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Exercices corrigés d’hydraulique souterraine (2ème année génie civil à l’EMI)

Indexation des chapitres :


Chapitre 1 : Introduction et généralités
Chapitre 2 : Equation du mouvement d’un fluide homogène
Chapitre 3 : Equation de conservation de masse pour un fluide homogène
Chapitre 4 : Problèmes aux limites et à valeurs initiales
Chapitre 5 : Approximation de Dupuit dans les écoulements non confinés
Chapitre 6 : Etude des nappes souterraines confinées en régime stationnaire
Chapitre 7 : Equation de conservation sous les hypothèses de Dupuit
Chapitre 8 : Forces et contraintes engendrées par un écoulement interstitiel
Chapitre 9 : Ecoulement non saturé

Exercice 1 (2003)
La figure ci-dessous représente une nappe phréatique où la conductivité
hydraulique K est isotrope et fonction de z : 𝐾 = 𝐾(𝑧).
L’écoulement est supposé quasi horizontal et on considère le débit par unité de largeur
horizontale intégré sur l’épaisseur de l’écoulement ⃗⃗⃗
𝑞∗ .

1. Exprimer les composantes de 𝑞 ⃗⃗⃗∗ , 𝑞𝑥∗ et 𝑞𝑥∗ .


2. Soit la fonction définie par :
ℎ(𝑥,𝑦)
𝑔 (ℎ − 𝑧) ∙ 𝐾(𝑧) 𝑑𝑧
Φ =∫
0
Démontrer que :
⃗⃗⃗
𝑞 ∗ = −∇Φg
3. Exprimer la conservation de masse sur Φ 𝑔 .
4. Exprimer Φ 𝑔 pour une nappe homogène 𝐾 = 𝐶𝑠𝑡𝑒.

𝑦 ℎ(𝑥, 𝑦) 𝑞𝑥

Corrigé :

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1. Les composantes du débit total par unité de largeur s’écrivent :



𝜕𝜑
𝑞𝑥∗ = ∫ −𝐾(𝑧) ∙ ∙ 𝑑𝑧
0 𝜕𝑥


𝜕𝜑
𝑞𝑦 = ∫ −𝐾(𝑧) ∙ ∙ 𝑑𝑧
{ 0 𝜕𝑦
Notons que la hauteur piézométrique ℎ(𝑥, 𝑦) est égale à la charge
hydraulique 𝜑(𝑥, 𝑦), de même que :
𝜕ℎ 𝜕𝜑 𝜕ℎ 𝜕𝜑
= et =
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦


𝜕ℎ
𝑞𝑥 = ∫ −𝐾(𝑧) ∙ ∙ 𝑑𝑧
0 𝜕𝑥

𝜕ℎ
𝑞𝑦∗ = ∫ −𝐾(𝑧) ∙ ∙ 𝑑𝑧
{ 0 𝜕𝑦

2. Pour
ℎ(𝑥,𝑦)
Φ𝑔 = ∫ (ℎ − 𝑧) ∙ 𝐾(𝑧) 𝑑𝑧
0
On a :
𝜕Φg 𝜕Φg 𝜕Φg
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (Φg ) = −
−∇Φg = −𝒈𝒓𝒂𝒅 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙 − ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚 − ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒛
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
et on a :
ℎ(𝑥,𝑦)
𝜕Φg 𝜕ℎ
=∫ ∙ 𝐾(𝑧) 𝑑𝑧 = −𝒒∗𝒙
𝜕𝑥 0 𝜕𝑥
g ℎ(𝑥,𝑦)
𝜕Φ 𝜕ℎ
=∫ ∙ 𝐾(𝑧) 𝑑𝑧 = −𝒒𝒚∗
{ 𝜕𝑦 0 𝜕𝑦
Remarque : le problème est à deux dimensions, les bornes de l’intégrale ne
dépendent pas de z :
𝜕Φg
=0
𝜕𝑧
d’où le résultat voulu :
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (Φg )
𝒒∗ = −𝒈𝒓𝒂𝒅
3. La conservation de la masse s’écrit : (voir 5)
𝜕𝑞𝑥∗ 𝜕𝑞𝑦∗ 𝜕𝜑
−( + )=𝑆∙
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑡
𝜕𝜑
∇2 Φ g = 𝑆 ∙
𝜕𝑡
4. Pour une nappe homogène :
ℎ(𝑥,𝑦) 𝑧=ℎ
𝑔
(ℎ − 𝑧)2 ℎ2
Φ =∫ (ℎ − 𝑧) ∙ 𝐾𝑑𝑧 = −𝐾 ∙ [ ] =𝐾∙
0 2 𝑧=0
2

