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23
▶ Exercice 1
L’objectif de cet exercice est de montrer que pour tout nombre premier 𝑝 on a la relation de congruence de
Touchard :
𝑢𝑝 ≡ 2 [𝑝].
1. Calculer 𝑢 5 .
2. Montrer que la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ diverge vers +∞.
On note 𝑓 la solution définie sur ℝ du problème de Cauchy (PC) :
𝑦 ′ = e𝑥 𝑦 et 𝑦 (0) = 1
a. Montrer que
𝑛
∑︁ 𝑎
∀𝑛 ∈ ℕ (𝑛 + 1)𝑎𝑛+1 =
𝑛−𝑘
.
𝑘!
𝑘=0
a. Pour tout 𝑎 ∈ [0, +∞[, étudier la monotonie de la suite 𝐼𝑛(𝑎) 𝑛⩾1 ; en déduire que 𝐼𝑛(𝑎) 𝑛⩾1 converge
2.
(vers un réel que l’on ne cherchera pas à déterminer).
b. Montrer proprement à l’aide d’un changement de variables que, pour tout 𝑛 ∈ N∗ et tous 𝑎, 𝑏 ∈ [0, +∞[
vérifiant 𝑎 ⩽ 𝑏, on a 𝐼𝑛(𝑏 ) ⩽ 𝐼𝑛(𝑎) .
3. a. À l’aide d’une majoration, montrer que l’on a 𝐼𝑛(1) −→ 0.
𝑛→+∞
b. En écrivant ∫ 𝜀/2 ∫ 1
𝐼𝑛(0) = 𝑓𝑛 (𝑡) d𝑡 + 𝑓𝑛 (𝑡) d𝑡,
0 𝜀/2
où 𝜀 est un réel appartenant à l’intervalle ]0, 1[, montrer que l’on a 𝐼𝑛(0) −→ 0.
𝑛→+∞
c. Montrer que l’on a
1 1 1
∀𝜀 ∈]0, +∞[ ∀𝜂 ∈ 0, 0 < 1 + 𝑡 + 𝑡2
𝑛
∃𝑁 ∈ N ∀𝑛 ⩾ 𝑁 ∀𝑡 ∈ − − 𝜂, − + 𝜂 , ⩽ 𝜀.
2 2 2
▶ Problème
Notations et définitions
▶ Dans tout le problème, 𝑛 est un entier naturel non nul fixé.
▶ On note 0R[𝑋 ] le polynôme nul de R[𝑋 ], on note 0𝑛 le vecteur nul de M𝑛 (R) et 0𝑛,1 celui de M𝑛,1 (R).
▶ Pour 𝐴 ∈ M𝑛 (R), on note 𝑓𝐴 l’endomorphisme de M𝑛,1 (R) canoniquement associé à 𝐴, c’est à dire
𝑓𝐴 : 𝑋 ↦→ 𝐴𝑋 .
▶ Pour 𝑃 = 𝑎 0 + 𝑎 1𝑋 + 𝑎 2𝑋 2 + · · · + 𝑎𝑝 𝑋 𝑝 ∈ R[𝑋 ], et 𝐴 ∈ M𝑛 (R), on note 𝑃 (𝐴) la matrice de M𝑛 (R) définie par
𝑃 (𝐴) = 𝑎 0 𝐼𝑛 + 𝑎 1𝐴 + 𝑎 2𝐴2 + · · · + 𝑎𝑝 𝐴𝑝 .
Par exemple pour 𝑃 = 𝑋 3 − 2𝑋 + 1, 𝑃 (𝐴) = 𝐴3 − 2𝐴 + 𝐼𝑛 .
On pourra admettre sans démonstration que pour 𝑃, 𝑄 ∈ R[𝑋 ],
(𝑃 + 𝑄) (𝐴) = 𝑃 (𝐴) + 𝑄 (𝐴) et 𝑃 (𝐴)𝑄 (𝐴) = 𝑄 (𝐴)𝑃 (𝐴) = (𝑃𝑄) (𝐴).
!
𝑎 𝑏
▶ Pour 𝐴 = ∈ M2 (R), on note det(𝐴) = 𝑎𝑑 − 𝑏𝑐 le déterminant de 𝐴. On pourra admettre le résultat
𝑐 𝑑
suivant (bientôt prouvé en cours) :
∀𝐴, 𝐵 ∈ M2 (R), det(𝐴𝐵) = det(𝐴) det(𝐵).
▶ On rappelle que deux matrices 𝐴, 𝐵 ∈ M𝑛 (R) sont semblables si et seulement si il existe 𝑃 ∈ 𝐺𝐿𝑛 (R) telle que
𝐴 = 𝑃 −1 𝐵𝑃.
Pour 𝑌 ∈ M𝑛,1 (R), on note 𝐼𝐴,𝑌 = {𝑃 ∈ R[𝑋 ] | 𝑌 ∈ Ker(𝑃 (𝐴))} = {𝑃 ∈ R[𝑋 ] | 𝑃 (𝐴)𝑌 = 0𝑛,1 }.
