𝒙, 𝒚) ∈ 𝑹𝟐 ⃓𝟑𝒙 − 𝟒𝒚 = 𝟎}.Montrons que F


est sous espace vectoriel de ℝ𝟐
2. L’ensemble S des solutions de l’equation homogène (𝑬): 𝒂𝒙 + 𝒃𝒚 + 𝒄𝒛 = 𝟎 est un sous
espace vectoriel de ℝ𝟑

Exercice :

Parmi les ensembles suivants, reconnaître ceux qui sont des sous espaces vectoriels :

1. {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓𝒙 + 𝒚 + 𝟑𝒛 = 𝟎}
2. {(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕) ∈ ℝ𝟒 ⃓ 𝒙 = 𝒕, 𝒚 = 𝒛}
3. {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓𝒛 = 𝟏}
4. {(𝒙, 𝒚) ∈ ℝ𝟐 ⃓ 𝒙𝒚 = 𝟎}
5. {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝟐𝒙 + 𝟑𝒚 − 𝟓𝒛 = 𝟎} ∪ {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝒙 − 𝒚 + 𝒛 = 𝟎}

On peut prendre 𝒍𝒆𝒔 deux vecteurs (𝟓, 𝟎, 𝟐) et (𝟏, 𝟏, 𝟎)

Théorème :

Soient 𝒏 ∈ ℕ et F un sous-espace vectorielle de ℝ𝒏 . Alors F est un est lui-même un ℝ-espace


vectoriel

Exercice :

Soit 𝑭 𝒆𝒕 𝑮 deux sous espace vectorielle de ℝ𝒏 . Montrer que 𝑭 ∩ 𝑮 est un s.e.v de ℝ𝒏 et déduire
que 𝑯 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝒙 − 𝒚 + 𝒛 = 𝟎 𝒆𝒕 𝟐𝒙 − 𝒚 − 𝒛 = 𝟎} est un s.e.v de ℝ𝒏

3- Combinaison linéaires :
Soit 𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , … . , 𝒗𝒎 des vecteurs de ℝ𝒏 .

Définition :

Tout vecteur 𝒖 ∈ ℝ𝒏 de la forme

𝒖 = 𝝀𝟏 𝒗 𝟏 + 𝝀𝟐 𝒗 𝟐 + ⋯ + 𝝀 𝒎 𝒗 𝒎

Ou 𝝀𝟏 , 𝝀𝟐 , … , 𝝀𝒎 sont des éléments de ℝ

Les scalaires 𝝀𝟏 , … . , 𝝀𝒎 ∈ ℝ𝒏 sont les coefficients de la combinaison linéaire.

Remarque :

Si m=1, alors 𝒖 = 𝝀𝟏 𝒗𝟏 et on dit que u est colinéaire à 𝒗𝟏.

Exemple :

1. Dans ℝ𝟑 , (𝟑, 𝟑, 𝟏) est combinaison linéaire des vecteurs (𝟏, 𝟏, 𝟎 ) 𝒆𝒕 (𝟏, 𝟏, 𝟏)


2. Dans ℝ𝟐 , le vecteur 𝒖 = (𝟐, 𝟏) n'est pas colinéaire au vecteur 𝒗𝟏 = (𝟏, 𝟏)
3. Soient 𝒖 = (𝟏, 𝟐, −𝟏) 𝒆𝒕 𝒗 = (𝟔, 𝟒, 𝟐) deux vecteurs de ℝ𝟑 . Montrons que 𝒘 = (𝟗, 𝟐, 𝟕)
est combinaison linéaire de u et v

Théorème :

Soit {𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒎 } des vecteurs de ℝ𝒏

1. L'ensemble des combinaisons linéaires des vecteurs {𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒎 } est un sous espace
vectoriel de ℝ𝒏
2. C'est le plus petit sous-espace vectoriel de ℝ𝒏 contenant les vecteurs 𝒗𝟏 , … . , 𝒗𝒎

On appelle cet espace le sous-espace vectoriel engendré par 𝒗𝟏 , … . , 𝒗𝒏 𝒆𝒕 𝒆𝒔𝒕 noté


𝑽𝒆𝒄𝒕(𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒎 ).

