Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Figure 3 : Concentration des modifications (en noir) lors d’une insertion sans
mélange du support
En effet, si par exemple l’histogramme présente 10 pixels d’intensité 30, et 400 pixels
d’intensité 31, alors, comme chaque pixel a une chance sur deux d’être modifié, environ
5 pixels d’intensité 30 deviendront d’intensité 31, et environ 200 pixels d’intensité 31
deviendront d’intensité 30. Nous obtiendrons alors dans l’histogramme de l’image
stéganographiée environ le même nombre de pixels pour la valeur 30 et 31 : environ
205.
Nous pouvons donc voir que même si l’image stéganographiée ne parait pas
modifiée, le changement dans la distribution des valeurs de pixels est si fort qu’une
simple analyse statistique des paires de valeurs permettent d’attaquer le système. Ce
genre d’attaque est le principe du test dit du χ2.
L’insertion d’un message m sur le médium de couverture représenté par v(x) produit le
polynôme r(x). A l’extraction, le message m est obtenue en calculant r × Ht c’est-à-
dire,
m = r × Ht
r=v+e
m = (v + e) × Ht
m − v × Ht = e × Ht
et l’on note :
s = m − v × Ht
s = e × Ht
Pour la stéganographie, le but est de trouver un nombre minimal de coefficients 1
dans e(x) afin de diminuer la dégradation du support. La solution de l’équation (3.6)
montre les positions appropriées des éléments dans le vecteur v(x) à modifier afin
de cacher le message m pour obtenir le vecteur r(x). Le message caché peut être
récupéré du vecteur r(x) = v(x) + e(x) en utilisant l’égalité m = r × Ht.
Pour décoder un mot codé par BCH, après le calcul du syndrome et des coefficients
du polynôme localisateur d’erreurs σ(x) (de degré égal au nombre d’erreurs), le
système doit chercher les racines du polynôme localisateur d’erreurs et chaque racine
nous donne la position de l’erreur. Une méthode pour calculer ces racines de degré 2
et degré 3 du polynôme localisateur d’erreurs a été décrite dans [87]. Le calcul de
syndromes et le calcul des racines du polynôme localisateur d’erreurs sont des taches
qui consomment une grande quantité de temps. Grâce aux look-up tables, on peut
réduire le temps de calcul des racines du polynôme correcteur d’erreurs σ(x).
Une table de correspondance est une structure de données employée pour remplacer
un calcul par une opération de consultation qui, souvent est plus simple. Le gain de
vitesse peut être significatif, car rechercher une valeur en mémoire est souvent plus
rapide qu’effectuer un calcul important.