10. Soit 𝑌 ∈ M𝑛,1 (R). Prouver que 𝐼𝐴,𝑌 est un sous-groupe de (R[𝑋 ], +), contenant 𝐼𝐴 et tel que :
∀(𝑃, 𝑄) ∈ R[𝑋 ] 2, 𝑄 ∈ 𝐼𝐴,𝑌 ⇒ 𝑃𝑄 ∈ 𝐼𝐴,𝑌 .
On admet qu’on pourrait tenir le même raisonnement qu’à la question 7 et prouver qu’il existe un unique polynôme
unitaire 𝜇𝐴,𝑌 ∈ 𝐼𝐴,𝑌 tel que pour tout 𝑃 ∈ R[𝑋 ], 𝑃 (𝐴)𝑌 = 0𝑛,1 si et seulement si 𝜇𝐴,𝑌 divise 𝑃.
▶ Exercice 1
—𝑢 2 = 10 𝑢 0 + 11 𝑢 1 = 1 × 1 + 1 × 1 = 2.
—𝑢 3 = 20 𝑢 0 + 21 𝑢 1 + 22 𝑢 2 = 1 × 1 + 2 × 1 + 1 × 2 = 5.
—𝑢 4 = 30 𝑢 0 + 31 𝑢 1 + 32 𝑢 2 + 33 𝑢 3 = 1 × 1 + 3 × 1 + 3 × 2 + 1 × 5 = 15.
—𝑢 5 = 40 𝑢 0 + 41 𝑢 1 + 42 𝑢 2 + 43 𝑢 3 + 44 𝑢 4 = 1 × 1 + 4 × 1 + 6 × 2 + 4 × 5 + 1 × 15 = 52.
𝑢 5 = 52.
2. Montrons par récurrence forte que 𝑢𝑛 ⩾ 𝑛 pour tout 𝑛 ∈ ℕ. Le résultat est établi à l’ordre
0 car 𝑢 0 = 1 ⩾ 0.
Soit 𝑛 ∈ ℕ, supposons le résultat vrai aux rangs 0, 1, . . . 𝑛, alors pour tout entier 𝑘 tel que
1 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛, le coefficient binomial 𝑛𝑘 est strictement positif donc 𝑛𝑘 𝑘 ⩾ 1, ainsi
𝑛 𝑛 (𝐻𝑅) 𝑛 𝑛
∑︁ 𝑛 ∑︁ 𝑛 ∑︁ 𝑛 ∑︁
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑘 = 1 + 𝑢𝑘 ⩾ 1 + 𝑘 ⩾ 1+ 1=𝑛+1
𝑘 𝑘 𝑘
𝑘=0 𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1
ce qui établit l’hérédité et le résultat pour tout entier naturel 𝑛, par principe de récurrence.
On en déduit par théorème de divergence par minoration que
3. La fonction 𝑓 est dérivable sur ℝ car solution d’une équation différentielle d’ordre 1. Elle
est donc continue, c’est-à-dire de classe 𝒞 0 . Par ailleurs, pour tout entier 𝑛 tel que 𝑓 est de
classe 𝒞𝑛 , la dérivée 𝑓 ′ = exp ×𝑓 est de classe 𝒞𝑛 comme produit de fonctions de classe
𝒞𝑛 donc 𝑓 est de classe 𝒞𝑛+1 . Ainsi, par une récurrence immédiate 𝑓 est de classe 𝒞 ∞ et
donc, d’après le théorème de Taylor-Young,
4.a. Soit 𝑛 ∈ ℕ. D’après la formule de Taylor-Young, d’une part 𝑎𝑛+1 = 𝑓 (𝑛+1) (0)/(𝑛 + 1)! , et
d’autre part la fonction 𝑓 ′ étant de classe 𝒞 ∞ elle admet un développement limité à l’ordre
𝑛 dont le coefficient de degré 𝑛 est égal à :
𝑛
∑︁ 𝑎
∀𝑛 ∈ ℕ (𝑛 + 1)𝑎𝑛+1 =
𝑛−𝑘
.
𝑘!
𝑘=0
𝒫(𝑛) : 𝑛!𝑎𝑛 = 𝑢𝑛
et montrons par récurrence forte que 𝒫(𝑛) est vraie pour tout 𝑛 ∈ ℕ.
—Initialisation : 𝒫(0) est vraie car 𝑓 (0) = 1 = 𝑎 0 donc 0!𝑎 0 = 1 = 𝑢 0 .
𝑛
∑︁ 𝑎
(𝑛 + 1)!𝑎𝑛+1 = 𝑛!(𝑛 + 1)𝑎𝑛+1 = 𝑛! (question précédente)
𝑛−𝑘
𝑘!
𝑘=0
𝑛
∑︁ 𝑢𝑛−𝑘
= 𝑛! (hypothèse de récurrence)
𝑘!(𝑛 − 𝑘)!
𝑘=0
𝑛
∑︁ 𝑛
= 𝑢𝑛−𝑘
𝑘
𝑘=0
𝑛
∑︁ 𝑛
= 𝑢𝑘 ′ (on pose 𝑘 ′ = 𝑛 − 𝑘.)