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Exercice 2 (2008)
Dans le référentiel de la figure ci-dessous est coté un aquifère à perméabilité de
grain. On cherche à mettre en équation le mouvement du fluide dans la zone saturée en
partant de la théorie générale de Darcy pour aboutir à la théorie approximative de
Dupuit.
1. Exprimer la loi de Darcy généralisée en coordonnées cartésiennes
2. Exprimer la même loi pour un domaine à conductivité hydraulique homogène et
isotrope, en coordonnées cylindriques
3. Définir en termes clairs :
 La porosité absolue
 La porosité effective
 La vitesse effective moyenne
 Le débit spécifique
 L’emmagasinement massique spécifique
 L’emmagasinement volumique spécifique
Une nappe libre est représentée par sa trace verticale est sujette à un écoulement
quasi horizontal et sa conductivité hydraulique est homogène et isotrope. Le fond
imperméable est quasi horizontal et la cote de ce fond est donnée par 𝜂(𝑥, 𝑦) ou 𝜂(𝑟, 𝜃)
4. Exprimer les composantes du débit filtré par la nappe par unité de largeur qu’on
notera dans les deux référentiels de la figure 1.a (𝑞𝑥∗ , 𝑞𝑦∗ ) et (𝑞𝑟∗ , 𝑞𝜃∗ ), la cote de la
surface libre est notée h
5. Etablir la conservation de masse dans le plan horizontal.

𝑧
𝑟
𝑧
Imperméable
𝑦
𝜃
x 𝑦
x

Corrigé :
1. La loi de Darcy en coordonnées cartésiennes s’écrit :
⃗ =𝑲∙𝑱
𝒒
avec
 𝑱 le gradient hydraulique :
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝜑) = −
𝑱 = −𝒈𝒓𝒂𝒅 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙 − ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚 − ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝒛
 𝝋 la charge hydraulique :
𝑝
𝜑=𝑧+
𝜌𝑔

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 𝑲 le tenseur de la conductivité hydraulique, qui s’écrit en coordonnées


cartésiennes :
𝑲𝒙𝒙 𝑲𝒙𝒚 𝑲𝒙𝒛
𝑲 = (𝑲𝒚𝒙 𝑲𝒚𝒚 𝑲𝒚𝒛 )
𝑲𝒛𝒙 𝑲𝒛𝒚 𝑲𝒛𝒛
 𝒒⃗ le débit spécifique :
⃗ = 𝑞𝑥 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒒 𝒆𝒙 + 𝑞𝑦 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚 + 𝑞𝑧 ∙ ⃗⃗⃗⃗𝒆𝒛
2. Pour un milieu homogène et isotrope, le tenseur de la conductivité hydraulique
devient, pour tout point du milieu, et en coordonnées cylindriques :
𝑲 𝟎 𝟎
𝑲 = (𝟎 𝑲 𝟎)
𝟎 𝟎 𝑲
la loi de Darcy s’écrit alors en coordonnées cylindriques :
𝜕𝜑 1 𝜕𝜑 𝜕𝜑
⃗ = −𝑲 ∙ 𝑱 = −𝐾
𝒒 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒓 − 𝐾 ∙𝒆⃗⃗⃗⃗𝜽 − 𝐾 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧 𝒛
3. Les définitions :
 La porosité absolue : (Chapitre 2, page 9) 𝑛0 c’est le rapport du volume
des vides au volume total apparent
𝑈𝑣
𝑛0 =
𝑈𝑡
 La porosité effective : (Chapitre 2, page 9) Si 𝑛′ le rapport du volume
de fluide de rétention (fluide non égouttable par gravité) au volume
total apparent :
𝑈𝑟é𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑛′ =
𝑈𝑡
alors la porosité effective s’écrit :
𝑛 = 𝑛0 − 𝑛′
 La vitesse effective moyenne : (Voir cours)
 Le débit spécifique : (Voir cours)
 L’emmagasinement massique spécifique : (Voir cours)
 L’emmagasinement volumique spécifique : (Chapitre 3, page 16)
Le coefficient d’emmagasinement S d’un aquifère représente le volume
d’eau 𝛿𝑈𝑤 que peut libérer l’aquifère par unité de surface horizontale
𝛿𝐴 de l’aquifère suite à un abaissement unitaire de la charge
hydraulique 𝛿𝜑 :
𝛿𝑈𝑤
𝑆=
𝛿𝐴 ∙ 𝛿𝜑
4. Les composantes du débit total par unité de largeur s’écrivent :
Notons que :
𝜕ℎ 𝜕𝜑
=
𝜕𝑥 𝜕𝑥

𝜕ℎ 𝜕ℎ
𝑞𝑥∗ = ∫ −𝐾 ∙ ∙ 𝑑𝑧 = −𝐾 ∙ (ℎ − 𝜂) ∙
𝜂 𝜕𝑥 𝜕𝑥

𝜕ℎ 𝜕ℎ
𝑞𝑦∗ = ∫ −𝐾 ∙ ∙ 𝑑𝑧 = −𝐾 ∙ (ℎ − 𝜂) ∙
{ 𝜂 𝜕𝑦 𝜕𝑦

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𝜕ℎ 𝜕ℎ
𝑞𝑟∗ = ∫ −𝐾 ∙ ∙ 𝑑𝑧 = −𝐾 ∙ (ℎ − 𝜂) ∙
𝜂 𝜕𝑟 𝜕𝑟
ℎ (ℎ − 𝜂) 𝜕ℎ
1 𝜕ℎ
𝑞𝜃∗ = ∫ −𝐾 ∙ ∙ ∙ 𝑑𝑧 = −𝐾 ∙ ∙
{ 𝜂 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 𝜕𝜃
5. Conservation de la masse dans le plan horizontal : (Chapitre 3, page 17) Pour un
élément de surface Δ𝑥Δ𝑦 :