𝒖 ∈ 𝑽𝒆𝒄𝒕(𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒎 ) ⇔ ∃𝝀𝟏 , … . , 𝝀𝒎 ∈ ℝ 𝒖 = 𝝀𝟏 𝒗𝟏 + ⋯ + 𝝀𝒎 𝒗𝒎
Preuve :

Exemple :

 Droite vectorielle 𝒗𝒆𝒄𝒕(𝒖) = {𝜶𝒖 ⃓ 𝜶 ∈ ℝ}


 𝒗𝒆𝒄𝒕{𝒖, 𝒗} = {𝜶𝒖 + 𝜷𝒗⃓ 𝜶, 𝜷 ∈ ℝ} Si u et v ne sont pas colinéaires, c'est un plan vectoriel

Définition :

Soient 𝒏 ≥ 𝟏 un entier et 𝑭 un s.e.v de ℝ𝒏 . On dit qu’une famille (𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , … , 𝒗𝒓 ) de vecteurs de


ℝ𝒏 est génératrice de F lorsque

𝑭 = 𝒗𝒆𝒄𝒕(𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , … , 𝒗𝒓 )

Exemple :

Soit 𝑫 = {(𝒙, 𝒚) ∈ ℝ𝟐 ⃓ 𝟐𝒙 + 𝒚 = 𝟎} . Alors D est un s.e.v de ℝ𝟐 . Nous allons montrer comment


obtenir une famille génératrice de D

Conséquences

 Pas d’unicité de la famille génératrice

Exercice :

1. Soit 𝑭 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ 𝑹𝟑 ⃓𝒙 + 𝒚 + 𝒛 = 𝟎}
a. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de 𝑹𝟑
b. Trouver deux vecteurs u; v tels que 𝑭 = 𝑽𝒆𝒄𝒕(𝒖, 𝒗)

Exercice :

Trouver un système générateur des sous-espaces vectoriels suivants de ℝ𝟑

1. 𝑭 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝒙 + 𝟐𝒚 − 𝒛 = 𝟎}
2. 𝑮 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝒙 − 𝒚 + 𝒛 = 𝟎 𝒆𝒕 𝟐𝒙 − 𝒚 − 𝒛 = 𝟎}

4- Famille libre.
Définition :

Soit {𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒓 } des vecteurs de ℝ𝒏 . La famille {𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒓 } est une famille libre si la relation

𝝀𝟏 𝒗 𝟏 + ⋯ + 𝝀𝒓 𝒗 𝒓 = 𝟎

Pour certains réels 𝝀𝟏 , … , 𝝀𝒓, implique que 𝝀𝟏 = ⋯ = 𝝀𝒓 = 𝟎

Dans le cas contraire, c’est-à-dire s’il existe une combinaison linéaire nulle à coefficients non tous
nuls, on dit que la famille est liée ou linéairement dépendante.

Exemple :
Dans le R-espace vectoriel ℝ𝟑 considérons la famille 𝒖 = (𝟏, 𝟎, 𝟏) , 𝒗 = (𝟎, 𝟏, 𝟎) 𝒆𝒕 𝒘 =
(𝟎, 𝟏, 𝟏),on va montrer que la famille (𝒖, 𝒗, 𝒘) est libre dans ℝ𝟑

Exemple :

Soient 𝒖 = (𝟏, 𝟐, 𝟑), 𝒗 = (𝟑, 𝟏, 𝟐) 𝒆𝒕 𝒘 = (−𝟑, 𝟒, 𝟓) trois vecteurs de ℝ𝟑 . Montrer que (𝒖, 𝒗, 𝒘)
est liée