𝑛 − 𝑘′
𝑘 ′ =0
𝑛
∑︁ 𝑛
= 𝑢 ′
′ 𝑘
(symétrie des coefficients)
𝑘
𝑘 ′ =0
(𝑛 + 1)!𝑎𝑛+1 = 𝑢𝑛+1
—Conclusion : par le principe de récurrence 𝒫(𝑛) est vraie pour tout 𝑛 ∈ ℕ, c’est-à-
dire :
∀𝑛 ∈ ℕ 𝑛!𝑎𝑛 = 𝑢𝑛
5.a. L’équation différentielle dont 𝑓 est solution est linéaire du premier ordre et homogène.
D’après le cours il existe 𝜆 ∈ ℝ telle que 𝑓 : 𝑥 ↦→ 𝜆e−A(𝑥 ) où A est une primitive de − exp,
prenons A = − exp. La condition 𝑓 (0) = 1 implique 𝜆eexp(0) = 1 donc 𝜆 = e−1 . Le problème
de Cauchy admet une solution unique d’après le cours d’où :
𝑓 (𝑥) = ee .
𝑥 −1
∀𝑥 ∈ ℝ
(e𝑥 − 1)𝑟
∑︁𝑝
𝑓 (𝑥) + 𝑜 (e𝑥 − 1) 𝑝
=
𝑥→0
𝑟 =0
𝑟 !
−1
(e𝑥 − 1)𝑟 (e𝑥 − 1) 𝑝
𝑝
∑︁
1 + (e − 1) + + + 𝑜 (e𝑥 − 1) 𝑝
= 𝑥
𝑥→0
𝑟 =2
𝑟 ! 𝑝!
−1
(e𝑥 − 1)𝑟 𝑥 𝑝
𝑝
∑︁
𝑓 (𝑥) = e𝑥 + + + 𝑜 𝑥𝑝 .
𝑥→0
𝑟 =2
𝑟! 𝑝!
A𝑝 , +, × est un anneau.
7.a. Supposons 𝑢𝑝 − 2 /𝑝! ∈ A𝑝 , alors il existe des entiers 𝑐, 𝑑 tels que 𝑝 ne divise pas 𝑑 et
𝑑 𝑢𝑝 − 2 = 𝑐 × 𝑝!
On en déduit que 𝑝 divise 𝑑 𝑢𝑝 − 2 or 𝑝 ne divise pas 𝑑 donc 𝑝 est premier avec 𝑑 donc
d’après le lemme de Gauss 𝑝 divise 𝑢𝑝 − 2.
𝑢𝑝 −2
Il suffit de prouver 𝑝! ∈ A𝑝 .
7.b. Identifions, à l’aide des résultats des questions 4.b et 5.b le coefficient de degré 𝑝 du
développement limité d’ordre 𝑝 en 0 de 𝑓 :
𝑝 −1
𝑢𝑝 1 ∑︁ 1
𝑎𝑝 = = + 𝑣𝑟 +
𝑝! 𝑝! 𝑟 =2 𝑝!
(e𝑥 − 1)𝑟 1 𝑥 𝑥2
𝑟
𝑥𝑝
= + +... +𝑜 𝑥 𝑝
𝑟! 𝑥→0 𝑟 ! 1! 2! 𝑝!
𝑢𝑝 ≡ 2 [𝑝].
▶ Exercice 2
1.a. On commence par mettre le dénominateur de 𝑓1 (𝑡) sous forme canonique : pour tout
𝑡 ∈ R, on a
2
1 3
1 + 𝑡 + 𝑡2 = 𝑡 + + .
2 4
On en déduit
1/2 1/2
4
d𝑡 2 2 1
∫
𝐼 1(−1/2) = = √ arctan √ 𝑡 + ,
−1/2
2 3
1
2
3 3 2 −1/2
1+ √ 𝑡 +
3 2
2 2
et finalement 𝐼 1(−1/2) = √ arctan √ .
3 3
1.b. Soient 𝑎 ∈ R et 𝑛 ∈ N∗ . On écrit
𝑡 2 + 2𝑡 2 +1
𝑡
∫ 𝑎+1 ∫ 𝑎+1
(𝑎)
𝐼𝑛 = d𝑡 + d𝑡 .
𝑎 (1 + 𝑡 + 𝑡 2 )𝑛+1 𝑎 (1 + 𝑡 + 𝑡 2 )𝑛+1
On effectue une intégration par parties sur l’intégrale de gauche à l’aide des fonctions
1 𝑡
𝑢 : 𝑡 ↦→ 𝑡 et 𝑤 : 𝑡 ↦→ − de classe 𝐶 1 :
2𝑛 (1 + 𝑡 + 𝑡 2 )𝑛
𝑡 2 + 2𝑡 1 1
𝑎+1
𝑡
∫ 𝑎+1
d𝑡 = − + 𝐼𝑛(𝑎) .
𝑎
2
(1 + 𝑡 + 𝑡 ) 𝑛+1 2𝑛 (1 + 𝑡 + 𝑡 ) 𝑎
2 𝑛 2𝑛
Pour l’intégrale de droite, on a :
2 +1 1 1 3 (𝑎)
∫ 𝑎+1 𝑡 𝑎+1
d𝑡 = − + 𝐼𝑛+1 .