Δ𝑦
𝑞𝑦∗ (𝑥, 𝑦 − )
2

Δ𝑥
Δ𝑦
Δ𝑥 Δ𝑥
𝑞𝑥∗ (𝑥 − , 𝑦) 𝑞𝑥∗ (𝑥 + , 𝑦)
2 2

Δ𝑦
𝑞𝑦∗ (𝑥, 𝑦 + )
2

Le flux volumique net à travers la frontière du volume de contrôle pendant Δ𝑡 s’écrit :


Δ𝑥 Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑦
{[𝑞𝑥∗ (𝑥 − , 𝑦) − 𝑞𝑥∗ (𝑥 + , 𝑦)] ∙ Δ𝑦 + [𝑞𝑦∗ (𝑥, 𝑦 − ) − 𝑞𝑦∗ (𝑥, 𝑦 + )] ∙ Δ𝑥} ∙ Δ𝑡
2 2 2 2
Cette quantité est égale au volume d’eau emmagasiné :
Δ𝑈𝑤 = 𝑆 ∙ Δ𝑥Δ𝑦 ∙ [𝜑(𝑡 + Δ𝑡) − 𝜑(𝑡)]
Ce qui donne
Δ𝑥 Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑦
[𝑞∗𝑥 (𝑥 − 2 , 𝑦) − 𝑞∗𝑥 (𝑥 + 2 , 𝑦)] [𝑞∗𝑦 (𝑥, 𝑦 − 2 ) − 𝑞∗𝑦 (𝑥, 𝑦 + 2 )] [𝜑(𝑡 + Δ𝑡) − 𝜑(𝑡)]
+ =𝑆
Δ𝑥 Δ𝑦 Δ𝑡
En passant aux différentielles, on obtient l’équation de conservation de la masse :
𝜕𝑞𝑥∗ 𝜕𝑞𝑦∗ 𝜕𝜑
−( + )=𝑆∙
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑡

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Exercice 3 (2008) : Loi de réfraction au voisinage de l’interface (Chapitre 4, page


14)
La figure 2.a schématise l’interface entre deux milieux poreux en petit, à
conductivités hydrauliques respectivement homogènes et isotropes, et qui sont sujets à
un écoulement saturé en régime stationnaire. Cette surface de séparation est donnée
dans le référentiel (Ox, Oy, Oz) par son équation 𝑧 = 𝜉(𝑥, 𝑦) où 𝜉 est une fonction
continue à dérivées continues.
1. Analyser qualitativement la configuration des lignes de l’écoulement à travers
l’interface au voisinage d’un point (figure 2.a)
2. Ecrire les conditions sur la charge hydraulique 𝜑 et sur le débit spécifique 𝒒 ⃗ en
un point de l’interface
3. Etablir la relation de réfraction des lignes de courant dans laquelle βi est l’angle
que fait le débit spécifique avec la normale à l’interface dans le milieu Ki (figure
2.a)
4. Appliquer ce résultat pour le milieu multi couches de la figure 2.b où les surfaces
de séparation sont horizontales

⃗⃗⃗⃗
𝒒𝟏
𝜷𝟏 𝑲𝟏
𝜷𝟏 𝑲𝟏
𝒕

𝒏
𝑲𝟐

𝜷𝟐 𝑲𝟐
𝑧
𝒛 = 𝝃(𝒙, 𝒚)

⃗⃗⃗⃗
𝒒𝟐
𝑲𝟏
𝑦
x
𝐹𝑖𝑔𝑢𝑟𝑒 2. 𝑎 𝐹𝑖𝑔𝑢𝑟𝑒 2. 𝑏

Corrigé :
1. Analyse qualitative : On est en présence de deux milieux homogènes et isotropes
de conductivités hydrauliques différentes, le débit spécifique selon la loi de Darcy
étant égal à :
⃗ = 𝑲 ∙ 𝑱 = −𝑲 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒒 𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋)
c’est-à-dire que pour chaque milieu (1) et (2) on a :
⃗ (1) = −𝑲𝟏 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒒 𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(1) ) 𝐞𝐭 𝒒 ⃗ (2) = −𝑲𝟐 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(2) )
On en déduit qu’au niveau de l’interface des deux milieux, le débit spécifique va
subir une réfraction.
2. Les conditions sur la hauteur piézométrique 𝜑 et le débit spécifique 𝒒 ⃗ sont les
suivantes :
𝑧 (1) = 𝑧 (2) (1) 𝑝
(1) (2) } ⇒ 𝜑 = 𝜑 (2) (𝜑 = 𝑧 + )
𝑝 =𝑝 𝜌𝑔
de plus :