Remarque :

 L’ordre des vecteurs ne change pas le caractère lié ou libre


 Une famille à 1 élément est libre si et seulement si cet élément est non nul
 Une famille qui contient le vecteur nul est liée

Théorème :

Une famille 𝑭 = {𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , … , 𝒗𝒓 } de 𝒓 ≥ 𝟐 vecteurs de ℝ𝒏 est une famille liée si et seulement si au


moins un des vecteurs de F est combinaison linéaire des autres vecteurs de F

Exemple :

La famille {(𝟏, 𝟐, 𝟑), (𝟒, 𝟓, 𝟔), (−𝟐, −𝟏, 𝟎)} est liée

Proposition :

Soit 𝒏 ≥ 𝟏 𝑭 = {𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒓 } une famille de vecteurs de ℝ𝒏 . Si 𝒓 > 𝒏 alors F est une famille liée.

Exercice :

Les vecteurs suivants forment-ils une famille libre :

1. 𝒗𝟏 = (𝟎, 𝟏, 𝟏), 𝒗𝟐 = (𝟏, 𝟎, 𝟏), 𝒗𝟑 = (𝟏, 𝟏, 𝟎)


2. 𝒗𝟏 = (𝟏, 𝟎, 𝟎), 𝒗𝟐 = (𝟎, 𝟏, 𝟏), 𝒗𝟑 = (𝟏, 𝟏, 𝟏)
3. 𝒗𝟏 = (𝟏, 𝟏, 𝟎), 𝒗𝟐 = (𝟒, 𝟒, 𝟏), 𝒗𝟑 = (𝟐, −𝟏, 𝟒)
4. 𝒗𝟏 = (𝟔, 𝟎, −𝟐), 𝒗𝟐 = (𝟒, −𝟏, −𝟏), 𝒗𝟑 = (𝟐, 𝟏, −𝟏)

5. Base
Proposition :

Soient n≥ 𝟏 𝒖𝒏 𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓, 𝑭 𝒖𝒏 𝒔. 𝒆. 𝒗 𝒅𝒆 ℝ𝒏 non nul et 𝑩 = (𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , … , 𝒗𝒓 ) une famille de F à r-


éléments

a) La famille B est libre et génératrice de F


b) Tout vecteur de F s’écrit de manière unique comme combinaison linéaire de 𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , … , 𝒗𝒓
i.e, pour tout 𝒙 ∈ 𝑭 s’écrit de manière unique (𝝀𝟏 , 𝝀𝟐 , … , 𝝀𝒓 ) tels que

𝒖 = 𝝀 𝟏 𝒗 𝟏 + ⋯ + 𝝀𝒓 𝒗 𝒓

Définition :
Soit {𝒗𝟏 , … , 𝒗𝒓 } des vecteurs de ℝ𝒏 et F un sous-espace vectoriel de ℝ𝒏 . Toute famille libre et
génératrice de F est appelée une base de F

Exemple :

𝑷 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝒙 + 𝟐𝒚 + 𝟑𝒛 = 𝟎} . Donner une base de P

Théorème :

Soit 𝒏 ≥ 𝟏 alors

a) Toute famille libre de ℝ𝒏 contient au plus n vecteurs


b) Toute famille génératrice de ℝ𝒏 contient au moins n vecteurs
c) Toute base libre de ℝ𝒏 possède n vecteurs

Exemple :

La famille {(𝟏, 𝟐, 𝟑), (𝟒, 𝟓, 𝟔)} n’est pas génératrice de ℝ𝟐

Exemple fondamental :

Les vecteurs de 𝑹𝒏 :

𝒆𝟏 = (𝟏, 𝟎, … , 𝟎), 𝒆𝟐 = (𝟎, 𝟏, 𝟎, … , 𝟎), … , 𝒆𝒏 = (𝟎, 𝟎, … , 𝟏)

forment une base de 𝑹𝒏 , appelée la base canonique de 𝑹𝒏

Exemple :