𝑎 (1 + 𝑡 + 𝑡 2 )𝑛+1 4𝑛 (1 + 𝑡 + 𝑡 2 )𝑛 𝑎 4
On en déduit
1 (𝑎) 3 (𝑎) 1 2𝑎 + 1 2𝑎 + 3
𝐼𝑛(𝑎) = 𝐼 + 𝐼𝑛+1 + − ,
2𝑛 𝑛 4 4𝑛 (1 + 𝑎 + 𝑎 2 )𝑛 (3 + 3𝑎 + 𝑎 2 )𝑛
ce qui se récrit
4𝑛 − 2 (𝑎) 1 2𝑎 + 3 2𝑎 + 1
(𝑎)
𝐼𝑛+1 = 𝐼 + − .
3𝑛 𝑛 3𝑛 (3 + 3𝑎 + 𝑎 2 )𝑛 (1 + 𝑎 + 𝑎 2 )𝑛
𝜀
∫ 𝜀/2
0⩽ 𝑓𝑛 (𝑡) d𝑡 ⩽ .
0 2
inférieur à 1 et atteint en − 12 − 𝜂 et en − 12 + 𝜂.
1 + 𝑥 + 𝑥2
1 1
Donc pour tout 𝑡 ∈ − − 𝜂, − + 𝜂 , on a
2 2 1
2 2
1 1 1 1
2
0 < 1 + 𝑡 + 𝑡 ⩽ 1 + − + 𝜂 + − + 𝜂 = 1 + − − 𝜂 + − − 𝜂 < 1.
2 2 2 2
On prend alors 𝑁 ∈ N vérifiant
2 𝑛
1 1
∀𝑛 ⩾ 𝑁 , 1+ − +𝜂 + − +𝜂 ⩽ 𝜀. −1 − 1 − 𝜂 − 12 + 𝜂
2 2 2
On obtient par suite l’assertion demandée par stricte croissance de 𝑡 ↦→ 𝑡 𝑛 sur [0, +∞[ :
1 1 1
∀𝜀 ∈]0, +∞[ ∀𝜂 ∈ 0, 0 < 1 + 𝑡 + 𝑡2
𝑛
∃𝑁 ∈ N ∀𝑛 ⩾ 𝑁 ∀𝑡 ∈ − − 𝜂, − + 𝜂 , ⩽ 𝜀.
2 2 2
1 1
3.d. Soit 𝐴 ∈]0, +∞[. On pose 𝜀 = ∈]0, +∞[. On prend 𝜂 = et 𝑁 ∈ N comme en (3c).
2𝐴 4
On a alors
3 1 1
∀𝑛 ⩾ 𝑁 ∀𝑡 ∈ − , − , 0 < 1 + 𝑡 + 𝑡 2 ⩽
𝑛
.
4 4 2𝐴
D’où, en passant à l’inverse :
3 1
∀𝑛 ⩾ 𝑁 ∀𝑡 ∈ − , − , 𝑓𝑛 (𝑡) ⩾ 2𝐴.
4 4
3 1
En intégrant entre − et − , on obtient
4 4
∫ −1/4
∀𝑛 ⩾ 𝑁 , 𝑓𝑛 (𝑡) d𝑡 ⩾ 𝐴.
−3/4
3 1
Par relation de Chasles et positivité de 𝑓𝑛 sur − 1, − ∪ − , 0 , on obtient
4 4
∫ −1/4
∀𝑛 ⩾ 𝑁 , 𝐼𝑛(−1) ⩾ 𝑓𝑛 (𝑡) d𝑡 ⩾ 𝐴.
−3/4
et donc on a
−𝑎−1
d𝑢
∫
𝐼𝑛(𝑎) = (−𝑎−2)
𝑛 = 𝐼𝑛 .
−𝑎−2 1 + 𝑢 + 𝑢2
∀𝑛 ∈ N∗ ∀𝑡 ∈ [𝑝 − 𝜂, 𝑝 + 𝜂], 𝑓𝑛 (𝑡) ⩾ 1.
▶ Problème
det(𝐴) = det(𝑃 −1 𝐵𝑃) = det(𝑃 −1 ) det(𝐵) det(𝑃) = det(𝑃 −1 ) det(𝑃) det(𝐵) = det(𝐵).
𝑓𝐴 (𝑋 ) 𝑓𝐴 (𝐴𝑋 )
0
MatB (𝑓𝐴 ) = 𝑏 𝑋
.
1 𝑑 𝐴𝑋
Mais puisque 𝐴 est la matrice de 𝑓𝐴 dans la base canonique de M2,1 (R), 𝐴 et MatB (𝑓𝐴 )
sont semblables, et donc ont même trace, si bien que tr(𝐴) = tr(MatB (𝑓𝐴 )) = 0 + 𝑑 = 𝑑.
Et de même, det(𝐴) = det(MatB (𝑓𝐴 )) = 0 × 𝑑 − 1 × 𝑐 = −𝑐, et donc 𝑐 = − det(𝐴).