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⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(1) ) ∙ 𝒕 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(2) ) ∙ 𝒕
qui exprime la continuité de 𝜑 à travers la frontière, puis la relation :
(1) (2)
𝑞𝑛 = 𝑞𝑛 ⇒ (𝒒 ⃗ (1) − 𝒒 ⃗ (2) ) ∙ 𝒏
⃗⃗ = 0
qui exprime la conservation du débit à travers la surface de séparation (Ce qui
entre à travers l’interface = ce qui sort de l’interface). On remarque aussi
⃗ (1) − 𝒒
que 𝒒 ⃗ (2) , appartient au plan tangent à cette surface.
3. On cherche maintenant la loi de réfraction de 𝒒 ⃗ , c’est-à-dire une relation entre les
angles 𝜷𝟏 et 𝜷𝟐 , et les conductivités hydrauliques 𝑲𝟏 et 𝑲𝟐 :
Au niveau du plan tangent :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(1) ) ∙ 𝒕 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(2) ) ∙ 𝒕
on a par ailleurs :
(1) (2)
𝑞𝑡 𝑞𝑡
)
tan(𝛽1 = (1) et tan(𝛽2 = (2) )
𝑞𝑛 𝑞𝑛
(1) (2)
puis : (𝑞𝑛 = 𝑞𝑛 )
(1)
tan(𝛽1 ) 𝑞𝑡 ⃗ (𝟏) ∙ 𝒕 𝑲𝟏 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒒 𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(1) ) ∙ 𝒕
= = =
tan(𝛽2 ) 𝑞 (2) ⃗𝒒(𝟐) ∙ 𝒕 𝑲𝟐 ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝒓𝒂𝒅(𝝋(2) ) ∙ 𝒕
𝑡
on obtient :
tan(𝛽1 ) 𝑲𝟏
=
tan(𝛽2 ) 𝑲𝟐
Notons que les angles 𝛽1 et 𝛽2 sont définis pour chaque point de la surface 𝑧 =
𝜉(𝑥, 𝑦)
4. Dans le cas des surfaces horizontales, les angles 𝛽1 et 𝛽2 sont les mêmes sur toute
l’interface, pour le cas de la première on a la relation :
tan(𝛽1 ) 𝑲𝟏
=
tan(𝛽2 ) 𝑲𝟐
Pour la deuxième :
tan(𝛽2 ) 𝑲𝟐
=
tan(𝛽1 ) 𝑲𝟏

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Exercices corrigés d’hydraulique souterraine (2ème année génie civil à l’EMI)

Exercice 4 (2008)
On représente sur la figure ci-dessous une structure poreuse cylindrique à
section sensiblement circulaire dans le plan horizontal et de forme générale très étalée.
Cette structure homogène et isotrope est initialement soumise à une charge constante h0
sur tout son contour et munie en son centre d’un forage circulaire (2 ∙ 𝑟𝑤 ) de diamètre.
L’assise est horizontale et imperméable et le débit pompé à partir du forage est constant.
On admet que le rayon du puits est très petit comparé à celui du massif.
1. Analyser qualitativement l’écoulement afin d’adapter les hypothèses de Dupuit.
2. En partant de l’équation de Boussinesq, et pour un régime stationnaire, établir la
conservation de masse pour l’écoulement saturé dans le sol considéré. (Un
schéma explicatif et une interprétation cohérente des hypothèses sont exigés)
3. Etablir l’équation de la méridienne de la surface libre pour Qp nul (on supposera
ici que la surface libre reste tout le temps complétement à l’intérieur du massif)
4. Etablir la même équation qu’en 2. Sachant que le débit Qp est constant et non nul
Notations :
Distance de la surface libre au fond imperméable : ℎ
Profondeur d’eau dans le puits : ℎ𝑤
Rabattement : 𝑠 = ℎ0 − ℎ

𝑸𝒑
𝑵

𝒉𝟎
𝑲

𝟐𝒓𝒘
𝟐𝑳

Corrigé :
1. On pose en premier temps un repère en coordonnées cylindriques, l’axe (Oz)
coïncide avec l’axe de symétrie du puits, z = 0 au niveau de la surface
imperméable :

𝑧
𝑟 ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝜽

⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒓
𝑦
𝜃
x

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Exercices corrigés d’hydraulique souterraine (2ème année génie civil à l’EMI)

 Le système présente une symétrie de révolution : la charge


hydraulique est donc invariante par rotation, on écrit :
𝜕𝜑
𝜑 = 𝜑(𝑟, 𝑧) ou encore =0
𝜕𝜃
 Pour 𝑟 ≥ 𝐿 la charge hydraulique est constante suivant l’axe z :
𝜕𝜑
𝜑 = 𝜑(𝑟) pour 𝑟 ≥ 𝐿 ou encore =0
𝜕𝑧
 Au niveau de la surface imperméable, la composante du débit
spécifique 𝒒⃗ qui est normale à cette surface est nulle, on a alors :
𝜕𝜑
𝑞𝑧 (𝑧 = 0) = −𝐾 ∙ (𝑟, 𝑧 = 0) = 0
𝜕𝑧
 Hypothèses de Dupuit :
o L’écoulement est essentiellement horizontal (Composante
verticale 𝒒𝒛 négligée(𝒒𝒛 ≈ 𝟎))
o Surface libre quasi-horizontale : La distribution de la pression est
hydrostatique :
ℎ=𝜑
2. (Chapitre 7, pages 11-14) :
L’équation de conservation de la masse s’écrit pour un milieu isotrope et
homogène :
𝐾 𝜕 2 (ℎ2 ) 1 𝜕 2 (ℎ2 ) 1 𝜕(ℎ2 ) 𝜕ℎ
∙[ + ∙ + ∙ ] + 𝑁 = 𝑛 𝑒
2 𝜕𝑟 2 𝑟2 𝜕𝜃 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑡

