MP2I À RENDRE LE 02.12.

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DEVOIR MAISON 8
▶ Exercice 1 : une équation différentielle non linéaire

On considère dans cet exercice l’équation (𝐸) : 𝑥𝑦 ′ − 2|𝑦| = 𝑥, avec 𝑥 ∈ 𝐼 = R+∗ .

On cherche donc toutes les fonctions dérivables sur 𝐼 telles que pour tout 𝑥 ∈ 𝐼 , 𝑥𝑦 ′ (𝑥) − 2|𝑦 (𝑥)| = 𝑥.
Notons que cette équation n’est pas une équation linéaire, en raison de la présence de la valeur absolue, et donc aucun des
résultats étudiés en cours ne s’applique directement à (𝐸).
1. a. Résoudre (𝐸 + ) : 𝑥𝑦 ′ − 2𝑦 = 𝑥 sur 𝐼 .
b. Montrer qu’une solution de (𝐸 + ) ne peut pas être strictement positive sur 𝐼 .
2. a. Résoudre (𝐸 − ) : 𝑥𝑦 ′ + 2𝑦 = 𝑥 sur 𝐼 .
b. Montrer qu’une solution de (𝐸 − ) ne peut pas être strictement négative sur 𝐼 .
3. Soit 𝑦 une solution de (𝐸) sur 𝐼 .
a. Montrer que 𝑦 est strictement croissante sur 𝐼 et n’est pas de signe constant.
b. En déduire qu’il existe un unique 𝑥 0 ∈ 𝐼 tel que 𝑦 (𝑥 0 ) = 0.
 𝑥 3 − 𝑥 03
si 𝑥 ⩽ 𝑥 0


3𝑥 2


c. Prouver que ∀𝑥 ∈ 𝐼 , 𝑦 (𝑥) =
𝑥 (𝑥 − 𝑥 0 )
si 𝑥 > 𝑥 0



 𝑥0
4. Procéder alors à la synthèse et déterminer l’ensemble des solutions de (𝐸).
5. Montrer que pour tout (𝑡 0, 𝑦0 ) ∈ 𝐼 × R, il existe une unique solution 𝑦 de (𝐸) telle que 𝑦 (𝑡 0 ) = 𝑦0 .

▶ Exercice 2 : applications

Soient 𝐸 et 𝐹 deux ensembles non vides.

Pour 𝑓 ∈ 𝐹 𝐸 = F(𝐸, 𝐹 ), on définit deux applications notées 𝑓 ′ et 𝑓 ∗ par

P(𝐸) −→ P(𝐹 ) P(𝐹 ) −→ P(𝐸)

𝑓′ : et 𝑓 ∗ : .
𝐴 ↦−→ 𝑓 (𝐴) 𝐵 ↦−→ 𝑓 −1 (𝐵)

Partie I. Injectivité et surjectivité.

1. Soit 𝑓 ∈ 𝐹 𝐸 .
a. Montrer que ∀𝐵 ∈ P(𝐹 ), (𝑓 ′ ◦ 𝑓 ∗ ) (𝐵) = 𝐵 ∩ Im 𝑓 .
b. Prouver que 𝑓 est surjective si et seulement si 𝑓 ′ ◦ 𝑓 ∗ = idP(𝐹 ) .
′
c. Montrer que 𝑓 est surjective si et seulement si 𝑓 ∗ est injective, si et seulement si 𝑓 est surjective.
d. Prouver que les trois assertions suivantes sont équivalentes :

i) 𝑓 est injective ii) 𝑓 ′ est injective iii) 𝑓 ∗ est surjective.

Partie II (faculative)
2. Soit 𝜑 : P(𝐹 ) → P(𝐸). On dit que 𝜑 possède la propriété (𝑃) si elle satisfait les trois conditions suivantes :

i) 𝜑 (𝐹 ) = 𝐸 iii) pour toute

! famille (𝑋𝑖 )𝑖 ∈𝐼 de parties de 𝐹 ,
Ù Ù
ii) ∀𝑋 ∈ P(𝐹 ), 𝜑 (𝐹 \ 𝑋 ) = 𝐸 \ 𝜑 (𝑋 ) 𝜑 𝑋𝑖 = 𝜑 (𝑋𝑖 ).
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼

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 a. Montrer que pour tout 𝑓 : 𝐸 → 𝐹 , l’application 𝑓 ∗ : P(𝐹 ) → P(𝐸) possède la propriété (𝑃).

Dans toute la suite de la question ? ? on suppose que 𝜑 : P(𝐹 ) → P(𝐸) possède la propriété (𝑃).
!
Ø Ø
b. Montrer que pour toute famille (𝑋𝑖 )𝑖 ∈𝐼 de parties de 𝐹 , on a 𝜑 𝑋𝑖 = 𝜑 (𝑋𝑖 ).
𝑖 ∈𝐼 𝑖 ∈𝐼
En déduire que 𝜑 est croissante pour l’inclusion.
c. On définit une relation binaire R sur 𝐸 par : ∀(𝑥 1, 𝑥 2 ) ∈ 𝐸 2, 𝑥 1 R 𝑥 2 ⇔ ∃𝑦 ∈ 𝐹, {𝑥 1, 𝑥 2 } ⊂ 𝜑 ({𝑦}).
Montrer que R est une relation d’équivalence sur 𝐸.
En déduire que si 𝐽 = {𝑦 ∈ 𝐹 | 𝜑 ({𝑦}) ≠ ∅}, alors {𝜑 ({𝑦}), 𝑦 ∈ 𝐽 } est une partition de 𝐸.
d. On définit une fonction 𝑓 : 𝐸 → 𝐹 de la manière suivante : pour tout 𝑥 ∈ 𝐸, 𝑓 (𝑥) est l’unique
élément 𝑦 ∈ 𝐹 tel que 𝑥 ∈ 𝜑 ({𝑦}). Montrer que 𝜑 = 𝑓 ∗ . Quelle est l’image de 𝑓 ?
3. On note E l’ensemble des applications de P(𝐹 ) dans P(𝐸) qui ont la propriété (𝑃).
𝐹 𝐸 −→ E
Prouver que 𝜓 : est une bijection.
𝑓 ↦−→ 𝑓 ∗

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