Vous êtes sur la page 1sur 1

Classe : MPSI 2

Le lundi 05/02/2024 Devoir libre N°5 Année scolaire : 2023-2024


Classes préparatoires aux grandes écoles : Errachidia

Exercice 1
Soit 𝒂 et 𝒃 deux nombres complexes tels que 𝒃 ≠ 𝟎. On considère l’ensemble
S = {(𝒖𝒏 )𝒏∈ℕ ∈ ℂ ⁄∀𝒏 ∈ ℕ, 𝒖𝒏+𝟐 = 𝒂𝒖𝒏+𝟏 + 𝒃𝒖𝒏 }.

① Montrer que S est un sous-espace vectoriel du ℂ − espace vectoriel ℂ .


② On définit les deux suites (𝒆𝒏 )𝒏∈ℕ et (𝒇𝒏 )𝒏∈ℕ de S par


𝒆𝟎 = 𝟏, 𝒆𝟏 = 𝟎 et 𝒆𝒏+𝟐 = 𝒂 𝒆𝒏+𝟏 + 𝒃𝒆𝒏 pour tout 𝒏 ∈ ℕ ;
𝒇𝟎 = 𝟎, 𝒇𝟏 = 𝟏 et 𝒇𝒏+𝟐 = 𝒂𝒇𝒏+𝟏 + 𝒃𝒇𝒏 pour tout 𝒏 ∈ ℕ.
Montrer que ((𝒆𝒏 )𝒏∈ℕ , (𝒇𝒏 )𝒏∈ℕ ) est une famille génératrice de S.
③ En déduire que dimℂ S = 𝟐.
④ Montrer que, pour tout 𝒓 ∈ ℂ, on a l’équivalence
(𝒓𝒏 )𝒏∈ℕ ∈ S ⟺ 𝒓𝟐 − 𝒂 𝒓 − 𝒃 = 𝟎.

⑤ Supposons que l’équation 𝒓𝟐 − 𝒂 𝒓 − 𝒃 = 𝟎 possède deux racines distinctes 𝒓𝟏 et 𝒓𝟐 .


Montrer que, pour tout (𝒖𝒏 )𝒏∈ℕ ∈ S, il existe (𝝀, 𝝁) ∈ ℂ𝟐 tel que :
∀𝒏 ∈ ℕ, 𝒖𝒏 = 𝝀 𝒓𝒏𝟏 + 𝝁 𝒓𝒏𝟐 .

Exercice 2
Soit 𝒏 un entier naturel et considérons l’application 𝝋 ∶ ℝ𝒏 [X] ⟶ ℝ𝒏+𝟏 définie par
𝝋(P) = (P(𝟎), P′(𝟎), … , P 𝒏 (𝟎)).
( )

① Montrer que 𝝋 est linéaire.


② En utilisant les deux méthodes suivantes : méthode 𝟏 : " étudier la multiplicité de la racine 𝟎 de P "
méthode 𝟐 : " utiliser la formule de Taylor "
montrer que 𝝋 est un isomorphisme.
Soit 𝒏 un entier naturel et considérons l’application 𝝍 ∶ C𝒏+𝟏 (ℝ, ℝ) ⟶ ℝ𝒏+𝟏 définie par
𝝍(𝒇) = (𝒇(𝟎), 𝒇′(𝟎), … , 𝒇(𝒏) (𝟎)).
③ Montrer que 𝝍 est linéaire.
④ Prouver que le ℝ − espace vectoriel C𝒏+𝟏 (ℝ, ℝ) n’est pas de dimension finie.
⑤ Montrer que 𝝍 est surjective. 𝝍 est-elle injective ?
⑥ On veut déterminer le noyau de 𝝍.
𝒂) Soit 𝒇 ∈ Ker (𝝍). À l’aide de la formule de Taylor avec reste intégrale, montrer qu’il existe une fonction 𝒗 ∶ ℝ ⟶ ℝ continue sur ℝ\{𝟎} telle que
𝒇(𝒙) = 𝒙𝒏+𝟏 𝒗(𝒙) pour tout 𝒙 ∈ ℝ. Montrer que 𝒗 est continue en 𝟎.
𝒃) Réciproquement, montrer que si une fonction 𝒇 de classe C𝒏+𝟏 est de la forme 𝒙 ⟼ 𝒙𝒏+𝟏 𝒗(𝒙) où 𝒗 est une fonction continue, alors 𝒇 ∈ Ker (𝝍).

Problème
Soit un entier 𝒑 ≥ 𝟐 et considérons l’application 𝒇 ∶ ℝ𝒑 [X] ⟶ ℝ𝒑 [X] définie par
𝒇(P) = P(X + 𝟐) + P(X) − 𝟐P(X + 𝟏).

Partie I
① Vérifier que 𝒇 est un endomorphisme de ℝ𝒑 [X].
② 𝒂) Calculer 𝒇(X𝒌 ) pour tout 𝒌 ∈ ⟦𝟎, 𝒑⟧.
𝒃) Soit 𝒏 ∈ ⟦𝟐, 𝒑⟧. Montrer que 𝒇(ℝ𝒏 [X]) = ℝ𝒏−𝟐 [X] et déterminer ker(𝒇).
③ Soit 𝒏 ∈ ⟦𝟐, 𝒑⟧ et A ∈ ℝ𝒏 [X]. On considère l’équation 𝒇(B) = A d’inconnue B ∈ ℝ𝒏 [X].
À quelle condition cette équation admet-elle au moins une solution sur ℝ𝒏 [X] ?
On suppose que cette condition est satisfaite et on note B𝒏 l’une des solutions. Déterminer en fonction de B𝒏 l’ensemble de toutes les solutions sur ℝ𝒏 [X].

Partie II
On considère une famille de polynômes (P𝒏 )𝟎≤𝒏≤𝒑 définie par P𝟎 = 𝟏, P𝟏 = X et
∀𝒏 ∈ ⟦𝟐, 𝒑⟧, deg(P𝒏 ) = 𝒏, P𝒏 (𝟎) = P𝒏 (𝟏) = 𝟎 et 𝒇(P𝒏 ) = P𝒏−𝟐 .
④ Démontrer, sans chercher à la déterminer, que cette suite de polynômes existe et est unique.
⑤ Pour 𝒏 ∈ ⟦𝟎, 𝒑⟧, déterminer le coefficient dominant de P𝒏 .
⑥ Montrer que (P𝒏 )𝟎≤𝒏≤𝒑 est une base de ℝ𝒑 [X].

Partie III
⑦ Démontrer en utilisant II. ① que :
𝟏
∀𝒏 ∈ ⟦𝟏, 𝒑⟧, P𝒏 = X(X − 𝟏) … (X − 𝒏 + 𝟏).
𝒏!

Vous aimerez peut-être aussi