Le régime étant stationnaire, et d’après les simplifications précédentes :


𝐾 𝜕 2 (ℎ2 ) 1 𝜕(ℎ2 )
∙[ + ∙ ]+𝑁 =0
2 𝜕𝑟 2 𝑟 𝜕𝑟

3. On doit trouver la loi de h dans le milieu poreux :


𝐾 1 𝜕 𝜕(ℎ2 )
∙ [ ∙ (𝑟 ∙ )] + 𝑁 = 0
2 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟
ℎ2 = 𝑎 ∙ 𝑟 2 + 𝑏 ∙ ln(𝑟) + 𝑐
avec :
𝑁
𝑎=−
2∙𝐾
Le débit étant nul au niveau du puits :
𝜕ℎ
𝑄(𝑟𝑤 ) = −2𝜋𝑟𝑤 ∙ 𝐾 ∙ ℎ(𝑟𝑤 ) ∙ (𝑟 ) = 0
𝜕𝑟 𝑤
d’où
𝜕ℎ 𝑏 𝑁
(𝑟𝑤 ) = 0 ⇒ 2 ∙ 𝑎 ∙ 𝑟𝑤 + = 0 ⇒ 𝑏 = ∙ 𝑟𝑤2
𝜕𝑟 𝑟𝑤 𝐾
𝑐 est ensuite déterminée par la condition :
ℎ(𝐿) = ℎ0
On trouve :
𝑁 1
𝑐 = ℎ02 + 𝑟𝑤2 ( − ln(𝐿))
𝐾 2
Enfin, l’équation de la méridienne est pour 𝑟𝑤 ≤ 𝑟 ≤ 𝐿

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ℎ(𝑟) = √𝑎 ∙ 𝑟 2 + 𝑏 ∙ ln(𝑟) + 𝑐
4. Pour un débit de pompage non nul on a :
𝜕ℎ
𝑄(𝑟𝑤 ) = −2𝜋𝑟𝑤 ∙ 𝐾 ∙ ℎ(𝑟𝑤 ) ∙ (𝑟 ) = 𝑄𝑝
𝜕𝑟 𝑤
On a aussi l’équation liée à l’apport pour 𝑟 ≥ 𝑟𝑤
𝐾 1 𝜕 𝜕(ℎ2 )
∙ [ ∙ (𝑟 ∙ )] + 𝑁 = 0
2 𝑟 𝜕𝑟 𝜕𝑟
ℎ2 = 𝑎 ∙ 𝑟 2 + 𝑏 ∙ ln(𝑟) + 𝑐
avec :
𝑁
𝑎=−
2∙𝐾
les constantes b et c sont déterminées par les conditions aux limites :
ℎ(𝑟𝑤 ) = ℎ𝑤 et ℎ(𝐿) = ℎ0
On trouve :
𝑁
ℎ02 − ℎ𝑤2
+ 2𝐾 (𝐿2 − 𝑟𝑤2 )
𝑏=
𝐿
ln (𝑟 )
𝑤
𝑁
ln(𝐿) ∙ ℎ02 − ln(𝑟𝑤 ) ∙ ℎ𝑤2
+ 2𝐾 (ln(𝑟𝑤 ) ∙ 𝐿2 − ln(𝐿) ∙ 𝑟𝑤2 )
𝑐=
𝐿
ln ( )
𝑟𝑤
On a enfin la relation qui lie ℎ𝑤 à 𝑄𝑝
𝜕ℎ
𝑄𝑝 = −2𝜋𝑟𝑤 ∙ 𝐾 ∙ ℎ𝑤 ∙ (𝑟𝑤 ) = −2𝜋𝐾 ∙ ℎ𝑤 ∙ (2 ∙ 𝑎 ∙ 𝑟𝑤2 + 𝑏)
𝜕𝑟

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Exercice 5 (2007) : Surface de discontinuité entre deux milieux de perméabilité


différente (Chapitre 4, page 12)
La figure 1 ci-après schématise l’écoulement de l’eau (fluide incompressible) à
travers l’interface entre deux milieux de perméabilités différentes 𝑲𝟏 et 𝑲𝟐 .
L’écoulement peut être décrit par la loi de Darcy et il est stationnaire.
1. Décrire les propriétés de la hauteur piézométrique 𝜑 et du débit spécifique 𝒒 ⃗ au
voisinage de l’interface en partant de la continuité de 𝜑 et de celle de la
composante normale à l’interface du débit spécifique.
2. Etablir l’équation de réfraction à travers l’interface :
a) Pour le gradient hydraulique (la figure reprend le schéma du cours)
b) Pour le débit spécifique où il faut accompagner les calculs par un schéma
similaire à celui de la figure (les inclinaisons sur la verticale seront notées
par β1 et β2).
3. Reprendre 2.a et 2.b pour des conductivités à symétrie cylindrique d’axe vertical.