0 − det(𝐴)
Par conséquent, MatB (𝑓𝐴 ) = . Rappel
1 tr(𝐴)
Deux matrices qui repré-
4.a. D’après la question 1, deux matrices semblables ont même déterminant, et il a été vu en sentent le même endomor-
cours que deux matrices semblables ont même trace. phisme dans deux bases
Inversement, soient 𝐴, 𝐵 ∈ M2 (R) deux matrices non scalaires, de même trace et même différentes sont semblables :
c’est une conséquence de la
déterminant. formule de changement de
0 − det(𝐴) 0 − det(𝐵) 0 − det(𝐴)
Par 3.b, 𝐴 est semblable à et 𝐵 est semblable à = . base. Or ici, nous avons deux
1 tr(𝐴) 1 tr(𝐵) 1 tr(𝐴) matrices qui représentent
Puisque la relation de similitude est une relation d’équivalence sur M2 (R), on en déduit le même endomorphisme
𝑓𝐴 : 𝐴 est sa matrice dans la
que 𝐴 et 𝐵 sont semblables.
base canonique de M2,1 (R),
0 −1 0 − det(𝐴)
4.b. Les deux matrices 𝐼 2 et ont toutes les deux une trace égale à 2 et un déterminant 1 tr(𝐴)
est sa matrice
1 2
dans la base B.
égal à 1.
Pourtant elles ne sont pas semblables puisque seule la matrice identité est semblable à
elle-même.
Soit à présent 𝑃 ∈ R[𝑋 ] et 𝑄 ∈ 𝐼𝐴 . Alors (𝑃𝑄) (𝐴) = 𝑃 (𝐴)𝑄 (𝐴) = 𝑃 (𝐴)0𝑛 = 0𝑛 , si bien que
𝑃𝑄 ∈ 𝐼𝐴 .
2 " Attention !
6. La famille (𝐼𝑛 , 𝐴, 𝐴2, . . . , 𝐴𝑛 ) est une famille de 𝑛 2 + 1 vecteurs de M𝑛 (R), qui est un espace
Rappelons que «non tous
vectoriel de dimension 𝑛 2 . nuls» signifie que l’un au
Par conséquent, il s’agit d’une famille liée : il existe des scalaires 𝑎 0, 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑛2 , non tous moins des 𝑎𝑘 est non nul
𝑛2
∑︁ (c’est la négation de la liberté
2
nuls tels que 𝑎𝑘 𝐴𝑘 = 0𝑛 . de (𝐼𝑛 , 𝐴, . . . , 𝐴𝑛 ) ). C’est à
𝑘=0 ne pas confondre avec «tous
𝑛2 non nuls» qui voudrait dire
qu’aucun des 𝑎𝑘 n’est nul
∑︁
Et donc si on pose 𝑃 = 𝑎𝑘 𝑋 𝑘 ∈ R[𝑋 ], qui est non nul puisque les 𝑎𝑘 ne sont pas tous
(ce que nous n’avons aucune
raison de supposer ici).
𝑘=0
nuls, on a donc 𝑃 (𝐴) = 0𝑛 , si bien que 𝑃 ∈ 𝐼𝐴 .
Ainsi, nous venons bien de prouver l’existence d’un polynôme non nul de 𝐼𝐴 , de sorte que
𝐼𝐴 ≠ {0R[𝑋 ] }.
7.a. Par définition de 𝑑, il existe 𝑃 ∈ 𝐼𝐴 \ {0R[𝑋 ] } tel que deg(𝑃) = 𝑑.
1 Par définition d’un coeffi-
Notons alors 𝛼 le coefficient dominant de 𝑃, qui est nécessairement non nul1 .
Alors par la question 5, 𝜇𝐴 = 𝛼1 𝑃 est encore annulateur de 𝐴,i unitaire et de degré 𝑑. cient dominant.
0 0
De même, si on note 𝐵 = , alors le même raisonnement que pour 𝐴 nous dit que
1 0
deg 𝜇𝐵 ⩾ 2, et puisque 𝐵 2 = 02 , alors 𝜇𝐵 = 𝑋 2 .
2 2 −2
8.b. On a 𝐴2 = −2 2 −6®. Soit (𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ R3 tel que 𝑎𝐴2 + 𝑏𝐴 + 𝑐𝐼 3 = 03 . Alors
© ª
«1 −1 5¬
2𝑎 − 2𝑏 + 𝑐 2𝑎 − 2𝑏 −2𝑎 − 2𝑏
−2𝑎 + 𝑏 2𝑎 + 𝑐 −6𝑎 + 4𝑏 ® = 03 .
© ª
« 𝑎 −𝑎 + 𝑏 5𝑎 − 𝑏 + 𝑐 ¬
Par identification des coefficients (3, 1), on a immédiatement 𝑎 = 0, puis par identification
des coefficients (1, 2), 𝑏 = 0, et donc forcément 𝑐 = 0.
Donc la famille (𝐴2, 𝐴, 𝐼 3 ) est libre. Par conséquent, il n’existe pas de polynôme annulateur
de 𝐴 non nul et de degré inférieur ou égal à 2. Et donc deg 𝜇𝐴 ⩾ 3.
