PCSI1-PCSI2 DNS n˚11 - Pour le mardi 14 mars 2017 2016-2017

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PROBLEME On définit la fonction 𝑓 par : 𝑓 (𝑥) = .
1 + 𝑥 + 𝑥2
1. (a) Justifier que 𝑓 est définie sur ℝ.
Déterminer les variations de 𝑓 et de 𝑓 ′ sur ℝ.
1
Montrer que 𝑓 possède un et un seul point fixe, noté 𝛼, et que 𝛼 ∈ [ , 1].
3
Chercher le développement limité de 𝑓 à l’ordre 3 en 𝑥 = 0.
Tracer la courbe représentative de 𝑓 à l’aide de ces renseignements.
(b) On définit la suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ par :
1
𝑢0 = 1 et ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛+1 = 𝑓 (𝑢𝑛 ) = .
1 + 𝑢𝑛 + 𝑢2𝑛
1
Justifier que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ : ⩽ 𝑢𝑛 ⩽ 1.
3
(c) Montrer qu’il existe une constante 𝐶 ∈]0, 1[[ telle] que :
1
∀𝑥 ∈ , 1 , ∣𝑓 ′ (𝑥)∣ ⩽ 𝐶.
3
En déduire : ∀𝑛 ∈ ℕ, ∣𝑢𝑛 − 𝛼∣ ⩽ 𝐶 𝑛 . Conclusion ?
Indiquer une méthode, puis l’appliquer, permettant d’obtenir une valeur approchée de 𝛼
à 10−3 près.
2. (a) Montrer que, pour tout entier 𝑛 ∈ ℕ, il existe un polynôme 𝑃𝑛 dans ℝ[𝑋] de degré 𝑛 tel
que :
𝑃𝑛 (𝑥)
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑓 (𝑛) (𝑥) =
(1 + 𝑥 + 𝑥2 )𝑛+1
(𝑛) ième
où 𝑓 désigne la dérivée 𝑛 de 𝑓 .
Justifier l’unicité d’un tel polynôme 𝑃𝑛 pour chaque entier 𝑛.
(b) Etablir :
∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑃𝑛+1 = (1 + 𝑋 + 𝑋 2 )𝑃𝑛′ − (𝑛 + 1)(2𝑋 + 1)𝑃𝑛 .
(c) On note 𝑑𝑛 , le coefficient dominant de 𝑃𝑛 : prouver 𝑑𝑛 = (−1)𝑛 (𝑛 + 1)! pour tout 𝑛 ∈ ℕ.
3. (a) Rappeler la formule de Leibniz (hypothèses comprises).
(b) En remarquant (1 + 𝑥 + 𝑥2 )𝑓 (𝑥) = 1, établir que, pour tout entier 𝑛 ⩾ 2 :
𝑃𝑛 + 𝑛(2𝑋 + 1)𝑃𝑛−1 + 𝑛(𝑛 − 1)(1 + 𝑋 + 𝑋 2 )𝑃𝑛−2 = 0.
(c) En déduire, pour tout 𝑛 ⩾ 1 : 𝑃𝑛′ = −(𝑛 + 1)𝑛𝑃𝑛−1 .
4. (a) Soit 𝛽 un réel : montrer que, pour 𝑛 ⩾ 2, si 𝛽 est racine de 𝑃𝑛 et 𝑃𝑛−1 , alors 𝛽 est aussi
racine de 𝑃𝑛−2 . En déduire que, pour tout 𝑛 ⩾ 0 les polynômes 𝑃𝑛 et 𝑃𝑛+1 n’ont aucune
racine réelle commune.
(b) En déduire que, pour tout 𝑛 ⩾ 1, les racines réelles de 𝑃𝑛 sont toutes simples (i.e d’ordre
de multiplicité égal à un).
On désire améliorer ce résultat en prouvant que chaque polynôme 𝑃𝑛 possède exactement
𝑛 racines réelles deux à deux distinctes.
D’abord, on établit une généralisation du théorème de Rolle.

–1/2– Lycée Faidherbe, Lille

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5. Soit 𝑎, un réel fixé et 𝑔, une fonction définie, continue sur [𝑎, +∞[ et dérivable sur ]𝑎, +∞[
vérifiant
𝑔(𝑎) = 0 et lim 𝑔(𝑥) = 0.
𝑥→+∞
𝜋
(a) On définit la fonction 𝜑 sur le segment [arctan(𝑎), ] par :
2
𝜋 𝜋
𝜑( ) = 0 et ∀𝑥 ∈ [arctan(𝑎), [, 𝜑(𝑥) = 𝑔(tan 𝑥).
2 2
𝜋
Prouver qu’il existe 𝑑 ∈] arctan(𝑎), [ tel que 𝜑′ (𝑑) = 0.
2
(b) En déduire l’existence de 𝑐 ∈]𝑎, +∞[ tel que 𝑔 ′ (𝑐) = 0.
6. (a) Vérifier que 𝑃1 a une seule racine qui est réelle, et que 𝑃2 possède exactement deux racines,
qui sont réelles et distinctes.
(b) Soit un entier 𝑛 ⩾ 2 : on suppose que 𝑃𝑛 possède 𝑛 racines réelles distinctes, notées et
classées comme : 𝛼1 < 𝛼2 < ⋅ ⋅ ⋅ < 𝛼𝑛 .
∙ Montrer que, pour tout 𝑘 ∈ {1, 2, . . . , 𝑛}, 𝑓 (𝑛) (𝛼𝑘 ) = 0.
∙ Déterminer les limites de 𝑓 (𝑛) (𝑥) lorsque 𝑥 tend vers +∞ ou −∞.
∙ En déduire que la fonction 𝑓 (𝑛+1) s’annule au moins une fois sur l’intervalle ]𝛼𝑛 , +∞[.
De même, prouver que 𝑓 (𝑛+1) s’annule au moins une fois sur l’intervalle ] − ∞, 𝛼1 [.
∙ Montrer que le polynôme 𝑃𝑛+1 possède exactement (𝑛 + 1) racines réelles distinctes.
(c) Conclusion ?
7. Question complémentaire
(a) Justifier que 𝑓 possède un développement limité, en 𝑥 = 0, à tout ordre 𝑛 ⩾ 0.
∑ 𝑛
On le note 𝑓 (𝑥) = 𝑎𝑘 𝑥𝑘 + ∘(𝑥𝑛 ). Liens entre les 𝑎𝑘 et 𝑓 ?
𝑘=0
(b) A l’aide de la question (3b), prouver que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ, 𝑎𝑛+2 + 𝑎𝑛+1 + 𝑎𝑛 = 0.
En déduire que la suite (𝑎𝑛 )𝑛⩾0 est périodique.

–2/2– Lycée Faidherbe, Lille