(𝟏) (𝟐)
𝜶(𝟏) 𝑱 − 𝑱
𝑱(𝟏)

𝜶(𝟐)
𝑱(𝟐)

Corrigé :
1. On est devant le cas d’une frontière séparant deux domaines (1) et (2) ayant
chacun sa propre conductivité hydraulique (K), les conditions sur la hauteur
piézométrique 𝜑 et le débit spécifique 𝒒 ⃗ sont les suivantes :
(1)
𝑧 =𝑧 (2)
(1) 𝑝
(1) (2) } ⇒ 𝜑 = 𝜑 (2) (𝜑 = 𝑧 + )
𝑝 =𝑝 𝜌𝑔
de plus :
(1) (2) (1) (2)
𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑 𝜕𝜑
= et =
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑦
qui exprime la continuité de 𝜑 à travers la frontière, puis la relation :
(1) (2)
𝑞𝑛 = 𝑞𝑛 ⇒ (𝒒 ⃗ (1) − 𝒒
⃗ (2) ) ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒏 = 0
qui exprime la conservation du débit à travers la surface de séparation (Ce qui
entre à travers l’interface = ce qui sort de l’interface). On remarque aussi
⃗ (1) − 𝒒
que 𝒒 ⃗ (2) , appartient au plan tangent à cette surface.
2. (Voir chapitre 4, page 13-14-15)

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Exercice 6 (2007) : Détermination du gradient hydraulique (Chapitre 6, page 5)


Dans une nappe phréatique où l’écoulement est supposé quasi horizontal, trois
puits piézométriques, repérés par A, B et C, ont été pratiqués selon la figure 3 ci-dessous.
On donne la répartition des trois puits et les hauteurs piézométriques observées comme
suit :
𝐴𝐵 = 100,00 𝑚 ; 𝐵𝐶 = 150,00 𝑚 ; ℎ𝐴 = 50,00 𝑚 ; ℎ𝐵 = 55,00 𝑚; ℎ𝐶 = 60,00 𝑚
On suppose que la hauteur piézométrique h, varie linéairement sur un segment
reliant deux puits quelconques.
1. Localiser sur le plan les points M1 et B1 tels que
ℎ(𝑀1 ) = ℎ(𝑀)
{
ℎ(𝐵1 ) = ℎ(𝐵)
2. Que représentent les surfaces verticales ayant comme trace sur le plan horizontal
les droites BB1 et MM1 (traits en pointillé sur la figure) ?
3. Utiliser ce qui a précédé pour déterminer la direction du gradient hydraulique
4. Calculer en utilisant les résultats ci-dessus le module du gradient hydraulique
5. On donne la conductivité hydraulique de l’aquifère comme suit :
20 6
[ ]
6 10
Calculer le débit spécifique correspondant au gradient calculé ci-dessus.

B C

M B1
y M1
A

Corrigé :
1. D’après la supposition de l’exercice, la hauteur piézométrique varie linéairement
sur un segment reliant deux points quelconques :
Le point M se situe au milieu du segment AB donc :
ℎ𝐴 + ℎ𝐵
ℎ𝑀 = = 52,5 𝑚
2
Le point M1 appartenant au segment AC = 180,27 m est défini selon la relation :
ℎ𝑀1 = ℎ𝑀
On cherche maintenant la position de M1 dans le segment AC :
ℎ(𝑥) varie linéairement sur AC de ℎ(0) = ℎ𝐴 à ℎ(𝐴𝐶) = ℎ𝐶 donc :
ℎ𝐶 − ℎ𝐴
ℎ(𝑥) = ∙ 𝑥 + ℎ𝐴
𝐴𝐶
On cherche 𝑥𝑀 :
ℎ𝐶 − ℎ𝐴
ℎ𝑀 = ℎ(𝑥𝑀 ) = ∙ 𝑥𝑀 + ℎ𝐴
𝐴𝐶

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d’où
ℎ𝑀 − ℎ𝐴
𝑥𝑀 = ∙ 𝐴𝐶 = 45,07 𝑚
ℎ𝐶 − ℎ𝐴
de même pour 𝑥𝐵 :
ℎ𝐵 − ℎ𝐴
𝑥𝐵 = ∙ 𝐴𝐶 = 90,14 𝑚
ℎ𝐶 − ℎ𝐴
1
Remarque : 𝑥𝑀 = 2 𝑥𝐵
2. Les droites BB1 et MM1 représentent les traces des surfaces d’égale charge, c’est-
à-dire que pour un point de la droite BB1, la charge hydraulique vaut ℎ𝐵 , de même
pour MM1, la charge hydraulique vaut ℎ𝑀 .
3. Le gradient hydraulique étant perpendiculaire aux traces des surfaces d’égale
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (ℎ)), on
charge, il est par ailleurs dirigé vers les charges décroissantes (𝐽 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
en déduit qu’il est perpendiculaire à MM1 et BB1, et puisque ℎ𝑀 < ℎ𝐵 , alors le
gradient est dirigé de BB1 à MM1.
4. Méthode 1 :
On a deux équipotentiels distancées d’une distance d, le module du gradient
hydraulique est donné par le rapport de l’accroissement de la charge hydraulique
à la distance d :
ℎ𝐵 − ℎ𝑀
‖𝐽‖ =
𝑑
On pose : 𝛼1 = 𝐴𝐵𝐵̂1 et 𝛼2 = 𝐵̂1 𝐵𝐶 et 𝛽 = ̂
𝐵𝐶𝐴 ̂
et 𝛾 = 𝐵𝐴𝐶