−2 −6 6
Par ailleurs, 𝐴3 = 6 −2 18 ® = −3𝐴2 + 4𝐼 3 .
© ª
«−3 3 −11¬
Et donc 𝐴 + 3𝐴 − 4𝐼 3 = 03 , si bien que 𝑋 3 + 3𝑋 2 − 4 est annulateur de 𝐴. Étant unitaire
3 2
4 C’est encore la question 7.c.
et de degré 3, c’est nécessairement4 le polynôme minimal de 𝐴.
9.a. Si 𝐴 est une matrice scalaire, il existe 𝜆 ∈ R tel que 𝐴 = 𝜆𝐼𝑛 ⇔ 𝐴 − 𝜆𝐼𝑛 = 0𝑛 .
Par conséquent, 𝑋 − 𝜆 est annulateur de 𝐴. Or le polynôme minimal de 𝐴 ne saurait être
de degré 0 (puisque pour tout 𝛼 ∈ R∗ , le polynôme constant égal à 𝛼 n’est pas annulateur
de 𝐴), et donc 𝜇𝐴 = 𝑋 − 𝜆.
Par double implication, nous avons bien prouvé que deg 𝜇𝐴 = 1 si et seulement si 𝐴 est scalaire.
9.b. Soient 𝐴, 𝐵 ∈ M𝑛 (R) deux matrices semblables. Alors il existe 𝑄 ∈ 𝐺𝐿𝑛 (R) telle que
𝐴 = 𝑄 −1 𝐵𝑄.
𝑝 𝑝 𝑝
!
∑︁ ∑︁ ∑︁
−1 𝑘 −1
𝑃 (𝐴) = 𝑎𝑘 𝐴 =
𝑘
𝑎𝑘 𝑄 𝐵 𝑄 =𝑄 𝑎𝑘 𝐵 𝑘
𝑄 = 𝑄 −1 𝑃 (𝐵)𝑄.
𝑘=0 𝑘=0 𝑘=0
Puisque c’est une famille libre de cardinal 𝑑 de l’espace vectoriel M𝑛,1 (R), de dimension 𝑛,
alors 𝑑 ⩽ 𝑛.
𝑓𝐴 (𝑌 ) 𝑓𝐴 (𝐴𝑌 ) 𝑓𝐴 (𝐴2𝑌 )
0 0 −𝑐 ! 𝑌
Et donc la matrice de 𝑓𝐴 dans la base B = (𝑌 , 𝐴𝑌 , 𝐴2𝑌 ) est 𝑀 = 1 0 −𝑏 𝐴𝑌
0 1 −𝑎 𝐴2 𝑌
Et alors puisque 𝑀 et 𝐴 représentent toutes les deux l’endomorphisme 𝑓𝐴 dans deux bases Méthode
de M3,1 (R), elle sont semblables. Notons que la première
colonne de la matrice donnée
13.a. Posons 𝑋 1 = 𝑓𝐴 (𝑋 0 ) = 𝐴𝑋 0 . dans l’énoncé ne nous laisse
Alors par la question 11, la famille (𝑋 0, 𝑋 1 ) est libre, il est donc possible, par le théorème pas le choix : il faut avoir
de la base incomplète, de la compléter en une base (𝑋 0, 𝑋 1, 𝑋 2 ) de M3,1 (R). 𝑋 1 = 𝑓𝐴 (𝑋 0 ) = 𝐴𝑋 0 .
Et donc si on note 𝜆0, 𝜆1, 𝜆2 les réels tels que 𝐴𝑋 2 = 𝜆0𝑋 0 + 𝜆1𝑋 1 + 𝜆2𝑋 2 , alors la matrice de
𝑓𝐴 (𝑋 0 ) 𝑓𝐴 (𝑋 1 ) 𝑓𝐴 (𝑋 2 )
0 𝑏 𝜆0 ! 𝑋0
𝑓𝐴 dans la base (𝑋 0, 𝑋 1, 𝑋 2 ) est 1 𝑎 𝜆1 𝑋1
0 0 𝜆2 𝑋2
13.b. Notons 𝑋 2′ = 𝑋 2 − 𝜆1𝑋 0 . Alors la famille B′ = (𝑋 0, 𝑋 1, 𝑋 2′ ) est encore une base de M3,1 (R),
1 0 −𝜆1
par exemple car sa matrice dans la base B est 𝑃 = 0 1 0 ®, qui est inversible, d’inverse
© ª
«0 0 1 ¬
1 0 𝜆1
𝑃 −1 = 0 1 0 ®.
© ª
«0 0 1 ¬
Cette matrice 𝑃 est alors la matrice de passage 𝑃B B′ de B à B′ .
′
−1 0 𝑏 𝜆0 1 0 𝜆1 0 𝑏 𝜆0 1 0 −𝜆1 0 𝑏 𝜆0 + 𝜆1 𝜆2
B ª B′ ©
𝑃B 1 𝑎 𝜆 𝑃 = 0 1 0 ® 1 𝑎 𝜆1 ® 0 1 0 ® = 1 𝑎 0 ®.