Soient 𝒗𝟏 = (𝟏, 𝟐, 𝟏) , 𝒗𝟐 = (𝟐, 𝟗, 𝟎) 𝒆𝒕 𝒗𝟑 = (𝟑, 𝟑, 𝟒) . Montrons que la famille 𝑩 = (𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , 𝒗𝟑 )


est une base de 𝑹𝟑

Remarque :

Pour montrer que n vecteurs de 𝑹𝒏 forment une base de 𝑹𝒏 , il suffit de montrer la chose suivante
:

la matrice A constituée des composantes de ces vecteurs (chaque vecteur formant

une colonne de A) est inversible.

Application :

montrer que les vecteurs :

𝒗𝟏 = (𝟏, 𝟎, 𝟎, … , 𝟎), 𝒗𝟐 = (𝟏, 𝟐, 𝟎, … , 𝟎), … . , 𝒗𝒏 = (𝟏, 𝟐, 𝟑, … , 𝒏)

forment aussi une base de 𝑹𝒏

Exemple :

Montrer que les vecteurs 𝒗𝟏 = (𝟎, 𝟏, 𝟏), 𝒗𝟐 = (𝟏, 𝟎, 𝟏) 𝒆𝒕 𝒗𝟑 = (𝟏, 𝟏, 𝟎) 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆𝒏𝒕 une base de
ℝ𝟑 . Trouver les composantes du vecteur 𝒘 = (𝟏, 𝟏, 𝟏) dans cette base (𝒗𝟏 , 𝒗𝟐 , 𝒗𝟑 )
Exercice :

Dans 𝑹𝟒 on considère l’ensemble 𝑭 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕) ∈ 𝑹𝟒 ⃓𝒙 + 𝒚 + 𝒛 + 𝒕 = 𝟎}.

1. Justifier que F est un sous-espace vectoriel de 𝑹𝟒 et déterminer une base de F


2. Mêmes questions avec 𝑭 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕) ∈ 𝑹𝟒 ⃓𝒙 + 𝒚 = 𝒛 + 𝒕 = 𝟎}

Exercice :

Déterminer une base des espaces vectoriels suivantes :

1. 𝑬𝟏 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝟐𝒙 − 𝟓𝒚 + 𝒛 = 𝟎 𝒆𝒕 𝒚 + 𝒛 = 𝟎}
2. 𝑬𝟐 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛) ∈ ℝ𝟑 ⃓ 𝒙 + 𝒚 − 𝒛 = 𝟎 𝒆𝒕 𝟐𝒙 − 𝟑𝒚 + 𝒛 = 𝟎}

6. Dimension d’un s.e.v


Théorème :

Soit F un s.e.v de ℝ𝒏 non nul les assertions suivantes sont équivalents

a) Le s.e.v F admet une base


b) Toutes les bases de F ont le même nombre d’éléments

Définition :

Soit F un s.e.v de ℝ𝒏 . le nombre commun d’éléments de toute base du s.e.v F est notée 𝐝𝐢𝐦 𝑭 et
est appelé la dimension de F

Par convention le s.e.v nul est de dimension 0

Exemple :

Montrez que 𝐝𝐢𝐦 𝑹𝒏 = 𝒏

Exemple

Soit 𝑭 = {(𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕) ∈ ℝ𝟒 ⃓ 𝒙 + 𝒚 + 𝒛 + 𝒕 = 𝟎} . Déterminer dimension de F

Théorème :

𝑩 = (𝒆𝟏 , 𝒆𝟐 , … , 𝒆𝒏 ) une famille de n vecteurs de 𝑹𝒏 . Il y a équivalence entre les assertions

suivantes :

1. B est une base de 𝑹𝒏


2. B est une famille libre de 𝑹𝒏
3. B est une famille génératrice de 𝑹𝒏

Vous aimerez peut-être aussi