B C
𝒅 𝜶𝟐 𝜷
𝜶𝟐 𝜶𝟏

M 𝜸 B1
𝑦 M1
A

On a :
sin(𝛼2 ) sin(𝛽) sin(𝛼1 ) sin(𝛾)
= et =
𝐵1 𝐶 𝐵𝐵1 𝑥𝐵 𝐵𝐵1
d’où :
sin(𝛼2 ) 𝑥𝐵 sin(𝛽)
∙ =
sin(𝛼1 ) 𝐵1 𝐶 sin(𝛾)
avec :
𝐴𝐵 𝐵𝐶
sin(𝛽) = et sin(𝛾) = et sin(𝛼1 ) = cos(𝛼2 )
𝐴𝐶 𝐴𝐶
donc :
𝐴𝐵 𝐵1𝐶
tan(𝛼2 ) = ∙ ⇒ 𝛼2 = 33,7°
𝐵𝐶 𝑥𝐵
puis :

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Exercices corrigés d’hydraulique souterraine (2ème année génie civil à l’EMI)

𝑑 = 𝐵𝑀 ∙ cos(𝛼2 ) = 41,6 𝑚
d’où :
ℎ𝐵 − ℎ𝑀
‖𝐽‖ = = 0,06
𝑑
Méthode 2 : (Plus facile)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (ℎ), on a :
Par la définition de 𝐽 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝜕ℎ 𝜕ℎ
𝐽=− ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙 − ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝒚
On sait que la charge hydraulique varie linéairement entre deux points, donc :
𝜕ℎ ℎ𝐶 − ℎ𝐵 𝜕ℎ ℎ𝐵 − ℎ𝐴
= = 0,033 et = = 0,05
𝜕𝑥 𝐵𝐶 𝜕𝑦 𝐴𝐵
d’où :
𝐽 = −0,033 ∙ ⃗⃗⃗⃗ 𝒆𝒙 − 0,05 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚
Puis :
‖𝐽‖ = √0,0332 + 0,052 = 0,06
5. D’après l’équation de Darcy :
⃗ =𝑲∙𝑱
𝒒
On a :
𝑱 = −0,033 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒙 − 0,05 ∙ ⃗⃗⃗⃗
𝒆𝒚
on trouve :
𝑞𝑥 = −20 ∙ 0,033 − 6 ∙ 0,05 = −0,966
{
𝑞𝑦 = −6 ∙ 0,033 − 10 ∙ 0,05 = −0,699

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Exercices corrigés d’hydraulique souterraine (2ème année génie civil à l’EMI)

Exercice 7 (2004) : Propriétés de la conductivité hydraulique (Chapitre 2, page


16)
Les composantes du tenseur de conductivité hydraulique ont les propriétés des
tenseurs euclidiens dans un espace orthonormé.

Considérons le cas bidimensionnel d’un sol de conductivité hydraulique 𝑲 (figure


1). C’est un tenseur euclidien dans un espace orthonormé.


Les deux groupes de composantes de 𝑲, 𝐾𝑖𝑗 et 𝐾𝑝𝑞 respectivement dans les deux bases
orthonormées {e} et {e’} sont en relation comme suit :

𝐾𝑝𝑞 = 𝛼𝑝𝑖 ∙ 𝛼𝑞𝑗 ∙ 𝐾𝑖𝑗 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛼𝑚𝑛 = cos(𝑒 ′ 𝑚 , 𝑒𝑛 )

1. Expliciter cette relation en fonction de l’angle 𝜃 = (𝑒1 , 𝑒 ′1 )


2. Déterminer les directions principales de la conductivité hydraulique d’après 1.
3. Calculer les composantes principales de la conductivité hydraulique dans le
nouveau repère (propre) en fonction des anciennes composantes.