© ª© ª© ª © ª
1® B
«0 0 𝜆 2¬ «0 0 1 ¬ «0 0 𝜆2 ¬ «0 0 1 ¬ «0 0 𝜆2 ¬
0 𝑏 𝛾
13.c. Notons donc 𝑀 = 1 𝑎 0 ® la matrice de 𝑓𝐴 dans la base B′ .
© ª
«0 0 𝜆2 ¬
Alors puisque 𝑀 est semblable à 𝐴, 𝜇𝐴 (𝑀) = 03 , et donc 𝑀 2 = 𝑎𝑀 + 𝑏𝐼 3 .
Remarque
𝑏 𝑎𝑏 𝛾𝜆2 𝑏 𝑎𝑏 𝑎𝛾
Ceci signifie notamment que
Soit encore, 𝑎 𝑏 + 𝑎 2 𝛾 ® = 𝑎 𝑎 2 + 𝑏 0 ®.
© ª © ª
2 𝜇𝐴 doit avoir au moins une
«0 0 𝜆2 ¬ «0 0 𝑎𝜆2 + 𝑏 ¬ racine réelle. Par conséquent,
Par identification des coefficients, on en déduit que 𝛾 = 0, et que 𝜆22 = 𝑎𝜆22 + 𝑏. un polynôme irréductible de
degré 2 n’est le polynôme
0 𝑏 0 minimal d’aucune matrice de
Donc 𝐴 est semblable à 𝑀 = 1 𝑎 0 ® avec 𝜆2 qui est bien racine de 𝜇𝐴 . M3 (R).
© ª
«0 0 𝜆 2 ¬
14. Nous avons déjà dit que deux matrices semblables ont même trace et même polynôme
minimal.
Inversement, soient 𝐴, 𝐵 ∈ M3 (R) deux matrices avec tr(𝐴) = tr(𝐵) et 𝜇𝐴 = 𝜇𝐵 .
Grâce au résultat admis, il existe 𝑌 ∈ M3,1 (R) tel que 𝜇𝐴 = 𝜇𝐴,𝑌 , et donc par la question 11,
deg 𝜇𝐴 = deg 𝜇𝐴,𝑌 ⩽ 3.
Donc 1 ⩽ deg 𝜇𝐴 ⩽ 3. Distinguons alors trois cas :
▶ si 𝜇𝐴 = 𝑋 − 𝜆 est de degré 1. Alors nous avons déjà expliqué à la question 9.a. que 𝐴 = 𝜆𝐼 3 .
Et donc de même 𝐵 = 𝜆𝐼 3 , si bien que 𝐴 et 𝐵 sont égales, donc semblables.
▶ si 𝜇𝐴 = 𝑋 2 − 𝑎𝑋 − 𝑏 est de degré 2. Alors il existe 𝛼 et 𝛽, deux racines de 𝜇𝐴 telles que 𝐴
0 𝑏 0 0 𝑏 0
soit semblable à 1 𝑎 0 ® et 𝐵 soit semblable à 1 𝑎 0®.
© ª © ª
«0 0 𝛼 ¬ «0 0 𝛽 ¬
On a alors tr(𝐴) = 𝑎 + 𝛼 et tr(𝐵) = 𝑎 + 𝛽, et donc 𝑎 + 𝛼 = 𝑎 + 𝛽 si bien que 𝛼 = 𝛽.
0 𝑏 0
Donc 𝐴 et 𝐵 sont toutes deux semblables à 1 𝑎 0 ®, et donc sont semblables.
© ª
«0 0 𝛼 ¬
▶ Si 𝜇𝐴 = 𝑋 3 + 𝑎𝑋 2 + 𝑏𝑋 + 𝑐 est de degré 3, alors 𝐴 et 𝐵 sont toutes deux semblables à Pour la culture
0 0 −𝑐 Ce résultat n’est plus valable
1 0 −𝑏 ®, et donc sont semblables.
© ª
pour des matrices de M𝑛 (R)
«0 1 −𝑎 ¬ pour 𝑛 ⩾ 4. En revanche
il est valable dans M2 (R),
Ainsi, nous avons bien prouvé que deux matrices de M3 (R) de même polynôme minimal et même sous une forme
et de même trace sont semblables. plus forte : deux matrices
de M2 (R) sont semblables
15. D’après la distinction de cas réalisée à la question précédente, deux telles matrices ne si et seulement si elles ont le
peuvent avoir un polynôme minimal de degré 1 ou 3. même polynôme minimal. La
Cherchons donc des matrices avec un polynôme minimal de degré 2, et donc des traces preuve découle facilement de
différentes. Inspirons nous pour cela de la question 13.c, mais en choisissant deux racines ce qui a été fait dans la partie
différentes d’un même polynôme de degré 2, par exemple 𝑋 2 − 1. Considérons alors I.
0 1 0 0 1 0
𝐴 = 1 0 0® et 𝐵 = 1 0 0 ®.
