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DM 3

E2A – E2B Pour le 3 octobre 2022

Exercice 1
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ+ par :
𝑥
∀𝑥 > 0, 𝑓(𝑥) = et 𝑓(0) = 1
𝑒𝑥 −1
1.a) Montrer que 𝑓 est continue sur ℝ+ .
1.b) Justifier que 𝑓 est dérivable sur ℝ∗+ . Rappeler le développement limité de 𝑒 𝑢 au voisinage de 0 et en
déduire que 𝑓 est dérivable en 0, ainsi que la valeur de 𝑓 ′ (0).
2.a) Soit 𝑔 la fonction définie sur ℝ+ par : ∀𝑥 ≥ 0, 𝑔(𝑥) = (1 − 𝑥)𝑒 𝑥 − 1.
Étudier les variations de 𝑔 et en déduire son signe sur ℝ+ .
2.b) Déduire de ce qui précède le sens de variation de 𝑓 sur ℝ+ .
3. Déterminer la limite de 𝑓 en +∞.
4. Donner l’allure de la représentation graphique de 𝑓.
5.a) Vérifier que 𝑓 définit une bijection de ℝ+ sur un intervalle à préciser. On note 𝑓 −1 la bijection réci-
proque.
5.b) Donner le tableau de variation de 𝑓 −1 .
6. Soit (𝐸𝑛 ) l’équation : 𝑓(𝑥) = 1⁄𝑛, où 𝑛 est un entier naturel non nul.
6.a) Vérifier que, pour tout entier 𝑛 de ℕ∗ , l’équation (𝐸𝑛 ) admet une unique solution que l’on notera 𝑢𝑛 .
6.b) Étudier le sens de variation de (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ∗ . Est-elle convergente ?
7. On considère les instructions Python suivantes ainsi que le schéma qu’elles commandent :

import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt
def df(x) :
return np.abs((np.exp(x)-1-x*np.exp(x))/(np.exp(x)-1)**2)
x=np.linspace(0.01,10,200)
plt.plot(x,df(x))
plt.show()

Conjecturer une majoration de |𝑓 ′ (𝑥)| sur ℝ+ . On admettra que cette conjecture est vraie et on pourra l’uti-
liser dans la suite de l’exercice.
8. On considère la suite (𝑣𝑛 )𝑛∈ℕ définie par : 𝑣0 = 0 et, pour tout entier naturel 𝑛, 𝑣𝑛+1 = 𝑓(𝑣𝑛 ).
8.a) Résoudre l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑥, d’inconnue 𝑥 ∈ ]0, +∞[.
8.b) Montrer que :
1
∀𝑛 ∈ ℕ, |𝑣𝑛+1 − ln 2| ≤ |𝑣 − ln 2|
2 𝑛
8.c) Établir que la suite (𝑣𝑛 )𝑛∈ℕ converge et déterminer sa limite.

Exercice 2
On considère l’application Δ définie sur ℝ3 [𝑥] qui, à tout polynôme 𝑃 de ℝ3 [𝑥], associe le polynôme Δ(𝑃)
défini par (Δ(𝑃))(𝑥) = 𝑃(𝑥 + 1) − 𝑃(𝑥).

1. Montrer que Δ est un endomorphisme de ℝ3 [𝑥].


2.a) Soit un polynôme 𝑃 de degré 𝑟, 𝑟 ∈ ⟦1,3⟧. Quel est le degré de Δ(𝑃) ?
2.b) En déduire que le noyau de Δ est ℝ0 [𝑥].
2.c) Déduire de ce qui précède le rang de Δ, puis que Im Δ = ℝ2 [𝑥].
3. On désigne par ℰ l’ensemble des polynômes de ℝ3 [𝑋] qui s’annulent en 0.
3.a) Montrer que ℰ est un sous-espace vectoriel de ℝ3 [𝑥] et donner sa dimension.
3.b) On note Δℰ la restriction de Δ à ℰ, c’est-à-dire l’application définie sur ℰ par : ∀𝑃 ∈ ℰ, Δℰ (𝑃) = Δ(𝑃).
Montrer que Δℰ est un isomorphisme de ℰ sur ℝ2 [𝑥].
3.c) Déterminer l’unique polynôme 𝑃0 de ℰ tel que Δℰ (𝑃0 ) = 𝑥 2 et en déduire, pour 𝑛 ∈ ℕ, une expression
de la somme ∑𝑛𝑘=0 𝑘 2 .
1 1
𝟒. On pose 𝑁0 (𝑥) = 1, 𝑁1 (𝑥) = 𝑥, 𝑁2 (𝑥) = 𝑥(𝑥 − 1), 𝑁3 (𝑥) = 𝑥(𝑥 − 1)(𝑥 − 2).
2 6
4.a) Montrer que la famille (𝑁0 , 𝑁1 , 𝑁2 , 𝑁3 ) est une base de ℝ3 [𝑥].
4.b) Montrer que Δ(𝑁0 ) = 0 et ∀𝑘 ∈ ⟦1,3⟧, Δ(𝑁𝑘 ) = 𝑁𝑘−1 .

4.c) En déduire que Δ4 = 0 (rappel : Δ0 = 𝑖𝑑 et ∀𝑖 ∈ ℕ∗ , Δ𝑖 est la composée de Δ par elle-même, 𝑖 fois).


5. On désigne par 𝒞(Δ) le commutant de Δ, c’est-à-dire l’ensemble des endomorphismes de ℝ3 [𝑥] qui
commutent avec Δ : 𝒞(Δ) = {𝑔 ∈ ℒ(ℝ3 [𝑥])⁄𝑔 ∘ Δ = Δ ∘ 𝑔}.
5.a) Pour 𝑔 et ℎ deux endomorphismes de 𝒞(Δ), montrer que, si 𝑔(𝑁3 ) = ℎ(𝑁3 ), alors, quel que soit l’en-
tier 𝑖 de ⟦0,3⟧, on a 𝑔(𝑁𝑖 ) = ℎ(𝑁𝑖 ). Justifier alors que 𝑔 = ℎ.
5.b) Soit 𝑔 un endomorphisme de 𝒞(Δ). Justifier l’existence de réels 𝑎0 , 𝑎1 , 𝑎2 et 𝑎3 tels que :
𝑔(𝑁3 ) = 𝑎0 𝑁0 + 𝑎1 𝑁1 + 𝑎2 𝑁2 + 𝑎3 𝑁3
À l’aide de la question 5.a), en déduire que 𝑔 = 𝑎0 Δ3 + 𝑎1 Δ2 + 𝑎2 Δ + 𝑎3 𝑖𝑑.
5.c) Montrer que la famille (𝑖𝑑, Δ, Δ2 , Δ3 ) est libre dans 𝒞(Δ), puis que c’en est une base.
5.d) Le but de cette question 5.d) est de savoir s’il existe des endomorphismes 𝑔 de ℝ3 [𝑥] tels que 𝑔2 = Δ
(c’est-à-dire 𝑔 ∘ 𝑔 = Δ).
(𝒊) Montrer que si un tel endomorphisme 𝑔 existe, alors il appartient à 𝒞(Δ).
(𝒊𝒊) En notant alors 𝑔 = 𝑎0 𝑖𝑑 + 𝑎1 Δ + 𝑎2 Δ2 + 𝑎3 Δ3 , justifier que l’on a :
𝑔2 = 𝑎02 𝑖𝑑 + 2𝑎0 𝑎1 Δ + (𝑎12 + 2𝑎0 𝑎2 )Δ2 + 2(𝑎0 𝑎3 + 𝑎1 𝑎2 )Δ3
(𝒊𝒊𝒊) Conclure.

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