⃗⃗⃗⃗
𝒆𝟐
𝜽 ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗
𝒆′𝟐 𝒆′𝟏
𝜽
⃗⃗⃗⃗
𝒆𝟏

Corrigé :

1. Le tenseur de conductivité hydraulique 𝑲 s’écrit dans la base (𝑒1 , 𝑒2 ) sous la


forme :
𝐾 𝐾12
𝑲 = ( 11 )
𝐾21 𝐾22 (𝑒 ,𝑒 )
1 2
puis dans la base (𝑒 ′1 , 𝑒 ′ 2 ) :
𝐾′ ′
𝐾12
𝑲 = ( 11
′ ′ )
𝐾21 𝐾22 (𝑒 ′ ′
1 ,𝑒 2 )
′ ′
Ce tenseur étant symétrique on a 𝐾21 = 𝐾12 et 𝐾12 = 𝐾21 :

On a ensuite les relations pour 𝑝, 𝑞 ∈ {1,2}


2 2

𝐾𝑝𝑞 = 𝛼𝑝𝑖 ∙ 𝛼𝑞𝑗 ∙ 𝐾𝑖𝑗 = ∑ ∑ 𝛼𝑝𝑖 ∙ 𝛼𝑞𝑗 ∙ 𝐾𝑖𝑗
𝑗=1 𝑖=1
D’où les relations :
′ 2 2
𝐾11 = 𝛼11 ∙ 𝐾11 + 𝛼11 ∙ 𝛼12 ∙ 𝐾12 + 𝛼12 ∙ 𝛼11 ∙ 𝐾21 + 𝛼12 ∙ 𝐾22

𝐾12 = 𝛼11 ∙ 𝛼21 ∙ 𝐾11 + 𝛼11 ∙ 𝛼22 ∙ 𝐾12 + 𝛼12 ∙ 𝛼21 ∙ 𝐾21 + 𝛼12 ∙ 𝛼22 ∙ 𝐾22
′ 2 2
𝐾22 = 𝛼21 ∙ 𝐾11 + 𝛼21 ∙ 𝛼22 ∙ 𝐾12 + 𝛼22 ∙ 𝛼21 ∙ 𝐾21 + 𝛼22 ∙ 𝐾22
Par ailleurs :

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𝛼11 = cos(𝑒 ′1 , 𝑒1 ) = cos(𝜃)


𝛼12 = cos(𝑒 ′1 , 𝑒2 ) = sin(𝜃)
𝛼21 = cos(𝑒 ′ 2 , 𝑒1 ) = − sin(𝜃)
{ 𝛼22 = cos(𝑒 ′ 2 , 𝑒2 ) = cos(𝜃)
d’où les relations :

𝐾11 = cos(𝜃)2 ∙ 𝐾11 + cos(𝜃) ∙ sin(𝜃) ∙ 𝐾12 + sin(𝜃) ∙ cos(𝜃) ∙ 𝐾21 + sin(𝜃)2 ∙ 𝐾22

𝐾12 = −cos(𝜃) ∙ sin(𝜃) ∙ 𝐾11 + cos(𝜃)2 ∙ 𝐾12 − sin(𝜃)2 ∙ 𝐾21 + sin(𝜃) ∙ cos(𝜃) ∙ 𝐾22

𝐾22 = sin(𝜃)2 ∙ 𝐾11 − sin(𝜃) ∙ cos(𝜃) ∙ 𝐾12 − cos(𝜃) ∙ sin(𝜃) ∙ 𝐾21 + cos(𝜃)2 ∙ 𝐾22
2. On cherche maintenant une base principale pour le tenseur 𝑲 , c’est-à-dire une
base (𝑒 ′1 , 𝑒 ′ 2 ) dans laquelle 𝑲 est diagonal :
′ ′
𝐾12 = 𝐾21 =0
D’où les relations :

𝐾11 + 𝐾22 𝐾11 − 𝐾22
𝐾11 = + ∙ cos(2𝜃) + sin(2𝜃) ∙ 𝐾12
2 2
0 = −cos(𝜃) ∙ sin(𝜃) ∙ 𝐾11 + cos(2𝜃) ∙ 𝐾12 + sin(𝜃) ∙ cos(𝜃) ∙ 𝐾22

𝐾11 + 𝐾22 𝐾11 − 𝐾22
𝐾22 = − ∙ cos(2𝜃) − sin(2𝜃) ∙ 𝐾12
2 2
d’où :
2 ∙ 𝐾12
tan(2𝜃) =
𝐾11 − 𝐾22
1 2 ∙ 𝐾12
𝜃 = arctan ( )
2 𝐾11 − 𝐾22
On a donc trouvé les deux directions principales :
𝑒 ′1 = cos(𝜃) 𝑒1 + sin(𝜃) 𝑒2
𝑒 ′ 2 = −sin(𝜃) 𝑒1 + cos(𝜃) 𝑒2
3. On a d’après la question précédente :
1
cos(2𝜃) =
2
√1 + ( 2 ∙ 𝐾12 )
𝐾11 − 𝐾22
2 ∙ 𝐾12
𝐾11 − 𝐾22
sin(2𝜃) =
2
√1 + ( 2 ∙ 𝐾12 )
{ 11 𝐾 −𝐾
22

Le prof a supposé dans le cours que 𝐾11 > 𝐾22 d’où les formules :
1
2 2

𝐾11 + 𝐾22 𝐾11 − 𝐾22 2
𝐾11 = + (( ) + 𝐾12 )
2 2
1


𝐾11 + 𝐾22 𝐾11 − 𝐾22 2 2
2
𝐾22 = − (( ) + 𝐾12 )
{ 2 2

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