© ª © ª
«0 0 1¬ «0 0 −1¬
Alors 𝐴 = 𝐼 3 et 𝐵 = 𝐼 3 , si bien que 𝐴 et 𝐵 ont toutes deux 𝑋 2 − 1 comme polynôme
2 2
minimal. Pourtant elles ne sont pas semblables puisque de traces différentes. Alternative
Une autre option, qui vous
semblera sûrement bien
Partie IV. Preuve du résultat admis plus naturelle l’an pro-
16. Notons que puisque l’on demande aux 𝐹𝑖 d’être des sous-espaces vectoriels stricts de 𝐸, chain serait de considérer
1 0 0
nécessairement 𝑛 ⩾ 2. les matrices 0 1
©
0 ® et
ª
1
16.a. Soit 𝛼 ∈ R∗ . Si 𝑥 + 𝛼𝑦 était dans 𝐹 1 , alors 𝑦 = (𝑥 + 𝛼𝑦 − 𝑥) serait également dans 𝐹 1 , ce «0 0 −1¬
𝛼 1 0 0
𝑛
𝐵 = 0 −1 0 ®, qui ont
Ø © ª
qui est absurde. Donc nécessairement, 𝑥 + 𝛼𝑦 ∈ 𝐹𝑖 . «0 0 −1 ¬
𝑖=2 aussi 𝑋 2 − 1 pour polynôme
16.b. Considérons 𝛼 1, . . . , 𝛼𝑛 des réels deux à deux distincts. Alors les 𝑛 réels 𝑥 + 𝛼 1𝑦, . . . , 𝑥 + 𝛼𝑛𝑦 minimal.
Ø𝑛
sont tous dans 𝐹𝑖 , et donc deux d’entre eux sont dans le même 𝐹𝑖 .
𝑖=2
Plus précisément il existe 𝑖, 𝑗 deux entiers distincts de ⟦1, 𝑛⟧ et 𝑘 ∈ ⟦2, 𝑛⟧ tels que 𝑥 +𝛼𝑖 𝑦 ∈ 𝐹𝑘
et 𝑥 + 𝛼 𝑗 𝑦 ∈ 𝐹𝑘 .
Puisque 𝐹𝑘 est un sous-espace vectoriel, 𝛼𝑖 (𝑥 + 𝛼 𝑗 𝑦) − 𝛼 𝑗 (𝑥 + 𝛼𝑖 𝑦) ∈ 𝐹𝑘 , soit encore
5 Car 𝛼 − 𝛼 ≠ 0.
(𝛼𝑖 − 𝛼 𝑗 )𝑥 ∈ 𝐹𝑘 . Et donc5 𝑥 ∈ 𝐹𝑘 . 𝑖 𝑗
𝑛
Ø
Autrement dit, nous avons prouvé que tout élément 𝑥 ∈ 𝐹 1 se trouve dans 𝐹𝑖 , et donc
𝑖=2
𝑛
Ø 𝑛
Ø
𝐹1 ⊂ 𝐹𝑖 . Et donc 𝐸 = 𝐹𝑖 est union de 𝑛 − 1 de ses sous-espaces stricts, ce qui contredit
𝑖=2 𝑖=2
l’hypothèse de minimalité faite sur 𝑛.
Par conséquent, 𝐸 n’est pas union d’un nombre fini de sous-espaces vectoriels stricts.
17.a. Notons que pour tout 𝑌 ∈ M𝑛,1 (R), puisque 𝜇𝐴 ∈ 𝐼𝐴,𝑌 , alors 𝜇𝐴,𝑌 divise 𝜇𝐴 .
Or il n’existe qu’un nombre fini de diviseurs unitaires de 𝜇𝐴 , si bien que l’ensemble C est
nécessairement fini.
17.b. Soit 𝑌 ∈ M𝑛,1Ø
(R). Alors 𝜇𝐴,𝑌 ∈ C, et puisque 𝜇𝐴,𝑌Ø∈ 𝐼𝐴,𝑌 , alors 𝑌 ∈ Ker(𝑃 (𝐴)).
Et donc 𝑌 ∈ Ker(𝑃 (𝐴)). Ainsi, M𝑛,1 (R) ⊂ Ker(𝑃 (𝐴)), et l’inclusion réciproque
𝑃∈ C 𝑃∈ C
étant évidente, on a bien l’égalité.
Donc M𝑛,1 (R) est union d’un nombre fini de ses sous-espaces vectoriels. Par la question
16, nécessairement l’un de ces sous-espaces vectoriels doit être égal à M𝑛,1 (R) tout entier.
Soit 𝑃 ∈ C tel que Ker(𝑃 (𝐴)) = M𝑛,1 (R). Alors 𝑃 (𝐴) = 0𝑛 .
Donc 𝑃 est annulateur de 𝐴 et donc 𝜇𝐴 | 𝑃.
Rappel
Mais par ailleurs, par définition de C, il existe 𝑌 ∈ M𝑛,1 (R) tel que 𝑃 = 𝜇𝐴,𝑌 . Puisque
Un polynôme est dans 𝐼𝐴,𝑌 si
𝜇𝐴 ∈ 𝐼𝐴,𝑌 , alors 𝜇𝐴,𝑌 | 𝜇𝐴 . et seulement si il est divisible
Donc 𝑃 = 𝜇𝐴,𝑌 et 𝜇𝐴 se divisent mutuellement et sont tous deux unitaires : ils sont égaux. par 𝜇𝐴,𝑌 .